Addendum (11 juin 2011) : Les organisateurs du festival ont fait part publiquement d’agissements malheureux : certains commentateurs du blog leur auraient envoyé des mails insultants. Si tel est le cas, c’est éminemment regrettable et je tiens à signaler que je ne suis bien évidemment pas à l’origine de ces attaques et que je les condamne fermement.
Je cite les propos des organisateurs :
Lorsque quelques jours auparavant Paul Jorion nous avait dit que s’il était attaqué « les gens de son blog sauraient le défendre », nous avions cru à de l’humour.
Ce qui prouve que les organisateurs du festival du documentaire savent reconnaitre le bon humour du mauvais, quand ils le veulent.
_______________________________________________________
Mercredi, à mon arrivée à Lasalle dans le Gard, pour le festival du documentaire, où je devais participer hier samedi à une table-ronde, l’un des organisateurs m’a pris à part pour m’expliquer qu’une équipe de clowns interviendrait, non seulement une fois la table-ronde terminée, mais aussi durant les débats. Les autres participants à mes côtés étaient Éric Hazan, fondateur et directeur des éditions La fabrique, qui publient entre autres Frédéric Lordon et « L’insurrection qui vient », et François Plassard, promoteur historique du Revenu Minimum Garanti et des monnaies alternatives.
Le thème de la table-ronde était : « Quand prendrons-nous le temps ? » et la couverture du programme du festival apporte une précision sur le temps dont il est question, puisqu’elle montre une petite fille portant un grand panier de cerises. J’ai dit à cette personne que les sujets qui seraient débattus étaient sérieux et se prêtaient mal à être tournés en dérision par les temps qui courent. Je n’avais bien entendu aucune objection à ce que les clowns commentent à leur façon nos interventions une fois que nous aurions terminé, mais je m’opposais personnellement à des interruptions pendant que nous parlions. J’ai cru lors de cette conversation que si l’on me demandait mon opinion, c’était pour qu’il en soit tenu compte. Les faits prouveraient que je m’étais trompé et la raison qui me fut alors donnée était que « ça se fait toujours comme ça », autrement dit, que la chose n’avait jamais été négociable. En réalité, on ne m’avait donc pas demandé mon avis.
Comme on pouvait le prévoir, cela s’est très mal passé. J’ai parlé le premier : j’ai évoqué à propos de « prendre le temps », les pêcheurs bretons d’autrefois qui disaient de la construction indispensable des casiers (nasses) à homards et à crabe, qu’ils la faisaient « à temps perdu », et l’un des clowns est alors monté sur le podium avec un caddy dans lequel se trouvait une horloge, montrant qu’il avait capturé le temps, comme on capture un crustacé. Pourquoi pas. Mais quand un autre est venu brutalement interrompre mon voisin au milieu de son plaidoyer en faveur du Revenu Minimum Garanti, j’ai réagi, disant que je préférais de loin entendre ce qu’il avait à dire. Quelqu’un dans la salle m’a reproché avec véhémence mon « manque d’humour ». Je lui ai expliqué que je n’avais rien contre le fait que chacun exerce son métier – clowns y compris – mais qu’un accord avait été passé entre les organisateurs et moi pour que la table-ronde et le cirque aient lieu l’un à la suite de l’autre et non simultanément.
Lorsque les débats furent terminés et que les clowns restèrent seuls en scène, je tins à aller participer personnellement à leur petit spectacle et lorsque les lumières s’éteignirent une première fois, je retrouvai la clownesse en-dehors de la salle, où nous eûmes une longue conversation amicale qui élimina – je l’espère – tout malentendu.
Une question me reste : qu’est-ce qui peut bien passer par la tête d’un organisateur de festival du documentaire qui décide qu’on améliorera la qualité d’une table-ronde en la faisant interrompre par des clowns ? Je ne connais pas la réponse, mais je connais le moyen de la découvrir : l’année prochaine j’irai, pour voir, interrompre la projection de quelques documentaires par des remarques humoristiques. Attention : pas de la dérision ! uniquement – comme cette année-ci durant la table-ronde – de l’humour, et de la meilleure qualité !
344 réponses à “LE MESSAGE, AVEC OU SANS IMAGES”
Bonjour
Paul, ce n’étaient pas de vrais clowns! De vrais clowns eussent été habillés en banquiers ou en économistes orthodoxes avec juste un nez rouge et se seraient contentés de reprendre les scies usuelles sur la main du marché qui se distingue de la main de ma soeur par le fait qu’elle est invisible!
Ils ne font qu’appliquer la séquence éducative audiovisuelle normée relevée par Michel Serres: une idée pas plus de 15 secondes, une image 7secondes.
Avec toute ma sympathie et nos remerciements.
Bien vu. Cette Ronaldisation (du nom du clown de McDonalds) de la société est insupportable.
Peut-être que le fait qu’il y ait eu un spectacle, cela a permis à l’organisateur de recevoir une subvention et de faire bosser des potes à lui.
C’est effectivement là qu’on en est rendu.
La dérision généralisée est un sujet très chaire a notre immense philosophe Alain Finkelkraut, sans rire et toujours très inquiet. Cultivé l’inquiétude, tout un programme, politique à l’état pure.
sujet très chaire
Vous confondez avec DSK
Au sujet de l’infantilisation, du spectacle et de l’art prétendu, regardez donc ces beaux ronds points, une collection, qui ont coûté des sous et que semblent admirer quelques maires :
http://www.linternaute.com/humour/betisier/ronds-points-insolites/un-bac-a-sable-geant.shtml
Faire réfléchir sous le prétexte de faire rire ?
Je préfère nettement Molière, qui invitait les gens à voir une comédie et en profitait pour glisser en douce quelques belles piques contre la société de son temps.
Faire rire sous le prétexte de faire réfléchir ?
Il n’y a pas grand risque pour un pouvoir politique à discréditer les « intellectuels » par tous les moyens. Les gens qui réfléchissent et cherchent sont des emmerdeurs, qui posent souvent de bonnes questions.
Ce que l’on peut reprocher aux organisateurs, c’est de ne pas avoir joué « cartes sur table ». J’aurais certainement été très mécontent si j’avais fait le déplacement à Lasalle pour un débat et du ingurgiter au final cet infâme brouet d’info-entertainement que la télé sert quotidiennement sur la plupart des canaux (pas tous, heureusement…)
Oui! Molière et son capitaliste à l’agonie:
« …Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami! on m’a privé de toi; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie; tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde: sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait, je n’en puis plus; je me meurs, je suis mort, je suis enterré…. »
Mon cher Paul,
Votre point de vue est sans doute le vôtre et vu que vous êtes quand même ici chez vous, je ne vais pas vous empêcher de vous ranger à cet avis.
Néanmoins, sachez que pour le commun des mortels étant un peu moins pointu sur les sujets sur lesquels vous conférencez… Un peu de détente intellectuelle par le rire permet paradoxalement de ne pas décrocher voire même de retenir plus facilement lorsque l’on écoute un exposé sur un sujet sur lequel on est néophyte. Tel les spectacles d’université populaire réalisées par la SCOP Le pavé ou encore la manière dont je (mal)traite les sujets d’actualité sur mon espace virtuel.
