La complexité égyptienne, par Jeanne Favret-Saada

Billet invité.

Michel,

Entièrement d’accord avec votre texte d’hier soir, y compris avec le ton sur lequel il était écrit. Bien sûr qu’il n’y a pas de Pax Americana en Égypte, parce que les USA — Obama en particulier — ont parié sur le mauvais cheval (les Frères musulmans), parce qu’ils n’ont plus les moyens de leur politique (1,5 milliards de dollars, c’est peu pour l’armée égyptienne à côté de ce que promet l’Arabie saoudite), ni l’envie d’intervenir sur tous les théâtres. Je me garderais juste de parler d’une « naissance impossible de la démocratie » parce que l’Égypte est dans une situation très indécise. Précisément parce que ce qui s’y passe évoque (vous avez raison sur ce point) ce qui nous menace en Europe, nous devons nous imposer — me semble-t-il — un règle de méthode très ferme : ne pas prononcer de jugements définitifs sur des situations fondamentalement instables. Accepter l’idée que, pour finir, le pire devienne réel ne devrait pas nous entraîner à le voir tout de suite réalisé.

Partager :

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta