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Si nous devions comparer la gravité du moment actuel avec une période de l’histoire…
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*Godot est mort !*
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J’avais écrit ceci un jour. Jour de colère ? Sans doute. Je ne me rappelle plus dans quels livres ces…
Déjà suggéré ici: un « atelier de parole » hebdomadaire, organisé tout au long du parcours de l’enseignement obligatoire dans chaque « classe »/groupe…
Votre crainte est justifiée : prenez un peu de repos 😉 .
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M Walsh, M Newsom, There is no such thing as the spontaneous generation of hatred Look for the causes… it’s…
On pourrait d’ailleurs pousser le bouchon avec des 1.1, 1.1.1 etc… à la Wittgenstein 😉
Un fil d’ariane dans ce qui devient parfois un dédale de mises en abyme… Moi qui utilise surtout mon smartphone,…
Pas mal comme définition du greenwashing ! Avec vous, Trump a trouvé son maître.
Le Groenland « pays vert » a bien du être vert il n’y a pas si longtemps pour mériter cette désignation …
L’embrasement ? https://edition.cnn.com/us/live-news/la-protests-ice-raids-trump-06-12-25
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
13 réponses à “Comparer 2019 à 1935 ?, par Vincent Burnand-Galpin”
J’aurais bien un commentaire à écrire, mais pour l’instant de longues heures de cuisine m’attendent. En effet demain est le jour du grand repas gastronomique trimestriel que nous organisons entre collègues (de notre propre initiative, sans l’injonction d’un conseiller en bonheur dans l’entreprise). Les manchots en cuisine sont exemptés (de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins) et tiennent rôle de goûteurs critiques.
Petits moments de plaisirs égoïstes avant l’effondrement.
Comme on disait du temps de mon grand-père, pour arranger tout ça il nous faudrait une bonne guerre.
Les années 30 c’est aussi la periode où ceux qui avaient survécu à la première guerre mondiale se sont efforcés de préparer les suivants à « mourir pour la Patrie » (avec, il est vrai, plus ou moins de réussite selon le pays.) Cette « nécessité » me semble avoir servi de justification à l’autoritarisme des régimes fascistes.
Plutôt que le plus grand nombre possible de fantassins ç’est désormais le plus grand nombre possible d’armes sophistiquées que réclament les militaires.
Pour mobiliser une part suffisante de la population il faut trouver un nouveau type d’ennemis (vu que ni l’Allemagne ni la Russie ni la Chine ne semblent convenir.) Les guerres de religion ça marche à tous les coups, non ?
Ouah la la ! Il faut toujours se méfier des parallèles et des comparaisons, les auditeurs n’y voient que des différences incommensurables. Comme j’ai fini mes heures de cuisine (soupe de céleri rave sur fond de bouillon de lentilles au petit salé…), je crains que je vais proposer deux ou trois choses que je pense savoir sur le sujet…
1/ Économie. Nous sommes en 1936. Le gouvernement français de front populaire impose les 40 heures et des hausses de salaire. Bravo. Et les conventions collectives et les congés payés. Quel changement, bravo pour ces réformes. Cela met un peu de temps à percoler dans les secteurs… Et les grèves ont causé des pertes. Les patrons voient les prix de leurs fournitures augmenter de manière exponentielle et les délais de livraison s’allonger… Ils combattent toutes les pertes de temps en entreprise, luttent sur le cout du travail à la pièce. Les ouvriers travaillent moins d’heure sans perte de salaire, mais voient les prix des denrées augmenter partout. En 1937, ils font grève pour le pouvoir d’achat ! Les 40 heures sont annulées en 1938. L’économie va ainsi aller cahin-caha jusqu’en 1939-40. (Votre : » la IIIe République est marquée par l’incapacité de formuler une solution claire pour une sortie de crise » me parait un peu court).
