L’actualité de la crise : démonstration par l’absurde, par François Leclerc

Billet invité.

DEMONSTRATION PAR L’ABSURDE

On pouvait encore s’interroger, il y a quelques jours, sur la démonstration que les gouvernements européens étaient en train de nous faire. Ce n’est plus le cas, deux jours seulement après qu’ils sont parvenus à un accord timidement présenté comme assurant leur maîtrise retrouvée de la crise.

Ils pensaient pouvoir s’appuyer sur les marchés réclamant la réduction à marche forcée des déficits publics pour retrouver le chemin vertueux d’un pacte de stabilité rompu par presque tous, forcés et contraints par la crise, et préserver ainsi l’euro ainsi qu’une construction inachevée de l’Europe. Ils croyaient aussi que l’épreuve serait dure, faite de rigueur, d’austérité et de sacrifices, mais qu’ils parviendraient à l’imposer à force de résignation en se servant comme levier du cas de la Grèce, qu’il fallait faire plier pour l’exemple. En fait, tout comme les financiers, ils ne voulaient rien changer.

A ce jour, ils ne sont parvenus qu’à faire preuve de leur légèreté et de leur sous-estimation de la situation, de leur incapacité à y faire face, sauf en utilisant un expédient. Or la crise européenne va inévitablement rebondir, sans que l’on sache quel est l’indice qui va le mieux l’annoncer, aucun n’étant de bon augure.

Faut-il donc être pendu aux cours des Bourses, qui continuent de ne pas aller fort, et scruter les cours des valeurs financières, en premier lieu responsables de leur baisse ? Continuer de surveiller la fort lente décrue des taux obligataires, qui ne semble pas non plus témoigner d’une grande confiance dans un plan de sauvetage dont l’encre n’est pas sèche et dont l’activation est encore une course d’obstacles en raison des Slovaques ? Suivre les estimations du nombre des manifestants à Athènes pour tenter d’anticiper la capacité que le gouvernement grec va avoir à suivre la feuille de route qui lui a été délivrée, alors que les indécentes rodomontades de nombre de ses collègues, qui tentent ainsi de conjurer le mauvais sort, continuent de fuser ?

A cet égard, il ne faut pas manquer de saluer au passage et comme il convient la fulgurante déclaration du ministre des Finances autrichien, Josef Proell: « Quand on voit les mouvements de protestations en Grèce, notre patience, à moi et au reste de l’Europe, est quasiment à bout »,

Parmi les commentaires moins désinvoltes qui ont suivi la réunion de dimanche dernier des ministres des finances de l’eurozone, l’un d’entre eux doit être particulièrement relevé. Celui de Dominique Strauss Kahn, directeur général du FMI, qui a expliqué que l’objectif du plan de trois ans était d’éviter que la Grèce ait besoin de recourir au marché pour se refinancer dans les prochains dix-huit mois. Une bien courte période pour que les taux obligataires redescendent à un niveau redevenu supportable. Plus qu’une éternité dans le cours de la crise actuelle.

Cette déclaration éclaire l’un des dessous du sauvetage en cours de la Grèce, à savoir la situation des banques grecques et européennes dont on sait la grande fragilité. Car s’il leur est publiquement demandé, par les Allemands et désormais par les Français également, de contribuer symboliquement au financement du plan de sauvetage, les discussions qui sont engagées avec elles portent en réalité sur sujet bien plus important. Il ne faudrait pas qu’elles se délestent des obligations grecques qu’elles possèdent, entraînant à nouveau le marché obligataire dans la tourmente, risquant de précipiter une crise avec un autre pays. Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, l’a tout uniment reconnu : « si les banques allemandes maintenaient leurs engagements actuels en obligations grecques, cela serait déjà un succès ».

Il a été entendu par les principales banques et compagnies d’assurance allemands, qui se sont engagées à prolonger jusqu’à fin 2012, dans la mesure de leurs possibilités, les lignes de crédit accordées à leurs créanciers grecs et à souscrire aux obligations que la banque publique KfW va émettre sur les marchés afin de réunir le financement allemand du plan de sauvetage européen. Pour des montants pudiquement non précisés.

Le fonds de stabilité des banques grecques, dont il avait dans un premier temps été annoncé qu’il disposerait de 10 milliards d’euros pris sur le plan de sauvetage européen, va être finalement doté de 15 milliards, vient d’annoncer le gouvernement grec, aux premières loges de la situation des banques du pays. C’est aussi une manière, en confortant préventivement celles-ci, de rassurer les banques européennes et d’obtenir leur concours. Tout se tient étroitement, c’est là le problème.

Un son de cloche discordant a toutefois été entendu en provenance des caisses d’épargne allemandes, qui ont refusé de s’associer à cette action menée sous les auspices de la Deutsche Bank. L’interview accordée dans un langage direct au quotidien Handelblatt par leur responsable, Heinrich Haasis, n’a pas besoin d’être décryptée : « ce sont ceux qui ont aidé la Grèce avec une comptabilité inventive et des crédits inusuels qui sont concernés. Et ceux qui ont voulu gagner de l’argent en spéculant sur la solvabilité de la Grèce. Les caisses d’épargne n’appartiennent à aucun des deux groupes » a-t-il asséné en visant ses collègues.

Dans les milieux financiers, à lire les analystes qui l’expriment tout cru, le plan de sauvetage grec est considéré comme une manière d’acheter du temps, faute de mieux. L’opinion générale semble établie : la Grèce n’évitera pas, tôt ou tard, de négocier une restructuration de sa dette, mettant les banques de la Grèce, mais tout aussi bien celles d’Allemagne et de France, en mauvaise posture vu leur lourde exposition. Que peut-on en conclure ? Que cela ne va pas contribuer à la détente sur les marchés obligataires, tout au contraire, et qu’il est demandé aux banques de ne pas réduire leur exposition, alors qu’elles ont toutes les raisons de procéder à l’inverse. Cela méritera compensation.

La BCE, dont la prochaine réunion à lieu à Lisbonne ce jeudi, a joué sa partition en annonçant prendre désormais en pension la dette grecque, quelle que soit sa notation, mais pourra-t-elle en rester là et ne va-t-elle pas devoir étendre cette largesse à d’autres dettes souveraines ? Plus que toutes les discussions qui s’engagent à mots publiquement feutrés entre les chefs d’Etat et de gouvernement, ce vendredi prochain lors de leur sommet, cette décision ainsi que sa possible suite logique symbolisent le fait que, forcé et contraints, ils vont devoir revoir les dispositions du pacte de stabilité dont les Allemands font encore leur credo et que les Français aimeraient bien amender.

Est-ce cette situation qui éclaire, si l’on peut dire, la face préoccupée des ministres des finances depuis dimanche ? Le fait est que la tentative de temporisation autour de laquelle ils sont réunis risque de faire long feu, selon une échéance bien plus rapprochée que celle que leur a accordé le directeur général du FMI.

Dès jeudi prochain, le gouvernement espagnol va présenter sur les marchés une émission obligataire à trois ans, afin de récolter au moins deux milliards d’euros. Les Portugais ont différé l’émission qu’ils avaient prévu d’effectuer la semaine dernière, dans l’attente de jours meilleurs. A Madrid et à Lisbonne, dès ce mardi matin, les Bourses manifestaient leur grande nervosité dans cette attente (pour employer le vocabulaire de base des commentateurs). Des rumeurs font état d’une nouvelle dégradation de la note de l’Espagne et du Portugal, ou même d’un appel au secours espagnol au FMI, l’ambiance n’y est pas. Dans les salles de marché, on parle d’un besoin de financement de Madrid de 280 milliards d’euros. Sur les deux places, les banques sont en train de se ramasser un sérieux gadin. Cette situation montre que le sort des deux pays est lié, comme le sont de plus en plus devenus leurs économies et leurs systèmes financiers. En d’autres termes, que ce n’est pas le Portugal qui est le suivant de la Grèce sur la liste, mais la péninsule Ibérique dans son ensemble. Ce qui donne toute la dimension de l’incertitude qui règne.

Les Etats-Unis s’intéressent à nouveau à l’Europe, Barack Obama a téléphoné à Georges Papandréou l’autre jour, suite aux admonestations de Tim Geithner à l’encontre des Européens qui ne réglaient pas assez vite la crise grecque. Dans la presse américaine de référence, l’accent est mis sur le thème que le remède administré à la Grèce va tuer le malade. Ce n’est plus de récession que l’on parle, mais de déflation. Pas seulement dans le cas de la Grèce, mais aussi pour toute la région. Quant à la première, une fois encore, on privilégie outre-Atlantique l’hypothèse d’une restructuration à venir de sa dette.

Joseph Stiglitz estime quant à lui que le plan européen est carrément contre productif, chargeant exagérément la barque grecque. Fidèle à ses déclarations précédentes, alors que les économistes américains rivalisent pour prédire la fin de l’euro, il a appelé à nouveau les gouvernements européens et la BCE à définir ensemble un mécanisme commun de sauvetage, sans préciser lequel.

Vendredi prochain, si rien n’est intervenu d’ici là qui en bouleverse l’ordre du jour, les chefs d’Etat et de gouvernement vont entamer un nouveau round de négociations. Christine Lagarde, la ministre des finances Française, a pesé ses mots. « L’Allemagne et la France sont parfaitement d’accord pour tirer ensemble les conséquences de la crise, notamment sur la régulation et la gouvernance économique de la zone euro », a-t-elle affirmé avant de montrer le bout du nez  : « Cela va nous conduire à réfléchir avec l’ensemble de nos partenaires, et notamment avec nos amis allemands, sur le gouvernement économique, la convergence économique et la réduction des écarts économiques ». « Il faut impérativement inclure dans notre radar l’examen de la compétitivité et de la stabilité financière » a-t-elle tout aussi allusivement proclamé. L’idée semble être d’échanger de futures garanties de bonne conduite données à l’Allemagne contre un assouplissement de règles que le gouvernement français ne se voit pas pouvoir respecter. Cité par l’AFP, l’entourage de la ministre a traduit ses propos en évoquant « une surveillance mutuelle des éventuels déséquilibres économiques, pas seulement financiers ». Suivez mon regard.

Il est à craindre que les événements ne précipitent un peu les délicats pourparlers qui s’engagent. Comment se comporte l’euro, sur les marchés ? Toujours à la baisse. La situation est très instable.

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110 réponses à “L’actualité de la crise : démonstration par l’absurde, par François Leclerc”

  1. Avatar de Serge Demoulin

    Le président espagnol Zapatero estime la rumeur de la pure folie et totalement infondée :

    http://www.expansion.com/2010/05/04/economia-politica/1272984250.html

    Pourtant avec 20% de chômeur… il devrait y penser.

