Je suis inquiet pour le cinéma, et plus particulièrement pour James Bond… Qu’Harry Potter ait rendu son tablier la dernière fois, dans un film où son château est parti en miettes, n’augure déjà rien de bon, mais, ce que je constate au fil du temps c’est que le cinéma, un certain type de cinéma US n’a plus rien à dire et est incapable même de finir un scénario. C’est de l’incompétence notoire. Ce J. Bond dernier du cru n’arrive pas à finir.
1) Depuis quelques temps, tous les films sont idiots. Cf. ceux avec Nicolas Cage. Cf. Taken, tous les films avec Liam Neeson, je ne peux plus le voir. Cf. aussi le « prequel » d’Alien, Prometheus qui est inouï dans le genre vacuité, incohérence même et inaboutissement. Ce n’est même pas de la série B d’antan qui au moins respectait le spectateur en ayant un projet.
2) Pour en revenir à ce qui est un naufrage du cinéma américain, c’est non seulement l’idiotie complète du scénario qui est de l’ordre de la tératologie… J’ai du mal à en parler. D’abord la diversité des affrontements de jadis se réduit systématiquement à une lutte entre le bien et le mal, un manichéisme et le plus souvent entre un malade mental et une famille prise en otage. Voilà, il n’y a plus rien en dehors de ce scénario, remis à toutes les sauces, ce qui est monstrueux, au niveau du vide qui hante Hollywood, c’est une horreur qui transmet de l’horreur. Il y a toujours un terroriste malade mental et alors on verse dans tous les excès de brutalité de violence et de meurtre, sans distinction. Et que le bon gagne à la fin, mon Dieu, ça n’a plus aucun sens après toute cette inhumanité, plus rien n’est debout. Dans ces films, personne n’élève la voix, ils n’osent plus parler, et aussi le déclin général provient du fait qu’on a évacué les stars, surtout les muses que sont les actrices charmantes qui elles assemblaient de façon magique autour d’elles un univers, par agglutination, mais là je ne sais pas quel vent lugubre souffle sur Hollywood ! Avoir à ce point perdu le sens… moi j’en suis terrifié. S’ils veulent détruire le monde qu’ils continuent avec ces films… ça dépasse le nihilisme…
Ça pourrait évoquer Fritz Lang, M le Maudit, donc les malades ne datent pas d’hier mais là… et ce ne sont même plus des Ben Laden en puissance non plus, ce n’est rien… J. Bond, sans humour, sans jolies filles et sans champagne à la fin… et le cinéma ne sait plus regarder les femmes, ne sait plus les inventer, car avant c’est bel et bien Kim Novak, et tant d’autres qui insufflaient la vie dans toute cette affaire.
195 réponses à “JAMES BOND : SKYFALL DE SAM MENDES, par Lisztfr”
bien dit.
la mobilisation idéologique de la société z’unienne est totale. elle a peur de son ombre. les séries z’uniennes? police, fbi, police, ncis, police, nsa, police, us army, police. malgré tout amis yankees et autres yankeephiles vous nous épargnez ‘plus belle la vie’ et ‘sous le soleil’, rien que pour ça on ira voir james bond avec soulagement.
La seule série américaine pour laquelle j’ai « craqué »…C’est « Breaking bad »…..
Mas vous ne risquez pas de la voir sur les grandes chaines…
Même ARTE y va lentement…
la série française n’est pas mal non plus :
« l’Assiette vide »
http://www.dailymotion.com/video/xuk6tq_suppression-de-l-aide-alimentaire-un-tsunami-pour-les-demunis_news?start=11
et la nouvelle série étatsunienne :
« je me réindustrialise »
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3zNNGVEYKb0#!
sans vouloir être désobligeant ou vexant, le cinéma américain (à quelques exceptions prêts), c’est:
A>une scène de pleurniche ou psychanalyse, B>une scène d’action (de préférence course de voiture avec pétarade à la Kala) et C> une scène de « cul ». L’inconnu est l’ordre du séquencement ABC ou BAC ou…. Autres observations hormis la pauvreté des scenarii, le drapeau américain est toujours présent dans au moins une scène, l’homme a toujours une tête de plus que la femme, pas de mélange inter-raciaux, les personnages principaux sont toujours divorcés et ces divorces sont toujours bien passés, les ex-époux se rencontrant régulièrement et amicalement pour le bien de l’enfant. Et bien sur, le Bien gagne toujours sur le Mal, le Mal étant non américain, cela va de choix.
La Messe est dite, reste à vendre le produit.
ENTERTAINEMENT Paul ! Point barre !
Qui aurait envie d’aller payer une place de cinéma (même 3D) pour aller voir çà ?
…des images qui bougent mobilisant un cerveau asthmatique !
Tout est factice, les médias hurlent que c’est un succès et le meilleur de tous les james bond, et c’est une prophétie auto réalisatrice.
Comme la majorité des individus qui se rendent en salle ne disposent plus d’esprit critique, ils regardent cette « chose » et hurlent que…c’est un succès et le meilleur de tous les james bond.
Pour faire la promo d’un dvd les médias expliquent qu’ils s’arrachent comme des petits pains, ce qui est complètement faux. Mais cela crée un effet de buzz dans la tête du spectateur, si tout le monde l’achète, ça doit être bien…Et…tout le monde l’achète, pathétique.
Non. En effet. Le meilleur, c’est Sean Connery. N’importe qui ayant un minimum de bon goût british le sait.
Surtout avec Ursula.
Surtout avec son slip à bretelles !!!
http://www.craiglotter.co.za/images/20090908-Zardoz-Sean-Connery.jpg
Entièrement d’accord. On nous sert du yaourt daubé et on en redemande.
Pour celles et ceux qui hésitent à aller voir la dernière production hollywoodienne à la mode, je conseille au préalable un passage chez notre ami l’odieux connard.
Un autre billet d’anthologie : c’est la fabrique du consentement !
Du tout bon ! Je me suis marré et je ne pourrais pas aller voir le film sans me faire interdire de salle pendant un an pour cause de tapage zygomatique.
A voir plutôt:
http://www.ironsky.net/
Pour ceux qui ne l’ont pas vu passer…
Drolatique mais sans plus ! Un catalogue de redites d’autres films entertainement ! Marrant tout de même , un peu !
J’ai du mal à vous suivre Liszt.
Seriez-vous allé voir Skyfall dans l’espoir d’y trouver un film intelligent ?
Regretteriez-vous Roger Moore ?
La James Bond girl succombant facile au charme du héros était-elle un gage de qualité ?
Etc.
J’ai également du mal à suivre vos regrets d’un passé recomposé : » la diversité des affrontements de jadis » ou « les muses que sont les actrices charmantes » etc.
Bon, le cinéma contemporain donne dans l’hyper violence. Soit.
Est-ce une raison pour jour les vieux barbons aigris ?
Renard, « J’ai du mal à vous suivre Liszt », t’as surtout tort d’le suivre.
Vigneron suit Renard qui suit Liszt.
On dirait une Fable de La Fontaine, dont la morale serait :
Si tu suis, t’essuies les critiques…
« la diversité des affrontements de jadis se réduit systématiquement à une lutte entre le bien et le mal »
Ouais, déjà ça, ça fout au panier un paquet des bons westerns de mon enfance.
Et à l’époque on a bien enfarinnés les gamins que nous étions en nous présentant systématiquement les indiens comme de très méchants individus face à de très gentils cow-boys. Le bien, le mal, le bien le mal, suivez le guide…
Tiens ? La Flêche Brisée, La Rivière de nos Amours, Soldat Bleu, Little Big Man et les films du genre seraient des pamphlets hollywoodiens pro-coloniaux ? Quelle déception !
Un exemple du terrible manque de respect hollywoodien pour les traditions des américains de souche. http://www.youtube.com/watch?v=QwgnDn8ez9g
Personnellement, je suis sidéré et horrifié par l’idéologie anarcho-capitaliste inséminée dans le cerveau des têtes blondes mondiales par les films Marvel: Spiderman, Ironman, etc…
Ensuite, je suis d’accord avec Litz sur la vacuité scénaristique et les fins où de plus en plus ça appelle à la résignation ou pire au sacrifice ultime pour défendre les siens face à l’ennemi. Et aussi la justification des pires saloperies commises par le « héro » au nom du « bien ». A ce titre, j’avais été sidéré et révolté la seule fois où j’ai vu un bout de 24 H Chrono ou une espèce de gestapiste yankee passe son temps à torturer des gens. Je me rappelle de la critique unanimement dithyrambique à l’époque. Ecoeurant.
Le cinéma Français ne sent pas trop meilleur.
Sans compter que le cinema de Mendes est réellement merdique et prétentieux. Invraisemblable que la critique mondiale se soit enflammée pour un non-film comme American Beauty ou une propagande militariste comme Jarehead. Sans parler du navettissime « les sentiers de la perdition ». Le snobisme de la nullité. Même pas bon à faire un Bond.
Pas vu Road to Perdition mais je tiens à défendre la bande dessinée (comics) éponyme, vraiment excellent…
bon, pour vous réconcilier avec le cinéma – dont Lumière disait qu’il était « sans avenir », anti-prophétie qui sonne, aujourd’hui, comme un glas:
Conversation entre Fritz Lang et Jean-Luc Godard
ou qu’est ce qui peut rendre possible, aimable, le cinéma (par exemple):
Sicilia! si gira – 2001 – Jean-Charles Fitoussi
(Lisztfr , pouvez-vous me pardonner cet hors-sujet ?)
Le cinéma holywoodien va mourir ?
Le blues vivra. La recette: des bouts de ficelle, des tournées dignes de forçats, et du talent , beaucoup de talent.
Un exemple
Sue Foley, artiste blueswoman engagée.
Guitariste virtuose. Une voix particulière et une compositrice originale.
Déja 10 CD.
Une présence extraordinaire sur scène.
Energique, sentimentale, optimiste, et joyeuse, parfois.
Quelques paroles, prises au vol, traductions incertaines.
« Howlin’ for my darling » du CD « Big City Blues »
Je suis si heureuse qu’il m’ aime.
Il m’aime tout le temps
C’est mon amour, il est si tendre.
Ce type-là qui m’aime, il est à moi.
Quand il m’embrasse, les lumières s’éclairent.
Tous les matins, il me fait hurler de plaisir.
Une « chanson d’amour » façon Sue , « how strong » du CD « Love Comin’ Down »
le refrain:
I’m strong. How strong can I be !
Would you tell me, baby, what is this you expect from me ?
I’m strong. How strong can I be !
Would you tell me, baby, what is this you want from me ?
Le blues de la jeune fille découvrant sa grossesse.
Cette chanson est répértoriée comme autobiographique.
Mélodie très douce et une voix exprimant la souffrance.
Une merveille, qui parle aux tripes.
« Am I worthy in love ? » du CD « Love Comin’ Down »
C’est la fin de la journée, je suis si fatiguée.
Je suis seule et personne à qui parler.
Je suis si inquiète
Je ne me sens pas bien.
Ce soir, je ne sais pas quoi faire.
Dois-je t’appeler, dois-je t’écrire ?
Dois-je le clamer, dois-je hurler ?
Puis-je te garder en moi ? Suis-je digne de l’amour ?
J’ai voyagé.
J’ai vu un bon bout du monde et toutes sortes de gens
mais je ne suis qu’une petite fille abandonnée.
Dans mon obscurité, je me demande, dois-je te montrer,
bébé, si il y a vraiment du bien à l’intérieur de moi ?
Je souffre tant.
Puis-je te garder en moi ? Suis-je digne de l’amour ?
Dois-je t’appeler, dois-je t’écrire ?
Dois-je le clamer, dois-je hurler ?
Je souffre tant.
Puis-je te garder en moi ? Suis-je digne de l’amour ?
Des instrumentaux où elle démontre sa maîtrise à la guitare.
« Mediterranean Breakfast » ou « Hooker Thing ».
Elle n’est pas seule.
Anna Popovic et Eve Monsees, toutes d’eux virtuoses, blueswomen confirmées,
et, autre genre et autre génération, Candye Kane.
Elles ont chacune un site internet.
Sue Foley: http://www.karpfoley.com
Presque toutes ses compositions-interprétations y sont en libre écoute.
Anna Popovic: http://www.anapopovic.com
Eve Monsees: http://www.eveandtheexiles.com/eve.html
Candye Kane: http://www.candyekane.com/
Elles ont des vidéos sur Youtube ou Dailymotion.
