Faites-moi plaisir, consacrez dix minutes de votre temps ce weekend à lire Le point de fusion des retraites par Frédéric Lordon. J’ai consacré trois phrases dans ma vidéo d’hier à la question répartition / capitalisation, il faut un véritable débat qui peut avoir lieu sur son site internet mais ici aussi. En tout cas, lisez le texte de Lordon.
Parlez-nous d’impulse SVP. Comment envisagez-vous d’y accéder pour un citoyen à l’échelle municipale ? Par le portail digital de la…
157 réponses à “A propos de « LE POINT DE FUSION DES RETRAITES » de Frédéric Lordon”
Cette reforme des retraites est un habile moyen d’amener la capitalisation.
Mais, ils sont en train de se faire prendre la main dans le pot de confiture, c’est pas la première fois :
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9369
Oui, sauf qu’aucun media mainstream n’en parle.
…Seul petit problème, cette information sort du blog « Médiapart »…Et vous n’êtes pas sans connaître la peur qui règne dans les autres médias de venir se joindre aux propos de « Médiapart »…Si mal vu par l’opinion de ceux QUI NOUS GOUVERNE, OBSERVE ET DONC DIRIGE…
Larrouturou avait exposé cela sur rue89 il y a déjà quelques temps.
http://www.rue89.com/2010/03/03/retraites-la-reforme-revee-de-nicolas-et-guillaume-sarkozy-141278
Si vous avez manqué de le voir, voici le vidéo de ce qui arrive quand un député (André Gérin, PCF, du Rhône) tente de parler de cela à l’Assemblée nationale :
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9473
(NB : Interruption de séance.)
Quelques éléments de langage, Perco, Perp, Pere et article 32.
http://ownipolitics.com/2010/10/29/les-nouveaux-fonds-de-pension-la-face-cachee-de-la-reforme-des-retraites-capitalisation-woerth-lobbies-senat-epargne/
L’opposition de la capitalisation à la répartition est une spéculation intellectuelle qui sert les intérêts matériels de la prédation capitaliste.
C’est chouette ça! 😉
Cette réforme des retraites est un habile moyen pour pouvoir continuer à financer le système de retraite par répartition.
On vit de plus en plus vieux, c’est pas compliquer à comprendre.
Après oui, il faudrait aussi plus de redistribution des richesses et il faudrait par exemple plafonner le montant des retraites versées aux plus riches, ainsi que les allocations chômage.
Si certains veulent compléter leur retraite par répartition par de la capitalisation, ça les regarde…
Mais avec des finances de l’état en déficit constant, il serait inconscient de ne faire…
Quelles sont les causes du déficit public ? Ce n’est pas en colportant les simplifications qu’on efface les problèmes.
L’espérance de vie augmente ? Pour le moment certes. Qu’en sera t’il dans trente ans, si on tient compte de la précarisation des carrières et de la moindre couverture des systèmes de santé d’où les pouvoirs publics se désengagent ? Sans parler de conséquences éventuelles des atteintes à l’environnement, de ses répercussions sur notre alimentation et notre santé en général…
De plus, il faudrait bien davantage considérer l’espérance de vie en bonne santé. Or elle est en France en moyenne de 63 ans, avec d’importante disparités selon le sexe et les CSP.
En revanche, vous avez raison sur le plafonnement de certaines pensions ou allocations. Je pense que remettre en cause le principe de la répartition n’est pas pertinent mais le rendre plus efficace et équitable, ça c’est possible. Le compléter par des financements qui respectent la justice sociale l’est également. De tout ça il faut débattre. Mais cela nécessite déjà de mettre à bas les tentatives d’enfermer les populations dans un système qui les pressure et les avilit.
Je proposerais déjà
de commencer par arrêter toutes ces déductions fiscales pour incitation à cotiser pour une retraite privée, (dont en outre les non-imposables ne bénéficient pas car d’étant non-imposables, ils n’en sont d’aucun droit )
qui constitue un manque à gagner pour le budget de l’état
@Suricat
« On vit de plus en plus vieux, c’est pas compliqué à comprendre. »
Globalement, on produit de plus en plus efficace, mais on répartit mal. Ceci serait-il aussi difficile à comprendre ?
Allez donc, Paul disait de prendre 10 minutes pour lire du Lordon, mais l’intérêt était de comprendre en profondeur.
Reprenez-en donc 10 minutes. Excusez mon manque de tendresse à votre égard, mais vous ne semblez-pas avoir la possibilité d’embrasser assez la distance, pour voir le tableau dans son intégralité
La productivité et le PIB par tête ont progressé bien plus que l’espérance de vie , par ailleurs très inégalement répartie (comme par hasard en fonction de la situation sociale…) et d’autre part fait plus que compenser la diminution du ratio actif/inactif … Il s’agit essentiellement d’une constante diminution de la part dévolue aux salariés dans la création de plus value de l’entreprise. Alors arrêtons les simplifications abusives du genre « mais ma bonne dame on est plus nombreux maintenant… » apparemment frappées au coin du bon sens mais qui ne vaut que dans une rhétorique où la raison n’a pas cours… Quand aux finances en déficit, continuons à diminuer les recettes (elles n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui, vu l’évasion fiscale faramineuse de toutes les grandes entreprises du cac 40, absolument aucune ne paie le taux plein de l’impôt sur les sociétés….) et on pourra, enfin en finir avec les dépenses…
Qu’on vive de plus en plus vieux n’est pas le problème puisqu’en face on produit toujours plus avec de moins en moins de personnes, donc au lieu de financer les retraites par le travail, il faut les financer par les profits.
Une vraie réforme des retraite serait de verser à tous la même retraite, puisque payée par la collectivité dans son ensemble, au lieu de reproduire comme actuellement les énormes inégalités salariales!
Et supprimer ces incitations fiscales aux retraites complémentaires par capitalisation, qui coûtent très cher à l’Etat et ne profitent qu’aux plus aisés. C’est vraiment le monde à l’envers, que de subventionner les plus aisés et laisser la portion congrue aux plus pauvres!
D’autres réformes pour lesquelles il faut se mobiliser, et qui constituent en fait une révolution :
– une remise à plat de la fiscalité, avec suppressions des niches fiscales qui ne profitent qu’aux plus aisés, et réhabilitation de la progressivité de l’impôt sur le revenu, au détriment des taxes à taux fixe qui pèsent proportionnellement plus sur les petits revenus, etc
– une fiscalisation des cotisations sociales, ou à tout le moins, une modulation des cotisations en fonction des revenus.
Les temps ne sont pas encore mûrs, mais ça viendra, car le système fonce dans le mur.
Je suis complètement d’accord sur le principe d’une meilleur redistribution des richesses. Le problème est toujours le même. Si on impose trop les riches en France, ils partent ailleurs. Si on impose trop les entreprises, elles délocalisent encore plus.
Un jour ça va péter, je suis d’accord, il faut en finir avec ce système enrichissant à outrance toujours les même personnes.
Mais le faire uniquement dans un pays, c’est tuer ce pays. Donc en attendant une révolte mondiale pour faire bouger le système mondial et l’instauration de taxes et impôts sur les plus riches au niveau mondial, il faut bien faire les réformes nécessaires pour avoir un budget de l’état viable (ou à peu près…).
@Nicks « L’espérance de vie augmente ? Pour le moment certes. Qu’en sera t’il dans trente ans ».
Certes, il est possible que l’espérance de vie arrête d’augmenter. Il sera alors temps d’arrêter d’augmenter l’âge de départ à la retraite, voir de le diminuer. Mais si tel n’était pas le cas. Faut-il attendre que la France soit en faillite pour dire « Ah ben on s’est trompé, finallement on aurait dû augmenter l’âge de départ à la retraite… ».
Magnifique texte dont on retiendra surtout la conclusion lapidaire : « La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution »
Oui, mais comment et avec qui comme figure de proue?
@argeles39
« Il n’est pas de sauveur suprême : Ni Dieu, ni César, ni tribun »
Et si, pour changer, «on» osait la démocratie ? «on» arrêtait d’empêcher les gens de se mêler de se qui les regarde ? Ce ne serait pas une révolution, ça ?
Mélenchon ? avec ses qualités et ses défauts. .. Avec sa générosité et ses excès. Mélenchon : un mixe de Chavez, Moralès et Coréa je trouve ! Il possède un don oratoire exceptionnel et une culture riche de promesse, assez rare dans ce milieu !
A-t-on d’autres choix pour l’heure ?
Je le sens bien avec lui en figure de proue et une multitude de groupes transversaux qui tissent un réseau dense, une toile compacte et souple, en prise avec la réalité du terrain, capable de mailler le terrain sur tout le territoire, comme en 2005 ! L’intelligence est de notre côté assurément. Qu’elle s’organise et il en résultera une force de travail conséquente capable de rivaliser dans un style totalement différent avec la panzer division qui sera constituée, et mise en ordre de bataille, n’en doutons pas, par les stratèges de l’UMP, comme en 2007.spécifiquement pour l’occasion !
2012 n’est qu’une étape qui bien sûr ne répondra pas à tous nos voeux ! Mais pour que nos voeux progressent, il faut faire des choix et s’engager dans le réel, avec tous les risques que cela comporte. J’enfonce là des portes ouvertes mais il est si facile de passer à côté des portes ouvertes !
Alain Badiou dit que « la discipline – l’organisation, la cohésion et l’unité – est la seule force dont disposent les opprimés »
Citation [ http://cdsonline.blog.lemonde.fr/2010/10/19/300-reloaded/ ] ==>
En face de l’écrasante suprématie militaire des Perses, la principale arme des Grecs était la discipline et l’esprit de sacrifice. Or, pour citer Alain Badiou, “nous avons besoin d’une discipline populaire. Je dirais même […] que ceux qui n’ont rien n’ont que leur discipline. Les pauvres, ceux qui n’ont aucun moyen financier ou militaire, aucun pouvoir, tout ce qu’ils ont, c’est leur discipline, leur capacité d’agir ensemble. Cette discipline est déjà une forme d’organisation”. À notre époque où la permissivité hédoniste constitue l’idéologie dominante, il est temps que la gauche se (ré)approprie la discipline et l’esprit de sacrifice. Ces valeurs n’ont rien de fondamentalement “fasciste”.
Exceller dans l’art de donner libre cours au tumulte des énergies crétarice tout en étant capable d’y glisser de la discipline ! Conjuguer l’esthétisme et l’ascétisme, intuition et raison, sensibilité et distanciation, spontanéité et conscience, découverte joyeuse du chemin parcouru et contemplation du but !
Oui l’heure est grave, l’atmosphère est pesante, l’avenir bouché, une menace d’apocalypse plombe l’horizon ; mais dans cette ambiance de sisnistrose aiguë on sent aussi des ferments de renouveau, de redressement, de renaissance ; libre à nous qui l’appelons de nos voeuxd’en être les agents actifs. Nous n’avons rien à perdre à condition d’avancer groupés en arrimant nos individualités respectives aux différents collectifs qui émergent ici et là, selon nos sensibilités et les opportunités … Que chacun mette en partage ce qu’il possède de richesse, avec l’élan de fraternité qui favorise l’enthousiasme !
Ces énergies positives sont en nous qui ne demandent qu’à s’exprimer dans les mois et les années à venir … Ce site est un bon vecteur de cristallisation, un catalyseur d’idées et d’énergies ! Il est lui-même une cristallisation de l’époque … Paul agrège des agrégats qui agrègeront d’autres agrégats … La force est en nous ; nous avons en nos coeurs le même potentiel de puissance que celui qui réside au coeur de l’atome ! Ne nous soumettons pas à la tyrannie de la raison. La raison ne doit pas soumettre le coeur : c’est le coeur qui doit inspirer la raison !
Le coeur et la raison me font me tourner vers Mélenchon … qui appelle à la révolution citoyenne évoquée par Lordon dans sa phrase conclusive ! La révolution citoyenne sera ce que nous en ferons ensemble …
@argeles39
Et si c’était nos brillants intellectuels montant au créneau la figure de proue ?
Merci Paul pour cette invitation ; j’ai trouvé ce texte lumineux intellectuellement ! Il est un panneau d’interdiction absolue ! Comprendre : ne vous laissez pas embarquer dans cette direction vous qui cherchez une issue car ça conduit vers un précipice.
C’est bien que ce genre de contribution transite par chez vous ; vous êtes une sorte de CARREFOUR DES SAVOIRS ET REFLEXIONS ! Et je pense que cette autre production de Lordon, prospectiviste celle-ci, à tout à fait sa place sur votre blogue :
Capitalisme, désir et servitude : Marx et Spinoza [ http://www.franceculture.com/emission-la-suite-dans-les-idees-capitalisme-desir-et-servitude-2010-10-02.html ]
Il me semble aussi que nous aurions tous à gagner à ouvrir ici un dialogue avec Ars Industrialis et Stiegler, artisans d’une économie de la contribution.
Ouvrons, enrichissons-nous les uns des autres …
Résumons :
Friot et son salaire à vie
Lordon et ses communs qui débouchent sur l’autogestion si j’ai bien compris
Ars Industrialis-Stiegler et l’économie de la contribution
Moins connu mais aussi très intéressant, Christian Arnsperger, professeur de sciences économiques, épistémologue et philosophe de l’économie, auteur de :
Critique de l’existence capitaliste, Pour une éthique existentielle de l’économie 2005
L’économie, C’est Nous – Pour Un Savoir Citoyen 2006
Éthique de l’existence post-capitaliste pour un militantisme existentiel – 2009
Que de(s) pistes intéressantes à explorer et à débattre chez Jorion …
Bonjour, pour compléter ce post, voir l’émission sur @SI Lordon et le capitalisme « WAOOW » à propos de son livre Capitalisme , désir et servitude . C’est une émissioons littéraire comme on en aimerait tant sur le service public avant 22h00.