    Et en Espagne une fois la période de chômage passée il n’y a plus aucune indemnisation…

    Ça ne va pas être facile de remonter la pente.

    1. Avatar de dissy
      dissy

      Ils ont prolongé les périodes d’indemnisation..mais le souci c’est surtout 30 pct du parc immobilier qui est vide de chez vide…donc ces chômeurs surtout du secteur de la construction ne sont pas prêts de retrouver un emploi avant 10 ans !!Beaucoup sont partis en Amérique du Sud…retournés au pays….Quant au 20 pct de chômeurs on doit être plus prêt des 30 pct à mon avis….la construction faisait 50 pct de la croissance artificielle de l’Espagne…le tourisme 25 pct et le reste ….
      La banque santander aurait + de 250 milliards de ‘toxics’…’assets’ cachés dans ces livres…tout le mond ele sait….sauf zapa ….

    2. Avatar de zébu
      zébu

      @ dissy :
      zapa le sait très bien. Quand on a la 8ème banque mondiale, on le sait forcément.
      Car Banco Santander, c’est du lourd, du très lourd : de celles qui dépassent les 100 milliards de dollars de capitalisation. C’est l’équivalent de BNP et du Crédit Agricole ensemble : un monstre.
      Et encore, si on y ajoutait Banco Santander Brésil, on aurait tout simplement la 4ème banque du monde …
      http://www.fb-bourse.com/2010/02/le-classement-des-banques-2010/

      PS : si la rumeur est véritable pour l’appel au FMI, c’est forcément que Banco Santander y est impliqué. Jusqu’au cou. Et dans ce cas, la somme serait tout bonnement … insuffisante.

    3. Avatar de Dup
      Dup

      L’Espagne est revenue à son taux de chomage d’avant la bulle immobilière ni plus ni moins (nota : j’ai commencé a travailler en Espagne en 1997 et le chomage était déjà a 20% et malgré cela ils sont venus me recruter en france au prix français pour ma qualification : j’ai un BTS aquis en aprentissage donc apte à effectuer un boulot d’ouvrier comme de cadre et à suppléer un ingénieur pour bien moins cher, ainsi un même ingénieur peut travailler sur plusieurs projets à la fois et à distance en s’entourant de bons techniciens). Je peux vous dire pour l’avoir vécu qu’en 2006-2007 on ne trouvait vraiment personne pour bosser à part des chomeurs qui ne voulaient surtout pas être déclarés, le taux de chômeurs était alors de 8,5% et c’était le plein emploi. Je me souviens avoir été surpris à l’époque de l’abondance de possibilité d’emploi disponible comparé à la France de l’époque qui montrait à peu prés les mêmes chiffres. Si on oublie un peu les chiffres vu qu’ils sont largements manipulés partout et que l’on regarde la réalité du terrain, on voit que l’Espagne à perdu des maçons et la france des ouvriers industriels (automobile, usines en tout genre etc) ; des deux côtés ça a tapé trés fort mais dans des secteurs différents. Je crois que sans qualification il est aussi difficile de trouver du travail aujourd’hui des deux côtés des Pyrénées et avec qualification c’est peut être encore plus facile en Espagne car le marché de l’emploi n’est pas vraiment saturé de sur qualifiés/diplômés côté Espagnol.

      Je vous cite : « Et en Espagne une fois la période de chômage passée il n’y a plus aucune indemnisation… »
      ce n’est plus tout a fait vrai, zapatero a mis en place une espèce de fin de droit qui équivaut au RMI français l’année dernière et l’a reconduit cette année (415€/mois). Il a aussi lancé un vaste plan d’investissement dans les infrastructures communales pour essayer d’employer les gens du secteur de la construction afin de leur laisser un peu de temps pour se reconvertir. Ici dans tous les villages quelque chose se construit avec « el dinero de Zapatero ». Il est le seul gouvernant Européen qui ait vraiment joué la relance et essayé d’amortir le choc social de la crise, c’est la seule vrai politique Keynésienne mise en place en Europe face à la crise. Pour cela il à du creuser le déficit mais il avait de la marge vu que l’Espagne était plutôt bon élève en terme de dette publique (< à 60% avant la crise) en tout cas bien meilleur que la France. Il a essayé d'agir avec les moyens dont il disposait mais il semble que les marchés n'aient pas apprécié. Il a tenté son New Deal comme il a pu. Par contre durant la première legislature il n'a rien fait pour prévenir l'eclatement de la bulle et ce fut sa plus grosse erreur a mon avis car tout le monde savait que ça ne pouvait tenir longtemps comme ça. Cependant s'il avait mis un frein à la construction et à la spéculation immobilière durant son premier mandat il est fort probable qu'il n'eusse pas été réélu. Si en France Sarko avait fait l'équivalent au lieu de faire des cadeaux à son électorat nanti on serait déja sorti de la crise mais pour cela il aurait aussi fallu qu'il trouve les caisses pleines et Chirac ne les avaient pas vraiment regarnie alors que Jospin les avaient laissé plutot correcte (ce fut son problème, il aurait peut être du faire un peu plus de politique et moins de comptabilité). Zapatero avait retenu la leçon, au premier mandat la demago et la comptabilité facile avec la bulle et au deuxième l'action (certainement parcequ'il y est contraint, je ne l'idolatre pas non plus). Quand on voit la réaction des marchés qui sapent tous les efforts de relance sur des bases de rumeurs c'est vraiment écoeurant. Mais personnellement je crois qu'il y a autre chose la dessous qu'une rumeurs qui fait plonger toutes les bourses (ce serait bien la première fois que les analystes ne nous mènent pas en bateau), j'espère que Paul Jorion saura nous éclairer.

