Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce : « On ne va pas s’attaquer au défi climatique en refusant de faire du commerce »
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« On ne va pas s’attaquer au défi climatique en refusant de faire du commerce » – C'est logique : le commerce est une priorité bien plus critique que la survie de l'espèce (Au fou !) – https://t.co/N4NnyZfxck via @lemondefr
40 réponses à “Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce : « On ne va pas s’attaquer au défi climatique en refusant de faire du commerce »”
Dissonance
Elle aurait aussi bien pu se contenter de déclarer: « On ne va pas s’attaquer au défi climatique ». Au moins les choses auraient eu le mérite d’être claires.
Mais qu’attendez-vous de l’Europe de Bruxelles? Soyez réaliste. La vocation depuis toujours de cet organisme; l’économie et toujours l’économie; ou en termes plus drastiques: le fric y domine. Et c’est aussi pour cette raison que Merkel et Macron ont choisi une certaine madame von der Leyen, une fidèle servante et marionette de Merkel, une femme sans relief, qui a lamentablement echouée dans son dernier poste (ministre de la défense) – l’armée allemande est dans un état pitoyable. Même les Allemands ne l’apprécient pas du tout. On aura donc droit aux divertissments, sur la scène de l’Europe de Bruxelles.
Il ne faut pas négliger que les échanges contribuent à la paix. Les pays qui font du commerce ensemble, ne se font pas la guerre.
Mais on ne peut plus ignorer non plus que le libre échange est incompatible avec la protection de l’environnement, puisque c’est souvent le « moins disant social et environnemental » qui gagne, pour une grande partie des productions. Ce que les agriculteurs qui se suicident, et les industries textiles (qui ont elles ont délocalisé, tandis que les agriculteurs ne le pouvaient pas) savent très bien.
« Il ne faut pas négliger que les échanges contribuent à la paix. Les pays qui font du commerce ensemble, ne se font pas la guerre »
Vous avez raison.
Mais pour le cas particulier de l’accord UE – Mercosur, le risque de guerre par exemple entre France et Brésil, ou Argentine et Allemagne, n’était pas très élevé de toute façon…
C’est entre UE et Iran qu’il faudrait développer le libre-échange, en dépit des oukases américaines. Mais là, il n’y a plus personne !
« …que les échanges contribuent à la paix. Les pays qui font du commerce ensemble, ne se font pas la guerre. »
Oui, c’est ce que disaient les optimistes béats avant 1914 : il n’y aura plus de guerres, car les grandes puissances commercent intensément entre elles.
@Vincent Rey
« …ne se font pas la guerre »
Erreur. Jusqu’en été 1914, le commerce extérieur en Europe était très vif, des échanges de tout genre se faisaient à un niveau très intense, on pouvait voyager dans le monde librement, sans passeport……..Et portant, la catastrophe de Grande Guerre est arrivé.
Je relève une phrase dans ce que dit Mme Malmström Il faut voir l’accord dans son ensemble. Après l’Allemagne, c’est la France qui en profite le plus
C’est un peu comme les gilets jaunes : ils doivent voir la croissance « dans son ensemble », et peu importe que si certains sont réduits à manger du Ronron…
La mesure proscrivant le glyphosate risque d’être recalée par les instances européennes ( comme le fut une décision prise dans le même sens par l’Etat régional de Carinthie en 2018)
@toutvabien – Et oui ! Et si l’on y déroge, les Tribunaux arbitraux internationaux seront là pour attaquer les gouvernements élus et leur faire rendre gorge :
« Il ne faut pas négliger que les échanges contribuent à la paix. Les pays qui font du commerce ensemble, ne se font pas la guerre. »
N’est-ce pas là un élément de langage ?
Le dogme de la concurrence libre et non faussée de l’UE n’implique-t-il pas une forme de commerce assez particulière ?
Cet élément de langage ne tend-il pas à discréditer toute autre forme de commerce ?
Mitterrand a écrit :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ».
Il serait sans doute licite de remplacer « l’Amérique » par « la financiarisation de l’économie » ou « la globalisation » ou tout autre vocable plus parlant à l’œuvre au sein et en dehors de l’UE.
