Retraite par répartition : un problème simple, à la solution apparemment simple

Je ne sais pas si l’histoire est vraie mais si elle est fausse, vous me corrigerez 😉 : « Quand Bismarck invente la retraite par répartition, à savoir que les retraités actuels reçoivent les sommes collectées comme cotisations auprès des gens en activité actuels, il fixe l’âge de la retraite à l’âge moyen où les gens meurent ».

C’est propre, c’est clair, c’est net. Pour que ça continue de marcher perpétuellement, il suffit d’indexer l’âge de la retraite sur l’espérance de vie.

Achtung ! Si on veut que l’âge de la retraite soit plus bas que l’espérance de vie, il faut trouver une source de financement extérieure.

L’injustice est dans la pénibilité : il y a des métiers où l’on est usé à 50 ans, d’autres à 85. Solution : des classes de pénibilité pour le calcul de l’âge de la retraite avec pleine pension.

Classe A (notaires, députés, psychanalystes…) : espérance de vie – 5 ans
Classe B (professeurs d’université, ministres…) : espérance de vie – 10 ans

Classe E (pêcheurs en mer, militaires…) : espérance de vie – 30 ans

P.S. Vous me direz que 67% des Français.es ne sont pas d’accord. Le vrai problème est là.
Re-P.S. L’observation du psychanalyste : la retraite c’est très mauvais pour la santé, mentale et autre.

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125 réponses à “Retraite par répartition : un problème simple, à la solution apparemment simple

  1. Avatar de Khanard
    Khanard

    Je ne suis absolument pas d’accord avec votre Re-P.S . La preuve ? Moi ! Je coche toutes les cases qui vont de l’obtention du bac , la carrière professionnelle , la fin de la carrière professionnelle et toutes ces vicissitudes . Alors en ce qui me concerne la retraite m’est vécue comme une résurrection !

    Et qu’on ne vienne pas me dire que ma pension me permet de vivre correctement : 1266 euros / mois brut

    1. Avatar de Paul Jorion

      Expliquez-vous !

      Je ne dis pas ça sur un ton de police judiciaire, mais expliquez-nous – et en particulier à moi qui vois des gens à la retraite sombrer dans la dépression avec la chute d’adrénaline, la disparition du sentiment de « servir à quelque chose » – pourquoi votre retraite est vécue comme une résurrection ?

      (Mon intuition est que cela nous éclairera sur ce qui a dérapé dans nos sociétés « modernes ».)

      1. Avatar de Rosebud1871
        Rosebud1871

        C’est certain qu’un quidam rempli du sentiment d’être utile dans son travail, avec quelques interactions sociales avec des collègues, et qui n’a pas anticipé d’autres activités pour sa retraite, ferait mieux de mourir au travail. La chute d’adrénaline ? Mama mia ! L’adrénaline est une catécholamine naturellement sécrétée par la médullosurrénale en réponse à l’épuisement ou au stress. On comprend qu’avec la fin de certains emplois, elle chute !

        La vie des vieux en bonne santé y compris mentale est plutôt rare, les bobos de vieillesse surviennent, les neurones déconnent avec les noms propres etc. Ceux qui veulent bosser jusqu’à leur mort sont libres sauf textes qui prévoient une limite dans l’intérêt, du boulot, des usagers, des clients, des collègues, des patients etc…En ressortant du musée de la DDR à Berlin je disais au caissier que je trouvais plutôt équilibré le pour et contre. Il m’avait répondu que si la DDR existait il serait retraité et pas obligé de bosser comme caissier. Aux USA vu des vieilles caissières…la liberté…?

      2. Avatar de Pascal
        Pascal

        Effectivement, quand j’ai reçu une formation de travailleur social, nous avions rentrer une personne qui travaillait avec les pré retraités pour organiser avec eux leur retraite. Elle considérait que le passage à la retraite pouvait s’apparenter à la crise de l’adolescence. Beaucoup de personnes voyaint (voient encore) la retraite comme des vacances mais après un an de pêche à la ligne quotidienne, un vide émerge.
        La plupart des personnes qui échappent à celà sont des personnes qui par ailleurs ont un engagement social autre que leur travail de salarié. Mon père qui s’est vu licencié à 55 ans de son usine était déjà adjoint au Maire de sa commune et c’est ce qui lui a permis de conserver un rôle social. Nombre de retraités s’investissent dans des associations au moment de la retraite. D’ailleurs, dernièrement, un représentant national du monde associatif s’est dit inquiet de la réforme des retraites car ces derniers années nombres de retraités ou préretraités ont fait vivre de nombreuses associations. Avec un recule du départ à la retraite, c’est tout un vivier de bénévoles qui va se trouver fragilisé.
        La question fondamentale est sur quoi repose (sur quoi j’ai construit) mon identité. Si j’ai construit mon identité sur les rôles de « salariés » avec mon réseau de connaissances lié à mon travail, c’est une part de ce qui me constitue qui s’effondre sous mes pieds . C’était surtout vrai du temps de mon père où les gens faisaient toute leur carrière dans une même entreprise. Aujourd’hui, c’est différent car les parcours professionnels sont plus diversifiés et du coup les réseaux d’amitiés différents.
        Les professions intellectuelles peuvent aussi être plus épargnés. D’une part parce que leurs conditions de santé sont meilleurs physiquement que celle des ouvriers ce qui leur permet de conserver une activité physique important (club de sport) mais d’autre part de s’investir dans la connaissance (universités libres, politique…).
        C’est le rapport à l’identité qui est central. Qui suis je sans mon travail ? Si je suis plein d’autres choses : sportif, bénévole, militant… Je ne perds qu’une partie de mon identité. Le drame est pour ceux qui ont fait de leur travail leur identité centrale et parfois unique.

        1. Avatar de Rosebud1871
          Rosebud1871

          La pension de retraite vient en solidarité transgénérationelle remplacer la charge jadis d’assistance financière aux parents (d’où les pays ou les enfants restent une garantie quand l’incapacité de travail survient) mais par affection et devoir, nombre de retraités ici sont en charge, sauf placement, d’assistance à leurs vieux qui deviennent parfois centenaires…c’est une drôle d’activité…bien liée à l’identité

      3. Avatar de gaston
        gaston

        Je ne pense pas que ce soit la majorité des retraités qui sombrent dans la dépression après leur départ du travail, de mon expérience personnelle, je n’en connais aucun (ni homme ni femme).

        Ce n’est pas non plus la majorité des travailleurs qui a eu une carrière professionnelle passionnante, et un slogan souvent entendu dans les ateliers et les bureaux est : « Vivement la retraite ».

        De nos jours la plupart des gens n’ont plus un « métier », mais un « emploi », qu’il soit physique (atelier, chantier) ou intellectuel (bureaux, labos) ou encore en contact avec du public (commerce, santé, enseignement..) le travail est souvent fractionné, parcellaire, répétitif, dont on perd vite le sens et l’intérêt.

        J’ajouterai que la course à la productivité, organisée par le management (souvent du caporalisme) n’aide pas non plus à s’attacher à « son » travail dont la motivation essentiel est alimentaire (gagner sa croûte et ses congés).

        Ajuster une variante de pénibilité, certes oui, mais quelle pénibilité ? La pénibilité physique, on cerne à peu près ce que c’est, mais la pénibilité « intellectuelle » les burnout de fin de carrière, les gens qui craquent, qui ne peuvent plus suivre, qui sont mis au placard sont légions. (Il n’y a pas si longtemps il y avait proportionnellement plus de suicides dans le personnel d’une grande administration qui se privatisait que parmi les ouvriers du bâtiment).

        Comme disait Clo-Clo plus loin, on n’interdit pas aux fous du boulot de continuer à travailler ou de reprendre une activité, mais pour tous les autres ; « vivement la retraite ! » et il y a une foule d’activités utiles possible tant qu’on le peut…

        PS : j’ai trouvé ici et dans les 27 commentaires une approche très (trop) masculine de la question et c’est bien dommage.

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Salut Gaston,

          Moi non plus, et pas un seul, je dis bien pas un seul, ne reprendrait pour rien au monde le service métro boulot emmerde dodo ! Pas un seul.

        2. Avatar de Pascal
          Pascal

          « Dépression : près d’un retraité sur trois »
          « Notre Temps », avril
          « Bousculer un dépressif en espérant le faire réagir de force est aussi vain que de demander à une personne ayant une jambe cassée de courir un marathon », note une psychothérapeute interrogée par « Notre Temps ». Il apparaît souhaitable en effet que les lecteurs de la revue aient bien cette notion en tête, compte tenu du nombre de retraités touchés par la dépression, soit 30 % selon les chiffres annoncés par le mensuel. »
          https://www.lequotidiendumedecin.fr/archives/depression-pres-dun-retraite-sur-trois

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Peut être qu’ils dépriment parce qu’ils ont pris conscience qu’ils ont niqué la planète? 😎
            Pour se faire pardonner et soigner leur neurasthénie, je propose qu’ils fassent don dans un premier temps de la moitié de la somme se trouvant sur leur assurance-vie à la communauté.
            Dans un deuxième temps, pour se rendrent utiles, ils peuvent boycotter amazon, twitter, hanouna, bfm, les suv, les voyages et la cocaïne.
            Et enfin, ils peuvent sauver leur âme, en essayant de sauver les enfants: leur apprendre à vivre comme ils vivaient dans leur jeunesse au temps des garde-manger, des cuisinières à bois et de Léon Zitrone. Et là y’a du boulot!
            Les schtrouphs contre tiktok.
            Qui va gagner la guerre contre la retraite?
            😎

        3. Avatar de Rosebud1871
          Rosebud1871

          Gaston 11 janvier 2023 21h39
          Ben oui vivement la retraite, ça reste l’antichambre de la mort, mais plus elle est longue plus c’est une tranche de vie libérée de toutes sortes de contraintes.
          Quand à ceux qui ne lâchent pas les rênes qu’ils tiennent autant qu’ils sont tenus par eux, la gérontocratie a peu d’avenir, place aux jeunes…

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Ben Rosebud, qu’est ce qui se passe? Serions nous rentrés dans une faille spatio-temporelle? J’ai résisté mais je n’ai pas pu m’empêcher de vous recommander.
            Pourtant, je ne suis plus très jeune….
            😎

            1. Avatar de Rosebud1871
              Rosebud1871

              Garorock 12 janvier 2023 23h26
              Dans le sens commun je ne suis pas une personne recommandable et les pouces m’évoquent plus les arènes que l’agora… En 1981 j’avais 29 ans et déjà bien en tête ce que je ferai à la retraite, prise à 60 pour le salariat because carrière longue, entre temps le monde a changé et j’ai dû enterrer le tour de la méditerranée en 2 CV camionnette, mais d’autres destinations jadis fermées sont open. En 83 j’avais prophétisé que ça mettrait 40 ans à s’en remettre. C’est pire.

