EPR de FlamanvilleTINA, option Abracadabra ! par Roberto Boulant

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

Les Français connaissaient déjà les nuages radioactifs qui s’arrêtent aux frontières, voilà qu’ils découvrent les ministres-devins.

Alors que de graves doutes se font jour, sur la résilience des aciers spéciaux constituant le couvercle et le fond de la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Alors que le président de l’ASN a déclaré qu’il sera nécessaire d’avoir une quasi-certitude quant à la fiabilité et à la sécurité, avant d’envisager tout démarrage. Ségolène Royale, ministre de l’Écologie et de l’Énergie, a balayé toutes les interrogations d’un simple revers de main. En les ramenant au rang de simples ajustements, elle en nie la gravité et annonce par avance, la reprise des travaux dès l’automne prochain.

Au-delà de l’opération de communication, cherchant à préserver Areva d’une catastrophe industrielle sans doute fatale, au-delà de la pression ‘amicale’ sur l’ASN, se pose la même et sempiternelle question de la responsabilité pénale de nos hommes et femmes politiques.

Car enfin, à imaginer le pire, que cédant aux pressions politiques et économiques, l’ASN autorise le démarrage d’un réacteur comportant une grave malfaçon. À supposer que celui-ci entraîne un accident grave, voir majeur. Qui, à part quelques ingénieurs lampistes, sera rattrapé par la justice ?

Tout comme en médecine, où la maladie aide à comprendre le fonctionnement d’un organe sain, l’analyse des graves dysfonctionnements de notre société, doivent nous aider à rétablir la démocratie. Ce rétablissement nécessitera dans tous les cas, un seul et unique préalable : que les décideurs politiques et économiques soient soumis au champ judiciaire. En perdant leur statut d’extra-judiciarité de fait, en devenant – comme tout un chacun(e) – pénalement responsables, des conséquences de leurs actes.

Voilà où nous en sommes rendus : à devoir réclamer que la loi s’applique à tous(tes) pour pouvoir éviter des catastrophes annoncées.

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