En particulier les 4 ensembles :
http://www.dailymotion.com/video/x65epe_candye-kane-sue-foley-le-20-03-05-a_music
( environ 1260 vues — vidéo et son saturés, dommage…)
Ya pas q’les films ricains qui savent pas terminer leur histoire,beaucoup de films français ont le même défaut…
Fatigue des scénaristes…
s’il y avait que les films … perso je découvre avec stupeur le même travers dans pas mal de romans … je ne compte plus la lecture de fins complètement terminées à l’arrache
Merci Lisztfr, ma femme et moi croyions être les seuls à n’y voir qu’un film sans intérêt. Et quel désert un James Bond sans jolie fille ni humour.
Quant à Prométheus, même avis, sinon une qualité d’image indéniable mais rien à voir avec l’Alien du début de la saga, aucun frisson, aucune émotion.
Sinon pour le reste, je suis toujours accroc à ce blog qui m’éclaire tous les jours sur les affres de l’économie mondiale.
Sur Promotheus, il y a pas mal de choses qui ont dû vous échapper. Ce film m’a laissé avec une impression relativement étrange et en fouillant on découvre pas mal de choses intéressantes même s’il est vrai que l’ambiance d’Alien et la surprise du 8ième passager ne peut plus faire effet.
Voici un site parmi d’autres qui explique pas mal de chose sur le film pour ceux qui l’ont déjà vu et qui voudrait voir en quoi il est assez intéressant au final.
http://resf.hypotheses.org/918
Il y a peut être une tendance aussi à la complexité (matrix 2 et 3 en étant le paroxysme) que l’on retrouve dans le cinéma qui les rend moins sensible et plus dans le détail. Finalement le cinéma est à l’image de notre société qui évolue dans un monde de complexité de plus en plus affranchi des sentiments et de l’humain. Peut être des un réel post à écrire là dessus voire un bouquin pour celui qui aurait de réelles compétences en histoire du cinéma et en sociologie….
Oui mais, c’est un peu comme les œuvres d’art moderne.
S’il est nécessaire de les expliquer, c’est qu’elles ne valent pas la peine d’en parler.
Merci pour le lien.
D’accord avec vous… d’ou venons nous ?
Je me pose ces questions et à travers de multiples films, je perçois l’émergence de ces mêmes questions.
j’ai bien aimé ce fil, promotheus.
Avez vous vu « perfect-sens » ? Certains le voient comme un film catastrophe de plus, d’autres, comme moi y retrouvent un certains nombres de questions : nos sens nous permettent de dessiner une réalité…si nous perdons ces sens….quelle autre réalité peut surgir ?
Je n’ai pas vu le derner james bond, mais j’ai adoré le premier.
Pour la première fois, on voit james bond vraiment subir les coups….et être décoiffé, lol.
Leurs films de science-fiction aux « ricains » m’ont fait rêver….
Ne pas oublier que Prométheus était conçu au départ pour être un préquel , autrement dit le film de l’origine d’Alien . Comment s’appelle un récit des origines ? UN MYTHE .
La lecture d’un mythe est surtout symbolique car ce genre a été créé à une époque où l’homme n’avait pas encore inventé raisonnement abstrait , il raisonnait donc avec des images , des choses bien concrètes .
Faire la bonne lecture , symbolique, de Prométheus est indispensable .
Ces « types » , ces « profils » sondent la nature humaine .
On retrouve l’homme cupide qui provoque la catastrophe , les personnages naïfs qui fait leur apprentissage du monde comme l’héroïne ou le biologiste qui est la première victime de la créature reptilienne ( hé non , le monde n’est pas tel qu’on le rêve ) , la Cassandre ( Vickers ) …
A valerie,
j’arrive pas à répondre en direct sur le post de valérie alors je fais comme je peux…
Le film transmis m’était inconnu « perfect sense » mais c’est marrant car la thématique abordée correspond à un de mes sujets favoris à savoir l’impact des sens sur nos façons de penser et comment l’abstraction se développe sur des supports plus ou moins corrélé à nos sens.
Il y a l’auteur lovecraft qui est assez génial et précurseur pour cela. Je vous invite à lire le mythe de chtulhu
Pas vu Skyfall, mais le scénario de Prometheus est affligeant de bêtise. Tout le ressort du film vient de la stupidité de l’équipage, pas professionnel pour un sou pour la plupart d’entre eux. Ils se posent sans laisser de satellite en altitude pour les prévenir de la tempête, les membres, à moitié caractériels, se chamaillent pour un oui ou un non,… Bref, ils prennent des risques insensés en permanence, alors que la mission est censée être extrêmement coûteuse.
La belle surprise ! L’incroyable pourvoir des hommes :
A force de ne rien vouloir dire tu tout, on finit par … ne plus rien dire du tout !
Ce n’est pas le moment d’avoir des actions en Hollywood.
Bravo !
Il y a un type qui disait (en simplifiant): « dites un mensonge, quel qu’il soit, répétez-le à n’en plus finir et il deviendra une vérité ».
Donc rien de nouveau sous le soleil ( ;-)), c’est de la manipulation pure et simple… heu… du temps de cerveau disponible pour… vous connaissez la suite !
En huit/dix ans j’ai du allé une dizaine de fois au cinéma. Et je n’en garde pas de grands souvenirs pour les film, par contre les documents c’est autre chose (RIZE par ex) et quelques autres dont j’ai oublié le nom mais qui restent encoreprésents dans mon esprit.
En fin de compte, j’en suis arrivé avoir du mal à regarder des films tant parfois ils sont illisibles (!!!!). Et puis sans faire de l’anti-production-française, il me semble que les takens sont une production Europacorps et chez eux je ne voit pas beaucoup de bons films intelligents !
Merci pour cet article lucide, ça m’évitera de les voir !
Raid
c’est vrai que les films c’est de la daubes.
le bon James Bond c’est avec Roger Moore
le dernier resident evil c’est nul
Prometheus nul
spiderman nul
batmant nul
il n’y a plus rien de bon.
c’est devenu une sorte de propagande a la gloire des héros us qui sauvent le monde.
alors que dans la réalité les usa et leurs comparses foutent le bordel sur la planète.
Même problème pour le film Killer Joe, hormis pour le « tueur », des personnages inconsistants et des fausses fins sans fin, pervers et fadasse…
Personne n’empêche personne de voir ce qui se programme au Sundance Festival plutôt que les daubes de blockbusters qui envahissent les méga-multiplexes un peu partout dans le monde.
Parce que de là à dire que le cinéma américain (qui en l’occurrence est britannique qui plus est) n’a plus rien à dire, en n’auscultant que ce qu’il y a de plus malade en son sein, BOF !
C’est aussi mon avis et je le partage.
Si tu vas voir un « James » ou « Taken », voire Prometheus, en pensant visionner un film d’auteur il y a évidemment erreur sur la marchandise.
Quand à moi, qui ne vais pas très souvent au cinéma, j’ai néanmoins vu les trois en question et si, question scènar, je suis d’accord en ce qui concerne Taken (film « français » ?) de la daube (le 1er était déja pas très puissant), j’ai bien aimé Skyfall et j’ai revu plusieurs fois Prometheus (en espérant peut ^^etre inconsciemment y trouver un fil d’histoire) car je trouve la mise en scène fabuleuse….
Un film ce n’est pas seulement une belle histoire, bien interprétée, accompagnée d’une belle musique et d’une photo bien léchée, pour moi cela doit d abord être du spectacle Sinon il y a la télé pour ça….
Mais de mon temps, du temps des bons James Bond, ils passaient à la télé et ils faillaient les avoir vus pour au moins savoir de quoi ça parlait, tous les copains avaient regardé la télé.
Depuis j’ai viré ma cuti et m’en tamponne allègrement le cocquillard, je préfère le JB avec quelques copains, le BJ et me permet d’intervenir alors que je n’ai pas vu le film et ne le verrai jamais plus jamais.
Il y a des perles, faut les dénicher.
Par exemple selon moi LE film de SF de la décennie, c’est « Moon », je serais curieux de savoir qui l’a vu ici.
C’est anglais, Sundance Festival, petit budget, un tas de prix, pas de promo, pas distribué correctement en France.
Une merveille.
Sans prétendre connaitre le sunday festival, c’est peut-être l’occasion de parler de Moon, j’étais assez méfiant sur l’introduction, mais je fus très agréablement surpris, c’est l’occasion d’en faire une promo Française (puisqu’il n’est pas sortie).
J’ai bien aimé les deux autres James Bond (j’ai pas vu celui-ci) qui sont des Blockbusteurs.
Alors pourquoi ce billet?
Je ne l’ai pas écrit, et Paul est chez lui, il publie ce qu’il veut. Et puis on peut s’offre le luxe de pas être d’accord sur le cinéma, on est déjà d’accord sur presque tout le reste !
Il y a la musique aussi, catastrophe, et peut être « presque » tout ce qui ne nous occupe pas principalement ici.
Mais le plus invraisemblable c’est que même dans la contradiction on finirait par se retrouver.
Si quelqu’un de droite va invariablement penser que je suis un gauchiste quelqu’un de gauche pourra penser que je suis à droite. Pas parceque je suis un petit malin mais parceque s’opposer, contredire, c’est être à gauche. Disons que c’est une attitude de gauche de résister plus que de droite, même si…
Ce serait un luxe de faire simple quand on peut faire compliqué. C’est tellement plus simple de faire compliqué, tellement plus compliqué de faire simple.
Discussion de savoir si ce film est un 3/4 ou un 1/2 navet, si la musique aurait pu être sauvable, si le navet nouveau est pire que le navet ancien, si le navet nouveau n’est pas devenu un rutabaga quand l’ancien rappelai le panais sûr et que le rutabaga que bouffaient nos aïeux pendant la guerre si c’est le même que celui qu’ils nous servent au marché bio, c’est pas si mauvais que ça, c’est très bon d’ailleurs j’en ai fait une soupe qu’on a mangée en regardant quoi d’ailleurs? Ah oui le dernier James Bond…
@Charles
@Julien Alexandre
J’ausculte ce qui est le plus vu par le grand public.
Evidemment ce billet n’a aucun intérêt, sinon je ne l’aurais pas écrit.
Marrant, Monsieur Alexandre, j’allais le dire.
Et puis il n’y a pas qu’à Hollywood ou en France que se produisent des films. Mais les bons (par exemple), faut les chercher un peu, hors des grandes salles, et on les trouve.
Et d’accord avec Kerjean sur 24H. Allergie dès les premières minutes. Et dire qu’autour de moi, tout le monde en raffolait. Consternée. 🙁
Et allez donc ! Encore une qu’a faut sa BA en allant voir James Bond.. C’est pour pouvoir le conchier ensuite en connaissance de cause ou pour payer son écot au cinéma français sous perfusion publique ?
@vigneron
« ou pour payer son écot au cinéma français sous perfusion publique ? »
Qu’est ce qui n’est pas sous perfusion publique en France ??
@Vigneron
Et où t’as vu qu’j’suis allé voir James Bond? De un, j’vais plus au cinoche depuis perpète, j’pirate. De deux, j’pirate pas les daubes. De trois, j’causais de 24H pasque des potes enthousiastes m’avaient prêté le DVD (piraté itou), et j’ai pas tenu 1/4 d’h. De quat’, j’répondais au premier commentaire de Julien Alexandre, sur le Sundance festival.
Faut pas lire trop vite. Encore moins répondre trop vite. C’et commac qu’on s’prend les arpions dans la moquette. 😀
Ah ouais 24 H, excuse, pas fait gaffe. Absolument soporifique selon moi. J’connais qu’une personne qu’ait adoré, un mien frangin. Il connaît tous les plans par coeur ce barge. Mais bon, il est excusable, d’abord il est agrégé de lettres, ça aide pas, ensuite il est cinéphile et fan douzième dan de séries ricaines, et enfin déjà tout minot il adorait le style écran splitté genre Abel Gance, te dire le blaireau…
mon avis aussi, mais la culture de masse fait que.
au fait julien snoop lion 😉
@Julien: « Parce que de là à dire que le cinéma américain n’a plus dire, en n’auscultant que ce qu’il y a de plus malade en son sein, BOF ! »
+1
Et idem pour les séries télé. Le jour où n’importe où ailleurs on fera des séries télé de la qualité de Breaking Bad (ou The Wire, quoiqu’un peu chiant parfois)… Alors oui, y’a des daubes comme Prison Break ou 24h. Mais les ricains, ils le savent qu’ils font là des daubes. C’est grand public, c’est pour les gorets qui n’ont aucun goût, mais y’a pas de raison de refuser leurs pépéttes. Nous aussi on fait des daubes (qui sont in-regardables, contrairement aux daubes US).