      4. Avatar de Khanard
        Khanard

        oh c’est très simple ! Tout d’abord il faut savoir que bon nombre des personnes ayant une activité professionnelle ne l’exercent que parce qu’il faut, comme on dit trivialement , bouffer tous les jours , se loger , élever ses enfants .
        Où se trouve la créativité, la passion , le rêve ? Où réside la plénitude lorsqu’on on exerce ces fameux bullshit jobs ?
        alors oui , en ce qui me concerne j’ai été travailler , surtout les dernières années , avec la boule au ventre car je savais que je n’avais aucune latitude d’initiative ; être géré par les injonctions d’une application informatique qui enlève toute humanité pour finir la journée en se posant la question : qu’ai je fait de concret ? Rien qui soit pérenne , juste rempli les cases pour satisfaire des statistiques qui avaient une durée de vie de 6 mois . Voilà , c’est exactement çà : l’insoutenable éphémérité de notre labeur.
        Alors oui j’aurai pu finir dépressif . Me considérer inutile, mais ne l’avais je pas déjà été toute ma vie professionnelle ?
        Alors oui, et je le redis la retraite a été pour moi une résurrection car j’ai compris que toute cette souffrance accumulée ne pouvait se résorber que par la lutte pour une action régénératrice personnelle et s’affirmer en tant qu’être humain. Reprendre possession de mon être. Donner du sens à nos actions , de la valeur, du don, surtout du don .
        Derrière chaque mot il y aurait sans doute tout un développement analytique à accomplir mais le lieu ne s’y prête pas.
        Je relis ma réponse et mille autres considérations se bousculent mais vos interrogations m’ont sincèrement surpris et je n’y étais pas préparé .

        cordialement

        1. Avatar de PHILGILL
          PHILGILL

          @Khanard

          « Où se trouve la créativité, la passion, le rêve ? »
          Votre « résurrection » soulève une autre question : comment ne pas attendre la retraite pour trouver un sens à sa vie ? Ou comment mener une vie inspirante, enrichissante et en accord avec notre vrai Soi ?
          Ainsi, tel est le vrai défi des âges de la vie, selon Carl Gustav Jung.
          https://youtu.be/a4akv1dCXzY

      5. Avatar de Xtian
        Xtian

        @Paul
        Pourquoi ne pas demander à Montaigne , retraité de 38 ans
        “C’en est assez de vivre pour autrui : vivons pour nous au moins ce bout de vie.” La vie est faite de deux parts tout aussi indispensables : l’implication dans les affaires du monde et l’attention exclusive à soi ainsi qu’à ses proches.
        PS Bon ,il avait un peu d’argent 🙂

  2. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Le système le plus juste serait évidemment de fixer un âge de départ à la retraite en fonction de la profession, vu que l’espérance de vie a un fort rapport avec celle-ci, et si le retraité en a exercé plusieurs, faire une péréquation en fonction de chacune avec un coefficient adapté à chacune d’elles, en ayant comme objectif que chaque retraité vive en moyenne une vingtaine d’années.
    Un exemple : un journaliste dont l’espérance de vie est évaluée à 88 ans partirait donc à 68 ans, un ouvrier dont l’espérance de vie est de 80 ans partirait, lui, à 60 ans, les deux profiteraient donc pendant 20 années de leur retraite.
    Le plus délicat serait évidemment de fixer un coefficient pour chaque profession, mais bon, il y assez de crane d’œufs en France pour le faire, non ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est ça effectivement mon raisonnement.

      1. Avatar de Henri
        Henri

        Monsieur Jorion, –

        Vous voilà donc prêt à créer une nouvelle usine à gaz ?

        Le droit à la retraite à 60 ans conquise en 1981 avec la victoire du programme commun de la Gauche rassemblée avait l’intelligence d’appliquer le Rasoir d’Ockham :

        Proposition A : Vous êtes épuisé-e physiquement, vous pouvez légalement quitter le monde du travail à 60 ans si vous avez 37,5 années travaillées.

        Proposition B : le droit ouvrable à la retraite à 60 ans étant une possibilité et non une obligation, vous pouvez poursuivre votre carrière bien au delà de cet âge si vous le souhaitez.

        Point final !

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Henri Il suffit alors d’augmenter les cotisations salariales du pourcentage nécessaire à équilibrer un tel régime pérenne, (afin de ne pas augmenter le coût du travail en touchant à la part patronale),
          le choix est là et le gouvernement (qui ne devrait pas se mêler de négociations paritaires) semble préjuger que les salariés n’y sont pas prêts et

          – ne veut pas durablement subventionner par l’impôt un système par répartition.
          – veut faire quelques économies sur sa dette de retraite vis à vis des fonctionnaires.
          – veut supprimer les régimes spéciaux qui constituent de « mauvais » exemples (au risque d’avoir à augmenter les rémunérations pour pouvoir recruter).
          – pense (ou proclame) qu’en réduisant les salaires net cela nuirait à la consommation alors que le transfert en retraite ne changerait rien, voire l’augmenterait vu le nombre des faibles retraites !
          – veut augmenter le travail globalement, ce qui augmenterait le PIB (et gagner ainsi un point de croissance), favorable aux impôts et aux banques.
          – veut montrer qu’il « délivre » des réformes …

  3. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Vrai ! Très juste. Mais c’est encore un peu botter en touche.
    Comment juger des critères de la pénibilité d’une profession ?
    Qui établit le barème ?
    Et quand on a changé d’activité professionnelle ?

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Et la charge mental d’une obligation de se lever et d’être à disposition à heures fixes et imposé par exemple ? On l’évalue comment ? Pour un petit être vivant qui n’a rien demandé en fait en débarquant dans notre Univers complètement débile où des gens se gavent, d’autres crèvent de faims, et où des abrutis se font la guerre et que la majorité a décidé volontairement ou non de bousiller l’écosystème planétaire qui ne nous appartient nullement parce que je le vaux bien ?

      1. Avatar de Bruno GRALL
        Bruno GRALL

        @cloclo
        Mais tout travail a ses inconvénients, précisément.
        Etymologiquement travail ça vient de tripalium, un instrument de torture des romains.
        La question revient à sa rétribution qu’elle se fasse par le salaire ou les prestations sociales.
        Mais Paul J. a raison, il faut tenir compte de la pénibilité, et donc de l’espérance de vie, pout toute réforme en ce domaine.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Etymologiquement travail ça vient de tripalium, un instrument de torture des Romains.

          Sauf … que c’est une blague : « tripalium », c’est le latin pour ce que nous appelons un établi.

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            Il faudrait demander au chevaux .. (et pas les chevaux vapeur !)
            https://www.penserletravailautrement.fr/mf/2016/09/tripalium.html
            En fait si l’on en croit cet article, peut – en déduire que même s’ils ne sont pas indo-européens, le travail c’est pour les reubeux ?

          2. Avatar de Lézard
            Lézard

            Les mots aussi travaillent… pour qui, pour quoi ?
            http://www.droit-du-travail.wikibis.com/travail.php

          3. Avatar de Garorock
            Garorock

            Cent fois sur le tripalium, remettez votre ouvrage!
            N’est ce pas ce que chantait Pénélope le soir au coin du feu?

          4. Avatar de Hervey

            Oh ! Il a souffert à la tâche cet établi !
            Aurait du partir plus tôt.
            😉

          5. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            Ne serait-ce pas un lit de Procuste où l’on rallongerait les années de travail et raccourcirait les années de retraite ?

          6. Avatar de torpedo
            torpedo

            Hum, il a une drôle de gueule c’t’établi…
            Travailler la dessus vous plaisantez?
            Ce serait carrément de la torture!
            Et puis, votre machin tout pourri, là…
            J’ai beau compter et recompter,
            Ce serait pas plutôt un quadripallium?
            Hé, ho, j’ai fait latin au cathé, hein!
            On me la fait pas à moi!
            J’ai l’oeil, nom de nom de nom de d’là!
            Eric.

          7. Avatar de Maddalena Gilles
            Maddalena Gilles

            Bonsoir !
            D’après mes sources : « A origem da língua portuguesa » de Fernando Rodrigues de Almeida…

            TRABALHO, le travail, viendrait du phénicien !
            (ougaritique, hébraique ancien, acadien).

            Je n’ai pas le courage de vous traduire tout le passage ce soir… 😉 , mais je vous mets juste l’essentiel…
            (approximativement)

            En ougaritique le mot « b’l » [bâle] signifie « faire », et ce radical correspond, en hébreu ancien, à « pøl » [pâle] qui signifie « faire/réaliser », ou « travail/œuvre/(avec ?)/récompense/salaire ».
            (on sait que le « b » et le « p » sont 2 représentations graphiques d’un même son…)

            Le début du mot doit être « eteru »… (c’est un « t » cédille, mais je ne trouve pas ça sur mon clavier !)… qui, en acadien, signifie « payer,économiser », ou »itrh » qui signifie « économies » en hébreu ancien.

            Après la chute de la voyelle initiale nous aurons la forme « trh b’l » [trâbâle], qui signifie « travail payé » (ou travail rémunéré…?) ou quelque chose de très approchant.

            Ainsi, aujourd’hui encore, il y a une certaine association entre la rémunération d’une activité et le fait de l’appeler « trabalho » (travail).

            D’une activité domestique, par exemple, nous ne disons pas que c’est un travail : parce que cette activité n’est pas rémunérée !
            Mais pas parce que on n’y fait rien !

            L’interprétation « tripalium » est largement dépassée, c’est bien vrai !

            Pour le reste…
            Bonne soirée, bonne année, bonne santé…

      2. Avatar de arkao

        @CloClo
        Oui, c’est un des problèmes de la définition de la pénibilité.
        Pour ma part, rien que le fait de devoir me lever tôt le matin alors que j’ai encore besoin de sommeil est extrêmement pénible 🙂

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Je ne te le fais pas dire. Pareil. Mais j’ai l’avantage appréciable de pouvoir prendre le temps de faire une bonne sieste l’après midi si besoin sans avoir à rendre compte à quiconque, le savoir ça aide à encaisser le levé. Et si vraiment je n’ai pas envie, vraiment, ben je ne me lève pas. Avant je culpabilisais à fond, maintenant je m’en cogne, je reste dans le lit 1 heure de plus, la vie est vraiment très courte pour s’imposer des sévices à soi même volontairement toute l’année. Pour en arriver où hein ? A la destruction de notre seul et unique écosystème sur lequel on peut compter et nos descendants aussi ?

