Ce matin vers 10h30, l’un de vous évoquait un titre de LeMonde.fr : « Le Krach annoncé n’a pas eu lieu ». Je commentais : « Espérons que cela ne rejoigne pas dans l’histoire : « Nungesser et Coli atterrissent à New York ! » »
Mon espoir qu’une nouvelle bourde soit ainsi évitée fut bien entendu déçu : avec la dégradation de la notation de crédit des États-Unis, les chiffres économiques du même pays, et la contagion de la crise de la dette publique dans la zone euro, ç’aurait été beaucoup demander en effet.
À Paris, CAC 40 : – 4,68 %
À Londres, FTSE 100 : – 3,39 %
À Francfort, DAX : – 5,02 %
Aux États-Unis,
Indice Dow Jones : – 5.55%
NASDAQ : – 6,90 %
L’un des journalistes qui m’ont appelé à la clôture de la Bourse de Paris m’a demandé : « Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » Ma réponse a été : « J’ai beau y réfléchir, je ne vois pas quel événement au cours de la nuit pourrait renverser la tendance ».
71 réponses à “CLÔTURE À LA BOURSE DE NEW YORK”
Paul Jorion a répondu à un journaliste : « J’aurais beau y réfléchir, je ne vois pas quel événement au cours de la nuit pourrait renverser la tendance ».
Et Christine Lagarde ?
Elle ne pourrait pas renverser la tendance, Christine Lagarde ?
Parce qu’elle est forte, Christine Lagarde.
C’est même la plus forte du monde, Christine Lagarde.
Alors réfléchissez bien à cette possibilité qui peut changer toute la situation du monde et même de l’univers :
au cours de la nuit, Christine Lagarde va parler.
http://www.boursier.com/actualites/economie/pour-christine-lagarde-tous-les-clignotants-sont-au-vert-8544.html?sitemap
On se tient déjà les côtes.
Ouaip et pis y’a pas que christine y’a aussi notre bon maître nicolas… ça sera pas la 1ere fois
kil sauvera le monde!!!
On ne peut rien faire contre l’inquietude… On laisse passer..
Un peu de vécu..
En 1994, je me suis payé une dépression d’enfer après avoir soutenu, à bout de bras pendant 20 ans, au boulot, mon équipe de pessimistes (qui pensaient à longueur de journée que la boutique allait fermer). Ils m’ont vidé et j’étais épuisé.. Cela m’a coûté un divorce et un changement de travail .. Alors, depuis, je sifflotte en admirant la nature qui n’entre jamais en récession, ni en inflation.. La courbe de Gauss veille comme un garde fou.. Seuls les humains sont sans limite ..
Erreur!
Seule la connerie humaine est sans limite. Les humains eux sont très limités.
A partir de quel seuil peut-on raisonnablement s’accorder sur le terme de « Krach », d’ailleurs?
…
on peut s’accorder à partir de moins 20%, c’est à dire demain soir
au cours de la nuit non
on peut faire des promesses et tondre le peuple beaucoup plus ras
les usa peuvent faire une guerre quelque part pour que l’on parle d’autre chose que de la bourse.
avec un président qui ne sert a rien que peuvent-ils faire ?
L ‘Etat providence est mort …
Après 40 ans d’endettement la haute finance a gagné !
Au contraire, on va en avoir besoin plus que jamais.
Non la haute finance à perdu a partir de 2007
Seulement ils le savent pas… nous non plus d’ailleurs
Un adage populaire dit « 1 000 euros de découvert c’est notre problème, 100 000 000 euros de découvert c’est le problème de la banque »
Le système est tellement cupide qu’il a vendu la corde qui va le pendre.
ça doit être ça la main invisible du marché.
Dois- je personnellement comprendre que « Le Krach annoncé ( qui ) n’a pas eu lieu » est bien en train d’avoir lieu ?
Est-ce bien cela ?
Merci d’éclairer mon humble lanterne.
Il semble que oui, et la question reste de comment sera-t-il épongé ?
(dont même nous, pourrions bien être concerner ..
Les événements de la nuit parlons-en… aucune inversion de tendance en vue.
London is burning tonight, Birmingham and Leeds as well:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/08/nouvelles-violences-a-l-est-de-londres_1557466_3214.html#ens_id=1557163
Sky news full coverage:
http://news.sky.com/home/sky-live-tv
Mister Cameron en écourte même ses vacances toscanes… renversant !