Tiens, concernant les films j’ai justement une comparaison en tête. J’ai vu dernièrement, presque coup sur coup, « le Prénom » et « The man from earth ». Il se trouve que ce sont des films assez semblables (huis clos assez théâtral). Eh ben, mis à part l’une ou l’autre réplique, le Prénom m’a fait chier alors que le petit film ricain m’a épaté par l’inventivité des dialogues et du scénario. Et je vous parle même pas du jeu d’acteurs alors que dans le petit film ricain ce sont des inconnus.
On peut pour une fois regarder une série française: Ainsi soient ils.
@ Moi
Oui, très sympa « The man from earth ». Au premier abord, on pense à une série B genre dimanche soir deuxième partie sur M6, et au final, on se laisse facilement prendre au jeu.
J’ai trouvé quant à moi ce film très intéressant, non pas par sa qualité qui est assez banale, disons qu’il s’agit d’un honnête film d’action et esthétiquement plutôt meilleur qu’un James Bond lambda.
Non, ce qui m’a frappé, c’est la place de la femme qui s’y joue.
J’ai percuté que M signifiait en fait Mother. Lorsque James est « tué » au début, ça l’est par la décision de deux femmes qui commettent toutes deux la conjonction de la même erreur. C’est la faute originelle qui ne va pas tuer James Bond mais qui va le rendre impuissant.
Ensuite, la magnifique James Bond Girl, l’ennemie qui a succombé à son charme, est tuée par le méchant parce que James a été rendu impuissant, incapable de tirer correctement.
Enfin, c’est un retour vers l’enfance de James, la mort violente de ses parents, et Skyfall, la propriété familiale, va faire l’objet d’un combat titanesque pour protéger M, la femme qui a du pouvoir au MI6.
A la fin, Skyfall est réduite en cendres, M, sur le point d’être sauvée, meurt aussi.
Et Moneypenny, l’agent secret de terrain, reprend sa place de secrétaire, qu’en tant que femme, elle n’aurait jamais dû quitter.
Ainsi, la boucle est bouclée, la suprématie masculine reprend ses droits.
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes machos.
Attention SPOILER !
Allons bon… voila James Bond relégué dans la catégorie cinéma américain… Décidément on aura tout lu sur le BJ.
eh oui, malgré la tea party z’ont jamais pu vraiment s’en dépatouiller les pauv’ ricains.
I don’t drink coffee I take tea my dear
I like my toast done on the side
And you can hear it in my accent when I talk
I’m an Englishman in New York
I’m an alien, I’m a legal alien
I’m an Englishman in New York
des aliens vigneron… pour dire
+ 1 Vigneron.
Note qu’un peu de noirceur fiction s’inscrit parfaitement dans la noirceur des temps actuels, elle-même fortement imprégnée des sombres annonces décrites ici-bas sur le BJ.
Pour moi, comme toujours, cet opus reflète parfaitement les temps actuels.
Au temps de la guerre froide bien binaire où l’Est et l’Ouest s’affrontaient, c’était simple. Et bon baiser de Russie affolait les salles.
Au temps du réchauffement Américano Russe, il y a eu « l’Espion qui m’aimait » qui l’incarnait parfaitement.
Au temps de l’aventure Russe en Afganistan, on a eu droit à quelques scènes sympa de Tuer n’est pas jouer.
Bref, Bond vit avec son temps.
Le temps n’est pas à la gaudriole ni au champagne et plu personne ne prête attention à la suprématie technologique aussitôt rattrapée. Donc, logiquement, Skyfall présente un célibataire violent, désintéressé par les femmes et pauvre en gadget.
james bond bientôt gay…
c’est à des choses comme ça qu’on voit que tout fout le camp.
rhalala
Tain, tu vires à la caricature meuhmeuh.
😀
pas d’accord avec l’article sur Prometheus – le scénario , rien d’extraordinaire mais le profil des personnages mérite qu’on s’y penche : l’héroïne est une scientifique , ce qui ne l’empêche nullement d’être une femme superstitieuse ( « je ne sais rien , c’est ce que je choisis de croire » ) : elle pense qu’être scientifique lui donne une supériorité intellectuelle sur les autres alors qu’elle prend ses désirs pour des réalités , le fait qu’elle découvre que les ingénieurs veulent exterminer les terriens anéantie son rêve et la ramène un peu … sur terre . Ainsi elle refuse la présence de gardes armés dans leur expédition dans la grotte ( » c’est une mission scientifique » ) / quelle idiote : est-ce qu’elle s’imagine qu’il n’y a pas de créature hostile sur cette nouvelle planète ? Le superstitieux est celui qui croit pouvoir changer le monde en prononçant des paroles ou en faisant des gestes à qui il attribue faussement un pouvoir magique .
Peter Weyland aussi est un superstitieux et un homme cupide et égoïste , le grand capitaliste .Il a une fille , Vickers , mais reporte le peu d’attachement dont il est capable sur David , un robot ( « c’est le fils que je n’ia jamais eu « ) . Ridicule : David est une machine , les scientifisques auraient pu lui donner un corps féminin , ça n’aurait rien changé à son esprit . Weyland ne se fie qu’aux apparences . Sa fille l’a très bien décrit
Le portrait qui m’a le plus frappé , c’est Meredith Vickers qui semble être la grande méchante , mais qui en réalité est une femme beaucoup plus humaine que la façade glacée qu’elle veut bien donner : elle éprouve une attirance charnelle pour le capitaine à qui elle demande de la rejoindre dans sa chambre , elle est lucide en décrivant son père comme un superstitieux ou en envisageant qu’elle peut avoir tort en dépit des probabilités qu’elle fait sur le succès de la mission , elle est capable de prendre les bonnes décisions même si elles sont cruelles : elle refuse de laisser monter à bord le copain de l’héroïne car il est contaminé ( même attitude que Ellen Ripley dans Alien ) , elle prend un lance-flamme pour montrer sa détermination mais quand le type lui dit de tirer ( car il a compris le danger qu’il représentait pour le groupe ) , elle lui dit à deux reprise : » reculez! » …et après avoir été contrainte d’ouvrir le feu , on voit bien son visage horrifié ? elle l’a tué à contre-coeur .
La psychologie de David aussi est intéressante car c’est un gamin qui découvre l’univers , se croit plus fort que les autres au point de se croire le droit de les utiliser et de les sacrifier ( excuse : son « papa » est Peter Weyland , une belle ordure ) mais qui se rend compte qu’il s’est fait avoir par sa propre vanité : fier de son cérébral qui semble supérieur , il est décapité et ne peut que tirer le même constat que son « père » , blessé à mort : – Il n’y a rien ici . -Oui , je sais , bon voyage M.Weyland »
Vickers avait raison de privilégier la prudence mais personne ne l’écoutait …
Le mal dont souffre le cinéma hollywoodien est le même que toutes autres entreprises capitalistes mondialisées, diminuer les coûts, minimiser les risques et augmenter les bénéfices aux profits des actionnaires. Voilà pourquoi hollywood ne nous sert plus que des franchises, très haut retour sur investissement vu la « fan base » et je pense qu’on est parti sur ce chemin là pendant 10ans au moins… Enfin, reste à voir s’il y aura encore des personnes dans les salles dans les années qui viennent vu les prix pratiqués…
Ça c’est bien vrai. D’ailleurs en écoutant le soundtrack par Thomas Newman, j’ai bien rigolé car la moitié au moins de la partition a été enregistrée sans véritable orchestre, avec des instruments virtuels. Ça coûte évidemment moins cher.
Oui, enfin il y a surtout la mode lancée par Hans Zimmer qui consiste à mélanger des basses de synthés sur de l’orchestral, et si vous me demandez à moi c’est pas dégueux (d’autant qu’il utilise certains synthés sur lesquels j’ai travaillé…).
L’orchestre, pour des productions de ce budget, on le sort sans sourciller. Si on veut réduire les coûts, le classique est plutôt d’en prendre un bulgare. On a ça pour le budget fitness de Daniel Craig.
Oui Grégory, je connais plutôt bien le travail de Hans, que j’ai eu l’occasion de rencontrer et avec lequel il m’arrive encore d’échanger. L’orchestration hybride est chez lui un art, et non pas un compromis budgétaire. Pour une bonne partie des films qu’il « score » depuis 10 ans, il enregistre à Air Studios à Londres (fantastic room !) qu’il aménage spécifiquement (la section des brass est enregistrée au balcon par exemple), ce qui coûte un bras. C’est un choix de sa part d’amplifier certains instruments avec du sound design. Il se fout royalement du « réalisme » du nombre de musiciens de l’orchestre.
Ce n’est évidemment pas le cas du dernier James Bond, et c’est dommage car Thomas Newman est un compositeur talentueux (écouter Road to Perdition et ses superbes sordinos) et aurait mérité un budget lui permettant d’enregistrer un score décent sans devoir utiliser 250 multis de Spectrasonics Omnisphere.
Question subsidiaire : tu as bossé sur quels synthés ? Hans utilise beaucoup Diva et Zebra de u-he maintenant.
Il m’a souvent scotché, Hans,
Notamment sur la bande son de The Thin Red Line et Journey To The Line: superbe et tellement prenant, surtout la première partie avec la montée en tension.
http://www.youtube.com/watch?v=TG9-j3eevL4
Bonne nuit,
PS, il y a avait eu un billet de Paul sur ce film, si je me souviens bien. Possible que je me répète avec ce morceau, mais il vaut bien ça.
Oui Kibou, excellent Ligne Rouge. Après c’est clair que c’est pas Bernard Hermann, ni même John Williams en termes de qualité de composition, mais son approche est unique.
Hans Zimmer,
bien vu….
Et je vois julien que vous êtes un fin connaisseur. 🙂
Oui, bof. Le Hans y manque sérieusement de créativité mélodique et le son n’a rien de génialement innovant même si la dimension dramatique est respectée (le film est excellent).
Pour de l’excitant se pencher plutôt vers Eric Serra
Alain, pas de créativité mélodique yes, c’est ce que je disais au-dessus. En revanche, le son « rien de génialement innovant », c’est faux. Il suffit d’avoir vu travailler le bonhomme pour comprendre à quel point c’est faux (c’est le genre de type qui peut passer 4 jours à tweaker du hardware pour 1 son d’une seconde). Le sound design qui intervient dans ses productions est fantastique.
Loin d’être spécialiste mais tâtant un peu du clavier (Yamaha Clavinova), j’estime avoir un peu d’oreille pour trouver une similitude entre Zimmer et Vangelis, lequel, je pense, fut l’un des premiers à « populariser » les heavy brass synthétiques dans la musique de film, non ?
wow! des zicos sur ce blog? pas possible! 🙂
Hans c’est la grosse machine et on ne peut rien reprocher a sa patte sonore (cf. The Last Samurai) … en meme temps il arrive a sortir des melodies suffisament simples et accrocheuses (As Good As It Gets par ex.).
Je reste fan de James Newton Howard.
Exact ! Harry Potter, le Seigneur des Anneaux (en attendant la nouvelle trilogie avec le Hobbit), Twilight, Hunger Game, les licences des comics (DC, Marvel)… Voilà, des scénars, des héros déjà dans les cartons, il ne reste qu’à déballer !
J’aime bien l’univers des comics, j’ai grandi en partie avec, et un film comme Avengers est bien fait. Mais le cinéma est devenu un outil technique pour illustrer/exprimer une œuvre déjà existante. La partie artistique du cinéma, il faut regarder ailleurs qu’à Hollywood.
Oslo, 31 août (film de Joachim Trier), Drive (de Nicolas Winding Refn, épatant sur le plan esthétique), A separation (film iranien d’Asghar Farhadi)…. Le cinéma argentin a aussi délivré quelques films très intéressants: Historias minimas, El secreto de sus ojos, Nueve Reinas,…
« Loin d’être spécialiste … »
rassurez vous Pedro, eux aussi (ou non plus, je ne sais plus)…lol
sinon, avec Ipad, on peut « jouer » du clavier avec un doigt…ça vous dit pour pondre un soundtrack?..lol
Heureusement que le cinéma s’arrete pas à ce qu’est devenu Hollywood en même temps.
si les traces d’humanité vous manquent tant que ça dans le cinéma contemporain, je ne saurais que trop vous conseiller de traverser le pacifique par exemple pour découvrir le plus beau film du XXIe siecle (…pour l’instant ^^ )
THE CLONE RETURNs HOME
http://www.youtube.com/watch?v=dIzWcnKJMcc
le realisateur prend certes de droles de chemins pour reconnecter notre part d’humanité, clones, fantomes et ames s’entrechoquent , le tout sur un coulis de references tarkovskiennes tout sauf m’as-tu vu, qui lui servent plus d’escabeau qu’autre chose pour delivrer sa propre vision, mais alors ze claque…
construction magistrale, theme musical magnifique, images renversantes du magicien Takeo Kimura (co-responsable des plus beaux seijun suzuki du vagabond de tokyo de 1966 à Pistol Opera 35 ans plus tard).