  4. Avatar de emynonys
    emynonys

    Le souci, surtout par rapport au premier PS est que les 67% veulent une retraite d’au moins 15-20 ans, ce qui vient en porte-à-faux du 2ème PS.
    3ème PS sous forme de question, dans un monde en contraction économique structurelle pour les décennies à venir – ce n’est pas une hypothèse mais un fait largement anticipable – , comment ne reviendront-on pas fondamentalement au principe âge de départ en retraite = espérance de vie à 2ans près ?

  5. Avatar de Khanard
    Khanard

    https://www.pauljorion.com/blog/2014/11/28/le-temps-quil-fait-le-28-novembre-2014/

    je comprends mieux votre Re-P.S .

    Lire attentivement les 52 commentaires

  6. Avatar de Rosebud1871
    Rosebud1871

    Afin de connaître le contexte exact de la création de l’assurance vieillesse par Bismarck au 19e siècle, nous avons effectué nos recherches en allemand sur des sites allemands.

    Le journal allemand « Zeit » a publié le 16 juin 2012 l’article « Länger leben, länger arbeiten » https://bit.ly/2ED69gy dans lequel nous apprenons ceci :

    « Als Bismarck 1891 die Rentenversicherung einführte, um die aufkommende Arbeiterbewegung ruhig zu stellen, war es noch ganz einfach: Das Alter, von dem an Arbeiter und kleine Angestellte Rente beziehen durften, wurde auf 70 Jahre festgelegt. Denn kaum ein Arbeiter, der damals noch 60 Stunden pro Woche in der Fabrik schuften musste, wurde so alt. Die neue Versicherung musste also nur wenige Renten auszahlen, der Beitragssatz betrug am Anfang nur 1,7 Prozent. Erst während des Ersten Weltkriegs wurde das Rentenalter auf die bis zur jüngsten Rentenreform in Deutschland geltende Grenze von 65 Jahren gesenkt. Der Beitragssatz verdoppelte sich. »

    Nous pourrions traduire ce paragraphe ainsi :

    Lorsque Bismarck instaura une assurance vieillesse en 1891 pour réprimer le mouvement ouvrier naissant, la chose était encore simple: l’âge auquel les travailleurs et les petits employés étaient autorisés à prendre leur retraite était fixé à 70 ans. Presque aucun ouvrier qui travaillait à cette époque 60 heures par semaine à l’usine ne parvenait à atteindre cet âge à cette époque. De ce fait, la nouvelle assurance ne devait payer que quelques pensions. Ce n’est que pendant la Première Guerre mondiale que l’âge de la retraite a été abaissé à 65 ans.

    Comme vous pouvez le lire, l’âge de la retraite était fixé à 70 ans lors de l’instauration de cette assurance par Bismarck.

    Les premières rentes ont été versées en 1891, mais la loi a été introduite en 1889. En 2014, pour les 125 ans de cette loi, la Deutsche Rentenversicherung a publié la plaquette « 125 Jahre gesetzliche Rentenversicherung » https://bit.ly/2HFb56O qui confirme ces chiffres.

    Et le 2 décembre 2014, le magazine économique allemand « Focus » publiait l’article « Die Rente wird 125 Jahre – und kämpft ums Überleben » https://bit.ly/2I6NKdd qui nous apprend que lors de l’introduction de cette assurance en 1891, l’espérance de vie d’un homme était à cette époque de 37 ans en moyenne : « Die Lebenserwartung eines Mannes betrug damals aber nur gut 37 Jahre im Schnitt. »

    Sur le site « Deutschland in Zahlen » https://bit.ly/2ECeYYc réalisé par l’Institut der deutschen Wirtschaft (IW) vous pouvez comparer l’espérance de vie des hommes allemands au fil des années depuis 1871.

    Le 20 novembre 2014, l’article « Rentenalter 65 · Warum sich der Mythos um die Schlüsselzahl hält – und wie die Schweizer Pensionäre im internationalen Vergleich abschneiden » http://avec-nous-pour-nous.ch/node/2007 , paru dans la « Aargauer Zeitung » et repris sur le site de l‘Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) revient sur les anecdotes liées à Bismarck et à cette limite de 65 ans :

    « Zu jenem Zeitpunkt war Bismarck 65 Jahre alt. Bis heute wird deshalb gerne kolportiert, dass die beim Rentenalter magische Zahl 65 darauf zurückzuführen ist. Historiker halten dies allerdings für einen Mythos – nur schon weil bei den ersten Sozialversicherungsgesetzen in Deutschland die Limite noch bei 70 Jahren lag. Erst 1916 wurde sie auf 65 Jahre gesenkt – wobei damals die Lebenserwartung noch deutlich tiefer war. Ein beträchtlicher Teil der Bevölkerung erreichte das Rentenalter gar nie oder starb kurz danach. »

    Ce paragraphe nous apprend ceci : Bismarck avait alors 65 ans [en 1880]. Jusqu’à présent, on dit souvent que l’âge magique de 65 ans pour la retraite est dû à l’âge de Bismarck à cette époque. Cependant, les historiens estiment qu’il s’agit d’un mythe, simplement parce que les premières lois allemandes sur la sécurité sociale étaient d’abord limitées à 70 ans. Cet âge n’a été abaissé qu’en 1916, pour atteindre 65 ans. À cette époque, l’espérance de vie était encore nettement inférieure. Une partie considérable de la population n’atteignait jamais l’âge de la retraite ou décédait peu de temps après.

    Au vu de ces informations, on peut dire que l’anecdote sur Bismarck ne fait pas vraiment sens. En effet, comme on vient de le lire, le « conseiller » de Bismarck aurait même pu donner un âge beaucoup plus bas que celui de 65 ans car un ouvrier allemand arrivait à cette époque péniblement à atteindre cet âge.

    D’autre part, la Rentenversicherung allemande, comme notre AVS, n’est pas uniquement une assurance retraite, mais fournit également une rente de veuve. De ce fait, l’introduction de cette assurance a engendré de toute façon des coûts à l’Etat allemand.

    A ce sujet, vous pouvez également lire l’article « L’assurance comme nouveau modèle : le droit au lieu de l’indigence » https://www.histoiredelasecuritesociale.ch/synthese/1883-18
    84-1889 publié sur le site de l’ »Histoire de la sécurité sociale en Suisse ».

    http://institutions.ville-geneve.ch/fr/bm/interroge/archives-questions-reponses/detail/question/lanecdote-suivante-concernant-bismarck-a-propos-du-premier-systeme-de-retraite-est-elle-veridiqu/

  7. Avatar de Chabian
    Chabian

    Le travail est aussi mauvais pour la santé mais, depuis la chasse/cueillette, il est nécessaire à la survie.
    Si le travail est basé sur un « bas salaire », sur la somme strictement nécessaire à la reproduction de vos forces au lendemain, et considéré comme une charge pour le capital ; si votre travail est mis en œuvre pendant de longues heures identiques, toute l’année, avec des efforts physiques importants, dans un espace confiné, fermé et pollué ; si aucun espoir de carrière n’est offert à ce travail répétitif ; si ce travail est organisé de manière à obtenir une efficacité maximum en le temps le plus court ; si aucun sens n’est donné à votre travail, sans nom de client ni objet de la pièce à faire : alors vous allez penser que cela n’est plus un travail nécessaire, mais une exploitation de l’être humain. Une exploitation destructrice des relations humaines, des rythmes de vie familiale, de la dignité et du besoin d’apprendre…
    Alors vous allez penser que travailler jusqu’à la mort, sans progrès social, est odieux. Et vous allez estimer que la conquête de statut social minimal est juste.
    Alors vous allez organiser des refus collectif de travail (« grèves ») pour acquérir des « conquis sociaux » : le soutien aux vieux, le soutien aux malades, le soutien aux familles.
    On est dans un rapport de forces (actuellement très défavorable) et pas dans un processus rationnel.
    Deux mots pour finir : la pénibilité du travail, cela fait des décennies qu’on en parle, en France et en Belgique, sans aucun progrès (sauf indirectement le système de préretraite collective pour les travailleurs manuels dans les GROSSES boîtes industrielles). Et la différence d’espoir de vie selon la classe n’a jamais été prise en critère de durée ni de cotisation.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Chabian « ..selon la classe n’a jamais été prise en critère de durée ni de cotisation. » Il devrait être possible de moduler la part patronale (comme pour les accidents du travail-poncttionnés) en fonction de la pénibilité (espérance de vie constatée) par catégorie d’emploi.
      En fait c’est même l’inverse qui est fait grâce à L’U.E. et le statut des travailleurs détachés qui à salaire égal cotisent selon les modalités du pays d’origine.
      C’est très bien fait tant que le niveau de vie des français sera supérieur a la moyenne de celui de l’U.E. les travaux pénibles auront tendance à y être accomplis par d’autres …

    2. Avatar de Pascal
      Pascal

      « Le travail est aussi mauvais pour la santé »
      Pas autant que le fastfood, la bière et la pizza dans un fauteuil pendant des heures devant son écran !
      Le travail est mauvais pour la santé quand il est exercé dans de mauvaise condition.
      Cela pose d’ailleurs la question de « l’activité » humaine au delà du travail salarié.
      Un bénévole travaille mais gratuitement pour une activité qu’il a choisi. C’est la toute la différence. Impossible de faire du « patron » l’image du mal absolu puisque il a librement choisi d’être là où il est.
      Travail / activité, salaire / gratuité, subordination / libre choix, contrainte vitale / engagement volontaire…
      Se repose toujours la même question : si le travail n’était pas le seul moyen de répondre à nos besoins vitaux par la rémunération, que choisirions nous de faire ?

  8. Avatar de CloClo
    CloClo

    Euh pour être plus bas que l’âge moyen où les gens meurent (on meurent souvent sur pas mal d’années hein ce qui compte c’est être en assez bonne santé) il y a aussi la possibilité de faire une retraite à montant unique (actuellement par exemple à 1400 net voir plus bas lien) qui automatiquement fera monter les plus petites pension (bah oui pourquoi les inégalités de traitement se perpétueraient à la retraite ?) mais avec des cotisations plus importantes pour ceux qui gagnent plus en activité et aussi une taxation de l’outil productif mécanique en jour/homme.