2/ Opinion. En Belgique, le populisme complotiste de Léon Degrelle (ce militant chrétien-démocrate, proche des évêques, qui s’est lancé en faisant dissidence) fonctionne à plein depuis 1930. Toute la jeune bourgeoisie (étudiante) porte à la boutonnière son insigne discret : le balai. Il faudra que le premier ministre du « parti catholique » (pilier historique en Belgique) se porte candidat contre lui dans sa souscription de Louvain pour empêcher son élection, en dramatisant : « moi ou le chaos ». Le parti REX de Degrelle reculera ensuite un peu et se perdra dans la collaboration avec le nazisme (brigades vers le front de l’Est). Il s’en est fallu de peu ! En même temps, les prélats européens appellent au soutien des armées putschistes de Franco contre la république espagnole. Et la montée des organisations communistes qui affaiblissent la social-démocratie, y compris sur le plan culturel, sont également un élément. De nombreux jeunes, proches des partis de gauche, s’engagent dans les brigades internationales. (Vous ciblez quelques dirigeants notables du fascisme, la situation idéologique est plus complexe. Et il y a le fascisme, — qui convainc des dirigeants socialistes, cfr Paul De Man — , mais pas que lui).
3/ Les populations ont subi la crise en 29, en 31 en Europe (voir Piketty). Elles ont réagi visiblement en Espagne, en France en 35-36, en ordre dispersé ailleurs. Cela a débouché sur un deuxième nationalisme guerrier, seulement 20 ans après avoir dit « plus jamais ».
4/ L’urgence que nous vivons aujourd’hui est d’un tout autre ordre que la simple crise financière de 2008, quand on se berçait encore de « développement durable » et de reprise de la croissance qui va combler la nouvelle dette.
« Ne subissons plus », dites-vous ? C’est ce que disent Greta et les autres, les grèves de l’école, Extinction Rébellion. Le populisme dirige et croît. L’alternative progressiste monte, mais sans direction, sans dirigeant, avec un temps de retard. Une comparaison 1935-2019 ne me parait pas féconde…
« Une comparaison 1935-2019 ne me parait pas féconde »
Elle est au moins utile à une chose: rappeller à ceux qui depuis au moins deux générations ont vécu une période particulièrement confortable que des bouleversements catastrophiques ne sont pas exclus (et aussi que ceux qui prétendent les éviter peuvent se tromper lourdement.)
Il fallu une première guerre mondiale pour « démondialiser » le monde de la Belle Epoque (1900), c’est à son issue que l’idée d’auto-suffisance s’est tournée en idée d’espace vital, mais c’était une époque où les biens à produire étaient relocalisables, sauf qqs matières premières dans des colonies (cause aussi des mécontentements teutons en 1910-1914 tiens tiens).
Ces paramètres ont beaucoup changé : on n’a pas envie de refaire des usines de semi-conducteurs ailleurs qu’à Taiwan au au Vietnam, la dépendance à la mondialisation est maintenant un « capitalisme colonial » où la ressource qu’on extrait est l’aptitude d’un peuple à servir dans une usine d’une filière très spécialisée.
Donc s’il y a similarité pour certains points, je pense que non pour d’autres, et qu’en conséquence, la division régionale sera tout autre que celle des morceaux d’empires de la 2ème Guerre Mondiale.
Ca veut dire plutôt plus petite, sub-régionale même. mais dystopique en terme d’inégalité néanmoins…
Et comme en 35, à la veille des troubles, plus de la moitié des français n’a pas encore réalisé où est le camp des gentils.
Cela attendra encore 10 ans.
Misère…
Il y a des différences importantes entre les deux époques mais aussi des parallèles significatifs qu’il est en effet bon de rappeler. L’époque instable que nous vivons est lourde de menaces diverses.
Je ne reviens pas sur les similitudes bien identifiées dans ce billet, ces similitudes ne manquent pas d’inquiéter à juste titre.
Concernant les différences, il a d’abord le fait que si en 1935 la planète semblait encore offrir des perspectives d’exploitation des ressources naturelles malgré les rivalités de puissances, aujourd’hui le constat d’une impossibilité d’expansion sans destructions massives des ressources nécessaires au renouvellement et à la préservation de la vie sur Terre, tout au moins en symbiose avec des humains, apparaît certaine pour la majorité des êtres humains informés ou simplement fins observateurs des milieux naturels dont ils dépendent pour leur existence.
