L’un des programmes du plan américain pour tenter de sortir de la crise est le Term Asset-backed Securities Loan Facility, ou TALF, au budget de 200 milliards de dollars. Le programme prêtera des fonds aux institutions disposées à acheter des titres adossés à des prêts étudiants, des prêts automobiles, des dettes de PME ou sur cartes de crédit. Les meilleurs candidats sont des hedge funds. Malheureusement, la plupart sont domiciliés dans des paradis fiscaux. Le Wall Street Journal en date d’hier nous apprend que la nouvelle administration a trouvé le moyen de tourner cette difficulté.
Ouf on respire ! Nul doute que la solution se trouvait dans le projet de loi déposé en 2007 par Mrs. Levin, Coleman et Obama en vue de l’élimination des paradis fiscaux en question !
129 réponses à “Rions un peu – Les paradis fiscaux (II)”
@ Scaringella :
Quelle est la définition de la monnaie ?
Étienne.
Paul,
Le transfert de propriété que vous citez semble ne concerner que le dépôt d’espèces.
Non ?
Étienne.
Je crois que j’ai compris … ma mère disait, j’ai de la monnaie dans mon portemonnaie, et elle disait (parfois) j’ai de l’argent à la banque .
Mais la monnaie ce n’est pas seulement des espèces (pièces et billets) , c’est tous les « pouvoirs d’acheter » dans une mesure nationale ou supra nationale (dollar, euro, yen, franc suisse, etc,) qui sont comptabilisés … non ?
@ Moi :
Vous dites :
« Un chèque donne pouvoir d’acheter »
Je ne crois pas : c’est la provision qui donne ce pouvoir, pas le chèque.
Un chèque sans provision ne libère pas, dans les échanges.
La monnaie, c’est la provision, c’est-à-dire la créance contre la banque, créance transmissible et libératoire dans tous les échanges.
Et « un titre transmissible qui donne un pouvoir d’acheter », c’est bien de la « monnaie » : a href= »http://www.pauljorion.com/blog/?p=1135#comment-12924″>revoir la définition de Galbraith :
Les tickets limités à un petit cercle d’amis ne sont pas libératoires dans tous les échanges. C’est une forme (atrophiée ?) de monnaie, cependant, mais hors de notre débat, sans doute.
L’idée se précise que notre débat se dénouera (ou pas) autour de la définition de la monnaie.
Quelle est la vôtre, Moi ?
Cordialement.
Étienne.
Non, je ne dis pas ça, relisez bien : la dette à vue des banques fonctionne comme moyen de paiement. Ou dit autrement : votre banque s’endette pour vous, et met à votre disposition des moyens de paiement. Le dépôt original a été prêté et n’est donc plus disponible pour le déposant. Mais la banque a à votre égard une reconnaissance de dette, et doit vous garantir la transformabilité de cette reconnaissance de dette « monnaie scripturale » en « monnaie centrale » à tout moment. Ce qui signifie que quand vous employez vos moyens de paiement, elle doit se procurer les ressources pour faire face à cette fuite.
Sur l’ordre des opérations : je vais m’attacher les services de Mario Dehove si vous le voulez bien 🙂
Pour finir, je trouve cela drôle que ce soit ma position qui soit « hétérodoxe » comme vous le dites, alors que l’orthodoxie enseignée dans les universités françaises est basée sur la théorie néo-classique, qui distingue pour la monnaie trois types de contreparties, c’est-à-dire de sources (le crédit qui la fait naître à
l’origine) : le crédit à l’économie, le concours au Trésor, les créances sur l’extérieur (or et devises).
La monnaie ayant à son origine le crédit aux agents non financiers, est endogène à l’économie, on
l’appelle monnaie interne. Corrélativement est appelée monnaie externe la monnaie ayant à son origine l’acquisition par le système bancaire de créances sur l’État ou sur l’extérieur (devises).
Il ne s’agit pas seulement d’une question de terminologie. Cette distinction a des conséquences sur les effets de richesse et sur le contrôle de la masse monétaire par la Banque centrale et notamment la « stérilisation » des entrées de devises.
Par exemple, selon la théorie néo-classique, seule la monnaie externe est en mesure d’influencer les comportements des agents intérieurs privés : toute création de monnaie externe exercerait un effet de richesse sur les agents puisqu’elle n’aurait pas pour contrepartie un endettement de ces mêmes agents.
