Les Trumpistes ont lancé la chasse à l’homme : il faut avoir la peau du lanceur d’alerte qui a fait connaître le chantage exercé par Trump sur Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine : déblocage de l’aide militaire votée par les chambres en échange d’informations compromettantes sur la famille Biden, père et fils et/ou Hillary Clinton.
La chasse est orchestrée par Donald Jr. qui fait circuler le nom que la presse populiste mentionne pour le « traître ». Et alors que Facebook et YouTube (Google) bloquent les messages mentionnant ce nom, Twitter a décidé de les laisser passer.
Qu’a fait le lanceur d’alerte ? Il a signalé le thème de la conversation entre Trump et Zelensky. Par ailleurs, le Président américain est allé selon lui au devant des critiques en publiant une retranscription (un peu caviardée, il est vrai) de la conversation et en clamant haut et fort qu’elle était en réalité « exemplaire » (perfect).
La question qui se pose alors c’est « Y a-t-il traîtrise dans le fait de signaler une conversation… exemplaire ? »
Bien sûr, la sensibilité à la contradiction n’a jamais été le fort des complotistes d’extrême-droite. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit bien entendu : le « traître » n’est pas coupable d’avoir signalé une conversation où il n’y avait … rien à signaler, il est coupable de crime de lèse-majesté aux yeux des Trumpistes.
Majesté Trump ? Ou, plutôt selon lui, « Messie » ? Quoi qu’il en soit, oui, la République est bien en danger en Amérique !
Sur le terrain de la guerre en Ukraine, il y a un usage massif de l’IA des deux côtés. Si…