Syrie : L’échec d’Assad et l’afghanisation du conflit, par Cédric Mas

Billet invité.

Au soir du 13 octobre, cela fait donc 7 jours que le pouvoir de Damas a lancé son offensive au sol. Il est donc possible de procéder ce soir à un première analyse.

Il s’agissait de profiter de l’engagement direct de la Russie, et des renforts acheminés par l’Iran, pour renverser la situation et acculer les rebelles, qu’ils soient jihadistes ou non jihadistes à se retirer des zones conquises depuis le début de l’année.

Deux russes (soldats ou contractors) avec des soldats syriens pro-Assad (lieu inconnu – photo mise en ligne ce matin – source pro-Assad)

L’offensive stratégique, étroitement supervisée et soutenue par la Russie, qui a engagé de nombreux moyens aériens, mais aussi des conseillers militaires au sol (et des troupes d’élite), avait 3 objectifs :

– renverser le cours des évènements, défavorables depuis un an aux forces pro-Assad qui ont perdu de nombreuses zones, aussi bien face à l’EI que face aux rebelles

– sécuriser les bases russes autour de Lattaquié, pour garantir un engagement sur le long terme (un délai de 3-4 mois était initialement annoncé par des sources proches des Russes et des Iraniens).

– influer moralement et politiquement sur la situation, en imposant le régime de Damas comme un interlocuteur « incontournable » des négociations futures.

Pour atteindre ces 3 objectifs stratégiques, l’offensive devait viser à court terme plusieurs objectifs :

– reprise du contrôle de l’axe Homs-Hama (et éventuellement de cet axe plus au sud jusqu’à Damas, la route M5, étant coupée au nord de Damas depuis la fin août par les rebelles)

– reconquérir la province d’Idlib (au nord de Hama)

– repousser les rebelles des montagnes au nord-est de Lattaquié (région de Salma)

La carte des frappes aériennes russes lancées à partir du 30 septembre a corroboré ces projets (voir les précédents billets ici et  et les commentaires de Mise à Jour). Une fois les frappes suffisamment lancées, l’offensive a été déclenchée par les forces pro-Assad, qui n’ont pas attendu les renforts annoncés par les Iraniens (milices chiites iraquiennes et afghanes).

Il semble que cette précipitation puisse être lue comme une volonté du régime de Damas de conserver autant que possible le contrôle, et de profiter à plein de l’impact moral des frappes aériennes russes (qui ont amené la suspension de toutes les offensives rebelles pednant 48 heures et l’arrêt des progressions).

Du côté des rebelles, la réaction à l’engagement aérien russe a été de plusieurs ordres :

– d’abord un arrêt immédiat des offensives et des progressions en cours (principalement au nord de Damas).

– ensuite une réunion des forces rebelles, non jihadistes et jihadistes au sein de commandement commun (à Alep, et à Idlib).

– enfin, la constitution d’un front permettant de défendre les zones les plus menacées par les projets d’Assad (nous reviendrons sur cette préparation qui s’est avérée décisive).

Confiant dans ses nouvelles forces, réarmées et rééquipées de neuf (y compris les uniformes) par les Russes, l’armée loyaliste pro-Assad, renforcée par les milices chiites du Hezbollah et des premières unités iraniennes s’est donc élancées à l’assaut dès le 6 octobre 2015 sur deux points :

– contre l’enclave au nord de Homs

– contre le front au nord de Hama

Ces deux zones forment des saillants permettant des prises de flanc, et le terrain est une plaine vallonée, parsemée de village et de culture, propice aux moyens lourds et au soutien aérien tactique russe.

Les moyens rassemblés par l’armée loyaliste sont importants, mais il est important d’insister sur le fait que les renforts promis par les Iraniens ne sont pas encore tous à pied d’oeuvre au moment de l’offensive.

De même, et comme les Américains dans d’autres circonstances, les Russes et les Syriens loyalistes semblent avoir surévalué l’effet des frappes aériennes, qui se déroulent sur les arrières des fronts rebelles (où il n’y a pas de forces de l’EI).

