J’étais ce matin l’invité de Marc Voinchet aux Matins de France Culture. Vous pouvez écouter toute l’émission sur le site de France Culture.
Le thème était mon « fil rouge ».
Merci à Opus-incertum pour avoir mis sous la forme d’un unique fichier, l’ensemble de mes interventions et échanges durant cette émission.
Un extrait vidéo :
Pour ceux qui voudraient entendre toute l’émission – y compris mes interventions dans la tranche horaire 8h00 – 9h00, le podcast se trouve ici.
155 réponses à “France Culture, « Les Matins », le 15 avril de 7h40 à 9h00”
France Culture, pour l’avoir pratiquée est tout de même une radio assez étrange, fortement marquée à droite, dont la majorité des présentateurs et producteurs sont imprégnés d’une idéologie de droite, j’insiste sur le terme de « droite » car c’est la droite ! – et ce n’est pas le consensus national. Je hais pour tout dire, cette pensée molle, atlantiste, ce qu’on a appelé « pensée unique ».
Par exemple, Catherine Clément ne lira pas Céline parce que … C’est une castratrice de première, tellement sûre d’elle-même. Une attitude fasciste par réciprocité.
D’autre part on invite toujours les même plusieurs fois, par ex. Julie Peker, et J Louis Ameizen… le couple Monique Pinson-Charlot, etc. B couturier fait des efforts pour défendre des positions plus à gauche qu’il ne le faisait avant. Il semble se réveiller.
R. Enthoven considère toute utopie comme idéologie, impossible par définition… et dangereuse. etc !
Monique Canto-Sperber, très atlantiste aussi, parfois en voie d’amélioration. Forme toujours de jolies phrases.
Sans parler du programme du Dimanche qui constitue à lui seul une Bérézina, du matin au soir. C’est l’abdication de toute pensée rafraichissant et de tout honneur/ Toi qui entre ici, abandonne tout espoir /. Le centre-droit devient alors un marécage pesant et brumeux, un enfer boueux dont personne ne sot vivant.
Le programme d’été est plus passionnant, avec le remplacement des producteurs poussifs (J lebrun) par d’autres, et surtout depuis 2 ans, avec M. Onfray.
Oui d’ailleurs je n’ai pas pu aller plus avant dans l’écoute de l’intervention de Monsieur P Jorion, du fait qu’il fallait se farcir les salades de France culture, heureusement que je peux l’écouter en toute quiétude sur le blog
Libéral veut-il dire à droite dans votre esprit? Et par conséquent, autoritaire voudrait donc dire à gauche?
Mouais….
A ce compte la, on pourrais en dire autant de France inter ou demorand et consort recyclent a l’infini les memes 50 invites.
Pour ne pas parler de Daniel Mermet.
Ce que vous decrivez et conspuez c’est le fonctionnement de la mediacratie francaise.
Monsieur Martin.
Je n’ai rien contre vous, mais…
C’est à cause de raisonnements comme vous avez que cette magnifique crise arrive.
ô que oui cher Liszt (que j’ai tant joué plus jeune.. :), le dimanche matin est le moment où je change ma radio. Du curé, du curé et encore du catho pffffffffffff du musulman, du juif, du protestant. A vous dégoûter de croire.. C’est comme les cours de la bourse, ça concerne qui au juste en vrai? On devrait mettre les religions et la bourse sur un canal unique pour ceux que ça concerne. Autrement, inviter Paul ç’est bien, même si je pense qu’il ne dit pas la moitié de ce qu’il pense rééllement de la situation. Aussi, un peu plus de propositions pragmatiques pour révolutionner cette impasse économique… la loi du marché, les casinos etc quoi. un parti du bon sens à imposer en bref.
Je me situe plutôt à gauche de la gauche et je trouve les propos à l’encontre de France Culture et de ses animateurs vraiment affligeants. Cette station est pour moi une bulle d’oxygène dans la « bêtise à front de taureau » que constitue le paysage ( le mot est vraiment inapproprié!) audio-visuel français. Merci France Culture !
A Yvan,
Heu… j’ai raisonné? Pouvez m’expliquer ce que vous avez cru comprendre de mon raisonnement?
Oui, Monsieur Martin. Vous avez raisonné.
Mais j’ai, en relisant, maintenant un doute sur le sens du raisonnement.
Libéral est issu de freedom. Soit une hypocrisie maximale lorsque l’on sait que la liberté de chacun s’arrête là on commence celle de l’autre. Cela est une valeur qui fut évacuée depuis longtemps par le détenteurs du pouvoir et qui s’appelle respect.
Le libéralisme peut ainsi se résumer à deux axes bien clairs :
– esprit d’initiative
– écraser l’autre dans un esprit colonialiste et profit optimal de toute ressource exploitable.
Ce sont des valeurs d’individualisme toujours bien appliquées dans les courants dits de droite.
Inversons de façon amusante.
L’esprit d’initiative peut-il exister dans un système de partage (mise en commun)…??
J’ignore globalement car je n’ai jamais vécu dans un tel système. Mais les logiciels libres me laissent à penser que l’initiative n’est pas impossible.
Se servir de l’autre dans un irrespect abject est par contre quelque chose que je côtoie depuis tout petit et qui me dégoute au plus haut point. (même si j’y participe de façon involontaire à chaque fois que je gagne un monceau de fric sur le dos des pays réduits à l’état de pauvreté)
D’où mon interrogation sur la finalité de votre raisonnement.
Car un système de mise en commun ou échange dans le respect de l’autre n’aurait pas forcément besoin d’une quelconque autorité.
Si, comme dans la Grèce Antique, on interdit de pouvoir les oligarques, bien sûr. Soit, on fait respecter la loi.
Expliquez-moi…
Excellente interview ce matin, le présentateur vous a vraiment laissé vous exprimer et vous a relancé sur toutes les facettes de vos analyses et de votre actualité (voire la provincialité des medias, c’est ce qui s’appelle balayer devant sa porte).
Bref une bonne émission de radio, et une bonne prestation pour vous (comme d’hab!).
PS: aux grincheux, les émissions religieuses font parties du service public. Mais c’est vrai qu’en France il faut bouffer du religieux si on veut être du « bon côté ».
Onfray?! C’est la première fois que je vois ce nom écrit sur ce blog. Moi qui croyais que c’était une insulte… Au-delà de sa belle énergie louée récemment par Jacques-Alain Miller et de sa faconde proprement stupéfiante – certains apprécient aussi son petit marteau et sa chevelure léonine -, l’homme a le mérite de proposer une lecture personnelle de philosophes importants et de sortir certains penseurs de l’oubli. Par contre sa critique récurrente de l’idéalisme (Platon-Descartes-Kant) et des religions – même si on est d’accord – est épuisante à la longue.
Quant à R. Enthoven, même si la philosophie qu’il propose est plus élégante et poseuse que puissante et si en disciple de Rosset il prend pour des cons ceux qui croient à l’idée de révolution, c’est un excellent pédagogue. Mais Les vendredis de la philosophie avaient ma préférence.
Et le pire, le dimanche, ce n’est pas la messe, ce sont les vieux réacs replets de 11h.
On peut aussi écouter ça comme une émission d’humour.
A Yvan,
La démarche politique que j’explore, c’est celle de la solidarité libérale, c’est à dire ne pas tuer l’iniative sur l’autel de la collectivité ni laisser l’individu parasiter le groupe ou se dissoudre dans le marché(comme c’est le cas aujourd’hui). Jevous invite à parcourir mon blog si vous en avez le goût, http://solidariteliberale.hautetfort.com/about.html
Il y a eu du bon Lebrun (Jean Lebrun). L’animal n’est peut être pas fait pour les figures imposées de la chaine, ni pour toutes les figures libres.
Clarini et Couturier s’en sortent à peu près, je suis d’accord.
Mais sinon, le choix n’est-il pas fait en haut lieu de laisser des gens de gauche proches de l’idiot utile à France Inter, pour se dédouaner, mais se garder des critiques plus fondées qui arriveraient si des gens plus solides les faisaient à FC ? Je pense à Mermet (et maintenant à Val et à Hess) . C’est pas demain qu’on fera de FC un espèce d’ACRIMED ou autre tribune dérangeante là où ça fait mal en effet.