Bisque bisque rage… Ça fait du bien parfois.
Tout à fait Paul, seuls les boursicoteurs voient un rebond qui se profilerait sous peu. Chaque jour qui passe les contredit davantage. L’or par contre…
Le krach n’est pas du a la dégradation de la note des US mais bien plutot aux coupes budgétaires faites et a venir aux US, Europe et Chine.
Austérité = Dépression
Les taux d’intérêts US sont a a la baisse malgré la mauvaise note de S&P
http://www.treasury.gov/resource-center/data-chart-center/interest-rates/Pages/TextView.aspx?data=yield
Et Moody’s confirme le AAA des US
http://www.reuters.com/article/2011/08/08/usa-ratings-idUSN1E7770T020110808
Daily Treasury Yield Curve Rates
Date 08/08/11
1 mo 0.02
3 mo 0.05
6 mo 0.07
1 yr 0.12
2 yr 0.27
3 yr 0.45
5 yr 1.11
7 yr 1.75
10 yr 2.40
20 yr 3.31
30 yr 3.68
Soit mais pour être compétitif, il faut pouvoir licencier et geler les salaires, et flexibiliser, et précariser et ..
alors fatalement , ..
Seul l’avenir nous le dira ….
Bonjour,
Avant que la zone Euro n’implose, et au lieu de courrir après une chimère de bancor, qui est une bonne idée mais qui n’arrivera jamais assez tot car il n’arrangerai que l’Europe (en tout cas à court terme), on pourrait:
1) Nationaliser les banques en Europe et privilégier l’achat d’obligation des pays de la zone euro (surtout ceux en difficultés). On a en europe un fort taux d’épargne privé, il faut l’utiliser.
2) Mettre les compteurs de dette à zéro entre pays (et banques nationalisée) de la zone euro: tu me dois N, et je te dois M. Donc au final, je te dois M-N et tu me dois 0 (si M>N, sinon l’inverse). Ca ferait sûrement du bien aux statistiques. C’est juste un jeu comptable mais en tout cas, ca montre qu’on est un groupe soudé.
Je me trompe où ?
Ou bien vous avez raison ?
Mais faudrait quand même un ‘banceuro’. C’est faisable.
Oui, OK pour le banceuro. Mais c’est faisable seulement si l’Allemagne accepte l’idee que meme si ce systeme diminue son avantage competitif au sein de la zone euro, il est preferable a des defauts en serie de la part des pays enro-peens debiteurs. Ca c’est pas gagne…
Sauf que ces banques qui d’un côté comptabilisent des pertes sur les obligations grecques de l’autre par exemple vendent des CDS, donc le plus drôle c ‘est le règlement des CDS, surtout qu’il doit avoir un montant de CDS à rembourser en cas d’évènement de crédit comme ils disent, supérieur et de loin au montant iniital de la dette…….Comme disait Buffet, des armes de destruction massives, pourquoi on ne leur interdit pas de jouer avec ???
Parce qu’en définitive, si pas de défaut, ça fait grimper les taux au détriment des peuples qu’on achète de voler, si défaut les montants en jeu à régler sont exorbitant pour les banques qui les ont vendus au point où elles sont à mon humble avis incapables de les payer ( sinon blague pour rire jaune en faisant appel à l’état sinon faillite)
C’est justement l’interet principal de prendre le controle des banques par une nationalisation, On leur fait vendre leur CDS et acheter a la place des obligations etatiques europeenes.
Est-ce que les cotisations retraites par répartition sont considérées ???
Bonsoir Paul,
C’est tout simplement lamentable.
Les commentaires de la presse et des journalistes sont tout simplement lamentables.
Ce soir, en conduisant, j’écoutais distraitement une grande radio nationale sur les environs de 19 heures.
Quelques auditeurs ont parlé de la crise et ont soulevé la question de la spéculation, de l’endettement des états qui n’étaient pas que des états en réalité. Cela pouvait devenir intéressant, certains auditeurs semblant être mieux au fait de ce qu’il se passe.
Le journaliste – visiblement peu informé dans le détail et n’ayant pas une vision historique de cette crise -a tenu des banalités allant jusqu’à dire que la situation était meilleure aujourd’hui qu’il y a 50 ans car il y aurait moins de famine dans le monde.
