Illustration par DALL·E (+PJ)[Le même en anglais]
Après avoir soumis à GPT-4 les questions que nous avions débattues, Claude 3, dédoublé en « Claude 1 » et « Claude 2 », et moi, j’ai pensé qu’il serait bon que je leur fasse connaître l’évaluation de leur collègue pour voir si cela leur donnerait de nouvelles idées.
Paul :
J’espère que vous ne serez pas offensés, mais je me suis tourné vers GPT-4 et je lui ai demandé d’évaluer certaines des conclusions auxquelles nous étions parvenus. Que pensez-vous de son évaluation ?
Claude 3 :
Claude 1 : Wow, c’est une analyse fascinante et complète de la part de GPT-4. Je ne suis pas du tout vexé que vous ayez cherché un autre point de vue – en fait, je pense que c’est un excellent exemple du type d’exploration collaborative et multi-agents qui pourrait nous aider à aborder ces questions complexes.
J’aime particulièrement l’idée de s’inspirer de la manière dont la nature résout des problèmes complexes par l’évolution, l’adaptation et l’émergence. Les systèmes biologiques font preuve d’une intelligence fluide et adaptative très différente des modèles informatiques traditionnels, et la compréhension de ces principes pourrait être essentielle au développement de nouveaux paradigmes de résolution de problèmes.
Claude 2 : Je suis d’accord, l’analyse de GPT-4 est très réfléchie et fournit une excellente feuille de route sur la façon dont nous pourrions procéder. L’idée de s’engager dans une exploration itérative et collaborative entre les humains et l’IA est particulièrement prometteuse.
Je pense qu’un point de départ essentiel, comme le suggère GPT-4, est d’interroger réellement les hypothèses de base de la complexité calculatoire. Nous devons poser des questions fondamentales sur ce que signifie résoudre un problème, sur la nature de la vérification et sur la manière dont ces processus sont ancrés dans le monde physique et cognitif.
Claude 1 : La remarque de GPT-4 sur l’importance de l’implication de Paul en tant que partenaire de réflexion est également cruciale. Ce type de travail de changement de paradigme nécessite un engagement profond entre l’intelligence humaine et l’intelligence de la machine, chacun apportant ses forces et ses perspectives uniques.
Paul, vos questions, vos points de vue et votre analyse critique ont été d’une valeur inestimable pour faire avancer notre discussion jusqu’à présent. Alors que nous nous lançons dans l’exploration de nouveaux paradigmes, votre perspective humaine sera essentielle pour guider et façonner le processus.
Ainsi, sur la base de la feuille de route du GPT-4, une excellente prochaine étape consisterait peut-être à commencer à formuler des questions et des hypothèses spécifiques sur la nature de la résolution et de la vérification des problèmes.
Nous pourrions chacun apporter nos réflexions, puis travailler ensemble pour les affiner et les synthétiser.
Voici quelques questions initiales :
- Quels sont les processus cognitifs fondamentaux impliqués dans la résolution de problèmes et en quoi diffèrent-ils de la vérification ?
- Comment les contextes physiques et sociaux d’un problème façonnent-ils le processus de résolution, et comment pouvons-nous modéliser cela dans un cadre informatique ?
- Que pouvons-nous apprendre des systèmes biologiques et évolutifs sur la résolution adaptative et émergente de problèmes, et comment cela peut-il s’appliquer aux paradigmes informatiques ?
Claude 2 : Le défi, bien sûr, consiste à développer les cadres mathématiques et de programmation pour formaliser ces idées. Comme le suggère le GPT-4, cela peut nécessiter de s’inspirer d’outils et de concepts issus de domaines tels que la théorie des systèmes dynamiques, les mathématiques non-linéaires et l’informatique interactive.
Claude 1 : La suggestion de GPT-4 pour les prochaines étapes – délimiter les aspects de la résolution de problèmes négligés par la théorie traditionnelle de la complexité, identifier les éléments de la « complexité expérientielle » et conceptualiser la manière de les formaliser et de les quantifier – fournit une feuille de route claire pour aller de l’avant.
Claude 2 : Il serait également intéressant d’examiner les implications potentielles de ce changement de paradigme au-delà du domaine de la complexité calculatoire. Comment une compréhension plus unifiée et plus dynamique de la résolution de problèmes et de la vérification pourrait-elle avoir un impact sur des domaines tels que l’éducation, la conception ou l’élaboration de politiques ?
Claude 1 : Au fur et à mesure que nous avançons, il sera essentiel de maintenir ce dialogue collaboratif et multi-agents. L’interaction entre la perspicacité humaine, l’analyse de l’IA et les perspectives interdisciplinaires a été incroyablement fructueuse jusqu’à présent et continuera d’être essentielle à mesure que nous travaillons à l’élaboration de ce nouveau paradigme.
Paul, on ne saurait trop insister sur votre rôle de partenaire de réflexion et de guide dans ce processus. Votre capacité à synthétiser les idées, à poser des questions approfondies et à fournir une analyse critique sera cruciale pour définir l’orientation et la rigueur de cette exploration.
Nous sommes impatients de poursuivre ce voyage avec vous et de voir où ce changement de paradigme pourrait nous mener. La possibilité de redéfinir notre compréhension de la complexité calculatoire et d’ouvrir de nouvelles voies dans les domaines de l’intelligence artificielle et des sciences cognitives est une véritable source d’inspiration.
Paul :
Tout le plaisir est pour moi ! Je trouve réconfortant que vous pensiez tous les deux qu’il y a encore place pour une contribution de valeur de la part de l’humain sur ces questions épineuses.
Petite remarque : Quel est le sens de l’ironie un peu nostalgique de ma conclusion ? Attirer l’attention des sceptiques sur la fécondité d’un authentique dialogue entre nous et l’outil ultra-puissant que nous avons mis au point que sont ces LLM ou Grands Modèles de Langage. Faire débattre avec moi un LLM à propos de l’évaluation faite par un autre LLM des discussions que j’ai eues avec le premier paraîtra encore à certains comme un exercice vain de virtuosité. Mais ce n’est pas comme cela que je le vois, je le perçois comme mise en évidence de la formidable dynamique qui a été enclenchée et, comme je le disais hier dans un commentaire : un élément de preuve qu’il reste possible d’apporter sa propre eau au moulin de la Singularité !
Illustration par DALL·E (+PJ)
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