LE TEMPS QU’IL FAIT LE 29 DÉCEMBRE 2016 – Retranscription

Retranscription de Le temps qu’il fait le 29 décembre 2016. Merci à Pascale Duclaud !

Bonjour ! Nous sommes le jeudi 29 décembre 2016. Demain vendredi, je commence des petites vacances de cinq jours. Mon entourage n’en revient pas que je m’arrête cinq jours ! (rire) On va essayer, on va voir si ça marche. Enfin voilà !

Vous avez vu, j’ai essayé de faire la collecte de l’appel, l’appel du mois de décembre, de manière un peu accélérée pour me permettre demain d’être sur la route. Ça sera une jolie route : ce sera par le chemin des écoliers et je vous en raconterai peut-être quelque chose au retour.

Qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ? Eh bien je vais faire un peu un bilan : je vais parler de l’année 2016, du point de vue du blog et de ce que j’ai cru pouvoir faire.

Alors cette année-ci, en particulier j’ai sorti un bouquin, « Le dernier qui s’en va éteint la lumière », dont je ne suis pas mécontent : ça s’est bien vendu, on continue d’en parler. J’espère que ce n’est pas terminé ! Je vous l’avais dit, après quelques jours de vente, il y avait eu la surprise de l’engouement en Chine pour ce livre, qui avait conduit à des enchères entre les maisons d’édition, et aux dernières nouvelles, eh bien voilà : la traduction est en train d’avoir lieu. Quand ce sera paru, on m’enverra quelques exemplaires que je n’aurai pas le talent de lire, mais je vous les montrerai ! Je vous les montrerai.

Et puis ce qui compte surtout, c’est l’accueil que cela recevra. La situation de la Chine est très intéressante ces jours-ci. Monsieur Deng Xiaoping, à l’époque où il était président, avait parlé de traverser le gué très prudemment en tâtant une pierre à la fois, ce qui permettait de laisser sur le programme la possibilité de revenir à un régime communiste moins capitaliste, plus dur que ce qu’il essayait d’expérimenter à l’époque. Et avec monsieur Xi Jinping, on est en train d’assister, effectivement, à un arrêt, et éventuellement, voire même à un petit retour en arrière. Alors voilà, il faut regarder ça. Et en particulier… bon, la Chine ne tourne pas autour de la publication de mon livre (rire), mais si ce livre paraît, il paraîtra à un moment où d’en haut, on demande à la population de se méfier tout particulièrement des idées qui viennent d’Occident. Alors, le livre paraîtrait-il ?

D’abord, s’il paraît, comment sera-t-il reçu ? Comme un acte hostile envers la Chine, ou quelque chose qui est assimilable ? Je parle très peu de la Chine dans ce livre, je ne sais même pas si j’en parle, mais le message, ce message de cri d’alarme devant l’extinction possible…. On va voir ! On va voir… On va voir, voilà… comment ça apparaît dans le paysage chinois. C’est publié par l’université qui se spécialise dans les sciences humaines et je vous ai cité récemment dans un papier, une professeure, un « professeur femme » de cette université, qui faisait des remarques très intéressantes sur la politique prônée par monsieur Peter Navarro qui est donc le conseiller de monsieur Trump sur les questions d’économie.

Enfin voilà, ça c’est une chose : le livre est sorti, un bon débat qui tourne autour de ça. On me demande à la suite de cela, de parler pas mal de – vous avez vu – de parler de ces questions d’intelligence artificielle, de robotisation, de numérisation, voire même de transhumanisme, ce que je fais très volontiers.

Alors, je suis en train d’écrire. Je suis à peu près à la moitié d’un manuscrit, un livre qui sera la suite de cela, qui sera une réflexion encore plus approfondie et dont le titre qui est « Qui étions-nous ? » me semble… voilà, décrit bien ce que j’essaie de faire dans la même perspective que celui du « (Le) dernier qui s’en va éteint la lumière », c’est à dire d’une réflexion à propos d’une aventure qui est « peut-être » en train de se terminer et dont il faut à la fois… Il faut faire deux choses à son propos : soit… (non, « à la fois » : ce n’est pas « soit »), à la fois encourager des gens qui le lisent à se secouer un peu pour qu’on ne laisse pas se dérouler sans rien faire le processus d’effondrement qui a lieu en ce moment même –  je vous recommande de lire tous les évènements que nous pouvons voir dans l’actualité comme étant des éléments dans un processus d’effondrement – et la deuxième chose que ce livre essaie de faire, c’est, au cas où cela échouerait, d’être un bilan… un bilan…que pourront lire éventuellement, s’il y en a, des choses ou des gens qui après nous peuvent lire ça. Une sorte de bilan… voilà, sous forme de « consolation » comme je disais, dans ce style littéraire que l’on rédigeait à propos de la mort de quelqu’un.