Puis une page de pub lui sauva opportunément la mise, et ils prirent d’autres auditeurs pour d’autres sujets. Foot + fichier informatique de suivi des fraudeurs aux allocs, etc, etc.
Totale incompétence, totale connivence de la majorité des médias.
Cette situation me rappelle celle de l’Ex URSS, de la Corée du Nord, de l’Irak sous Saddam dans lesquels un journaliste récitait bêtement le texte que d’autres lui imposaient de lire.
Tout va bien, on ne manque de rien, nous vivons dans le pays le plus merveilleux au monde, les armées étrangères sont en déroute.
Nous savons comment cela s’est terminé.
d’accord Paul, ca va chuter un peu partout.
ca peut même descendre sous les planchers de 2008
mais ensuite, est-ce que la guerre est une option pour les USA (ou la Chine) ?
La Chine, la guerre visiblement, depuis toujours, enfin depuis au moins très longtemps, c’est pas leur truc, et même aujourd’hui, cela se voit.
Si l’on écoute les actualités, on entend très bien que la Chine n’apprécie pas du tout que l’on cherche à guérroyer dans les marches de son empires, ce n’est pas un empire guerrier, ou alors sinon, carrément alors pas encore, peut-être ils ne sont pas prêts, peut-être, c’est une réforme culturelle à entreprendre.
Je ne sens pas trop la Chine s’affirmer dans un style va-t-en guerre.
Mais c’est un grand pays, qui espère, alors donc, finalement et qu’est-ce que j’en sais?
Les USA sont depuis pas si longtemps, mais un bon demi-siècle dans un style de conduite très va-t-en guerre, peut-être une forme de violence héritée de l’Europe, qui n’est peut-être pas tant la leur, dont ils pourraient finir par dire à quoi bon, je ne sais pas.
Les USA me semblent bien assez empêtrés dans des guerres inutiles, lâches et stupides pour en revendiquer encore une autre, celle-là une vraie, en face d’une vraie puissance dont ils savent, donc dont ils puissent imaginer devoir perdre.
Je ne crois pas non plus , mais qu’est-ce que j’en sais ?
Ce que je pense moi, c’est que l’humanité n’a pas les moyens de se payer une guerre, elle n’en survivra pas.
Peut-être elle le fera, car il y en a et pas seulement parmi les marchands d’armes que toute guerre enrichit irrémédiablement, pour dire, ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre, dont parmi ceux-là de fièffés ahuris qui n’y gagneront certainement rien au change, mais cela n’empêche pas, la guerre ne nous sortira pas de la crise, bien au contraire
L’humanité a autre chose a faire que de dilapider la planète, son travail et les matières premières, enfin si elle veut survivre, mais peut-être ne sait-elle pas ce qu’elle veut.
Là aussi qu’est-ce que j’en sais ?
Faut dire que S&P dégrade Mae et Mac, l’Allemagne ne veut rien céder (et après tout elle a raison) et chez nous comme aux US c’est « mais on vous assure tout va bien Madame la Marquise »! Ajoutez à ça quelques spéculateurs qui ont décidé de shorter le marché, alors que les intervenants sont peu nombreux en été, et vous avez un scénario grave…mais pas désespéré, on en a vu d’autres !!
La réponse est superbe !!!!!
Suis rentré de 10 jours de vacances en Vendée ( bien profité car peut être les dernières ) et je me rends compte que j’ai loupé le début du spectacle !!!! J ‘ai clairement 10 jours de retard ds le blog ( ça promet au moins une nuit blanche )
C’est vrai que vous n’aviez pas opté pour des vacances à Fukushima ou à Tripoli ou je ne sais pas encore, mais un endroit du genre …
C’est amusant : Suite à l’écoute d’un morceau touchant de musique africaine, un matin de 29 octobre 2009 sur France culture, je suis -notamment grâce à ce blog- désormais sensibilisé à la finance mondiale et le titre du Monde m’a fait sourire ce matin de 8 Août 2011. Quel drôle animal obstiné est l’homme ! Espérons tout de même que cela tourne bien et que nous sachions tirer des enseignements de ces événements. Merci pour votre travail M. Jorion !
Bon, ben on est en récession l’année prochaine donc.