    Ce n’est pas la retraite qui est mauvaise pour la santé mentale et autre c’est l’inactivité légumière de consommateur de TV. Et n’oublions pas le travail idiot TUE l’Homme et la société.

    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-documents-de-reference-communique-de-presse/panoramas-de-la-drees/les-retraites-et-les#:~:text=La%20pension%20moyenne%20de%20droit,400%20euros%20nets%20par%20mois.

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      D’ailleurs rien n’empêche ceux qui veulent garder l’adrénaline de continuer à travailler, rien. On peut aussi tous les mois faire un bon saut en élastique d’un pont pour continuer à en produire ou traverser l’autoroute en courant les yeux fermés !

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Ici, au familistère de Jésus-Guevara, nous avons résolu le problème des retraites depuis longtemps: il n’y en a plus!
        On a mis tout le « PIB » dans le même pôt et on partage afin que chacun ait selon ses besoins.
        Dès l’âge de 16 ans, nous disposons d’un revenu, qui variera tout au cours de la vie selon les événements, et qui nous sera attribué jusqu’à ce qu’on nous tranforme en « soleil vert ».
        On organise ensemble, les vacances des uns et celles des autres. On peut prendre des morceaux de retraite quand on veut, la seule condition est que cela ne nuise pas au bon fonctionnement de la société.
        Nous nous sommes seulement donné l’obligation de travailler deux jours par semaine pour la communauté. Les chirurgiens travaillent plus longtemps – nous avons gardé un peu d’énergie pour faire tourner les machines de l’infirmerie- et se sont engagés à le faire jusqu’à 60 ans. Mais ils peuvent à tout moment changer d’activité et dans ce cas rompre amicalement leur contrat. Se sont eux qui ont le revenu mensuel le plus élevé. De fait, il n’y a guère plus qu’eux qui possèdent un moyen de transport individuel. Qu’importe, ils le mettent de bon coeur au service de la communauté durant leurs heures de travail et lorsqu’ils n’en on pas l’utilité.
        Pour le logement, nous avons également résolu le problème: 25 m2 par personne.
        Les couples se sont engagés à ne faire qu’un seul enfant ( sauf circonstances exceptionnelles) de fait aucun logement n’excède 75 m2.
        Mais les gens restent rarement enfermés chez eux, car ce qu’il y a à vivre à l’extérieur est source de beaucoup plus de joie.
        Tout le monde va bien.
        Les plus anciens disent que ça va mieux, les plus jeunes qu’ils ne s’ennuient pas.
        Les psy n’ont plus aucun patients.
        Pour se divertir, certains d’entre-eux écrivent des livres. D’autres viennent avec nous pour ramasser les patates…
        😎😎

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Et plus besoin de terres rares, de jets, de Ferrari, de spéculation boursière, d’inflation, de restau du coeur, de samu social…
          Il n’y a que ceux qui rêvent de domination qui font la gueule !

        2. Avatar de CloClo
          CloClo

          Au loin sur la montagne :

          – Seigneur pourquoi m’as-tu abandonné ?

          Plus bas :

          – Hein mais qu’est ce qui dit ?
          – Y dit que les carottes sont cuites !
          – Ah alors à table.
          – Oui c’est ça à table…

        3. Avatar de Arnaud Castex
          Arnaud Castex

          Quel beau conte😊 ! Personnellement à la fin du voyage je préférerais être composté, c’est tellement, plus bucolique et avec un meilleur bilan carbone, et j’aurais trop peur qu’en farine un de mes congénères ne me trouve pas à son goût.

          Bon et si par hasard c’était l’abondance d’énergie et la spoliation à grande echelle qui nous avait permis la retraite, comme dirait notre cher Jean Marc.

  9. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Tout d’abord, merci à notre hôte, d’avoir publié cette « blague mise à part » (« What’s Up, Doc? » Journée de mobilisation générale…. »), se trouvant en second des billets de blog, à lire dans cet espace temps numérique reposant, et merci aux lectrices et lecteurs, l’ayant parcouru et apprécié par des commentaires (des remerciements non exhaustifs vont de soit pour celles et ceux s’étant donné.e.s la peine de le lire, sans commenter ou …).

    A la lecture de cette intervention d’un anthropologue/psychanalyste, réagissant à la proposition d’une énième réforme structurelle néolibérale des régimes des retraites… une réflexion m’apparait plus pertinente que d’autres.

    Qui a dit que cette gouvernance, de pareille monarchie républicaine qu’est le modèle démocratique français par « représentativité », gouvernance temporaire par ailleurs, sortie de la « cuisse de Jupiter » (qu’attendre d’autre de la part d’un ex-pantoufleur du verrou de Bercy ?) ne valorisait pas suffisamment, dans un « présumé innocent » soucie de « justice universelle », les prises de risques des carrières dont les espérances de vie des métiers, sont les plus courtes ?

    Elles sont tellement plus courtes d’ailleurs que les métiers militarisés, de « garant.e.s du maintien de l’ordre public », du « monopole de la légitime violence de l’Etat » votant à plus de 60% pour l’extrême droite, et d’autres… ont le moins de reconnaissance de pénibilités, comparativement aux classes ouvrières, femmes de ménages, aides soignantes, « premiers-ères de corvées », etc. Mais surtout, de « grâce », n’allez pas chercher à aligner la comparaison des espérances de vies des classes ouvrières exploitées jusqu’à leur morts prématurées, aux Qatar, au nom de la « communion mondialiste footballistique », avec celles des supportrices et supporteurs, n’ayant soit disant pas à se plaindre, d’un modèle économique/social, consumériste, épuisant plus de trois planètes par an, et pouvant « vivre par procuration » les compétitions sportives internationales.

    Cela dit, revient à laisser songer s’il est question dans cette énième réforme structurelle… de revaloriser seulement au « mérite » « l’arbitrage privé » jugeant de l’âge de départ à la retraite, moins pénalisant que d’autres catégories socioprofessionnelles… « mérite » « exemplarité/héroïsme »… et « pute prenant par la main, le juge »… allant être de plus en plus risqué/sollicité, en fonction des gestions néolibérales (en flux tendus) de « crises sanitaires/climatiques/démocratiques et autres guerres commerciales, monétaires, de « civilisations »…?

    La « valeur risque/mérite » n’allant plus être jugée par rapport aux « inégalités naturelles », mais suivant les facteurs multiples de comorbidité et pathologies chroniques, a soigner… qu’engendreront les prises de risques individualistes, des nouvelles « classes » du bas de l’échelle sociale et « sociétale », devant donner « envie d’avoir envie » aux futures générations, dont plus de 6 de leurs descendances promises à la fatalité d’une destiné de pauvreté, de précarité, de « discriminations systémiques », n’ont aucun autre espoir pour trouver une place dans la file d’attente de l’escalier social effondré, qu’adviendra t-il de la « compétitivité de la croissance démographique » des modèles de pib et sociaux…?

    1. Avatar de Juillot Pierre
      Juillot Pierre

      Parmi les questions moins pertinentes me venant au sujet de cette antienne « volonté » viscérale concernant des décennies de gouvernances néolibérales, à réformer « quoi qu’il en coûte » au risque d’effondrement démocratique, cet âge de départ à la retraite que le modèle original avait fixé au taux moyen de morbidité des actives et actifs… épuisé.e.s à la tâche… l’une d’elle concerne les disparités avec lesquelles le dirigisme « vulcanien » du deuxième mandat de la macronie, joue, vis à vis du niveau/de la condition de vivre et profiter de cet « âge de l’or gris » (par rapport aux affaires judiciaires des Ehpads, et autres « marchés » d’acquisitions tardives de résidences secondaires, du troisième âge, et lise en location airbnb par exemple).

      1. Avatar de Juillot Pierre
        Juillot Pierre

        Il est question à la fin du dernier commentaire, se terminant entre parenthèses, non pas de « …résidences secondaires…. » « …. lise en location airbnb par exemple). » mais de résidences secondaires mises « … en location airbnb par exemple », ou encore, détenues dans des stations de ski, et autres stations balnéaires, grandes agglos dont l’immobilier et les logements sociaux, services de santé publique, etc sont plus qu’en tension mais saturés.

        Il est question pour la gouvernance néolibérale de la démographie et du « cap » du « modèle social » (qui fut le meilleur « État providence » au monde, il parait) dans les intentions de « réformes structurelles… » des régimes des retraites », de l’assurance chômage, des services publics… dans le « … nouveau monde du Conseil National de la Refondation… », de la « réconciliation » d’une partie historique de la génération héritière des collabos, avec une autre, exclusivement héritière de la « résistance de droite », dans l’émergence actuelle d’une génération de propriétaires privés des plus assistés sans contrepartie, dont l’indifférence aux « discriminations systémiques » à l’embauche, dans l’accès aux logements, dans l’accès aux minimas sociaux, aux soins aux droits à une retraite digne, en bonne santé (« inégalités de destin » a dit Macron, à l’époque ou il était un « ministre de l’économie, de gauche » pour qualifier les NON RECOURS aux RSA, prestations sociales, familiales, etc, de « pognon de dingue mis dans les minimas sociaux, qui fait que les pauvres le restent et se déresponsabilisent ») et dans l’accès à la justice (par rapport aux impunités « systémiques » des brutalités commises lors de contrôles aux faciès, « manifestations interdites »…) dont cette indifférence aux inégalités scolaires, territoriales… semble et « présomption d’innocence » et « état de légitime défense » est plus que totalitaire, autoritaire même.