Pour preuve, si je butine ca et la parmi les articles très intéressants qui sont publiés ici, je n’en retiens pas le quart et il ne me viendrait pas à l’idée d’y passer la journée. Ceci dit, j’y revient régulièrement comme quoi vous m’êtes quand même un peu indispensable.
Allez, ne prenez pas tout ca au séreux mais laissez un petite place pour la rigolade pour ceux qui en ont besoin 😉
le premier lien qui vient sur google: « Clown en direct, en direct les clowns…
Prendre les choses au sérieux sans se prendre au sérieux.
Le jeu au service des réflexions.
C’est une improvisation par deux clowns, en direct lors d’un colloque, d’un séminaire, d’une assemblée.
Les clowns redonnent sur le vif, le vif du sujet, les entrelignes des discours, les silences pleins des suspensions de paroles, les attentions et les tensions des participants.
Avec un regard généreux et sans complaisance, les clowns donnent du corps aux paroles et mettent en corps et encore des situations où chacun peut s’entendre et se reconnaître. C’est un mode de médiation, d’interface sous le signe du rire et du décalage… »
J’
J’avais vu un reportage sur la mode des clowns dans les séminaires d’entreprise. Je ne savais pas que cette mode avait touché les festivals.
c’est bien cela qui est inquiétant ! ou comment le Système intègre, en sa faveur, ce qui devrait être subversif, et qui , « instrumentalisé », ne l’est plus , est donc mort .
je pense que P. Jorion a raison d’être mécontent .
il ne s’agit pas de « bouffon » du Roi, qui montre que le Roi est nu …les intervenants du débat n’étant pas Rois, mais apportant des idées « subversives » …différentes …
est-ce un hasard ? fait en toute innocence ? ou bien, est-ce dire « rien ne sert à rien » et « tout est égal à tout » ?
les « clowns médecins » à l’hôpital, services pédiatriques, respectent le travail des soignants, leur demandent leur avis, et éventuellement soutiennent …mais, ne se mettent pas « en position de », « à la place de » …
un coup de « gauche choubidou » ??
Tout est dérisoire et tout le monde s’en doute, les clowns ne font qu’officialiser.
http://www.dailymotion.com/video/x42nw1_semianyki-la-famille-teatr-licedei_fun
« J’avais vu un reportage sur la mode des clowns dans les séminaires d’entreprise. Je ne savais pas que cette mode avait touché les festivals »
– Désopilant –
Live stream d’Athènes…quel monde!! (dimanche 20.00/ 21.00 locales)
http://www.dailymotion.com/video/xizz04_news247-gr-live-streaming-sintagma-square-aganaktismenoi_news
Poly, poly populo devant le Parlement :
http://news247.gr/ellada/eidiseis/aganaktismemoi-ellada/aganaktismenoi_polites_syntagma.1096869.html
Le concept de société du spectacle, n’est en rien une critique du « trop de spectacle », du « mauvais spectacle » ou encore du « spectacle infantilisant ».
Selon Debord, la société du spectacle correspond au fait que les rapports sociaux y sont médiatisés par des images, de telle façon que leur réalité en soit masquée et que les rapports engendrés par la production du masque s’y substituent comme une réalité inversée.
A Lasalle, ou partout ailleurs, le rapport social de Paul Jorion est d’être un intellectuel sans emploi – pas même un intermittent du spectacle – et donc, dans une lutte quotidienne, d’échanger sa prodigieuse culture et intelligence, afin d’assurer sa survie et celle de sa famille ; à ce rapport fondamental, chaque intervention de Paul sur un plateau télé substitue l’image d’un intellectuel élégant, et par là même aide à masquer l’ignominie de cette élite réduite à ne pouvoir se l’associer qu’en l’écartant .
En montant sur scène à son tour, Paul Jorion réussissait, pour une fraction de seconde, à détourner la situation, produite par les organisateurs de ce « temps des cerises édulcorées« . Pour « la gauche », faire croire au retour à l’opposition bourgeois /prolétaires est la production spectaculaire de sa réalité déjà inversée.
Merci, Jean-Luce.
Correction et éclaircissement,le spectacle de la société est une absence des dits rapports sociaux, des rapports entre des choses, de la réification comme disent les criticiens de la valeur, incarné par des images, la société se conforme à ses images.
J’apprends donc que Mr Jorion serait aussi situationniste pour une fraction de seconde, qu’advient il du reste ?
Fusion des sens du mot représentation, c’est fascinant et le point Godwin prend alors son réel sens dans un au delà furieusement mythique, les religions spéculent fort sur cet objet qui n’en ai pas un un.
Corrections et éclaircissements, et ben mon vieux …
Les auteurs de la wertkritik abandonnent l’idée d’un prolétariat par nature révolutionnaire, indépendamment de sa construction comme sujet historique dans le cadre de la relation du travail aliéné. D’un autre côté, ils portent une critique radicale du travail et de la marchandise, mais il est très possible que le mouvement d’ensemble des utilisateurs de la wertkritik, ne cherchera rien d’autre que la reconstruction imaginaire d’un prolétariat. ( Ce n’est sans doute pas la position « conciente »de Jappe, mais alors, en classant Paul Jorion comme populiste de gauche, il se trompe d’ennemi , ce qui est une indication sur sa stratégie.
Voici trois citations pour vous gagner du temps :
Et l’article de poursuivre par un exemple :
d’après l’article “¡Que se vayan todos!” paru sur le site « Des nouvelles du front » du 21/05/2011
Max L’Hameunasse
Mai 2011
http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-du-sujet-s-en-tient-l-histoire-74423830.html
« … Pour ce qui est enfin de quelques nouveaux observateurs inquiets très réformistes comme Frédéric Lordon, Paul Jorion, ou Stéphane Hessel, ils se contentent aussi de vouloir une société marchande-capitaliste plus juste et équitable, en renouant avec un populisme de gauche (qui remonte à l’antisémitisme économique de Pierre-Joseph Proudhon) qui ne dénonce le vilain et destructif capital financier qu’au nom du bon et sain capital productif de ce que l’on nomme par le doux euphémisme d’ « économie réelle » (afin de parler du bagne de la société de la valeur). La répartition autre, de toujours les mêmes catégories et principes sociaux reste leur seul horizon émancipateur qui n’ouvre pourtant que sur un nouveau mur de notre propre caverne capitaliste.
http://palim-psao.over-blog.fr/article-video-conference-d-anselm-jappe-critique-du-neoliberalisme-ou-critique-de-la-societe-marchande-75320870.html
Les textes de la wertkritik – « krisis » – fonctionnent comme des TGV ; ça se lit sans le moindre effort, de telle façon qu’à la fin du trajet, vous puissez en revendre trois fois le billet au premier voyageur se cherchant une destination. Brigitte Bardot avait très bien remarqué que le PCF était un repère de beaux mecs ; il nous faudrait une explication du marxisme comme technique de séduction . Cette bande-là rode son style depuis trente ans !
(Attali fonctionne comme ça aussi : « il te vend tes propres idées », – le trait est de Debord).