Et la seule edition dvd existante (chez Animeigo, avec s-titres anglais) est tres belle et pas chere.
allez Zou, faites chauffer la CB 🙂
http://www.imdb.com/title/tt1313130/
Merci, ça à l’air magique ! j’adore Tarkovski
« un coulis de références tarkovskiennes » ça met l’eau à la bouche ! merci à Lisztfr pour ce petit dessert cinématographique , c’est ça qui fait le charme du blog de PJorion ,en plus des ténorinos du post ; les pJ’s boys ans girls sont des vivants complets et pas seulement des économistes-sur-papier ou sur écran ; quant au ciné ,Lisztfr évoque kim Novak ; je pense à cette scène magique de « asphalt jungle » qui dure 30″ /1′ : une forme enfouie dans un fauteuil déploye un silhouette féline revêtue d’une incroyable robe pyjama à rayures , Marylin sublissime . Nous n’avons plus , hélas , que nos misérables « petits mouchoirs » larmoyants pour éponger nos regrets ,ah! sterling Hauden ; et puis » Mr Smith au sénat » ; avant de couler , vite à nos cassettes !
Intéressante observation…
Si Hollywood est bien, au sens propre, une « machine à rêves », alors je risque une hypothèse…
Le terroriste et le malade mental s’imposent tout simplement comme les figures les plus redoutées et les plus refoulées par une certaine Amérique. Le fait qu’elles réapparaissent dans tant de scénarios est le signe d’une dérive obsessionnelle… ou d’un cauchemar récurrent par lequel l’inconscient US alerte cette grande nation de ce qu’elle ne voit pas à l’oeuvre en elle-même.
Pour ce qui est des jolies femmes dans James Bond, il était clair dès « Casino Royale » que Daniel Craig était fait d’une étoffe trop rude pour les scènes d’amour ou de séduction. Autant demander à Schwarzenegger de marcher sur un fil. Or Craig a signé pour cinq films… La bêtise épaisse que vous dénoncez semble donc être une tendance de fond.
Heureusement, en France, vous avez Luc Besson…
Pas du tout d’accord.
Le film est britannique et pas américain, m’enfin ! (MI6, pas CIA).
Quand on va voir un James Bond, il y a un bon et un méchant, et le bon gagne à la fin. Tout le monde le sait : le scénario est immuable. Qu’attendiez-vous ?
Un peu d’humour, moins de glamour que d’habitude, James face à des démons intérieurs : on se rapproche du James Bond d’origine de Ian Fleming. Chouette !
Finalement, un scénario qui fonctionne, avec une certaine complexité (ex.: dans quel Bond avez-vous vu M. demander de tirer sur un méchant au risque de flinguer son meilleur agent ?), un Craig excellent, un Javier Bardem improbable en homo platiné assoiffé de vengeance, un retour aux origines écossaises et quelques clins d’oeil au passé (DB5 à siège éjectable, Miss Moneypenny et le bureau de M., le fameux générique dans le fût du canon à la fin).
Peut-être confondez-vous avec Quantum of Solace, qui était effectivement une grosse daube décevante et incompréhensible ? Finalement on a compris récemment puisque Daniel Craig a lâché le morceau : le scénario détaillé de Quantum of Solace (quel joli titre pourtant !) fut écrit par Daniel Craig lui-même et le réalisateur, puisque c’était à cette époque la super-grève des scénaristes hollywoodiens.
Peut-être prenez-vous plaisir à la contre-posture?
En ces temps incertains et pessimistes, franchement, ça fait du bien d’aller voir dans une belle salle un bon James Bond, l’un des meilleurs effectivement avec Casino Royale. Je l’assume avec plaisir. Pas incompatible avec la lecture de ce blog.
@Stéphane S.
Je l’ai vu en VO et n’ai pas tout compris, donc, je vais être obligé d’en rester là…
Ah au fait pourquoi tout le monde parle d’une voix grave et presque de façon inaudible ? juste pour faire contraste avec la violence qui est supposé pouvoir surgir à tout moment, comme pour jurer avec elle : Voyez comme je suis doux, il n’y parait pas…
Au fait le personnage vieillissant est un élément de scénard repris à Mister Bean dans Johnny English….
De quoi regretter Brejovic, De Roubaix, De Wilde, Schifrin…. pour la musique.
Approprié en la circonstance :
http://www.youtube.com/watch?v=op7IgFbT8l0&feature=fvwrel
Et Kusturica, Von trier, Richie, Dardenne, Moore, Lynch….. pour les films !
ps : et les dialogues de Audiard…
bonus pour vous lisztfr :
http://www.youtube.com/watch?v=4bjPlBC4h_8&feature=fvwrel
Elevé avec Jessica et logan (sans oublier REM) ! 🙂
ps : un petit moment de nostalgie qui fait du bien (aujourd’hui, il y a de la qualité mais attention à l’étiquette).
Merci pour ce billet….
Voilà une bien curieuse reflexion qui, si elle respecte la nature d’un blog, lieu où l’on s’autorise des avis personnels sur tous les sujets, paraît mésestimer un de ressort fondamental de la productions d’objet culturels.
Si l’on s’entend à définir un film comme un objet culturel, au même titre qu’un instrument de musique, une maison ou une lampe, on pourra suivre le court raisonnement suivant.
Les objets culturels sont produits par l’industrie, l’artisanat ou l’art. On trouvera des violons Yamaha, de votre luthier de quartier ou des Stradivarius. On habitera un pavillon Bouygues, une maison sur plan d’architecte, ou (pas) la Maison Horta. On rangera ses vêtements dans les tiroirs d’une commode Ikea, dans ceux d’un meuble de famille, dans une pièce de Boulle.
Les trois niveaux sont artificiels et sans nuances peut-on dire. Tenons qu’ils fixent seulement des seuils. Disons qu’en matière d’objet audiovisuel (pas le magnétoscope mais le film) on puisse poser les trois mêmes seuils. On peut voir un bon blockbuster à coeur de cible précis comme American Pie 3 (ou +), un film « d’auteur » (osons Malick), ou Aleksander Nevski.
Sans qu’il soit vraiment nécessaire de s’embarquer à définir des critères et à ergotter sur les goûts on peut sans abus considérer la proposition suivante.
Les objets culturels répondent à un usage, une fonction : jouer de la musique, résider, ranger, se divertir. Mais aussi à une classe : jetable, préservable, institutionalisé (ou sacré, c’est pareil). C’est cela qui est mésestimé. On n’utilise pas pareil les objets culturels de même usage mais de classe différente donc les attentes ne sont pas identiques et provoquent surprise ou déception chez l’utilisateur.
Pour faire court, il existe des films jetables ou alors le cinéma ne produit pas d’objets culturels. Tout ne fout pas l’camp, c’était pas mieux avant ! Il faut juste fuir la facilité (éternelle) quand on la sent et continuer à fouiner avec rigueur.
Oui, c’est un point de vue « utilitariste »… ?
N’empêche que le cinéma américain accompagne et retranscrit les interrogations du temps, pas exemple il a reprit la problématique issue du 11/9 et ainsi que les agissement de la CIA au sujet des prisons secrète et de Guantanamo, etc. Donc le terrorisme était le précédent grand sujet, et la crise attenante, entre l’occident et les pays du Golfe (cf Syriana..)
Il faut voir Cat people, la féline :
http://www.imdb.com/title/tt0034587/
.. pour voir un chef d’oeuvre, d’une telle beauté et d’une telle simplicité. Et puis certains films de Robert Fleischer sont d’une beauté caravagesque, par exemple Compulsion, 1959 avec Orson Wells. Mais il y en a plein, et même des films un peu ratés comme Picnic (1955).
Bref … le grand bond en arrière.
Heureusement qu’il n’y a pas que le ciné français démonstratif et larmoyant (Welcome et cie).
Skyfall est un très bon film, la narration est excellente, l’interprétation idem. Le film réuni parfaitement l’atmosphère ancienne génération et la nouvelle. Que l’ennemi soit un produit par le système est une idée intéressante.
Et Lizstfr si vous voulez vous réconcilier avec un grand film (US), précipitez vous sur Take Shelter…
Moi autant j’ai aimé Casino Royale, autant celui-ci m’a déçu, ça n’est pas Craig le problème c’est le scénario. Je soutien la « contre posture ».
Bond est vieux, fatigué, alcoolique, impuissant à sauver les femmes du film. Pas de séduction, pas de ruse, pas d’ambiguïté ni une seule surprise. Plus de gadgets, plus de luxe, de séduction, pas d’humour ni de champagne. Un scénario effectivement vide et mal ficelé: on court après un disque dur, puis et sans qu’on l’ait retrouvé, on l’oublie. Et impossible à tout le MI6 de maintenir enfermé un homme, qui aurait organisé sa capture et son évasion pour on ne sait pas trop quoi ? Celui ci a part la scène d’ouverture, c’est effectivement, déprimant, surtout pour un informaticien qui a du mal à supporter les séquences « piratage » informatique.
J’ai revu récemment « signé Arsène Lupin » avec Robert Lamoureux, le contraste est saisissant.
Je n’ai pas vu le film (je ne vais presque plus au cinéma, et le dernier Batman m’a vacciné pour un moment, et puis alors Bond… le meilleur est « sympa », la moyenne est embarrassante, en ce qui me concerne). Je veux bien croire que Daniel Craig a autant d’humour qu’un guichet de métro, mais le manichéisme, le scénario unique du grand méchant aux visées psychotiques ? Mais c’est depuis le Dr No ! C’est dans les livres ! C’est la série qui a vendu le concept du méchant qui menace l’humanité par excellence ! Il ne fallait vraiment pas attendre ce que vous en attendiez, j’ai l’impression.
Je suis inquiet pour le cinéma…
C’est pas fini ces caprices!… Respire mon grand.
http://www.youtube.com/watch?v=gLu-m0tohKs&feature=related
Mais c’est un très bon film Dog ville, de 2003. Presque 10 ans déjà, et de Lars von Triers.
J’ai écrit à propos du cinéma américain.
J’ai écrit à propos du cinéma américain. Bien…
Abel Ferrara, Robert Franck, Fred Wiseman, James Gray, Jonas Mekas, Sean Penn, Steven Soderbergh, Lodge Kerrigan, Tim Burton, Todd Solondz, Terrence Malick, Gus Van Sant, Larry Clark, Joel Coen, Jim Jarmush, David Cronenberg, Martin Scorsese. Todd Haynes, Marc Levin…
Ça en fait encore…
Quand vous gagnez le SMIC, je vous garantis que débourser 10 euros pour voir une daube, ça fait ch… Et quand vous enchaînez plusieurs daubes, bin c’est plus de la détente : c’est balancer son (maigre) salaire par les fenêtres !
@ Toto , très pertinent !
Seul hic , devrait être su avant même d’y songer ! Ne jamais succomber à l’appel produit à l’instant T!
Ma méthode , ne jamais aller au cinéma , tant pis pour le grand format et le son EAX Dolby 7.5… et attendre la sortie sur support plastique (DVD si envie de conserver) pour un prix dérisoire … tant pis pour l’échange retardé de critiques ou d’appréciations avec nos contemporains , d’ailleurs qui parlent encore de cinéma (en temps réel) en dehors des médias ? On peut être dans « le coup » à retardement !
Un truc m’étonnera toujours , c’est la pauvreté des titres proposés sur les brocantes par les particuliers , l’avez vous remarqué ? Pas un Ozu ou Satiajit Ray , nul Kitano Tarkovski ou Einsenstein , aucun Renoir ou Mikhalkov , pas un Scolla , la liste est longue pourtant des auteurs à voir et revoir sans fin…
Justement, jiemo, ceux « à revoir sans fin », on ne les retrouve pas sur les vide-greniers.