Pour les non abonnés, on peut la télécharger là : http://srv1.videos.arretsurimages.net/fichiers/DLT_2010-09-30_LordonDansletexte.avi
Passez comme moi un très bon moment.
Merci pour ces 2 références (france culture et @si). Me réjouis de lire ce livre-là.
bonjour à tous
« et pour les non abonnés l’émission est là… »
je rajouterais « et pour les non abonnés ABONNEZ VOUS à Arrêt sur Image » 3€ par mois
Excellent article en effet. Le positionnement plus politique de Lordon me convient davantage mais il est évident qu’un binôme Jorion-Lordon se révèle très complémentaire et pourrait être redoutable.
Pour ce qui est des retraites, je revient sur ce que je disais hier. Refuser cette nouvelle étape vers la capitalisation, c’est déjà permettre qu’un débat élargi devienne possible, en écartant le piège que dénonce Lordon. D’où l’importance du mouvement de contestation qui malheureusement est peut-être terminé (pas sûr cela dit) mais qui aurait pu ouvrir des portes pour une réflexion globale. Je suis très loin de dévaloriser l’importance de la réflexion, bien au contraire, mais je crois qu’il faut aussi saisir les opportunités d’établir des têtes de pont dans l’action et donc dans une forme d’engagement politique (sans forcément prendre une étiquette).
A mon tour d’être totalement d’accord avec vous, le ticket Jorion-Lordon est intellectuellement d’une très grande fécondité et complémentarité.
Mais il faut traduire toute cette réflexion par de l’engagement politique et militant pour secouer le cocotier…
Gageons que ce récent mouvement de résistance n’est pas mort, il fera même date …de naissance !
« D’où l’importance du mouvement de contestation qui malheureusement est peut-être terminé (pas sûr cela dit) mais qui aurait pu ouvrir des portes pour une réflexion globale. »
Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous balance à la télé ! le mouvement n’est pas terminé : il s’amplifie et profite des vacances pour trouver un nouveau souffle… Quant à l’article de Lordon, que j’ai lu il y a quelques jours, ce qu’il m’en reste, plus encore que la folie que serait, comme le dénonce Paul Jorion, de construire sur le cadavre de la capitalisation (cadavre sucé par tous les nécrophiles de notre oligarchie), c’est l’épouvantable cercle vicieux (déjà largement mis en place par l’opposition entre le travailleur et le consommateur : « la vie moins chère » comme dit la pub ; on préférerait le travail mieux et justement payé !) qui opposerait le travailleur et le tout petit rentier que serait le retraité : tu fais la grève, et c’est ton père qui trinque !
J’ai lu.
Trop long, trop verbeux.
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »
Autre proverbe « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ».
Verbeux ? Je serais assez d’accord. Mais pas avec le vers de ce cher Boileau : c’est parfaitement conçu, et c’est brillamment énoncé. Mais j’ai toujours une réticence en lisant Lordon : c’est trop sophistiqué, et, selon moins ce « raffinement » culturel, cette élaboration de l’expression – « lato sensu » pourrait sans dommage s’écrire « au sens large » ; ce n’est qu’un exemple… – rendent peu accessible la pensée de Lordon. Je me surprend parfois à me demander comment ré-écrire ses textes pour les rendre aussi percutants que, au hasard, allez !, du … Mélenchon !
Nabilat, je suis sûr que vous êtes à même à nous donner la même qualité d’information avec des phrases et des mots plus simples. Surtout n’hésitez pas !
F.Lordon a un vocabulaire d’une grande richesse, et d’une grande précision ; Il manie la langue
avec élégance et ironie …Et cela n’a rien d’ennuyeux, car la pensée est en action .Ne nous plaignons pas que la mariée est trop belle !
C’ est si rare actuellement ! où la langue de bois, et, ou , »marketage » neolib. est une innomable bouillie simplificatrice, et porteuse de non-pensée …
Je préfère infiniment qu’on veuille m’amener vers trop haut pour moi ( j’y apprendrai toujours quelque chose ) que l’on me méprise en tant que citoyenne pensante…
C’est fait Paul, ne vous étonnez pas si nous avons pris de l’avance mais c’est qu’il est si difficile de nos jours de trouver de discours alternatifs qu’on a vite fait le tour…
Mais naaaan, on reste ! On va pas vous lâcher en pleine nalyse. Tout de même.
« Le lecteur peut s’il le veut faire l’économie de ce passage (un tout petit peu) plus technique. »
Un gentleman.
(Desproges)
Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne travaillent plus pour que la finance ne puisse plus acheter leur âme. Misère.
Je serai toujours étonné par les protections qui entourent les grandes institutions. Un fou, un pervers peut y officier indéfiniment (ou presque) en toute impunité, le temps d’y commettre ses forfaits les plus personnels.
Il faudra, aprés ce petit règne, songer à mieux protéger l’intérêt général.
J’apprécie le mélange bozouka et précieux de Frédéric Lordon.
excellent article de Lordon, c’est clair.
Mais franchement, mon expérience me laisse plus à penser que la réforme n’est pas vraiment destinée à aider la « capitalisation ».
Il y a pour moi plus une démission des politiques qui refusent d’expliquer que la hausse de l’espérance de vie nécessite de cotiser plus (en argent ou en temps). Mais comme augmenter les impôts est désormais une hérésie (au sens théologique) pour une partie de la classe politique, et une voie sympathique pour perdre les élections pour toute la classe politique, il y a un refus de prendre des mesures efficaces.
Ceci se traduit par un affaiblissement de la répartition. Mais franchement, rien ne prendra le relais, en général. Les entreprises ne sont pas en mesure de négocier des plans collectifs pour leur salariés, et ceux ci ne vont pas souscrire à titre individuel par manque de pouvoir d’achat.
Donc il n’y aura sans doute en fait ni répartition, ni capitalisation en raison du courtermisme politique…
Bref, je crois plus à la nullité pitoyable qu’au complot… 🙂
Vous n’avez vraiment pas compris, je suis désolé d’avoir à vous le dire. D’abord, cette histoire de durée de vie doit être mise en rapport avec les autres paramètres économiques, (à commencer par ceux des retraites), sinon il n’y a aucune conclusion à en tirer. (Sans compter que cette fameuse hausse va se faire ratiboiser par la mal-bouffe, les pollutions et la diminution du niveau de vie.) Mais surtout, affaiblir le régime par répartition n’est qu’une première étape. Aujourd’hui, la « demande » pour la capitalisation est encore faible, mais c’est sans compter sur les développements à venir : grands renforts de pub alarmistes quant au secteur public et enthousiastes quant à la solution privée, redistributions toujours plus faibles du régime par répartition pour des cotisations toujours croissantes, etc. etc. C’est évidemment la classe moyenne qui est visée, ceux d’en-dessous seront clochardisés.
pas sur
sans être conspirationniste, il y a des faits troublants
http://www.politis.fr/Commanditaires-et-executants,11980.html
D’accord avec Crapaud Rouge.
On peut le voir déjà avec la sécurité sociale qui rembourse de moins en moins les frais de santé. J’ai reçu aujourd’hui une lettre de ma mutuelle qui m’annonce que mes cotisations vont augmenter de 10% cette année (rien que ça !) car la sécu ne rembourse plus une partie des frais médicaux.
Bel exemple de « sauvegarde du système » tant vantée par les réformateurs de tous poils !
Cette réforme des retraites et LA réforme de trop, celle qui aura abattu les derniers vestiges de notre modèle social.
Là aussi dans la santé la dérive capitalistique suis son cours, il faudra à un moment refuser un système de médecine à honoraires libres et interdire les mutuelles complémentaires – « re-nationaliser » la santé !
@ Olivier Brumaire,
« Bref, je crois plus à la nullité pitoyable qu’au complot… »
=>
C’est parce que vous ne vous intéressez pas suffisamment à l’évolution de la loi, à son pourquoi et à son comment. Voilà comment l’on peut aisément douter des « bonnes » intentions pourtant assez manifestement exprimées.
Bancor et coup d’état Européen
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/tentative-de-coup-d-etat-contre-l-83719
Ouaip…
Peu de chances que le G-20 promulgue un revenu universel et un bancor gésellien.
À part l’auto-organisation, la désobéissance et la subversion, je ne vois pas de solutions à l’horizon.
Les révoltes et la violence c’est pas mon truc. Mais alors là, avec cette Europe, on est cuits. À petit feu, heureusement. Comme des grenouilles. Ou comme les Russes sous Eltsine. 6 millions de morts dus à un programme économique, quand même. Courage à tous!
pour citer une phrase de cet article :
« on nous reparlera du “bancor“, sans savoir vraiment à qui il profite, mais certains que ce
ne sera pas à nous…
Peu à peu, le jeu se dévoile aux yeux de tous, mais personne ne semble vouloir regarder les
choses en face : l’avenir du monde se joue en ce moment, et il se joue contre le peuple.
Combien de temps faudra-t-il attendre encore ? »
pas très enthousiaste-attitude. mais ces articles ont l’air intéressants aussi.
merci!
Bonjour,
En effet, nous en sommes là !
Le problème est, aujourd’hui, qu’il faut s’attaquer à tous les pans de la société en même temps, comme l’ont patiemment fait les tenants du grand capital depuis 40 ans ; sauf que nous avons moins de temps devant nous.
Éducation, politique, économie-sociale, écologie (pas au sens politique) : bref, du pain sur la planche. Il faut de toutes façon et avant tout quitter cette Europe américaine.
L’idée, lancée par un commentateur du dernier article de Zébu, d’établir des cahiers de doléances me semble excellente.
Cordialement
VB, allez voir la proposition qui suit alors …
@ Zébu,
Ce qui me chagrine dans la proposition est l’intervention de la notion de parti politique ; les partis ont pourri la démocratie et des cahiers de doléances n’ont rien à faire avec un quelconque parti. Les cahiers une fois rédigés doivent être envoyés à tous les petits roitelêts en place en passant par dessus tout parti politique.
cdt,
cette Amérique du Nord-là, je l’aime pas trop mal :
http://www.thedailyshow.com/watch/wed-october-27-2010/barack-obama-pt–1
… ?!? …
C’est une autre possibilité mais quel serait la matérialisation des débouchés des cahiers de doléances, sans les partis politiques, puisque la démocratie représentative, actuelle, passe par eux (pour désigner des candidats à la représentation) ?
Et s’adresser aux roitelets ne signifie rien non plus au niveau politique. Quid par exemple de cahiers de doléances adressés à Sarkozy, qui les dédaignera comme il a dédaigné ceux d’AC le feu ou qui pondra lors une commission, au mieux ?
Pour rappel VB, en 1789, les cahiers de doléances avaient été rédigés dans l’objectif de définir ce que les représentants des différents états, convoqués par le Roi, devaient retransmettre lors des Etats Généraux, convocation effectuée sous la contrainte (les Etats Généraux n’avaient pas été convoqués je crois depuis Louis XIII).
http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article340
Ces mêmes représentants avaient alors un mandat impératif.
Sans ces représentants, qui ont ensuite fait ce que l’on sait (serment du jeu de paume), quid de la Révolution ?
Il faut utiliser le rapport de force, tant qu’il est favorable, soit en amont d’une définition de candidat et de programme politique, en faisant jouer la carte de la légitimité populaire ET des votes potentiels (insuffisants pour AC le feu, au vu du nombre de retours, 12 000), pour CONTRAINDRE les partis à intégrer non seulement des propositions mais aussi des mesures permettant leur contrôle une fois élus. Plus largement, contraindre les partis politiques à se positionner publiquement sur ces cahiers de doléances.
Sinon, vous le voyiez comment, les cahiers de doléances ?
Pure expression puis retransmission à Sarkozy ?
Franchement, j’ai autre chose à faire qu’à m’adresser ‘au Roi’ pour résoudre mes problèmes, quand je peux le faire moi-même et que je ne souhaite pas abdiquer ma souveraineté, non ?
Pour plus de ‘sûreté’, je propose d’ailleurs que des ‘représentants’ tirés au sort parmi les contributeurs réalisent les synthèses (selon les échelons géographiques) et que d’autres (pour plus de sûreté) fassent les propositions.
Ce qui permet d’instaurer un tout autre rapport de force, envers tous les représentants (syndicats, associations, élus, …) : soit vous vous saisissez des résultats de ce mouvement, soit vous en paierez le ‘prix démocratique’ lors des prochaines élections, soit même nous nous passerons de vous, puisque nous sommes la souveraineté populaire, seule légitime in fine.
ça devrait pouvoir les faire réfléchir, non ?
Suite à donner ?
@ Zébu,
Cahiers de doléances à envoyer non seulement à tous les roitelets locaux mais aussi à tous les « élus » locaux et nationaux.
Je n’ai pas vraiment d’idées sur la forme concrète des cahiers car il faut évidemment éviter la manipulation ; plus facile à dire qu’à faire !
Il faut en finir avec ce système anglo-saxon de financiarisation, de dépolitisation associé à la systématisation institutionnelle de la délation et de la peur qui tient lieu de politique pour les élus.
Et il faut de toute urgence quitter l’Europe.
Pour les blogueurs de la région de Mulhouse ça vous dirait de se retrouver un fois par semaine un soir dans un troquet pour discuter ?
@zébu : c’était quand même plus simple en 1789, non ? Moins d’impôts pour les pauvres et plus d’égalité de droits, pas difficile à comprendre. Et ça se passait entre Français dont les statuts étaient clairement définis et nettement contrastés. Mais surtout, en 1789, l’avenir n’existait pas ! Je veux dire par là qu’on ignorait les menaces qui assombrissent le nôtre, (climat, pollutions, énergie, bouleversements divers sur la scène internationale, progrès techniques,…), qu’on ne connaissait aucune assurance, (retraites, santé,…), qu’on ne risquait pas de voir son statut ou son emploi disparaître comme une bulle de savon. L’écriture de « cahiers de doléances » suppose un monde relativement simple où les problèmes peuvent encore se dire par des mots. Et si le serment du paume a été possible, c’est bien parce que l’ensemble des députés du Tiers Etat était relativement homogène. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
@ crapaud rouge,
Vous croyez que le monde de 1789 était homogène, mais c’est très largement une illusion d’optique lié au recul historique que vous avez face á cet évènement ; en réalité, aucun des 3 ordres n’étaient plus homogènes et de lá venait justement une grande partie du problème. Quant á leur absence d’avenir, malgré les différences évidentes de contexte, nous en sommes également là pour l’avenir des jeunes générations. Quant aux bouleversements climatiques et autres, que dites vous des disettes et famines qui étaient le lot sinon quotidien du moins des années 1788-89 ?
@ Crapaud Rouge :
Pour une fois, j’approuve sans réserve VB (mais qu’est-ce qui m’arrive ? lol).
Car les 3 états ne doivent pas faire illusion. La représentation, souhaitée par l’ancien régime, cachait mal des disparités dont nous n’avons rien à envier aujourd’hui et une société réellement complexe. Il ne faut pas croire non plus que parce nous avons atteint un niveau technologique important que notre société est devenue plus complexe : la technique ne doit pas cacher la société.
Le serment du jeu de paume n’a pu se réaliser non pas parce qu’il y avait homogénéité entre les différents députés du tiers état, tant socialement qu’idéologiquement, sans compter les multiples ralliements des autres députés d’autres états (clergé, noblesse) à ce serment, puis à la nuit du 04 août, mais bien parce qu’à mon sens ces députés ont soudainement pris conscience qu’ils avaient plus en commun que de différences entre eux et que la vrai césure était entre eux et le régime (royauté + noblesse + clergé = privilèges).
A mon sens, au contraire, nous sommes sur les mêmes prodromes mais les membres du ‘tiers état’ (et d’autres, d’autres ‘états’) n’ont toujours pas pris conscience que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise.
Les cahiers de doléances sont plus que jamais, selon moi, non seulement pertinents mais un des rares moyens existants pour libérer la parole de l’oppression subie au quotidien.
Reste à savoir comment l’organiser dans une société technologique comme la notre.
VB, une idée ? Crapaud rouge ?
@ Zébu,
Oui, comment ?
Retour aux bonnes vieilles méthodes : utilisation des registres paroissiaux ? Internet est difficile car aisément soumis à manipulations, me semble-t-il. Je vois mal comment pouvoir utiliser les registres de mairies :-).
Cdt.,
@ VB :
Si on suit les derniers cahiers de doléances, ceux d’AC le feu (http://fr.wikipedia.org/wiki/ACLEFEU#cite_note-3), en 2006, on peut observer que leur méthodologie était clairement de sillonner la France à bord de bus et de ‘planter’ la tente sur des lieux publics et recueillir les doléances, par écrit.
20 000 contributions, une synthèse avec 105 propositions, remise à signer aux partis politiques, avant l’élection présidentielle de 2007 (et une remise à l’Assemblée Nationale fin 2006).
Enorme travail …
Mais qui n’a rien ‘produit’ politiquement, le nombre de doléances recueillies n’étant pas suffisant (!!) et trop axé sur les banlieues (pas politiquement intéressant, pour la quasi totalité des partis, quoiqu’ils en disent).
Reste donc seulement internet, pour plusieurs raisons :
– facilité d’utilisation,
– anonymat de déclaration,
– démultiplication possible (transfert de l’adresse d’un site par simple courriel),
– base de données accessibles à tous tout le temps.
Les risques de manipulation existent pour internet mais surtout à mon sens sur l’interprétation des doléances : on peut aisément proposer à une personne venant de déclarer une doléance d’imprimer ou de sauvegarder via adobe leur déclaration (fichier informatique), afin de contrôler n’importe quand si leur déclaration faite est bien celle qui reste stockée dans les bases de données (sans compter la déclaration à la CNIL des fichiers).
Pour l’interprétation, c’est plus compliqué (et surtout source de manipulation). C’est pourquoi je propose le tirage au sort de plusieurs déposants, avec une règle simple : tous les 10 déposants par liste alphabétique, un représentant à l’analyse des doléances. Et un autre tirage d’autres déposants pour effectuer l’analyse des synthèses et en tirer les propositions.
Sinon, comme en 1789, cela nécessite la participation du politique pour organiser la ‘perception’ des doléances et la désignation des représentants, ainsi que l’objectif de tels états généraux.
Et je vois mal actuellement quel parti politique pourrait décider cela, qu’il soit ou non au pouvoir : trop dangereux pour eux.
Non, en dehors d’internet, à mon sens, pas d’autres solutions.
Réponse ?
@ Zébu,
Si le problème est celui du relai politique des doléances, je ne vois pas bien en quoi le mode de recueil (Internet ou papier) desdites doléances change quoique ce soit au problème.
Je suis assez d’accord avec le fait qu’internet est pratique et peut-êtrecun bon moyen. L’incertitude est celle de savoir si les gens en général, sur-désinformés par les médias, sauront exprimer leurs vrais problèmes (un peu comme chez le médecin, où les gens se plaignent d’autre chose que de l’essentiel).
Cordialement
Avez vous lu l’article de Gadrey « le ratio qu’on vous cache »
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/10/11/retraites-le-ratio-qu%E2%80%99on-vous-cache/
lol, j’aime bien tous ces thèmes « on nous cache tout »… 🙂
Un jeune sur deux, à conditions inchangées (et malheureusement, elles changeront…), sera centenaire. Le coût des maladies augmente fortement. Etc.
MAIS, bien entendu, cela ne peut avoir aucune conséquence sur le financement de notre protection sociale – il n’y a qu’à voir comme nos comptes sont équilibrés aujourd’hui, et comme on arrive facilement à augmenter les taux de cotisation pour rééquilibrer….
C’est inquiétant pour les choix de société dans les années à venir, je trouve…
NB. je précise que je ne soutiens pas la réforme actuelle injuste et inefficace des retraites…
Articles et liens en effet très intéressant. J’en retiens :
-qu’en diminuant le chômage, on peut déjà financer pas ma de retraites.
-« Les chiffres montrent que, en cas d’incendie, plus il y a de pompiers et de lances, plus les dégâts sont importants. Conclusion : les dégâts résultent de l’intervention des pompiers »
Cela ferait plaisir de voir le blog de Frédéric Lordon apparaitre dans votre liste de blogs favoris « Blogroll » , il semble qu’il y ait une grande convergence dans vos analyses même s’il semble plus radical, notamment avec ses propositions de fermeture de la bourse.
Il y mériterait bien une petite place à côté d’Attali non ?
C’est fait.
Enfin !
… c’est si bon, de voir enfin Jordon chez Lorion
@ domini CB
j’prendrais bien un verre de votre flacon là 🙂
En plus ,ça rime!
Frédéric Lordon est un penseur d’envergure, limpide et incisif, un excellent débatteur doté d’une ironie mordante. Avec tout le respect que j’ai pour vous, il vous surpasse dans l’art des joutes oratoires; mais vous êtes bon aussi, et vous feriez un tandem redoutable sur la scène politique.
Potverdorie, j’ai lâché le mot. Un jour, lorsque le système sera à la ramasse, il faudra bien que vous vous engagiez dans l’arène publique. Vind ik.
Si le sujet porte sur la répartition des richesses, on peut rajouter Sapir, Généreux,… et faire un Front de Gauche des économistes !
« Front de Gauche des économistes »
==>une excellente idée « 4 aout », indispensable pour remettre le Cercle des économistes à sa place autant que de nécessaire ; et pour débloquer le débat en matière d’économie, libérer des perspectives nouvelles pour une société affranchie du diktat de la pensée unique défendue avec des tonnes de morgues et de malhonnêteté intellectuelle par ces gardiens stipendiés de la pensée unique au service de la classe des dominants qui dirigent le monde en n’ayant de cesse de pousser leur avantage toujours plus loin … au détriment des masses inorganisées !
Organisons nous, multiplions les appels aux rapprochements ; libérons les initiatives ; ouvrons des pistes : de ce foisonnement chaotique émergera un ordre autre dont on ne peut savoir à l’avance avec précision ce qu’il sera ! Bien évidemment, cette exhortation à libérer les énergies créatrice n’ignore pas la nécessité d’articuler ces productions spontanées à l’aide de la raison ! Mais la raison ne saurait se suffire à elle même ; elle est un outil précieux, pas une fin en soi … Tout comme l’économie doit être mise au service des desseins de l’humain au lieu de l’ »inverse qui a cours actuellement pour la grande majorité de celle-ci !
Le Front de gauche des économistes : vraiment une bonne idée !
On pourrait rajouter Emmanuel Todd qui est démographe, entre autre …et qui a dit depuis longtemps l’absurdité de cette réforme, et pourquoi …
Donc, Généreux – Lordon – Friot – Todd – Jorion …
Fort bien !
Et parmi la population, toutes sortes de réseaux, avec des professionnnels de différents corps de métiers, des penseurs, des gens ordinaires, sont toujours en alerte …Rien n’est clos, quoiqu’on veuille nous faire croire ….
Grand merci , le placer ainsi tout en haut du podium , vous êtes vraiment sport !
Je signale quand même J Zin, qui me parait compétent en termes de réflexions sociales, écologiques et aussi psychanalytiques. Un lien ne serait ne serait pas superflu.
jeu+oie
jeu+oie ?
je plussoie.
Si super d’accord avec vous.
En plus de ses reflexions globales,
Jean Zin fait une revue-vulgarisatrice de la presse scientifique tout les 1er du mois intéressante à condition bien sûr de vérifier quelquefois certaines affirmations fallacieuses de certains journalistes de science qu’il intègre dans son article,
et de ne pas trop cauchemarder à la lecture de la dernière partie concernant les dernières créations technologie-high-tech-robotique .
…C’est vrai que du coup on comprend mieux Attali avec Lordon à côté…Enfin, presque…J’ai quand même une préférence pour Lordon et vous?…
Je trouve la lecture de ce blog, de ses billets et commentaires un peu lassante . Les grandes idées sur les alternatives économiques se suivent sans jamais que soit abordé l’aspect pragmatique de ce qu’il faudrait faire .
Mon avis sur la question est que l’on ne nous laissera pas faire, c’est de plus en plus évident . Je crois donc qu’il faudrait se préoccuper de cet aspect là en priorité : pourquoi malgré les effets d’annonces et les grands discours nous assistons impuissants à la poursuite d’une sorte de « programme » avec cette crise mondiale qui « arrange » bien des choses ?
Par exemple au sujet des retraites nous sommes de plus en plus nombreux à suspecter des raisons non avouables à ces réformes, au delà du discours de façade . Poussons le raisonnement un peu plus loin, les attaques contre les solidarités nationales au profit de la capitalisation cache peut être encore autre chose, il se dégage de tout cela le sentiment désagréable de la vraie raison qui pourrait être résumée ainsi » Allez vous faire voir, vous pouvez crever » ! Toute la difficulté pour ceux qui dirigent consiste à ne pas le dire trop clairement .
La précarisation croissante, le démantèlement des services publics va provoquer un accroissement de la violence et de la mortalité et la mise en place de mesures autoritaires, à moins que les individus se laissent faire en subissant une euthanasie indirecte .
Alors bien franchement je ne crois pas que les solutions viendront de ce blog ou d’un autre, bien en vue et bien surveillé, au contraire j’ai un peu l’impression que ces endroits servent de défouloir pour absorber des énergies potentiellement gênantes .
Paul-Emile, ne le dites pas trop fort, mais je crois que l’UMP finance en sous-main Jorion, afin de canaliser la haine du peuple contre Sarkozy.
On n’est jamais trop prudent …
J’ai du mal à comprendre pourquoi la lecture de ce blog et même la rédaction de commentaires vous priverait à ce point d’énergie que cela vous empêche de faire ce que vous auriez envie de faire par ailleurs.
Quand vous écrivez « Poussons le raisonnement un peu plus loin… », c’est précisément ce que nous faisons ici. Si la manière dont progresse ma réflexion est trop lente à votre goût, je n’y peux malheureusement rien : il nous faut réinventer un monde et cela me paraît bien compliqué. Ceci dit, contrairement à vous, je n’ai pas le sentiment que nous piétinons. Bien entendu, un blog n’est ni une manifestation, ni un parti politique, ni …
Bien sur qu’ils ne se laisseront pas faire. Il faudrait qu’ils soient stupides pour renoncer à leur pouvoir et au train de vie qui va avec. Ils ont bien trop à perdre et ne partiront pas d’eux-mêmes.
D’une façon ou une autre, nous devront les chasser.
« Là ou le balai ne passe pas, la poussière ne part pas d’elle-même ».
Au départ, j’avais espoir que Paulo (c’est par ce diminutif affectueux que ma femme et mes enfants appelons M. Jorion à la maison),
aurait droit a une « commission sur la libération de la finance »
ou un poste de conseiller spécial de Woerth.
Malheureusement j’ai perdu tout espoir moi aussi un certain « soir ou jamais », ou j’ai su que zébu avait raison.
Sur cet article, je n’avais pas attendu pour le lire. C’est néanmoins une bonne chose que de le prescrire aussi « officiellement » par un billet (et l’apparition du site de Lordon dans le blogroll est du meilleur effet également).
Sur l’article de Lordon en particulier, l’hypothèse évoquée d’une systématisation totale du principe libero-capitaliste à tous les secteurs considérés jusqu’alors comme procédant de l’intérêt général est d’autant plus terrifiante qu’elle semble réaliste. Le salarié pris dans l’engrenage de l’actionnariat s’y verrait broyé de son propre fait, n’ayant définitivement plus aucun reproche à adresser à quiconque d’autre que lui-même. La formule « Pile je gagne, face tu perds » ainsi poussée à son paroxysme.
