« Défense et illustration du genre humain », Conclusion (VII), demain en librairie

Mon intention ici était de brosser le tableau complet de tout ce que nous avons pu comprendre de qui nous sommes à partir des éléments de cette grille de lecture, et de reposer grâce à son éclairage, la question posée une première fois dans mon ouvrage précédent, Le dernier qui s’en va éteint la lumière : cette boîte à outils, dont nous pouvons raisonnablement supposer qu’elle est la plus complète que nous soyons à même de réunir à l’heure qu’il est, en vue de résoudre la question à laquelle nous sommes confrontés, nous permettra-t-elle en effet de sauver notre espèce menacée aujourd’hui d’extinction ?

Si la réponse devait être négative, le résultat de notre examen devrait s’interpréter dans la perspective seule du deuil : non plus la question « Qui sommes-nous ? » mais « Qui étions-nous ? », entérinant alors simplement le fait que l’aventure a atteint son terme. Mais il ne tient qu’à nous d’être le ferment d’un monde nouveau, à la hauteur non seulement de nos espérances, mais aussi et surtout de ce dont nous sommes capables en tant que genre humain, hauts faits dont – malgré nos abominables défauts –  l’univers tout entier est témoin.

Si nous voulons survivre en tant qu’espèce, il nous faut sans plus tarder passer la vitesse supérieure. Il faut pour cela réunir l’équipe de ceux qui ne se résolvent pas à notre remplacement définitif par ces machines que nous avons inventées, l’équipe de ceux qui veulent qu’il y ait encore à l’avenir ce que nous appelons aujourd’hui « la vie quotidienne », qui entendent bien que des « générations futures » répondent encore à l’appel. Il faut pour constituer cette équipe, des femmes et des hommes qui soient précisément résolus, bâtissant sur les principaux acquis de l’humain, de la réciprocité au génie technologique.

C’est l’appel lancé ici dans cette Défense et illustration du genre humain.

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