Ce sont Gurley et Shaw qui ont proposé les distinctions entre monnaie interne et externe, qui recouvrent parfaitement la distinction entre monnaie permanente (ou définitive) et monnaie temporaire.
Cordialement,
Julien
Et ici Etienne, que dit la loi : http://tinyurl.com/cyw49q
“Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les restituer.”
Vous lisez une distinction dans cette formulation entre dépôts à vue et à terme? Moi non.
Si le débat est sémantique, j’ai du me tromper de porte. Si le débat est technique, il se dénouera quand vous aurez accepté (ou prouvé le contraire) que les dépôts sont prêtés par les banques. Oui, je sais, vous allez reprendre en quote, et me dire oh combien il est important d’avoir une définition de la monnaie : comme les néoclassiques, je considère que seule la monnaie externe influence les comportements des agents intérieurs privés.
@Julien Alexandre
« Ce sont Gurley et Shaw qui ont proposé les distinctions entre monnaie interne et externe, qui recouvrent parfaitement la distinction entre monnaie permanente (ou définitive) et monnaie temporaire. »
Il me semble que vous essayez de leur faire dire ce qu’ils n’ont pas dit
http://fr.wikibooks.org/wiki/Introduction_au_cours_de_questions_mon%C3%A9taires_et_financi%C3%A8res
@Etienne Chouard: « Je ne crois pas : c’est la provision qui donne ce pouvoir, pas le chèque.
Un chèque sans provision ne libère pas, dans les échanges. »
On peut très bien acheter avec un chèque en bois. Il suffit que le vendeur fasse confiance au chèque. C’était souvent le cas avant, puis au vu du nombre d’escroqueries les vendeurs décident maintenant de vérifier la provision du chèque avant la transaction (mais il arrive encore que non).
Idem avec votre monnaie scripturale, celui qui accepte votre paiement par carte bancaire fait confiance à la carte et à la banque qui l’émet. Si juste après le paiement électronique, et avant la compensation interbancaire de fin de journée, votre banque fait faillite, le vendeur en sera pour ses frais. Tout comme avec un chèque en bois.
Où l’on voit que moins il y a de confiance et plus la monnaie est seule acceptée comme moyen de paiement. Il n’est peut-être pas loin le jour où l’on n’acceptera pas les cartes de crédit mais uniquement le cash (comme c’était le cas il y a à peine deux ou trois décennies).
@ Air du Verseau : vous avez raison, j’ai amalgamé néoclassiques et Gurley et Shaw! Pour Gurley et Shaw, il n’y a pas de distinction entre monnaie externe et monnaie interne : la monnaie externe (or, devises, titres publics) et la monnaie interne (crédit bancaire) forment une « monnaie brute ». Ce sont les seuls néoclassiques qui établissent la distinction.
Mes excuses pour ce malheureux amalgame dans la précipitation.
@ Scaringella
Je poursuis une réflexion sur la monnaie dont je vous informe au fur et à mesure. Je vais de l’avant et je concentre maintenant mon attention sur la question des intérêts et celle de la titrisation (je les ai introduites dans mes billets « Gerolstein »). Rien n’empêche évidemment qui que ce soit de soulever une fois de plus à ce propos des questions qui sont pour moi réglées.
Au delà de la question de la création, celle des intérêts peut sembler plus importante.
En tant que coeur dont on fait varier les battements il est un élément indispensable du tout.
L’enlever, c’est ôter la substentifique moelle du système.
Le préteur n’existe plus.
A qui l’emprunteur va t il s’adresser, à l’infini s’il le souhaite ?
Ou va se retrouver le rapport gain/risque qui motive ou force les gens à se lever le matin ?
Tant pour les prêteurs que les emprunteurs.
Ainsi la question de l’intérêt est elle à mon sens à dépasser également sauf à considérer qu’il faille sauver le système à tous prix en évacuant la possibilité qu’il soit mauvais ou remplaçable.
Ce n’est qu’un gage de la pérennité du système monétaire.
@ Moi, à propos de votre message de 18h12 :
Admettons…
Donc, si vous êtes cohérent, la possibilité de la fausse monnaie (des faux billets et des fausses pièces) devrait vous conduire au même discrédit général de la monnaie fiduciaire, billets et pièces.