Ceci dit, pour moi, le niveau zéro est l’émission de 19h, dont le moindre extrait de 5s est reconnaissable et jetable aussi sec (sauf si le musicien sauve la mise : Lockwood p ex), mais ca m’enlève des illusions sur le monde « du spectacle » et sa haute culture, Guy Debord voudrait se faire de la pub au second degré qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Je comprends mieux aussi pourquoi certains fruits ont poussé dans des « niches » à l’abri du flux médiatique, un peu come Buena Vista Social Club (ou Ruben Valdez parmi eux) qui ont oeuvré à l’abri du bulldozer des majors de disque, et nous ne les connaissons que par la grâce de Ry Cooder ; ainsi :
Jorion dans son beau papillonage si improbable, Stiegler qui a rebondi sur l’ascèse de la prison pour élaborer ses travaux sur le mythe d’Epiméthée — on a l’Aristote qu’on veut,– ou Richard Sennett, presque musicien pro (violoniste) dans sa jeunesse, et qui a su subsumer les catégories universelles que présentent le trio musique/interprète/facteur d’instrument pour revisiter à nouveaux frais le monde des organisations sociales du travail, du programmeur Linux au caissier.
Bon matin demain
Mermet en idiot utile, je peux au moins dire une chose sur lui : il fait de la bonne radio. Ca se voit en particulier quand le sujet n’est pas politique. C’est vraiment un oasis d’intelligence et d’observation dans un massmedia très formaté…
Oui, J’entends bien que Mermet fait de bonnes émissions, mais qu’il est au fond mieux pour France Inter qu’elles ne catalysent pas des contestations gênantes. Y a -t-il une chance que des propositions de lois naissent de ce que Mermet met au jour par exemple ? assez peu je crois. Qu’une administration voit son fonctionnement amendé ? Un magnat limité dans ses prétentions à cause d’une analyse issue initialement du seul Mermet (je mets à part le fait qu’il relaie moultes « bonnes causes » ambiantes).
Ca me rappelle, mutatis mutandis, le Monde Diplomatique. Une grande distance sépare les Cassandre de papier des « démiourgoï », les artisans qui ont retroussé leur manches pour trifouiller dans le système, et qui entendent la machine feuler ou crisser engrenage par engrenage. Soit la machine sociale (Sennett), soit la machine de l’esprit (Stiegler).Soit la machine financière (Jorion).
Jorion ne cherche pas à jouer les Cassandre plus que quelqu’un qui aurait vu l’arbre moteur se fissurer au fond de la boite de vitesse. C’est parce qu’il a été, comme anthropologue puis « trader » un quasi « artisan de l’économie » (un artisan de la théorie économique pour ce qui est des poissons, un artisan des marchés financiers ensuite pendant 19 ans) qu’il peut jouer le double rôle cassandre et demiurge potentiel.
C’est ce qui manque aux contestations « bien ancrées dans le paysage » (Mermet, Diplo,..), sans préjuger qu’elles soient de bonne ou mauvaise valeur journalistique.
Si l’on veut, c’est à mon avis un échec des idéologues en tant que gens de mono-culture, ils ne sont hélas pas les chamans de la société (ou tant mieux ?) car ils n’en contrôlent pas les ressorts, seulement la projection des ressorts sur le mur qui les arrange (façon Platon). Gourous au mieux.
Très fière de vous et de votre pugnacité subtile, je vous écoute en ce moment meme.
D’accord avec Lizst à propos de France-Culture.
Il existe toutefois une oasis raffaichissante dans ce désert de droite: « Les pieds sur terre » de Sonia Kronlund. L’unique émission de terrain rescapée de la chaîne d’ailleurs et ce n’est justement pas un hasard.
Le reste de la programmation n’a cessé de se dégrader au fil des ans et je vous suis parfaitement sur les deux trous noirs que sont en particulier Enthoven, cette espèce de BHL junior, et la tranche qui suit l’émission de Clarini et Couturier, une insulte au mot même de culture.
Et ça ne vous défrise pas 2 minutes que Paul soit sur BFM???
Bon je vous laisse je vais sur Rire et chansons.
En vous ecoutant a la radio, j’ai eu un regret sur la parcimonie des questions; tant elle differe des milieux… meme si des journalistes se forment et parmi les anthropologues, qui vous etes!
Pardon, j’ecris pour la premiere fois dans un blog quelconque mais ce que m’intrigua dans vos propos etait une remarque sur les actions de G. Soros.
Pourriez-vous faire un commentaire sur ses ecrits. L’auteur se dit inspire de la philo’ de Popper dans le « Defi de l’argent » (que j’ai lu 10 ans auparavant pour un mini essai sur la monnaie) mais vaut-il une lecture serieuse dans « The Crisis in Global Capitalism »?
Merci de me repondre, meme tres brievement!
Bonne continuation avec ;))!
Je ne suis pas Paul Jorion.
Ma seule raison de vous répondre est que j’ai lu le livre de G Soros dont le titre est approximativement « Ma solution à la crise financière ». Il y présente sa pensée de « philosophe raté ».
Il y explique sa théorie de la réflexivité. Je vous en livre ce que j’en ai compris et retenu. Ce n’est vraiment la totalité du livre. Je trahis même certainement la thèse centrale de Soros. Mais vos demandez quelque chose de court. Je me risque.
L’idée centrale de Soros est qu’il existe des situations où les acteurs définissent le cadre des décisions. Vous pouvez tenir un raisonnement impeccable, parfait, idéal avant d’agir, arriver à une solution tout à fait rationnelle et rigoureuse, agir et vous retrouver dans une situation parfaitement absurde. Votre action a modifié votre environnement et votre acte en est devenu absurde.
Dans le cadre de la finance, cette idée est applicable. C’est un domaine où les gens qui la font créent aussi les conditions de l’action. Si un consensus se fait sur la hausse d’une catégorie de « véhicules financiers », alors il est rationnel d’acheter ces trucs. Ils vont monter. Mais en les achetant, vous faites monter les prix selon une loi admise en économie. Votre acte permet de vous prouver que vous avez eu raison d’acheter. Une alternative moins sympathique est que votre acte convainc les autres acteurs de votre marché que la hausse est finie. Ils vendent. Le prix de votre truc s’effondre. Votre acte rationnel est devenu absurde. Cette influence des acteurs sur les conditions dans lesquelles ils agissent et donc la variation de cet effet sur les acteurs est ce que je comprends par réflexivité chez Soros.
Soros se réclame de Popper. Il a de très long développements sur la nature scientifique d’une affirmation. En très gros, une affirmation est scientifique s’il est possible de démontrer qu’elle est fausse. L’exemple classique est « Le soleil se lève à l’est ». Cela ne signifie pas que le soleil se lèvera à l’est demain. Par contre, s’il se lève à l’ouest demain, la proposition « le soleil se lève à l’est » est fausse dans sa généralité. Cet événement établira sans aucun doute possible la fausseté de l’affirmation sur le lever de soleil. L’existence de cette possibilité permet, selon le critère de Popper, d’affirmer que « le soleil se lève à l’est » est une affirmation scientifique.
Soros relève une difficulté dans ce schéma. Toutes les affirmations ne sont pas scientifiques. Par exemple, « je suis allongé sur mon lit pour écrire ce texte » n’est pas une affirmation scientifique. Nous ne pourrons pas prouver que c’est le cas ou pas dès que j’aurai terminé. Pourtant ce type d’affirmations est très courant.
Soros relève que la politique en est remplie. Pour la catégorie de gens qui va avec, il explique que ces gens sont plus intéressés par la conservation de leur pouvoir que par la recherche de la vérité. Ce qu’ils vont affirmer servira à assurer ce pouvoir pas à établir et défendre la vérité. La notion de scientificité d’une affirmation en devient fort secondaire.
Ces gens disposent d’un puissant cadre de pensées dans lequel tout doit entrer. Il en va de leur survie politique, économique et sûrement autre chose. Vous serez donc très fermement invité à entrer dans leur cadre. Cela peut très mal se passer. Votre acte rationnel vous met dans une situation insensée. Vous allez réagir en accord avec cette idée de non sens. Vous êtes en pleine réflexivité de G. Soros
Il invite son lecteur à prendre plus en considération cette partie de la réalité. Il invite son lecteur à travers l’exemple des bulles financières à accepter que cette réalité existe et voit dans ce phénomène la source de son idée de la réflexivité.
Je ne peux pas aller plus loin. Les souvenirs et les idées me manquent. Je vous ai donné ici ce dont je me souviens et ne peux pas vous garantir que c’est complet et fidèle à sa pensée. C’est ce que j’en ai gardé.
MERCI, ceci me fait penser de la ‘reflexivite’ a la ‘realite comme fiction’ ou a d’autre absurde idee… tout est possible, mais quoi encore?)
Je vois plutôt ça comme une variante de la seconde réalité définie par Watzlawick. Il nomme par ce terme la partie de la réalité constituée par nos jugements. Nous les acceptons si profondément qu’ils nous apparaissent plus aussi réels que des objets physiques et alors agir avec eux comme avec des objets physiques.