Sur la question des retraites, il me semble qu’il ne faut pas se contenter du duo Jorion/Lordon, mais carrément invoquer la trinité Jorion/Lordon/Friot (d’autres sont certainement compétents sur la question, la liste reste ouverte).
Sur l’argument démographique, j’ai du déjà m’exprimer pour dire que celui-ci ne pouvait en aucun cas suffire à produire une quelconque démonstration de la nécessité de réforme: La démographie seule ne dit strictement rien de l’unique question qui soit en jeu, à savoir la répartition des richesses, puisqu’il faut en effet à un moment ou l’autre évoquer la production de ces richesses.
D’une part se pose alors la question du niveau des cotisations, ce qui dans le cadre pré-cité devrait tout de même être le premier facteur à prendre en compte. Or bizarrement dans la caricature de débat qui a eu lieu jusqu’à présent, c’est le sujet qui a été soigneusement évité, par le gouvernement certes, mais pas que, ce qui est à mon sens le plus pathétique de l’histoire.
D’autre part la question du nombre de salariés sur le nombre total d’actifs, autrement dit le taux d’emploi, ou réciproquement du taux de chômage qui, frisant les 10%, ne peut absolument pas être considéré comme négligeable. Il semble que les « partenaires sociaux » semblent enfin en prendre conscience, mais seulement après la bataille – Une belle brochette de perdreaux de l’année, non?
Ajoutons finalement à cela l’argument, éventuellement discutable, de l’histoire du temps de travail au cours du siècle passé: C’est en effet une nouveauté que d’invoquer l’allongement de la durée de la vie pour justifier de l’allongement de la durée du travail. Depuis la fondation du modèle par répartition et jusqu’au milieu des années 80 ( à la louche), l’allongement de la durée de la vie s’accompagnait d’une diminution de la durée de travail, sans que cela semble poser problème à quiconque. Le baby boom suffit-il à justifier le retournement de situation qu’on a observé depuis?
« la trinité Jorion/Lordon/Friot » : la sainte trinité !
Le père, le fils et le saint esprit.
Reste à écrire la bible. Saint Paul ?!!
Le financement, il y a de la marge, voir contre-info 172 milliards!!!!!!!
http://contreinfo.info/
pour d’autres formes d’actions
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/
Cordialement à tous.
@zébu
On s’amuse comme on peut 😉
Rajoutons Généreux, ce n’en sera que plus joli!
à Paul Jorion,
Etes vous d’accord avec les derniers mots de l’article : « la France n’ a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution. » ?
Si oui, que pensez vous faire ?
Si non, pourquoi renvoyer à cet article, beaucoup plus « insurrectionnel » que ceux que vous publiez habituellemnt ?
Bien à vous.
marlowe@orange.fr
Grand concours d’automne.
Le premier lot est une analyse gratuite. Le second, le ‘prix’ que cela vous coûtera.
Le partage des tâches, la division du travail ? Si Paul Jorion n’est pas prédisposé par nature à politiser ses réflexions, il est peut être utile qu’il renvoie à des gens qui le font, tant, à mon sens, la réflexion ne pourra pas se passer longtemps de point d’appui politique pour avoir une chance d’être mise en application…
@Marlowe : Paul ne renvoie pas à cet article de Lordon parce qu’il est « insurrectionnel », mais parce que la thèse qu’on y trouve, – la réforme prépare la privatisation des retraites -, lui semble un argument plus pertinent que celui de l’âge.
Ah tiens ! J’avais le sentiment que c’était un texte assez technique sur capitalisation et répartition. Mais vous avez raison, ça se termine par une citation de Gérard Mordillat, citant Karl Marx si j’ai bien compris : « La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution ».
Lordon précise que la phrase de Mordillat en question se trouve dans la préface d’une nouvelle édition du Capital.
La répartition étant moins onéreuse et plus performante que la capitalisation, je ne vois pas que les reformes en cours, la réforme de la santé, la réforme des retraites, puissent viser ni à sauver l’assurance maladie, ni à sauver les retraites,
Perso, je trouverais plus judicieux de travailler d’internaliser dans les caisses de la sécurité sociale, les fonds des mutuelles, des complémentaires, ….. des assurances maladie privées, retraites privées, …. des réserves de parachutes dorés, … des comptes épargne d’assurances vie … et même la tirelire de téléthon ….
qui sont mine de rien, en rapport de l’argent investi et des services rendus aux citoyens, statistiquement surtout plus onéreuses et moins performantes, mais bon, ça c’est une autre histoire …
Il m’agace absolument de la spéculation et des ravages qu’elle s’autorise, cela cependant qu’il faudrait toujours médire de l’état.
Il m’insupporte absolument que l’on dénigre systématiquement des fonctionnaires alors que, quelqu’il en soit de la crise les gestionnaires bureaucrates financiers sont auréolés en grande pompe du titre de créateurs de richesses
Révolution citoyenne peut-être ? chère à JL Mélenchon et à Jacques Généreux …
Frédéric Lordon me semblant plus libertaire de tempérament …c’est un esprit Voltairien…
Généreux- Lordon- Jorion : oui !
Monsieur Jorion,
« ..Ah tiens ! J’avais le sentiment que c’était un texte assez technique sur capitalisation et répartition. Mais vous avez raison, ça se termine par une citation de Gérard Mordillat, citant Karl Marx si j’ai bien compris : « La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution ».
oui, mais dans le texte de Frédéric Lordon, il y a quand-même : … »Car on croyait le peuple souverain la seule communauté de référence de l’Etat, son ayant-droit exclusif, l’unique objet de ses devoirs, et l’on aperçoit comme jamais à l’occasion de la réforme des retraites que, contrairement à de stupides idées reçues, le pouvoir politique ne gouverne pas pour ceux dont il a reçu la « légitimité » – mais pour d’autres. Il y a donc un tiers intrus au contrat social et l’on découvre que, littéralement parlant, c’est lui qui fait la loi – et tous nos vœux accompagnent les justificateurs de la « légitimité du mandat » et de ce que « ce n’est pas la rue qui gouvernera », car on se demande bien quelle autre solution il reste, à part la rue à prendre, pour objecter à cette sorte de scandale…. »
petit extrait d’Hugo à la Chambre : » Messieurs les révisionnistes, je vous ai demandé ce que vous vouliez. Ce que je veux, moi, je vais vous le dire. Toute ma politique, la voici en deux mots : il faut supprimer dans l’ordre social un certain degré de misère, et dans l’ordre *politique une certaine nature d’ambition… »
* on dirait financier.
Pas grand chose à commenter tant le texte est explicite. Juste un bémol, la focale sur Sarkozy.
Qui n’est qu’un symptôme. Ce qui se déroule sous nos yeux c’est mis en marche il y a bien longtemps. La personnification du « bien » comme du « mal », tend à réduire le champs de vision et à masquer les connexions multiples qui font les mécanismes, ainsi que des mécanismes entre eux.
Pour bien considérer la question il convient de laisser notre Nicolas Sarkozy pour ce qu’il est . Ni dieu ni, diable. Mais un homme qui n’ose s’avouer à lui même ses multiples renoncements.
Ne pas faire du combat à mener , une bataille des égos, les « bons » contre les « mauvais. Ce qui permet effectivement à la roue de tourner, mais pour rejouer sous des airs différents la même musique. Le jugement moral concernant ceux qui nous gouvernent ,derrière ceux qui semblent gouverner par la légitimité du droit de vote. Constitue une perte de temps.
Ils sont ce qu’ils sont cela les regarde. Seuls comptes les effets visibles de leurs choix et actions. Les effets génèrent une menace pour l’ordre public , et les intérêts vitaux des nations et des peuples. Une menace plus forte encore que les attaques terroristes.
Cela suffit à les discréditer en soi. Ces gens sont collectivement, soit hors la loi, soit dangereusement incompétents pour les responsabilités qui sont les leurs.
Il doivent être attaquer de toute part pour détournement du Droit, reniement de l’Esprit du Droit et de Justice. Abus de pouvoir. Il faut traquer tous les conflits d’intérêts, les collusions et les porter au grand jour.
Faire cela en finesse, ne pas grossir le trait pour ne pas provoquer un effet inverse à celui recherché. Ne pas tomber dans des batailles de personnes pour ne pas favoriser l’émergence de leader opportunistes et extrémistes.Du style chevalier « blanc » ou (rouge),venant au secours de la veuve et de l’orphelin contre l’abominable oppresseur. Faire bloc et constituer des réseaux sociaux, politiques et économiques parallèles. Communiquer beaucoup, relayer.
La révolution ne les effraye peut être pas tant que ça, elle fait partie du jeu et des risques. Certains d’entre eux compte sur leur flair.
Une autre alternative:
une révolution invisible et dans l’ombre, en douceur, se détourner d’eux, se passer d’eux. Constituer une état dans l’état. C’est possible, organiser la résistance par la solidarité.Utiliser leurs propres armes.
Ils sont morts mais ils ne le savent pas encore.
La vraie puissance est en bas. Une pyramide se passe aisément de son pyramidion, mais le contraire est ridicule.
@ Saule :
1 reco.
Ce que vous évoquez, est en cours. C’est une piste sérieuse, qui produit des résultats tangibles. En revanche , ne miser uniquement sur cela, est insuffisant. »
C’est ce qui se passe déjà depuis une bonne dizaine d’années dans les cités défavorisées avec une économie parallèle et des deals de toutes sortes . Ce qui va tout changer et qui s’amorce actuellement, c’est que les classes moyennes paupérisées commencent à s’y mettre.
Cela commence par ne plus regarder la télé , ne plus acheter que le strict nécessaire sans entrer dans un centre commercial , ne plus prendre un seul crédit et ne plus utiliser les services bancaires : retirer son salaire le jour où il est versé et tout payer en liquide .
Une fois la télé remisée au garage, reprendre les veillées collectives dans son quartier.
A part cela, depuis le début des grèves, nous sommes plusieurs centaines à nous rassembler trois soirs par semaine après 18h sur une place publique pour partager un repas froid et le contenu de nos bouteilles thermos tout en échangeant des idées de désobéissance civile et des trucs de survie avec très peu d’argent. C’est convivial, même si l’on doit parfois s’abriter dans un parking souterrain quand il pleut . Cela a résisté aux congés de Toussaint des enfants et semble faire boule de neige..
Bravo Mianne,
Magnifique …Je suis admirative .
Quel exemple !
Je ne suis, pourtant pas une consommatrice de nature, et je ne vais que trés trés rarement pour deux-trois bricoles dans les grandes surfaces …
Je me prépare mentalement, pour dans pas longtemps, aux restrictions (mais j’ai eu la chance toute petite,d’avoir une transmission orale de comment on s’en sortait au XIX° siècle) et j’ai déjà connu quelques galères …Je refuse la résignation et la tristesse. Je résiste bien à la « frustration », qui, du coup n’en est plus une …
Oui, pour les plus pauvres, la difficulté sera de ne pas se faire « piéger », pour garder sa liberté contestataire…Je souhaite y arriver, avec d’autres.
Je pense que toutes les formes de lutte sont utiles, et se potentialisent …
Nous sommes à l’air de la science et de la technologie.
La langue de la révolution ne peut donc être que scientifique et technologique.
Merci donc à tout ceux qui peuvent amener cette caution.
Vu d’Afghanistan, L’OTAN est un armée révolutionnaire, TF1 un média révolutionnaire, AXA une assurance sociale révolutionnaire, AREVA une arme révolutionnaire….
Et, Lordon, Jorion ou Mélenchon, des Talibans contres-révolutionnaires réactionnaires, adeptes de la « révolution par répartition » face à la « révolution par capitalisation ».
Là, je ne globalise pas plus que GW Bush qui nous a asséné : » Tout ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous! » …. « et seront, en tant que tels, considérés comme terroristes ». Ou que son clone Sarkozien qui nous prévenait : » Le Nouvel Ordre Mondiale se fera, que certains le veuillent ou non! »
Dés lors, la « révolution citoyenne » a-t-elle le langage, le temps et les moyens de renverser cette proposition par l’éducation et les urnes, alors que ses adversaires se préparent et l’attendent sur un tout autre terrain depuis si longtemps?
Voici quarante ans que le temps (« c’est de l’argent ») travaille contre nous, et que nous nous contentons de vivre dans ce constat plus ou moins éclairé.
Et trois ans que j’attends de voir Jorion-Lordon-Généreux-Mélenchon et autres Joly, unis dans un même front sur la même estrade et au service du même langage…….
« De gauche », le front, plutôt que « national » si possible!!!!!
Malheureusement, c’est comme dans certaines familles, on ne se fréquente qu’aux enterrements signés regrets……
« Bon » Halloween à tous! …. Et souvenez vous : « Dead can dance ».
Oui, face à un adversaire qui avance caché, qui manie un discours mensonger d’un cynisme sans limites, nous exposons avec candeur nos idées et nos propositions … c’est mal barré !
« Dead can dance » … oui mais on a Bruce Willis : Gorillaz(stylo) de toute façon. Alors…
http:/www.youtube.com/watch?v=ZMj01hlyDPE&feature=youtube_gdata_player
Front de Gauche : clairement oui …et, je vois que, heureusement vous n’y mettez pas la socialdémocratie qui « nous a tuer » …
Avec une démarche écologiste politique, loin des green-business calamiteux…
Avec, en effet, une reconsidération de la production, dirigée à bon escient …et relocalisation des activités liées aux besoins fondamentaux …respect des différents métiers …
mais en tenant compte des progrès possibles, tout en menant une vie plus frugale …
Car, le risque est trés fort d’un autre front, qui ne génerait nullement les neolib.