C’est bien votre position ?
Sinon, avez-vous deux poids deux mesures pour évaluer les monnaies ?
Vraiment, cela ne paraît pas raisonnable de discréditer la monnaie scripturale, de la déqualifier au point de lui refuser le statut de monnaie, sur la seule possibilité d’une faillite bancaire.
Et puis, comme je l’ai dit à Julien, je comprends de moins en moins l’intérêt de votre position ; admettons tout ce que vous dites contrairement aux livres : les banques privées prêtent les dépôts, OK, les dépôts font les crédits, OK, les banques privées ne prêtent que les dépôts, OK, les banques doivent refinancer en monnaie centrale les crédits qu’elles consentent à 100% de couverture, OK, il n’y a de monnaie que fiduciaire, OK, les banques privées ne créent pas de monnaie, OK…
Et alors ?
Tout va bien ?
C’est ça l’objectif ? Désamorcer la critique ?
N’y a-t-il donc rien à redire à la profusion extravagante de « moyens de paiement » de source privée (est-ce que c’est une expression autorisée ici pour appréhender le phénomène ?), et à la <b<spéculation effrénée que cette abondance de crédit facile favorise (exactement comme elle l’avait permis déjà dans les années 20, comme le souligne Galbraith dans « La crise économique de 1929 ») ?
Désamorcer la critique des activités bancaires, est-ce l’objectif de votre démarche ? Comme Paul le disait dans sa deuxième vidéo du 9 janvier (il ne faut pas chercher la responsabilité des banquiers, parce que derrière ces mises en cause, il y a ceux qui veulent « un ordre nouveau », et ça, plus jamais…) ?
J’avais la grippe à l’époque de cette vidéo, et je n’ai pas pris le temps de réagir, mais elle m’avait frappé : ainsi donc, telle était la vraie raison de cette obstination qui règne ici à nier l’évidence : faire diversion pour qu’on arrête de viser explicitement les banquiers, parce que ces attaques seraient la marque des gens d’extrême droite…
Je dois dire qu’après avoir vu cette vidéo, j’ai eu envie d’arrêter de discuter puisque la cause était entendue d’avance (et pour une raison qui, pour moi, est un pur contresens puisque, historiquement, ce sont précisément des industriels et des banquiers qui ont voulu et financé le régime nazi dans les années 30 pour venir à bout des Républiques qu’ils ont toujours détestées au point de collaborer au dernier degré avec les fascistes).
Et puis, je me suis dit que des arguments bien formulés, bien articulés, pouvaient venir à bout même d’un parti-pris, et j’ai continué.
Moi, quelle est votre définition de la monnaie ?
Je n’en reviens pas que vous ne considériez pas la monnaie scripturale comme de la monnaie.
Quelle est donc votre définition de la monnaie ?
Cordialement.
Étienne.
@Etienne Chouard:
« la possibilité de la fausse monnaie (des faux billets et des fausses pièces) devrait vous conduire au même discrédit général de la monnaie fiduciaire, billets et pièces. »
Qui parle de discrédit général? A-t-on dit qu’il ne fallait plus utiliser de monnaie scripturale parce que la banque risque d’avoir perdu votre argent? Ce que je dis, c’est qu’il faut être prudent et qu’un risque existe car la monnaie scripturale ne vaut pas mieux (ni pire) qu’un chèque. Elle n’est pas de la fausse monnaie ni de la vraie monnaie, c’est une reconnaissance de dette.
« C’est ça l’objectif ? Désamorcer la critique ? »
Je dois vous avouer que je n’avais pas pensé à un quelconque objectif. Je dis les choses telles qu’elles me paraissent être vraies. Et si c’est pour faire la révolution, je n’ai vraiment pas besoin pour me motiver de penser qu’il y a un grand complot bancaire. La lutte des classes et les injustices que je constate me suffisent amplement.
« N’y a-t-il donc rien à redire à la profusion extravagante de “moyens de paiement” de source privée »
Personnellement, ce qui me tracasse c’est la mondialisation, la chute des salaires et la circulation des capitaux. Cette bulle est le fruit de déséquilibres avant d’être une question de crédit. Déséquilibre entre un pays vivant dans l’abondance sans produire autre chose que des armes et d’autres vivant chichement, produisant et épargnant. Et à l’intérieur même des pays riches, déséquilibre entre la part des revenus du capital et ceux du travail. N’est-ce pas là aussi ce que l’on avait en 29, un marché dérégulé?
« ce sont précisément des industriels et des banquiers qui ont voulu et financé le régime nazi dans les années 30 pour venir à bout des Républiques qu’ils ont toujours détestées au point de collaborer au dernier degré avec les fascistes »
Certes, et qu’en déduisez-vous? Moi je me dis que je dois autant me méfier des capitalistes que de ceux qui parlent de grand complot bancaire. Les deux n’aiment pas les républiques et pourraient faire alliance, chacun espérant se débarasser de l’autre à la fin.
« quelle est votre définition de la monnaie ? »
La monnaie est un instrument de paiement. Le billet de banque est de la monnaie, la monnaie scripturale aussi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie
Mais il y a monnaie et monnaie. L’une a cours légal (monnaie fiduciaire), l’autre pas (monnaie scripturale). Et on leurre les gens en les confondant ensemble, on leur évite de penser au risque encouru à confier son argent à une banque.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cours_l%C3%A9gal
Etienne Chouard,
Si l’argent est une drogue, le banquier un dealer.
Désigner le dealer comme fautif est il bien raisonnable ?
Quid du client ? (pas la peine de changer son nom à celui là tiens)
Quid de la drogue ?
Quid du « fabricant » ?
Et surtout, quid du besoin de (toujours un peu plus de) drogue ?
A chaque époque son bouc émissaire.
Fais tourner 🙂
@Julien Alexandre
Votre message de 18 h 40
… c’est un peu une habitude chez vous d’amalgamer, non ? Le problème est que vous formulez des raisonnements sur des amalgames qui s’avèrent faux (exemple: aspect jurididique et financier de la monnaie).
BDphile
Le problème est que le dealer est en même temps le fabriquant, et qu’il a en plus le droit légal et exclusif de fabriquer plus de 90% de la drogue (drogue scripturale).
Mais nous avons tous besoin de cette drogue, la société ne peut fonctionner sans (revenir au troc est simplement impensable). La question est de savoir s’il faut laisser l’accès au droit à l’argent au main du privé ou le rendre à la collectivité.
Dans le premier cas celui à qui on a donné le droit exclusif de fabriquer et distribuer l’argent (par le crédit) demande un intérêt qui l’enrichit… dans le second cas cet intérêt, s’il s’avérait nécessaire, reviendrait à la collectivité … ce serait mieux, non ?
En reliant ce qu’écrit Etienne Chouard ci dessus concernant la video du 9 janvier, et ce qu’a écrit Paul Jorion dans le billet « fermé » http://www.pauljorion.com/blog/?p=1887 , je comprends mieux pourquoi le terme » ex n…..lo » est tabou sur ce blog … et pourtant, même les banquiers l’utilisent et on le retrouve sur quantité de publications ..
Alors, que faut-il en penser ?
Que la monnaie n’est pas créée stricto sensu « ex n….o » mais que les banques commerciales (en plus de pouvoir prêter les dépôts) disposent du droit légal de « monétiser des actifs » (même pour elles-mêmes, en se faisant crédit) sous certaines conditions de réserves disponibles en banque centrale, c’est à dire de créer de la monnaie uniquement scripturale (qu’on peut ne pas vouloir appeller « monnaie » au contraire de tout le monde, c’est le droit de chacun), est un fait et non un « raccorcis sémantique » comme semblent le soutenir certains: tout rejet dogmatique de ce fait est ridicule et ne fera pas avancer le smilblick…
Air du Verseau
« le droit légal et exclusif de fabriquer plus de 90% de la drogue (drogue scripturale) » vous avez un texte, ou alors là aussi on nous ment, on nous cache la vérité, on nous dissimule la loi pour mieux nous tromper ?
Étienne Chouard
Aujourd’hui Chouard, demain Stilgar, après demain Bayard…
Vous vous y entendez bien en course de fond avec passage de témoin, toujours les même argument Paul Jorion seul contre l’évidence juché sur une montagne de docte suffisance.