Cela change sensiblement la perspective, parce que la solution de la guerre comme mode de régulation ‘naturelle’ des conflits qui opposent les groupes humains, apparaît beaucoup plus risquée qu’elle ne pouvait l’être autrefois. le « reset » paraît beaucoup plus improbable. Il y a bien sûr eu depuis la guerre froide l’équilibre de la terreur avec les armes atomiques, qui perdure même si l’équilibre fragile vacille, mais il y a aussi le fait qu’une guerre généralisée occupant et touchant une bonne partie des pays hyper industrialisés pourrait provoquer un effondrement irrémédiable, tant les différentes composantes du « système » sont interdépendantes depuis l’arrivée et la progression irrésistible du numérique, dans tous les domaines ou presque, sans oublier les effets délétères de l’obsolescence programmée qui rend peu résiliants les systèmes techniques. Comme l’a souligné Timiota dans un autre commentaire, il n’y a pas de résilience automatique dans la décroissance qui en découlerait. IL existe une frange de l’élite économique et financière qui se vit déjà sans doute sur un mode survivaliste, de classe, avec peut-être des arrières pensées plus ou moins conscientes exterminatrices, qui peuvent être partagées d’ailleurs par certaines couches populaires comme on le voit en pays trumpien, mais pour l’heure, ce n’est au programme d’aucun parti d’une grande puissance, même si le risque que le parti Républicain sombre dans le survivalisme exterminateur n’est pas nul au cas où les Républicains choisissaient tous la fuite en avant.
Si la Russie et la Chine font entendre des échos inquiétants dans certains de leurs discours, c’est il me semble surtout destiné à la propagande intérieure de ces pays, dont les élites économiques et politiques veulent maintenir au pouvoir (le même raisonnement peut être appliqué aux pays occidentaux) à coup de propagande massive et de répression. Bien sûr il y a une guerre cybernétique qui vise le monde occidental, mais pour l’heure cela demeure du domaine de l’influence.
Il y a bien de vraies guerres, mais elles se limitent aux marges du système occidental, ces marges pouvant d’ailleurs se trouver à l’intéreur des limites de l’Europe géographique et historique, comme en Ukraine. Ou dans les années 90 en ex Yougoslavie.
Dans aucun grand pays occidental la perspective d’une guerre pour faire face aux défis qui nous échoient, ne soulèvent l’enthousiasme des masses, comme l’indique très bien le commentaire précédant.
Aux USA si guerre il y avait, elle serait d’abord guerre civile limitée à ce pays. Trump met le monde en danger, à mais sa politique n’est pas expansionniste, si ce n’est sur un plan commercial, quoiqu’on puisse douter fortement de sa réussite.
Pourtant la guerre n’est pas absente, elle se présente seulement sous une autre forme, puisqu’elle est économique, à l’échelle de la planète. C’est une guerre beaucoup plus diffuse, à bas bruit, dont les adversaires se prêtent moins facilement à une identification comme dans le cas de la guerre opposant des nations. Elle se joue donc sur un plan plus franchement conceptuel que mobilisateur. Elle n’en fait pas pour autant moins de dégâts, comme dit plus haut, elle menace en effet l’espèce humaine d’extinction.
Et sur ce plan les dominants même s’ils conservent un avantage écrasant du fait de la puissance que confère l’argent et peuvent encore nuire énormément, ils perdent du terrain, insensiblement, sur ce terrain idéologique, conceptuel donc. L’écologie autrefois apanage des hyppies et des écolos bons enfants, souvent raillés, voire vilipendés, ne font plus rire personne. Les capitalistes eux-même sont tenus d’en tenir compte dans leurs discours, quand bien même il s’agit de novlangue. ILs sont donc sur la défensive. L’opinion publique ne suit pas les foudres de guerre. Même la guerre économique ne fait plus totalement recette dans les écoles de commerce même si les très mauvaises habitudes persistent.
Il faut donc pousser notre avantage. Le pire peut ne pas advenir, mais alors il nous faut alors nous engager, tout de suite. Sur le plan logistique, j’adhère à la nécessité d’une économie de guerre, il en faudrait effectivement les moyens, quant à la rapidité, l’échelle des moyens mobilisés, mais le terme ne me convient pas tout à fait. Car si guerre il y a, c’est d’abord celle de ceux qui font partie intégrante du système contre eux-mêmes. En dehors des ermites et des SDF, tout le monde à un titre ou un autre, à un degré plus ou moins élevé, participe du système et le transporte en quelque sorte avec son corps, après en avoir intégré les réflexes. Il est vrai de plus en plus sophistiqués ce qui augmente la difficulté pour s’en défaire.
Comme dirait Orwell, bien entendu, sur ce plan certains sont plus égaux que d’autres… quant au degré de responsabilité à la dite participation active au système. Concernant certaines élites rétives à tout changement, j’ai la faiblesse de penser qu’il faut obtenir tout de même leur capitulation, au moins sur le plan symbolique. Non pas en les éliminant, veille solution à proscrire, car contraire à l’esprit inclusif qui devra prédominer pour sauver notre espèce, mais en les privant de tout moyen d’action et en parvenant à discréditer et démonter complètement leur discours, au bénéfice d’une logique de solidarité et de partage. C’est commencé, mais le travail est loin d’être achevé.
En attendant donc de trouver un meilleur vocable je l’accepte car il dénote la nécessité de changements radicaux. Maintenant il faudrait s’entendre sur la manière effective de procéder. Est-ce plus de démocratie ou moins de démocratie qui fait l’affaire ? Moins de démocratie c’est retomber dans l’illusion que la solution se trouve ailleurs comme l’a indiqué Paul jorion, c’est donc s’éloigner de la solution humaniste d’une transformation véritable. Certaines idées séculaires et millénaires sont tenaces. Et ce n’est pas dans une société où la démocratie n’aurait plus cours, que les idées se répandent le mieux. La démocratie implique que la solution vient d’un engagement massif de la population, celles-ci n’attendant alors plus rien des élites, excepté le cas ou certaines élites se désolidariseraient de l’élite dominante. Ce n’est pas exclu, mais ce serait alors un peu comme la cerise sur le gâteau. Ne pas compter dessus pour avancer. Plutôt compter sur le fait qu’il y aura un partage du gâteau le plus équitable qui soit.
Tout à fait, la nature de la guerre n’est pas la même : en 2019 ce n’est pas encore une guerre mondiale qui nous attend dans l’immédiat, mais un effort de guerre contre le dérèglement climatique…à moins que l’on ne fasse rien que les ressources manquent et qu’on se tape dessus comme jamais pour les dernières gouttes d’eau potables.
Pour répondre à la question de l’effort de guerre et démocratie : durant toute la Seconde Guerre mondiale, le Parlement britannique est resté souverain même s’il a fallu imposer des normes limitant provisoirement les libertés individuelles. A voir à quel point ce parallèle s’applique en 2019 pour limiter les émissions carbones.
Et croyez-moi il n’est pas aussi loin de nous.
Bonjour,
Ce changement de mentalité, il faudrait le provoquer de façon « virale », en utilisant les méthodes des news virales sur le web: provoquer une émotion. Voir à ce sujet l’excellente vidéo de Lê Nguyên Hoang : https://www.youtube.com/watch?v=Re7fycp7vIk
Le parallèle entre la crise de 1929 et celle de 2008 a évidemment un certain sens. Le sentiment de « blocage » général, à la fois d’ailleurs pour des régimes démocratiques comme en France ou aux Etats-Unis, mais aussi pour des régimes autoritaires (Russie, Turquie) ou dictatoriaux (Chine) peut aussi être mis en parallèle avec celui des années 1930 – lequel ne touchait cependant à l’époque que les régimes démocratiques, non l’Allemagne hitlérienne ni l’Union soviétique stalinienne.