« on nous ment, on nous ment tellement,
qui nous gouverne ment (…)
au pays des faux-culs, n’a qu’un oeil a fait mouche (…)
l’écran nous sert tout, l’écrou nous serre tant,
qu’on zappe et c’est égal, partout égal Zéro »
L’étage Zéro, on y est presque… Mais il reste et restera de belles journées, comme à Strasbourg, ailleurs. Demain.
On aura ri. et roulé…
« La route est une mer qu’aucun rouleau n’agite
Les péages comme des îles balisent notre fuite »
pour les images, pour Steph’
Gorillaz:
http://www.youtube.com/watch?v=ZMj01hlyDPE&feature=youtube_gdata_plâtre
A propos de Lordon http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3405
A ne pas rater…les ponts communs avec la pensée de Paul Jorion sont ici très évident.
Voici une excellente émission de 1 h 30 à arret sur images autour de son dernier livre philosophique sur le capitalisme.
Remarquable émission proposée par Daniel Schneidermann, animée par Judith Bernard et réalisée par François Rose.
Et vive la répartition, une nouvelle bulle!!!!!!!!!
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/020898801707-prefon-pourrait-avoir-besoin-d-argent-frais-pour-garantir-le-niveau-des-rentes.htm
Aucun risque pour les affiliés, disent-ils aux nouveaux venus, en oubliant de préciser qu’il y a cinq ou six ans, la Préfon était déjà menacée de faillite et les affiliés menacés de tout perdre s’ils n’acceptaient pas de remettre au pot . On leur demandait de choisir entre rester à la Préfon en acceptant de combler le déficit imprévu ou de quitter la Préfon en perdant le capital déjà versé .
En fait, les premiers affiliés à la Préfon qui sont partis à la retraite ont touché les excellents compléments de retraite promis qui étaient en fait pris sur les cotisations des nouveaux arrivants mais tout chancela à l’arrivée des premiers papyboomers à l’âge de la retraite.
C’est un peu un schéma à la Ponzi .
Bref, les malheureux affiliés à la Préfon qui ne sont pas partis en perdant tout ont accepté, la mort dans l’âme, de combler le déficit, et c’est reparti pour un tour . On dirait que ça recommence à battre de l’aile .
C’est aussi cela, la retraite complémentaire par capitalisation
Paul, à l’aide!
Alors, quand Friot explique que l’argument démographique ne tient pas face à la réalité de la productivité. Votre avis?
Quand Lordon , est d’autres rendent attentifs à une manoeuvre (conflits d’intérêts) visant à favorisrer le développement de fonds de capitalisation dont vous dites si bien les avoir vu « mourrir » aux Etats Unis, là aussi, votre avis?
Les nombreux français dans la rue, y ont été sur bien d’autres bases que leur ont proposé leurs organisations syndicales.
Friot, Lordon, Jorion (?) ont ils retenu l’attention de leurs centrales?
Samedi prochain 6 novembre des citoyens de toute l’allemagne sortent aussi dans les rues de Berlin pour préparer l’audition par une commission du parlement d’une pétition citoyenne sur le Revenu de Base Inconditionnel. Il ne serons pas des millions, ni peut être les 100 000 espérés. Il sagit pour eux d’aller vers accomplissement dans la réalité des grands principes de 1789. Sont ils plus sôts que nous, ou mieux informés?
En tout cas, ils semblent avoir un projet non corporatiste, innovant, fédérateur.
Le stade des sénacles de spécialistes semble déjà dépassé depuis quelques années. Des citoyens se prennent en main.
Le contraste est saisissant.
Ou bien serait ce un loisir dans une économie qui ne connaîtrait pas la crise?
Qu’en pensez vous?
Excellente description de la financiarisation imposée du cours de nos vies et de l’autoexploitation du travailleur, à savoir l’intériorisation maximale de la logique financière par le travailleur lui-même. En ces temps de psychanalyse, la question est de savoir de quoi cette résistance à la réforme des retraites est-elle le nom ?
….. « résister, c’est créer » disait Deleuze…
… Et pour jouer avec les mots : de quoi cette résistance à la réforme des retraites est-elle le « non » ?
sur l’allongement de l’espérance de vie, il y a quand même beaucoup d’esbroufe:les projections de l’INSEE, qui vont jusqu’à 2060, postulent un allongement sur la base d’une hypothèse qui s’appuie sur la prolongation des statistiques établies sur l’âge de la mort aujourd’hui.On prolonge les tendances observées, en considérant que les paramètres restent inchangés à un horizon donné. Le fait de garder ces mêmes valeurs indique qu’on ne retient pas les autres hypothèses, avec des changements de paramètres. Et ça , ce n’est vraiment pas rigoureux. Vraiment, aujourd’hui, qui peut croire que les paramètres – par exemple l’alimentation, l’environnement – n’ont pas changé , et ne vont pas encore changer, sans doute bien plus vite, par rapport à ceux qui meurent aujourd’hui ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela doit être un métier passionnant et grinçant celui d’actuaire.
@ Paul-émile et Marlowe
Mais pourquoi demandez-vous à un penseur d’agir? C’est aussi absurde que de demander à un politique de philosopher. Ce sont Rousseau, Voltaire, Diderot, etc, qui ont préparé la Révolution, mais c’est Danton, Robespierre, Saint-Just, etc, qui l’on faîte. Vous imaginez Marx à la tête des insurgés qui ont pris le Palais d’Hiver en 1917?
Sans les idées il n’y a pas de révolution possible. Le bon diagnostic est essentiel dans la guérison. Ce n’est pas le pharmacien qui vend les médicaments ou l’infirmière qui applique le traitement qui guérissent le malade, mais le médecin qui comprend quelle maladie il a.
Ce blog est le bloc chirurgical d’une clinique économique, pas un siège de parti politique où se prépare une prise de la Bastille.
Je ne suis pas sûr que le bon diagnostic soit fait car l’essentiel des billets et des commentaires sous entendent comme acquis le fait de pouvoir changer les choses en lançant des idées à l’infini, alors que les faits sont têtus et que nous devrions avoir compris que derrière les apparences de démocratie règne le « cause toujours » !
@ Paul-émile
Comme je l’ai déjà signalé : pour les idées, on peut regarder ici. Pour les défilés, il faut regarder par sa fenêtre. C’est comme en littérature : il y a différents genres.
@ Paul-émile
Le bon diagnostic n’est pas fait ici parce qu’ici on croit qu’on change les choses en lançant des idées à l’infini? Je croyais qu’un diagnostic était « le raisonnement menant à l’identification de la cause d’une défaillance, d’un problème ou d’une maladie » (du grec « dia » = par, à travers et « gnosis » = la connaissance).
Une question quand même: si donc pour vous le bon diagnostic c’est quand on croit qu’on ne doit pas avoir des idées pour changer les choses, qu’est-ce que vous êtes ici? Vous êtes venu prêcher le diagnostic au pif pour une guérison express?
lapsus… « qu’est-ce que vous faîtes ici? »
à paul émile : je vous suis complètement sur la question.
je ne sais plus qui disaient des grecs qu’ »ils étaient les seuls chez qui la pensée
n’inhibe pas l’action. »
(mais les conditions de possibilités physiques et juridiques, les rapports de forces réels,
et autres conditions environnementales n’intéressent pas grand monde semble t il. c’est
déjà pas mal de tirer tout azimut, çà prouve que le corps fonctionne. c’est malheureusement
trop rare pour ne pas être encouragé.)
sur cette question il faut avant tout reconnaitre l’adversaire, et taper sur les têtes
les plus proches…dans un cadre légal évidemment. en attendant une ouverture sur les
points faibles. voici un échantillon, concernant leur(s) cadre(s) de pensée.
pour ce que j’en ai trouvé, au moins un état major bien de chez nous…
http://www.wikiberal.org/wiki/index.php?title=Ordo-libéralisme
le 1er paragraphe de « une pensée humaniste » mérite d’être lu avec les liens inclus. à part
les 2 derniers (amoureux de la lecture). . une machine à penser le monde
ET à agir dessus. faire agir serait peut être plus approprié…^^
manque les noms pour éviter de voter pour (saufs peut être certains centristes égarés)^^.
mais çà doit être trouvable. plutôt que de viser et sanctionner les caporals.
que pensez vous de nos faucons?
bien à vous
à paul jorion, maître de céans : idées ou défilés?
vous qui parliez d’abattre les cadres de pensées au point d’enjoindre à oublier la réalité.
je ne résiste pas à l’envie de souligner les multiples sens de : « défilé »
il y a ici aussi des défilés d’un nouveau genre^^
pour lordon, pourquoi cette réticence de sa part? c’est vrai qu’en dehors
de son champ de compétence, il semble très prudent. comme chercheur au cnrs, est il
soumis au devoir de réserve (aux limites duquel il se trouve peut être déjà)? ou contraint
par son « alliance » avec Attac et la LCR? ou…
à votre avis?
cdt
Toujours cette même photo avec sa pancarte ECOUTEZ LA COLERE DU PEUPLE
(Manifestation devant le Sénat, mercredi 20 octobre 2010 /Charles Platiau/Reuters)
en illustration parmi quelques encouragements venus d’ici et de là-bas, britaniques, espagnols….
http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/10/21/19388703.html
Au milieu des 70’ quand j’ai entendu apparaître le mot « capitalisme » sur France Inter j’ai pensé, tiens on avance, on nomme pour de vrai. Peu après il y a eu la loi Monory, j’ai pensé non je me suis trompé, ils banalisent le tabou et ils veulent transformer les classes moyennes en petits capitalistes. Quand j’ai entendu parler de retraites par capitalisation, j’ai pensé, c’est déjà fait depuis Monory, ils veulent pousser la tendance.
Lordon cogne fort et juste ! Le cotisant capitalisant est traversé du conflit d’intérêt : la bourse ou la vie.
Qu’en était-il, avant l’instauration des systèmes de retraite?
Tout simplement, les vieux, plus en état de produire, ou plus précisément d’agir sur leur condition, étaient à la « charge » de leurs familles respectives: Chez les pauvres, on les trouvait au coin du feu, rabougris et cacochymes, parfois employés à des tâches compatibles avec leurs faibles moyens (alimenter le feu, surveiller les marmots, ou les poules, c’est pareil…) et survivant « à l’économie » simplement alimentés, nettoyés et admis à occuper le moins de place possible dans la maison familiale. Chez les riches, c’était un peu pareil, mais avec un plus grand confort, un peu plus d’ostentation parcequ’avec un rang à tenir, on ne pouvait se permettre d’exhiber un ancêtre qui fût sale ou dégradé…
Dans les deux cas, c’était les « actifs » qui pourvoyaient à l’existence des vieux aussi bien que des jeunes (en devenir d’actifs!…)
Est-ce que ça a fondamentalement changé?
A mon avis, non. Seuls l’habillage, la sophistication des systèmes de pension se sont modifiés, mais ce sont toujours les actifs qui versent les sous dont disposent les vieux:
Soit directement en système de répartition, soit indirectement par capitalisation, car le revenu tiré du capital, il est bien produit par les actifs (salariés ou autres) à qui il (le capital) a été confié pour « fructifier »!
Seule différence, mais de taille, la répartition est plus juste, plus mutualisée, et j’oserais, plus démocratique que la capitalisation: demandez aux anciens salariés d’Enron ou autres Natixis, en qui ils avaient benoîtement investi les économies pour leurs vieux jours, ce qu’ils pensent des revenus mirifiques que l’on leur avait fait miroiter à l’époque.
Aujourd’hui, tout l’art des bonimenteurs de la retraite par capitalisation consiste à faire avaler aux gogos (que nous sommes), l’assurance qu’ils vont profiter le LA martingale qui leur assurera le Jackpot au moment venu! et peu importe si le support d’investissement se casse la gueule en cours de route. (Ca c’est le risque, coco, t’avais qu’à faire attention au début, t’avais qu’à te tenir un peu au courant et retirer tes billes à temps, etc…)
Sans compter qu’il semble bien que les performances purement financières (le ratio euro épargné/euro de pension) soit très nettement en faveur de la répartition.
Mais le principe est toujours le même, les actifs/productifs paient pour les inactifs/improductifs
Ce sont les vieux, mais aussi:
Les malades
Les enfants
vous voyez donc venir la suite,
Logiquement,
Inéluctablement….
Il en résultera une nouvelle forme de servage, rapprochant le paysage social de celui de l’Ancien Régime
Donc, logiquement à terme, une nouvelle
Révolution….
Nous apprenons de l’histoire…
Que nous n’apprenons rien de l’Histoire.
@ jean-benoit dit : 30 octobre 2010 à 22:31
Quand vous répondez à l’interrogation que vous posez, je crois que vous ne décrivez pas toute la situation antérieure. De plus, vous oubliez la partie la plus pénalisante pour ceux qui aujourd’hui doivent prendre en charge leurs anciens.
Antérieurement, soit en gros pour tous ceux qui étaient nés avant les baby boomers, chacun avait conscience de devoir laisser une situation la moins pénalisante possible pour ceux qui allaient les suivre. Même chez les plus pauvres, chaque vieux aspirait à laisser un peu quelque chose à ses descendants, une maison, un peu de terre, un peu d’argent.
Paradoxalement cet objectif pouvait être atteint du fait qu’il n’y avait antérieurement aucune protection sociale. Chacun devait donc penser à se constituer un petit capital pour voir venir, pour pouvoir survivre en cas de pépin (chômage, maladie, mauvaise récolte …) et c’est ce petit capital qui était transmis en héritage. C’était souvent dérisoire surtout lorsqu’il y avait beaucoup d’enfants (élevés sans allocations familiales sauf très rares exceptions). Pour atteindre cet objectif, il fallait travailler beaucoup et consommer le moins possible. Cette attitude était de mise dans les familles sérieuses, elle imbibait tous les instants de la vie et finissait par imprégner les gènes des descendants dès leur création.