Cette guerre a ses morts, par exemple ces suicides d’agriculteurs que vous évoquez, mais aussi des morts sociaux autrement plus nombreux.
Alors oui, faisons du commerce mais surement pas sur la base de la dérégulation actuelle.
Je suis entièrement d’accord. Le décompte des morts de l’ultra-libéralisme a commencé, et c’est une bonne chose. Quand on baigne nuit et jour dedans, après tout, c’est comme si on fumait tout le temps…
Romain
« N’est-ce pas là un élément de langage ? »
Oui en un certain sens.
Certes les échanges contribuent à la paix (j’en suis convaincue depuis longtemps) et c’est grâce aux échanges commerciaux (plus qu’à sa politique) que par ex. l’Empire Gallo-romain a pu durer 5 siècles sans trop de heurts si ce n’est quelques anicroches, un record (faudrait que je revisite mes cours d’histoire mais je ne crois pas me tromper, il a duré à peu près 2 siècles de + avant JC mais avec nombreux conflits si je ne m’abuse).
Sauf que le commerce est indissociable aujourd’hui du marketing particulièrement agressif :
» Les stratégies guerrières
Maj le 11/12/2018 par l’équipe de Manager GO!
Les stratégies de marketing guerrier sont utilisées dans les affaires pour aider la firme à atteindre ses objectifs. Il s’agit d’une conception bien particulière s’inspirant des stratégies militaires.
Les réflexions considèrent le marché comme un terrain de combat. Les axes sont : l’organisation du déploiement de ressources pour atteindre des objectifs précis, l’élaboration de tactiques calquée sur les prises de position armées. Malgré cette vision à première vue plutôt agressive, des décisions favorisant la collaboration, le partenariat et la coopération peuvent être également prises.
Les préceptes du marketing de combat
Cette stratégie s’appuie sur un certain nombre de principes, en voici quelques-uns :
l’attaque prime sur la défense : garder l’initiative pour pousser les ennemis sur la défensive,
l’entreprise doit choisir elle même son champ de bataille,
dans certaines situations il convient de trouver des alliés,
le moral se construit par des petits succès,
il est important de concentrer l’idéologie et décentraliser les responsabilités,
développer un système d’information pour surveiller la concurrence ,
concentrer ses actions pour un maximum de résultat,
chercher des zones où la concurrence est vulnérable. »
Donc à mêmes armes, mêmes combats. Il y a moins d’hémoglobine répandue sur les champs de bataille, ça fait plus propre mais tout autant de morts (voire plus, bien plus, bien bien plus….)
l’attaque prime sur la défense
Ce principe peut s’inverser dans le cas d’un Etat, comme le montre très bien l’Etat Israélien. La défense (sans fin) peut primer sur l’attaque, les attaquants finissant par se lasser et s’user.
L’expérience israélienne serait à transposer économiquement…
@ Jac 7 juillet 2019 à 14 h 12 min
Les « stratégies guerrières » que vous citez n’envisagent que les rapports inter-entreprises, elles ne disent rien des victimes de ces guerres commerciales, que j’ai évoqué sous les termes de mort sociaux, en un sens elles pratiquent le déni à leur égard. La réflexion sur le commerce ne peut se réduire à celle de ses pratiques économiques. « L’Humain d’abord » n’est pas qu’un slogan de campagne électorale.
https://www.youtube.com/watch?v=dejeVuL9-7c
La guerre économique de notre ami américain par le menu aujourd’hui et maintenant.
Alstom : la France vendue à la découpe ? Frédéric Pierucci
Où est la gauche ? Celle qui parle aux travailleurs, qui a quelque chose de politique à dire sur le travail, sur l’investissement, sur la propriété privée de l’outil de production, sur : qu’est-ce qu’on produit ? pour qui ? comment ? avec qui ? dans quel but ?…
Je pense pas que Malmström voulait parler du commerce des bananes et des savonnettes, mais du juteux marché des armes, celui qui est fait pour éradiquer des populations entières un peu partout dans le monde, et bien entendu la vente et l’usage du LBD 40 nous revient en pleine gueule, au cœur de l’Europe.