Vu autrement, s’afficher « comme vouloir abattre le capitalisme », alors qu’il est déjà par terre risque de cacher d’autres desseins ; par exemple, je n’apprécie pas la position culpabilisante de Zebu par rapport aux classes moyennes : « vous n’avez pas voulu comprendre : tant pis pour vous, à nous de jouer » . S’il est très difficile de prévoir l’avenir, il est plus simple d’observer ce qui grouille dans le ventre de la bête en décomposition et de s’en débarrasser à temps .
Quel discours séduira « les indignés », qui les militariseront ?
A+
à JLM
LE VRAI SEMBLABLE. Technique de base élémentaire du dragueur.
@Socrate
Que voulez-vous dire ?
Je trouve très intéressant ce qu’ils écrivent mais le sentiment n’est manifestement pas réciproque : « l’inénarrable Paul Jorion »… Ils ont apparemment un peu tendance à s’énerver et à remplacer la réfutation de positions qui sont en fait extrêmement proches des leurs – voire identiques – par l’invective : « le malheureux Althusser », Lordon, Hessel et moi, sommes « inquiets », etc.
Les gens de la Wertkritik se réclament de la lecture de Marx par Moshe Postone, qui est un trés important auteur américain, héritier de la théorie critique (ecole de Francfort). Mais je ne vois pas de lien logique ni nécessaire entre cette lecture, excellente, et le credo de la Wertkirik qui est adieu à la lutte des classes, adieu au soulèvement du travail contre le capital (puisque le travail, c’est le capital), etc. Par contre ils cultivent le genre « secte » à la Guy Debord (dont l’un d’eux, Anselm Jappe, est un spécialiste) et dans cette optique ils se doivent de dénoncer ou critiquer tout le monde (sauf les décroissants, dont ils aiment bien rigoler, mais avec lesquels ils débattent). De leur point de vue Paul Jorion dénonce la finance et pas le capitalisme et est donc assimilable aux « antilibéraux ». Cela peut être beaucoup plus méchant car une de leur théorie, qui vient de M.Postone, est que le sentiment que la valeur mène le monde sans que l’on comprenne comment nourrit les théories du complot et consistue la trame de l’antisémitisme (théorie en soi qui mérite d’être prise en considération). Par conséquent, quinconque critique la finance en priorité est à leur yeux susceptible de dériver sur ce terrain. Moi ils me font penser aux Jeunes Hégéliens un peu monomaniaques. Semis d’idées très intéressantes mais avec ils font un fétiche qu’ils adorent et maudissent le reste du monde qui décidemment n’a rien compris …
Je viens de me taper une conférence de Jappe et un article de Postone.
L’article de Postone qui portait sur les causes de l’anti-sémitisme nazi était intéressant. Il est ici: http://palim-psao.over-blog.fr/article-31273595.html
La conférence de Jappe était nulle. Elle est ici: http://vimeo.com/23898920
Jappe passe d’abord 20 min à dire que les autres ont tort. Ensuite il passe 30 min à exposer une théorie de la valeur-travail complètement absurde (« la bouteille nécessite 10 min de temps de travail pour sa fabrication donc elle vaut moins cher que la table qui nécessite une heure de temps de travail »). Et à la fin, il reprend pendant 15 min un peu des idées de Jorion sur la financiarisation, l’argent-fictif, etc, mais en expliquant que la montagne de crédits a été créée pour venir au secours du capitalisme (ça c’est vrai) parce que « la masse de valeur avait diminué avec la hausse de la productivité » (retour à la théorie absurde de la valeur-travail).
A moins que je ne comprenne mal cette théorie de la valeur-travail, comment peut-on expliquer sérieusement que « si je fabrique une chemise en 10 min alors qu’un autre la fabrique en 1h, il me faudra en fabriquer 6 pour obtenir la même valeur »? Comment expliquer que deux chemises qui mettent le même temps de fabrication se vendent à des prix différents (facilement et fréquemment constaté)? Si seul le temps de travail intervient dans la valeur de la marchandise, pourquoi délocaliser la production d’un endroit où l’on fabrique des chemises en 10 min vers un endroit où l’on met 1h (facilement et fréquemment constaté)? Et pourquoi le prix de la chemise baisse au lieu d’augmenter alors que la productivité a diminué? Le temps de travail lui-même n’a donc pas de valeur? (il le dit à un moment: la seule différence entre deux marchandises, bouteille et table, c’est la quantité de temps de travail et la qualité du temps de travail est toujours identique aux deux produits)
A mon sens, il évacue en somme de manière très cavalière (je suis gentil) la question de la répartition de la plus-value.
Autre exemple concret: il parle du paysan détruit par l’ouverture des frontières qui fait rentrer du blé à prix bas venant d’un autre pays à plus forte productivité. Là on est d’accord. Par contre, il part ensuite sur un délire (ah les philosophes) entre le travail concret détruit par le travail abstrait, la baisse de la masse de valeur, etc. Et il oublie que l’année suivante le prix du blé a explosé, est devenu encore plus cher que du temps du paysan local (détruits l’année précédente) et que les gens sont affamés. Forcément ça colle pas avec sa diminution de la masse de valeur uniquement dépendante du temps de travail…
Quelque chose m’a échappé, parce que c’est vraiment trop con cette théorie telle que je l’ai comprise en écoutant Jappe.
@moi
Bonne conclusion… D’autant que l’on ne peut pas décemment trouver « intéressante » la théorie de Postone sur l’antisémitismel’anti-finance et l’anti-capitalisme du national-socialisme si l’on a pas compris et admis la thèse préalable fondée sur les valeurs concrète et abstraite du travail selon les tenants de la Wertkritik…
Bizarre non ? Admettre un developpement théorique des plus osés, des plius radicaux, qui met singulièrement en cause des approches telles que celle de Jorion, celui de Postone donc, et ne pas comprendre ni admettre la thèse fondamentale…
@Moi :
//////Et il oublie que l’année suivante le prix du blé a explosé, est devenu encore plus cher que du temps du paysan local (détruits l’année précédente) et que les gens sont affamés. Forcément ça colle pas avec sa diminution de la masse de valeur uniquement dépendante du temps de travail…
Quelque chose m’a échappé, parce que c’est vraiment trop con cette théorie telle que je l’ai comprise en écoutant Jappe/////
Ce qui t’ a échappé , et qui échappe a beaucoup , c’est que la variable « temps » et donc « trajet/distance/cout » est pratiquement annulée actuellement en raison du faible prix de l’énergie . Cette variable entre non seulement ds le cout du transport mais surtout ds la conception du produit et dans tous les productions utiles ou non produites grace au gain de productivité gagné sur les produits essentiels ….
Ce « don d’ubiquité » est en train de disparaitre et le temps de travail ne sera plus l’intrant prépondérent ds la production …donc relocalisation et réenchantement des vies locales , meme si desespoir des ecrans plats et des larves bidochones a exosquelette .
@kercoz
Ah bon ? Alors c’est le faible coût de l’énergie (celle des esclaves j’imagine..) qui a fait la puissance du commerce international des empires de l’antiquité, comme l’empire romain par exemple – http://www.cosmovisions.com/civRomeCommerce.htm.