Toutes les familles n’atteignaient pas cet objectif de constitution et de transmission de patrimoine, physique et moral. Au plan financier, elles ne transmettaient pas de dettes car leurs héritiers pouvaient refuser l’héritage ou ne l’accepter que sous réserve d’inventaire.
Il en est tout autrement aujourd’hui avec le système par répartition car, dès la fin de son activité, chaque génération fait valoir une créance sur les générations qui la suivent sous forme d’un droit à retraite calculé sur l’activité de l’ancien, indépendamment des conditions réelles d’existence des jeunes. Peu importe que le contexte économique ait changé, qu’il y ait un changement à opérer par exemple du fait d’un changement de portage énergétique ou autre.
Pire que cela, comme on a trop tardé à équilibrer les recettes et les dépenses de l’Etat, des régimes de sécurité sociale et autres, on a accumulé une dette colossale qu’on laisse à la charge des jeunes générations.
Dire que rien n’a changé par rapport à la situation antérieure au régime par répartition, n’est manifestement pas objectif. Un système par capitalisation, s’apparentant à ce que pratiquaient les anciennes générations, n’aurait certainement pas conduit à une situation aussi difficile à vivre maintenant, surtout qu’en passant de 65 à 60 ans et de 40 à 35 heures, alors que la durée de vie augmente, nous avons augmenté les difficultés
jducac,
Votre posture de la fourmi ou de l’écureuil est bien comprise de tous. Malheureusement, pour vous et pour les autres fourmis et écureuils, tout le monde n’y adhère pas, et c’est ce qui vous chagrine, si j’ai bien tout compris.
Je propose une tentative de réunification, pas moins ! Que ceux qui à la fin (ils seront seuls juges) de leur vie active (durant laquelle ils pourront travailler beaucoup et consommer peu) se mettent à la disposition des jeunes générations désirant travailler peu. Ils disposent en effet du temps et du capital. Ça me semble être la base de la solidarité intergénérationnelle.
Qu’en pensez-vous ?
PS : s’il vous en reste (du temps ou du capital), et que votre solidarité n’est pas étanchée, je ne vois aucun inconvénient à ce que mon email vous soit communiqué. Ne me remerciez pas, c’est ma nature probablement due à mon éducation : toujours prêt à rendre service ! Vous parliez de gènes, cher Eugène : je suis sûr que nos deux familles sauront s’entendre pour les siècles des siècles.
PPS : cette idée de collaboration intergénérationnelle me réjouis, les idées se bousculent ! Vite fait, un exemple : vous savez que la décomposition des matières organiques, même lente, produit de l’énergie.
@ Fab dit : 1 novembre 2010 à 05:17
N’avez-vous pas compris ma démarche ?
C’est une démarche altruiste visant à communiquer aux autres une façon de voir les choses que leur éducation, malgré souvent de longues études, ne leur a pas permis de découvrir. Lorsqu’un homme après 75 ans de vie heureuse, voit autour de lui nombre de ses semblables insatisfaits et incapables de trouver la voie de la sagesse pour sortir de leur mal être, quoi de plus normal que de leur parler pour les aider.
Ce qui compte, c’est de faire son devoir d’homme, en communiquant aux autres des éléments d’expérience susceptibles de déclencher chez eux d’autres voies de réflexion les amenant à sortir d’un mode de pensée qui manifestement les aliène.
Ma démarche est en total accord avec cette pensée chinoise « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » (Lao-Tseu).
En effet, quoi qu’elles en disent, la plupart des personnes que j’entends s’exprimer, sur ce blog comme ailleurs, aspirent à consommer beaucoup et travailler peu ou pas du tout. Elles ont faim et soif de consommation, même en se disant écologistes. Pour la plupart, et depuis leur plus jeune âge, elles ont baigné dans un environnement qui, au lieu de réfréner leurs envies, les a amenées à adopter des attitudes individualistes focalisées sur la prise en compte de la satisfaction de leurs besoins du présent.
Prises dans la nasse de leurs désirs inassouvis, au lieu de tenir compte les conseils des plus anciens, que jadis on écoutait, ces personnes, insatisfaites mais orgueilleuses, préfèrent tenter de s’en sortir par l’ironie, le sarcasme, l’irrévérence, le rire jaune.
Grand bien leur fasse !
Dès qu’on leur parle d’accumulation, de constitution de capital, de consommation réduite au stricte nécessaire, elles se réfèrent à une image qu’on leur a enseignée comme étant le symbole à combattre, celui d’un vilain accapareur qui se nourri de l’activité de ses semblables: le capitaliste.
Pauvres personnes qui n’ont pas su voir que la race humaine est un immense capital, né de l’accumulation de multiples expériences empruntées à des milliards d’êtres qui se sont enrichis de génération en génération au point de constituer un capital : l’humanité. Elles ont pour mission de l’enrichir à leur tour au lieu de l’épuiser égoïstement.
Tuer le capital comme leur enseigne la théorie marxiste, c’est tuer l’homme, c’est vouloir tuer l’humanité.
Non, le capital matériel qui est en voie d’épuisement doit-être sanctuarisé et non distribué à ceux qui ne sauraient que le consommer. Il faut rouvrir aux humains un autre chantier délaissé et maltraité par les chantres du matérialisme, le chantier de la spiritualité, du dépassement de soi par l’introspection et le travail sur soi afin de reconstituer le capital moral de l’humanité, le plus précieux, celui qui la caractérise et la distingue des autres êtres vivants.
Ça tombe bien, ceux qui ne pensent qu’à eux vont pouvoir s’y consacrer en consommant peu et en travaillant beaucoup, sur eux-mêmes. La tâche est immense.
Judac,
Je trouve la teneur de votre propos très intéressante. J’émettrais un bémol de taille cependant : admettons les bienfaits du capital ; mais dans le même temps force est de reconnaître que ce capital développe une énorme tendance à l’accaparement de la richesse créée ; à l’épuisement des ressources ; au creusement des inégalités ; à l’incitation à consommer plus pour maintenir et amplifier ses gains … Et là, comment ne pas voir que ces dérives sont inhérentes au fonctionnement du capital lui-même, lui est consubstantiel comme on dit !
Le capital ne peut donc échapper à la critique et à la remise en cause ; et puisqu’aucune solution de substitution convaincante n’existe pour l’heure, il semble normal, voire même indispensable, nécessaire, que les esprits honnêtes s’interrogent sur les conditions d’une sortie par le haut du capital, compte tenu également des expériences qui par le passé ont échoué.
Ceci étant dit, j’aime bien ce que vous apportez au débat qui bat son plein en ces pages … 🙂 J’espère avoir de nouveau le plaisir de découvrir votre contribution, car la singularité qui s’y exprime apporte de la fraicheur dans cet espace en ébullition !
@ Pascal dit : 2 novembre 2010 à 12:28
Merci. Vous me voyez très heureux de vous avoir intéressé et rafraîchi. C’est un premier pas vers plus de bonheur, même si mon objectif est plus ambitieux.
Selon l’éclairage que l’on braque sur la marche du monde et sur mécanismes qui la règlent, l’orientation adoptée change de tout au tout en faisant passer l’ombre à la lumière et vis versa. En ce moment, l’éclairage sur l’occident nous montre tout en noir, nous sommes perdus dans les ténèbres alors que notre géographie et notre capital humain n’ont pas fondamentalement changé
.
Aussi, comme il est d’usage à notre époque, pour les gens bien pensants, dans notre pays et particulièrement sur ce blog, vous avez dressé la liste des méfaits qu’on peut imputer au capitalisme. Est-ce bien le capitalisme notre problème ?
Pensez-vous qu’il y a un siècle par exemple, nos ancêtres n’avaient pas de bonnes raisons de dresser la même liste ? Depuis cette époque, le capitalisme en Europe occidentale n’a-t-il pas régné en maître comme il l’a fait depuis toujours en tant que moteur principal du développement ?
Et, bien qu’il ait régné, le capitalisme a néanmoins engendré des progrès en permettant aux plus modestes de connaître des conditions d’existence bien meilleures.
Pour rester sur le terrain des différences de condition et donc sur les inégalités, que voyons nous en tirant profit de l’expérience d’un siècle au niveau mondial ?
Par la voie du socialo communisme, des organisations gouvernementales ont été mises en place en certains endroits, sur la base des théories marxistes pour tendre vers l’égalitarisme présenté alors, et par certains encore aujourd’hui, comme un idéal. Non seulement elles ont échoué et en sont arrivées à imploser d’elles mêmes ; mais elles ont aussi montré qu’elles avaient entraîné des retards de développement sans pour autant amener à l’égalité entre tous, même ayant recours à des pratiques totalitaires.
L’évidence, le pragmatisme, le bon sens, l’expérience, rien n’est en mesure d’éclairer les partisans d’un égalitarisme érigé en dogme. Ils préfèrent amener leurs semblables à faire du sur place, voire à régresser, plutôt que d’analyser ce qu’il suffit de changer dans l’esprit des peuples pour qu’en dépit des différences de condition et autres, ils puissent vivre heureux, c’est-à-dire en harmonie avec leurs divers environnements devenus extrêmement changeants.
Les qualités devant être remises au goût du jour, sont intemporelles et universelles, semblent être, le sens de la responsabilité personnelle et la tolérance. Cela peut s’acquérir par l’éducation, sans nécessiter plus de moyens, au demeurant modestes, qu’on y consacrait il y a un siècle. Il s’agit de refonder les bases morales de notre existence individuelle et de les faire partager par tous. C’est très certainement à notre portée à condition de se donner la peine d’un colossal travail sur soi. Internet et les échanges qu’il permet, devraient y aider. Le blog de Paul Jorion y contribue. L’une de mes premières interventions affichait déjà cet espoir. http://www.pauljorion.com/blog/?p=3382#comment-29158
Les pays en progression de nos jours, la Chine, l’Inde, le Brésil, n’ont pas réglé leur marche sur des considérations égalitaristes. Même s’ils s’emploient, comme ils se doivent, à améliorer le sort des plus défavorisés, ils ont la sagesse de laisser agir les bienfaits du capitalisme pour accélérer leur développement. Si l’on veut ne pas se laisser déclasser, ne doit-on pas faire preuve de leur sagesse et réenclencher notre marche en avant sur les bases qui nous avaient amenés au top des nations ?
Il vaudrait mieux ne pas s’interroger trop longtemps
En gros si je suis bien votre raisonnement, vous dites : « regardez la Chine and co nous rattrapent dans la course vers le précipice alors arrêtons de regarder le précipices et fonçons, sinon ils vont y arriver avant nous … » !
Sincèrement, il ne me semble pas que l’on puisse comparer notre situation à ce qui s’est passé au siècle dernier : les ordres de grandeur et de vitesse, avec des effets exponentiels d’accélération, sont par trop dissemblables.
Quant aux progrés sociaux obtenus au 20e siècles, ils l’ont été pour la plupart gagnés de haute lutte ! Ce n’est pas le capitalisme qui les a généreusement accordés dans sa grande bonté, quand bien même y avait-il intérêt pour faire tourner la machine à consommer ! Mais c’était avant que de nouveaux instruments financiers ne soient inventés qui remplacèrent les augmentations de revenus par de la dette vendues aux particuliers …
Au plaisir
@ Pascal dit : 4 novembre 2010 à 07:31
Vous vous installez à mon avis dans une attitude indéfendable, parce qu’irresponsable. Elle consiste à dire que c’est à cause des prêteurs que les gens se sont endettés.
Autant que je sache personne ne contraint quiconque à s’endetter. C’est la non domination de ses envies qui pousse le consommateur d’Europe occidentale à s’endetter. Il succombe à la tentation et ne sait pas se délivrer du mal qui le ronge, celui de consommer tout de suite. Il préfère cela au lieu de capitaliser pour acheter plus tard, moins cher, quand il aura gagné par son travail le produit ou le service qu’il est alors capable de s’offrir sans s’endetter.
Pour les gens de ma génération et ceux des générations précédentes, la morale de base était avant tout fondée sur le mérite. Dans ma famille, parmi les plus pauvres au sortir de la guerre, on présentait ceux qui achetaient, non comme des riches privilégiés et méprisables à cause de leur argent, mais comme des gens qui avaient de l’argent, lequel avait été obtenu par leur travail ou celui de leurs ancêtres.
Cette philosophie n’était pas fausse. De plus elle conduisait, à ce que riches et pauvres vivent mieux en harmonie, chacun respectant le statut de l’autre, les conditions les plus défavorisées étant incitées à travailler pour s’élever. Le report de consommation à plus tard, très favorable à l’écologie, était aussi rendu plus facile par l’éducation qui faisait de la jalousie un défaut à éviter de toute force. Les parents consacraient beaucoup d’efforts à en vacciner leurs enfants sur ce plan.
S’ajoutait à cela le fait que l’éducation était nettement plus ancrée sur le respect des devoirs que sur la préservation sourcilleuse des droits. Cela rendait les gens plus respectueux et plus tolérants les uns envers les autres et surtout plus attentifs à respecter les règles de vie en société afin d’apparaître bon citoyen au lieu de se placer comme futur leader contestataire revendiquant à tout bout de champ l’égalité de situation. Belle utopie alors que la liberté de chacun conduit nécessairement à des résultats différents les uns des autres.
Au final, avec bien moins de pouvoir d’achat et bien moins de consommation, les gens vivaient bien plus heureux alors que le pays investissait pour l’avenir dans des domaines de pointe (nucléaire, défense, espace, aéronautique)
Il n’y a pas besoin d’être à égalité des autres pour être heureux : http://www.pauljorion.com
/blog/?p=9807#comment-70123
Ceci n’est qu’un éclairage issu de l’expérience. Si le vôtre est différent, ça n’est peut-être pas parce que vous n’avez pas su choisir le bon angle, mais tout simplement parce qu’on vous a placé à un endroit choisi pour vous séduire, comme on a séduit ceux qui se sont endettés.