Dans les deux cas, les offensives commencent péniblement et au bout de 48 heures, l’avance ets très réduite, tandis que les pertes sont lourdes des deux côtés. L’avance la plus importante est dans le secteur au nord de Hama, où les rebelles semblent avoir installé en arrière de leurs premières lignes, des positions défensives équipées de lance-missiles antichars filoguidés TOW (BGM-71 TOW d’origine US) ou KORNET (9M133 KORNET, d’origine russe).

Ces missiles vont rapidement se révèler redoutables, prélevant un lourd tribut aux blindés, transports de troupes comme tanks, des pro-Assad qui progressent.

C’est ainsi qu’au-delà d’une bande de terrain de quelques kilomètres, les gains sont limités.

Quelques cartes pour comprendre la situation en prenant exemple sur le secteur au nord de Hama :

au soir du deuxième jour de l’offensive.

Hier soir dans le même secteur.

L’offensive a été étendue ensuite dans la région de Salma, où les gains sont limités, et dans une zone dans la plaine de Ghab longeant les massifs montagneux de Salma (zone entre le cercle 1 & 2 dans la première carte).

C’est dans ce secteur, où les rebelles ont été surpris que les gains sont les plus importants pour les forces pro-Assad, même si les rebelles semblent avoir arrêté la progression en reprenant ce matin al-Mansourah (et en résistant à Durin, dont la possession est contestée – chaque camp produit des vidéos prétendument prise dans la ville).

carte du secteur de la plaine de Ghab conquis par les pro-Assad (source pro-Assad).

Les forces pro-Assad grignotent donc le front des rebelles, sans réelle percée, et avec une débauche de moyens. Les Russes se sont impliqués, jusqu’à assurer avec leurs hélicoptères d’attaque et leur aviation, des missions d’appui tactique dangereuse mais toujours très efficaces. Au plus près du front, face à des rebelles ne pouvant abattre les hélicoptères (aucune perte confirmée à ce jour malgré les nombreuses revendications fantaisistes), l’appui aérien tactique force les rebelles à se replier (pour une raison inconnue, les rebelles ne peuvent utiliser efficacement leurs missiles antichars contre les hélicoptères russes, et ils ne sont pas équipés de Manpads).

Les pertes sont lourdes des deux côtés, particulièrement chez les chefs militaires. Plusieurs chefs de milices jihadistes et d’unités de l’ASL ont été tués, tandis que les Iraniens annocent aussi des morts parmi leurs officiers supérieurs. C’est le Hezbollah qui semble le plus touchés, avec en 3 jours, 4 chefs militaires de haut rang tués.

Au sud, les pro-Assad semblent avoir abandonné toute velléité de restaurer l’intégrité territoriale de la Syrie, et subissent une défaite face à une offensive rebelle jihadiste qui conquiert un secteur du plateau du Golan, jusqu’à Quneitra (après avoir purgé ses officiers défaillants, l’armée pro-Assad annonce avoir repris la dernière ville conquise par les rebelles).

Mais c’est au nord, dans le secteur d’Alep que la situation évolue le plus vite, avec le plus important impact stratégique.

Ce secteur, comme celui de Damas, n’est pas un secteur dans lequel l’armée d’Assad est à l’offensive contre les rebelles. L’aviation poursuit ses bombardements aveugles des zones habitées (ces bombardements se réduisent depuis quelques jours, peut-être sous la pression des Russes, afin de restaurer l’image d’un Bachar el-Assad « présentable » ?).

Les pro-Assad ont lancé une attaque pour dégager la base de Kweiris, petite poche encerclée par l’EI autour d’un aérodrome, mais la progression est lente, et la poche n’est toujours pas dégagée (aux dernières informations, il n’y a plus que 4 km), mais sinon, le secteur est calme (après une violente offensive de l’EI vers Mar’e (qui forme un saillant entouré par l’EI).