      Hier j'ai posté un commentaire ou je disais penser que les marchés seraient stupides de générer une nouvelle crise en jouant contre l'Espagne. Il semble que j'avais tort. Visiblement ils ont trouvé le moyen d'y gagner. c'est sans issue, si les martiens prenaient le pari, ils joueraient la planète bleue à la baisse sans vergogne, los cabrones!

      Bonne nuit.

  2. Avatar de prevalli
    prevalli

    Bon

    voilà l’Europe est au pied du mur soit elle sauve l’euro et le système soit elle sauve les peuples.
    En effet, les marchés attaquent les prêts publics pour obliger les peuples européens a restreindre leur train de vie par une rigueur terrible. Au lieu de saisir les maisons et expulser les gens on veut expulser les fonctionnaires et privatiser abaisser drastiquement le cout du travail pour sauver la part du capital.

    Telle est la dure réalité, on a sauvé les banques en nationalisant leur risques et maintenant elles nous font payer le risque que l’on a pris pour les sauver !!

    On connait maintenant les vrais patrons !! Que décideront les élus ? Choutette aubaine pour nous faire avaler la pilule du recul social. A quand les tickets de rationnement ?

    1. Avatar de Dup
      Dup

      Hélas, pas vraiment « au lieu de  » mais plutôt « en plus de » expulser les gens et saisir etc… C’est le grand nivellement par le bas : tous au niveau de vie du paysan chinois, competitivité oblige…..

  3. Avatar de charles
    charles

    Pour rejoindre le commentaire de Kerjean, deux articles aujourd’hui du Wall Street Journal, faisant suite à l’article d’hier du New York Times sur l’Espagne vue comme avançant lentement dans ses réformes financières, alors qu’on apprend l’existence d’un lobbying intense aux Etats-Unis contre la réforme des dérivés, et l’interdiction des CDS…En fait l’Europe devrait se réformer à la vitesse des marchés, ce qui fait doucement rire quand on voit la lenteur des
    réformes législatives aux E-U

    Wall Street Journal:

    Even if Bailout Ends Contagion, Euroland Is Changed Forever


    Greece’s costs exceed bail-out

    New York Times:

    Spain seen as moving too slowly on financial reforms

  4. Avatar de dissy
    dissy

    Of course not.

    In 1930 there were all sorts of statements about how it was « all under control » and « prosperity was returning. » Some examples of the 1929 and 1930 idiocy:

    « Financial storm definitely passed. » – Bernard Baruch, cablegram to Winston Churchill, November 15, 1929

    « I see nothing in the present situation that is either menacing or warrants pessimism… I have every confidence that there will be a revival of activity in the spring, and that during this coming year the country will make steady progress. » – Andrew W. Mellon, U.S. Secretary of the Treasury December 31, 1929

    « I am convinced that through these measures we have reestablished confidence. » – Herbert Hoover, December 1929

    « [1930 will be] a splendid employment year. » – U.S. Dept. of Labor, New Year’s Forecast, December 1929

    « For the immediate future, at least, the outlook (stocks) is bright. » – Irving Fisher, Ph.D. in Economics, in early 1930

    « …there are indications that the severest phase of the recession is over… » – Harvard Economic Society (HES) Jan 18, 1930
    ….

    Then there was this little « event » in 1931.

    Creditanstalt.

    A bank in Austria. A big one, in fact.

    It swallowed a debt-ridden rival during the depths of the original crash (sound familiar? Greece gets IMF money but there’s no realistic way they can pay anyway) and failed in the spring of 1931.

    The panic spread to Germany, and bank runs began (sound familiar?- Greece gets a supposed bailout, but the CDS and bond markets for everyone else over there that are levered too highly continue to blow out?)

    Bernanke claims to be a student of The Depression.

    But like Hoover and our Fed of the day, during the original iteration of the credit collapse both The Fed and Administration refused to force de-leveraging and the recognition of losses; indeed, they did the opposite – they put in place programs to intentionally lie about asset quality and financial institution health.

    Now the latent insolvency that was already present has come to the forefront in Europe, exactly as I expected it would – that the second wave would not start here, in The United States.

    I have said this, in fact, for nearly two years – when there was plenty of time to not make this mistake.

    But just like in 1930, protecting the rich and powerful who screwed the nation out of its wealth and jobs was more important to the politicians and policy-makers than serving the people of the country and holding those who caused the crisis to account.

    Now we are on the edge of realization of the same risks and outcomes that we had in the 1930s.

    Doing the same thing over and expecting to get a different result is one common definition of insanity.

    Ben Bernanke and President Obama are insane, and time to alter course either has – or shortly will – run out.

    http://market-ticker.denninger.net/

    1. Avatar de Bernique
      Bernique

      « this time it’s different »

  5. Avatar de logike
    logike

    En tout cas pour qu’il y est prêt il faut qu’i y ait des liquidités. Pourquoi ne pas revendre le marché pour en extraire des liquidités. Liquidité qui risque d’être en forte demande avec toute ces dettes a faire grossir.
    L’argent virtuel va se transformé en argent crédit qui lui même pourra peut être, être redistribué pour payer les fonctionnaires est les chomeurs est leurs permettrent de consommer est de faire remonter les marchés.

