Agence Reuters, le 25 octobre 2020 : Poutine rejette les critiques de Donald Trump portant sur les affaires de la famille Biden, par Andrew Osborn
« Oui, en Ukraine, il (Hunter Biden) avait ou a peut-être encore une entreprise, je ne sais pas. Cela ne nous concerne pas. Cela concerne les Américains et les Ukrainiens », a déclaré M. Poutine.
« Mais oui, il avait au moins une entreprise, qu’il a pratiquement dirigée, et à en juger par tout ce qu’il a fait, il a gagné beaucoup d’argent. Je ne vois rien de criminel dans tout cela, du moins nous ne savons rien de tout cela (qui serait criminel) ».
Poutine a également réagi avec une irritation visible lorsqu’on l’a interrogé sur les commentaires que Trump a faits concernant les liens de Poutine avec l’ancien maire de Moscou, et sur un prétendu paiement effectué à Hunter Biden par la veuve de l’ancien maire. Poutine a déclaré qu’il ne savait rien de l’existence d’une quelconque relation commerciale entre Hunter et cette femme. Joe Biden affirme que l’accusation concernant son fils est sans fondement.
Tout cela n’a aucune importance me direz-vous. Sans doute. Je vous rappelle cependant qu’il se vérifie de manière générale et même assez rapidement le plus souvent, que les blasés se fourraient le doigt dans l’oeil.
Parce que, l’opinion que nous nous faisons de cela, vous et moi, n’a effectivement aucune importance, mais ce n’est pas comme cela que Donald Trump va l’entendre.
La « trump card » en anglais, c’est la carte d’atout. Et la carte d’atout sur laquelle Trump comptait toujours à 6 jours de l’élection présidentielle, c’était l’arrestation par William Barr, ministre de la Justice, de Hunter Biden, fils de Joe Biden, et du père en plus pour faire bonne mesure.
Et là, son ami Poutine, disant qu’à sa connaissance Hunter Biden est un homme d’affaires menant bien ses affaires, cela veut dire que la carte d’atout : pouff ! non seulement elle se dissipe en poussière dans l’atmosphère, mais signifie aussi aux oreilles de Trump que la cavalerie en provenance de Moscou est rentrée aux écuries.
M’est avis que les expressions de moral en baisse vont s’accumuler rapidement du côté du Bureau Ovale de la Maison-Blanche. Trump reparlera peut-être même d’exil ! S’il le fait, je ne me féliciterai jamais suffisamment de lui avoir prodigué cet excellent conseil le 26 septembre !
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