Ceci dit, il y a une typologie sociale des vide-greniers, quartier par quartier… si vous êtres près d’une fac, plus de chance que des « intellos » vident leur grenier des petits bijoux que vous cherchez…
La vidéo-bibliothèque de ma ville est excellente pour ça.
lou, +1. Faut-il être intoxiqué par le consumérisme ou la collectionnites (c’est pareil) pour se payer des objets culturels, en neuf comme sur des vide-greniers. Je hais les machinthèques privées, ma bibliothèque, ma discothèque, ma vidéothèque, etc. Quelle connerie. Tiens, les bouquins, avec dix titres maxi t’as tes livres de chevet pour une vie et c’est marre.
vers chez mwa faut aller au cinoche le lundi, c’est moitié prix.
Moi j’ai découvert le cinéma grâce à mon abonnement en bibliothèque municipale … heureusement , ça m’aurait coûté une fortune à acheter ces films ou les voir au cinéma .J’ai ainsi découvert Nanouk l’esquimau , le premier film documentaire du monde , ça m’a ému .
Satiajit Ray , un nom peu souvent cité , quand je pense que son film » un ennemi du peuple » est considéré comme médiocre dans toute sa filmographie , alors qu’il est très bien réalisé , ça vous montre le génie de cet homme .
Aujourd’hui on peut trouver sur youtube des films entrés dans le domaine public qu’on peut donc visionner et télécharger légalement et on tient là une vraie mine .
@ Vigneron,
Point de collectionnite , de une, ce que je trouve se négocie souvent de 1 à 5 € ( mes finances ne me permettent pas d’aller dans une cinémathèque parisienne et les complexes « ciné » sont sans intérêts dans ma région reculée) , je t’accorde le fait que posséder n’est pas une fin en soi , mais je partage mes découvertes avec des gens pour qui un abonnement médiathèque n’est même plus envisageable.
De deux , je suis insomniaque et je ne connais pas beaucoup de médiathèques ouvertes la nuit … on fait comme on peut … foin de MA ou de MON , et puisqu’on en parle je cherche un moyen de faire circuler livres et médias en libre service dans ma rue et donc mon quartier , je n’ai pas encore trouvé de solution viable à ce partage local sans qu’un accaparement s’en suive, tes idées seront les bienvenues.
hé bé donne les, à n’importe qui surtout.
ça veut dire vigneron que le nombre de chefs d’oeuvre qui existent dans le monde n’est pas supérieur à 10 ? Quel mépris
Le système vous offre une vie par substitution avec musique , cinema etc …. vous avez le gout de la vie l’ odeur de la vie , les frissons , et meme l’ erection …..mais ce n’est pas vous qui vivez ! réveillez vous et vivez par vous meme .
La vrazie question c’est :
« » Y’a t il une vie avant la mort ? « » »
@ Kercoz
Les œuvres d’art , les fictions , inspirées ou moins bien inspirées, nous sont utiles pour nous réveiller . Le problème , c’est que le grand public est nourri ( pas exclusivement ) des connerys qui les manipulent de façon pavlovienne ( ou plus pernicieuse) ; une fois rentrés chez eux , les gens se disent , » ha on est bien heureux d’être encore en vie , ces cauchemars sont d’un autre monde , irréel . » ainsi tout baigne .
De la difficulté de mettre en forme quelque vérité ; un bouquin, nous laisse davantage le temps de la méditation , de ruminer ., et pour peu qu’on veuille vraiment comprendre ce que dit l’auteur et non pas uniquement se distraire , ou vivre par procuration , il est possible qu’on soit touché ( certains films nous ont touché aussi certainement )
En ce sens , peut-être y a -t il une vie avant la mort . sûr, même . c’est ce qui autorise la vie à se manifester .
un cœur en béton
@Eric L :
Le problème c’est qu’on nous fait passer des vessies pour des lanternes ( et on se brule!) , …..France Loisir pour france culture …. Ce qu’actuellement on comprend par le terme culture ( musique , cinéma , litterature) …. n ‘ occupe , en réalité que ( c’est bien sur Subjectif) …2 à 3 % de ce que recouvre ce signifiant …..c’est cet effet de loupe que je surligne , c’est par cet effet de loupe qu’on nous baise profond …en nous faisant croire qu’on existe ! …..si bien sur on reste bien ds les clous …
La vraie vie c’est pas au ciné ou ds les livres …c’est gerer l’agressivité avec ses voisins ou ses gosses , …c’est maitriser la trouille a 3m au dessus du « point » ds une voie un peu au dessus de ses moyens , qd on n’ a pas encore clippé le spit suivant …. c’est la cloque au pied apres 4h de marche , c’est la poule qui va crever ……et le gel qui risque de bousiller ma récolte de kiwi …
« J. Bond […] sans jolies filles et sans champagne à la fin… et le cinéma ne sait plus regarder les femmes »
Parce que les anciens J.Bond sont des références dans leur manière de traiter/montrer les femmes…?
D’autre part,on peut reprocher certaines lacunes et incohérences à Prométheus (2012), cela reste moins absurde et binaire que Aliens (1986) de J. Cameron… Peut-être faudrait-il préciser « d’antan »?
@ Arnaud et Spacekiki
Bonne remarque à propos du champagne, et des filles.
Si vous voulez, depuis les premiers films noirs des années 50, – en fait depuis Aldrich par exemple, qui crée le personnage de Mike Hammer à l’écran en 1955 dans « Kiss me deadly », d’après un roman de Chandler il me semble, il existe ce personnage masculin adulée par les femmes, ou soit-disant, dont James Bond est l’avatar le plus outré et tardif. Mais c’est une évolution populaire adaptée à la frivolité du temps, celui des années 60-70 probablement. Mike Hammer est déjà le héros de ces dames, toujours au centre de leur attention, un peu négligé, en plus sans le sous … il y aurait toute une généalogie de la filiation de ce personnage à faire, celui du détective, qui donne aussi naissance à Colombo. James Stewart également abuse de son pouvoir de séducteur dans Vertigo, par exemple. Le cinéma est plein de beaux ténébreux.
Me suis fait la remarque tout à l’heure qu’on ne pouvait pas répéter éternellement la même scène finale pour J. Bond, sous peine de ridicule.
Je maintiens mon jugement sur ce film ainsi que sur Prometeus qui a été éreinté sur Youtube et avec raison ! Je n’y reviendrais pas. Le premier Alien était binaire certes mais il avait une logique et un gradation dans l’angoisse, et les personnages agissaient raisonnablement. dans le Prometée on ne comprend rien parce que le scénario n’existe pas. Vous défendez l’indéfendable et c’est une mauvaise idée !
Quand à Skyfall, la narration est excellente ? Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris car j’avais un mauvais son, mais le film est consternant, il donne systématiquement dans la surenchère (exemple, Bond se prend presque le métro sur la figure), et la fin est un long affrontement dans la pénombre, ils lui envoient toute une armée et un hélico, et il tue tout le monde, – le scénard est emprunté à rambo.
Je suis d’accord qu’on ne peut refaire ce qui a été fait… Mais c’est lugubre, et sans humour.
Attention je ne parle pas du premier Alien (1979) de R.Scott qui est très correct mais du second, AlienS (1986) celui de J.Cameron; deuxième chose: je ne défends pas particulièrement Prométheus, je dis juste qu’il y a eu bien pire avant (en référence à « d’antan ») avec pourtant un succès égal…
Quant à J.Bond, je ne crois pas que ce soit la saga la plus appropriée pour illustrer le SOUDAIN manque d’inspiration de l’industrie. Tout simplement parce que cette série de films est depuis le départ une mixture niaise de tous les fantasmes masculins stéréotypés (la belle bagnole, les belles gonzesses, les gadgets…) avec des placements de produits toutes les demi secondes. L’humour que vous reconnaissez dans certains vieux Bond n’est que de l’autodérision produite par certains scénar’/réal’ (un peu plus malins) envers ces artifices. Ils ont juste fini par disparaître car évidemment dépassés dans le dernier révélant d’autant plus le néant scénaristique ambiant autours de 007.
Illustrer cet éventuel déclin du cinéma avec l’évolution des films de Tim Burton aurait été plus judicieux, depuis la chocolaterie et surtout Alice (qui passe de l’exploration psychédélique/philosophique à un combat gentils vs. méchants mené par le chapelier fou!), mon nécrophile préféré fait davantage attention aux chèques que Disney lui octroie plutôt qu’aux scénarios pondus!
Bref, Je pense surtout qu’il s’agit plus d’une continuité que d’une rupture: la part de mainstream prend juste de plus en plus de place par rapport au reste au fil des années (et je crois qu’on peut dire la même chose concernant l’industrie de la musique et dans une moindre mesure celle du livre.) Et qui dit de plus en plus de mainstream, dit de plus en plus de mainstream mauvais…
Mais quand on lit « Depuis quelques temps, tous les films sont idiots », ça sonne tellement comme un discours dogmatique et provoc’ à la Apathie-Giesbert-Zemmour-et-tous-les-autres qu’on a besoin de commenter et nuancer!
@Spacekiki
Ok Spacekiki, là j’apprécie votre commentaire.
Spacekiki,
, sottise, ça fait juste cent ans qu’on entend ça.
Comme disait Malraux, le cinéma est par ailleurs une industrie et en tant que telle le cinéma, américain évidemment, n’a rien à envier aujourd’hui à ce qu’il fut, bien au contraire, tant sur la qualité moyenne que sur la variété de la production, blockbusters ou majors dominants ou pas.
Je rappelle les mots de la Cour Suprême :
Quand ? 1915.
Mickey Spillane. D’ailleurs il jouait Hammer dans le film.
Le bouquin n’est plus dispo en France.
Ça serait bien de s’intéresser un peu au cinéma, Liszthgrfxwkfr… La grande époque du film noir Us, en tout cas la première, c’est les années quarante, évidemment. Mais on t’excuse, faut connaître un minimum minimorum le cinéma Us pour savoir ça… Ah, Edward G. Robinson dans Assurance sur la mort (Billy Wilder, eh oui).. 1945…
@vigneron
(- Vous pouvez m’appeler Excellence)
– Permettez-moi de vous appeler Maitre.
http://www.youtube.com/watch?v=eIQZv8sfJ0s
En fait j’ai tellement de films encore à voir de ces années là que … et j’ai commencé par Double Indemnity.
Je maintiens moi aussi mon jugement sur Prométhéeus et maintiens que tu n’a pas été capable de voir certains aspects pourtant intéressant du film , un film réussi , ce n’est pas forcément un scénario réussi . C’est comme pour un roman , il y a des romans qui ne présentent pas beaucoup d’action , prends les Ozu , l’action est tout sauf originale , le génie de Ozu tient dans les portraits psychologiques . Tu oserais dire que les films d’Ozu sont minables ? On peut dire idem pour certains films de Mizoguchi aussi , rashomon en est un bon exemple : 3 bonshommes qui se prennent la tête sur le déroulement d’un viol et d’un meurtre . C’est tout . Oui , mais tout est dna sla finesse psychologique .
Autrement dit Lisztfr , quand il n’y a pas d’action , pour toi , c’est nul . Tu dois haïr la poésie et Baudelaire , Lamartine ou Mallarmé …
@setaregan
Concernant Prométée, après tout, comme disait le cinéaste de L’éveillé du pont de l’Alma (1985), R. Ruiz, il n’y a pas de mauvais films, donc si il vous plait, vous avez certainement vos raisons.
Ce n’est pas le manque d’action qui me gêne mais l’incohérence, voire l’ineptie du scénario : Pourquoi ceci arrive là, par exemple pourquoi le robot David trahit, pourquoi il infecte untel, untel fait un enfant à mistinguette qui avorte dans la machine et se fait recoudre avec une agrafeuse; le sens de tout ceci m’échappe, alors totalement.
De plus vous pouvez remarquer la faiblesse du scénario parce que des éléments sont simplement plagiés sur d’autres films, par exemple la tempête du début est empruntée à sur Mission to Mars. De plus elle n’a aucun sens cela va sans dire. Le fait que le père de WIkers réapparaisse quel intérêt ?
Le comportement des ingénieurs est uniquement destructeur, lorsqu’on les réveilles, pourquoi ? Bref, les gens se perdent dans les souterrains alors que tout est scanné, etc, ils enlèvent leurs casques pour mieux se faire contaminer, etc. Comportements débiles, vous appelez ça un film, mais ce ne sont que des rush mis bout à bout !
J’aimais bien Mizogushi, quant à Ozu.. pas pour le moment. Ni Rashomon
Le cinéma anglais, agonisant ?
« Le dernier roi d’Ecosse » devrait suffire à prouver le contraire.