Le problème immédiat est que l’interlocuteur a fait d’autres jugements, a compris d’autres aspects du problème traité, s’est fait une autre échelle des valeurs, etc… et des désaccords sont quasiment inévitables. Chaque interlocuteur va considérer dans cette situation que sa vision est la bonne et que la vision de la réalité de l’autre est, au minimum, entachée d’illusions. Dans le fond, je donne raison à chacun.
Votre vision de la réalité n’est pas idiote et vous pouvez voir des illusions chez vos interlocuteurs. Je pense même qu’elles sont incroyablement souvent des illusions. Notez bien que votre interlocuteur en a autant à votre service.
Cette vision est quand même pessimiste. J’ai souvent expérimenté la possibilité de comprendre mon interlocuteur, de découvrir des illusions personnelles (moins souvent) et parfois même de corriger des erreurs. J’ai aussi expérimenté la possibilité d’arriver à un accord. L’illusion est souvent là. Mais elle n’est pas toujours là.
Et cela, Cher Correspondant, s’appelerait-il un delicieux optimisme…? Oui, garde aux illusions – reste ma quete personnelle (malgre toute defaillance linguistique ou autre)… accordez-vous ce chemin strictement par les savants de la Communication? Alors que L’univers humain demeure a peine devoile et par consequant imprevisible, donc nullement la peine de se faire ‘sceptique’… serait mon point de vue sur toute analyse de la situation. Je me permets ainsi le plaisir d’observer en silence quel tour d’evolution auront nous tous (internautes, exclus’terre-a-terre ou d’autres quelquepart entre l’espace-temps contemporain)… Bon Vent!
Merci, je me sens honoré par cet échange et bon vent à vous aussi !
Chères toutes et tous (oui chers parce que lire vos papiers et commentaires me donne la pêche),
excellent ce débat ce matin: mais Paul, il aurait pu dire aussi que l’ère des ruptures a déjà commencé, non?
Allez lire la presse suisse ce matin et dans Le temps.ch vous verrez que les actionnaires d’UBS, la banque suisse, ont refusé de donner quitus pour l’année 2007 aux dirigeants qui ont souscrit aux crédits subprime!
La banque a été secouée rudement depuis 2007 et les dirigeants ont été remplacés: les remplaçants faisaient pression pour obtenir le quitus sur 2007 et n’ont pas été suivis.
Une action judiciaire, un débat public et argumenté sur des pièces, s’annonce : patience……
Docteur Jorion, qu’en pensez vous?
Est ce un début de retour du sens (on appelle ça ordre public chez les juristes) dans notre monde? La fin de l’incompétence ( escroquerie peut-être) irresponsable ?
A vous lire, toutes et tous,
Dalio
@ Lisztfr & Ken Avo
Merci de vos opinions. On a la droite qu’on peut. Pour moi, FC est franchement de l’autre bord…
Il doit donc y avoir un minimum d’objectivité et de respect du débat…
@ Paul
J’ai apprécié votre fermeté face aux arguties de Slama qui fait souvent beaucoup mieux (ou bien moins pire), et votre résistance à toutes les tentatives de déstabilisation pour vous planter en pythie, gourou, etc. Comme je l’avais écrit dans un commentaire précédent, je crois qu’effectivement nous avons, avant tout, une grave lacune de science économique.
J’ai aimé la virulence de Paul Jorion lors de l’émission, ce qui m’avait paru être édulcoré dans les émissions précédentes en radio et télé, mais suis toujours irritée par les interruptions des animateurs.
Une question : l’intérêt (soudain ?) de l’institution pour mon pourvoyeur de drogue préféré ressort-il d’une réflexion salutaire sur l’état du monde, ou bien du papillonnage cité par Timiota plus haut, cette fois ci utilisé par les puissants pour noyer leur impuissance à réguler ?
Par ailleurs, quel est l’impact des conférences dans les lieux de pouvoir ? Je pense à Sciences Po, et à l’un de mes brillantissimes amis sorti de l’école et devenu instituteur.