    Je n’avais jamais encore vue de mouvement perpétuel, mais je crois que là, qu’ ont en tiens un 🙂

  6. Avatar de Piotr
    Piotr

    Bruits de bottes…
    Extrait :Associated Press
    « Le Pentagone a fait savoir mardi que le nom du lauréat de l’appel d’offres pour ses avions ravitailleurs, pour lequel Boeing et EADS sont en compétition, serait annoncé en novembre, soit un report de près de trois mois. »
    Un suspense insoutenable!
    Histoire de détendre l’atmosphère.

  7. Avatar de Abstract
    Abstract

    Le problème central, c’est la crise des « élites » économico-administratives. Pour le fréquenter, j’ai constaté que ce monde-là ne réfléchit plus depuis longtemps. On n’y engage plus que des « ingénieurs commerciaux » aux dents longues. Qui ne pensent qu’à leur carrière, et pas à ce qu’ils font. Qui ne savent rien de la pensée ou des systèmes économique. Marx, ils en ont vaguement entendu parler. Ils gèrent les institutions (semi-)publiques en se croyant sur un marché. Certains se prennent même pour de grands managers. Les trois-quarts viennent de familles bourgeoises. Le dernier quart cache ses origines, espérant s’amalgamer entièrement à cette caste. Ce monde-là est déconnecté du reste de la société, et ne veut pas savoir. L’hypocrisie et l’omerta règnent. Alors, vous savez, la croissance, le marché, les libéralisations, le libre-échange, la finance insolente, tout cela semble très naturel.

    1. Avatar de Jeanne
      Jeanne

      Itou dans la « recherche » en « sciences humaines »… si ca peut vous rassurer !

  8. Avatar de liervol
    liervol

    et pendant ce temps on ne parle plus de la situation calamiteuse aux usa et le peuple américain va finir par croire qu’il y a plus d’expulsions chez nous que la situation en europe est encore pire et qu’il aurait tord de se plaindre.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      C’est le but de la manœuvre, en effet.

      But but but… American dream forever is good for you… and business as usual good for us.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Lorsque j’écris cela, je me rends aussi compte que les ricains nous ont généreusement imposé leurs dollars, mais aussi leur culture, et aussi… leur langue.
      Le dégât collatéral est que maintenant, nous les comprenons.

  9. Avatar de Abstract
    Abstract

    Les sources économiques de la crise expliquées par le brillant Jacques Sapir. Le point de départ, c’est l’explosion de la part de valeur ajoutée qui va au capital.

    http://www.youtube.com/watch?v=4fxnNiu0Jg0

    Cette interview date d’octobre 2008.

  10. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    « Dès jeudi prochain, le gouvernement espagnol va présenter sur les marchés une émission obligataire à trois ans, afin de récolter au moins deux milliards d’euros. Les Portugais ont différé l’émission qu’ils avaient prévu d’effectuer la semaine dernière, dans l’attente de jours meilleurs. »

    Les émissions étant hebdomadaires, autant dire que c’est cuit pour nos amis ibériques qui, juste après le « fabuleux plan de sauvetage de la Grèce » censé rassurer les marchés, ne parviennent déjà plus à financer leur dette pharaonique.

  11. Avatar de dissy
    dissy

    des menaces des allemands..toujours des menaces..ils n’ont rien compris..merkel est complètement dépassée par la situation

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/04/l-allemagne-met-la-grece-en-garde_1346238_3214.html#ens_id=1268560

  12. Avatar de dissy
    dissy

    Manifestement, on peut imposer un plan d’austérité aux citoyens mais pour les banques, il faut se mettre à genoux et supplier. C’est vraiment honteux ce qu’est devenue l’UE. L’impuissance organisée.

  13. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Cette soi-disant aide à la Grèce , votée même par les partis sociaux-démocrates mous style PS ,qui ressemble plus à un coup de couteau dans le dos , n’entraine-t-elle pas in fine l’affaiblissement de l’Espagne? Car qui peut croire que les grecs pourront digérer ce plan. Et du coup les marchés ,sachant que l’Europe ne sait jouer que petit bras sans véritable solidarité , ne feront qu’attaquer les maillons faibles les uns après les autres.

  14. Avatar de ciceror
    ciceror

    Pour moi la solution idéale sérait de revenir à l’€ comme monnaie commune et pas comme monnaie unique. L’€ devenant une monnaie de réserve mondiale indépendante des decissions politiques, circulant en parallèle et harmonie, avec les respectives monnaies nationales. En quelque sorte l’€ utilisé pour l’épargne et les monnaies nationales comme un  » fond de roulement ». A chaque pays d’adapter sa monnaie à sa propre réalité économique. Le problème est que le moment venu, dans la précipitation, l’€ soit jeté aux égouts avec l’océan des dettes, pour le plus grand bonheur du US$ et de la FED.

  15. Avatar de Crapaud Rouge

    Pub pour un article d’Article11 qui mérite le détour: Grèce : que résonne le cacerolazo ! Mais on y parle surtout de l’antécédent Argentin et de la clique « socialiste ».

  16. Avatar de Shad
    Shad

    Une bien étrange rumeur quand même aujourd’hui sur les marchés. Rumeur bien évidemment déclenchée après la fermeture des marchés asiatiques et avant l’ouverture des marchés US.

