Date de l’entretien – 24 juin 2011. Pertinence par rapport à l’actualité : 6/10.
Fidélité – Proximité par rapport aux propos effectivement tenus : 8/10.
FOH : 1989, le Mur tombe, le capitalisme affiche son triomphe. Vingt ans après, vous le présentez comme à l’agonie. Que s’est-il passé ?
Paul Jorion: Pour moi le tournant est beaucoup plus ancien, comme je l’explique dans mon livre: c’est le moment où l’on légalise la spéculation. En France, elle est autorisée en 1885. Dans la plupart des pays industrialisés existaient des lois qui interdisaient de faire des paris sur les évolutions des prix. En France, c’était l’article 421 du Code pénal (NDR: voir ici). Les milieux d’affaires ont fait pression pendant des dizaines d’années pour qu’on le retire. Il y avait aussi des articles du même genre dans le Code civil : tout ce qui était de la nature du pari n’autorisait pas à ce que l’on se tourne vers la justice pour la réparation du tort commis. Mais on va introduire une clause un peu partout disant que la règle ne s’applique pas si un pari peut être redéfini comme étant une opération financière.
FOH : C’est un véritable tournant moral.
PJ : Tout à fait. Il a fallu à peu près une centaine d’années pour que toutes les conséquences de ce tournant moral soient visibles en surface. Aujourd’hui on en paye les conséquences. On ne veut pas prendre le problème par ce bout là parce que l’on vous dit que la spéculation a toujours existé. Les gens en sont convaincus. Ils ne savent pas qu’elle a été interdite sous François I er. Elle a été plus longtemps interdite qu’autorisée puisque l’autorisation ne date que de 1885.
FOH : La spéculation a pu ensuite se développer à son aise…
PJ : Il faut savoir qu’il y a en parallèle une modification de la manière dont on perçoit la comptabilité avec, là aussi, une érosion qui facilite justement les opérations les plus risquées. Le premier tournant a lieu au milieu du 19ème siècle: la comptabilité comme elle est conçue au début de ce siècle est extrêmement conservatrice et prudente. Vous créez une entreprise, vous devez faire un investissement, etc., et tant que cette mise de fonds n’est pas récupérée, vous êtes considéré comme étant dans le rouge. Mais, au milieu du 19ème siècle, on commence à faire des projets qui excèdent les capacités des banques comme la création de chemins de fer, en particulier celui reliant Côte Est et Côte Ouest des Etats-Unis, les canaux de Suez et de Panama… On se tourne alors vers les petits épargnants, vers tous ceux qui ont de l’argent dont ils peuvent se passer, pour leur proposer de s’associer à ces énormes projets. Dans ce cadre là, on comprend que la comptabilité comme elle existait n’est plus possible. Ne pouvant demander au petit épargnant, dont on a absolument besoin, d’attendre dix ans ou vingt ans, le temps qu’on soit revenu à flot, alors on modifie les règles comptables pour pouvoir le récompenser, en distribuant des gains immédiats, sous forme de dividendes, de taux d’intérêts, etc., en mettant relativement entre parenthèses les sommes initiales qu’il a fallu engager.
FOH : c’est presque une mise hors bilan.
PJ : Exactement. Et dans les années 1970-80, aux Etats-Unis, non seulement on peut utiliser des gains immédiats et les considérer comme pouvant être distribués aux actionnaires, aux investisseurs, mais aussi des gains futurs qui peuvent également être distribués sous forme de récompenses. Et cela parce que l’on a introduit le mark-to-market, c’est-à-dire marquer les produits au prix du marché. Vous pouvez ainsi ouvrir une mine et déjà mettre à votre bilan l’ensemble des revenus qui en proviendront.
FOH : Entre-temps, il y a eu 1929.
La différence entre 1929 et 2008, c’est qu’il était possible, même si ce n’était pas si facile, d’adopter le programme que Keynes proposait, c’est-à-dire de remettre tout le monde au travail. Parce que l’on est alors dans un monde où il y a très peu d’automation et beaucoup d’ouvriers qualifiés et d’ouvriers spécialisés, alors que, quand on arrive aux années 80, la micro-informatique, la robotisation suppriment beaucoup d’emplois, purement et simplement. Les sténodactylos, ou les secrétaires, disparaissent parce que chacun peut faire très aisément, avec un logiciel, du traitement de texte.
FOH : Selon la théorie de l’économiste Schumpeter (1883-1950), l’innovation détruit des emplois mais en crée d’autres…
PJ: Sauf que les technologies que nous développons sont de moins en moins exigeantes en travail associé. Par exemple les entreprises dans le secteur du génie biologique créent d’énormes richesses mais très peu d’emplois. Pour nos sociétés, le problème général, qui date du XIX ème siècle, c’est que l’ouvrier remplacé par une machine ne bénéficie pas de ce remplacement. Ce dernier a deux effets : l’un, une baisse des coûts, qui fait que le produit final sera relativement moins cher et, l’autre, une confiscation de la richesse supplémentaire créée, qui ne va pas à l’ouvrier remplacé mais se trouve distribuée entre patrons et investisseurs. Ce qui accentue le problème de concentration de la richesse.
FOH : Donc un fort déséquilibre.
On a un énorme volant d’argent qui va justement se placer sur les marchés financiers pour spéculer, c’est-à-dire simplement des paris, qui vont être gagnés par les uns et perdus par les autres, créant une énorme fragilité dans un système qui lui repose de plus en plus sur le crédit parce que les salaires sont insuffisants. Pour que les gens normaux, les salariés, puissent encore consommer, il faut absolument leur prêter de l’argent.
FOH : retournons aux années 1980 avec cette fameuse Chute du Mur.
PJ : il y a eu un changement idéologique. Tant qu’existaient l’Union soviétique et ses pays satellites, et quelle que soit l’effectivité des résultats obtenus, il y avait un modèle de société pouvant être brandi comme alternative. Après, le capitalisme est triomphant : l’ennemi est vaincu et la preuve a été faite que les systèmes de ce type là ne sont pas viables. Et là, il y a un vide. Alors se crée dans les esprits, dans la frange, je dirais ultra-libérale de l’opinion, l’idée que l’Etat-Providence, indispensable pour que le capitalisme ne soit pas insupportable à la plupart des gens, aux salariés, n’est qu’une part accessoire, une chose dont on n’a pas vraiment besoin, que le capitalisme faisait ses preuves autrement et que la plupart des gens allaient accepter un capitalisme auquel on aurait ôté l’Etat-Providence.
FOH Si l’on parlait de la crise des dettes publiques…qui fait l’objet de multiples débats actuellement…Vous n’êtes pas très optimiste pour la zone euro…
PJ : Non, car le déficit qui s’est créé dans les banques a été passé entièrement aux Etats, c’est-à-dire aux contribuables. On n’a pas essayé de résoudre le problème sur le fond. On a simplement cherché l’argent qui manquait et comme le système bancaire n’a pas été modifié, il continue à fonctionner à la manière ancienne : utiliser l’argent en excès pour uniquement se lancer dans des paris supplémentaires, puisqu’on ne l’interdit pas, et faire du crédit supplémentaire, alors que la nécessité de se tourner vers le crédit fait partie du problème initial.
FOH : Pour solutionner la crise autour des dettes publiques, vous être plutôt partisan de solutions fortes ?
PJ : Il faut nationaliser tout le secteur bancaire et supprimer au sein de ce secteur toute la partie qui pompe simplement l’énergie du système dans son ensemble. Il y a des gens qui parlent de réintroduire le Glass-Steagall Act (NDR : promu en 1933, suite à la crise de 29, il a été supprimé en 1999) qui se contentait de séparer les activités de pari sur les fluctuations de prix des autres activités plus traditionnelles comme l’intermédiation, c’est-à-dire la mise en présence des emprunteurs et des prêteurs, l’activité assurantielle, etc. Pour moi c’est une mesure toute à fait insuffisante, il faut interdire la spéculation comme au XIX ème siècle. Séparer les deux activités n’interdit absolument pas toute cette activité délétère qui est extrêmement dangereuse pour l’ensemble du système puisque par définition elle introduit du risque systémique, c’est-à-dire de la fragilité à l’intérieur du système tout entier.
FOH : Avez-vous quelques raisons d’être optimiste ?