        Après, certain.e.s « donneurs et donneuses de leçons de morales, d’éthiques politiques, économiques… » des médias mainstream… et autres politiciens et politiciennes, loueront plus volontiers le soit disant courage de la prise de risque d’un macron « entreprenant » cette réforme structurelle néolibérale des régimes des retraites, et par « procuration », de ses soutiens (rêvant de s’acheter un costume plutôt qu’un tee-shirt, de devenir millardaire, etc) réformes structurelles… dont la « bienveillance » des « marchés », préteuse à l’État en « dernier RECOURS », devrait être moins à mettre en doute… soit disant… qu’il leur sera plus aisé, du moins n’avoir mois de gène… que de prendre plaisir (et « rémunérations méritoires », « exemplaires ») à critiquer le présumé coupable ridicule de la prise de risque de l’opposition politique (ayant choyé comme « préférence nationale » l’extrême droite… dont plus de 60% du corps du « monopole de la légitime violence de l’Etat » votent, la macronie est plus qu’à l’aise de ce coté là des violences et impunités des brutalités « systémiques » policières, et autres discriminations systématiques : l’exemple du non boycotte de la France au mondial de foot joué au Qatar par exemple, des « externalités natives » polluant et aggravant toujours le dérèglement climatique la perte de la biodiversité), et de la « mobilisation générale » de la rue, des corps intermédiaires, plutôt à gauche et écologistes, en faveur des résolutions immédiates et radicales des urgences climatiques, « sociétales », etc.

        1. Avatar de Juillot Pierre
          Juillot Pierre

          Cette intuition est à mettre en perceptive avec les idées absconses, ambiguës, incompréhensibles… qui devraient soit disant réussir à convaincre les futures générations d’avoir à vivre non plus en paix, et encore moins d’aspirer à vivre une retraite sereine, digne…. mais avec un « ennemi »… viral (crises sanitaires, pandémies, coronavirus/grippes/bronchiolites, etc), et d’autres « ennemis civilisationnels » (islamisme, Russie de Poutine, cyberguerre, « ayatollah de l’écologie », « terrorisme écologique », « khmers verts », adeptes du conspirationnisme et complotisme…) sans jamais remettre en cause les gestions néolibérales de crises climatiques (et autres zoonoses, etc), sanitaires, énergétiques, de guerre de l’eau… et pour les matières premières, de guerres monétaires, commerciales…

  10. Avatar de Hervey

    Concordante des temps.

    A 60 ans on peut entrer en maison de retraite ou en EHPAD, d’après la loi.
    Un ou une assistante d’une maison de retraite ou exerçant en EHPAD va devoir y travailler jusqu’à 64 ans, selon la loi.
    ???

    N’aurions-nous pas voulu qu’il en fut autrement ?

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Hervey EHPAD n’a rien hospitalier, il s’agit d’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées (d’où le 60 ans) Dépendantes.
      donc tout le monde à 60 ans n’y aurait pas droit ? mais il ne s’agit pas de maisons médicalisées !

      Le recouvrement d’age signifie-t-il qu’une assistante (ou un assistant ?) d’EHPAD pourrait y résider ? Bien que la pension mensuelle soit sans doute supérieure au salaire !

      1. Avatar de Hervey

        @Ruiz
        J’ai du mal à comprendre aussi.

        L’instauration du système de retraite par répartition a permis de créer des maisons de retraites et autres établissements médicalisés, en remplacement des hospices d’autrefois tenues par les soeurs de la Charité.
        Les hospices (hôtels-Dieu) étaient construits par les seigneurs et tenus par les religieuses. Le personnels soignant a remplacé ces dernières, les politiques des Départements, Régions, Etats font office des prérogatives seigneuriales d’hier (Moyen-Age).

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Hospice

        M’excuse : « Concordance des temps »

      2. Avatar de Pascal
        Pascal

        « Bien que la pension mensuelle soit sans doute supérieure au salaire ! »
        Il suffit de gagner plus de 3000€ par moi !😂

        1. Avatar de chanson
          chanson

          Allons bon c’est pas avec des petites retraites qu’on risque d’être accepté dans des ephad , déja ceux qui pouvaient aligner 4000 € par mois de loyer chez orpea etaient maltraités , je vous laisse imaginer ce qui se passe dans les hospices pour pauvres : pain sec eau et la loi du plus fort !

        2. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Pascal Ce n’est pas si sûr, si les assistant.e.s gagnaient 3000 € par mois, les montants des pensions seraient sans doute supérieur eux aussi …

          1. Avatar de Henri
            Henri

            Monsieur Ruiz,

            Si l’Ephad populaire est une SCOP, pas du tout ! Aucun bénéfice et nul actionnaire à rétribuer sur le sang et le dos des vieillards.

            1. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @Henri Une adresse ? Même si l’écart n’est pas le même, je doute que le salaire versé soit supérieur au prix de pension à moins d’un investissement préalable dans l’immobilier, ou de services très réduits, une approche monastique par exemple.

  11. Avatar de ebolavir
    ebolavir

    Préliminaire : l’idée de Bismarck n’était pas la promesse d’un troisième âge où on jouirait du repos après « s’être retiré » comme les bourgeois, mais une assurance contre le risque d’être encore vivant alors qu’on n’a plus la force de travailler.

    En 1889, Bismarck avait d’abord fixé l’âge de l’ouverture des droits à l’assurance retraite à 70 ans. Puis il fallut constater que la plupart des ouvriers mourraient alors qu’ils recevaient la pension d’invalidité instituée en même temps, avant d’arriver à l’âge de la pension de retraite. D’où l’abaissement à 65 ans en 1911. A lire :

    . court https://www.histoiredelasecuritesociale.ch/synthese/1883-1884-1889
    . politique et historique https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2012-1-page-71.htm

    (un précédent exemplaire avait disparu dans les limbes, je le soumets une seconde fois)

  12. Avatar de ebolavir
    ebolavir

    Réponse au re-PS : Je suis d’accord avec le psychanalyste « la retraite c’est très mauvais pour la santé, mentale et autre ». Aussi, quand mon employeur m’a mis en pré-retraite (sur les supplications de mes supérieurs hiérarchiques +1 et+2 que je maltraitais, en y consacrant un capital d’un demi-million d’euros de ce temps-là), j’ai été un instant terrifié ; mon programme de vie supposait que je mourrais jeune et en activité. J’ai donc commencé une seconde vie (études supérieures, installation ailleurs, activité libérale sans souci de subsistance) qui se poursuit aujourd’hui. J’ai croisé à cette occasion d’autres qui avaient fait le même choix.

  13. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    C’est probablement une coïncidence, la retraite est une assurance contre le risque de (sur)vivre à un age où l’on ne puisse plus travailler pour subvenir à ses besoins.
    Normalement quand on est mort on ne peut plus travailler, mais l’on n’a pas de besoins.
    L’approche Bismarckienne si elle était telle n’aurait (en moyenne) pas d’objet !

    Individuellement c’est même un processus très injuste, puisque l’on va subventionner par les cotisations de ceux qui ne survivent pas et n’en bénéficient pas, ceux qui ont la chance de survivre !

    L’effet est (déjà) de diminuer l’importance de la famille qui habituellement prenait en charge ce type de risque en le transférant à une collectivité plus vaste.

    En fait l’age à prendre en compte est celui où dans le métier considéré il devient difficile de l’exercer, et dans la pratique cet age est différend suivant le type d’activité et le reste comme par exemple les danseurs de l’Opéra de Paris, sans que cet age soit particulièrement lié à leur espérance de vie.
    Et même si les progrès de la médecine ont amélioré celle-ci , comme pour le reste de la population, il est douteux qu’elle ait amélioré de 2 ans leurs capacités chorégraphiques, à moins que les dopants et anti douleurs .. mais alors ..

    Pour la Comédie Française, y a t il des limites d’age à l’exercice du métier ? où est-ce le goût du public ?

    Dans la pratique les ages de départ en retraite se sont adaptées par métier aux conditions d’exercice et c’est cela qui faisait d’une remise à plat par une réforme systémique à point , un saut dans le vide pour beaucoup.

    Pourquoi en effet ne pas tenir compte des données statistiques d’espérance de vie (et d’espérance de vie en condition d’employabilité) par type de métier et ajuster en fonction des réalités.
    Une fois définie des classes d’emploi homogène (A, B,C ) il est parfaitement possible de calculer les espérances de vie correspondantes et pas forfaitiser des écarts par rapport à une moyenne générale.

    A ce titre l’accent mis sur la réduction de la pénibilité physique (200M €/an ?) montre soudainement un souhait de décaler cet age de limitation physique.

    D’un autre côté il faudrait calculer la façon de compenser par une retraite par capitalisation, les effets de la réforme, en partant au même age avec une décote et en cotisant par capitalisation pour compenser les 2(ou moins) années perdues.

    C’est ce calcul qui permettrait de voir sur qui et de combien porte le poids de la réforme.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      Rassurez-vous, le régime spécial du personnel de l’Opéra ne sera pas touché lors de cette réforme, comme celui des députés, sénateurs, ministres…

      1. Avatar de Henri
        Henri

        Pascal

        Madame Borne a effectivement parfaitement et méthodiquement travaillé afin que sa  » réforme  » ne la touche nullement, elle.

        Elle est née le premier semestre de 1961 et son projet inique ne commence à sadiser son prochain qu’à partir du second semestre de 1961 !

        Un peu plus et elle n’échappait pas à son propre fléau !

        Heureusement le dieu  » coincidence  » est passé par là pour la sauver  » in extremis  » !

  14. Avatar de sydney
    sydney

    Je comprends de moins en moins ce blog , d’ailleurs je passe de plus en plus en coup de vent. L’année dernière on etait proche d’une atomisation a cause d’une bombe nucleaire, ensuite dans l’année nous avons eu droit aussi aux menaces d’extinction proche du aux problemes climatiques et aujourd’hui faut croire que le monde va tourner encore un moment puisque il ne faut pas partir en retraite trop tôt.