    Il est trop caricatural de désigner les dirigeants européens comme irresponsables au cours de cette crise. Pour moi, ils agissent exactement comme ils devraient le faire. La déflation agissant comme des sables mouvants, il est inutile de se débattre dans tous les sens. L’attente dont ils font preuve est complètement délibérée.

    Dans cette crise « grecque », ce sont les Etats Unis qui sont les principaux acteurs. Ils poussent à l’UE de rester dans le système qu’ils ont mis en place. Ils cherchent à faire actionner la planche à billet de la BCE. Les dirigeants européens ont opté pour une lente et longue déflation en attendant de meilleurs jours. Les Etats Unis, via les marchés, les forcent à bouger et cherchent l’erreur. Car comment croire que cette crise européenne n’ait pas encore atteint une Grande Bretagne à la situation budgetaire catastrophique?

    Les agences de notation, les rumeurs, la pression médiatique de voix US comme Geithner, Obama, Stiglitz n’affolent pourtant pas tant que ça l’UE qui avance aussi doucement qu’elle le peut, trop contente de voir un Euro favoriser autant ses exportations.

    Rien que pour cette raison, il n’y aura pas d’effondrement de l’Euro ou de scènes révolutionnaires en Europe. Les Etats Unis risquent de passer bien vite à la case suivante de leur fuite en avant : la guerre.

    1. Avatar de reveil
      reveil

      bravo, vous avez tout compris .. ne pas tomber dans le jeu des US qui ne cherchent qu’ à monter de toutes pièces un malade imaginaire que le serait plus qu’eux, juste pour se cacher derrière lui ….

       » rien ne sert de courir, mieux vaut arrier à temps », et surtout entier …

    2. Avatar de babypouf
      babypouf

      La guerre ? mais c’est déjà fait en Irak et en Afganistan ! vous voulez dire Israel et l’iran avec la complicité des Americains ?
      Le zéle des militaires Grecques contre les Turcs ?
      Et la Chine et l’Inde et le pakistan et les Emirats arabes (avec une base militaire Française …) vous voulez donc parler d’un conflit entre puissance nucléaires … .

      Je dois dire que je ne comprend jamais quand le spectre de la guerre est agité comme solution à la « crise » lors des discussions de ce blog. Nous sommes à une époque nucléaire, qu’est ce que vous entendez par guerre ? … la fin de la mondialisation,le protectionnisme et des batailles militaires pour protéger les accés aux matiéres premiéres ? Une montée des nationalismes instrumentant le mécontentement social ?

      Cordialement

    3. Avatar de dissy
      dissy

      une fois D CAMERON élu jeudi (et ils l’espèrent avec une vraie majorité)…tout va se calmer du coté de la city.. comme par enchantement…mais je préfère ne pas être à la place des anglais….l’abstention est attendue en forte hausse .à la Française…comme ils ont le choix entre la peste et le choléra (et un bayrou british au milieu)..les US/UK n’ont pas non plus intérêt à voir trop tomber l’euro….le bordel avec l’euro et la Grèce était un fameux argument de campagne ‘live’ pour Cameron….et un boulet pour G Brown…

    4. Avatar de Shad
      Shad

      La guerre pour la maitrise des matières premières, en attendant leur pénurie et le passage à d’autres alternatives issues des avancées technologiques.

      La monnaie n’est qu’un moyen d’échange et pas une fin, les Etats unis possèdent un crédit permanent seulement limité à leur capacité d’absorption de matières premières. Tant qu’ils auront la supériorité militaire sur les principales zones d’extraction minérales, les autres puissances ne peuvent que se contenter de subir et essayer de tirer leur épingle du jeu.

  17. Avatar de Bertrand
    Bertrand

    Bonjour à tous et encore merci à Paul Jorion et François Leclerc pour l’ampleur et la qualité de leur travail quotidien.

    Pour info, j’ai assisté à une conférence de Frédéric Lordon cette après midi.
    Concernant la situation de l’Europe, il n’y a pour lui (j’espère ne pas déformer ses propos) que 2 solutions.
    1) La révolution totale. Vu la coercition entre les sphères politiques et économiques « une bande de grands copains sic » rien ne se fera sans un coup de gueule monumental et sans demi mesure.
    2) Le ras le bol des responsables européens face à la fièvre des marchés. Ceux-ci ne fonctionnant que sur le court terme et sur le mode binaire confiance/défiance (il n’est pas imaginable que sur du long terme une nation puisse être en faillite totale). Nos responsables européens finiraient par couper le cordon ombilical pour passer au stade suivant nécessitant une refonte complète des traités (notamment le rôle de la BCE). En permettant à nouveau aux nations d’emprunter à la BCE plutôt que d’être obligé d’aller vers les marchés.
    Je n’ai pas l’impression qu’il croyait beaucoup à l’option 2.

    1. Avatar de babypouf
      babypouf

      Bon en tout cas la solution 1/ améne à 2/ aussi

    2. Avatar de dico
      dico

      En ce qui concerne le point 2, et d’histoire de relancer un tour, on pourrait certes revoir certains statuts de la BCE et aussi penser à lancer des euro – obligations, vierges de toute dette et sur-assurée AAA+ !

  18. Avatar de otto lilienthal
    otto lilienthal

    pour Alain A :

    la bérézina est une victoire de Napoléon. Elle n’était pas gelée mais glacée, sinon les pontonniers du Général Eblé n’auraient pas eu à construire les ponts provisoires. L’image des boulets de canons fracassant la glace est liée à la bataille d’Austerlitz, il s’agit ici des boulets français. Elle est également fausse, quelques tirs isolés ont été utilisés par l’Empereur pour l’imagerie populaire.

