Billet invité. P. J. : C’est volontiers que je publie ce « droit de réponse » à sa manière.
Quelle est l’utilité d’une telle réunion ?
La corruption des politiques ? des affaires ? non pas possible !
Le mal est très profond ? ça alors !
Des journalistes veulent nous informer sur ce que nous connaissons depuis au moins 30 ans ?
Des journalistes veulent nous informer ? …
Tous les abstentionnistes dont j’ai toujours fait partie ont mis depuis longtemps ce petit monde forcément corrompu dans un même sac : tous pourris. Point. Rajoutons à cela ceux qui votent pour reproduire un système qui les avantage sans être dupes de la probité feinte des élus. Corruption ou pas ils s’en moquent.
Quel est l’enjeu caché d’une telle mise en scène ? un théâtre, un auditoire assis écoute, invité à battre la mesure. Plenel applaudit frénétiquement à l’arrivée de Taubira. La salle s’exécute et l’imite. Mais cette partie du peuple assis a le même objectif que ceux qui s‘expriment : sauver l’ancien monde. En effet, le public présent, mélange de bobos mi-jeunes et retraités rentiers, démontre que Mediapart ne fait pas partie de la dissidence mais qu’il est bien un outil mainstream pour maintenir l’illusion d’un système réformable à l’infini jusqu’à trouver enfin le réglage raisonnable. La ministre par sa présence en rajoute une couche et sans un mot, sublime l’idée qu’elle aussi lutte contre la corruption. Voilà donc l’assemblée rassurée par cette fonctionnaire membre d’un gouvernement d’imposture de gauche vraiment néolibéral.
En réalité ce genre de réunion est une tentative pour l’oligarchie de reprendre l’initiative sur un peuple qui pense, analyse, décide et agit de façon de plus en plus autonome. Ce pouvoir, qui sent que la masse lui échappe, manœuvre encore pour nous affirmer qu’il peut régler les problèmes, qu’il détient un pouvoir. Comme il l’a fait pour le chômage, les paradis fiscaux – que le mainstream n’évoque plus – ou pour les banques avec les fameux stress tests, ou les ghettos, la précarité, etc.
La cartouche Mélenchon ayant été tirée, les marionnettistes oligarchiques ont mis en place l’opération « Frondeurs » afin de récupérer le petit peuple de gauche qui s’égare. Mais cela ne trompe pas grand monde. Cela ne devrait pas vous tromper M. Jorion.
Bref le temps du constat est passé. Et nous savons qu’une mafia ne se réforme pas mais se supprime. Est venu le moment de choisir son camp. Le pouvoir ou la dissidence. Cela se termine toujours comme ça en régime totalitaire n’est-ce pas ? La nuit du 4 août pour faire court déboucha sur une nouvelle oligarchie et l’avènement du capitalisme. Puis vinrent les évènements de la commune avec ses 30.000 morts. Je crains que pour nous libérer de cette mafiocratie les discours et les micros ne suffisent pas.
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