Comme cette énergie quasi gratuite qui aurait permis la première grande mondialisation du commerce, celle du XVIIè/XVIIIè, qui marqua, ni plus ni moins – et avec l’énergie gratuite de la marine à voile et prétendue quasi-gratuite des gros brabants tirés par des paires de boeufs ou de percherons… – la fin de ce que Braudel appelait les civilisations du blé, Europe et Moyen-Orient, du riz, Asie, et du maïs, Amériques, ou en tout cas de leurs singularités…
Ah quel bonheur toujours renouvelé que les explications monocausales !
Pas mal ce lien :
////Ces immenses importations de blé, d’huile, de vin qu’on tirait de Sicile et d’Afrique pour nourrir la population romaine, privaient de son marché le producteur italien, bientôt ruiné. En dehors des privilégiés qui appliquaient leur travail à l’exploitation commerciale des provinces, ou des aristocrates qui les pillaient, en dehors aussi des commerçants de détail, dont la fonction persistait, la population romaine était misérable;////////
Ca me rappelle quelque chose !…….. La servitude n’a pas besoin nécessairement de l’ étiquette « esclave » sur le front . Les civilisations , du moins les empires que l’on nomme ainsi n’ont pu exister que par cette energie servile ou fossile . Il faut se rappeler que ces développements structurels sont tres récents et peuvent tres bien etre considérés comme des dérives dont le caractere positif reste a démontrer.
@vigneron: « Bonne conclusion… »
Ben tu vas m’expliquer, non? Jappe ne dit pas que les marchandises sont conmensurables par la quantité de temps de travail qu’elles contiennent?
J’ai cherché chez Postone, non seulement dans l’article sur l’anti-sémitisme mais dans d’autres aussi et je n’ai encore rien trouvé sur une éventuelle « conmensurabilité des marchandises par la quantité de temps de travail contenu dans ceux-ci ». Postone, certes, parle d’une homogénéisation des marchandises par le travail abstrait. Mais il ne parle pas de conmensurabilité par le temps de travail. Au contraire, il dit ceci: « La valeur est, elle, l’objectivation du travail abstrait. Dans l’analyse de Marx, elle est une forme de richesse autodistributrice : la distribution des marchandises s’effectue par ce qui leur semble inhérent – la valeur. La valeur est donc une catégorie de médiation : elle est tout à la fois une forme de richesse historiquement déterminée, autodistributrice, et une forme de rapports sociaux objectivée, automédiatrice. Comme nous le verrons, sa mesure est très différente de celle de la richesse matérielle. De plus, comme on l’a noté, la valeur est une catégorie de la totalité sociale : la valeur d’une marchandise est un moment individualisé de la médiation sociale générale objectivée.
Parce qu’elle existe sous une forme objectivée, cette médiation sociale a un caractère objectif, elle
n’est pas ouvertement sociale, elle est abstraite de toute particularité et indépendante de tous les
rapports directement personnels. Un lien social résulte de la fonction du travail comme médiation sociale, et cette médiation, du fait de ses qualités, ne dépend pas d’interactions sociales immédiates mais peut fonctionner à distance dans l’espace et dans le temps. En tant que forme objectivée du travail abstrait, la valeur est une catégorie essentielle des rapports de production capitalistes. »
Si j’ai bien compris, Postone dit ici (reprenant Marx) que sous l’apparence d’une forme objectivée (la valeur), il y a en réalité une médiation sociale. Autrement dit, que le travail produit les inégalités sociales malgré (et d’autant plus efficacement) son aspect de travail abstrait, objectif, non médiatisé socialement.
@ Morlie
« le rapport social de Paul Jorion est d’être un intellectuel sans emploi «
Je rajouterai : » Qui n’en manque surtout pas……!!!! »
Tenir quotidiennement un blog et driver une équipe pour 2000 € par mois de « budget prévisionnel », donner des conférences à tout niveaux à travers le monde, débattre sur toutes les chaines de France et de Navare, chroniquer sur des radios de référence, journaliste dans les plus prestigieux supports, prolifique écrivain à succès, jeune père au foyer, sans compter tout ce qu’il ne nous dit pas des hobby qu’il exerce à temps perdu…….
Les journée de paul Jorion font 66 heures et il est doué pour le moins du don d’ubiquité ou d’une « VAO », d’une « CAO », d’une « PAO ». bref, d’une IA hors norme……
Pour éviter les vulgaire feuilles de paye du « précariat salarié pigiste intermittent ».
J’espère pour lui que son percepteur, pôle emploie et la CAF accepteront cette fiction sociale purement intellectuelle et médiatique. 🙂
Un conseiller fiscal sur ce blog ?
Une maquilleuse peut-être ?
Comme beaucoup de travailleurs intellectuels Paul Jorion tire le diable par la queue. Son ralliement à la révolution prolétarienne n’est il pas imminent ? Ce serait logique…
Ces géants grecs que l’Etat veut céder au privé.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110603trib000626657/ces-geants-grecs-que-l-etat-veut-ceder-au-prive.html
Hello Paul…Amusante plaisanterie!…La première chose que doit faire l’âme de l’homme afin de s’engager dans la grande tentative pour découvrir la vie réelle, est pareille à ce que fait d’abord l’enfant dans son désir d’activité du corps…Il doit pouvoir se tenir debout…Il est clair que ce pouvoir de se tenir debout, ce pouvoir d’équilibre, de concentration, de rectitude dans l’âme, est une qualité d’un caractère bien défini…Le mot qui se présente immédiatement à l’esprit pour décrire cette qualité est « la confiance »…Rester immuable au milieu de la vie et de ses changements, et de se tenir fermement à l’endroit choisi, est un haut fait que seul peut accomplir celui qui a confiance en lui-même et en sa destinée…Tous les grands êtres de la terre ont possédé cette confiance et se sont tenus fermes sur cette plate-forme, qui était pour eux le seul point solide de l’univers…Pour chaque homme, cette plate-forme est nécessairement différente!…Chaque homme doit trouver sa propre terre et son propre ciel… »Ne fait que ce qui est beau » : Disait Attissoûdy d’Arraïyar:
Autre « clonnerie…clow.nerie », millésime différent :
Verdi Nabucco Theater Bremen Hebrew Chorus
Pour plaider en faveur des clowns, faut quand même reconnaître que ce genre de réunion de « pensants justes et pertinents » c’est quand même un brin mégalo… Parler de choses sérieuses pour sortir du marasme dans lequel on est… Rien que de l’écrire, ça me fait sourire. Tout le monde veut refaire le monde… Et les propos des uns n’ont certainement pas plus de valeur que le regard de la dérision.
Peut être le tout, c’est d’en avoir conscience 🙂
« ce genre de réunion de « pensants justes et pertinents » c’est quand même un brin mégalo »
Vous pensez sincèrement qu’un intellectuel qui tente d’expliquer le monde est forcément plus mégalo qu’un comique qui se met en scène pour faire rire une assemblée?
« Parler de choses sérieuses pour sortir du marasme dans lequel on est… Rien que de l’écrire, ça me fait sourire. Tout le monde veut refaire le monde »
eh oui, mais tout le monde n’y arrive pas avec la même pertinence…
« Et les propos des uns n’ont certainement pas plus de valeur que le regard de la dérision.
Peut être le tout, c’est d’en avoir conscience 🙂 »
Tenter de comprendre ce joyeux bordel, se contenter d’en rire ou acheter quelques mètres de cordes… tout se vaut en même temps que tout est relatif, non?
Sincèrement, pour ma part, l’un vaut bien l’autre… Ca fait l’équilibire.
Qu’en savez-vous au juste? La Pertinence avec un grand pet serait l’apanage de certains? Un trait de l’esprit dont les heureux détenteurs pourraient ainsi déverser leur savoir sur les moins bien lotis?
Vous êtes libre de vos choix, et je n’ai pas de connaissance me permettant de dire que tel choix est plus pertinent que tel autre. Néanmoins, quant à la corde, ce me paraît quand même contrenature.
Monsieur JORION,
Si je répondais « rictus », j’aurais donc usé d’une facilité d’écriture pour laisser transparaître le fond de ma pensée… Qui serait le mépris certainement.
Nan, juste « sourire », parce qu’au fond, il y a de la sincérité là dedans, de part et d’autre. Je souhaite comme tous ici qu’une solution soit trouvée, et je ne doute pas que vous puissiez y contribuer…
« M » vient de vous décrire : « rien ne sert à rien » et « tout est égal à tout ».
« Ça me fait sourire ». « Sourire » ou « rictus » ?
http://www.artefilosofia.com/pdf/village%20philo.pdf
TRAVERSONS NOUS UNE CRISE DE CIVILISATION
Un WE philosophique, du 11 juin au 13 juin dans le petit village de Saint Pons en Ardèche.
Avec Françoise Dastur, Marcel Drach, et les Autres.
Garanti sans clown (et sans gaz de schistes pour le moment)
Allez pour cloturer le « chat-pître » de la « clonnerie »…Ma version préférée :
Giuseppe Verdi – Nabucco – Chorus of the Hebrew Slaves from Akt III 1842
Bônnet de nu(°i°)t
giani esposito . l’ultime clown
Une fois j’ai rencontré un clown.
Il s’appelait « Saspasstou Jourkomssa »
Évidemment, chacun interrogeait l’origine, et se demandait pourquoi son nom d’artiste!
Tous voulaient qu’il soit un clown authentifié.
Mais c’était juste un clown.
Deux attitudes possibles; soutien indéfectible à M.Paul Jorion et au cours magistral non interrompu ,scélérate allusion à la frustration d’un autre âge éprouvée au décours d’une certaine façon de cohabiter, ou, encouragement à l’entertainement ,aux clowns ,fous ou bouffons du roi,et autres fractionneurs de temps, censés nous donner l’impression de vivre mille vies.
La mode est à la fragmentation,au zapping ,au retour rapide sur investissement,à l’éjaculation précoce.On pense à Canal +, ou dans un autre registre au film ou livre (Entre les murs),la nostalgie d’un temps ou le discours du maitre ne pouvait être subverti.
Et en effet dans la vision d’un jeune aujourd’hui, en caricaturant, est-ce que d’attendre simplement les cygnes gris ou noirs qui ne manquent pas d’émerger fractalement de ces fragments, par médiation facebookienne, genre les apéros géants ou autres émergence ludique et les acapamentos, est-ce que, donc, ce n’est pas leur forme » d’intelligence objective » (pour les jeunes, on en parlait pour le prolétariat, de » l’intelligence objective »…) ?
Du moins les fana du Web 2.2.2. le croient-ils.
C’est peut être malgré tout à peine plus qu’une adaptation aux aspect pulsionnels (jaculatoires) de ces nouvelles technologies, peut être l’ombre d’un parfum d’une adoption.
L enchainement organique du vrai…Temps- verité-espace vide, déconnecté … Fragmentation. …ou bien ( proposition disjonctive?) technique du faux-(r)accord? (..) « je prends un cas aussi extraordinaire que Bresson, on voit bien, on voit bien quoi ? Il est connu, il est connu pour ses célèbres fragmentations. Alors là, une connu pour ses célèbres fragmentations. Alors là, une table étant donnée, jamais il l’a donnera toute entière table étant donnée, jamais il l’a donnera toute entière. même le personnage peut pas tourner puisque c’est termes, les différentes parties peuvent se connecter de toutes sortes de manières. D’où va venir la les autres. C’est que la connexion est tactile. Pourquoi une main sensori-motrice ; ça n’est plus une main motrice ni même préhensive. C’est une main qui touche. L’espace visuel est complètement déconnecté. « (Gilles Deleuze.)
http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=317
Au hasard Balthazar (Bresson).
http://www.youtube.com/watch?v=FhWyoEhS_wA&feature=youtube_gdata_player
» Au hasard Balthazar (Bresson). »
Merci.
Hhmm… Piotr.
Le « fou » du roi devait bien correspondre à un besoin quelque part.
Sachant qu’à cette époque, les « anormaux » étaient mis en barque sur un fleuve et « dieu » jugeait s’ils devaient être sauvés ou non…
Tu comprends ma rancune…
Merde. Maurice Garrel est mort.
@Vigneron…Perso, je suis morte mille fois…à mes illusions, alors une de plus, une fois de moins,… les sages chinois disent de la mort ( et tant qu’ils n’ont pas racheté vos chais ;-)) : « La chenille se transforme en papillon »…bon, allez Bacchus, j’assume vos foudres 😉
Mille fois, c’est beaucoup. Sept fois, comme mon chat, c’est déjà trop. Une bonne fois, ça ira.
J’ai un pote des Corbières qui a converti ses foudres en chambres d’hôte.
C’est plus un chais, c’est un village de Schtroumf !
« Pour dormir bien, dormez plein »…….
Il dort beaucoup mieux maintenant. 🙂
@pierre
Ben moi j’ai un vieux pote, Basile, ancien disquaire, qu’a ouvert un lieu magnifique à Sainte Foy la Grande, la parpaillote, patrie des Reclus et d’Élie Faure – et accessoirement haut lieu de mes bas faits et méfaits de jeunesse.. Un immense et vieux chai de négociant sur les quais de la Dordogne qu’il à reconverti en bar, lieu de concerts, d’expos, de répèt et de résidence d’artistes. Que de la récup évidement – tables, chaises, mobilier en ferraille agricole et vinicole créés par Buisson, etc, les anciennes cuves aériennes en béton forment chacune un emplacement pour une table du bar après avoir été ouvertes sur une paroi, non détartrées bien sûr, et ça donne un coté « roots », trés brut de décofrage, type troglodyte voire cavernicole, assez étonnant,
Bref lieu trés sympa avec une grande cour intérieure couverte pour les concerts, cernée sur trois cotés par trois étages d’immenses cuves aériennes, limite Alcatraz ou Fort Boyard l’ambiance… « Le Chai » que ça s’appelle, chez Basile quoi…
Pas souvent qu’je fais d’la réclame…
En pays vinicole…
C’est pas Sainte Foie, ma Grande..??
George Carl performing on danish television 1975.
This man is fabulous.