PJ : Oui, ce qui est rassurant, confortant, dans mon cas, c’est l’attention qui est portée dans les milieux financiers et dans les milieux politiques au débat que j’essaye de mener dans mes livres et qui a lieu en temps réel sur mon blog. Je ne suis pas le seul en France où il y a une douzaine de personnes qui réfléchissent sérieusement sur ces problèmes sans que nous soyons forcément entièrement d’accord sur les solutions à apporter. On retrouve ces idées chez certains politiques. Reste que la complexité du problème réside dans le fait qu’il n’y a pas de solutions toutes prêtes.
129 réponses à “FORCE OUVRIÈRE HEBDO, La spéculation, voilà l’ennemie, N° 2999, le 14 septembre 2011”
Intéressante analyse qui fait remonter le problème à 1885
Discours dont la vigueur me réjouit également au plus haut point — la chute du mur me fait toujours penser au discours simpliste et révoltant d’arrogance de Francis Fukuyama (la ‘fin’ de l’histoire)…
La « fin de l’histoire » est un concept qui est en train de se retourner contre ceux qui l’ont créé. l’histoire fait de l’humour, ce qui est plutôt encourageant
L’ « humour » dont vous parlez s’est déjà manifesté le 9 septembre 2001 (retour percutant de la dialectique qui fait bouger l’histoire) .. ce qu’il est de mauvais ton de souligner en ces temps de commémoration et de contrition obligées.. tant pis.
Vous n’avez sans doute pas lu le livre, comme presque tous ceux qui en parlent. C’est une analyse très fine de la manière de penser occidentale (la démocratie est le nec plus ultra) pour interroger sa pertinence. L’ouvrage se termine sur une série d’apories. C’est certainement l’essai politique le plus subtil qui ait été écrit en Occident depuis trente ans. Personne en France n’aurait été à même de produire une oeuvre aussi forte.
La démocratie n’est pas une façon de penser , c’est une façon d’agir en rassemblant des gens qui pensent .
« Personne en France n’aurait été à même de produire une œuvre aussi forte. »
Voilà une phrase qui en dit long sur vos pensées profondes…
C’est une excellente nouvelle que vous soyez accueilli dans les parutions syndicales .
Les « cotations » en tête de billet sont de votre appréciation ?
@juan nessy
Les « cotations » sont objectives, rationnelles, la « vérité » pure et vraie
PS Je vois que PJ a suivi ma suggestion de mettre un avertissement. Pas sûr que les journalistes apprécieront d’être notés comme à l’école 😉
Oui, fujisan, cela me paraît plus simple ainsi.
Pouvez-vous nous éclairer sur le partage de ces idées, fruit de vos recherches. Pour l’instant un épais brouillard ne rend pas visible ces politiques et comme nous sommes en campagne pré-électorale, il serait temps que le soleil se lève. Pour l’instant c’est surtout l’or qui monte et qui fait office de soleil. Pas bon.
Bon, la réponse attendra. Pas de panique, ils étaient une bonne douzaine aussi et ils ont fait des miracles.
Et et alors CAESAR franchit le Rubicon pour chasser les oligarques et distribuer du pain et des jeux….avec l’aide de C.
Non les chances de tomber sur le même numéro sont faibles
si j’ai bien compris : une des solutions passe par une réduction très importante du temps de travail, une modification substancielle de son contenu et des modes de production avec une définition « objective » de l’utilité sociale et environnementale, une durée d’activité salariale reduite au minimum ?
…et transformer radicalement les rapports contractuels entre employeur et employé…que la démocratie entre enfin dans les entreprises ?
Bref…une révolution Copernicienne ??
En effet. On aurait pu passer à la semaine de 4, voire 3 jours, si les gains de productivité engendrés par l’informatique et la robotique depuis les années 70 n’avaient pas été captées, détournées, extorquées par messieurs les ‘investisseurs’.
Et on n’aurait pas eu à se farcir ce slogan mensonger agité par Sarkozy pour se faire élire en 2007 : travailler plus, pour (faire) gagner plus (aux rentiers). Ça aurait dû être : travailler moins, pour gagner tous!
(prolongement Amsterdamois)
Travailler plus pour DETRUIRE plus.
La majorité des activités de notre époque détruit, malgré l’apparence constructrice. A commencer par l’agriculture industrielle qui appauvrit les sols (chute des vers de terre), empoisonne l’espace (pesticides) et s’effondre sans la perfusion pétrole (il faut plus de 2 tonnes de pétrole pour faire une tonne d’engrais).
A terminer par les banques qui, finalement, détruisent la richesse (richesse au sens amelioration réelle de l’existence).
Delphin
Oui, une révolution de civilisation
Source: http://www.npa2009.org/content/principes-fondateurs-du-nouveau-parti-anticapitaliste-adopt%C3%A9s-par-le-congr%C3%A8s
…mais alors il faut préparer une « constituante » et aller vers une 6ème République ?
remettre l’HUMAIN d’abord ?ai-je bien compris ?
(A Charles A.)
Le socialisme ne serait-il plus productiviste (aveuglement idéologique).
Amicalement,
Delphin
@ Morviandeau
Sans expropriation du capital, par la force et le nombre,
ce qu’aucune urne n’a jamais fait,
toute nouvelle constitution, comme les précédentes,
coulera dans le béton la tyrannie du capital.
Les politiciens, du PC au PS, se gardent bien de mobiliser pour exproprier le capital,
même pas les banques, car ils tiennent à leurs petits tours vers les petits fours.
@ Delphin
Les ancêtres socialistes ne l’avaient pas compris.
Encore que Marx a plusieurs fois rappelé
que le capitalisme prospérait sur l’exploitation de l’homme et de la nature…
Une majorité d’habitants de la terre ne comprendront que devant les catastrophes à venir.
Il est clair qu’il n’y aura pas de socialisme sans reconnaissance des limites de la planète.
Lire entre autres, mais c’est très clair ici:
Les fondements d’une stratégie éco-socialiste, par Daniel Tanuro
http://www.npa2009.org/content/les-fondements-d%E2%80%99une-strat%C3%A9gie-%C3%A9cosocialiste-par-daniel-tanuro
« que la démocratie entre enfin dans les entreprises ? »
Et si on clonait les abeilles pour que la démocratie entre enfin dans les ruches ?
Parce que la ruche est un lieu de travail extraordinaire où règne une extraordinaire division en classes sociales !
Si la démocratie réussit dans une ruche, pourquoi pas dans l’entreprise ?
Être idéaliste commence comme cela.
Allez voir dans les entreprises allemandes, la cogestion existe. Ce n’est pas le pouvoir par le peuple, ce n’est pas partout la parité actionnaires-salariés, mais c’est un autre monde que l’entreprise autocratique à la française (Dieu et le Roi).
Un site assez complet sur le sujet : http://rea.revues.org/index246.html#tocto2n5
Albin ne décevra jamais:
toujours porte-voix du MEDEF: ici un modèle de l’esclavage et la spoliation.
Espèce menacée, comme les abeilles…
@ albin
Votre analogie entre abeilles et travailleurs prouve votre haute opinion de l’humain. Avec des raisonnements à l’emporte pièce comme celui-ci, on n’est pas sorti de l’auberge.
Albin ou l’apologie de l’esprit de servitude.
« Reste que la complexité du problème réside dans le fait qu’il n’y a pas de solutions toutes prêtes. »…Changer la pensée d’un individu n’est pas si simple…Si nous reprenons le fait que la pensée crée…D’où je crée une pensée de là naît une habitude et de cette habitude apparaît un comportement…Donc tout cela prendra encore beaucoup de temps…L’accomplissement du phénomène reste un grand mystère ou secret à vivre!
(A i.d.l.e.)
La pensée (la perception du monde) est extrêmement contingente au contexte. « Autre temps, autres moeurs ». Autre temps, autres chimères.
A toute époque, la conception que nous avons de ce qu’est le monde est façonnée par nos dominants, c’est à dire par la recherche du maximum de puissance des dominants de l’époque, presentée comme intérêt général. Leur dominance leur permet de construire une fiction de réalité, avec l’appui de tout ceux qui tirent profit de cette dominance. La fiction du Moyen Age : L’impérialisme du fait religieux. La fiction actuelle l’impérialisme économique et financier.
Parce que la réalité ne peut plus être dissimulée par la fiction construite (le roi est nu), une rupture radicale de mentalités (douloureuse) se prépare.