    « Le mot de « bérézina » est d’ailleurs passé dans le langage courant comme synonyme de déroute, d’échec cuisant, en dépit de la victoire de l’armée française lors de cette bataille. » (Wikipédia)

    1. Avatar de Dup
      Dup

      @otto lilienthal
      Borodino aussi à été une « victoire » vu que l’armée russe à battu en retraite et abandonné Moscou, si je me souviens bien Tolstoï, c’est un cas sans précédent ou l’armée qui à subit le moins de pertes se retire, une inovation stratégique à l’époque je pense…. Pour passer la Bérézina les pertes ont été telles qu’il en est resté cette expression populaire. Il y a un seuil de sacrifice qui une fois atteint rend toute victoire absurde, voir Verdun ou encore plus récemment le renflouement de la Grèce.

      Une question à Paul Jorion : j’ai du mal a croire que les bourses de la moitié de la planète décrochent d’un seul coup sur la base d’une rumeur, j’ai un peu l’impression d’être pris pour un gogo par les commentateurs boursiers. Que pensez vous qu’il y ait la dessous? Les marchés seraient t ils en train d’amorcer le W ou l’anticiperaient ils ??? Pourriez vous nous éclairer un peu sur ce sujet? Merci.

  19. Avatar de Gep
    Gep

    @ ciceror
    Tout-à-fait d’accord. Passer du rôle de monnaie unique à celui de monnaie commune, c’est même la seule (et dernière) chance de survie de l’euro.

    1. Avatar de Dup
      Dup

      Cela ne rejoint il pas l’idée de la supra monnaie du FMI??? mondialisation oblige, une monnaie commune à l’échelle mondiale, en somme un étalon hors nations et hors ressources, un or qui ne sorte pas des mines et dont chaque pays pourrait être crédité d’une réserve de départ en fonction de son PIB par exemple?? Pourquoi pas, a defaut d’arriver à dormir on peut toujours rêver lol.

  20. Avatar de Vincent Brest
    Vincent Brest

    Bonjour à toutes et tous,

    Tout d’abord, un grand merci à Paul et François.

    Les perspectives sont de plus en plus sombres, cependant je crois que cela ne changera pas grand chose pour moi. Avec un master en poche, je suis au chômage depuis un bon moment déjà donc je n’ai pas peur de la pauvreté. Je pense juste que je vais devoir me remettre au sport plus rapidement que prévu. De façon à échapper aux forces de l’ordre lors d’une prochaine manifestation et aussi d’être capable de faire face aux nervis d’extrême droite qui attendent avec délectation l’effondrement de « l’union » européenne pour semer le désordre et provoquer la guerre civile.

    Je dois aussi trouver au plus vite un petit lopin de terre si je veux continuer à manger des légumes (5 par jour bien sûr).

    Courage à toutes et tous, et n’oublions pas d’être solidaires.

    1. Avatar de Le Clown Gris
      Le Clown Gris

      A propos des forces de l’ordre… il parait que le dispositif militaire mis en place pour « encadrer » les manifestations du premier mai à Paris était proprement terrifiant. De quoi dissuader bon nombre de manifestants potentiels. C’est exagéré ou le pouvoir en place comment vraiment à avoir peur?

    2. Avatar de babypouf
      babypouf

      Bonjour,

      solidarité.

      Moi je m’oriente vers la cordonnerie comme le manger, beaucoup de gens ont besoin de chaussure pour avancer dans la vie, métier tenable jusqu’à 75-80 ans je pense (touche du bois !)

      Cordialement

  21. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Par foyer fiscal, l’Allemagne est en queue de classement et paiera à peine plus que la Slovénie, la Slovaquie et le Portugal et beaucoup moins que les Français ou les Italiens accessoirement y compris Malte !

    Cherchez l’erreur !!! La question est posée à l’aimable correspondant de Libération à Bruxelles pour qu’il nous donne l’explication (vraisemblablement tordue et inavouable) de cet étrange mystère.

    En US$

    Lux : 1675
    Irl : 1085
    France : 877
    NL : 867
    Autriche : 861
    Belgique : 845
    Italie : 903
    Chypre : 790
    Finlande : 777
    Espagne : 776
    Malte : 770
    Allemagne : 745
    Portugal : 707
    Slovenie : 684
    Slovaquie : 618
    USA 346 (via le FMI)

    Sources: Reuters

    http://www.businessinsider.com/greek-bailout-per-household-2010-5#think-the-greece-crisis-has-ended-badly-check-out-how-bad-spain-could-get-17

    http://www.expansion.com/2010/05/03/economia-politica/1272886177.html

    PS: j’ai cherché sur tous les sites de la presse française sur le web sans jamais trouver aucun chiffre précis à ma grande surprise ?!