Paul, c’était écrit en bas à droite à la suite de la présentation de votre table ronde :
http://www.festivaldelasalle.org/rencontres.html
Les partenaires :
http://www.festivaldelasalle.org/partenaires.html
Commune, département, région, ministère Q, amis du Diplo, France Inter, Acrimed… c’est pas le Zermatt Summit ! Bon là-bas, ou là-haut plutôt, ya pas de clowns, quoique… Et pi yavait le grand maître-clown Nounou « doom doom » Roubini…
Pas invité cette année, Paul ?
Si, on m’a demandé si j’étais disposé à parler sur le thème « Financial markets to serve the World Economy ». J’ai dit oui.
Très bien. Suis sûr que, pour le coup, vous ne verriez pas d’un si mauvais œil quelque irruption clownesque impromptue et bénévole durant les doctes exposés de « ceux zou celles » du genre de « celles zou ceux » qu’étaient « dans le camp d’en face » l’an dernier… Non ? Vous allez dire « pas du tout », bien sûr, ou rien du tout. À d’autres…
peut-être était-ce expérimental?
dans une réunion normale, chacun vient avec ce qu’il a à dire et à entendre, ses intentions et ses objectifs avoués ou non. il en ressort ce qu’il en ressort. la réflexion et l’élocution sont sollicitées mais le processus d’intériorisation et d’intégration des nouvelles données aboutissant à une conclusion pour chacun des participants est un phénomène intérieur particulier, que nous avons tendance à soumettre aux critères de rationnalité.
les chinois interrogent bien le feng shui.
le clown un peu comme un fou du roi, un personnage magique pouvant prétendre sur un trait d’esprit et sans grande revendication à devenir un intervenant à part entière; une dose de hasard qui rendraient les choses plus abordables, moins oppressives. le joyeux désordre créateur, irrationnel.
un dépôt à l’esprit de l’homme..
les clowns en s’immisçant, s’ils sont doués, pourraient en tout opportnisme perturber intelligemment, même judicieusement dans une perspective de gagner du temps et faire avancer la discussion, ou la désorienter au besoin (s’ils le peuvent), l’humour pour préserver les petites susceptibilités de chacun et garder les esprits dispo. encore faut-il être doué
Là où le modérateur met en perspective les interventions des uns et des autres, permet à chacun de s’exprimer, s’efforçant de valoriser la parole de chacun en la prenant pour ce qu’elle est, c’est à dire une parole qui tire sa signification d’elle même parce que c’est tel interlocuteur qui prend la parole et pas un autre, le clown brouilleur intercale entre la parole des intervenants et le public une action, une image parasite, qui ravale les interlocuteurs au rang de simples comédiens leur ôtant ainsi leur parole de la bouche. Les clowns sont comme vous dites devenus des intervenants à part entière, mais c’est bien ce qu’il y a de problématique dans cette affaire.
Comme il a été dit dans beaucoup d’autres commentaires, un débat, une table ronde, perd toute signification en devenant un spectacle. Paul en l’occurrence a refusé de jouer le jeu de dupes qu’on voulait lui faire jouer, et il a eu bien raison. Il a repris une parole qu’on voulait lui voler redonnant un sens au débat, même si bien entendu ce n’était pas le sens attendu par les organisateurs, ni par lui-même au départ.
Paul fut pourtant on ne peut plus dans le vif du sujet, car par son commentaire indigné à propos du déroulement du débat il put aux yeux et oreilles de tous (re)prendre en quelque sorte à l’arrachée du temps (de parole), un temps qu’on avait tenté de lui dérober complètement.
« Comme il a été dit dans beaucoup d’autres commentaires, un débat, une table ronde, perd toute signification en devenant un spectacle »
Ne croyez vous pas plutôt que tout débat est nécessairement un spectacle mettant en scène les acteurs du « sens ». Il est indispensable de connaitre la technique pour bien jouer son rôle….
Paul se défend bien, car il croit dans son personnage.
Les faux nez ont peut etre plus de mal, mais pas nécessairement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dramaturgie
En général le talent fait très peur à ceux qui n’en ont pas.
« Putain de camion ! », Renault pour l’un, Ricard pour l’autre.
pierre-yves,
j’essayais simplement d’expliciter les raisonnements de ceux qui entreprennent ce genre de petite performance en vogue. vous avez raison, des clowns, il y en a bien assez. mais plus anthropologiquement l’idée d’introduire un facteur irrationnel dans le processus d’élaboration mental des intervenants n’est pas si clownesque, l’art est un langage disent-ils et un modérateur n’a pas la liberté d’un clown ou d’un bouffon. c’était certainement une performance un peu absurde et c’est cette absurdité, dans l’absolu, qui est sensée amener des découvertes. la démarche ‘artistique’ de la troupe ne semble pas susciter vôtre intérêt mais c’est anecdotique il est vrai.
@methode
Je vous la repasse au micro-onde :
il y a aversion ou invertion
C’est Paul Jorion qui est celui qui dérange
Le clown qui apparait est le clone de l’ordre
Nouvelle explosion dans une centrale nucléaire. Cette fois en Égypte!
http://www.adnkronos.com/IGN/News/Esteri/Egitto-esplosione-in-una-centrale-nucleare-Probabile-la-fuga-di-acqua-radioattiva_312094345065.html
La centrale « ToutanKhamon » a vomi 10 m3 d’eau radioactive tout en aval……..
La mer méditerranée a porté plainte.
Les désirs du Nil se sont vus Trahrir malgré le soutien sans failles des papyrus du delta du Danube.
Triste série 🙁
Et le clown, du spectacle en devint le clou…
La prochaine fois, prenez la parole avec un nez rouge !
Et le clown trébuchera.
Prenez Coluche. La clairvoyance de ses analyses n’auraient surement pas eu autant de retour sans la sophistication qu’il apportait à son image.
Monsieur Jorion, j’aime bien vos vidéos du vendredi pour vous écouter, mais aussi vous regarder nous regarder avec ce petit coté charmeur, haussements de sourcils, léger sourire et ton détendu pour nous interpréter « Le temps qu’il fait ».
Bien à vous
Un usager du temps
La vie de conférencier pour le ministère de la culture de Franck Lepage fût bouleversée le jour ou un de ses auditeurs se leva et lui dit : « Monsieur, vous êtes un clown ! »
Il nous explique tout ça dans son spectacle qui ne désemplit plus depuis deux ans……..
Pour rire de tout avec tout le monde, il faut avoir au minimum le même sens des éléments de langage ou de situation.
Lepage nous rend enfin ses clefs et son tablier, et nous éclaire brillamment sur la méthode « Kulturel » de la perversion patiente du sens des mots. Son méa culpa pour quinze ans au service de la machine de déséducation populaire. Bravo le clown.
Pour voir ses « conférences gesticulées » et le talent de son nez rouge:……
http://www.scoplepave.org/
Merci pour le lien… Je visionne.
C’est complètement sidérant votre histoire ! Ils n’ont donc RIEN compris ! Mêmes les personnes les plus à même de comprendre – puisqu’ils vous invitent – n’ont RIEN compris !