Remise en cause première : Finalement, qu’est ce que la richesse (sommes nous vraiment les riches du monde ) ?
Amicalement,
Delphin
Là où on voit qu’il y a eu une évolution considérable. Qu’on a atteint le fond d’un creux et qu’on remonte de l’autre, c’est qu’il y a moins de 10 ans, personne, personne personne, n’aurai osé prononcer ou publier le mot « nationalisation » sans déclencher une averse de commentaires méprisant sur le sens de la modernité.
On progresse. On progresse.
Sur ce sujet de la « nationalisation » comment en nommerait-on cette même opération
-à l’échelle européenne (faudrait-il dire publiciser plutôt que parler de nationnaliser la BCE) ?
-ou à l’échelle mondiale (faudrait-il publiciser plutôt que parler de nationnaliser la BRI ou la banque mondiale) ?
Je ne suis pas certain de bien comprendre la notation fidélité « Proximité par rapport aux propos effectivement tenus : 8/10. » Est-ce à dire qu’il y a 20 % d’erreur dans la retranscription ????? Ils n’ont pas de magnétophone dans cette revue ? Cela ne donne pas vraiment envie de lire …
Comme je l’ai déjà dit : l’entretien est en général beaucoup plus long que le texte publié. Il y a déperdition lors de la condensation. C’est normal : seul l’auteur pourrait condenser sans faire aucun contresens.
@ Paul Jorion » C’est normal : seul l’auteur pourrait condenser sans faire aucun contresens. » dites-vous . Quels contresens , dans ce texte ?
Très bonne interview. Clair et précis. Court.
Bonsoir,
Ce n’est pas vraiment dans le sujet, et je m’en excuse mais j’avais envie de vous rappeler l’existence d’un livre qui, paru l’année dernière, disparait progressivement des rayonnages des librairies : « L’enjeu des retraites », par Bernard Friot (ed. la dispute)
Je ne l’ai pas terminé mais je constate déjà que les idées ne manquent pas à cet homme, pour remettre à l’honneur les vraies richesses, humaines.
Ce livre a longuement été discuté ici, y compris par Bernard Friot lui-même, qui nous a offert deux billets invités : La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement et Repenser le travail : Réponse aux commentateurs de mon billet du 4 juillet.
Je vous remercie de rappeler cette discussion, et les échanges qui ont eu lieu. M Jorion, puisque maintenant quelqu’un comme Montebourg vous site, pourriez vous lui souffler à l’oreille qu’on ne peut penser la crise financière qu’en lien avec la crise économique et surtout la fin des emplois. Friot montre bien comment on peut penser (et rémunérer) le travail en dehors de l’emploi. Et ce n’est pas une petite lubie: c’est peut être la base même de toute refondation possible.
Car la seule chose que disent en boucle les socialistes, c’est qu’il faut relancer la croissance POUR créer des emplois. L’emploi, l’obsession de tous.
Or cela devrait être 1. la dignité pour tous d’avoir de quoi vivre 2. la question du travail, de ses conditions et sa place
Bien plus, cela devrait être un devoir pour notre « intelligentsia » de lancer une réflexion, un débat national sur cette question du travail. De là découle tout le reste. (par exemple, l’avenir de l’université, à écouter sur france culture, Christian Laval dans les nouveaux chemins de la connaissance
Egalement à écouter Rosenvalon à propos de la société des égaux, dans la suite dans les idées. Qui répond à une petite « polémique » sur ce blog il y a un certain temps autour de la supercherie de « l’égalité des chances ».
Bonjour.
J’aimerais avoir l’avis d’économistes ou assimilés sur l’idée suivante.
Je me demande depuis un certain temps si le meilleur moyen pour venir en aide au pays en difficulté, ou tout simplement pour favoriser les investissements des états sur le long terme, ne serait pas d’utiliser la technique suivante.
La BCE prête aux états de l’argent qui n’existe pas, et le détruit dès qu’il est remboursé. Cela aurait l’avantage de ne pas augmenter la masse monétaire, si ce n’est temporairement, ce qui éviterait la spéculation sur les monnaies : Quel intérêt de spéculer sur la baisse d’une monnaie en raison d’une création monétaire à partir de rien si on sait qu’elle sera détruite dès qu’elle sera remboursée.
Ensuite, cet argent ne coutant rien, et n’étant pas limité en quantité, il pourrait être prêté sans intérêt et sur un temps suffisamment long pour ne pas devoir lancer toutes ces politiques de rigueurs qui retombent immanquablement sur le peuple, avec les effets contraires à ceux recherchés, quitte à introduire des taux d’intérêts uniquement en cas de retard dans les remboursements définis lors de l’emprunt, afin d’une part de s’assurer que l’argent soit remboursé et donc détruit dès que possible, et d’autre part qu’il ne soit pas utilisé pour des investissements idiots qui ne permettraient jamais de rembourser l’emprunt
J’ai l’impression que cette idée tient la route, ou en tout cas plus que les nombreuses solutions proposées par les experts, et j’aimerais savoir ce que vous en pensez.
La technique dont vous parler existe, cependant il est impossible de vous assurer qu’elle améliorera la situation car elle est en réalité largement utilisée depuis 20 ans.
Dans les temps anciens, le roi avait pouvoir d’émettre de la monnaie (avec sa photo dessus ) et organisait de grands banquets pour maintenir auprès de lui ses « fidèles » vassaux….
Dans les temps modernes, les banquiers centraux ont le pouvoir d’émettre la monnaie( sur laquelle il préfère mettre des rivières) et organisent de modestes barbecues (saucisses -merguez) auxquels ils invitent les valets des rois.
Dans les années 90 le système bancaire d’une petite ile perdue dans le pacifique a implosé, il s’agit du JAPON, les taux d’intérêts ont été mis à zéro et l’histoire a continué.
Le système financier japonais se trouvant alimenté avec de l’argent pas cher et peu tenté d’investir sur place, s’est donc tourné vers l’extérieur pour « investir » son argent.(suivant votre humeur vous pouvez considérer, que l’investisseur est la veuve de Carpentras, un ignoble spéculateur,ou un hedge fonds, cela ne changera pas grand chose à l’histoire.)
De grandes quantités d’argent ont donc quitté le japon, et l’on en a plus entendu parler sauf lorsque les variations du taux de change du yen entrainait des mouvement brusques de repli.
De l’autre coté de la mer, un autre pays s’éveillait, il avait grand besoin d’occuper sa population et un grand désir de se doter d’un outil industriel et militaire performant. Comment faire ?
Et bien il fallait vendre davantage de produits à l’exportation.
Que faut il pour vendre ?
– de la main d’oeuvre pas chère : oui peut être
– des bons produits : oui peut être
– des produits pas chers : oui peut être
Et bien pour vendre il faut surtout que votre acheteur ait un bon crédit :
de la taille du crédit dépendra le volume de votre chiffre d’affaire et le reste est anecdotique. (Si certains ont des souvenirs des grands contrats d’exportations vers l’union soviétique compensés par des achats de matériels qu’il fallait revendre pour récupérer l’argent… ils vous expliqueront.)
Donc dans les temps modernes, le crédit est là , les japonais investissent massivement dans les emprunts émis par des zones économiques ayant des taux plus élevés qu’au japon (facile). Le seul frein, c’est la variation du cours de la devise.
Les arbitrages se font alors très vite une fois financé l’acquéreur regarde le prix et va au moins cher. Le vendeur réinvestit ses bénéfices dans son outil de production mais aussi stratégiquement dans la dette de son client.
En 20 ans , la chine a construit un outil industriel, les USA ont perdu leur outil industriel et accumulé une dette impressionnante détenue en grande majorité par les intérêts japonais et chinois.
Le crédit gratuit bien utilisé sert aussi bien à construire une usine, à financer la consommation ou une guerre, dans certain cas c’est un cercle vertueux dans d’autre un cercle vicieux. Tant qu’on gagne…on joue.
Au milieu de tout cela, les européens risquent surtout de tourner en bourrique.
Car au lieu d’analyser froidement les stratégies appliquées par les américains et les chinois et d’en tirer les conséquences.Ils ont tenté de ménager la chèvre et le choux, au total le résultat n’est guère brillant mais peut être pas encore désespéré.
