Fayard me signale que Le capitalisme à l’agonie (2011) est N° 14 dans la liste des « meilleures ventes en philosophie » publiée par Philosophie Magazine.
Je pourrais dire que ces questions de Hit parade sont vulgaires et que je suis au-dessus de cela, mais d’une part, cela rappellerait un peu trop les hommes politiques qui affirment haut et fort que les sondages leur sont indifférents quand leurs chiffres dans ces sondages deviennent par trop mauvais, et d’autre part, et plus essentiellement, les ventes de vos livres reflètent leur diffusion et la diffusion du coup des idées qui vous tiennent à cœur et auxquelles vous avez consacré d’énormes efforts pour les coucher sur le papier.
Je suis alors allé consulter le classement de mes livres sur Amazon.fr et j’ai eu là le plaisir de constater que mon livre le mieux classé dans les ventes n’est pas parmi les plus récents, comme La guerre civile numérique (Textuel 2011) ou Le capitalisme à l’agonie (Fayard 2011), dont j’ai souvent l’occasion ces jours-ci de parler à la radio, à la télévision ou dans des entretiens dans la presse – et dont j’ai pu constater pour le second qu’il est en vente dans les gares et les aéroports – mais Comment la vérité et la réalité furent inventées, publié en 2009 dans la Bibliothèque des sciences humaines chez Gallimard.
Pourquoi cela me fait-il plaisir ? Parce qu’une histoire de vie particulièrement chahutée m’a souvent conduit à écrire à propos de choses que je n’aime pas ou qui sont en tout cas très éloignées de mon tempérament. Alors que là, avec Comment la vérité et la réalité furent inventées, il s’agissait – comme je le souligne quelquefois – de « mon vrai métier » : celui dont je ne suis malheureusement pas parvenu à vivre, malgré de très longs efforts. Alors, aujourd’hui, en voyant cela : cette petite revanche sur le sort, eh bien, je suis heureux.
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