Nous subissons depuis trente années le discrédit de toute parole publique, de tout débat de haute voltige, cela depuis l’effet » Canal + » qui a tout démonétisé, raillé, avili, ridiculisé. Il n’y a pas plus » sarkozyste » ou » Berlusconien » que cette tactique télévisuel ou spectaculaire qui fait rire de tout au détriment de l’essentiel . Ce rire » réactionnaire » qui fait rire du peuple à ses seuls dépends, ses représentants à leurs seuls dépends, les personnes qui tentent de communiquer sincèrement avec le peuple, comme vous, à votre unique dépend. Vous et les autres invités du coup » démonétisés « ……
ILS N’ONT RIEN COMPRIS !
C’est aussi l’effet » les bronzés font du ski » de Patrice Leconte. Il n’y a pas plus dégueulasse que ce rire qui fait rire le peuple bien grassement en le montrant comme un tas de merde sur grand écran. Résultats des courses : le peuple, les prolos, les petits bourgeois, la classe moyenne = de la merde !
Ainsi et par voie de conséquence, l’aristocratie financière peut du coup « apparaître », seule à même de diriger ces bouffons, ces clowns que sont les individus stupides qui forment
» masse » : une masse d’idiots veules et recopiables à l’infini et que l’on peut donc broyer avec satisfaction sans autre forme de procès. Telle est l’idéologie qui sous-tend ce rire « beauf » faisant passer tout le peuple entier comme un pur ramassis de « beaufs » bons qu’à usiner et à crever. En silence et définitivement stupide.
Vous avez urgemment raison M.Jorion de dénoncer les organisateurs de ce festival qui n’ont RIEN compris ! Quelle honte avez -vous du ressentir quand vous vous êtes aperçu non seulement de cette faute de goût, mais aussi de cette grave erreur politique en ces temps si troublés où les menaces de guerre sont mêmes évoquées sans compter l’effondrement, le collapse de l’économie mondiale. Excusez du peu !
Sans doute à leurs propres dépends et de façon inconsciente, ces organisateur ne se sont pas aperçu de leur faute lourde aux conséquences inouïes.! Oui, inouïes ! Ces organisateurs colportent contre le peuple leur haine de soi et l’a font vivre à celles et ceux que ce mal n’atteint pas encore.
Que l’on ne s’y méprenne pas. Les clowns peuvent être géniaux comme M.Chaplin mais tout le monde en prenaient pour son grade et pas à n’importe quel moment. Imagine t-on M.Chaplin faire ses numéros en plein concert de Bach ? Son génie lui interdisait de se conduire comme un porc et il n’aurait jamais fait cette erreur politique en ravalant ce qu’il représentait comme figure du peuple en la détrônant pied du bourgeois ou de l’aristocrate trop contents que celui-ci se ridiculise en public et se déshonore.
Rien à voir non plus avec Franck Lepage qui a bien saisit lui, la pertinence du rire et de l’esprit à condition que les deux se fertilisent l’un et l’autre. Rien de tel, d’après ce que vous dites ici. Tout état fait pour parasiter un discours constructif, urgent, exigeant. Tout était fait pour nier les fruits du discours ainsi dispensés gracieusement.
De peur que vous ne preniez pas les gens pour des cons, on vous a intimement assuré qu’ils l’étaient !!! Incroyable ! Honte aux organisateurs !
Il va être temps aux clowns stupides de bien réviser leur art et le temps propice de la diffusion de leur art. Comment ne sont-ils pas aperçu qu’en agissant ainsi, ils renforçaient l’indigence d’époque et donnaient des arguments aux adversaires carnassiers pour mieux que ceux-ci en rajoutent une couche dans la suspicion, le déni , le mépris envers le peuple et la violence politique ?
Le Clown – aujourd’hui – est -il un auxiliaire de police ?
Bonjour,
Jeff,
Qu’avons-nous fait ? Nous sommes allés, en masse, pleurer sur le Kid devant les écrans, pour ensuite avaler notre pop-corn avant de partir au boulot, en tranquille, emportant le matin l’image de la petite fille brûlée au napalm !
Il n’y a pas de marche arrière, nous sommes des producteurs d’images ; serons-nous séduits par l’appel au retour prolétaire, et à la vérité des combats « markettés », comme du bon vieux temps de l’ Agitprop .
Comment retourner contre elle-même la logique du spectacle ?
De très belles femmes nous chantent « ne me quitte pas », comme si c’était un chant d’amour héroïque : l’intention de Brel était de montrer le « pauv type » qui est en nous.
A+
Ne le prenez pas mal, mais je dois dire que Vigneron me fait beaucoup plus souvent rire tout seul que vous monsieur Jorion.
Y’a du ‘flow », c’est « styli », y’a du « matos » et le sens de la répartie et je suis sûr que le « look » le geste et la musique doit-être à l’avenant.
Embauchez le comme baron. Avec un éventuel nez rouge à son gravatar, personne ne le reconnaitrait dans ses dinées en ville ! 🙂
@pierre
Et tu sais le pire de l’histoire de Lasalle pour Jorion ? Ben c’est qu’en refusant courageusement de mettre les rieurs de son coté – un des B A, BA du tout petit art politique de consommation courante, il s’est mis ostensiblement du coté des « parieurs« , enfin des pas rieurs quoi… Étotonnant, isn’t it ?
Ça au moins c’est drôle.
Lasalle des camisards en camisoles n’était pas avec vous……. Protestons !
Vous avez vu « seven » ?
A-t-il Luther pour la Réforme en protestant à Lasalle ?
Il parla beaucoup de sa jeune voix, car un cal vint tant il écrivit.
S’immuniser aux clowns, ces pasteurs de la nouvelle RPR, c’est vain dans les Cévennes.
(et ce n’est même pas un album de la comtesse)
Calvaire et Lutin protestaient contre le pêché d’orgueil………
Paul,
Si on vous avait invité en tant qu’intervenant secondaire, après les clowns, y seriez-vous allé ?
Surtout pour une question aussi cruciale, et donc à ne pas laisser entre un nombre de mains restreint, que » Comment libérer le temps ? ».
Moi oui, et je leur aurais demandé s’ils avaient envisagé une manière de mettre en valeur leur cosmogonie, à moins bien sûr qu’il soit évident qu’ils sont les organisateurs du festival.
PS : je me demande encore pourquoi selon vous je me trompe de blog.
De rien !
Vous avez rencontré un digne représentant d « ‘homo festivus » , cet individu décrit par Philippe Muray, individu pour qui tout est « festif, créatif, inventif » et si possible agité, et qui s’imagine transgresser les règles, « faire bouger » le public sans lui demander son avis, quand il ne fait que reproduire ce qu’on voit partout et à jet continu: le sarcasme, l’ironie en béton, le ricanement obligé et j’en passe, alors le clown n’est ce pas, que d’originalité, quelle audace! Ces types là me glacent avec leur petite dictature du rigolo…
Je connais mal Philippe Muray, (surtout le formidable Luchini disant ses textes à l’Atelier).
A vue de nez ,mais détrompez-moi, Murray en constate le ridicule glaçant, mais n’analyse pas les mécanismes de production de l’homo festivus . Quels intérêt sert-il ? festivus adopte aussi violemment un style de droite comme de gauche, non ?
Dénoncer festivus ne suffit pas, je crois.
PS, il y a quelques amateurs de Muray sur lez blog, à suivre…?