En Europe les usines ont fermées mais les ouvriers et les ingénieurs ne sont pas encore morts et comme ils vont devoir se remettre à travailler pour vivre, il serait dommage de ne pas en profiter. ( Ah oui si vous avez bien remarqué, ce qu’il restait de votre retraite par capitalisation est parti en fumée ces dernières semaines.)
Donc pour en revenir à la BCE, son rôle n’est pas de sauver les banques, son rôle n’est pas de sauver les états. Son rôle est de préserver la valeur de la monnaie en luttant contre l’inflation.
En supposant qu’elle le fasse correctement, elle s’est donc aperçu que certaines banques centrales utilisent des moyens non conventionnels (ndlr : elles trichent). Elle devra donc informer les acteurs économiques et politiques de sa zone pour qu’ils prennent des mesures de rétorsion adaptées.
L’argent ne coûte rien, C’est l’idée commune que l’on se fait de sa valeur qui permet d’échanger et de commercer. Une relative stabilité de la valeur de la monnaie est nécessaire pendant la durée de la transaction. (Etudier les statistiques en euros constants)
Si l’on met de coté les variations liés à la spéculation, l’augmentation du cours de l’or traduit dans une certaine mesure la dévaluation relative de la monnaie.
A contrario le marché des devises ne fonctionne pas correctement et ne reflète pas la valeur relative de chaque monnaie car le DOLLAR est « LA MONNAIE » et le YUAN est la « Non MONNAIE »
1 yuan vaut dix MAO !
Maintenant vous pouvez toujours essayer de convertir la dette américaine en MAO mais vous aurez de la peine à soutenir que le MAO est sous évalué par rapport au dollar.
Ceux qui ignorent que la monnaie est une arme et une affaire trop sérieuse pour être confiée à des banquiers n’ont rien à faire à la tête de l’état.
Merci de la clarté de l’exposé.
Delphin
Merci de votre réponse.
Dans mon idée, le crédit gratuit sert uniquement à permettre aux états d’investir à moindre coût dans des projets rentables, même s’ils ne doivent être rentable qu’à long terme. C’est donc très différent de ce qui se passe au Japon ou aux États-Unis. Pas question de spéculer sur les monnaies ou les matières premières, et pas question de financer des opérations n’ayant aucune utilité réelle (style œuvre d’art sur un rond-point). Une opération mal définie et qui s’avère sans possibilité de rentabilité, même à long terme voit son coût augmenter avec l’apparition d’intérêts. Ainsi, l’état a deux possibilités. Soit investir dans un développement utile qui va lui couter peu et va finir par lui rapporter, peut être au bout de trente ans ou cinquante ans, soit il dilapide cet argent en investissement inutile qui non seulement ne lui rapportera rien à terme, mais finira par lui couter très cher en intérêt d’emprunt.
Toutefois, si l’état c’est planté sur un projet qui fini par lui couter cher en termes d’intérêts, ce qui peut arriver, cela ne l’empêche pas de faire un nouveau crédit gratuit pour lancer un autre investissement qui lui sera rentable, et éventuellement lui permettra de rembourser son investissement non rentable par anticipation afin de ne pas voir son budget grévé par des intérêts sur des investissements non rentables.
Je sais bien que ce ne serait pas forcement simple à mettre en place, mais il me semble que le résultat final serait meilleurs que la politique actuelle qui permet aux banques de s’enrichir au dépend des peuples, et non aux états d’investir pour permettre aux humains de vivre mieux.
Le point de bifurcation remonterait donc à 1885. Si l’abrogation de cette disposition a été rendue possible c’est parce qu’ un groupe social suffisamment influent et puissant a pu l’imposer au législateur et donc au corps social (la France de 1885 est une démocratie parlementaire). Plus qu’un motif technique (l’abrogation) c’est bien sûr la conséquence d’un manque de contrepoids à cette influence politique. Faudra t-il compter sur la sagesse de ce groupe social pour qu’il refasse de lui-même ce qui a été défait en 1885 ? Hum… On a un peu l’impression que la résolution de la crise en cours, si elle est possible, passera immanquablement par la création d’un nouveau type de régime politique qui permettrait de mieux équilibrer, avec et au-delà des règles démocratiques, les intérêts des groupes sociaux entre eux. L’Etat, lui, y a failli.
http://atkoran.perso.sfr.fr/Aux%20amis%20en%20guerre.mp3
Voilà une information qui « va plaire » à Paul Jorion:
Lue dans le Telegraph: « Un câble sous marin de 300 Millions de dollars va être déroulé entre Londres et New York, ceci pour gagner 6 millisecondes sur les transferts d’information, le coût d’utilisation va être plus élevé que pour les communications internet normales. Ce sont donc les compagnies de trading qui vont utiliser ce lien, car on estime que l’on gagne 100M$ de bénéfice par milliseconde pour des transactions faites par ordinateur (High Frequency Trading). Cette information n’a pas été reprise par la presse française.
Or comme le faisait remarquer l’intervenant qui a signalé cette information à la fin de l’émission dont l’adresse suit:
http://www.franceculture.com/personne-michel-alberganti.html
Un système qui guide un autre système doit avoir une inertie correspondante à l’inertie du système guidé. Or on a un système industriel et économique qui a une certaine inertie – évidemment une entreprise ne peut changer en 1 ms ses activités – du coup le système de guidage financier devrait avoir la même inertie, or on fait exactement le contraire, et il y a bien des gens qui vont gagner beaucoup d’argent là dessus car ils investissent 300 M$ pour cela.
La folie continue ça va déjà trop vite par rapport à l’économie réelle, mais pour améliorer les gains des spéculateurs on va le faire aller plus vite encore!
Très jute. Si il y avait un peu plus d’ingénieurs parmi nos dirigeants ils auraient compris que le système financier est instable dans son cadre actuel, en particulier pour la raison que vous dites.
Je ne sais si Jacques Sapir fait partie des gens dont vous vous sentez proche ou qui partagent tout ou partie de vos analyses, en tout cas je viens de lire sa dernière analyse de la crise de l’euro et de la zone euro, sur la blog de Bertrand Renouvin, qui me parait pertinente et lucide.
Vaudrait , à mon avis , la peine que J.A. et/ou F.L. se penchent sur cette prospective , la décortiquent et la commentent paragraphe par paragraphe…….
Rien de tel pour soi-même que d’être confronté à un enchaînement économico-politique logiquement plausible et argumenté :
http://www.bertrand-renouvin.fr/ ……. billet « l’agonie de l’euro » du 15 septembre
je n’arrive pas à ouvrir l’article pour le lire, je ne peux visualiser que les titres
autre lien pour ouvrir et lire l’article de Jacques Sapir
http://metapoinfos.hautetfort.com/economie/
article titré « une naissance » =>(« le blog de Bertrand Renouvin »)
http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article61130.php
« C’est toujours une bonne nouvelle!
Bertrand Renouvin, éditorialiste du bi-mensuel « Royaliste », organe de presse de la « Nouvelle Action Royaliste », ouvre un « blog »…
Très bon billet.
très bon commentaire.
😉
Du droit, de la morale, de la technique économique et comptable, de l’histoire, de la sociologie et de la technologie!
Vous devriez faire publier ce texte en Allemagne (ou simplement en allemand), au Benelux…..Je pense que les anglosaxons ne seraient que moyennement intéressés par ce thème, idem peut-être les hollandais.
Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, est député de la circonscription allemande d’Offenbourg, donc voisin de Strasbourg. Avocat de formation, il parle français
Il n’aura pas de peine à suivre ce blog -s’il a le temps.
Les dix exigences de la CGT pour sortir de la crise :
Les 10 exigences de la CGT
Les bureaucrates en place se gardent bien de mobiliser
sur l’expropriation du capital.
C’est, dans la crise en cours, la condition même de la satisfaction de défense des acquis,
sans parler de nouvelles conquêtes.
Et quand la mobilisation fait peur au capital,
ils dénoncent la grève générale et la dévient vers un référendum.
Parole de cégétiste, qui n’avale plus les couleuvres.
Pourquoi ne pas demander l’interdiction pure et simple des paris sur les fluctuations de prix comme le préconise Paul Jorion ? Sont bien naïfs ou mal informés à la CGT.
Alors là c’est bien dit !
Depuis et avant la Grande Trahison de mai 1968, on sait ce que représente en fin de compte la CGT.
FO et la CFDT ne valent évidemment pas mieux.