Voilà ! C’est peut-être – ce « Qui étions-nous » – c’est peut-être le livre que j’ai le plus de plaisir à lire, heu… à écrire ! (rire). « À lire », sûrement aux moments où je me relis ! J’y travaillais hier. C’est un… voilà, c’est un bilan, ou peut-être en même temps un couronnement : au départ, j’avais déjà dit « défense et illustration du genre humain », c’est un bilan mitigé, c’est aigre-doux… mais voilà.

Bon eh bien, vous verrez ça ! J’ai promis de le terminer quelque part avant l’été 2017. Voilà.

Alors. Ces dernières semaines, j’ai travaillé à autre chose : j’ai travaillé à voilà, je vous l’ai dit : à une sorte de manifeste. Il faut absolument… j’ai essayé d’intervenir dans la campagne, ou en tout cas dans la décision de qui serait candidat en France, en soutenant l’idée que monsieur Piketty pourrait sauver un peu la mise pour la gauche, carrément d’ailleurs…!

Ça ne s’est pas fait, mais ça ne veut pas dire que je baisse les bras ! Mais… voilà, dans cette perspective-là j’ai écrit un manifeste : j’ai écrit un manifeste qui sera en deux parties : une partie « bilan » : une partie « état des lieux », et une partie « recommandations », mais là je vous tiendrai au courant du cadre dans lequel ça a eu lieu, et de l’histoire de cette aventure-là.

Et alors, dernière chose que je voulais vous mentionner ! – parce qu’en fait, je crois que je n’en ai jamais parlé dans une vidéo, ce qui trahit sans doute mon scepticisme initial devant l’entreprise – 2016 aura été l’année où Benoit Minard, de PayPerNews, m’a abordé en me disant : « Mais il faudrait faire une version imprimée du blog ! ». Et moi je fais partie de ces gens qui considèrent que la numérisation, c’est un processus irréversible et très honnêtement je n’étais pas très enthousiaste pour ça, et je lui ai dit : « Eh bien, si vous voulez, essayons : on verra ce que ça donne ! ». Et ma conviction, c’était, honnêtement, que ce serait une aventure sans lendemain, qu’on tirerait un numéro, le « pilote », et puis que l’aventure s’arrêterait là.

Mais ! Mais, je commence à découvrir les vertus de ce moyen, et vous aussi ! puisque vous vous abonnez. Et j’ai eu la surprise, c’était avant-hier, de recevoir un exemplaire sur du beau papier ! Je trouvais ça…voilà, c’est un bel objet ! Vous vous êtes plaints, pendant que le blog n’était que du numérique, en disant : « Mais il n’y a pas de traces, il n’y a rien qui reste ! », etc. Je disais : « Bah oui… Mais enfin c’est comme ça, hein : c’est comme ça maintenant…. C’est comme ça que c’est et le jour où il n’y aura plus d’électricité, eh bien tant pis ! Voilà.

Et puis d’avoir un objet, un objet qu’on peut ranger, et qui va se conserver en bon état parce que c’est sur du bon papier… où on peut regarder… qu’on peut « feuilleter » après coup en disant : « Tiens ! Qu’est-ce qu’on disait hier, donc ? ».

Alors, je vous le montre, il est là ! Je vais essayer de… c’est un peu compliqué de montrer ça à la caméra, mais enfin bon…. avec moi encore derrière ! Voilà.

Et puis je vois… !? Et vous voyez quoi !? Eh bien on est… on est au n°9 ! Au numéro mensuel n°9 ! Avant même que je me rende compte qu’il se passait quelque chose, on est déjà au n°9 !

