Si, à la tombée de la nuit, votre mère imagine que vous êtes allé vous coucher, mais qu’en réalité vous vous êtes rendu dans une boîte de nuit à 50 km de chez vous, pour elle au petit déjeuner vous ne vous êtes déplacé que de quelques mètres durant la nuit, alors que la distance que vous avez parcourue pour partir d’abord puis revenir à votre point de départ est de 100 km. Aux yeux de votre mère, votre volatilité – l’indice de votre côté volage – est nulle alors qu’elle est en réalité considérable.
L’indice VIX reflète la volatilité implicite des options sur l’indice S&P 500 des actions américaines. C’est-à-dire, la représentation que se font les vendeurs d’options à la hausse et à la baisse, de la distance que la cote de cet indice est susceptible de parcourir au cours des 30 jours à venir, distance totale, à la hausse comme à la baisse : les 100 km que vous avez vraiment parcouru, pas les quelques mètres que votre mère suppose.
Si votre maman savait que vous parcourez toutes les nuits 100 km, elle serait plus inquiète qu’elle ne l’est en pensant que vous n’avez pas bougé de la nuit. Et c’est pour la même raison que le VIX est surnommé « indice de la peur » du marché boursier. Elle serait inquiète aussi de ne pas savoir exactement où vous allez, ce qui est le cas aussi pour la cote d’un indice boursier parcourant de grandes distances, ce qui explique pourquoi je suggérais ici en octobre 2008 d’appeler plutôt le VIX, « indice de la confusion » des marchés.
En voyant sa cote ce soir, vous ne douterez pas que la peur et la confusion à Wall Street soient revenues à leur niveau de 2008.
» Il faut mettre un frein à l’immobilisme. » R. Barre. Un précurseur! 😊