Pourquoi ne pas fermer les bourses ?
@ Nemo3637
Encore une fois entre la peste et le choléra, il semble que les syndicats défendent correctement les salarié(e)s sur le terrain (mais pas toujours). La patronat prend de + en + d’aise avec les syndicats, il ne reste aux syndicats que les lois et nous savons très bien pour qui et par qui les lois sont faites généralement. La vision des syndicats n’est pas très au point sur la question éco etc…, et le pékin lambda n’en parlons pas. Mais le plus flagrant, c’est que même les syndicats défendent leurs intérêts, en choyant dans le sens du poil les représentants de l’état et les élus. La distance entre la base et le sommet de la pyramide croît de plus en plus, si bien que plus personne ne s’y retrouve. Lorsqu’un slogan devient tabous » Grève générale », il faut le remplacer peut-être par « indignation générale » ou tout autre leitmotiv entrainant comme une valse.
La CGT reste, hélas, dans la logique travailliste et à côté d’autres bonnes propositions ne parvient pas à imaginer que la réduction du temps de travail est la seule manière de partager les richesses sans tensions inutiles entre les salariés.
Mais il est vrai que le combat le plus urgent (et celui-là ils le mènent) est de faire cesser la ponction des investisseurs sur la richesse produite…
Le smic à 2000 euros pour 20 heures de travail hebdomadaire, et sans augmentation des prix.
Ok Marlowe, et les détectives-retraités-rentiers à 2500 €, on les passe simultanément à 1500 (crois moi c’est bien suffisant pour un inactif) et on leur demande de rembourser les exonérations fiscales et sociales iniques encaissées depuis cinq ans comme les petits intérêts divers palpés grâce aux conseils avisés de son banquier chéri… A prélever, avec intérêts évidemment, sur la valeur successorale de sa p’tite barraque ecolocompatible par exemple…
à vigneron,
Comme j’ai plutôt 25.000 par mois, je veux bien passer à 15.000, à condition que cela ne profite pas à un agriculteur qui empoisonne.
Ah ! c’est vrai que lorsqu’on est assez niais pour se permettre de donner des leçons en Debordement, Kritik de la valeur, defiscalisation, optimisation bancaire et surtout en approvisionnement de marchandise carnée, du genre « n’achetez comme moi que du boeuf bio chez votre éleveur local-bio (qui lui sacrifie l’équivalent d’un hectare de bonne prairie pendant trois ans sans qu’il ne branle rien d’autre que faire du gras pour les blaireaux bio-friqués dans ton genre ! ) », on peut s’permettre de poser ses conditions au soir du grand Soir… Pour sûr… Pathétik-man.
Il n’ y a jamais eu autant de richesses sur terre, mais 95% des humains sont des guerriers de 10 ans d’âge mental moyen, manquant totalement de sagesse..
Alors, on préfère faire des obus detruits à leur première utilisation pour entretenir l’esclavage par la terreur, plutôt que de faire des brouettes utilisables pendant des décennies au service de l’économie.
Quand je pense que nous sommes tous l’UN déguisé !! Pfff ! Il y a encore du pain sur la planche avant que les masques illusoires tombent.
Et oui des obus financés à crédit.
Bientôt même les banquiers risquent d’être poursuivi pour crime contre l’humanité.
http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=1193
(…) le bilan, très variable selon les sources……..
(…) Notre enquête sur la violence d’État fait abstraction des blessés et autres victimes……
Un blessé rapporte pourtant énormément plus , tant économiquement que stratégiquement.
Une liaison de cause à effet cette « abstraction » peut-être ?
De plus, je trouve ces estimations à la louche suivant les sources parfaitement déplacées.
D’après mes « statistiques personnelles » ( Mermet, guerre du coltan) rien que la guerre du coltan, qui n’est même pas évoquée dans cette étude aurait fait environ cinq millions de morts en Afrique centrale.
Tu vois vigneron, si tu veux rentrer dans les stats, t’as intêrèt à avoir une assurance vie ! 🙂
Mais la guerre, c’est plus trés chère maintenant,. On la fait en T-shirt et en tongs armé d’un portable, d’une veille Kalash, grimpé sur un 4X4…..
Les stats de la guerre « industrielle » ne sont pas prêtes de remonter. Il va falloir faire quelque chose…..
« …Cela ne change rien au sens de notre constat : moins d’un million de tués en 2001-2010…
http://www.justforeignpolicy.org/iraq/iraqdeaths_fr.html
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1238
http://www.hérodote.pas-net
D’abord, j’ai vu cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=a_1IfHc4Xds
Puis, cette dépêche :
Protesters prepare to ‘Occupy Wall Street’; Reports of police barricades near NY Stock Exchange, bull. Photos: http://t.co/W9OV2UBy (romandie).
modérer ou ne pas modérer ? telle est la question…Ce commentaire a-t-il plus ou moins d’intérêt que les 10 propositions de la cgt ?
http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/10/09/le-scandale-uimm-pousse-a-reformer-le-financement-des-syndicats_964761_3224.html
Les 10 exigences de la CGT
ont nettement plus d’importance.
Cet article du Monde date de 2007? Ce journal est possédé et contrôlé par des capitalistes. Il soutient depuis 1982 au moins la « pensée unique », le (social)-libéralisme, le traité de Maastricht en 1992 (devenu caduc pour Hollande après le discours de Montebourg qui est le seul des candidats des primaires à avoir voté contre,) le Oui au TCE en 2004 et 2005 (même remarque). Combien de centaines (milliers?) de milliards pour les pays de l’actuelle zone euro vont coûter ces deux « oui » à la finance ultra-libéralisée?
les syndicats patronaux ? le syndicats des pharmaciens? le syndicat …
Un petit pas dans la lutte contre les excès de la spéculation:
Une commission indépendante britannique sous la direction de John Vickers a élaboré un plan pour séparer l’investmentbanking des comptes des particuliers. Autrement dit, il devrait être interdit de spéculer avec l’argent des particuliers, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent: les banques ont joué au Monopoly avec les épargnes et petits capitaux des particuliers.
@ Germanicus
Au mieux Cameron prévoit l’application de cette mesure de séparation des banques de dépot et d’affaires en 2017 quand il ne sera plus là…
A ce que j’ai compris, c’est le souci : l’argent, en fait, ne vient que des petites gens. Sans « peuple » pas de richesse(s).
» Si LEAP/E2020 devait résumer le scénario « façon Hollywood » ou « FoxNews » , on aurait le synopsis suivant :
« Pendant que l’iceberg US est en train de percuter le Titanic, l’équipage entraîne les passagers à la recherche de dangereux terroristes grecs qui auraient posé des bombes à bord ! » En terme de propagande, la recette est connue : elle consiste à faire diversion pour permettre d’abord de sauver les passagers qu’on veut (les élites informées qui savent très bien qu’il n’y a pas de terroristes grecs à bord) puisque tout le monde ne pourra pas être sauvé ; et ensuite, de masquer le plus longtemps possible la vraie nature du problème pour éviter une révolte à bord (y compris d’une partie de l’équipage qui croit sincèrement qu’il y a bien des bombes à bord). »
http://www.leap2020.eu/Quatrieme-trimestre-2011-Fusion-implosive-des-actifs-financiers-mondiaux_a7619.html
Excellente interview.
Je ne trouve pas qu’une notation du travail du journaliste soit une bonne idée. D’abord parce que cela fait paraître l’interviewé assez prétentieux et un peu scolaire. Ensuite parce que l’on en vient inévitablement à se demander ce qui fut tronqué ou mal restitué, ce qui du point du vue du lecteur est extrêmement frustrant.
@ Martine.
En fait, je ne trouve pas que la notation soit une bonne idée, pas tellement sur le fait que l’on note ainsi le travail d’un journaliste : après tout, ceux-ci ne se gène pas parfois pour faire états de leurs ‘notations’ dans leurs articles, directement ou plus subtilement par telle ou telle mise en page (exemple : la photo de Guy Sorman).
Mais plutôt parce que l’on pourrait ainsi noter les … lecteurs.
Je m’explique. C’est un peu comme pour le majorat de Marx, possédé par la propriété.
Une note est émise. Cette note est un référentiel, quand à la pertinence et la fidélité.