C’est l’EI qui a lancé une offensive importante contre les forces rebelles au nord d’Alep.

Une carte du front permet de visualiser l’imbrication étroite des forces des 4 camps en présences : les rebelles (jihadistes et non-jihadistes), les Kurdes, les Pro-Assad et l’EI :

Le 9 octobre, donc l’EI profite de la mobilisation des rebelles plus au sud face aux offensives pro-Assad pour conquérir une zone importante. Pire, il semble que non seulement les pro-Assad, dont le front est très proche, n’ont pas tiré sur les miliciens de l’EI qui attaquent, mais qu’ils ont en revanche tiré sur tous les rebelles en fuite (cela ressort de déclarations des forces loyalistes elles-mêmes).

La situation devient d’un coup très dangereuse pour les rebelles (principalement non jihadistes au nord d’Alep) puisque leur seule ligne de communication directe avec la Turquie, déjà étroite, est menacée.

carte de la zone (source pro-rebelle)

Le 9 octobre au soir, la situation est donc tendue, surtout qu’il semble que les rebelles aient subi une panique, alors même qu’Alep est un secteur où l’imbrication des zones, et les tensions à l’intérieur des camps (les rebelles jihadistes ont été combattus par les Kurdes, et les Turcs n’hésitent pas à intervenir contre les Kurdes, et les rebelles jihadistes au-delà de leurs frontières).

Le 10 octobre, les aviations russe et américaine interviennent, avec les risques d’incident (les USA viennent d’annoncer à partir de cette date des contacts visuels entre des pilotes – vraisemblablement dans ce secteur), aggravés par la proximité de la Turquie, décidée à défendre son espace aérien.

Le 11 octobre, la surprise est totale lorsque les troupes d’Assad avancent et prennent une partie de la zone conquise par l’EI, et que cette dernière n’a pas défendu (ses hommes sont alors toujours à l’assaut des positions rebelles plus à l’ouest).

Les rebelles hurlent alors à la « complicité » entre les forces d’Assad et l’EI. S’il n’y a pas eu de complicité « active », à tout le moins, les forces pro-Assad « profitent » des succès de l’EI pour gagner du terrain et infliger des pertes aux rebelles.

D’ailleurs les médias pro-Assad multiplient les émissions dans les deux zones prises sur l’EI (qui venait de les prendres sur les rebelles – accrochez-vous pour suivre c’est compliqué).

 Photo d’un reportage TV tourné aujourd’hui dans la « free zone » au nord d’Alep (une zone franche industrielle) (source pro-Assad)

La « complicité » n’est donc pas active, surtout si comme l’affirment les sources pro-Assad, il y a eu des combats.

carte pro-Assad montrant des combats avec l’EI

Là où les choses se compliquent et deviennent génantes pour les pro-Assad et les Russes, c’est d’une part que l’EI vient d’annoncer avoir repris les positions revendiquées par les pro-Assad (la zone franche principalement), ce qui n’est pas confirmé.

Et surtout c’est que toute la journée, au moins 17 bombes ont été lancées lors de raids aériens russes contre les rebelles, pilonnant la zone qui sépare les deux secteurs contrôlés par les pro-Assad et le dernier espace de liaison avec la Turquie.

La zone des frappes au nord d’Alep est la suivante : Anadan, Hayan, Ratyan, Bayanoun, Darat Izza & Hraitan, soit sur la carte :

La complicité avec l’EI qui poursuit son offensive dans ce secteur devient pour le coup difficilement contestable.

Ces raids, particulièrement celui sur Darat Izza, ainsi que d’autres raids aériens russes au nord d’Idlib, (et des raids de l’aviation syrienne à Damas) ont frappé des habitations et des zones civiles, faisant de ce 13 octobre l’un des jours les plus coûteux en vies civiles depuis le début des raids russes (avec un bilan lourd, particulièrement parmi les enfants de deux écoles touchées dans la matinée – je tiens à la disposition des incrédules les vidéos particulièrement choquantes).

 L’analyse :

Les offensives déclenchées le 6 octobre et étendues depuis à différents secteurs par les forces pro-Assad n’ont pas atteint leurs objectifs stratégiques, malgré des gains limités et des pertes non négligeables.

Les sources proches de Damas et de l’Iran, après avoir parlé d’offensive stratégique sur Idlib, font aujourd’hui état de simple « reconnaissances en force ».

Pour autant, les renforts affluent, avec notamment l’engagement prochain des nombreuses milices irakiennes et afghanes. De même, les Russes annoncent vouloir augmenter le volume de leurs frappes aériennes (aujourd’hui constituant un record avec une petite centaine de frappes et de missions d’appui tactique), ce qui ne manquera pas de poser des soucis au regard de la petite taille de la force aérienne projetée (34 jets et 20 hélicoptères).

Les forces pro-Assad ont tenté d’attaquer dans des secteurs leur permettant de bénéficier du poids de leur matériel lourd, et de l’appui aérien. Ils ont toutefois été lents, et n’ont réussi à surprendre les rebelles que dans un seul secteur (plaine de Ghab).

Les rebelles ont réussi au prix de lourdes pertes, à réduire le recul, et à infliger un revers, grâce aux armes livrées par la CIA (rappelons que si le programme d’armement et d’entraînement de rebelles du Pentagone est un échec, celui de la CIA engagé de manière plus discrète depuis 2012 semble un succès – au point que l’on peut se demander dans quelle mesure le Pentagone n’a pas servi de « diversion » aux programmes de la CIA, déployés aussi bien au nord qu’au sud).

La configuration des combats ressemble donc de plus en plus à l’Afghanistan (en tout cas la dernière période) avec une opposition d’une armée lourde, de type Pacte de Varsovie, assurée de la domination aérienne, mais enfermée dans des zones sanctuarisées, peu apte à surprendre et à manoeuvrer, et une rebellion armée de systèmes d’armes récents et efficaces, capable de soutenir des offensives sur des fronts, en faisant jouer légèreté, surprise et armement moderne à longue distance.

cliché de matériel russe abandonné en Afghanistan (source pro-rebelle).

Prospectives :

Le premier point aisément prévisible est l’engagement des Russes, comme des Américains, à fournir de plus en plus de matériels aux belligérants.

Les Russes vont devoir livrer du matériel plus récent, capable de résister aux systèmes d’armes (déjà engagés en Afghanistan). Des photos ont été prises à Novorossiisk, montrant du matériel en train d’être chargé sur des navires russes, dont des tanks T-72 avec briques de blindage réactif :

Mais du côté Américain, les livraisons de matériel vont ausis continuer. Les USA viennent d’annoncer le 13/10 le parachutage de 50 tonnes de matériel militaire à une confédération de rebelles non jihadistes et kurdes, inconnue jusque-là.

Des photos circulent montrant du matériel neuf livré au rebelles (lance-grenades RG-6 d’origine russe) :

Photo publiée ce soir (source pro-rebelle)

La question est de savoir si les USA (ou d’autres pays soutenant les rebelles) vont livrer des armes antiaériennes (par exemple des lance-missiles portatifs MANPADS), ce qui provoquerait nécessairement des pertes russes parmi les hélicoptères, et pourrait signifier une escalade dans l’affrontement entre Russie et USA.

Pour ce qui concerne le terrain, les prospectives vont concerner les trois acteurs en jeu :

– pour les forces pro-Assad : il est vraisemblable qu’elles vont continuer leurs offensives, misant sur un épuisement et un « grignotage » des positions rebelles. Elles disposent de renforts et d’un soutien en moyens lourds sans concurrence pour l’instant. Le danger peut venir des pertes excessives, qui videraient progressivement les unités pro-Assad de leurs éléments syriens, mais aussi des attaques de l’EI (qui a annoncé aujourd’hui une offensive à l’est de Homs, qui peut prendre par surprise des forces mobilisées ailleurs).