A+
ce n’est pas « l’homo festivus’ ni « festivus » mais: homo festivus. Muray tenait à cette précision! il ne cherchait pas à analyser quoi que ce soit mais il faisait un travail littéraire (il le revendiquait) d’observation de l’effondrement du monde; Je schématise mais c’est à peu près ça! Festivus Festivus (éd. Fayard) : « L’époque refait le monde, elle y met tous ses soins.Puis elle contemple son ouvrage et elle le trouve bon.E Levy et Ph Muray se demandent plutot s’il y aurait quelque chose à en sauver. »La dénonciation n’était pas la tasse de thé de Muray…
@jean-luce
Des zamateurs de Muray, des murayphiles ou muraylâtres ou muraypathes, chez les jorionophiles ou jorionolâtres ou jorionopathes ? Bien sûr. Ya ça. La nature humaine est toujours plus diverse, comme dit l’autre. Ya toute sorte de monstres en magasin. On trouve tout aux galeries Jorionettes !
Sérieux, j’donne pas d’noms, mais on en a bien au moins un ou deux de ces créatures hybrides, dans l’genre réac stylé ou/et dandy-hard ou/et aristo-crad…
vigneron lui même en personne?
Non, j’ai plus 15 ans. J’ai gardé le meilleur : hard-style-crad. 🙂
@Vigneron, Dubuis
Irrécupérable
L’archétype a été inventé par Trigano et ses camps de concentrations du plaisir: le Gentil Organisateur qui animait les Gentils Membres dans un anonymat si vile.
Le moto dans les années 90 était « tout est gratuit au club med c’est pour cela que l’on vous facture un peu plus avant le départ «
Sans oublier Murray Head !
Ô temps « The bite does not make the moine« , autant L’habit ne fait pas le clown.
Bonjour Paul Jorion,
Je regarde assez régulièrement vos vidéos du vendredi; elles m’intéressent et je prends le temps de vous écouter. Or que se passe-t-il? Au début était la vidéo toute simple, puis vint Daylymotion et cela , hélas, se gâta … Car ce fut d’abord une petite pub qui sautille, en haut à droite quand vous n’êtes pas en plein écran; mais , même si vous êtes en plein écran, vous n’échapperez pas à l’advertising préliminaire, soit, je m’y habituai donc, bien malgré moi. Mais aujourd’hui , horreur, le petit dessin animé de 20 secondes destiné à vanter les mérites de la Smart et imposé avant tout démarrage de votre vidéo, revint par TROIS fois interrompre le cours de votre discours et le plaisir que peut prendre le spectateur à suivre le déroulement d’une pensée sans être parasité par des contingences collatérales!
Je viens de lire votre article sur l’intrusion des clowns lors de votre table ronde, ça tombe bien, car je pense que vous comprendrez mieux ma colère devant ce découpage en tranche , visuel et auditif, de votre prestation.
Allez à vendredi prochain, car je regarderai quand même (c’est ça l’aliénation consentie?)!!!!!
@ soizik
Merci pour l’alerte. Normalement, depuis que nous avons créé un compte « official content » sur dailymotion, il n’y a plus de publicité. Cela arrivait encore de temps en temps au tout début de la mise en ligne, simple bug de synchronisation me disait Dailymotion. Mais si c’est systématique, cela devient embêtant, car ce est pas ce qui nous avait été promis… L’absence de publicité était une des conditions sine qua none pour accepter un compte officiel chez Dailymotion.
Je viens de faire le test ici, et je n’ai pas de publicité, mais j’envois néanmoins un message à mon interlocuteur chez eux.
merci de votre intervention, plus de pub à ce jour
Moi aussi cela m’a gêné, mais pas plus que ça:
Suffit de cliquer sur la croix (en haut à droite)!
(La Smart, anachronique, mise en « pube »-sorte de chrysalide- mais pas encore pubescente, faut savoir se passer de sa pub!)
En plus, il faut pas le dire…,même si cela redevient émulant!
Je me demande si les gens se rendent compte des problèmes qui nous entourent, et de ce qui le futur peut nous réserver.
L’hédonisme à tout crin, bêta, sans rapport avec l’évènement est préférable, quoi qu’il arrive.
Là c’est du ressort de l’irresponsabilité, et de l’impolitesse.
Le peuple est souvent décevant et épuisant. Cela soulève beaucoup de questions sur les luttes.
Dugast.
« Le peuple est souvent décevant et épuisant. »
Le peuple d’en bas, tu veux dire…???
La populace, les gueux…??
Mieux vaut en effet ne plus les éduquer en leur faisant payer tout et surtout les manipuler bien à fond à notre avantage.
Pardon. Le tien.
Vous n’avez pas compris ce que je voulais exprimer.
Vous ne me connaissez pas pour oser ainsi parler de MON avantage.
Etant dans la mouise quotidienne avec d’autres, j’ai simplement le droit de constater, et de me dire : « est-ce que tout ça est utile ? »
Les personnes qui participent comme P. JORION et d’autres, à des manifestations sont toujours sur la brèche, travaillent beaucoup, pour essayer de nous expliquer ce que nous vivons (l’économie, fukushima etc.). Il serait sympa et dans notre intérêt d’écouter ce qu’ils ont à nous transmettre, sans être interrompus au moins pendant une ou deux heures.
Sinon, c’est la télévision de Berlusconi, beaucoup d’humour potache et pas de fond, pas de débat, le tout interrompu par de la pub.
L’humour certes et le plus possible, mais il y a un moment pour tout et il faut savoir en user à bon escient, au bon moment…
A force de se masquer en se réfugiant dans l’humour (ou autres refuges) on en oublie le principal : nous sommes devant de graves urgences, le temps presse et il faudra bien que l’on arrête d’être puérils. En face, ils ne le sont pas.
C’est d’autant plus triste que partout dans le monde (prenons la Syrie), des gens meurent pour vivre autrement… et un jour pourquoi pas, avoir la chance de pouvoir faire de l’humour librement. Mais pas aujourd’hui.
De prime abord l’affect et ses manifestations nous apparaissent comme personnelles…Elles s’identifient par leur spontanéité (donc générosité); elles ne demandent ni réflexion de prime abord , ni même de hautes et longues études…Elles s’incarnent plus qu’elles ne réfléchissent au comment du phénomène…Cependant, les modifications psychiques ou organiques qui les précèdent, les accompagnent ou les suivent et qui en font non seulement leurs êtres, mais jusqu’en dans leurs morphologies et leurs couleurs, les rendent individuelles comme le corps, en les engageant dans notre cénesthésie, seul domaine sensitif, qui soit exclusivement propre…Alors nous percevons tous en commun les mêmes objets extérieurs, mais nous demeurons toujours et inexorablement seuls à nous éprouver du jeu de nos organes…Toute connaissance adhère à un objet virtuellement accessible à tous et, en ce sens, extérieur à elle-même…Toutes actions se déroulent en dehors…Il est au contraire des sentiments (souvent téméraires) que rien ne traduit à l’extérieur et qui font corps avec leur objet intime…Telles sont les oscillations fuyantes de nos humeurs ou de nos esprits ou notre « Esprit », et à ne consulter que par notre conscience…Joie et tristesse semble s’engendrer elle-mêmes ou encore elles m’aiment…Don’t you?