Ils nous parlent de l’égalité homme/femme, mais ce sont des démangeaisons de bourgeois hypocrites pour qui la vie d’une femme gilet jaune, par exemple, ne compte pas.
Dans cette grande guerre qui se précise jour après jour, il va falloir aussi comprendre qui nous sommes, d’où parlons-nous et où allons nous. Individuellement et collectivement.
Contentons nous de faire l’inventaire de l’argent et de l’énergie humaine gaspillée par l’ultra-libéralisme, et aussi celui de tous les troubles induits par la concurrence et la recherche effrénée du profit « hors sol »
La disparition des emplois et la pénurie de moyens pour les ménages est la source de la plupart des déséquilibres dans la société. Comme c’est facile à dire, voici quelques exemples de problèmes sociaux et personnels, auxquels il me semble que l’ultralibéralisme et la disparition des emplois (désormais inéluctable, cf Stefano Scarpetta) contribuent activement :
Gaspillage de ressources, papier, électricité, travail humain, pétrole
Bloquages technologiques pour la préservation d’intérêts en place
Pollution et dégradation des sols, de l’eau, de l’air
production d’ignorance, dépréciation culturelle
Déscolarisation
Divorces, violences conjugales
Trafics divers, surpopulation carcérale
Accidents de la route professionnels
Diabète, dépressions, suicides, abus de médicaments
Chômage, inactivité
Risques nucléaires inutiles (nucléaire pressurisé)
Risques sanitaires inutiles (antibiotiques)
Émeutes, destructions volontaires, vandalisme
Stress au travail, « burn outs »
Destructions de matériel professionnels obsolètes en bon état
Destruction de produits alimentaires
…etc
Ce à quoi il faut ajouter 140 milliards par an d’argent public pour attirer l’emploi ou le maintenir…selon Gérard Darmanin….il me semble que la coupe est pleine non ? Jusqu’à quel niveau de désintégration sociale et personnelles va-t-on continuer à jouer à « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». Il faut maintenant lâcher l’affaire, et jouer la défense, face à l’ultra-libéralisme.
Nous avons une partie devenue incompressible de nos besoins qui est liée à une foultitudes de produits interdépendants, qui ne peuvent être produit localement.
Comment en faire un usage frugal et sans faire profiter des intermédiaires qui sont peu ou prou « agis » par les détenteurs de capitaux forts libre de circuler pour leur part ?
La réinstitution d’expertises locales ayant connaissance néanmoins de solutions trouvées ailleurs (« globales » avec un grain de sel) me parait indispensable.
Le contrôle de tous les fluides que nous utilisons (eau, air, chauffage) est un bon angle d’attaque, à accompagner par le contrôle des « semi-pondéreux » qu’ont peut faire venir de trop loin (plus cher que les pondéreux comme le gravier qui ne va pas voyager plus de 300 km en général). Tout ce qui est panneau en bois, en placo, etc.
Bien sûr il y a la consommation maraichère et l’élevage qui seront objets de soin, mais à la limite, sans 10% de la population qui ait un « rapport à la matière » par son éducation, on n’empêchera pas les multinationales de régner. Tant qu’ils profitent du 0,8% d’agriculteurs qui se sentent surtout menacés de devenir 0,7% puis 0,6%, les pratiques ne bougeront pas. Toutes les instances (chambres d’agriculture, de commerce , CA d’industries et d’instituts) doivent comporter des gens « compatibles énergie matière localité », qui ait eu à arpenter des réseaux logistiques et des associations pour se faire une idée de ce qui se passe hors tableau excel.
Oui, on passera assez facilement à côté en pilotage en mode Verstager, hélas (pourtant celle qui a fait payer Google et Apple, si j’ai bonne mémoire).
Tout dépend de ce qu’on entend par « besoins ». A quel niveau de la pyramide de Maslow place-t-on le smartphone ou la voiture électrique? Pas dans les besoins fondamentaux à mon sens.