Vous avez toiletté vos forums comme il vous l’a suggéré, c’est bien, vous reconnaissez implicitement que votre démarche (sans que je vous en impute une quelconque volonté) peut mener à disons, des « parti-pris » malheureux.
Sur la monnaie :
Vous demandez une définition, une propriété suffira; une monnaie doit permettre l’échange.
Lorsqu’a la fin du mois votre banquier vous envoie votre relevé de compte vous écriez-vous:
« Chérie on a reçu la monnaie de la banque ! » ?
Allez vous de ce pas faire vos courses avec votre relevé de banque ?
C’est pourtant cela que vous appelez monnaie scripturale.
Si votre banquier vous écrit 1000€ de crédit prêtés sur le relevé; vous vous écriez: « SCANDALE de la création monétaire ex-nihilo ! »
Là non plus votre ligne de crédit, toute scripturale qu’elle soit, vous ne pouvez l’échanger contre un bien sans faire intervenir de la monnaie d’échange.
Je vous propose de regarder très attentivement votre prochain relevé de compte vous y verrez une date d’opération (que vous pouvez appeler date de création monétaire ex-nihilo si ça vous chante) et une date de valeur, date à laquelle l’échange monétaire a eu lieu entre banques. Cela en monnaie scripturale centrale bien sûr la seule avec le numéraire à posséder cette propriété indispensable qui est de permettre l’échange, pour prétendre au titre de monnaie.
Un argument d’autorité je sais que vous aimez ça :
http://www.netpme.fr/banque-entreprise/61-dates-valeur.html
On y voit apparaitre la différence que vous ne faites pas entre l’écriture comptable et l’échange monétaire:
« Pour les banques, la justification des jours de valeur réside dans les délais de traitement des opérations qui empêchent les banques de disposer réellement des fonds dès le moment où elles les comptabilisent. »
Mais je crois qu’il est préférable pour moi de cesser ce prêche à un convaincu, non ?
Si la monnaie scripturale est finalement une réalité et non une simple écriture comptable et que de ce fait elle est la seule base des échanges des acteurs économiques, opérés par les banques sur leurs comptes centraux, comment refaire votre monde ?
Le dealer et le fabricant ne sont pas les mêmes non.
D’ailleurs n’importe qui se retrouvant en possession de monnaie supérieur à ses besoins se retrouve en situation de prêteur, voir même prêteur en attendant d’utiliser sa monnaie pour ses besoins (combien de livret A ?).
Quant à « Mais nous avons tous besoin de cette drogue, la société ne peut fonctionner sans »
je ne peux que vous renvoyer à votre niveau de dépendance.
Paul Jorion dit
Pour Paul Jorion, pour Shiva, pour Julien Alexandre qui écrit pourtant plus haut « La monnaie ayant à son origine le crédit aux agents non financiers, est endogène à l’économie, on l’appelle monnaie interne. » , pour quelques uns sur ce blog (heureusement très minoritaires dans la population des économistes et spécialistes de la monnaie), le dogme (je dis bien le dogme) des monnaies scripturales ou des signes monétaires qui ne peuvent pas être créés à la suite d’une monétisation d’actifs par les banques commerciales , fait qu’il n’y a plus de débat possible. Quel intérêt de se retrouver sur ce blog ? je dirais « aucun », sauf peut être pour les papiers de François Leclerc qui méritent qu’on vienne y faire un tour de temps a autre.
By…
Personne ne retient qui que ce soit sur ce blog…
Mon but n’est pas le statu quo, mais bel et bien la réforme. Mais pour proposer une réforme acceptable, il faut comprendre de quoi l’on parle. Je crois que Paul Jorion, Shiva, » Moi », moi, et bien d’autres s’efforcent de faire ce travail, là où d’autres se contentent de relever des mots sans s’interroger sur leur sens (j’englobe ici bon nombre des économistes qui ont écrit sur le sujet), sans mettre en perspective le signifiant et le signifié.
Si la seule question qui vous préoccupe est la création monétaire, en effet il semble peu utile de revenir sinon pour relire ce qui a été déjà écrit.
Sinon de nouvelles questions sont posées et les débats continuent.
Shiva,
Je ne suis pas encore tout à fait convaincu que le mécanisme de la date de valeur soit la preuve d’une couverture à 100% des crédits bancaires en monnaie centrale 🙂
D’ailleurs, le document que vous évoquez vous-même, juste dans le paragraphe qui suit celui que vous citez, précise bien :
De plus, il se pourrait que « les opérations interbancaires » dont il faut attendre l’accomplissement pour valoriser les opérations soient simplement les calculs et la compensation, et pas du tout le « refinancement » (qui peut avoir lieu plus tard, Julien nous le rappelait récemment, il me semble).
Mais surtout, avec l’exemple donné un peu plus loin dans le document que vous citez, on comprend facilement que l’acteur qui gagne à tous les coups avec le mécanisme des dates de valeur, comme au casino… c’est la banque. Voyez vous-même, c’est édifiant :
Un enfant devinerait sans peine les vrais mobiles de l’institution des dates de valeur, et il se méfierait (au moins un peu) de toutes les « justifications » présentées par les banquiers eux-mêmes, non ?
___________________
Osant ainsi critiquer les privilèges des banques, je me rends compte que je prends le risque de devenir « antisémite », car c’est la ligne de défense qui fonctionne le mieux en ce moment, dirait-on, du côté des puissants, tant les gens ont « peur des mots » comme le souligne bien Jean Grenier :
À propos de cette accusation d’antisémitisme qui pend au nez de tous ceux qui s’aviseraient de contester leurs privilèges aux banquiers (ou aux grands privilégiés en général), je vous signale trois documents particulièrement intéressants qui montrent l’extrême dangerosité de l’utilisation de l’accusation, très grave, d’antisémitisme contre tout individu qui se permet de critiquer le pouvoir et les privilégiés :
Plus généralement, ce sont de nombreuses formes de POUVOIR qui ont trouvé, avec l’accusation d’antisémitisme, une formidable armure magique contre toute critique de fond.
« Osant ainsi critiquer les privilèges des banques, je me rends compte que je prends le risque de devenir « antisémite », car c’est la ligne de défense qui fonctionne le mieux en ce moment, dirait-on, du côté des puissants, tant les gens ont « peur des mots » comme le souligne bien Jean Grenier .
critiquer les banques et leurs frais y compris déguisés ne saurait être antisémite sauf à considérer que les banquiers sont tous des juifs, ce qui serait débile, non ?
Etienne, de grâce, pas de raccourci ni de victimisation. Personne n’a disqualifié qui que ce soit sur la base d’accusations d’antisémitisme, et certainement pas moi. Paul a lui écrit qu’il y avait beaucoup de gens de bonne foi et honnêtes parmi ceux qui pensent que la monnaie est créée ex-nihilo par les banques commerciales. Mais force est de constater que parmi les partisans de cette théorie, il y a également de nombreux mouvements dont les motifs sont clairement peu conformes à l’idée qu’on se fait de la démocratie. Mais ceci ne vient en rien réfuter catégoriquement les propos qui tendent à prouver que la monnaie est créée ex-nihilo par les banques commerciales, et l’argument n’est opposé à personne. Simplement, ceux qui soutiennent cette thèse devraient faire un peu attention à ceux qui les entourent 🙂
A titre personnel Etienne, je suis convaincu de votre bonne foi et c’est la raison pour laquelle j’entretiens le dialogue avec vous:)
Julien
@ Etienne Chouard
Il n’y a pas eu « d’accusation d’antisémitisme » mais la simple constatation du fait que tu as laissé s’installer sur ton forum un débat fondé sur la thèse « quiconque décrit le système monétaire tel qu’il fonctionne effectivement est soit juif, soit apparenté, soit manifeste une sympathie suspecte pour les Juifs ».
Le commentaire que tu viens d’écrire est le bienvenu ici. Malheureusement – je le sais maintenant par expérience – il est du type de ceux qui mettent rapidement un blog en péril. Si tu désires poursuivre ce débat, je le ferai volontiers mais dans un autre cadre.