Voir en Dépression.
on va pouvoir inventer la dépression en M au lieu de parler de reprise en W
Aïe aïe aïe Maurice!
Enfin, on va pouvoir dormir tranquille.
Bonne nuit.
Pour illustrer cette journée:
http://www.youtube.com/watch?v=ImrvVr5Zikk
Un joueur de flute.
Qui emmènera tous les rats-dettes sortir de la ville pour se noyer dans le fleuve.
Mais bon, je rat-dot …
Dans un article du « Wall street Journal » du 8 Aout 2011 intitulé « Costs Rise on France Debt Insurance » on voit cette dernière ligne:
France « is now on the radar of investors, » strategists at The Royal Bank of Scotland said, adding they « are happy to stay short » French government bonds.
Je comprends bien en disant qu’ils spéculent sur une dégradation des conditions d’emprunts de la France ? Je m’y perds un peu en fait…Si c’était le cas, le fait qu’une banque se vante ouvertement de spéculer sur le défaut d’un état en ce moment sonne à mes oreilles comme une déclaration ouverte d’hostilité.
Je ne sais pas comment est géré le roulement de la dette française, sauf que j’ai eu ouï dire qu’en aout, la demande des nécessités n’avait rien à voir avec celle à lever prochainement de l’automne
(un écart évident, dans le genre de 3 à 30 )
La question du journaliste n’était elle pas plutôt dans le sens » Quel inimaginable peut devenir désormais imaginable ? » et non pas de savoir si un retour à la normale était possible…..
La réponse de Paul Jorion à cette question serait alors bien plus intéressante.
C’est vrai que pour le père Noël ça fait un peu tôt. En serrant les fesses, me paraît être un très bon slogan pour les prochaines éjections pestilentielles.
B.Obama : « Les États-Unis mériteront toujours la note AAA »
Un peu fatigué l’empereur, non ? Un bien étrange propos en tous les cas…
Déni de réalité ? Impuissance à agir ? Nostalgie d’un âge d’or révolu ?
Incompréhension ?
http://www.lepoint.fr/economie/obama-les-etats-unis-meriteront-toujours-aaa-08-08-2011-1360855_28.php
France soir : » L’économie mondiale au bord du précipice »
http://www.francesoir.fr/actualite/economie/l-economie-mondiale-au-bord-du-precipice-125558.html
damn you , oh , they did it !!
http://www.dailymotion.com/video/xva34_planete-des-singes-sequence-finale_creation
le final de la planete des (monnaies ) de singe …
8)
J’ai adoré ce film, vivement que Hollywood renoue avec son age d’or des années 30 (post crack de 1929). Que la destruction créatrice commence !.
Je viens de regarder la vidéo. Je fais référence à « Rise of the Planet of the Apes » qui vient de sortir au USA et que je vous conseille vivement de regarder.
@paul vous y allez quand meme de manière assez dure/ Bien évidemment la situation est très préoccupante meme. Mais si on s en tient stricto sensu aux pricings. Je vois quand meme des per qui ont largement dévissés. Je pense qu il y aura un fort rebond technique dans les prochains jours/
Alors oui bien sur, prévoir le market timing relève du divin, c’est pour ça que prendre une position brute peut paraitre délicate. Une petite idée de strategie serait de miser sur une diminution de l écart des per entre la societe generale ( qui a été massivement shortée) et la bnp ( relativement épargnée ). Un long / short ( societe generale – bnp). En plus , il y a un environnement de volatilité très fort, il faut se mettre long vol. C’est pourquoi je recommande un call spread ( societe genarale – bnp ) pour beneficier de la volatilité et du rapprochement des valorisations.