    Bon vraiment beaucoup de contradictions. de toute façon le fait que vous faites ce blog en nous alarmant des dangers imminents et des problemes de survie de l’humanité est qu’en même temps vous faites des therapies ça colle plus, les therapies c’est pour redonner de l’espoir aux gens et leur permettre de reprendre gout a la vie, donc faut se decider le monde est condamner ou pas?

    oui ça m’agace un peu car dans la vie reelle on passe pour des alarmistes idiots quand on parle de problemes et en plus on doit souvent mentir jouer un rôle avec des materialistes non ecolo. Certains de mes proches se fichent completement de l’écologie ils achetent tout et n’importe quoi font des voyages en avion partout et moi je passe pour l’idiote qui suit des rigolos sur le net et qui ne profite pas de la vie.

    mon coup de gueule c’est decidez vous ! mais ne parlez pas un jour de : on va tous bientôt mourir et le lendemain faut continuer a faire tourner le monde capitaliste juqu’à des milliers d’années.

    moi aussi je mets un ps : j’ai vu plus d’une personne mourir avant sa retraite a cause du stress de leur boulot

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      « Certains de mes proches se fichent completement de l’écologie ils achetent tout et n’importe quoi font des voyages en avion partout et moi je passe pour l’idiote qui suit des rigolos sur le net et qui ne profite pas de la vie. »
      Il serait peut-être temps d’apprendre à vous détacher du regard des autres, apprendre à être vous même sans avoir à vous justifier, vivre en accord avec vos valeurs, vos idées….
      Avez vous pensé à faire une thérapie ?😉😂

      1. Avatar de sydney
        sydney

        ça n’a rien a voir avec le regard des autres ! dont je me moque d’ailleurs je suis assez marginale dans mes actes alors si vous voulez me detruire trouvez d’autres arguments merci !ce monde est d’une hypocrisie monstre ! on a vu la même chose avec le foot ! tous les sondages indiquaient que les gens allaient boycotter et au final ça a fait le plus d’audience a la tv. ras le bol d’être le pigeon de service de tous ces manipulateurs un jour ils disent blanc un autre noir. je me souviens très bien que Mr Jorion a envoyé balader l’année dernière ceux qui se moquaient car aucune bombe n’avait explosé. J’attends le prochain billet ou ça sera contraire a celui ci ou il dira que notre espece n’en a plus pour longtemps. Si certains ont une memoire de poisson rouge sachez que lui et beaucoup pensent que tout va s’ecrouler vers 2030 alors faudrait peut être arrêter d’être des girouettes les gars !

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Chère Sydney
          Si je vous ai blessé, je le regrette car ce n’était pas mon souhait.
          Oui, le monde dans lequel nous vivons est hypocrite. Alors comment s’en défendre ?
          Chacun trouve son chemin.
          Existe t il un plan A ou B ou C pour sortir l’humanité de sa course folle ?
          Quand bien même ce plan existerait, qui aurait autorité sur l’humanité entière pour l’imposer ?
          Avons nous d’autres choix que de faire chacun au mieux de ce qui nous semble bénéfique pour ceux qui nous sont chers, d’apporter réconfort à ceux qui souffrent ? Les mots sont vains.
          2030 ou demain !
          A côté de chez moi, un futur retraité est allé, comme à son habitude, couper du bois mais l’arbre s’est fendu et l’a tué dans l’instant.
          Qu’est ce que sera demain ? Début ou la fin ?
          La joie de vivre n’est jamais à remettre à demain. N’attendons pas trop de l’espèce humaine et nous serons moins déçu. Il y a tant de gens autour de nous qui donnent sans compter, profitons de ces belles personnes et ignorons les aveugles dans leur égoïsme.
          Je vous souhaite de faire de belles rencontres qui vous illuminent.

  15. Avatar de JeNeSauraisVoir
    JeNeSauraisVoir

    Je ne trouve pas totalement convainquant d’avancer que l’on fait bien une chose lorsqu’on s’efforce d’imiter la façon dont elle fut faite la première fois ou parce que l’on s’appliquerait à se conformer à quelque chose que l’on appellerait la tradition, comme si « faire mieux » nous était interdit ou simplement que la capacité d’adaptation que nous revendiquons à tout bout de champs n’est qu’illusion !

    Le cours habituel des choses semble suivre, au contraire, un cheminement dans lequel à chaque tour d’une action récurrente, l’on retient ce qui semblait mieux la dernière fois en éliminant ce qui parut moins bien voir mauvais. N’est-ce pas de cette manière qu’un artisan perfectionne sont art ? A côté de ce processus empirique de progression par essai et erreur, nous avons également inventé le raisonnement qui permet d’imaginer « le bien » et d’identifier le chemin qui pourrait y conduire. On aura reconnu sans doute une modeste interprétation personnelle de « Comment la vérité et la réalité furent inventées ».

    En matière d’économie et depuis l’époque de Bismarck, il nous a été possible de comprendre, grâce notamment à un certain Jorion Paul, l’importance qu’il faut accorder à la répartition de la richesse créé par les entreprises – répartition entre le salariat, le patronat et l’actionnariat. Dès lors, la question de la retraite par répartition qui n’échappe pas à cet antagonisme salariat-patronat-actionnariat ne revient-elle pas à rechercher l’âge auquel il serait possible au plus tôt d’arrêter de se soumettre aux obligations d’un contrat de travail salarié (pour faire autre chose) si la susdite répartition ne se faisait pas systématiquement au détriment du salariat ?

    Dans une telle perspective, n’est-il pas possible non seulement de prétendre au repère de l’espérance de vie en bonne santé mais également de pouvoir s’arrêter largement en deçà, histoire de vivre sans l’obligation d’un travail contractualisé quelques bonnes années pendant que l’on peut encore (bien) vivre ? Ce ne serait sans doute pas toute une vie sans obligation de travail comme on l’imagina avec le développement des machines (intelligentes) mais quelques belles années en pleine vitalité et sans contrainte salariale serait une belle consolation.

    La réalité c’est que nous en sommes très loin. Alors prendre sa retraite à l’âge moyen où les gens meurent alors que les entreprises créent ‘infiniment’ plus de richesses qu’à l’époque de Bismarck ? Comme on dit aujourd’hui Allo quoi !

  16. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    En fait, si les conditions de travail étaient beaucoup plus supportables et plus humaines il est évident que l’âge de départ à la retraite ne serait pas aussi sensible.
    Et tout le monde sait que les conditions de travail ont un rapport très direct avec la productivité que l’on demande à un salarié , ouvrier, infirmière etc ..
    Et la productivité a aussi un rapport très direct avec un système que l’on nomme  » capitaliste », c’est un de ses fondements et dogmes.
    Et voilà, comme on voit, la boucle est bouclée, changer de système est en fait la seule et unique solution pour régler le problème.
    Faudra demander à Macron, le gérant du-dit système , pour voir ce qu’il en pense !

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Et moi je maintiens l’inverse, c’est le travail qui, quelques soient les conditions est un problème en soi, quelque soit le système et la bonne volonté au demeurant des acteurs. C’est même je dirai LE problème majeur, la quadrature du cercle qu’il faut résoudre. Vivre sans travailler ! Et ça ne va pas être facile…

      Doit bien y avoir une solution optimale quand même à 8 milliards de paires de jambes et de bras avec toute la connaissance et le savoir que nous avons accumulé depuis plus de 250 000 ans. Non ? On devrait juste « oeuvrer » 2 heures pas jour pour satisfaire tous nos besoins, et le reste du temps c’est sexe, jeu, lecture, palabre, rêverie, sieste, activité physique, soin de soi et des autres, chaleur, rire, mais aussi engueulade, prise de bec et coup sur la tronche en tout bien tout honneur on n’est pas des bêtes non plus ? Si ?

      Si on bascule pas rapidement vers ça, moins travailler, c’est le désastre assuré, on le sait, on le dit, depuis longtemps, mais ça rentre pas vraiment dans les têtes, vive les fainéants et les branleurs, ce sont eux les héros de l’Espèce.

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        Pourquoi vouloir vivre sans travailler ?
        Je suis enseignant et c’est toujours un grand plaisir que de me dire qu’un petit peu grâce à moi des enfants apprennent à lire, j’ai un neveu restaurateur qui avec sa femme sont passionnés de cuisine et ne comptent pas leurs heures (un peu maintenant avec 2 enfants en bas âge), un autre neveu qui s’est engagé chez les « compagnons » et s’enrichit de connaissances en travaillant pour des patrons (les meilleurs étant aussi des passionnés) à travers la France jusqu’en Nouvelle Calédonie… Il y a pleins de gens autour de moi qui sont passionnés par leur travail mais beaucoup n’ont qu’un regret celui des conditions de travail.

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Pascal, dans ta dernière thérapie c’est quoi exactement ce que tu n’as pas compris ? Tu mélanges des choses qui n’ont en fait rien en commun.

          Pourquoi vouloir travailler ? La drogue c’est mal le sais tu ?

        2. Avatar de Garorock
          Garorock

          Si on supprimait tous les emplois nocifs (pour la planète) et tous les bullshit jobs, il y aurait de fait un paquet de monde sur le carreau. Donc plus de monde pour partager le gateau de la division du travail. Soit moins d’heures à faire pour chacun. Selon les lois de la physique…
          Comment va t-on pouvoir survivre si on travaille moins d’heure, se demande le chouineur de la station service?
          Et c’est finalement la bonne question.
          A cela, le capitalisme n’a pas la réponse, dumoins pas celle que le gilet jaune a envie d’entendre.
          Partage et sobriété ne sont pas au programme du capitaliste et peut être pas encore vraiment dans le désir des gilets jaunes…

      2. Avatar de gaston
        gaston

        Oui Clo-Clo, « Travailler deux heures par jour » par Adret (1977)

        https://lolejeun.github.io/p/travailler-deux-heures-par-jour/

      3. Avatar de arkao

        @CloClo
        C’est justement ce savoir accumulé depuis 250 000 ans qui fait que nous ne sommes plus capable individuellement et collectivement de « n’œuvrer » que deux heures par jour.

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Ah mais oui mais non. C’est bousiller tout ce qui a été fait avant depuis 250 000 années en continuant à faire comme si il fallait encore le faire, alors que ce n’est plus utile, en fait c’est trahir tous ceux qui ont oeuvré comme des damnés pour avoir les conditions de vie sans plus avoir à forcer comme des chevaux de trait ou des fourmis, de ne pas enfin profiter de cette accumulation et de ce savoir, la drogue c’est mal, le travail détruit tout !