Si 8 commentateurs sur 10 trouvent que l’article est fidèle à la note, alors ce sont bien le lectorat qui est noté, selon le barême défini, permettant alors d’évaluer la ‘fidélité’ du lectorat du blog quant au avis définis.
Si l’on veut refuser la notation même, il ne faut pas le faire parce que l’on évalue ainsi le travail d’un journaliste mais parce qu’en nous prononçant, sur la qualité de l’article ou même le système de notation (pour ou contre), c’est nous qui sommes évalués …
Si l’on refuse que la propriété possède, il faut non pas refuser que le majorat le soit pour que les cadets le fussent, ni même être pour ou contre le fait que c’est la propriété qui possède et non le majorat, mais bien refuser … la possession.
Idée intéressante. Le lecteur, le cas échéant, ne doit pas noter l’article car en le notant il se « catégorise » lui-même (d’une certaine manière il s’ »objective » lui-même), il est possédé par la note. En émettant une opinion il la fige (mais qu’importe s’il est certain de celle-ci ?, mais bon..). Mais fuir cette possession par l’objet c’est fuir toutes les occurences de possession. C’est fuir le monde: et dés lors, pourquoi et comment agir ? Si la voie monastique vous convient… L’homme choisit ses possessions et se plaint ensuite des luttes qu’il doit mener pour s’en affranchir.
@ zébu
Vous êtes un génie. Il ne reste qu’à formaliser votre proposition : Créons une agence de notation !
Dans un premier temps, elles n’interviendra que sur des éléments simples (l’article, l’auteur, le lectorat, les posts,… ) à partir critères évidents (pertinence, fidélité, …)
Puis on passera à des produits plus élaborés (pertinence posts/articles, fidélité du lectorat, )
Pour assurer la fiabilité et la scientificité des notations nous n’aurons, comme tout le monde, qu’à détourner des logiciels préexistants (Super Mario 2 ?).
Après on vend nos services, et si les mecs veulent pas raquer, on leur colle une banane !
C’est la fortune assurée votre truc.
Euh… pour la localisation de la boite, vous êtes plutôt Ile de Man ou Caïmans ?
@Zébu
Le problème avec le majorat, pour autant que je comprenne votre commentaire – ce dont je ne suis malheureusement pas certaine –, c’est que je suis attachée à la propriété privée littéraire. Je peux donc bien considérer qu’il y a violation dans le manque de fidélité, ce qui justifierait alors que l’interviewé le précise aux lecteurs. Pour autant il me parait que du point de vue du miroir ce soit la perte qui permet d’autant à l’interviewé de découvrir ce qui manque. D’où le fait que je ne vois pas l’intérêt in fine (sauf à vouloir démontrer la malhonnêteté du journaliste ; mais alors il faudrait carrément aller plus loin qu’une simple note), de pointer ce qui dans l’immédiat ne peut être connu que par l’auteur seul et sur lequel il ne manquera pas d’insister une prochaine fois. Bref j’ai juste fini hier par me dire un truc tout con : je crois que cette notation fait paraître Jorion plus péteux qu’il ne l’est.
« c’est que je suis attachée à la propriété privée littéraire. »
Déjà, avec ça, t’as tout compris du coté des valeurs défendues…
@Martine Mounier :
Je vous suis assez .
@Zeb
Qu’est ce que c’est que ce délire embrouillaminissime sur la notation des transcrpitions journalistiques ??? Ça dérive grave façon développements oiseux- spécieux à queue chamarée et jargonismes blogojorionesques là, j’m’excuse… A ce rythme tu vas finir dans la case aux abscons, façon timiota, style j’te mets au tas rendez-vous au tas d’sable si tu suis pas mon loup…
La note de fidélité, c’est juste nul à chier; si Paul est échaudé au point de nous servir cette parade à deux sous, de deux choses l’une : ou c’est juste histoire de faire du nouveau buzz autour de lui et son blog, genre « Jorion, t’sais ! Çui qui s’permet de noter sur son blog les articles que les journalistes torchent sur lui ! » et avertir les futurs baveux du risque qu’ils prennent en faisant mal leur job avec Monsieur Jorion « la Terreur des scribouillo-bidonneurs »; ou alors, direct et sans ambiguïté, il diffuse simultanément la version éditée de l’entretien et sa propre retranscription, exhaustive, fidèle forcement fidèle, audio ou écrite… Condition préalable et sine qua non imposée à tout accord d’interview évidemment…
Vigneron, si j’ai cru nécessaire de faire ces mentions, c’est que certains d’entre vous prennent au pied de la lettre chacun des mots qui me sont attribués dans les entretiens que j’accorde à la presse. La quasi-totalité de ces entretiens traduisent mes propos, principalement en les condensant. Cette condensation introduit une distorsion qu’il m’a semblé important d’estimer. Et ceci, essentiellement pour réduire le nombre de mes interventions du type « ce que j’ai dit en réalité, c’était… » Il m’a semblé que c’était clair. L’alternative, c’est d’imposer à mes interlocuteurs de reproduire mes propos textuellement uniquement, sachant qu’ils préféreraient dans la plupart des cas de s’abstenir. J’ai fait le choix d’accepter leurs contraintes.
@Yvan
C’est quoi le problème ? Vous voulez que Jorion file ses droits d’auteurs sur tous ces bouquins ?! Parce qu’évidemment les histoires sur la propriété du sol sont complexes et nous ne changerons pas de monde accrochés à nos petites possessions, mais concrètement les gens qui changent le monde parce qu’ils créent du beau et du nouveau, ils font comment pour vivre ? Sont les seuls crétins à vivre d’amour et d’eau tiède ? Ma réponse à Zébu n’était franchement pas claire et même pour tout dire elle était très chiante, mais vos petites suggestions entre les lignes avec trois petits points au bout, excusez-moi, c’est juste nul.
@Paul Jorion :
Je crois aussi qu’il est sain et normal d’accepter les contraintes des interviewers .
Il est aussi normal d’éviter d’être strictement pris au pied de la lettre du rendu de l’interview .
Je reste cependant sur le sentiment que , plutôt que la cotation imaginée ( qui prête elle même à interprétation et contestation éventuelle , et est un peu vexante pour l’interviewer ) , il vaudrait mieux , en présentant le billet , indiquer :
– éventuellement ce qui y a été mal transcrit .
– ce qui a été omis par rapport à l’entretien donné
– en quoi ce rendu ne rend qu’une partie de la pensée globale , qu’il n’est pas inutile de réinjecter assez souvent ( ne serait ce que pour vérifier que l’on n’a pas soi même dérapé , ou que l’on a au contraire évolué avec profit ) .
Ceci étant , je réitère que ce rendu , visiblement très fidèle et honnête , est important dans une parution syndicale , et qu’il sera bienvenu que cela soit multiplié le plus souvent possible.
Sur la maîtrise de la fidélité des rendus , mes propres expériences sont plutôt télévisuelles différées , et alors là je dois dire que j’ai toujours été stupéfait du scenario de 1 minute 30 dans mon cas le plus long , que pouvaient tiré les équipes de Télé ( FR 3 , A 2 , la 6 ) des 30 à 45 minutes d’enregistrement ( le plus souvent sur le terrain en situation de catastrophes ou blocages divers ou de Tours de France )
Souvent même ma femme se demandait si c’était bien son mari qui s’exprimait globalement ainsi . Heureusement ,chaque fois , j’étais en situation glorieuse , alors ça ne m’a jamais contrarié de ne pouvoir protester !
Il m’est arrivé aussi un peu la même chose , à l’écrit cette fois ci , avec un canard local un peu acide : le rendu était lointain , voire érroné en certains points , mais assez sympathique . Alors je n’ai rien dit .
J’ai honte ….
Bon courage et restez maître de votre rythme .
