William Barr, le ministre de la Justice américain est auditionné par la commission judiciaire du Congrès. Il est accusé par les Démocrates d’ignorer les devoirs associés à sa fonction pour se conduire en simple avocat de Donald Trump et d’abuser de ses pouvoirs pour faire avancer les intérêts de son client.
Le président de la commission, Jerry Nadler, accuse Barr d’avoir non seulement facilité, mais aussi encouragé « les pires travers du Président ».
Dans la lecture de sa déclaration préliminaire, Barr saute le passage relatif au « Russiagate » : le point de vue Républicain officiel que l’enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe Trump et la Russie était sans justification aucune (une opinion démentie par les 400 pages du rapport de la Commission Mueller). Il cherche probablement à écarter tout débat relatif au résumé trompeur qu’il offrit du rapport Mueller un mois avant de diffuser le document.
La mort de George Floyd n’est pas due à un racisme systémique, déclare Barr, mais à « un ensemble complexe de facteurs ». Elle ne justifie en nulle manière les « exactions d’émeutiers et d’anarchistes ».
Le député Démocrate Eric Swalwell demande à Barr s’il existe un lien entre la commutation de la sentence de Roger Stone (qui n’aura pas à faire de prison) et la déclaration de Trump dans un tweet que Stone « avait eu les tripes » de refuser de parler durant son procès. Barr répond qu’il ne lit pas les tweets du président, contredisant le commentaire qu’il avait fait un jour quand il avait déclaré que les tweets de Trump « rendent impossible que je fasse mon boulot ».

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