Voilà, c’est simplement ma réaction à chaud
Vous attribuez beaucoup de personnalité à une radio, radio fait plutôt d’un patchwork et fenêtre aussi. Quant à l’effet papillonnage gageons qu’il soit du papillon. Trop d’occasion se présentent à nos gouvernants à jouer du réflexe xénophobe (après tout ils sont redevables de ceux qui les ont élus, et ce sur quoi et voir comment… hé oui c’est un prison)… mais faut voir, Islande Grèce la façon dont ils s’y prennent à se bonifier d’une si bonne petite moralité les mots ne coûtent rien et rapportent des leurs tout de même sa peine, encore un peu, auprès des « leurs », dessiner un truc genre ralliement qui vit qui a des couilles dans le désert d’un hall de banque, qui humanise qui rend sanguine cette production intellectuelle qui se rassure du maillage renforcé des dispositifs contrôle et formatage (heureusement que tout rate ou se troue au jeu du qui perd ou gagne)… FC (le nom déjà…) certes joue aussi fonction d’un supplément d’âme, je n’ai plus les outils pour la capter, des années que je n’avais plus entendu le générique des matin de FC (existe-t-elles encore les minutes de Jacquard, quand casque sur les oreilles donner la pêche pour faire à manger le ménage) imaginez ces minutes Jacquard et sans coupe pub donnant dans succursale JT ambiance rayon on brade tout. Cette vidéo, courtois tout de même de l’envoyer ici. Félicitation Paul Jorion, difficile est de supporter l’autosatisfaction des gens cultivés qui sont de ce fait deux fois plus aveugles (les mots et le raisonnement les effraient !!! il faudrait les réveiller avec quoi ? le réel décidément leur est définitivement inappétitissant), alors que vous ne faites que décrire ET partager un regard, le vôtre, quand dans les médias les interlocuteurs vous manquent. Et BFM ou autre chose qu’importe, vous ne pouvez jamais présumer de ce qu’un auditeur peut prendre.
Donc après avoir écouté cette émission matinale, nous savons que désormais si la Grèce tombe ( puis le Portugal, puis L’Espagne, puis peut-être l’Angleterre …) ce ne sera pas la faute de la cupidité des spéculateurs, ni des politiciens démagogues, mais celle des Cassandre tel le propriétaire de ce blog (et sans doute aussi de ceux qui ont la faiblesse de partager ses inquiétudes). Comme quoi quand le malade a la fièvre il est toujours plus facile d’incriminer le thermomètre, que de chercher la vraie cause de la maladie. Certes c’était sans doute une pique de O.Duhamel si je me souviens bien (puisque qu’ensuite il est revenu sur ce qu’il avait dit), mais tout de même c’est significatif d’un certain état d’esprit.
Demain ( et sans doute dans un futur proche http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3031) lorsque le pétrole se fera rare et cher, et que nos sociétés seront sérieusement secouées, ce sera la faute des écologistes et autres défenseurs d’un mode de vie moins vorace en ressources et en énérgie, ce sera de même pour la crise alimentaire, climatique et ainsi de suite …
Décidément nos sociétés post-industrielles ont un problème: à force de vivre dans le virtuel, on finit par se casser la gueule sur le réel et alors ça fait mal !
Merci de me rappeler cet extrait, c’est fort de café, comme si le fait de demander le renforcement et l’entretien de digues aurait ainsi provoqué les inondations récentes et était responsable des malheureuses victimes !
Et Jean Ziegler dénonçant encore récemment (à l’occasion du document remarquable diffusé ar ARTE au sujet de la geurre du riz) comme à son accoutumée les « bio-carburants » qui causent directement la mort (assassinat dans sa bouche) de tant d’enfants affamés dans le Monde aurait une responsabilité dans ces drames !!!
Monsieur Jorion confirme que Mr Soros s’est pas retiré des affaires .. mais Monsieur Leclerc dans un fil précédent disait le contraire ;
» … George Soros joue désormais les sages retiré des affaires. Il a considéré, à l’occasion de cette interview donnée dans … »
Pouvez-vous trancher ?
Merci
Lisez-bien: j’ai écris « joue les sages retiré des affaires ».
Toutes mes excuses, vous avez raison. Tout pour moi !
La nuance introduite par François est importante. Soros dirige toujours le Soros Fund Management, qui prodigue ses conseils à différents hedge funds. Ce matin, Paul Jorion faisait probablement référence à 2 entités récemment fondées par Soros :
– l’Open Society Institute, que Soros préside, est qui est une sorte de mix entre think thank, pour la réflexion, et lobbying, par le biais de financements pour des projets qui épousent la ligne stratégique prescrite.