      4. Avatar de Garorock
        Garorock

        2 heures par jour ou 2 jours par semaine (quand on a besoin de toi et que si possible on t’as prévenu avant) c’est kif kif!
        On va pas chipotter.
        Sauf pour les chirurgiens. Parce que y’en a pas assez. Et tant qu’ont bouffe des saloperies, qu’on respire de l’air pourri et qu’on est stressé et anxieux de vivre cette vie absurde, on va encore avoir besoin d’eux. D’ailleurs je t’assure qu’on jour on sera ravis de couper nos frigos pendant l’hiver, pour qu’il y ait plus de courant à l’infirmerie (selon les lois de la physique) .🤢
        Mais en attendant, pour les chirurgiens, comme ils ont de plus gros revenus, ils peuvent s’offrir plus de temps libre en utilisant, contre rémunération ou troc, l’énergie d’une autre personne de la communauté.
        Si quelqu’un accepte d’aller faire le ménage chez eux, il est libre de le faire. Mais personne dans la communauté ne sera jamais obligé d’aller faire le ménage pour avoir un revenu.
        Pareil, si l’as du bistouri veut se faire livrer des pizzas, il se démerde. Déliveroo n’existe plus. Rbnb non plus. Tout est plein. Plus personne ne dort dans la rue. (sauf Sarkosy: le peuple a choisi démocratiquement sa punition). » T’es à la montagne, tu veux partir à la mer? T’échanges tes 25 m2 d’ici contre 25m2 ailleurs! » Pas de jaloux. Tout le monde est content.
        Ça fait bien trente piges que j’entends; » ah ben nous, de toutes façons, on n’aura jamais de retraite! » Et c’était là sous nos yeux et on ne voyait rien! 😎
        Pour supprimer l’effet, supprimons la cause. Y’a plus de retraite.
        62,63,65? Jamais! Mais t’as le droit de te tuer à la sieste…
        Viens mon cloclo dans notre familistère en work in progress. Les bonnes soeurs sont un peu punks, les curés se sont pacsés, les calvaires ont été remplacés par des éoliennes; les sacs Vuitton sont interdits, le terrain de golf est devenu un champs de patates et on a tranformé hier le dernier SUV en 25 vélos électriques…
        Et des fois, y’a même du Benco au petit déjeuner! 😎

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Pour les chirurgiens oui mais surtout et aussi alors produire des anesthésiants aussi et des salles blanches, car la table du boucher plein de miasme ça fout un peu les chocottes non … ?

    2. Avatar de Pascal
      Pascal

      Tout à fait d’accord, les conditions de travail sont primordiales.

      « Une étude canadienne propose une définition élargie : le travail a du sens lorsqu’il apporte satisfaction au salarié et qu’il correspond à ses intérêts. Il doit également faire appel à ses compétences et lui permettre de les développer. Le salarié doit pouvoir exprimer son potentiel et ainsi atteindre ses objectifs.

      Le sens au travail est ainsi déterminé par six facteurs :

      L’utilité sociale : mon travail est utile à l’entreprise voire à la société.
      L’autonomie : je dispose de marges de manœuvre suffisantes pour organiser mon travail.
      Les occasions d’apprentissage et de développement : j’apprends, je développe mes compétences et fait progresser ma carrière.
      La rectitude morale : mon travail s’accomplit selon des normes auxquelles j’adhère/suis attaché.
      La qualité des relations : mon environnement professionnel est stimulant et l’ambiance est agréable.
      La reconnaissance : je suis respecté en tant que personne et mes compétences sont reconnues et appréciées à leur juste valeur. »
      https://www.malakoffhumanis.com/s-informer/prevoyance/perte-de-sens-du-travail-des-salaries-de-quoi-on-parle/

      1. Avatar de Henri
        Henri

        Pascal,

        Poster ici un lien vers le site des retraites par capitalisation, on peut dire que vous avez l’esprit comique !

        Le groupe Malakoff est issu du Comité des forges, association patronale créée à la fin du XIXe siècle pour le secteur professionnel des mines et de la métallurgie…

        Ne savez-vous pas que sous le mandat de Nicolas Sarkozy ( président de la ripoublique ), il y a eu une forme de concussion à l’époque entre lui et son propre frère, Guillaume Sarkozy ( Malakoff -Mederic ) ? L’un ne cessa de fragiliser le régime de retraite par répartition pour développer les régimes privés par capitalisation et aider ainsi directement les intérêts financiers de son propre frère.

        La tradition bonapartiste du clan familial n’a jamais cessé de se reproduire en France et à différentes époques. Une bonne vieille tradition de droite autoritaire qui voit dans l’État français le facilitateur des intérêts du clan.

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Je n’avais pas fait le lien 😱. Mais le sens du propos serait le même avec d’autres prestataires.

      2. Avatar de Ruiz
        Ruiz

        @Pascal Tout cela montre bien les exigences et inconvénients d’utiliser un personnel humain pour réaliser certaines tâches, et qu’il est sans doute plus facile et aisé (indépendemment de toute considération de coût) de les confier à des robots ou des algorithmes quand c’est possible.

  17. Avatar de Guy Leboutte

    Bonjour,

    Mon info ancienne était et reste que Bismarck aurait demandé à un éminent statisticien « Dites-moi à quel âge je dois mettre l’âge de la pension pour qu’elle ne me coûte rien ». Quelques semaines plus tard, le professeur lui aurait répondu « 65 ans ».

    Cependant, la formulation « ne me coûte rien » comme celle « si on veut un âge de la retraite avant la moyenne de la mortalité, il faut un financement externe » ne sont valables que pour un niveau de cotisations donné, contributions des travailleurs (et des employeurs éventuellement, comme c’est cas aujourd’hui) durant leurs années d’activité.

    Dit autrement, le besoin de financement externe à la sécurité sociale ne dépend pas seulement de l’âge de la retraite, mais aussi du niveau des cotisations !

    En jouant sur ces deux facteurs, on pourrait même faire des retraites par répartition une opération bénéficiaire, et donc une source de financement pour autre chose. C’est bien le sens du projet de réforme macronesque, le système français en l’état actuel étant à l’équilibre jusqu’à 2070 d’après le COR ou Conseil d’orientation des retraites. https://www.cor-retraites.fr/node/595

    Au passage, un aspect horriblement anti-social du projet réside dans l’aggravation du taux de pauvreté chez les plus anciens, sur lequel François Ruffin ne se prive pas d’insister.
    À mon humble mais déterminé avis, il faut absolument écouter notre François de la Picardie libre sur le sujet: https://francoisruffin.fr/ruffin-decrypte-la-retraite-macron/

    1. Avatar de Garorock
  18. Avatar de toutvabien
    toutvabien

    Le fabuleux monde de l’entreprise | ARTE Documentaire de John Webster (Finlande, 2022, 1h18mn) avec, paix à son âme, D. Graeber
    https://youtu.be/mm_UidMxDcM

  19. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Bismarck voulait mater les ouvriers mécontents pour pas un rond, mais avec l’apparence d’une avancée social solidaire et collective. Je pense que c’était vraiment son intention.
    La retraite naquit comme un mirage social qui lui colle encore à la peau.
    Les travailleurs qui meurent avant l’âge de la retraite financent le salaire de ceux qui la dépasse.
    Une loterie morbide et truquée qui profite aux travailleurs en meilleure santé physique.
    Un exemple de grande pureté de la «gouvernance par les nombres» (statistiques serait plus juste).
    Beaucoup plus complexe aujourd’hui, la retraite est une machine de classe avec cloisons toujours aussi étanche.

  20. Avatar de torpedo
    torpedo

    Bonsoir,

    Vous nous dites Achtung! Etc etc…
    Mais pourquoi serait il donc nécessaire de rechercher des financements extérieurs, pour honorer des pensions à verser avant l’âge moyen d’espérance de vie des gens?
    Il me semble en effet facile de trouver la parade, pas besoin d’un cabinet de conseil!
    Par exemple, en affirmant que cet âge moyen a significativement augmenté, et donc en reculant l’âge légal, ou plus simplement en faisant cotiser tout le monde plus longtemps, voire plus simplement encore en augmentant les cotisations retraites…
    Et voilà pas besoin de financement exté rieur…
    Laissons donc les problėmes de financement des retraites aux futurs retraités et les vaches seront bien gardées!
    Voyons! Quel milliardaire stupide, quelle banque, ou quel fond de pension même, accepterait de financer un tel machin sans se servir d’abord… Ainsi d’ailleurs que l’on toujours fait tout les organismes qui en ont gėré, en gėrent et en géreront jalousement l’inépuisable manne…
    Allez, vous ne seriez pas un peu de gauche, vous?
    Ah, c’est beau l’idéalisme…
    Eric.

  21. Avatar de Pascal
    Pascal

    Au Passage !
    La pétition contre cette réforme.
    https://chng.it/H6TbcdyRGt

  22. Avatar de Khanard
    Khanard

    A en croire le nombre de pouces levés il y aurait parmi les lecteurs de ce blog un certain nombre qui ne disent pas ce qu’ils pensent .
    Alors oui il y a une fuite en avant , oui il y a de l’insouciance , du plaisir immédiat , mais ne nous y trompons pas les bouleversements auront lieu et rien ne pourra les atténuer.
    La seule chose qui puisse nous dédouaner c’est la part d’acceptabilité à la souffrance que l’on est prêt à « intégrer ».
    Lors d’un précédent billet j’avais déjà évoqué l’expérience de Milgram qui nous permet de situer où se trouve notre dignité.
    Car ceux qui prennent du plaisir maintenant agissent en égoïstes et devront répondre devant les générations futures des conséquences de leur insouciance .
    Rassurez vous vous n’êtes pas idiote, ce sont eux qui n’ont pas d’amour .

  23. Avatar de Henri
    Henri

    @Arsène

    Votre propos est bien étrange, à croire que vous ayez toujours confondu la légalité et l’obligation.

    C’était cela le bel esprit de l’âge LÉGAL de 60 ans pour prendre sa retraite.

    Cela voulait dire que ce n’était nullement une OBLIGATION mais bien une POSSIBILITÉ offerte.

    Cela permettait aux plus fragilisés, aux plus meurtris, à celles et ceux qui ne pouvaient plus décemment travailler de pouvoir quitter le monde de l’entreprise ou d’une organisation quelconque, à 60 ans.

    Pour celles et ceux qui avaient encore envie de poursuivre leur carrière professionnelle, il était évidement possible de la poursuivre longtemps encore. Ils conservaient eux aussi leur liberté individuelle si leur souhait était contraire aux premiers.

    C’est lorsque Nicolas Sarkozy (UMP) puis Marisol Touraine (PS) sont arrivés au pouvoir qu’ils ont tué le bel esprit de 1981 qui permettait autrefois à tout le monde de faire un choix individuel au regard de sa santé et de son désir propre.

    En OBLIGEANT les plus fragiles à partir à 62 ans, ils restreignaient leur santé au travail mais aussi leur espérance de vie à la retraite ; ils leur volaient du temps libéré pour faire autre chose et ils les ont contraint à rester un rouage souffrant au sein d’une entreprise privée ou publique.