Il est vrai, porté par le faramineux Forest-Idi Whitaker-Amin Dada.
excellent ce film.
Je ne pensais pas être à la une du blog lol ; c’était un aparté, sinon j’aurais soigné le style 🙂
Chochotte va!
Bah, c’est comme ça, même si tu soignes pas, cela ressemble toujours à du Lisztfr.
Surtout ne change rien ! 😉
Ô Lisztfr ,ne rougissez pas comme ça ! » la beauté caravagesque » et « le cinéma est plein de beaux ténébreux » c’est pas soigné ? il est fait allusion aux scenarios ,je pense à Dalton Trumbo , »johnny got his gun » ( ds un post ,j’ai évoqué Sterling HaYden ,bien sûr )
+ 1 …
pourquoi est ce si rare de lire quelque chose la dessus ?? le cinema US (entre autre) actuel est pathétique….entre nullite et repetivite …
Sans meme parler de l’ideologie sous jacente ..qui avait commence avec Forrest Gump en XXXL
Je ne sais pas encore traiter ça par les syncatégorèmes, toutefois, il semblerait que la thése de l’inconcient radical serait en bonne position pour expliquer les cinquante années de succès des Broccoli :
– bondman (serf) – ; voyez aussi , colette jourdain- Annequin, Héraclès, latris et doulos. Sur quelques aspects du travail dans le mythe héroïque , In: Dialogues d’histoire ancienne. Vol. 11, 1985. pp. 486-538. ;).
Ainsi, le traitement moderne du thème : – Heracles doulos chez « M »,comme Omphale-
Depuis la grève des scénaristes US en 2007, on sent bien qu’ils ne savent plus quoi inventer et que le cœur n’y est plus.
Il y a un an, souvenez-vous, c’était le rocambolesque blockbuster de l’ aïeul barbu et libidineux qu’on allait zigouiller dans un lointain pays par hélicoptère avant de balancer précipitamment sa dépouille dans la mer d’ Oman… et puis depuis c’est de pire en pire et de plus en plus loufoque :
A l’affiche en ce moment…
– « Belize: le fondateur de la société anti-virus McAfee recherché pour meurtre »
– « Sexe, menaces et documents secrets, les dessous de l’affaire Petraeus »
Pleins de mauvais films…
A tous les amateurs de musique électroacoustique (notamment pour les effets spéciaux dans les films par ex) : Ils ne doivent pas oublier les origines : Pierre Henri !
http://www.youtube.com/watch?v=qssa6ec7faQ&feature=related
Et Mike Olfield – (Tubular Bells) ?
bonjour pedro,
ils n’ont pas le même âge, ni la même approche…
ps : j’aime bien Mike Olfield. 🙂
Drax à Bond dans Moonraker : « Finalement, la seule chose intéressante que votre civilisation ait apporté au monde, c’est le five o’clock tea ».
Pour rester dans la culture, juste pour dire que j’ai acheté la Survie de l’Espèce cet aprèm.
Fait rarissime, je ne l’ai pas encore lu (je dois faire durer le suspense, j’imagine, mais je craquerai avant demain).
Je le lis tranquillement, puis je l’offrirai à Noël, pour dérider et dessiller ma madre en même temps (de toute façon, ça passera entre les pattes du padre et de la soeur, puis re entre les miennes tant qu’à faire).
J’ai cru un instant avoir subi la fatalité de la librairie qui n’avait pas reçu l’ouvrage (j’ai pourtant été voir un Gibert Joseph), jusqu’à ce que réalise que j’ai demandé l’Odyssée de l’Espèce ! Grunt.
Voilà pour la pre-review.
On peut désespérer du cinéma hollywoodien (depuis quelques temps il vaut mieux regarder les séries américaines : Soprano, Californication, Breaking Bad, Six Feet Hunder, Dexter, etc.) mais il ne faut pas désespérer de l’art… il y a aura toujours un artiste doué pour exprimer le moment présent : trouvés par hasard sur la toile : http://www.booooooom.com/2012/11/13/artist-monsieur-qui/
http://www.booooooom.com/2010/02/09/tattoo-artist-scott-campbell/
http://www.booooooom.com/2010/04/28/artist-scott-campbell-if-you-dont-belong-dont-be-long/
Merci !
Le cinéma US est mort en ce moment. Est-ce qu’il reviendra ? Mais on s’en fiche, ils font d’excellentes séries comme « Games of Thrones », « Breaking Bad »… Jetez-y un oeil, ça vaut le coup !
Le billet d’humeur de Liszt n’a strictement aucun intérêt. On se croirait dans Le Monde Diplomatique. Constater que le cinéma hollywoodien est à court d’inspiration n’est pas une nouveauté. Cela ne date pas d’hier. Dévaloriser Skyfall en regrettant les Bond anciens relève de l’avis strictement personnel, et aussi de la mauvaise foi. L’intérêt de la série vacille dès Goldfinger et ne va pas au delà.
Bien… Moi, ce qui me choque c’est la brutalité de ce cinéma, les scénarios branlants, incohérents, la restriction des thèmes autour de la protection de la cellule familiale et la surenchère dans la violence. Je constate l’incapacité de raconter une histoire, a fortiori une histoire d’amour, ça semble passé de mode, et la désertion des vedettes (féminines surtout). Bref en l’absence d’irradiation érotique, on bascule dans l’inhumain, alors qu’avant on était dans la caricature je vous l’accorde mais là ça devient pathologique : en l’absence de liens humains, la vie devient un cauchemar où il ne s’agit que de survivre. Voilà la vision fondamentale transmise par Hollywood.
Tu dois détester Rashomon de Mizoguchi , fin en queue de poisson , viol et meurtre , chacun pour soi , pas de véritable histoire … Les films oùla réflexion prend le pas sur l’action , c’est vraiment pas pour toi . Alien , pas mauvais mais quand même bof pour moi ,précisément parce qu’il n’y a quasi que de l’action .
Selon moi, le sujet est que ce scenario se regarde le nombril : plus d’interaction avec le monde extérieur, l’histoire se nourrit du passé ; il n’y a plus d’affrontements ouest / est ou autre, il n’y a plus rien, si ce n’est les névroses du monde de James Bond. Pourquoi pas, on n’est plus dans les années 50/60/70/80 etc : on a changé de siècle et même de millénaire…
Et n’avoir rien à dire et regarder sans cesse la passé : ce trait est vrai pour tout : la musique (on entend dans les grands médias que des vieux trucs des années 60/70), les émissions de télé (il ne faut pas avoir peur d’allumer la télé sur les chaînes 1,2 ou 3 le samedi soir, c’est un grand bond en arrière), les spectacles (west side story par là, Chantal Goya, Claude François, Dalida, voire même ACDC pour les plus rebelles…), pub pour sacs à main ou parfums avec Alain Delon, Brigitte Bardot à 20 ou 30 ans etc etc….
Alors que James Bond n’ai plus la pêche, qu’il laisse mourir la jeune James Bond Girl parce qu’il est mal : moi j’ai trouvé ça plutôt drôle et bien vu. Après il n’y a plus ce qu’on pouvait y trouver il y a quelques dizaines d’années : effectivement, mais la terre tourne.
exactement. Depuis le roman noir, Hammett et Chandler, tout a été dit. Je vous conseille de relire les chroniques de J P Manchette consacrées au cinéma et au roman noir. Repasser les plats en analysant la recette, en rajoutant des épices, c’est le signe de la décadence. Nous vivons l’ére de la réaction post révolutionnaire. La révolution ayant échoué il est vain d’attendre un renouveau dans le domaine artistique. L’agonie du capitalisme c’est aussi l’agonie de toutes les formes artistiques. Alors déplorer l’inanité du cinéma d’aujourd’hui en renvoyant à un glorieux passé mythifié est vain. Le cinéma des années 40-50 sentait déjà la merde, même s’il avait encore des formes pour nous éblouir. Aujourd’hui, il n’y a même plus les formes, il n’y a que du vide. En attendant les prochaines insurrections de la vie.
@Jean Duchêne
« Le cinéma des années 40-50 sentait déjà la merde »
Eh bien non, c’est le trésor caché du cinéma qu’on ne voit pas en France parce qu’on ne parle ici que de cinéastes français, ou italiens, à la rigueur de Charlot. Hollywood a été l’équivalent de la Renaissance pour le cinéma après l’afflux des cinéastes allemands, Fritz Lang, Preminger, etc. C’est vraiment le moment artistique majeur du 20è siècle. C’est parce que vous n’avez rien vu que vous pouvez dire des choses pareilles !
Vous me paraissez idéologiquement aveuglé. Il me semble que les révolutions de 89 et de 17 ont engendré majoritairement de la grosse daube artistique et littéraire, contrairement au siècle de Louis XIV, à la France bourgeoise du Second Empire, ou à la France tout aussi bourgeoise et colonialiste de la IIIème République. Les périodes d’apogées du rayonnement artistique, littéraire, philosophique, etc… de la France et, sans doute, de n’importe quelle puissance, correspondent plutôt à des périodes de relative prospérité (au moins pour des élites soucieuses de se divertir et de se cultiver) et, probablement, d’ordre suffisamment établi (éventuellement entrecoupé de changement de régime politique, comme la France du XIX). Bien sûr, on pourra toujours trouver des exceptions, des mouvements éclos en période de crise ou dans des contextes de pauvreté (blues, jazz ?), mais je crois que la règle générale est que les arts s’épanouissent avec la prospérité d’une société ou, au moins, celle d’une élite, y compris les mouvements qui se prétendent rebelles et contestataires.
D’ailleurs, c’est avec le développement économique de Taïwan, Hong-Kong, puis de la Chine, que des films chinois de qualité ont commencé à s’inviter sur nos écrans. De même que l’art chinois moderne. Sans qu’il y ait révolution politique en Chine. Quant aux États-Unis, c’était prévisible. L’industrie du divertissement cinématographique se concentre sur les productions stéréotypées les plus susceptibles de dégager du bénéfice (qu’on le veuille ou non, c’est effectivement comme ça que ça marche et c’est ainsi que se comporte le public, considéré comme un tout massif et indifférencié, depuis des années). Dès le début de la crise, on a entendu rapporter des déclarations d’acteurs de Hollywood expliquant qu’on ne leur proposait plus que des scénarios exécrables et qu’il fallait s’attendre à être submergé de films nuls. Les acteurs acceptent ce qu’on leur propose (comme Nicolas Cage, cité en premier dans le billet, qui a fait du pire et du meilleur depuis le début de sa carrière), ou ils deviennent invisibles.
Mais, donc, en conclure que nous sommes en phase de réaction pot-révolutionnaire, c’est du fantasme. Je n’ai pas vu passer la révolution dont vous parlez, ni la réaction. C’est juste un signe d’accélération du déclin d’une Amérique dont l’apogée s’est située au XXème, sans doute plus précisément dans les années d’après-guerre (50-60), malgré l’illusion d’une grande expansion dans les années 80 et 90, qui était une fuite en avant provisoire, dont la logique sapait les bases locales du système, pour le profit immédiat d’une oligarchie plus cosmopolite qu’américaine.
Quant aux prochaines ‘insurrections de la vie’, elles viendront après le déclin, puisque le système refuse de s’adapter, et sans doute au milieu de ses ruines et dans l’agitation politique qui s’ensuivra. Selon l’évolution imprévisible des événements, ce sera révolutionnaire ou réactionnaire, mais les gens se préoccuperont plus de survie que de culture (personnellement, je parierai sur une forme de réaction et de nouvelle féodalité capitaliste, que les anciennes classes moyennes accepteront tant qu’il y aura des boucs émissaires disponibles, lesquels sont tout désignés et déjà bien mis sous pression depuis des années, et mêmes prêts à s’en prendre les uns aux autres : assistés, précaires, chômeurs, salauds de pauvres, étrangers, minorités ethniques et religieuses, jeunes, vieux, bref les joyeuseté habituelles).
« Le cinéma dont je parle ici est cette imitation insensée d’une vie insensée, une représentation ingénieuse à ne rien dire, habile à tromper une heure d’ennui par le reflet du même ennui ; cette lâche imitation qui est la dupe du présent et le faux témoin de l’avenir ; qui, par beaucoup de fictions et de grands spectacles, ne fait que se consumer inutilement en amassant des images que le temps emporte. Quel respect d’enfants pour des images ! Il va bien à cette plèbe des vanités, toujours enthousiaste et toujours déçue, sans goût parce qu’elle n’a eu de rien une expérience heureuse, et qui ne reconnaît rien de ses expériences malheureuses parce qu’elle est sans goût et sans courage ; au point qu’aucune sorte d’imposture, générale ou particulière, n’a jamais pu lasser sa crédulité intéressée. »
Guy Debord. IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI, 1978.