J’arrête de faire mon financier.Bien évidemment la situation est très complexe. Apres tous les efforts qui ont été faits depuis 2008 ( politique monétaire et politique budgétaire ) pour relancer l’économie; on s’aperçoit que toutes ces mesures n’ont pas été suffisantes. On a donc assisté à un transfert de la dette privée ( fannie mae, mac certaines entreprises corporate ) à de la dette publique. Biensur, ces mesures devaient ramener la croissance, ce qui ne se passe pas aujourd’hui . Pire, on assiste à des menaces précises de decroissance pour ne pas dire d ‘une recession. Se pose alors la question, comment rétrouver le chemin de la croissance si l on mene parallelement une politique d austerite ( coupe dans les dépenses ). Est ce que ce remède ne va pas nous amener à un mal encore plus profond ? ( recession, accroissement mécanique du ratio dettes / pib du seul fait de la décroissance). Jusqu ici, le peuple est resté relativement à l écoute des oracles financiers. Le restera t il ? Il y a fort à parier que le peuple aspirera dans les prochains mois ( années ) à une reprise en main de la sphère politique qui depuis trop longtemps est aux abonnées absentes. Ce qui nous introduit à notre grande problématique de notre temps. Depuis 200 ans , la forme politique , que d aucuns appellent superstructure s’ articule autour de l etat/nation. Cette structure rend le peuple souverain. Peuple qui est délimité à l intérieur d espace géographique. Parallelement depuis 50 ans , peut etre plus precisement depuis 1971 /1976 ( accords de jamaique) la finance et le royaume de la dérégulation commercaile a explosé. Cette finance dérégulée par définition est mondiale.Et, on abouti à une dichotomie entre une politique ( tournée vers l interieur ) et une finance ( tournée vers l exterieur ). Comment dans notre modernité réconcilier finance et politique et plus globalement démocratie? Si la politique est dirigée vers l ‘exterieur pour un petit groupe, notre peuple est il encore souverain en droit et en faits ?On voit très bien que pour répondre à cette question complexe, il faut l envisager à plusieurs dimensions. Soit il s agit de déconstruire la finance pour lui donnée une réalité nationale, c’est tout le concept de démondialisation qu on entend tantot à l extreme droite ou tantot à l extreme gauche. Historiquement, 2 fois dans l histoire on a assisté à ce mouvement . En 1890 / 1914 d abord et en 1930/1940. Ou bien, c est le concept d une plus grande intégration européenne voire mondiale pour faire coincider finance ( europééenne) et politique ( européénne). De quelles institutions europénnes parlons nous? D’une Europe ou la réalité du pouvoir serait dans une structure intermédiaire ( conseil des ministres , commission europeenne ) le plus souvent synonyme de oligarchie financio-culturelle ou d une europe avec une vraie base démocartique rendant ses lettres de noblesse au parlement europénen?. Nous autres européns , avons ce devoir historique de casser cette europe des nations, des etats ( qui a peut etre etre la plus grave erreur du general de gaulle qui avoulu se servir de l europe pou faire la grandeur de la france alors que c est la france avec ses autes voisins qui doit justement construire la grandeur de l europe) pour en faire une europe populaire.Nous autres européens avons ce devoir de refaire fonctionner cette démocratie représentative perdue dans les abimes soit de l ignorance ou de la féodalité de cette elite financière. Nous autres européens avons ce devoir de dire que nous voulons avancer ensemble et construire les bases d’une nation populaire.
@rené merci pour la stratégie, je pensais aussi à acheter du société générale.
Pourquoi reléguer l’idée de démondialisation aux extrêmes ? A l’heure qu’il est, ne serait-ce pas l’UMP et le PS qui ne proposent rien sinon d’attendre qui se situent aux extrêmes ?
Les propositions des courants majoritaires de ce blog, (et du Front de Gauche, dit en passant) classées d’extrêmes pendant longtemps, sont maintenant reprises par de plus en plus d’économistes « réalistes », comme on le constate dans les liens proposées par ce blog.
Lundi matin, 2 économistes (de banques) étaient interrogés à la radio belge. Que devons-nous faire au niveau européen pour sauver les pays endettés? « Il faut créer un ministère européen des finances qui pourra standardiser la fiscalité et les pratiques salariales, décider des dépenses et des investissements, etc… » Bref mettre entre les mains de ces technocrates non élus ou cooptés les derniers outils donnant encore aux Etats européens une possibilité d’agir sur leur situation économique. Vont-ils utiliser le prétexte de cette crises pour développer leur pouvoir sur les populations. Parce qu’il s’agit de pouvoir, et non d’argent. On a suffisamment perçu que les politiques ont à leur tour perdu le pouvoir qu’ils nous avaient confisqué, au profit de la Finance. E. Todd, en 2008, évoquait déjà la possibilité d’une perte de notre droit de vote au profit d’un Etat semi-totalitaire (genre Napoléon III). Allons-nous vers cela?
L’idée de la démondialisation est, je pense une bonne question ,mais pas forcément une bonne réponse. Cette question, c’est rendre corps à la distinction entre la géographie de la politique ( autarcique par définition ) et la géographie de la finance ( mondiale ). C’est aussi rendre à corps à la distinction entre le temps du politique ( moyen et long terme ) et le temps de la finance ( long terme). Les effets de cette dichotomie ( finance / politique ) proviennent dune autre dichotomie cette fois ci entre le travail et le capital. Pourquoi ? le travail ( citoyens et donc émanation du politique) contrairement au capital ( finance ) n est pas mobile mondialement . Ce qui fait qu il est en permanence arbitré ( on va vers le moins cher ). A cette déflation salariale s’ajoute une immobilité intemporelle du travail. En effet, pour passer d’ un secteur à un autre ( prenons l’exemple du secteur sidérurgique au secteur informatique), les travailleurs nécessitent un temps d adaptation. C’est ce temps d’adaptation qu on appelle chômage structurel ( la redéfinition des forces de production d un secteur à un autre ).
Le schéma macroéconomique moderne est basé sur le paradigme suivant : les profits des entreprises aujourd’hui hui doivent générer des investissements demain et des emplois après demain.
Tout doit donc mettre en œuvre dans la constitution des profits. ( vente – couts). Dans ces couts, le travail est la plus grosse partie puisque c’est la seule composante fixe. On a donc maximisation des profits d’un coté et déflation du travail de l autre. Une nouvelle dichotomie apparait ( capital / travail ). Puisque le travail ne paie plus dans nos sociétés le seul moyen de s enrichir devient le capital. C’est d autant plus délicat lorsque l on ne possède pas de capital.
D ou l endettement sous jacent sur des actifs immobiliers, financiers entretenant l’illusion d un effet richesse. Mais cet effet richesse vous l aurez remarqué ne dépend que de la hausse du marché des actifs. Des que les marchés subissent une correction, nos économies sont incapables de s’ adapter.
De cette analyse plusieurs constatations, meme en supposant que les profits soient réinvestis et que le chômage baisse conformément aux vœux d helmutt SCHMITT, on peut très bien être en plein emploi et parallèlement dans un appauvrissement des travailleurs, l’emploi n’étant plus synonyme d’enrichissement puisque seul le capital paie. Une autre limite à hypothèse de réinvestissement des profits est la mobilité parfaite des capitaux. N ‘est t il pas envisageable de penser qu il peut y avoir des fuites dans ce système sous des motifs de rentabilité financière …. ou fiscale plus attractive ailleurs.
Quel est le rôle de l état dans ce modèle ? Puique la politique traditionnelle de l’état est synonyme d inflation non pas pour des motifs politiciens mais démocratiques il est à proscrire. L’état doit en théorie être le moins présent possible et se concentrer à des politiques de relance contracycliques ( budgétaire et monétaire )lorsque le marché d actifs est grippé. Vous savez le beurre et l argent du beurre. Pas d’état sauf quand tout s ‘effondre. La ou ca devient plus complexe c est lorsque le niveau de dettes publiques devient trop important interdisant toute relance budgetaire et que la politique monetaire n est plus efficacce ( trappe à la liquidité). On se retrouve soudain dans un monde deflationniste sans possibilité de creer de l inflation.
Quel est le lien avec la démondialisation ?
La démondialisation présuppose un retour à des mesures protectionnistes que ce soit sur le champ commercial ou financier. Il faudrait par construction creer à la fois un marché interieur plus important et un marche financier national.Or, ce sont deux mouvements contradictoires. Creer un marché financier national , c’est élever le taux d’épargne des agents et augmenter le marché interieur c est elever la propension à consommer des agents. Ontologiquement, cette démondialisation souffre d une grave carence due à l interpenetration et l interdependance croissante de nos economies, aussi bien sur le champ financier que ciommercial. Ce qui fut possible à certaines périodes historiques ( 1890/1914 1930/1940) ne l est vraisemblablement plus.
@ gyps@rocco la question que vous soulevez est fort intéressante. Celle du capitalisme totalitaire vs le capitalisme démocratique.