@Paul J. « L’alternative, c’est d’imposer à mes interlocuteurs de reproduire mes propos textuellement uniquement, sachant qu’ils préféreraient dans la plupart des cas de s’abstenir. J’ai fait le choix d’accepter leurs contraintes. »
vos contraintes alors; comme toute note on ne sait pas au juste ce qu’elle évalue, si ce n’est celui qui la met, on suppose qu’il sait sans savoir ce qu’il sait, on attend de savoir, d’attendre longtemps peut faire des ravages, il se peut qu’on ne soit pas beaucoup plus au fait que le journaleux… pour ma part si je vois 6 / 10 je ne lis pas. En conséquence la lecture que chaque pékin comme moi aurait de vos réponses risque d’être altérée d’un coefficient-doute lui-même aux effets quiproquo méprise contre sens etc: untel verra de ce 6 un -4 et n’aimera pas être blousé, croire ceci pour cela, qui plus est si son voisin a tel autre doute… vos notes font perdre du temps: pour cause nous n’avons pas votre regard objectif, je me répète… tout de même je vous suis grès de votre opiniâtre analyse, restez optimiste ! (Piqué sur http://lemarquisdeloree.blogspot.com/ « Le bonheur date de la plus haute Antiquité. Il est quand même tout neuf car il a peu servi. »(Alexandre Vialatte)
vous courrez vous courrez n’oubliez pas pose musique nous en aurons besoin!
Moriarty – Isabella http://www.youtube.com/watch?v=e3S4kUScGAk&feature=related
When we wake up we forget the words
But the music goes on and on, on and on
…
Isa Isa Bella
Isa Bella isa
Aaaaaaaaaaaaaaaa
Aaaaaaaaaaaaaaaa
Aaaaaaaaaaaaaaaaa
Aaaaaaaaaaaaaaaa
@ Tous (Ando, Renard, Martine, Juan, Yvan, Vigneron, Paul) :
Je vais mettre tout le monde d’accord, sur mes propos du moins : à la relecture, je ne comprends pas ce que j’ai écris. Ou plutôt si, je comprends mais je ne vois pas bien son sens en fait.
Suffit de regarder l’heure. Et même pas saoul en plus … 🙁
Désolé Martine, qui s’est senti forcée de répondre à un truc pas clair : c’est faire une réponse claire à mes propos qui aurait été un miracle !
😉
(ceci dit, la question de la propriété intellectuelle et de la rémunération du travail de création artistique et intellectuel est un bon débat : une autre Martine propose de taxer d’1€ les abonnements internet pour financer les rémunérations des créateurs. Un billet sur le sujet ?)
Martine, vous en êtes une autre.
Les droits de propriété (matériels et intellectuels) sont anciens et sont longtemps restés raisonnables tant en montant qu’en durée.
Hors, depuis 2 ou 3 décennies, ceux-ci se sont pris une inflation largement supérieure qui n’est pas due QU’AUX moyens mis en oeuvre en regard du progrés technologique.
Nous pouvons même parler de prise d’otage (une de plus) qui touche carrément à l’abus.
Ainsi, la musique, pour ne citer que cet exemple, est passée de 30 à 50 et maintenant SOIXANTE-DIX ans de droit pour l’auteur.
Et l’informatique, je n’en parle même pas SAUF que le Libre se développe de plus en plus et ce n’est pas uniquement par hasard.
Mais suivez bien votre logique qui nous donne la situation actuelle.
Salutations.
A Martine Mounier,
Pour qu’il y ait notation, il faut qu’il y ait critères explicites de notation, sinon on tombe dans le fait du prince.
« Impressions de l’interviewé » serait moins contestable.
« 10 sur 10 » (image non étalonnante) pour la clarté, ce qui n’est pas évident pour un tel sujet.
Amicalement,
Delphin
A propos du texte de SAPIR: Il s’agit d’ une très fine analyse de ce qui risque de se passer d’ici les prochains mois, équivalent d’une guerre
Pour faire tout ou partie de cela, il faut une condition essentielle, il faut qu’ à la tête de ce pays soit « désigné », un véritable Homme d’État! c’est à dire une Femme, un Homme, de caractère, honnête et intègre et qui fait face à un événement dramatiques pour « son Pays », Il a pour lui un projet, une vision qu’il sera faire partager au plus grand nombre.
De Gaule en 1940, se dresse en Homme d’État, inconnu, d’abord isolé il va ensuite fédérer autour de lui. ( discours du 18 et 22 juin 1940)
Clémenceau, que Poincarré, l’adversaire politique de toujours, appelle en 1917 pour » sauver le France » et qui encore le 8 mars 1918, alors que l’armée Allemande est a 30 km de Paris sous les pruneaux de la « grosse bertha », à l’assemblée nationale dit a ses adversaires:
« À mesure que la guerre avance, vous voyez se développer la crise morale qui est la terminaison de toutes les guerres. L’épreuve matérielle des forces armées, les brutalités, les violences, les rapines, les meurtres, les massacres en tas, c’est la crise morale à laquelle aboutit l’une ou l’autre partie. Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur. Et le grand peuple d’Orient qui a subi historiquement, pendant des siècles, l’épreuve de la guerre, a formulé cette pensée en un mot :
Le vainqueur c’est celui qui peut, un quart d’heurt de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu. »
En France, ils sont pas nombreux à postuler, Monsieur J.P Chevénement pour moi est de ceux là…la démocratie fera le reste.
La fin de la 1ère guerre mondiale n’est pas due à une crise morale, loin s’en faut. Sauf du point de vue des conservateurs qui se moquaient bien de la boucherie du front. Dès 1915, ily a eu des fraternisations avec l’ennemi et des mutineries des deux côtés du front.
La guerre s’est terminée parce qu’en Allemagne, il n’y avait plus d’hommes pour les moissons et pour faire tourner les usines. Dans les villes, la famine sévissait de plus en plus. Au front, beaucoup de soldats allemands avaient pris conscience de la folie de cette guerre, quand la famille se meurt au village. Quelques mutins ont destitué leurs officiers, puis le mouvement s’est amplifié, atteignant le front. Beaucoup de soldats sont tout simplement rentrés chez eux, les plus décidés ont formé des « Conseils ouvriers et paysans ». Même à Strasbourg. Vérifiez par vous-même, si cela vous paraît incroyable.
Clémenceau parlait pour la bourgeoisie qui ‘profitait’ de la guerre, rien de plus.
Parler de « crise morale » à la Clémenceau dans la situation actuelle, quand le monde est aux mains de financiers et de politiciens qui leur sont soumis (néolibéralisme oblige), quand les petites gens voient leur niveau de vie baisser dans tous les pays occidentaux, quand le nombre d’affamés s’accroît dans le monde (Somalie, etc.), c’est peut-être une bonne chose pour les mieux nantis. Les Européens qui veulent que cela change ont besoin d’arguments plus concrets, comme ceux qui sont proposés sur ce blog.
J’apprécie beaucoup le terme » un quart d’heurt » –
En temps de guerre, c’était bien écrit. ( Scriptus ? )
Sans aucun doute, Chevènement, nationaliste réactionnaire,
aurait sans doute suivi en 1914 la bourgeoisie française et allemandes,
faisant tourner leurs cigares, leurs usines, les gaz, les bombardements,
les mitraillages, et les fusillades.
Jaurès, au secours. Ils veulent te tuer et sacrifier ton peuple encore une fois.
Je n’essaie pas de comparer les deux situations, j’essaie d’expliquer ce qu’est un Homme d’Etat:
un Homme (une Femme) qui rencontre un grand événement, une guerre ou une Crise économique
qui peut être fatal pour son Pays
@ Charles A
Qu’elle démonstration d’intelligence! et pourquoi pas fasciste, voire stalinien
Mon pauvre ami, argumentez au lieu de dire des conneries! vous ne savez pas ce que vous dites
@ Francis,
Vous vous emportez.
L’insulte n’informe jamais que sur l’auteur.
Donc à éviter.
Non, Chevènement ne mérite pas vos excès.
Il suffit de le lire et l’écouter:
seulement un nationaliste, donc réactionnaire, comme je viens de l’écrire.
Ses idées, dans la crise, peuvent devenir très dangereuses.
Nous avons assez souffert de la concurrence entre bourgeoisies impérialistes.
Désarmons- les, désertons leurs armées, mettons leurs politiciens au rencart.
@ Charles A.
Chevènement maintenant, après Montebourg , Mélenchon étant le premier.
« …aurait sans doute suivi en 1914 la bourgeoisie française et allemandes, »
C’est un procès d’intention couplé à un téléscopage du temps:
comment aurait-il pu trahir puisqu’il n’existait pas ?
Il faut un minimum de vraisemblance pour qu’une supposition tienne la route, il me semble.
Pour cette personne, il ne s’agit pas d’un soutien, encore moins d’une approbation, mais d’une protestation contre une méthode qui devient inqualifiable…
@Charles ah, « … Vous vous emportez.
L’insulte n’informe jamais que sur l’auteur.