Etienne
deux choses:
« Ce serait bien qu’on arrive à sortir de cette impasse (que je trouve stérile) »
Je n’ai pas l’impression (et je ne suis pas seul) qu’il en soit ainsi, je parle d’impression, vu l’interminable littérature produite ici sur le sujet pour en arriver au final aux mêmes faux fuyants; ex : où est écrit le droit légal, qui est systématiquement opposé, de création monétaire secondaire ?,ou la mise en doute du droit légal de disposer des dépôts pour les personnes morales que représentes les établissements de crédits…
Cette mise en cause perpétuelle, sous des plumes supposées avisées, de faits aisément vérifiables laisse présumer d’une volonté d’enliser le débat plutôt que de le faire progresser.
Lorsque Paul Jorion a décidé de revenir sur ses positions et de relancer ce débat j’ai salué l’initiative :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1683#comment-15475
Pour « sortir la roue de l’ornière » vous souhaitez « sortir de cette impasse » bien, mais avec la volonté d’aboutir à quoi ?
Une définition de la monnaie ?
Pourquoi pas, je vous propose une propriété sur laquelle s’ajuster peut-être, vous n’en parlez pas…
J’ai choisi les dates de valeurs comme entrée très simple puisque tout autre argument semble avoir déjà été utilisé, si le scandale bancaire doit finalement porter sur l’utilisation du différentiel temporel par les banques alors :
1) on est daccord
2) on a fait un grand pas
3) 🙂
Concernant la liberté de parole, la loi française qui en fixe les limites me semble bien faite, quand à la prudence que requière l’actualité, le travail effectué par des groupes de pression, et de la « bonne morale ambiante », chacun est juge…
Je n’ai pas souhaité vous « accuser » même à demi mots, la précaution que j’ai prise « sans que je vous en impute une quelconque volonté » en atteste il me semble-t-il. Loin de moi l’idée de vous faire un quelconque procès d’intention, je vous ai lu partiellement et vous connais un peu.
Même si je ne sais plus très bien où me situer politiquement (hors les extrêmes) je suis fervent partisan de la non violence et opposé à toute forme de racisme.
J’ai cependant le sentiment que le monopole (supposé 🙂 ) de la création monétaire « ex-nihilo » par les banques commerciales devient un outil de cristallisation de révolte, souhaitée par des courants extrémistes.
Ceci n’enlève rien à la nécessité, et nous sommes en accord la dessus, d’expliciter et de comprendre les véritables mécanismes de la création monétaires.
Votre question: « Vous voudriez quoi ? Être plusieurs à ferrailler contre un homme seul ? », non bien sûr, l’avez-vous pensé ?
Je voudrais être certain de ne pas perdre mon temps à ferrailler contre des tireurs dont le but et de noyer le poisson et de faire de la mousse.
Peut-être pourrions changer la devise :
« Toi qui entre ici abandonne toute espérance »
En
» Fais ce que voudras »
Si non je ne suis pas intéressé…
@ Shiva,
J’ai répondu à votre proposition de propriété caractéristique de la monnaie –une monnaie « permet les échanges » – sur ce billet : <http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17431.
La « mise en cause pertpétuelle » que vous déplorez se retrouve dans les deux camps. Rien que de très naturel tant qu’on n’est pas convaincu.
Et si vous présumez d’une « volonté » de ceci ou de cela, de la part d’interlocuteurs qui ont tel « but » ou tel autre, vous êtes dans le procès d’intention. Or, il est bien difficile de savoir ce pourquoi les gens disent ce qu’ils disent. Sauf quand les mobiles personnels sont évidents, les procès d’intention sont des impasses.
Cordialement.
Étienne.
La BCE alloue 215,28 milliards d’euros aux banques lors de son refi
Il y a 1 jour
FRANCFORT, Allemagne (AFP) – La Banque centrale européenne (BCE) a alloué 215,28 milliards d’euros aux banque implantées dans la zone euro mardi lors de son opération principale de refinancement (refi) sur sept jours.
L’institution monétaire a évalué à 74,5 milliards d’euros le besoin des banques pour remplir leurs obligations de réserves minimum auprès d’elle cette semaine.
Selon un communiqué aux marchés, 527 établissements de crédit ont participé à l’opération, assortie d’un taux fixe de 2%.
Alors que le prêt interbancaire est devenu rarissime avec l’intensification de la crise financière, les banques font régulièrement appel au refi de routine de la BCE pour se pourvoir en liquidités, au-delà des montants nécessaires pour remplir leurs obligations de réserve minimum.
AFP 17 02 2009