– l’Institute for New Economic Thinking, qui a une approche sensiblement identique, et organise des conférences ou se bousculent les prix Nobel d’économie tendance keynésienne :
Entre le 8 et le 11 avril derniers, plus d’une cinquantaine d’économistes venant du monde entier, dons plusieurs prix Nobels, se sont rassemblés dans une grande conférence qui eut lieu à Kings Collège, Cambridge, pour inaugurer une nouvelle institution économique, l’Institute for a New Economic Thinking, créée par George Soros à New York en octobre dernier. Parmi les participants, le Directeur du FMI, Dominique Strauss Kahn, mais aussi Joseph Stiglitz, prix Nobel et organisateur d’un rapport sur le Bonheur en économie, commandé par Nicolas Sarkozy en 2009. Deux autres prix Nobels, George Akerlof et Sir James Mirrlees ont été présents également, ainsi qu’une cinquantaine d’économistes américains, quelques asiatiques et quelques européens. Les Français Jean Paul Fitoussi et Hélène Rey ont participé également.
L’inspirateur de cette « nouvelle » école est tout trouvée : il s’agit de John Maynard Keynes, et de l’école d’économistes du « comportement » qui s’est constituée récemment pour suivre de près vos et nos « esprits animaux », comme Keynes les appelaient, ces petites bêtes que nous avons tous à l’intérieur de nous-mêmes et qui déterminent de choses très importantes en économie. Pourquoi aimons-nous ce produit plutôt qu’un autre ? Faisons-nous confiance à telle politique économique plutôt qu’à telle autre ? Avons-nous envie de dépenser notre argent plutôt que de le planquer dans un coffre ou dans un compte en banque ? Sommes-nous prêts à sacrifier certains des nos droits, au nom d’un bien supérieur ?, voici le type des questions auxquelles les travaux empiriques en psychologie du comportement cherchent à répondre.
Si nous ne pouvons que nous féliciter du fait que des économistes aient enfin découvert l’importance de la psychologie humaine dans l’homo economicus, Paul Jorion semblerait malgré son incontestable compétence dans le domaine, tout à fait opposés à ce qu’on se serve de telles études pour manipuler le comportement des populations à leur insu.
Plus directes, les neurosciences qui ont fait une entrée très remarquée aussi dans le monde du marketing des entreprises ces dernières années, se servent-elles des scanners pour surveiller directement vos pulsions les plus intimes par rapport à tel ou tel objet de consommation ou tel ou tel placement financier?
Face à cette invasion du domaine privé des individus, je vous conseille, quand à moi, de faire appel à vos « esprits animaux » lesquels relèvent aussi, selon Platon, du domaine du « courage », pour faire barrage à toute intrusion de ce type.
Merci à Julien Alexandre pour ses précieuses infos.
@ Pierre 13:15
Je ne sais pas si c’est du COURAGE, notre moteur de fond (« quand on a tout oublié… »). Je pencherais plutôt pour le couple « justice/honte » tel que présenté par Stiegler (« DIKE » et « AIDOS »).
Et je trouve que ça marche : le premier coup de frein par le peule agissant « du fond du coeur » face à Sarkozy a été, je crois, le refus du prince Jean à l’EPAD, et là je crois que c’était un sentiment de honte qui agitait les gens, c’était intolérable d’en arriver à ce niveau (« blatant » disent les anglais), qui niait la notion de justice.
Ce mini moteur là ne demande qu’à repartir. Sinon, les textes du CNR (Conseil national de la Résistance) n’auraient jamais vu le jour ni connu le succès qu’ils ont connu.
Certes avec l’attaque de ces jours-ci sur les retraites , on voit bien comment on s’y prend pour attiser les craintes sans faire référence aux principes de base qui avaient établi ces formes de retraites par répartition.
« l’Institute for New Economic Thinking, qui a une approche sensiblement identique, et organise des conférences ou se bousculent les prix Nobel d’économie tendance keynésienne »
A la soupe!
Malin le Soros, il prépare déjà le prêche de la prochaine génération.
Pierre, » La tristesse dans l’homme est causée par l’opinion qu’un mal lui arrive, par exemple la perte d’un bien. Lorsque cette opinion a lieu, elle a pour effet que les esprits animaux se précipitent à l’entour du cœur, et, avec l’aide des autres parties, le serrent, l’enveloppent, ce qui est le contraire de ce qui a lieu dans la joie : or l’âme prend de nouveau conscience de ce serrement de cœur, et elle en souffre. Que fait donc la médecine ou le vin en cette circonstance ? ils chassent par leur action les esprits animaux du cœur, et les dissipent de divers côtés ; et, l’âme en étant avertie, éprouve du soulagement, c’est-à-dire que la représentation d’un mal est écartée par cette nouvelle proportion de repos et de mouvement qui est l’effet du vin, et cède la place à une autre, où l’entendement trouve plus de satisfaction. Mais ce n’est pas là une action immédiate du vin sur l’âme ; c’est seulement une action du vin sur les esprits animaux. » Spinoza, notes bas de page in COURT TRAITÉ sur
DIEU L’HOMME ET LA BÉATITUDE. PARTIE II CHAPITRE XX. ou encore ce que Deleuze répétait, on ne sait pas ce que peut le corps.