Malgré l’engagement russe, le régime reste acculé à une fuite en avant dans la violence et la guerre, non pour reconquérir sa domination, mais pour survivre. Soit les Russes acceptent de s’engager au sol encore plus, pour porter un régime moribond, soit inéluctablement, il s’effondrera, entraînant avec lui toutes les communautés qui l’ont soutenu aveuglément, choisissant l’aide à un dictateur en échange d’une sécurité illusoire.

Au mieux, cet effondrement se matérialisera par une partition de fait de la Syrie, avec toutes les conséquences en matière de destabilisation.

– pour les rebelles : l’enjeu est de tenir, et de conserver autant que possible l’unité des factions, dont certaines se combattent. Après des moments de forte tensions (avant-hier) qui ont même dégénéré en accrochages entre milices jihadistes sur les arrières du front au nord de Hama, l’huere est à la mobilisation et à l’apaisement.

Le soutien matériel américain et les succès remportés par les unités de l’ASL (alors que dans d’autres secteurs tenus par des rebelles jihadistes, il y a eu des reflux), peuvent paradoxement renforcer les factions rebelles dites « modérées », signant l’échec de l’un des buts stratégiques de l’offensive d’Assad qui était de s’imposer comme seul interlocuteur.

Afin de tenter de reprendre l’initiative, et de conserver l’ascendant, la confédération des milices jihadistes Jaysh al-Fatah (qui comprend notamment le JAN) a annoncé ce soir une grande offensive sur le front au nord de Hama, visant rien de moins que la prise de Hama. Cette offensive face au gros des forces pro-Assad présente des risques d’échecs et de pertes importants, à la hauteur des mécomptes subis par les jihadistes qui n’ont pas été capables de tenir face aux attaques loyalistes.

– pour l’EI : à court terme, les combats en cours constituent autant d’occasions d’agrandir le territoire en attaquant les deux adversaires qui s’affaiblissent, et en jouant des divisions et des rivalités entre une multiplicité inimaginable d’acteurs.

à plus long terme, tandis que l’EI asseoit sa domination et déploie son projet totalitaire monstrueux sur des zones occupées maintenant depuis 12 à 24 mois, il perd beaucoup de sa renommée.

Les succès remportés par les rebelles face aux Russes et aux chiites pro-Assad, lui font perdre une grande partie de sa légitimité. Ayant fondé son modèle sur une conquête permanente de nouveaux territoires et une domination médiatique (ce que les jihadistes appellent le « hallo médiatique »), cette situation ne peut lui satisfaire.

Il est donc probable qu’il s’engage dans des opérations spéctaculaires (en Occident, ou dans d’autres zones) pour capter l’attention, réduire les succès des rebelles et se repositionner en seul défenseur de la cause sunnite salafiste.

En conclusion, malgré de sérieuses faiblesses (au nord d’Alep et dans le secteur de Ghab-Lattaquié), les rebelles de l’ASL sont les premiers à profiter de l’échec initial de l’offensive des Pro-Assad. Il n’y a pas de meilleure preuve que les réactions des rebelles jihadistes, qui multiplient les communiqués martiaux (même al-Joulani, l’émir d’Al Qaida en Syrie, chef du JAN, est intervenu aujourd’hui pour faire des annonces avant tout médiatiques), et se lancent dans une offensive qui risque de les affaiblir plus qu’autre chose.

De leur côté les Russes qui se sont engagés de manière légère, sont à la croisée des chemins : soit ils contingentent leur soutien, avec le risque qu’à terme le régime de Damas perde, soit ils poursuivent leur engagement, continuant une escalade militaire, jouant avec le risque d’une déflagration plus globale (mais qui restera limitée à la région, ni les USA, ni la Russie n’ayant l’intérêt ou les moyens de s’affronter directement). Et dans tous les cas, la Russie s’est aujourd’hui engagée au seul profit de l’influence iranienne, qui continue de s’étendre sur la Syrie.

Le 13 octobre 2015.

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