Puisque le citioyen est dépossédé de sa représentation politique au profit d’un petit groupe ( les financiers), développement du capitalisme ne peut être qu’antidémocratique. Ce qui est totalement contraire à ses fondements basés sur la culture de la liberté ( politique et/ou économique). Cette nouvelle forme antidémocratique revet deux formes mais ont toutes 2 points communs : la déflation.( salariale, fiscale, sociale)/
Il y a d’un côté le capitalisme autoritaire de l’occident basé sur ses entrepreneurs ou pour être plus précis sur ses actionnaires. Ses tenants découlent de la pensée autrichienne libertarienne ou de la supply side economy ( laffer, mundell…). Le but est la reconstitution des profits contre les salariés au prix d’une déflation fiscale, sociale, salariale qu il ne faut surtout pas contredire.
Il y a de l autre côté le capitalisme autoritaire de la chine ( pas de droits de l homme, tortures, peines de mort, abitrages régionaux pour jouer à la baisse sur les salaires ). Cette forme fait penser cyniquement à une réponse qu’avait donnée hitler en 1932 à une journaliste anglaise qui s interrogeant sur ses qualités de reflexion économique et monétaire lui demanda comment il comptait faire pour régler le problème endémique à l’allemagne de l’inflation. Il réponda avec une facilité qui déconcerta les observateurs médusés. Il n’utiliserait pas non pas la politique monétaire ou commerciale mais ses SA ( sous entendu par la violence ) pour contraindre les entrepreneurs et salariés à ne pas rentrer dans le cercle inflationniste. Il avait malhuereusement bien compris ce qu est une économie, une science humaine avant tout et surtout pas une science mathématique. Les chinois ont bien retenu la leçon….
merci pour la qualité de ces analyses
Je n’aime pas ni la BNP ni la Société Générale, pour les avoir vu agir et comment elles traitent basiquement leurs clients basiques , donc après je suis très critique envers ceux qui rêvent que ces banques-là …
(elles se moquent basiquement de leurs clients, et je ne vois pas pourquoi elles changeraient, à la mesure de la crise à chacun son tour viendra …
Sur le reste, protectionnisme, autoritarisme,..
( voire féodalisme, esclavagisme …)
cela ne me semble pas la bonne voie,
je proposerais surtout une vraie réfléxion de la mondialisation
déjà fondé sur qu’est-ce qu’on a , combien on est, qu’est-ce qu’on peut faire sachant tout ça pour que ça marche et que ce monde tourne à peut-près rond ?
(le reste, combien les milliardaires qui s’en foutent plein les poches, ces soit disant créateurs de richesses, gagnent ou peuvent gagner, je ne vois pas du tout quelle importance cela a,
-cela alors que même le bancor parfois j’arrive à suivre,
et que l’interdiction des paris sur les prix, j’ai parfaitement réussi à comprendre pourquoi je suis contre-
ceci pour dire que, ces priorités extrémistes de la propagande des quelques uns qui se fondent sur le prix des larmes et du sang de la multitudes de tous les autres, je commence à en avoir bien mare
-si on ne veut pas partager rien, s’arranger de rien pour que ce monde tourne, y a qu’à le dire
je ne vois pas que ce soit un problème, pourquoi attendre ?
-par contre, si on veut réfléchir d’essayer d’agir pour que ce monde tourne, là aussi pourquoi attendre, avant de s’y mettre ?
En regardant ce soir l’emission « C dans l’air » on pouvait constater que la suite de l’histoire nous est clairement exposée par nos zélites (enfin la version qu’ils envisagent pour nous). Philippe Dessertine dit tranquilement qu’il va falloir nous tondre pour rembourser les dettes de nos pays. Cure d’austérité pour tout le monde avec mutualisation de la dette européenne pour ne pas faire de jaloux, tous les peuples vont y passer. On va taper dans le budget des ménages (baisse des salaires, hausses des impôts, privatisations à tout va, …) en leur expliquant que c’est totalement de leur faute si la situation est aussi grave (on ne travaille pas assez, trop de RTT, trop de fraude, …).
Selon les économistes qui étaient sur le plateau, pour résorber la dette il faut une méga austérité et une croissance d’au moins 4 % durant quelques dizaines d’années (20 ou 30 ans c’est selon). Par contre aucun n’est fichu d’expliquer comment il arrive à obtenir cette croissance…
Pourquoi s’obstinent-ils à nous balancer le fameux « mot magique » dans tous les sens alors que les effets pervers qu’elle produit (pollution, accuentuation des inégalités sociales ou disparition plus ou moins rapide de nos ressources naturelles) permettent déjà de savoir qu’un retour à la croissance économique du type 30 glorieuses est quasi impossible ?!