C’est vrai que les James Bond ont toujours été d’une rare finesse dans leur analyse de notre société. Aller voir un James Bond et se plaindre du manichéisme flagrant du scénario c’est comme se plaindre de la vacuité d’un vaudeville.
Ma pensée aujourd’hui sera pour Rosa Luxemburg et ses mésanges.
« S’ils veulent détruire le monde qu’ils continuent avec ces films… »
Pas besoin, le gouvernement a ce qu’il faut pour ça.
Un autre son de cloche sur Skyfall
http://www.franceinter.fr/emission-le-masque-et-la-plume-cinema-31
Pourquoi aller au cinema aujourd’hui : « pour voir de jolies femmes faire de jolies choses » comme disait Godard ? Certainement. Mais aussi pour refléter notre époque et en particulier la place de la ‘virilité’ au sens large. Dans ce cadre, mission accomplie par Skyfall !
@mikaty
Ah oui, se faire raser à l’ancienne, quelle trouvaille, quelle preuve de virilité originale.
– Pourquoi il y a un Modigliani ? Vous allez me l’expliquer.
– La ficelle du film est toujours la même, à chaque moment l’option la plus improbable est prise histoire de surprendre le spectateur. Et sinon c’est la surenchère dans la brutalité : Quel est le sens de la mort de cette jeune femme au milieu des ruines sur l’île déserté par ses habitants ? Sitôt morte, sitôt oubliée, aucun sens. Et pourquoi la chef de J Bond meure à la fin, elle aurait très bien pu vivre. Il n’y a pas de raison dans ce film pas de projet, pas de trame narrative. Pourquoi miss monney penny est elle révélée à la fin, juste comme ça.
On a chercher à mettre en danger l’élément le plus central dans l’univers de J Bond, donc, sa chef, uniquement pour surenchérir par rapport aux précédents JB. Ensuite il n’y a même plus d’histoire en fait. Je vais arrêter de gaspiller mon temps à propos du pire navet possible.
Je suis d’accord avec le commentaire de kerjean : « Et aussi la justification des pires saloperies commises par le « héro » au nom du « bien » »
Ce type de cinéma n’est que propagande que pour préparer les esprits pour le jour où on voit les brigades anti-émeutes (les gentils du côté de l’ordre et de la loi) tabasser des manifestants quinqua ou sextagénaires, hommes, femmes, adolescents et même handicapés (les méchants anarchistes qui veulent profiter sans rien glander) sans que ça ne choque personne…
Deux pelis « récentes », qui m’ont laissé un bon souvenir, par cette absence de prosélytisme en faveur d’une société bien propre sur elle : « Le 13ème guerrier » et la « dernière légion », qui mêlent action, réflexion, émotion, avec des acteurs sachant jouer avec un réalisme étonnant…
http://www.dailymotion.com/video/xiia0o_bande-annonce-le-13eme-guerrier_shortfilms
http://www.linternaute.com/cinema/film/10837/la-derniere-legion/bande-annonce/81894/
mais non, le cinéma ne prépare rien du tout. Cette version complotiste évite de penser. Le cinéma est tout au plus le reflet déformé de son époque, avec le « niveau de conscience » de son époque. Quand cesserez vous de dénoncer le reflet culturel des rapports sociaux de domination, au lieu de vous attaquer directement aux rapports sociaux ? Le pouvoir de la classe dominante n’est pas dans son idéologie, pas dans ses produits culturels, mais dans l’appareil d’état, la police, la justice, l’armée, l’éducation, la propriété privée des instruments de production.
Je ne suis pas seul à le penser :
http://www.purepeople.com/article/la-liste-de-schindler-pourquoi-le-film-pose-probleme-a-michael-haneke_a110258/1
bon, alors là les gars… je dirais oui et non…
Ce qui est sûr c’est que Pedro est à côté d’la plaque, je crois que là-dessus y’a aucun doute… mais penser que l’ambiance culturelle ne façonne pas une démocratie… Jean… ce serait commettre une erreur historique
Vous mentionnez « l’éducation » et « la propriété privée » comme étant des instruments de pouvoir, or il est évident que le cinéma et, de façon générale, les médias comme vecteur culturel, participent à modifier la vision des masses et proviennent de fond privée… ils façonnent « l’air du temps »…
Que cela se passe de manière chaotique et inconsciente ou délibérément (propagande) ne change rien à l’affaire… toute la perversité est là… les produits culturels ne sont effectivement que le reflet de notre société mais ils ont également le pouvoir d’entériner et de légitimer les idéologies et les motivations qui les ont inspirés…
Voilà pour leur « production »… mais un film n’est pas seulement pensé, écrit, tourné, monté…. Il est également distribué (vendu)… et là, on se retrouve en plein dans ce que vous appelez courtoisement, « les rapports sociaux »… et à n’en pas douter, c’est exactement les mêmes techniques, la même logique qui animent les professionnels de la vente… que ce soit pour des produits culturels ou pour tout autre objet…
@Jean Duchêne
Sauf que certains scénario sont écrit avec l’aide de la CIA il me semble, et que bizarrement au moment de la guerre du Golf tous les méchants ont des allures de barbus. Encore aujourd’hui, Skyfall et Taken jouent à Istanbul.
Il n’y a pas de complot mais une collaboration entendue
Lisztfr :
CIA, je l’ai entendu moi aussi cependant sans aller plus loin :
http://www.polfed-fedpol.be/pub/inforevue/inforevue3_11/IR032011F-16.pdf
« Crédibiliser »… Mais en vertu de quels critères ?
.
Donc, ce que dit kerjean est juste, la torture ou abus des forces de l’ordre, un reflet injustifiable de notre société mais qu’on rend justifiable, à nos yeux de spectateurs, au travers d’un cinéma qu’on veut le plus crédible possible…
Admirez la densité de la « chose » liszthgrfxwkfienne en… en… en… comment dire…
Bref, régalez vous, c’est Liszthgrfxwkfr qui nous régale :
Tain !, En plus, pour la beauté du geste, il nous fait une guerre en dix huit trous, Eagleman-Liszthgrfxwkfr ! Search and Destroy birdie Lisztwkqxzfr !
Jorion ! faut poser un brevet, au moins une exclu, sur ce zig.
S’il n’y avait que les liens avec la CIA. Pour ce qui est d’Hollywood, les liens avec le Pentagone datent au moins des années 40.
Ces remarques sur le nouveau J.Bond (que je n’ai pas vu pour ma part); m’en inspire une autre concernant l’art et la crise économique voire sociétale que nous traversons.
Hormis quelques documentaires sur Arte, je ne vois pas de film qui traite du sujet (peut etre » Wall Street : l’argent ne dort jamais » avec M.Douglas mais cela reste un divertissement US).
On m’a parlé d’une serie espagnole sur la désespérance des jeunes confrontés au chomage mais j’ai oublié le nom …
Sinon au niveau picturale, peut-etre certaines oeuvres comme « citybank escapee » « http://shop.slowlydownward.com/Store/DII-3772-0-citybank+escapee.html »; j’aimerais en voir plus !
Si des personnes, plus au fait que moi (c’est pas dure), connaissent des productions artistiques (films, peintures,musiques…) traitants de la crise. Faites partager !
Bonjour Lisztfr.
Tout n’est pas à jeter, me semble-t-il, dans l’influx en provenance des USA. Pour vous immuniser contre les superproductions improductives, rabattez-vous sur les séries qui sortent des forges de HBO. Cela n’a strictement rien à voir avec le tout-venant hollywoodien pour ilotes volontaires et c’est autrement fouillé. J’y vois le refuge des scénaristes qui aspirent à remonter des univers décorsetés du lourd appareil des préjugés et de la bien-pensance. Mes préférées, Carnivàle, Rome et Game of Thrones. L’actors studio y redéploie toutes ses potentialités et l’on sent que les acteurs goûtent l’aventure comme on happe une brise dans la Vallée de la Mort. Concernant le dernier James Bond, pour autant que l’esprit y soit encore, mon avis est tranché : Daniel Craig a le charisme d’un automate. 007 passé en mode binaire.
Ouaip BRL, les Soprano aussi, mais surtout, The Wire, definitively…
The Wire, of course. J’aime bien Treme aussi.
definitely
on pourra toujours se consoler avec « psychose » ou les « désaxés » !
et puis zut, je vais me remater « la nuit du chasseur »…
Et bien mazette… 130 commentaires pour un papier (huileux) sur James Bond… 14 sur « les principes des systèmes intelligents »…. ça en dit long sur les centres d’intérêt de la blogosphère…
Mais c’est bien, d’ailleurs, je l’ai toujours dit: ça n’est pas l’intelligence qui sauvera le monde mais un super héros…. agenouillons-nous mes frères et… prions!!!
Très juste,
Mais c’est l’amour et la musique qui sauveront notre way of life:
Liberté, Egalité, Amour.
Et justement, des blueswomen talentueuses le chantent, mais je n’ai rien dit ou rien. (écrit en hauteur de caractère la plus petite dispo.)
@Ju
‘tention, vous… (cf de Funes dans le Grand hôtel).
Huileux ?
salut Liszt.fr,
Oui, un peu huileux… de ceux qui emballaient mes fish and chips sur la côte anglaise…
Le fish and chips était plus ou moins digeste mais ça restait, quoi qu’il arrive, de la friture à la chaine… et le papier, lui, était toujours gras…
Quand on va voir une bouse… on ressort en ayant vu une bouse
Si vous n’aimez pas ça, là, on se demande ce que vous fichiez dans ce cinéma… Les bouses sont faites ainsi… exprès pour ceux qui veulent des bouses…
Vouloir y trouver autre chose c’est un peu comme si vous cherchiez les transparences de Turner dans un graphisme de gameboy…
Mais voilà, rien de grave en somme et vous avez tout à fait le droit d’exprimer votre déception en publiant un papier (gras)…
Ouais… le pire c’est que le cinéma français que nous continuons à subventionner (je parle de ceux qui paient encore leurs impôts) malgré la « crise » n’a pas beaucoup mieux à nous offrir depuis quelques années (l’artiste mis à part), entre ses discriminations pseudo-positives et ses bons sentiments contrariés…
vivement une discrimination positive pro-moche-et-pauvre, et pas qu’au cinéma. ceci dit on est mieux loti avec françois hollande pour ce genre de choses, faut le reconnaitre.
Je suis allé voir ce film un peu par curiosité et aussi parce que je voulais voir si D. Craig jouait différemment de Millenium.
Bon J. Bond semble fatigué, pas grave. Pas de jolies filles euh…
Ce qui m’a par contre frappé, ce sont des points un peu en rapport avec Ghost in the Shell.
Shangaï qui paraît inhumaine, le meurtre, la mort du tueur, l’île et le recours à l’informatique déréglée.
Tout cela ne fait pas néanmoins un bon film, bruyant de surcroit.
Je suis assez d’accord sur le fait que depuis 10 ans les films US sont nuls à médiocres dans le meilleur des cas, ceci étant les séries par contre sortent du lot comme :
– Six Feet Under
– Lost
– Fringe
– Terra Nova
– Skyfall
– Maupassant (Série French)
– Galactica 2003
etc…
Il semble que les meilleurs scénaristes vont dans les séries !
BattlestarGalactica Excellent!
Je maintiens que la période artistique critique aux Etats Unis voit son apogée dans les années 30. Les films les plus critiques sur la société américaine, les films de Capra, Lubitsch, Hawks (Scarface), Wellman (l’Ennemi public), Ford (Les raisins de la colère) et tant d’autres, sont de cette époque là. Après nous avons le cinéma des vainqueurs, Hollywood à la conquête du monde.Je ne néglige nullement l’apport de la sensibilité européenne d’un Billy Wilder ou d’un Preminger ou encore d’un Douglas Sirk dans cette queue de comète du grand cinéma classique américain. L’agonie d’une vague culturelle peut prendre plusieurs années avant d’être évidente. De nombreux signes de cet affaiblissement sont déjà perceptibles, même chez les plus grands. La comédie musicale joue son chant du cygne chez Donen et Minnelli. A la fin des années 50, elle a quasiment disparue. Le western brille lui aussi de ses derniers feux. Rio Bravo en marque à la fois l’achèvement et la dégénérescence (les cow boys chantants).La période révolutionnaire commence dans les années 20 et s’achève avec la chute de l’Espagne républicaine, prélude à la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, nous vivons donc ce qu’on peut appeler une période de réaction post révolutionnaire.