    Madame Borne hypocritement à multipliée tous les discours contradictoires pour masquer le but réel de sa nouvelle contre-réforme. Cela en est devenu tragi-comique au fil des semaines :

    Après avoir dit que les deux années supplémentaires étaient là pour  » sauver le système par répartition  » tandis que celui-ci fut excédentaire de 3 Milliards en 2022 et qu’il sera encore excédentaire de 2,7 milliards en 2023, elle a changé de braquet face à ses contradicteurs en disant que l’argent récolté ira renflouer l’Hôpital ou l’École ! Voire les travaux de voiries à côté de chez elle…

    Du grand n’importe quoi !

    Un discours lunaire et totalement inepte sachant que ces budgets sont en lien avec les impôts payés par tous ( La République ! ) et n’ont aucun rapport avec les cotisations salariales ou patronales sur la feuille de paye.

    On ne vole pas l’argent des Retraité-es pour renflouer un budget de l’État qu’on a volontairement raréfié par toutes sortes d’exonérations fiscales depuis 50 ans !

    Nous le savons désormais plus clairement. De ci, de là, les médias commencent à distiller l’information véritable :

    La « réforme » mortifère de Madame Borne et de Monsieur Macron sur les dites  » Retraites  » n’est là que pour renflouer une perte de 8 milliards d’Euros dans le budget de l’État français.

    Quel est ce nouveau déficit organisé par le pouvoir macroniste ?

    Il est la conséquence directe de la volonté du président de la république et de son gouvernement d’exonérer les entreprises de l’impôt sur la valeur ajoutée !

    Le projet de suppression par le gouvernement de la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) qui va faire perdre 8 milliards d’euros à l’État français doit être compensé par deux années de travail supplémentaires pour les salariées et les salariés.

    On fait payer les pauvres pour donner aux riches. Rien que de très normal dans le monde de monsieur Macron et celui de « la Mafia d’Etat » (voir livre de Vincent Jauvert).

    Article – LE MONDE :  » Budget 2023 : la suppression d’un impôt sur les entreprises, d’un montant de 8 milliards d’euros, au centre des débats  »

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/04/budget-2023-les-baisses-d-impots-pour-les-entreprises-au-centre-des-debats_6144391_823448.html

    La retraite à 60 ans était pluraliste, celle de Madame Borne est non seulement abjecte et autoritaire, elle est aussi proprement infâme au vu des dernières nouvelles. Nous sommes contrait de travailler deux années de plus pour garantir aux entreprises privées d’être exonérées de l’impôt sur la valeur ajoutée.

    Il semblerait assez sain de la part des travailleuses et des travailleurs de dire désormais STOP !
    Nous refusons de renflouer les caisses du Medef à la sueur de nos fronts ou par la mort de milliers de personnes par épuisement, suicides, stress ou maladies professionnelles.

    Nous refusons d’être la valeur d’ajustement d’un système de plus en plus anti-humaniste, cynique, violent et destructeur du vivant.

    STOP !

  24. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    Le problème en fait ce n’est pas l’âge du départ à la retraite, mais le contenu du ou des jobs qu’on a occupés, ou pas d’ailleurs pour ceux qui n’ont pas travaillé suffisamment leur vie durant pour diverses raisons. Soit dit en passant la réforme n’aborde pas la question de la revalorisation de l’Aspa (autrefois nommé minimum vieillesse) une somme qui est encore inférieure à la retraite minimum dont parle seulement le gouvernement.

    Et plus essentiellement, qu’est-ce qu’on fait de nos vies, et donc quelles activités sont souhaitables, lesquelles doit-on refuser, quel système pour quelles activités avec quelles répartition des richesses produites au sein de la société ? Doit-on gagner de l’argent pour vivre ou avoir une activité enrichissante, socialement utile, et on pourrait aussi ajouter compatible avec la capacité de charge de la planète ?

    Le refus d’une majorité de Français de cette réforme n’exprime-t-il pas, même confusément, le malaise que provoque un système capitaliste mortifère et anxiogène par delà une demande légitime de préservation des acquis sociaux ?

    Pourquoi ce billet n’intègre-t-il plus une thématique autrefois au cœur des préoccupations de notre hôte à savoir celle de la déconnexion nécessaire entre travail et revenu, et même la gratuité ?

    Cela a pourtant une rapport direct avec la question des retraites, parce que cette réforme est toute entière bornée par des considérations purement comptables dans le cadre capitaliste, ce cadre que nous vend encore le gouvernement et les éditocrates qui répètent en coeur les mantras néo-libéraux. La retraite par répartition c’est bien, c’est toujours mieux que la retraite par capitalisation, mais si en toile de fond c’est toujours le système capitaliste qui dicte ses règles, demeure-t-elle un bien ?
    J’ai regardé les débats sur LCI ces derniers jours : pas un seul expert, un seul éditorialiste pour s’opposer à la réforme sur le fond quand une majorité de Français la refuse.
    Y’a un problème non ?

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Eh oui P.Y, toujours ce fameux paradoxe du guépard! 😎

  25. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Une petite suggestion en direction de notre cher président qui tient mordicus à modifier l’âge de départ à la retraite, en raison dit-il de pérenniser l’équilibre du système de retraites.
    Puisqu’il s’agit d’une logique comptable ; rétablissez très vite l’impôt sur la fortune dont le produit alimentera une caisse spécifique destinée à assurer l’équilibre du système à l’horizon considéré.
    Car il semble juste que l’on puisse répartir lors de leurs retraites, une fraction de cette richesse produite lors de l’activité des salariés qui ont participé, de loin ou de près, à la création de la dite richesse.

  26. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    @Tout me hérisse Une retraite par répartition c’est une retraite financée par des cotisations et pas par l’impôt.
    Faire abonder les ressources d’un tel système par l’impôt sur la fortune ou tout autre impôt c’est ne pas respecter le principe d’un système de retraite par répartition, c’est faire financer les retraites en partie par l’Etat et donc transformer toute la population salariée en partie en fonctionnaires.

    1. Avatar de Tout me hérisse
      Tout me hérisse

      @Ruiz
      D’accord sur la définition sémantique de ‘retraite par répartition’, toutefois, rien n’empêche, puisque d’aucuns évoquent la part des retraites dans la richesse nationale créée, d’imaginer un système hybride où tous les acteurs ayant participé à la création globale de cette richesse puissent en recueillir les fruits, et non uniquement les actionnaires et PDG des grosses entreprises, grosses entreprises qui sont par ailleurs toujours aussi avides d’aides de l’État: cela en fait-il des fonctionnaires ?
      Deux liens pour alimenter la réflexion :
      https://youtu.be/C-9h-mQ4E6I
      https://youtu.be/B6fhqhQZlCo

    2. Avatar de Henri
      Henri

      Monsieur Ruiz,

      l’inverse est vrai aussi, voyez ça, Macron pique tout !

      « L’Etat s’apprête-t-il à voler 90 milliards aux retraites complémentaires des salariés du privé ? »

      https://www.liberation.fr/checknews/letat-sapprete-t-il-a-voler-90-milliards-aux-retraites-complementaires-des-salaries-du-prive-20221104_G5FTXGHUURAX5KNOABLAUDOUL4/

  27. Avatar de Dimitri
    Dimitri

    Age de la retraite des membres de l’Union Européenne : 65 ans en Belgique, en Espagne, au Luxembourg et en Autriche, 66 ans aux Pays-Bas, au Portugal et en Irlande, 67 ans en Allemagne, au Danemark, en Italie et en Grèce, seuls la Suède et la Slovaquie sont encore à 62 ans comme la France. Les syndicats et la coalition de gauche nupes sont encore à vouloir 60 ans, ce qui n’est pas réaliste vu la situation des comptes de retraites ainsi que de l’UE.

    Les pensions des petites retraites auront une hausse de 100 euros par cette réforme, passant à 1 200 euros, concernant 2 millions de retraité.es.

    La retraite est un système de redistribution entre actifs et retraités, il y a de moins en moins d’actifs pour plus de retraités, cet équilibre doit aussi être trouvé, c’est un papyboom déficitaire vers lequel les caisses de retraites se dirigent, c’est pour cette raison notamment qu’il faut allonger la durée de l’âge pivot.

    Plus il ya de travailleurs et de travailleuses, plus les retraité.es sont sûr de toucher leurs pensions, d’où le recul de l’âge pivot de 2 ans, c’est ce système de répartition qui est la règle pour le financement des retraites.

    1. Avatar de PIerre-Yves Dambrine
      PIerre-Yves Dambrine

      Ce que vous dites c’est l’approche purement comptable.
      Cela montre que le sytème par répartition est arrivé au bout de ses possibilités les réformes successives ne pouvant que se faire qu’au détriment des salariés. L’âge du départ à la retraite et les cotisations tenant alors lieu de variables d’ajustement.
      IL faut appeler les choses par leur nom, il s’agit d’une régression sociale. Ce n’est pas parce que beaucoup d’autres pays accélèrent dans la mauvaise direction, qu’ils font une bonne chose. Quelle espérance de vie dans une biosphère où tous les voyants sont au rouge ? Tout indique qu’elle devrait régresser, pour cause de catastrophes en tous genres.

  28. Avatar de Jacques Mamusechat
    Jacques Mamusechat

    Si les travailleurs de demain, qui sont la jeunesse d’aujourd’hui, acceptent de cotiser pour les retraités de demain, qui sont les décideurs d’aujourd’hui, on pourra louer leur bienveillance.
    Je prends plutôt les paris que la vitalité du systeme de retraite par repartition va suivre celle de la biosphere et que le dit systeme disparaîtra avec les voitures, les combustibles fossiles et les métaux.
    Il y a une nouvelle civilisation qui va naître et les retraités, comme nous l’entendons, ne feront pas plus parti de l’equation politique que l’est par exemple le rechauffement climatique aujourd’hui.
    Bref, dans l’absolu, la solidarité intergenerationnelle est évidemment une bonne chose. Mais il est triste de constater qu’il soit légitime de se questionner sur la moralité de demander à la génération future d’être solidaire de la nôtre…

  29. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    L’augmentation de l’espérance de vie c’est pas gagné.
    Gaïa pousse un cri de douleur quand elle apprend que le Sultan Al Jaber, le PDG d’une compagnie pétrolière émiratie, est nommé président de la prochaine COP28 à Dubaï. Fallait oser, ils l’ont fait !

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/12/climat-sultan-al-jaber-le-pdg-d-une-compagnie-petroliere-emirati-designe-comme-president-de-la-cop28-a-dubai_6157542_3244.html

    1. Avatar de Arnaud Castex
      Arnaud Castex

      T’inquiète pas Pierre Yves, il va surement démissionner de son mandat de PDG, avant la COP.

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