Donc à éviter… »
Franchement monsieur charles, logiciel de mon coeur, tu nous f’rais pas un petit florilège de tes interventions?… Un bout-à-bout, un cut-up, un fold-in, je sais pas moi, un poème?…
Allo giciel, tu entends…
« Jaurès, au secours. Ils veulent te tuer et sacrifier ton peuple encore une fois. »
t’es trop fort….
Les Indignés se font entendre, de New York à Paris :
http://www.rue89.com/2011/09/17/les-indignes-se-font-entendre-de-new-york-a-paris-222433
Globalrévolution : http://www.livestream.com/globalrevolution?utm_source=lsplayer&utm_medium=ui-chat&utm_campaign=globalrevolution&utm_content=globalrevolution
Voilà le genre de discours tenu par les membres de l’Institut économique de Montréal (IEDM) à propos des causes de la crise : trop de réglementation, trop d’intervention de l’État, etc.
http://www.iedm.org/fr/36201-questions-et-reponses-sur-la-crise-financiere-1-
Évidemment rien sur les écarts de richesse qui ont fait du crédit un palliatif pour conserver le pouvoir d’achat, etc.
Je précise que l’IEDM est un think tank de droite ultra-conservateurs.
On voit déjà poindre dans ce genre de discours les « raisons » qu’on nous servira pour amenuiser encore l’État et la réglementation.
Avec des oeillères, on fonce bien mieux dans le mur…
Encore un barbecue très productif ce week-end :
Appel aux dons :
«Je pense que le FMI l’a exprimé de manière très claire, le système bancaire a besoin d’être plus robuste et il s’agit principalement d’une question de capital», a affirmé le ministre des Finances suédois, Anders Borg.
Son homologue espagnole, Elena Salgado, a abondé dans ce sens. «Il y a un consensus pour dire qu’il serait bon que nos institutions financières renforcent leur capital pour être en conformité avec Bâle III et faire face à toute éventualité du moment», a-t-elle déclaré. (source le figaro)
Amis européens,le système bancaire a besoin de vous, mobilisez vous.
Avant d’envoyer vos dons,
Juste une question : Avez vous vraiment besoin de ce système bancaire là ?
(Paul Jorion)
J-L Mélenchon
id.
JLM ne peut annoncer directement la nationalisation des banques (la richesse à partager est aussi ailleurs!), car il veut réellement le pouvoir, contrairement à certains petits partis qui veulent tout, tout de suite, et poursuivent une chimère.
Effectivement, les nomenclaturistes PC comme PG
ne proposent pas d’exproprier le capital.
Il veulent rester des interlocuteurs,
et une alternance compatible avec le PS et l’oligarchie.
La crise d’indignation, de révolte, puis la révolution devra se passer
des politiciens de programmes partagés du caviar.
JLM annonce clairement l’objectif, les moyens suivront.
ou il annonce clairement les moyens, et les objectifs suivront…
Depuis 25 ans tous les comptables incitent les propriétaires d’entreprise à fermer ou à vendre pour faire fructifier leur capital dans le domaine financier.
C’est mathématiquement plus rentable.
Sauf que ces idiots n’ont pas vu les risques dans ce domaine.
Tirez sur cette profession.
Bertrand @
Tous les comptables, y compris et surtout les agents comptables du trésor public, ne vivent que par les entreprises……
Et vous croyez qu’ils incitent à la fermeture de leur boite leur patron qui les paye ou l’entreprise qui envoie chaque mois ou périodiquement les virements (TVA, CVAE, etc..) qui alimentent le trésor public ?
Faut être un docker de Marseille ou un syndiqué CGT qui en a rien à cirer de l’avenir de sa boite pour tenir un tel raisonnement.
Commencez d’abord par faire un CAP de comptable…….cela pourra vous servir un jour !
Si vous allez faire aujourd’hui une visite « au Louvre », vous verrez la fameuse statue du scribe égyptien qui écrit sur sa tablette: un comptable du pharaon. Sans parler des tablettes cunéiformes de comptes en argile du temps de Sumer…..et même du décompte des animaux sur les murs dans certaines grottes préhistoriques…..
Certains révolutionnaires de l’An 1 ont pensé que la République n’avait pas besoin de savants, et qu’on pouvait les envoyer se faire trancher la tête…..
Bizarrement ils ont gardé la tête des intendants des finances et de leurs commis !
Il n’est pas question ici des comptables employés mais des comptables et commissaires aux comptes indépendants qui conseillent à leur clients indépendants de céder ou même fermer leur entreprise pour faire fructifier le capital dans le domaine financier.
C’est une pratique courante , d’autant que leur intérêt se trouve dans des honoraires en une fois sur transaction bien plus importants que des honoraires annuels de gestion , ceci ne les empêche pas de continuer la gestion du successeur.
Bien mieux nombre d’entreprises cédées à des prix surévalués ou ne tenant pas compte du risque succession ont été au dépôt de bilan car incapables d’absorber le montant de ces transactions.
Dans certaines professions c’est une pratique courante de céder pour grossir.
Ce que je dénonce c’est l’incitation à faire du profit avec un capital au lieu d’une entreprise.
Une formule mise au point par ces conseillés et le systeme bancaire est la pratique du leverage buy out qui en période d’expansion peut se concevoir mais est une grave erreur en période de restriction des chiffres d’affaire.
Tout est dans les nuances.
@ Albin
Pas tous, cf. Lavoisier fermier général !
Nous nous sauverons nous mêmes en prenant conscience que nous ne sommes tous qu’UN uni. Toute solution viable doit prendre l’Humanité dans son ensemble en considération, même pour des solutions locales s’étendant de proche en proche au monde entier..
Bonjour à tous et bon dimanche,
cette année sur la merveilleuse ‘île où je passe mes congés depuis 35 ans, j’ai pu retrouver et discuter avec un copain qui lit aussi tous les jours votre blog, des discussions sur la plage en regardant l’océan et en surveillant les enfants qui jouent en toute insouciance « on dirait le sud ». 35 ans ce sont écoulées, les arbres ont poussé, des maisons aussi mais finalement quand on est sur cette île, le temps est différent, décalé. On ne se rend pas compte de ce qui se passe dans cet univers financier ou plutôt ce trou noir… si je n’avais pas eu internet, si je n’avais pas lu les divers blogs, tout aurait été comme il y a 35 ans et pourtant ce trou noir est là, prêt à nous disloquer, sans que nous n’ayons aucune prise dessus. Mais ce trou noir me paraît irréel quand je suis entrain de cueillir mes pommes.
Bref, votre objectif partagé par d’autre est de nationaliser les banques, d’arrêter la spéculation etc…Ok mais quelle stratégie mettre en place pour atteindre cette objectif ?
Comment cette stratégie pourra elle épargner les plus faibles (malades, personnes âgées, handicapés…) parmi les peuples, comment éviter le chômage de masse, les émeutes, voir pire les guerres civiles, puis les guerres tout court.
Car des pays puissants sont contre (c’est peut dire) ces idées : vont ils nous faire la guerre ? un embargo ? Comment ne pas disloquer l’économie d’un système à bout de souffle et provoquer des misères ?
Beaucoup de gouvernements refuseront de suivre, des millions de personnes et certains extrêmement puissants et influant vivent de cette « »industrie » » financière au détriment de millions d’autres. Et je me demandais si ces personnes étaient inconscientes ? dans le déni ? ou convaincues en toute bonne foie du bien fondé du système spéculatif en place ou complètement égoïstes et hypocrites et très conscientes du mal qu’elles font ? de l’état dans lequel elles ont mis le monde ?
J’ai parfois du mal à croire que des massacres en masse d’humain perpétrés par d’autres humains, tellement le niveau d’horreur est élevé, ça dépasse l’imagination.
Alors je me dis si ces personnes sont conscientes du mal qu’elles font et s’arc-boutent comme une huître dans ces mensonges, faudra t il aussi les juger un jour pour crime contre l’humanité ?
Combien de guerres, de morts , d’embargo, de souffrances depuis toutes ces années ?
On nous parle souvent des marchés à longueur d’onde, comme si derrière les marchés il n’y avait aucune responsabilité, aucun humain.
Beaucoup de questions, probablement naïves mais j’aimerais comprendre.
Merci
Kenavo.
Eh bien, nous viendrons tous dans l’île !! Sourires