Quant à l’appel à un effort collectif massif – une mobilisation – pour rendre la civilisation mondiale durable au lieu que nous continuions à scier l’arbre de la Nature sur lequel nous sommes assis, oui trois fois oui !
Cela dit, je ne sais pas si le parallèle est très éclairant, parce qu’il a de nombreuses limites :
– En 1935 les menaces de guerre générale empiraient à grande vitesse
===> En 2019 malgré une certaine montée des tensions la dissuasion nucléaire continue à fonctionner et à bloquer tout conflit trop grand. C’est par exemple la seule chose dont Donald Trump ait véritablement peur, voir sa politique somme toute presque raisonnable vis à vis de la Corée du Nord (« la peur est le commencement de la sagesse »)
– En 1935 des crimes de masse étaient commis ou préparés par des régimes totalitaires, dékoulakisation et Holodomor en URSS, début des camps de concentration du Troisième Reich
===> En 2019 seule la Chine fait quelque chose de similaire au Xinjiang, et encore à bien moindre échelle que du temps de Mao. Les groupes djihadistes sont peut-être aussi dangereux quant à l’idéologie que les communistes et les nazis, mais ils sont incomparablement plus faibles
– En 1935 une grande partie de l’humanité vivait pour ainsi dire dans une situation de « stase » en termes de développement éducatif ou civilisationnel, et une partie de ceux-là sous système colonial
===> En 2019 l’ensemble de l’humanité est engagé dans des transitions à grande vitesse éducative et de développement. C’est l’évidence criante en Asie, mais c’est aussi vrai en Afrique où les taux d’alphabétisation montent en flèche – de même qu’espérance de vie, conscience du monde extérieur et urbanisation
– En 1935 pas de crise écologique
===> En 2019 elle continue de prendre de l’ampleur et c’est la menace numéro 1
Bref, en 2019, tout va mieux par rapport à 1935. Beaucoup, beaucoup mieux !
… Sauf la crise écologique. Un « sauf » qui n’est pas un petit détail, puisque cette crise-là pourrait à terme avoir des conséquences humaines encore pires que les guerres mondiales, les régimes totalitaires et les stases de développement.
Là où nous ne sommes pas d’accord c’est sur l’importance du « sauf » de la crise écologique. Justement, la crise écologique peut avoir des conséquences encore inimaginables. Je compare justement le déferlement de la Seconde Guerre mondiale à ce que pourrait produire la crise climatique. Si nous continuons comme nous le faisons aujourd’hui vers une trajectoire d’une augmentation moyenne de la température à la surface de la Terre de 6 ou 7°C, certains climatologues et biologistes estiment que la Planète Terre ne pourrait supporter seulement l’existence d’un milliard d’êtres humains au XXème siècle ! Que fait-on des 6 milliards d’autres êtres humains ? Ils meurent paisiblement chez eux ou en maison de retraite entourés des siens ? Non ! Et non revenons ici au parallèle avec la Seconde Guerre mondiale : une « bonne guerre » ferait certainement partie de la solution pour éliminer au moins une partie des 6 milliards d’êtres humains en trop…
État, ébauche d’analyse selon un modèle du pouvoir
Le pouvoir est une relation « one-to-many ». Elle est asymétrique et génératrice de hiérarchie et de réseau (structure).
Elle prolonge le corps de celui qui l’exerce et change le rang de celui qui s’y soumet. Selon le rang du soumis, elle est une contrainte (il a plus à perdre en ne se soumettant pas) ou un bénéfice (il a plus à gagner en se soumettant).