  22. Avatar de HBazaine
    HBazaine

    Bonjour,

    Vous êtes en retard d’une bataille … d’ici 2 jours, la vraie crise souveraine commence. La Grèce n’aura été qu’une vaine tentative pour tenter d’éviter qu’elle survienne en essayant de briser l’Euro tout en détournant le plus longtemps l’attention de ce qui va exploser dans quelques jours : la crise britannique, crise économique, crise budgétaire et crise politique d’un des piliers de la finance mondiale. C’est autre chose que la Grèce!
    Et si vous croyez que les marchés mondiaux s’effondrent à cause d’un pays comme la Grèce ou même de l’ensemble Grèce-Portugal-Espagne, c’est que vous croyez que c’est la queue qui fait bouger le chien! Ils ne représentent que 15% du PIB de la zone Euro. Une miette à l’échelle mondiale.
    Comme toujours, le vrai problème, que les plus avisés ou les mieux informés ont vu venir avant les autres, n’est pas encore en une des journaux. Attendez quelques jours et vous pourrez le constater. Ou bien jetez un coup d’oeil au dernier numéro du GEAB, ils expliquent assez bien ce qui se prépare:
    http://www.leap2020.eu/GEAB-l-a-dit-en-Mars-2007-Des-banques-d-affaires-comme-Goldman-Sachs-pourraient-se-retrouver-impliquees-dans-de_a4579.html

    En tout cas, j’apprécie beaucoup votre site et ces échanges.

    Cordialement

    H Bazaine

  23. Avatar de NAIF
    NAIF

    Qui pourrait m’expliquer comment un pays endetté comme la France peut, en même temps, prêter de l’argent à la Grêce ?

    1. Avatar de BA
      BA

      François Baroin peut expliquer la procédure.

      François Baroin explique que la France va emprunter sur les marchés internationaux en versant un taux d’intérêt de 1,4 %. Ensuite, la France va re-prêter ces sommes à la Grèce à un taux de 5 %.

      Je cite François Baroin :

      « la France va participer au prorata de son poids au sein de l’Union Européenne, de même que l’Allemagne va participer au prorata de son poids au sein de l’Union Européenne, c’est à dire en numéro 1 pour l’Allemagne, en numéro 2 pour la France à hauteur de 21 %. Concrètement ce n’est pas une dépense budgétaire, le contribuable français n’est pas appelé. C’est un prêt, ça veut dire qu’on va acheter de l’argent sur les marchés à un certain taux, 1.4 pour la France, et nous allons le prêter aux grecs à hauteur de 5 %. »

      RTL

      Est-ce que la Grèce remboursera ?

      L’avenir nous le dira.

    2. Avatar de Paul Jorion

      Comment justifier cet écart entre le 5 % et le 1,4 % ? Une prime de risque ? C’est ridicule : si la Grèce bénéficie de la garantie de la zone euro, il n’y a pas de risque. C’est donc un profit ! Un profit de 3,6 % sur un prêt a un pays en difficultés. C’est pire que les prêteurs rapaces du secteur subprime : c’est obscène !

    3. Avatar de Moi
      Moi

      « si la Grèce bénéficie de la garantie de la zone euro, il n’y a pas de risque »

      Précisément, c’est un signe que cette garantie est pour le moins fragile.

  24. Avatar de BA
    BA

    Mercredi 5 mai 2010 :

    Les rendements grecs à 10 ans montaient à 9,351 % mercredi 5 mai, contre 9,168 % mardi en fin de journée et ceux du Portugal à 5,435 %, contre 5,386 %.

    Leur remontée est un signe de défiance des marchés sur la capacité des pays à juguler leur déficit public.

    Concernant les rendements à 2 ans, les taux grecs restaient à des niveaux très élevés à 13,707 % (13,577 % mardi soir) et ceux du Portugal se tendaient également à 4,476 %.

    Les rendements espagnols étaient en revanche plutôt stables, alors que ce pays était mardi en ligne de mire des marchés financiers après des rumeurs selon lesquelles Madrid aurait demandé une aide financière colossale au FMI. L’emprunt à 10 ans espagnol affichait un rendement de 4,117 % contre 4,113 % mardi soir, et celui à 2 ans était stable à 2,179 %.

    Boursorama

  25. Avatar de zébu
    zébu

    Pouah ….
    Si Merkel réussit son projet, on en prend pour 100 ans (de solitude) :
    http://www.liberation.fr/monde/0101633706-merkel-se-defend-d-avoir-freine-l-aide-a-la-grece

  26. Avatar de ybabel
    ybabel

    Il manque la Flamme. Un nouveau contrat social.
    Pourquoi une cure d’austérité ? pour enrichir les multi-nationales ?
    Non.
    Il faut une vision d’avenir. Un projet, un idéal.
    Un REVE !
    L’homme est prêt à se sacrifier pour un rêve. Mais pas pour enrichir les trop riches.

  27. Avatar de roulette guy
    roulette guy

    l’unité de compte du travail est le kwh. Si notre monnaie etait libellée en kwh nous n’en serions pas la aujourd’hui. Au pire nous pouvons accepter la fromule suivante 1 euro égal 10 ou 12 kwh. Le tout étant déposé au pavillion de Breteuil.
    Le travail est une grandeur physique et mérite mieux qu’une monnaie de singe. salutations

  28. Avatar de Innocent_des_tropiques
    Innocent_des_tropiques

    La nouvelle du jour …

    700 milliards pour 350 millions d’européens,
    Calculette en main
    2000 euros par tête de pipe

    Qui s’ajoutent aux dettes publiques et dettes privées.
    Et zou !

    Tout ça pour ne pas toucher au dogme de l’article 104 du traité de Maastricht, pour continuer à faire fonctionner un système qui a besoin de réformes / révolution, pour refuser de nuire aux banques (via l’inflation) qui devraient assumer les risques (vu que les taux d’intérêts comprennent une prime de risque) ….

    Politiciens de tous pays, je vous vomis !

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