« La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution. »
Pour faire une révolution encore faut-il qu’il y ait des gens suffisamment nombreux pour la faire!
Il me semble quand même que la révolution pour 2012 ça pourrait être très simple, en effet il suffit qu’une majorité de personne vote extrême gauche.
En 1789 c’était plus compliqué, il n’y avait pas le suffrage universel. Mais vous verrez qu’en 2012 l’extrême gauche ne passera pas la barre des 10%.
Alors en fait, la révolution personne n’en veut vraiment et vous n’êtes qu’une infime minorité à la vouloir. Il ne se passera rien ! Et la grenouille finira cuite et recuite!!!
Vous mettez-vous dans le camp de la grenouille, qui est devant mourir cuite et recuite ? …
Sinon, peut-être voterez-vous « révolutionnaire » ….
Pas du tout : si la sécurité sociale encaisse toutes les sommes qui lui sont dues par le grand patronat qui se défile en se faisant exempter de charges sociales pour tous ses esclaves précaires, si l’armée paye ses cotisations d’assurance maladie à temps au lieu de le faire avec parfois PLUS DE DIX ANS DE RETARD, alors que ses membres se sont toujours fait rembourser leur soins et interventions chirurgicales sur la caisse d’assurance maladie de la collectivité, il n’y a AUCUN DEFICIT ..
@ Mianne dit : 31 octobre 2010 à 21:31
D’accord pour dénoncer les anomalies que vous signalez, mais les montants qu’elles représentent sont dérisoires par rapport au 1600 milliards de dette publique détenue par la France (et une somme au moins équivalente détenue en privé)
Depuis le début des années 70, nous avons vécu dans une économie en croissance dans laquelle par le jeu normal du progrès des sciences et des techniques et du fait d’un prélèvement toujours plus important dans les richesses non renouvelables de la planète, il est apparu possible de voir s’améliorer notre niveau de vie moyen comme étant le résultat d’un processus normal, allant de soi, et inexorable.
Cette perception qui a baigné l’existence de toutes les couches de la société depuis 60 ans n’était qu’une illusion trompeuse dans laquelle les baby boomers ont toujours vécu. Ils arrivent maintenant à l’âge de prendre leur retraite et sans même analyser les causes des difficultés qui se présentent, ils adoptent l’attitude immature des enfants gâtés qu’ils ont toujours étés, et se mettent à trépigner de colère plutôt qu’à se livrer à une analyse objective des données du problème.
Ce drame pour la France, vient de l’entêtement d’une part importante de la population à ne pas vouloir voir la réalité alors que les autres pays semblent bien conscients de la nécessité de ne pas rester figés dans une position intenable dans le temps.
La solution facile et suicidaire est de désigner « le capital » comme le responsable de tous les maux, en invitant à le réduire voir l’éliminer pour tendre vers des régimes qui ont pourtant échoué dans tous les pays qui les ont mis en œuvre. Il est à craindre que ce refus d’objectivité, défendu au nom d’un grand idéal irréaliste, ne conduise qu’à des désordres et un effondrement irrémédiable de notre pays.
Si cela arrivait, la France apparaîtrait à la face du monde des survivants comme le pays ayant été le premier à décrocher du fait de son incapacité à comprendre les lois de la nature et de son obstination à vouloir les ignorer par manque d’objectivité et d’humilité.
Bonsoir !
Pour information : A 22 h 24 , impossible de se connecter sur le site » la pompe à phynance »!
Pour le reste, je reprendrai mon commentaire du 27/10/2010 , dans le billet » LE ROI EST NU », en réponse au commentaire de JOSEPH C.
A savoir :
Au vu de certains signes, je crois que le capialisme general, est en diffuculté. Sa capacité de résilience n’est pas aussi importante que certains veulent bien affirmer.
Que certaines personnes exercant dans ce capitalisme général ( et plus spécifiquement financier) ont effectué une modélisation, selon une méthode prenant en compte un certain nombre de paramètre ( mais en oubliant d’autres, et en niant d’autres) pour réaliser 2 objectifs majeurs :
– Tout « territoire » qui sert notre cause doit être investit.
– le lissage quant à l’exploitation de l’ensemble des territoires investis, doit permettre une rentabilité uniforme et similaire d’un territoire /aux autres.
Dès lors, tous les moyens sont bons .
On utilise le contournement chaque fois que possible, avec une dose de frontal tout de même.
En somme, rien de bien neuf depuis Machiavel…ou les romains….
Dès lors, tous les moyens sont bons … même celui de préparer et de guider une insurrection, d’orchestrer une révolution pour tous les pays qui ne rentrent pas dans les clous ( en clair , l’europe, l’amérique du nord et certains pays d’océanie.
Le capitalisme se déplace vers des territoires qui lui semblent plus favorable, et contraint les anciens territoires devenus hostiles, à adopter, sous la contrainte, les nouvelles règles, normes…..
Pour autant, rien n’est perdu… Bien au contraire … Toutefois, faudrait se mettre au même niveau que ces ennemis, ces nuisibles!!! En terme d’ecoute et de réactivité !!!!
LORDON n’est pas allé assez loin lorsqu’il parle d’un choix retraites contre triple A. Soit par ommission. Soit pour se protéger…. Soit par pression …. IL A VU PLUS LOIN, mais IL NE L’A PAS ECRIT !!! Les grandes oreilles et lunettes veillent !
De même les politiques ont ‘il le choix ??? Sarkozy est ‘il entièrement à la solde du capitalisme général ( et financier en particulier) ou bien partiellement ???? Que dire d’OBAMA sur ce même sujet ??? Effectivement, vu de l’extérieur, ca peut ressembler , pour certains « à un désordre intellectuel » … pour certains …
On affaiblit le service public , pour mieux attaquer , en s’engouffrant dans la brèche, par étapes successives, selon des temps différents … Bonjour la RGPP et le reste !!!
On pourrait rajouter au exmples cités dans la fonction publique , celui des armées et du corps diplomatique .2 magnifiques exemples, que l’on a attaqué à coup de RGPP, de LBDSN et LBDiplo. ….
Dès lors, tout est en place . On peut mettre en oeuvre le plan . La bête peut tout engloutir, en verrouillant et resserant l’étau progressivement … C’est sans douleur au début …. plus devient plus douloureux … La bête compte sur notre capacité de résistance sur ce point particulier . Elle est une des clés de son succès !!! Et hop ! C’est cuit !!! La bête mange tout ! Elle se mange elle même ! Tu veus te rebeller, et sortir du panier ??? Pas de problème : On a pensé à tout ! ( C’est faux !!) Même qu’on a orchestré une insurrection, une révolution pour les tiens … et pour emmener la masse : Ca ira plus vite !!! Tu vois : On a même une refondation… pour l’après !!!
Est ce vraiment un « pont trop loin » ???? Je serais tenté de penser que c’est un pont trop loin , volontairement pensé comme trop loin !!! Il se peut que ce soit un pont comme point d’ancrage !!! On continuera la danse entre réGime spéciaux et régime général , ou autres choses … Mais pas de frontal … Pas dans les même temps …
S’il y a un CARL VON C. parmi nous , il serait bon qu’il se manifeste, dans pas trop longtemps!!!
Bonne soirée
Arianna Huffington : « Les Etats-Unis se délabrent »
[…]
Je crois, moi, que les deux partis sont tombés exactement de la même façon dans la poche des maîtres de l’industrie, des banques et des affaires qui remplissent leurs coffres de campagne. Le principe démocratique fondateur, « un homme, une voix », a été remplacé par l’arithmétique de la politique des groupes d’intérêts. Les lobbies et leur déluge de dollars ont envahi Washington. Une vraie prise de pouvoir. Et le gouvernement fixe ses priorités au milieu de ce bazar de trafic d’influence.
Savez-vous qu’en 2009, plus de 13 700 lobbyistes enregistrés ont dépensé un record de 3,5 milliards de dollars, le double qu’en 2002 ? 26 lobbyistes par membre du Congrès ! Etonnez-vous après cela que les plans ambitieux pour réformer Wall Street, le secteur de l’énergie ou la sécurité sociale aient dérapé ! Que les réformes aient été tuées dans l’œuf ! La classe moyenne n’a pas la chance de disposer, elle, de bataillons de lobbyistes capables d’inonder de cash Congrès et Maison Blanche. Il n’existe pas de lobby du rêve américain…
[…]
Bonjour Paul,
Je viens de lire cet article et j’en suis attéré. Vous disiez plus haut
Que nous reste-t-il d’autre dans l’immédiat si on ne veut pas succomber que d’ouvrir la fenêtre ?
Mélanchon dit » Qu’ils s’en aillent tous », c’est radical mais a-t-on le choix ?
Les idées fourmillent mais le ménage préalable s’impose et vite.
Amitiés.
ces quelques lignes résument l’essentiel à connaître pour comprendre l’inertie dans laquelle nous séjournons, nous sommes broyés par des intérêts et des causes qui dépassent notre conscience aux abois : nous sommes livrés aux loups !
Remarquable résumé de l’effondrement de l’Empire américain.
Quelle leçon d’histoire ! La deuxième en 20 ans, après la disparition de l’URSS. Ou comment sans éthique la puissance devient faiblesse, comment sans justice la richesse se transforme en pauvreté, comment sans spiritualité le désir mène a la catastrophe. Et surtout, comment sans vraie démocratie, le progrès est impossible.
Et quel thème de méditation philosophique: Qui triche, tôt ou tard, paie. Qui ment, perd. Qui n’a pas des limites, est condamné à s’autodétruire.
Et quel thème de méditation métaphysique: c’est quoi dans la structure logique, invisible et implacable, du Système des Faits à l’intérieur duquel on vit, qui se venge toujours de la folie humaine?
Et pourtant on a été avertis par les bouddhisme, mais aussi par les Grecs avec leur concept d’hybris (la démesure, l’orgueil), si méconnu en Occident:
« l’homme qui commet l’hybris est coupable de vouloir plus que la part qui lui est attribuée par la partition destinale. La démesure désigne le fait de désirer plus que ce que la juste mesure du destin nous a attribué.
Le châtiment de l’hybris est la némésis (« destruction »), le châtiment des dieux qui a pour effet de faire se rétracter l’individu à l’intérieur des limites qu’il a franchies. Hérodote l’indique clairement dans un passage significatif :
« Regarde les animaux qui sont d’une taille exceptionnelle : le ciel les foudroie et ne les laisse pas jouir de leur supériorité ; mais les petits n’excitent point sa jalousie. Regarde les maisons les plus hautes, et les arbres aussi : sur eux descend la foudre, car le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure.»
Si l’hybris est donc le mouvement fautif de dépassement de la limite, la némésis désigne le mouvement inverse de la rétractation vengeresse. »
(Wikipedia)
La dernière intervention d’Obama sur le sujet dans une « weekly addess du 18 sept.
La fin du speech d’Obama :
Remarks of President Barack Obama
As prepared for delivery
Saturday, September 18, 2010
Washington, DC
« It lies in your hands… »
Et à qui sont ces mains ? Et les tiennes Barack ?
Here lies american dream. RIP.
Étonnante femme, Arianna Huffington…
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/31/arianna-huffington-diva-des-medias_1433142_3222.html
C’est elle qui a écrit une très dure biographie de Picasso sous son nom de naissance: Arianna Stassinopoulos (« Picasso, créateur et destructeur » – 1989 -)
Bonjour !
Le lien parle de lui-même:
http://lucky.blog.lemonde.fr/2010/10/28/fonds-de-pension-on-a-enfin-retrouve-le-gourou-ideologique-de-guillaume-sarkozy-qui-avait-dailleurs-vendu-la-meche-des-fevrier-2007/
L’Europe n’a pas vraiment de leçon à donner, j’en ai peur:
(chiffres 2008…)
le site « j’ai du louper un épisode « outre Lordon révèle Sapir ,Greaux et autres
Bonjour !
On m’a transmis ceci !
PS : je n’ai pas, à ce jour , lu le livre de cet auteur . Toutefois, la personne qui me l’a transmis, m’a demandé d’avoir une lecture à 2 niveaux …
A chacun de se faire son opinion ….
Pour moi , il y a danger…
http://www.realpolitik.tv/comment-va-le-monde/comment-va-le-monde-octobre-2010
http://www.france24.com/fr/20100924-invite-economie-herve-juvin-renversement-monde-gallimard-eurogroup-institute
Bonne journée !
Frédéric Lordon est un horloger. Ou un mécanicien de précision.
Il démonte aisément les rouages des machines à oppression, dans une verve qui transcende sa technique, ce qui le rend lisible, compréhensible et met les rieurs de son côté (ce qui est important).
C’est un artisan : celui qui exerce un métier mécanique. Habile, adroit. Excellent.
Mais un artisan d’art. Car Il créé.
Il créé de la réalité ou plutôt il l’a recréé puisqu’il la met à nue, la donne à voir.
Voici les engrenages dans lequel nous allons être pris, si la ‘réforme’ des retraites passe mais aussi voici ce qui adviendra si on n’en reste qu’à déplacer le seul curseur de l’âge, comme le dit Paul Jorion : 62, 63, 60 … Qui dit plus (ou moins) ?!! A ma gauche, 60. Le monsieur au fond, 62. A ma droite, 67. Pas d’autres ‘paris’ ?
Adjugée, la retraite à 67 ans pour le gouvernement !
Et les bas de laine qui garnissaient les retraites par annuités aux fonds de pensions (que ce soit, par capitalisation, par points ou notionnels).
Et les salariés au capitalisme, vendus par lots, en bourse (qu’il faudrait fermer, selon Lordon).