J’éspère que le peuple pourra écrire sa propre histoire, merci en tout cas de nous éclairer.
Don’t worry, life is easy
vous ne croyez pas aux vertus de l’austérilance ?
Oh quelle belle invention « Lagardiste » : austé – rilance ? 🙂
Nan, je n’y crois absolument pas et il en est sûrement de même pour vous ?
Et pour tout vous dire, je n’ai absolument aucun intérêt à y croire : l’accroissement de la pauvreté qui en résulterait m’est insupportable, surtout que dans le même temps nos oligarques vont continuer leur course arrogante à toujours plus de richesses (matérielles évidemment, …).
Renseignez vous : La croissance a massivement diminué les inégalités de revenu durant les trente glorieuses – et même aprés… – sauf bien sûr pendant les années soixante du Grand Charlot pendant lesquelles ces inégalités ont progressé… Merci les soixante-huitards puis Pompidou, Giscard, Mitterrand… Au piquet de Gaulle.
Merci pour votre conseil Vigneron mais je ne remets absolument pas en cause le rôle majeur de la croissance dans l’amélioration des conditions de vie des peuples occidentaux pendant ces périodes glorieuses de l’économie. En parlant d’augmentation des inégalités sociales, je voulais faire le lien avec les peuples des pays en voie de développement ou des pays pauvres, qui eux n’ont que les miettes du « festin » occidental…
De plus, je crois que cette tendance est inversée depuis le debut des années 80 et prend même aujourd’hui un terrible accent d’augmentation très rapide et visible des inégalités dans les pays occidentaux. Une croissance retrouvée proche à ces niveaux des trentes glorieuses ne signifie pas forcément une meilleure redistribution des richesses puisque c’est ça dont il est question.
Une forte croissance dans les pays du nord signifie la mort des pays du sud par le pillage de leurs ressources et le maintien (par la main invisible ?) de leurs têtes en dessous de l’eau… La croissance a un côté très immoral : tous les peuple de la planète ne peuvent pas atteindre le même niveau de vie, productivité, croissance, consommation,… que les occidentaux sinon il nous faudra une dizaine de planètes Terre (ou mars, l paraît qu’on y trouve de l’eau 🙂 ).
En fait, la promesse d’une croissance retrouvée, qui serait en quelque sorte « le sauveur » du mode de vie à l’occidentale n’est qu’une utopie, plus même : une supercherie.
Pour moi cette crise n’est pas la crise des dettes, ni une crise économique, c’est la crise du système de fonctionnement de la société dans son ensemble.
Il est de temps de réflechir à l’avenir que nous voulons, continuer à consommer comme des moutons pour que des actionnaires se baladent en Yatch à St Trop pendant que des enfants meurent de faim à l’autre bout du monde jusqu’au jour où la planète va dire stop ; ou essayer de construire un monde où l’on pourra vivre sans s’inquiéter de ce qu’on va laisser aux futures générations…
à Aurélien
Je pense comme vous, …
mais je m’inquiète aussi, car cela me semble toute une éducation à refaire ..
mais sur quoi la baser ?
comment promouvoir une économie, dans un monde fini, qui fasse chaine -dans le sens chaine alimentaire- ?
certes, arrêter avec l’obsolescence programmée, arrêter avec la délocalisation compétitive, arrêter avec le massacre des sols, la dilapidation des ressources dont particulièrement la pollution de l’eau pour le plaisir des puces et co, droit vers le retour à l’esclavage, à fond la caisse vers la barbarie..
il y a une idée de l’écologie à intégrer dans l’économie, pour que l’économie tourne sans avoir à se faire croire de supposer croitre, alors qu’elle croît dans sa plus grande partie du jetable et de la destruction de tout et de n’importe quoi
évidemment, ce n’est pas l’économie verte, laquelle n’a rien changé aux calculs de l’économie focalisée sur la croissance ou la rilance
mais que proposez ?
je propose que si ça « pète » on prenne tous quelques jours de vacances , Paul & Consort d abords.
le temps qu ‘ils se retournent tous ( les fameuses main invisibles), cela n’apportera rien mais au moins on sera moins fatigués.