Le rang d’un citoyen (organisme vivant) est une combinaison des modalités émergentes (hiérarchiques) :
– Créatrice : A classer dans les modalités ci-dessous (Intemporelle)
– Physique de la matière : Boson et fermion, force bipolaire et monopolaire (« naissance de l’univers » )
..(incomplet)
– Corporelle : Vivre ou mourir, manger et respirer (1M ans)
– Morale : Bien et mal, culture et religion (1k ans)
– Légale : Droit et devoir, constitution et lois (1 ans)
Compétition (Pouvoir créateur/destructeur, fermion)
La compétition est le meilleur(seul ?) moyen de stimuler la création de nouvelles modalités. Elle se joue dans un cadre (combinaisons de modalités) fixe dans lequel les participants sont libres d’essayer tout ce qui est hors du cadre. Au football, on appréciera la spécialisation des joueurs, leur rôle et position sur le terrain, leur qualité athlétique et technique et la stratégie de l’entraîneur.
La compétition sans autorité(pouvoir supérieur) pour garantir le respect du cadre réduit la résilience du réseau. Au football, on appréciera les joueurs corrompus par les gains que génèrent les paris truqués.
La solidarité (amplificateur de pouvoir, boson)
L’exercice d’un pouvoir qui maintient ou change positivement le rang de celui qui le subit et que lui exerce aussi.
Le capitalisme (le pouvoir par l’argent)
C’est le pouvoir de celui qui possède une source de richesse monnayable et qui décide de prêter « son argent »(en fait une aubaine qui appartient à tout le monde) avec intérêt à ceux qui en ont besoin.
La Guerre (le pouvoir de tuer)
Toutes les guerres (civile, mondiale, froide, commercial, religieuse..) oblitère le dernier étage des modalités structurantes et la remplace par le pouvoir d’éliminer (physiquement, commercialement) des concurrents qui convoitent les mêmes ressources. Les fascistes qui pullulent au sommet des réseaux de pouvoir sont les précurseurs et les révélateurs du basculement avenir.
Les guerres ne modifient pas le réseau/pouvoir, il l’épure au mieux, pour le rendre plus résilient et reprendre ses droits une fois le massacre ayant pris fin.
La mort cérébrale des États occidentaux
Nos États sont des réseaux de pouvoir dont les occupant des nœuds requièrent des connaissances spécifiques (lois). L’expérience humaine occidentale a abouti à un réseau « démocratique » avec des groupes de nœuds de rang égaux ou autrement dit qui se partagent le pouvoir pour le bénéfice de la résilience du réseau.
L’économie mondialisée, les multinationales, les GAFA, la finance, etc.. a rendu caducs les réseaux/États démocratiques qui pourrissent par la tête en l’absence de pouvoir (sur le) réel.
La source du pouvoir des nœuds du réseau/État découle de la constitution et des lois. Pour maintenir la résilience du réseau, les nœuds doivent être renouvelés dans une compétition positive, soit le respect du toutes les modalités du cadre et la morale/justice comme juge suprême (voir Trump).
L’absence de sens (de l’État), qui découle de la déconnexion entre les paroles, les choix et leurs applications pratiques, conduisent les locataires des nœuds à s’intéresser plus à leurs propre intérêt, sur lesquelles ils peuvent agir, au détriment de leur fonction au service des citoyens.
Pour fonctionner, un réseau/État requière impérativement :
– Le pouvoir absolu (repartie/partagé dans des groupes de nœuds en compétition positive) sur les citoyens
– Les occupants des nœuds du réseau aient les compétences/connaissances que requière la fonction. Les occupants sont élus selon la qualité du travail déjà fait et juger sur le résultat des objectifs fixés en début de mandat. Les gens puis les objectifs sont soumis au vote démocratique. Fini les discours électoraux pleins de promesses, seuls les faits et la vertu comptent.
Conclusions
Nos réseaux/États ne sont plus constitutionnellement en mesure de remplir leur fonction et vont mourir faute de pouvoir. Le réseau va se disloquer.
L’avènement de l’internet (réseau « many-to-many ») fournit un nouveau pouvoir au citoyen (solidarité décuplée).
Il faut se bouger le cul et organiser des compétitions pour créer un nouveau réseau/État mondialisé dont le juge suprême sera la vie terrestre avec une monnaie numérique prêtée sans intérêt, un Bancor….