Il faut aussi convenir qu’une foultitude de produits qu’on sait produire localement sont pourtant importés en masse, et pire encore: En agroalimentaire notamment, entre le lieu de production de matières premières et le lieu de vente du produit fini, il y a fréquemment plusieurs allez retours internationaux entre différents intermédiaires qui ne se justifient que par une logique économique parfaitement aberrante. Sur le plan écologique et probablement économique aussi d’un certain point de vue, on gagnerait énormément à interdire ce genre de pratiques.
La phrase de Malmström est un peu choquante je trouve. Au moins elle à le mérite d’être clair et on sait à quoi s’attendre.
Quand les gouvernants parlent de transition, on peu alors dire qu’il s’agit d’une fake news ?
Nous avons une partie devenue incompressible de nos besoins qui est liée à une foultitudes de produits interdépendants, qui ne peuvent être produit localement.
C’est pour ça que la TVA me paraît la plus intéressante des taxes, car elle permettrait peut-être de diminuer les bénéfices de certains intervenants, en les pointant individuellement à l’intérieur même d’une chaîne de valeur ajoutée, sans que cela n’altère les bénéfices des suivants dans la chaîne (tva déductible sur les achats). Est ce qu’il n’y aurait pas là, un moyen d’orienter démocratiquement les productions, et de les faire aller petit à petit dans le bon sens ?
Vous voulez dire que ce serait une fois de plus les simples salariés majoritairement payés au SMIC qui paieraient via une TVA augmentée, à la place des pollueurs et concepteurs initiaux ?
Et de votre point de vue, vous appelleriez ça la » TVA du bon sens » ?
Non ce n’est pas ça. Le mécanisme de la tva consiste à taxer la valeur ajoutée de chaque intervenant dans une production complexe. Mais, pour éviter une multitude de taxations et de vérifications, chaque intervenant paie la TVA correspondant à son propre apport de valeur ajoutée, en effectuant lui-même ce calcul : [tva facturée aux clients – tva des achats aux fournisseurs] = tva due.
Exemple : je fabrique des sandwiches, que je vends 5 euros ht, plus 20%de tva = 6 euros. Mais je ne dois pas 1€ de tva, je dois au fisc 1€, duquel je déduis la tva de 20% que j’ai « achetée » sur le jambon. Admettons que le jambon coûte 1 € ttc, soit 0,2€ de tva, je dois dans ce cas au fisc [1-0.2]=0.8€ .
Si le producteur de jambon fait souffrir ses animaux, on pourrait par un procédé démocratique le taxer à 40% au lieu de 20%, sans pénaliser le fabricant de sandwiches, puisque ce dernier déduit toujours cette tva (40% de 1€ = 0.4€) de ses achats. Par contre, les bénéfices du producteur de jambon baissent, si bien qu’il doit être incité à changer de pratiques.
Cela n’empêche pas l’Etat de diminuer simultanément la TVA finale sur le sandwiches, s’il estime que c’est un produit de première nécessité. Même en faisant cela, il diminuerait le bénéfice du fabricant de jambon.
Le problème, c’est que la tva est un impôt national. Il faudrait trouver une taxe de substitution pour les achats importés, si le jambon vient d’Argentine par exemple. Et c’est alors que tout le monde crie au protectionnisme, alors qu’il ne s’agit que de bon sens…
« On ne va pas s’attaquer au défi climatique en refusant de faire du commerce ».
Donc le commerce n’est pas un facteur majeur du changement climatique.
Or, d’après la communauté scientifique, l’augmentation du CO2 serait très probablement liée à l’homme et plus précisément à son activité économique donc à son commerce…..la boucle est bouclé.
Sans le savoir, Madame Malmström exprime son climatoscepticisme…Elle a le droit mais alors qu’elle ne nous fasse plus perdre notre temps. Qu’elle le crie haut et fort son amour du capitalisme, de l’argent, de la technologie, de l’homme futur maitre du monde et de l’univers….
L’étendue des dégats.
Peut-être que ceux qui s’appliquent à harceler et à détruire les êtres vivants ou à non-assistance à personne en danger, devraient être mis en « situation » pour comprendre et peut-être, peut-être, l’espoir fait vivre, comprendre enfin, que la VIE ce n’est pas « enjoy » pour tout le monde, ni une séance de « ball-trap »
made in Africa !
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