M. Joseph Hunt, ministre de la Justice adjoint américain, a écrit à M. Carol Ross qui représente la maison Hachette aux États-Unis, à propos de l’auteur anonyme du livre à paraître « A Warning », « un avertissement » :
Si l’auteur est, en fait, un « haut fonctionnaire » présent ou passé dans l’administration Trump, la publication de ce livre viole éventuellement les obligations légales de confidentialité de ce fonctionnaire.
C’est bien le cas puisqu’il s’agit de M. Rod Rosenstein, le prédécesseur de M. Hunt à son poste, comme je vous l’expliquais ici même le 9 septembre 2018.
Vous vous souvenez sans doute de l’affaire. Dans une tribune libre anonyme dans le New York Times, quelqu’un (je l’appelais : « le fier combattant de l’ombre ») affirmait qu’il ne fallait pas s’inquiéter : M. Trump était sans cesse neutralisé par ses proches collaborateurs, qui allaient jusqu’à subtiliser des dossiers sensibles sur la tablette de son bureau (c’était l’époque où M. Trump avait encore des collaborateurs, l’époque où il n’avait pas encore entièrement fait le vide autour de lui).
Le Washington Post avait donné une liste de 26 suspects. Le nom de Rosenstein ne s’y trouvait pas. J’écrivais moi :
Qui est le résistant auteur de la tribune libre du New York Times ? Rod Rosenstein, numéro 2 du ministère de la Justice. Qu’est-ce qui me fait dire cela ? Le fait qu’il ait déjà eu l’occasion de tenir publiquement les mêmes propos exactement que ceux que l’on trouve dans le communiqué de l’armée de l’ombre.
J’avais en effet regardé deux mois plus tôt en streaming (à une heure du matin pour nous) une table-ronde sur les questions de sécurité à Aspen au Colorado, et quand j’ai lu la tribune libre anonyme, j’avais reconnu des propos que Rosenstein avait tenus là-bas à peu de choses près.
Les choses ont changé depuis évidemment : si M. Hunt veut accéder à mon tuyau, il faut désormais qu’il s’abonne.
En effet, il y a un problème. – Les messages que j’ai postés ont mis plus de 30 minutes à…