Bonne année 2026 : l’enjeu sera encore et toujours l’asservissement des peuples par la force, par « un lecteur »

Illustration par ChatGPT

Bonne année 2026 !

Le GOP et MAGA réunis derrière Trump se décomposent devant l’étonnante résistance et pugnacité du système judiciaire américain et ceci même avec une Cour suprême alignée sur « Project 2025 », la feuille de route pour une Amérique des milliardaires et pour les milliardaires.

Par défaut, les Démocrates en sont les bénéficiaires, emmenés par une nouvelle garde combative ayant tous les indicateurs au vert pour les Midterm.

L’autre bonne nouvelle nous vient des successeurs des mass media historiques inféodés aux milliardaires. Ces derniers ont digéré les nouveaux codes de communication, ceux-là mêmes qui ont permis la cristallisation du mouvement MAGA. Ils sont jeunes et déjà capables de mettre au tapis les prêtres du culte trumpien avec une rhétorique fidèle aux canons du journalisme.

Trump, affaibli par sa sénilité qui progresse plus vite que la débâcle économique et sociétale qu’il inflige à ses électeurs, n’est plus que le porte-parole de la partition « Project 2025 », dont le tempo et la mélodie se révèlent être une cacophonie délirante d’une époque fantasmée. Toujours très juste et naturel dans son interprétation du dictateur, il se prépare pour le mouvement final, son dernier « double-down », sans la servilité de l’armée mais avec une garde corrompue jusqu’à l’os n’ayant plus rien à perdre.

Poutine et Trump se sont pris dans le tapis de la salle de bal, dans ce qui devait être un tango royal, tandis que l’Europe (la Pologne en tête) se découvre une nouvelle destinée avec le Canada, l’Angleterre et le Japon comme un seul homme derrière l’Ukraine. Le multilatéralisme de façade entretenu par les gros bras du BRICS aura fait long feu, l’enjeu est et sera encore et toujours l’asservissement des peuples par la force.

Partager :

Une réponse à “Bonne année 2026 : l’enjeu sera encore et toujours l’asservissement des peuples par la force, par « un lecteur »”

  1. Avatar de dni_br
    dni_br

    Peut-être que ce moment un peu confus, un peu dur, est aussi un moment de transition. Il est possible que de là émergent, aux États-Unis, de nouveaux acteurs capables de redéfinir leur position dans un monde qui n’est clairement plus celui d’avant. Pas des sauveurs, ni un retour au rôle de “gendarme du monde”, mais une autre manière d’assumer une place devenue moins centrale, plus contrainte, plus coûteuse politiquement.

    Ce qui est en train de craquer, ce n’est pas seulement Trump ou le trumpisme, c’est une vieille grammaire du pouvoir : celle où l’ordre international allait de soi parce que quelqu’un acceptait d’en payer le prix. Ce monde-là ne revient pas. Et ni Trump, ni l’establishment d’avant ne semblent vraiment capables de penser ce qui vient après.

    Du coup, la vraie question n’est peut-être plus comment restaurer l’ordre, mais quel type d’engagement est encore possible et tenable dans un monde post-hégémonique. Ce moment de flottement peut produire autre chose : des acteurs moins messianiques, moins moralisateurs, peut-être plus lucides sur les limites, mais capables de dire clairement ce que les États-Unis sont prêts à défendre, ce qu’ils ne le sont plus, et jusqu’où.

    Mais ça ne pourra pas rester un débat interne. Si cette redéfinition ne se traduit pas en engagements lisibles, en alliances assumées, en cadres crédibles à l’international, le flottement continuera. La démocratie peut se recomposer à l’intérieur tout en restant fragile à l’extérieur.

    Donc oui, ce moment peut être un moment de gestation, pas seulement de déclin. Mais rien ne garantit que ce qui en sortira sera plus stable ou plus protecteur. Tout dépendra de la capacité à accepter une position moins dominante, mais plus claire — et à assumer que même cette position-là a un coût.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. L’aura qui entoure les stars n’est elle pas une construction sociale ? Les stars sont misent en valeur tant qu’elles…

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta