MAI 68, C’ÉTAIT IL Y A 50 ANS, « Télérama occupe le lycée Jacques-Decour », le 4 mai 2018 à 10h


50 ans après mai 68, le monde reste à réinventer. “Télérama” propose une journée de rencontres et d’échanges avec des artistes et des penseurs décapants, le vendredi 4 mai 2018, dans un lycée du 9e arrondissement de Paris. Entrée libre sur réservation.

1958-1968 : une décennie « foudroyante » par sa créativité, renversante au plan politique et grosse de transformations sociales majeures.

2018… : comme il y a cinquante ans, la France se trouve devant un mur.  Pourtant, une énergie nouvelle se fait sentir chez beaucoup de penseurs. Plutôt que de provoquer l’angoisse, l’époque suscite l’urgence, rappellent ces intellectuel(le)s capables de penser autrement. 

Le 4 mai, Télérama invite au lycée Jacques-Decour des essayistes et des artistes qui ont compris qu’on n’est jamais aussi imaginatifs qu’au bord du vide. Et qui croient, comme nous, que l’on peut faire face aux murs l’esprit grave, mais le tempérament joyeux.

Une « occupation » ouverte aux lecteurs de Télérama et aux lycéens de Jacques-Decour. Entrée libre sur réservation : debats@telerama.fr

Le programme

Deux rencontres en simultané, l’une dans la chapelle du lycée, l’autre dans le théâtre, chacune animée par un journaliste de Télérama.

10h>11h15

Antoine Garapon (théâtre)
Cet ancien juge des enfants, longtemps magistrat au tribunal de Créteil et secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice est aussi « journaliste intello », comme il dit, pour son émission sur France Culture, Le bien commun. Auteur ou coauteur d’une vingtaine d’ouvrages, il publie Justice digitale. Quand vous serez jugés par des algorithmes.
Paul Jorion (chapelle)
Anthropologue, ex-trader, Paul Jorion, l’homme qui a « vu » la crise des subprimes,  a des idées décapantes sur énormément de choses, de l’intelligence artificielle à la gratuité de l’essentiel, sans oublier la survie  de l’humanité.

11h30>12h45

Anastasia Colosimo (chapelle)
Depuis trente ans, la liberté d’expression n’a cessé d’être fragilisée par la pression du religieux. « Comment sortir de cette logique infernale ? », demande Anastasia Colosimo, enseignante en théologie politique à Sciences-Po.
François Cusset (théâtre)
Historien des idées et professeur de civilisation américaine à l’université de Paris Nanterre. Auteur de nombreux ouvrages, il vient de publier, aux éditions La Découverte, Le déchaînement du monde, logiques nouvelles de la violence.

14h>15h15

Pascal Chabot (chapelle)
Peut-on encore choisir sa vie dans un monde contrôlé par des forces sur lesquelles nous n’avons aucune prise ? Le philosophe belge Pascal Chabot répond.
Juliette Rennes (théâtre)
Sociologue, elle a dirigé l’Encyclopédie critique du genre (éd. La Découverte). Elle évoquera les récents événements et controverses féministes (#MeToo, écriture inclusive, âge du consentement, accès des femmes aux métiers réservés aux hommes, etc.) et les replacera dans un contexte historique.

15h30>16h45

Baptiste Morizot (théâtre)
35 ans, philosophe, maitre de conférences à l’université d’Aix-Marseille, il a fait de sa fascination pour le vivant la clé de voûte de son travail et de son existence, depuis les forêts de Yellowstone aux crêtes du Kirghistan en passant par les steppes du Haut-Var. Auteur des Diplomates. Cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant, il publie ce printemps Sur la piste animale.
Richard Rechtman (chapelle)
Psychiatre et anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il est spécialiste depuis près de trente ans du génocide cambodgien et des processus génocidaires. Il travaille désormais sur le djihadisme. Avec Didier Fassin, il a écrit L’Empire du traumatisme : Enquête sur la condition de victime.

17h>18h15

Thierry Kühn (théâtre)
Président de Emmaüs France, association qui regroupe tous les groupes Emmaüs. Nous parlerons solidarité, économie sociale et solidaire, organisation de l’accueil des migrants, dialogue avec le nouveau gouvernement…
Olivia Gazalé (chapelle)
Philosophe, auteur du Mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes (éd. Robert Laffont). Elle reviendra sur ce mythe de la virilité, socle de la domination masculine, et sur ce qu’il représente pour les deux sexes.

En parallèle, dans une jolie salle du lycée se dérouleront 4 master-classes d’artistes à la suite :

14h15

Isabelle Carré
Comédienne au théâtre et au cinéma, elle a obtenu le César de la meilleure actrice en 2003 pour Se souvenir des belles choses ; et deux Molière de la meilleure comédienne : en 1999 pour Mademoiselle Else, en 2004 pour L’Hiver sous la table. En 2018, elle publie un premier roman autobiographique Les Rêveurs. Elle joue actuellement dans Baby, de Jane Anderson, au Théâtre de l’Atelier.

15h15

Françoise Huguier
Journaliste et auteure, s’est illustrée en Afrique et dans le monde de la mode.  Comment a-t-elle su s’imposer dans le milieu très masculin de la photographie?

16h20

Chloé Dabert 
D’abord comédienne, Chloé Dabert a été lauréate en 2014 du Festival impatience pour sa mise en scène d’Orphelins, de Dennis Kelly. Elle vient de monter avec les Comédiens-Français un Jean-Luc Lagarce très remarqué (J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne) et mettra en scène au prochain Festival d’Avignon Iphigénie, de Racine.

17h20

Monica Sabolo
Après notamment Crans-Montana (2015), le magnétique Summer, son quatrième roman, paru en août dernier, a confirmé le singulier talent de Monica Sabolo à dépeindre les fragilités de l’adolescence, à ausculter les dérèglements familiaux, à mettre au jour les mensonges derrière les apparences.

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