Alors, en attendant des jours meilleurs, en les préparant, on peut prendre du plaisir à ces formes abatardies de la culture populaire, y compris Skyfall de Sam Mendès.
Pour ce qui concerne mon inculture cinématrographique, elle est simplement celle d’un animateur de ciné club, à Cluses. Désolé.
« Pour ce qui concerne mon inculture cinématrographique, elle est simplement celle d’un animateur de ciné club, à Cluses. « CQFD
C’est vrai que ce n’est pas le meilleur film de l’année mais on y trouve un peu d’humour (même si ça ne vaut pas un Lubitsch) soit dans certaines répliques soit dans l’exagération de scènes à la Rambo. Quant au personnage de Bond, le voilà vieillissant et confronté à ses tourments de quinqua mais qui essaye de rester dans le coup. J’aime assez ce personnage moins sûr de lui, plus introverti et plus sobre si je puis dire!
@Jean Duchêne
Je n’ai pas encore vu tout le cinéma des années 30..
J’ai vu People on Sunday (pré-Rohmer) par exemple, et Asphalt, sublimes… J’adore tout ce cinéma, rien que pour la beauté visuelle ! ils savaient composer une image, un peu comme Atget.
Cat People, 1942 (Tourneur), Richard Fleischer est dans cette queue de comète… Certains Hitchcock comme the Lady Vanish ou Life boat…
Oh non de Dieu… ou au nom de Marie mère de Dieu, ou de Godard ou de qui vous voulez… qui va enfin réussir à faire taire ce trissotin, ce coquistro, ce parangon de cuistrerie, avant qu’il ne s’étouffe seul dans son infinie vacuité suffisante.
Laissons faire la nature…
« Les films les plus critiques sur la société américaine, les films de Capra, Lubitsch, Hawks (Scarface), Wellman (l’Ennemi public), Ford (Les raisins de la colère) et tant d’autres, sont de cette époque là. » T’étais où dans les 70′?…
68 – Flesh (Morrissey), The party (Edwards), Faces (Cassavetes), Bullit (Yates), 2001 (Kubrick), Rosemary’s baby (Polanski)
69 – The moon! – Easy rider (Hopper), On achève bien les chevaux (Pollack), The wild bunch (Peckinpah), Macadam cowboy (Schlesinger)
70 – Allende – Five easy pieces (Rafelson), Portrait d’une enfant déchue (Schatzberg), Les tueurs de la lune de miel (Kastle), Le reptile (Mankiewicz), Zabriskie point (Antonioni), Le pays de la violence (Frankenheimer), Hi, Mom! (De palma), Wanda (Loden), MASH (Altman)
71 – Dollar dollar… – Shaft (Parks), Dirty Harry (Siegel), French connection (Friedkin), panique à Needle Park (Schatzberg), Bananas (Allen), John Mc Cabe (Altman), Klute (Pakula), Two lane black top (Hellman), Un été 42 (Mulligan), Minnie et Moskowitz (Cassavetes), Vanishing point (Sarafian)
72 – Deep Throat – Godfather (Coppola), Délivrance (Boorman), The king of Marvin gardens (Rafelson), Les visiteurs (Kazan), Fat city (Huston), Jeremiah Johnson (Pollack)
73 – Mean streets (Scorsese), Nos plus belles années (Pollack), Juge et hors la loi (Huston), Le privé (Altman), Soeurs de sang (De palma), Pat garrett et Billy le kid (Peckinpah), Breezy (Eastwood), Scarcrow (Schatzberg), L’exorciste (Friedkin) où la Syrie est le berceau du diable!
74 – Nixon démission – Conversation secrète ( Coppola), Le parrain 2 ( Coppola), Chinatown (Polanski), Une femme sous influence (Cassavetes), Badlands (Malick), Massacre à la tronçonneuse (Hooper), Nous somme tous des voleurs (Altman), Fantom of paradise (De palma), Serpico (Lumet), Bring me the head of alfredo Garcia ( Peckinpah)
75 – Saïgon!… Un après midi de chien (Lumet), Vol au-dessus d’un nid de coucou (Forman), Nashville (Altman), L’homme qui voulait être roi (Huston), Les trois jours du condor (Pollack), La fugue (Penn)
76 – Taxi driver (Scorsese), Les hommes du président (Pakula), Network (Lumet), Josey wales, hors la loi (Eastwood), The last Tycoon (Kazan), Obsession (De palma), The missouri breaks (Penn)
J’arrête là Du Grand Chêne, Apocalypse Now c’est 79, c’est Téhéran et c’est The end…
Cinéma de vainqueurs?
@Renou
Je ne trouve pas « The moon! »
En ce qui me concerne, je vais regarder « Bodyguard » (R. Fleischer), RKO de 1948.
Me fait penser à Marcel Mauss, quand il écrit me semble-t-il que toutes les formes de politesses paraîtront un jour de charmantes interactions du passées.
Je vais peut-être revoir Cassavetes…
Je ne trouve pas « The moon! » Cherche bien, avec Neil Armstrong dans le rôle principal.
Je vais peut-être revoir Cassavetes… Enlève « peut-être »…
@Renou
http://www.imdb.com/find?q=Neil+Armstrong&s=all
J’aime bien chercher mais il y a des limites…
http://www.imdb.com/find?q=%22The+Moon%22&s=all
mais il y a des limites…
Mais non Lisztfr ya pas d’limite!… Aucune! T’en es la preuve.
Lizstfr, avez vous vu Take shelter depuis hier soir? non?
mais vous attendez quoi?
En tout cas c’était une très bonne idée de publier votre post (hier soir qui plus est).
@Arnaud
Non, hier soir j’ai vu « 7 days in Utopia », un film sur le jeu de golf qui n’est pas mal fait et qui étonnamment, débouche sur la conversion religieuse du héro. Avec déborah ann woll…
Je vais voir si je peux trouver Take Shelter…
Et en plus la version disponible en streaming sur internet est floue !!!
Il en existe une qui n’est pas en streaming, cherchez bien.
Je vois bien un film avec Daniel Craig et Russel Crowe : Aphasy 4 ! Le retour du muet
James Bond contre Mark Kennedy.
A ce sujet, celui d’une taupe dans les milieux contestataires, il convient de lire l’article disponible sur le site du journal Le Monde, « le secret le mieux gardé de l’affaire de Tarnac » et de s’interroger sur les rapports entre la réalité, les histoires contées par le cinéma et les histoires fabriquées par l’alliance de la raison d’état et du système médiatique.
pour le fun : Arnaud Lagardère dans « Tout çà ne nous rendra pas le Congo » :
http://www.rtbf.be/tv/revoir/detail_Tout+%C3%A7a+ne+nous+rendra+pas+le+Congo+-+Jade+et+Arnaud+Lagardere%2C+Million…?catchupId=12-TMTST100-002-PR-1&serieId=12-TMTST100-000-PR
Voilà, dés qu’on s’exprime on est compris de travers.
Je ne suis pas critique de cinéma, il s’agissait de de voir justement ce que dans les blockbusters on propose au grand public en termes de vision du monde voilà tout ! Donc il ne s’agit pas d’aller au festival de X, etc.
Ces blockbusters à répétitions changent de coordonnées au fil du temps et véhiculent un reflet du « Zeitgeist », non seulement à cause de leur très large diffusion et la promotion dont ils disposent mais peut-être aussi à cause de leur monolithisme. La force vient de la simplicité du message, – du fait aussi que ce sont des « remake », qui disposent donc d’une sorte de légende préétablie.
Je revendique le fait d’avoir raté le coche des séries. Ce sont justement les scénaristes de série qui ne savent plus écrire de films, le scénario devenant un patchwork de scénettes qui ne fait office que de bruit de fond mental alors que les effets spéciaux et autre tics visuels sont censés faire croire qu’il s’agit d’un film. Chaque scène péniblement s’agrippe à la suivante histoire de ne pas lâcher le morceau, et comme dirait Bossuet :
« … et vous savez, chrétiens, qu’ il n’ y a jamais qu’ un moment qui nous en sépare (du néant). Maintenant nous en tenons un ; maintenant il périt ; et avec lui nous péririons tous, si, promptement et sans perdre temps, nous n’ en saisissions un autre semblable, jusqu’ à ce qu’ enfin il en viendra un auquel nous ne pourrons arriver, quelque effort que nous fassions pour nous y étendre ; et alors nous tomberons tout à coup, manque de soutien. »
Voilà toute la philosophie de SKyfall et Prométée en ce qui concerne le scénario.
Le contenu est à l’avenant, et s’il reflète l’esprit du temps, c’est un symptôme voilà tout.. Voilà tout le contenu de mon billet, maintenant chacun est encouragé à se montrer plus sagace que moi et à illuminer ce blog de ses avantageuses contributions, dont je serai entre autres, l’impartial censeur, ou admirateur. Impartial, tel est le mot.
PS on peut voir un film de D. Lynch ici mais je ne sais pas si c’est légal :
http://www.youtube.com/watch?v=hAwKxvm5Xfg
The Straight Story [1999]
Par souci de complétude, G. Erner a défendu Skyfall hier matin, disant que le dilemme moral de la chef qui ordonne de tirer bien que cela mette en péril la vie de 007, soit de l’ordre de l’éthique de conviction ou de responsabilité, de Weber. L’éthique de conviction permettant de se prévaloir de sa conviction justement pour remettre l’examen moral à plus tard. Quoiqu’il en soit, la thèse est mince, et elle ne fait pas le film.
Il y a plusieurs éléments de ressemblance entre tous ces navets, bien étranges. Je dirais, le souci de vouloir liquider une affaire sans avoir comment. Dans les films catastrophe, la messe est dite, d’une façon ou d’une autre, ici, dans Skyfall et le dernier H.Potter, on hésite, au bout d’un affrontement lugubre à liquider ou pas, mais c’est bien la question.
J’ajoute que ces navets sont au cinéma ce qu’est le HTF à la spéculation, le HTF dans le scénario produit l’incapacité d’anticiper à 30 seconde de pellicule. C’est une dérive du court termisme ; le cinéma italien avait inventé le western-spaghetti et là c’est le scénario spaghetti, et ça devient dissociatif, ce qui est le propre de la schizophrénie.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=hAwKxvm5Xfg#t=974s
The Straight Story [1999]
Juste comme exemple. J’apprécie aussi les films coréens, chinois récents etc, et même de temps en temps une « daube » comme quoi…
J’ai vu skyfall ce soir: tous les gouts sont dans la nature, j’ai bien aimé. Un peu de poivre et sel, un peu de piment, un peu intimiste, un héros humain, cependant peu d’effets spéciaux, manque de présence féminine mais agréable présence quand-meme, le mauvais est vraiment mauvai et est très bon dans son role, de beaux paysages surtout en Ecosse, une musique envoutante, pour ce qui me concerne: film sympa; et je n’irai pas jusqu’à me masturber le ciboulot pour cela.
Et puisque vos souvenirs sont tout récents vous allez certainement pouvoir m’expliquer le meurtre devant le Modigliani ? D’ailleurs pourquoi 007 n’arrête-t-il pas le tueur avant son passage à l’acte.. ? Vous savez juste avant cette chorégraphie fascinante du combat devant les méduses géantes… voilà d’ailleurs un moment du film qui aurait pu être l’embryon de quelque chose, une ouverture sur un mystère…
La fin empruntée à Démolition man vous parait-elle intéressante ? Le titre du film d’ailleurs, vous parait justifié ? Le meurtre de la jeune femme par le blondinet dans la ville déserte avec son gobelet de whisky sur la tête, qu’est ce qui au plan moral le justifie ? Dans tous les anciens James Bond, et jusqu’à Pulp Fiction en fait qui est délibérément déjanté, la mort a un prix. Elle est justifiée moralement, c’est parce que la personne a voulu tuer 007, le trahir, etc. Là il n’y a plus de prix à la vie ni à la mort, d’où le vide sidéral.
Effectivement pour des gens qui ne se masturbent jamais le ciboulot …
J’avais un prof qui nous conseillait de regarder la publicité, et en effet on ne apprend beaucoup sur un pays rien que par ce biais.
Votre analyse est certes correcte; je prends ce genre de film au second degré comme un divertissement sans plus. Etes vous d’accord que la musique générique chantée par Adèle est sublime? 🙂