Pour autant, s’il perçoit bien que les enjeux sont bien plus larges que les seules retraites, je reste sur ma faim, bien que ce grand monsieur me nourrisse avec largesse : il reste encore dans une opposition répartition vs capitalisation (quelque soit ses avatars, ce qu’il perçoit aussi en filigrane).
En quelque sorte, thèse/antithèse et pas encore de synthèse (si on suit la dialectique classique) .
Ce n’est pas un reproche car encore faudrait-il savoir écrire pour oser le faire.
Juste un regret.
Car il me semble que Frédéric Lordon n’ait pas (encore ?) cibler la pile du mécanisme : le travail. Car tant que le travail sera défini comme il l’est, retraite par répartition y compris, et même ‘réformées’ dans un sens plus viable et plus juste, il reste que l’ensemble du système s’appuie sur une définition du travail, que confusément la majorité des salariés commencent à rejeter.
Il l’écrit pourtant :
Il suffirait alors selon lui de libérer le travail de l’emprise de la finance pour le rendre alors plus supportable.
C’est certainement très vrai. Et très nécessaire. Mais est-ce tout ?
Ne faudrait-il pas démonter le travail lui-même et le rendre inaccessible à la finance ‘pour l’éternité’ ?
C’est là où la théorie du ‘prix’, à mon sens, de Paul Jorion, complète celle de Frédéric Lordon. Elle pénètre plus en profondeur les mécanismes que décrit Lordon, description nécessaire car sans elle, nous n’atteindrerions pas le coeur du réacteur.
C’est l’avantage, sans doute, de l’anthropologie.
Mais aussi ses limites car comment rendre compréhensible une connaissance si intime sans que l’on ait ‘déblayé’ le terrain, au bulldozer si nécessaire ou à la truelle, outils que Frédéric Lordon manie fort bien l’un et l’autre ?
Car si j’ai bien compris ‘le prix’, là résident et se nouent les injustices et l’oppression entre les différents statuts sociaux, avec ou sans finances, cette dernière ne venant que parachever, sublimer presque, la logique d’exploitation du capitalisme.
Pour autant, sans Frédéric Lordon, il m’aurait été difficile d’en savoir quoi faire, de ce prix tout ‘neuf’, si je ne savais qu’il venait des profondeurs d’une terre exploitée par les mines …
Alors, certes, une révolution, mais pour quoi faire (en dehors de couper les têtes des capitalistes, ce qui pourrait être un bon début de révolution mais à quoi bon, si le mécanisme est toujours en place et que les têtes ressurgiront ailleurs, plus tard) ?
Zébu au sujet du travail que pensez-vous de l’approche suivie par Friot ==> http://www.pauljorion.com/blog/?s=friot
Je note que Jorion et Lordon convergent dans leurs analyses pour dire que seule une solution politique — et non pas seulement technique — interviendra quand les contradictions du système seront parvenus à leur paroxysme. Frédéric Lordon ne précise pas quelle forme doit prendra la révolution. Il dit seulement que des mesures radicales devront être prises. Comme Paul il se situe dans la perspective d’une interdiction de certaines pratiques nuisibles au bien commun. Certes Paul n’appelle pas à la révolution mais ses analyses récurrentes la supposent d’une certaine manière quand il introduit l’idée de révolte indignée comme facteur décisif quant au dénouement de la crise. La constitution pour l’économie, du moins ce qu’elle représente, tombera comme le fruit mûr de l’arbre des connaissances acquises par le peuple au prix de toutes ses illusions.
@ Pascal :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=13755#comments
J’avais posé quelques questions, concernant la qualification à vie, nébuleuse pour moi.
Mais me paraissait très intéressant de renverser les fondements de réflexions, ne serait-ce que sur le logement.
Cordialement.
peut etre quelqu’un a t il posté ce lien: édifiant. ‘Les nouveaux fonds de pension, la face cachée de la réforme des retraites’
http://ownipolitics.com/2010/10/29/les-nouveaux-fonds-de-pension-la-face-cachee-de-la-reforme-des-retraites-capitalisation-woerth-lobbies-senat-epargne/
Oui, en com 1.
Merci Paul pour la référence à cet article du monde diplomatique.
Je l’ai lu avec le plus grand intérêt.
Si on résume un peu brutalement la situation si nous ne changeons pas radicalement de mode de pensée en matière de politiques sociales, dont les retraites ne sont qu’un des aspects, nous sommes faces à un dilemme quasiment insoluble…
Avec leur mode de financement uniquement fondé sur une assiette salariale, y compris d’ailleurs la part patronale, les retraites par répartition sont promises à un effondrement lié à la baisse structurelle de la part du travail dans la valeur ajoutée donc à de moindres cotisations salariales et cela à un moment où l’évolution démographique permet fort heureusement à de plus en plus de gens de rester longtemps en vie.
J’en ai déjà parlé par ailleurs mais la principale cause de la baisse structurelle de la part du travail dans la valeur ajoutée des entreprises privées ou publiques est liée à un accroissement considérable de la productivité horaire du travail (je cite à nouveau le livre de Pierre Larrouturou: « Crise, la solution interdite », pour ceux qui voudraient retrouver les données chiffrées que j’ai utilisées pour étayer mon propos: pour l’ensemble de l’OCDE la part du travail a baissé de plus de 10% entre 1976 et 2006), cela fait autant de moins de revenus salariaux sur lesquels prélever des cotisations afin de financer les retraites.
Pour ce qui est des retraites par capitalisation, outre leur aspect inégalitaire, leur pérennité n’est pas non plus assurée car on se demande bien dans quels domaines les organismes de retraite par capitalisation pourront bien investir les sommes récoltées en ayant une forte probabilité de pouvoir servir à terme des retraites aux personnes qui leur auront fait confiance…
En effet dans quoi investir pour être sur de retrouver au moins la somme capitalisée par les salariés, si possible en tenant compte de l’inflation, et cela dans un monde où l’évolution technologique est bien trop rapide et complexe pour pouvoir faire des paris sur l’avenir.
Ne pourrait-on pas aussi financer les retraites en faisant cotiser, au moins en partie, les équipements automatisés qui remplacent des emplois, par ailleurs de plus en plus qualifiés. Notons au passage que certains chefs d’entreprise ne se gênent pas pour expliquer dans leurs cercles privés qu’au moins les machines n’ont pas besoin de congés payés, ne sont jamais malades, (les sexistes diront même ne tombent pas enceintes), ne font pas grève, n’ont pas de revendications salariales et bien entendu ne paient pas de cotisations sociales… De plus cette baisse de l’offre d’emploi permet aux employeurs de faire un chantage direct envers les employés qui seraient à leur sent un peu trop exigeants sur le salaire ou sur les conditions de travail…
Il y a un autre domaine qui ne crée pas d’emploi c’est la spéculation financière à très court terme…On devrait donc aussi élargir l’assiette des cotisations sociales aux investissements purement financiers et spéculatifs à court terme, investissements ne créant quasiment aucun emploi, en s’arrangeant pour que au contraire les investissements, même financiers, mais à long terme soient moins soumis à ces contributions sociales dans la mesure où ils seraient créateurs d’emploi.
Si l’ensemble des états concernés ne changent pas radicalement leurs politiques de financement des politiques sociales et des retraites , ce dilemme entre retraites par répartition non finançables à cause de la baisse de l’emploi et retraites par capitalisation non sécurisées par manque de prévisibilité de la rentabilité des placements qu’elles sont sensées utiliser pour servir les retraites à leurs cotisants dans le futur, plombera pour longtemps toute réforme des retraites et plus généralement des politiques sociales.
Il faudrait donc envisager d’autres modes de financement pour ces politiques de retraite et de ces politiques sociales, bien entendu cela ne pourra se faire au niveau national faute de quoi le dumping social inter étatique viendrait là aussi ruiner les tentatives de solutions nationales…
Mais la mise en place de négociations sérieuses, déjà difficiles au niveau national, deviennent encore plus difficiles au niveau international, chaque gouvernement étant restreint dans ses négociations internationales par la pression d’élections à court terme quand de tels changements de politiques ne peuvent être faits qu’à travers des évolutions à long terme : on ne change pas le mode de fonctionnement d’un ensemble de pays représentant plus de 300 millions d’habitants dans la précipitation. Mais les électeurs n’appréhendent que difficilement le long terme et encore plus difficilement le long terme lié à des traités internationaux.
Les électeurs appréhendent d’autant plus difficilement ces sujets que tous les hommes et femmes politiques rechignent à en parler, sachant bien que ça ne les fera pas élire…… Et que même les médias ne sont pas très enclins à aborder ces sujets du long terme non plus, les petites histoires de palais semblent bien plus les intéresser que les sujets de fond…
Courage, ça n’est pas le moment de baisser les bras…
Bien à vous.
Paul T.
Bonjour.
Je me manifeste un peu tard, je sais. Cependant comme j’ai découvert ce blog récemment, et avec lui tous ceux qui sont dans la même galaxie, comme je suis sans grande culture sur le plan politique et économique, les articles de fond du Monde, les conférences et blogs de ceux qui peuvent se permettre de parler fort, me prennent plus de dix minutes. A force de bonne volonté, j’acquerrai un vocabulaire, n’est-ce pas ? Rassurez-moi !
Médusée, j’ai lu et relu l’article de Frédéric Lordon hier soir avant d’éteindre la lumière.
J’ai fini par entrevoir des lueurs inquiétantes. Le sommeil a été long à venir, je tentais de me refaire le raisonnement.
Ce matin, je tâche de ne pas me perdre dans vos interventions tous azimuts.
Je capte des injonctions « restons unis, ne baissons pas les bras, la Révolution, etc. »
Je trouve que le premier combat à mener, est celui de la culture.
Comment voulez-vous ne pas tomber dans les bras de celui dont vous comprenez le langage,
(« Ouf ! en v l’a un qui cause français ! ») comment se faire une opinion qui ne soit pas une auto-défense, une réaction de rejet de l’autre par peur de perdre quelques sous, quelques privilèges durement acquis … ou pas (!) ou encore ses vieilles certitudes ?
J’en veux viscéralement aux médias de ne pas faire leur boulot.
Si j’ai tapé le nom de Paul Jorion, c’est parce qu’en voiture j’écoute France Culture, la suite fut une affaire de fil d’Ariane : me voilà aux prises avec les Blogs du Diplo.
Monsieur Jorion, Monsieur Lordon, tout peut être dit simplement et je ne vous remercierai jamais assez quand vous prendrez la peine de ne pas choisir un mot-pour-faire-beau alors qu’un mot simple mais adéquat aurait fait l’affaire. Ne rebutez jamais les gens, ils vous fuiront. La vulgarisation des idées quand elle est bien comprise atteint son but : hausser le niveau intellectuel, donner le goût du débat intelligent et de l’action … Les bénéfices vous en reviendront, … puisque nous sommes dans le sujet de l’ Économie!
Relisez Molière.
Mais … je ne crache pas dans la soupe. Elle a bon goût.
Merci d’être là.
(Au fait avez-vous une idée du nombre de gens qui vous lisent ? )
Bonjour Edith B
Nombre de gens qui lisent :
Julien nous publie mensuellement les stat du blogs, c’est en début de mois en remontant le temps, il y a l’onglet « fréquentation » là haut qui vous dira tout.
Vos réactions me rappellent quand je tombai sur le Diplo dans les années 1985-1986 de mémoire (et que le krach de 1987 me procura une certaine « Schadenfreude » , une joie maligne)
Oui, il existe des médias de bonne tenue intellectuelle, mais ce ne sont pas les plus discutés au café du coin.
La revue Books me semble aussi un autre petit miracle…
Sur le choix de vocabulaire de l’intellectuel, vaste problème.
Voyez la « politique de civilisation » d’Alain Touraine, dont Sarkozy a voulu faire une sorte de Vulgate.
J’étais moi-même assez horrifié des mots écrits en grecs des Jankélévitch ou autres, ou des philosophes de la « French theory » notamment (Deleuze, Derrida, Guattari,Foucault…) et admire l’écriture limpide d’un Fernand Braudel ou d’Eric Hobsbawm.
Pourtant, je suis tombé sur Bernard Stiegler, et il m’a amené à révisé ce point de vue. Et sur Jorion, dont vous verrez qu’il peut vous faire pâmer sur la scholastique avec les « catégorèmes » et les « syncatégorèmes », sans parler d’autres joies aristotéliciennes. Moultes facettes…
Je reviens sur Stiegler : si vous prenez les ouvrages les plus lisibles, vous trouverez aussi des choses assez intéressantes.
# La Télécratie contre la démocratie, 2006 (ISBN 2082105695)
# avec Marc Crépon, George Collins et Catherine Perret, Réenchanter le monde : la valeur esprit contre le populisme industriel, 2006 (ISBN 2082105857)
# Prendre soin, de la jeunesse et des générations, Flammarion, 2008
# avec Alain Giffard et Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : quelques réflexions d’Ars industrialis, Flammarion, 2009.
Il a le mérite d’articuler de façon dense les trois étages que sont notre psychisme, notre vie sociale et le monde technique/les industries culturelles. Cela peut alors valoir le coup de se taper une dizaine de mots de jargons récurrents et qu’on peut comprendre dans le contexte (« hypomnémata », rétention/protention, « prothétique », l’usage du mot « libidinal » ou « pulsionnel » dans un sens assez général/freudien, etc. et « pharmaka », qui se rapporte , en caricaturant un peu, à la simple idée « c’est la dose qui fait le poison » que vous connaissez sûrement, y compris en contexte : la coca est une addiction socialisée chez les andins, etc.)
Je crois que le danger vient plutôt de ceux qui jargonnent pour être reconnu comme « appartenant à l’Ecole de Untel », ceux qui ont au fond besoin de repisser sur les bords d’un territoire à protéger machinalement.
Bonne route !