Au début, je m’en suis occupé essentiellement. Maintenant c’est une équipe faite, justement, de Benoît Minard, de Serge Boucher et de Stéphane Gaufrès, qui vous fait ça, et ils font ça très, très, très bien.

Alors, si vous croyez encore un petit peu au papier… Si vous aimez de temps en temps… voilà, re-trifouiller dans des choses anciennes pour vous demander ce qu’on disait à l’époque… Ou bien si vous trouvez… si vous faites partie de ces gens qui retrouvent plus facilement leurs… un article dans un truc sur du papier plutôt que sur l’internet, n’hésitez pas ! C’est un objet qui a l’air maintenant d’être parti pour durer ! Enfin… il est beaucoup plus robuste, il est beaucoup plus vivace (rire) qu’il n’était au mois de mai ! Et puis surtout….! je commence personnellement à y croire ! Voilà, alors faites comme moi, abonnez-vous ! A tout moment vous pourrez dire que le numéro prochain, vous n’en voulez pas, donc ce n’est pas très compliqué. Vous pouvez aussi, si vous vous abonnez – puisqu’on imprime à la demande – vous pouvez vous abonner et si ça vous chante, vous pouvez aussi demander tous les exemplaires passés si tout à coup vous vous découvrez une mentalité d’archiviste du blog de Paul Jorion !

Alors voilà. Un petit bilan pour 2016.

2017, mes amis ! on va devoir s’accrocher avec le genre de personnes que nous élisons, que nous élisons pour gouverner ! Faute de mieux hein ! Oui je sais, c’est pas vous qui me regardez : vous vous abstenez sûrement dans ce processus… Mais la catastrophe, c’est – vous le voyez – c’est que les gens qu’on nous propose, justement à nos suffrages – le processus de sélection – il y a quelque chose qui ne marche plus du tout puisque…Bon, je ne vais pas dire des mots qui vont me conduire devant des tribunaux, ou en prison (rire), mais ce n’est pas brillant…

Tiens, puisque…. je vais quand même mentionner ça parce que, avoir des procès, c’est très désagréable. C’est vraiment très désagréable qu’on vous fasse des procès… Je ne dis pas ça pour encourager encore d’autres gens de m’en faire ! mais pour moi, 2016, ça a été… ça a été aussi de suivre le travail excellent fait par mes avocats dans cette histoire de… parce qu’on… vous n’êtes pas seulement un dissident ! Mais voilà, on agite une carotte devant vous en vous disant : « Oui, oui, mais cher monsieur, maintenant regardez : moi et nous tous ici, on reconnaît vos mérites, on va vous faire causer ! ». Et aussitôt que vous commencez à causer… : Bing ! Au point où on peut se demander si ce n’était pas un moyen d’essayer de vous faire taire définitivement. Enfin… là, je tombe dans le complot, ce n’est peut-être pas de cet ordre-là. Mais enfin bon, ce n’est pas facile de dire les choses comme je les dis… et puis ce n’est pas facile non plus… parce que évidemment, on sait que vous tirez le diable par la queue parce que, voilà, vous essayez en auto-entrepreneur de vivre dans les marges du système, et alors quand on vous menace, on vous dit :  « II faut nous donner 75 000 € pour dédommagement pour avoir fait ce que vous nous avez fait ! ». Ces gens-là savent que c’est des sommes absolument considérables pour des gens comme moi. Et donc c’est un moyen de vous faire taire.

Bon alors, on va voir bientôt… je vous l’ai dit, on va voir bientôt ce que ça a donné. Il faut faire confiance à la justice de son pays… On va voir… mais… voilà, je ne sais pas : je n’avais pas l’intention de vous parler de ça mais ça m’est venu tout à fait en fin de course en parlant de cette année. En regardant la vidéo, je vais comprendre pourquoi je me suis mis à parler de ça (rire) ! Enfin voilà.

Bonnes fêtes !

Accrochez-vous bien pour 2017… parce que ce n’est pas évident… Ce n’est vraiment pas évident… Ça risque d’être… Ce processus d’effondrement risque d’avoir des… De connaître des passages, des passages à vide assez considérables dans l’année qui s’ouvre…

Voilà ! Mais ceci dit, on est des êtres humains, on a déjà vu des choses assez corsées, assez considérables… On va essayer de… bien s’accrocher ! Voilà !

Allez, à bientôt, au revoir !

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