Je me prete mal au jeu si je vous reecris, mais entre-temps encore une question sur le terme « bifurcation »; croyez-vous encore a la theorie du chaos – du neologisme ou du ‘vintage’ dans le temps qui court ?
Tout de meme, les representations socio-culturelles nous retiennent a la relativite de tout probleme.
Je me demande pour quelle autre raison, G. Simme est plus connu en Allemagne ou en France; plus que G.Soros qui occupe une place visible en Bulgarie ou au Japon…? Enfin, la reponse de cette derniere semble simple.
Le temps des cerisiers en ‘bifurcation’ florale revient toujours, non?!
Drôle de message, plein de poésie, et d’oubli sociologique, et en même temps d’esprit d’escalier !
Vous voulez parlez de G. Simmel sans doute ?
Et bien, Lisztfr, j’ai un double handicap alors; visuel et d’esprit;)) Quelle radio me conseillez-vous pour me remedier (en dehors de FC deja bannie))? Merci d’avance!
Y-a-t-il un technicien dans la salle ?
Est-ce si compliqué de régler la focale d’une Webcam ?
Elle était en mode automatique et ne focalisait que pendants les rares moment où P. Jorion s’agitait un peu sur sa chaise ; le mouvement lui permettait de cerner son sujet… ! C’est beau le progrès à condition de le maitriser.
J’ajoute que le son est trop compressé. Comme le personnel sans doute.
Bonjour Lisztfr.
Il font de la radio. Donc, en vidéo, ils doivent être de sacrés amateurs.
Sinon, pour la compression de son, ce doit être du MP3 dont la qualité est décidée en fonction du poids du fichier que l’on veut obtenir…
Et le MP3, coté qualité… Beuark
C’est juste bon pour les jeunes avec mini-écouteurs à fond dans les oreilles.
Non content de critiquer les orientations de la chaine, Liztfr s’attaque maintenant au matériel,webcam foireuse ,son compressé.Inutile de lui offrir un lecteur mp 3 pour Noël.
Oui Yvan, le nouveau standard est l’AAC, facile à mettre en oeuvre pourtant. Une compression à 48kb/s correspond à 128kb/s en mp3… Je n’ai pas encore compris comment ça fonctionne, techniquement…. Il y a là aussi des « niveaux » à savoir que les niveaux supérieurs sont à l’usage du son « surround » à multiples carneaux, tous cela pour être en phase avec les nouveaux standard HD j’imagine…
J’ai dans mes tiroirs un vieux Sony Net Md au format ATRAC, déjà ce format était extrêmement sophistiqué avec des technique de masquage de sons, une compréhension de l’oreille humaine… Le format était propriétaire malheureusement. Les DRM…
Pour l’instant j’utilise Virtualdub pour profiter de ses filtres, puis je « sert » Avisynth pour le découpage, et le remixage avec le son, et j’envoie le tout dans WinFF, une interface à fmpeg…. ça marche super bien.
@Piotr
Oui, oui… je suis celui qui renie, car tout ce qui existe mérite de périr. Goethe :
Ich bin der Geist, der stets verneint! Und das mit Recht, denn alles, was entsteht, ist wert, daß es zugrunde geht; Drum besser wär’s, daß nichts entstünde. So ist denn alles, was ihr Sünde, Zerstörung, kurz, das Böse nennt, mein eigentliches Element.“
http://de.wikipedia.org/wiki/Mephistopheles
Lisztfr, pour la technique je veux bien essayer, 40 ans de photos amateur à tous les postes y compris projectionniste. Ce déphasage me rappelle les scéances diapos ou le système compensait la déformation du plan de la diapo.
Ce n’est pas la focale, mais uniquement le système de mise au point, fresnel télémétrique…le signal est séparé en deux, l’analyse se faisant sur le contraste. Et Paul est hors norme, il faudrait qu’il se teigne les cheveux, tout est gris dans le visage de Paul ( Pardon Paul) ne peut servir au système par manque de contraste. A certain moment Paul se décale et n’est plus dans l’axe d’analyse, la mise au point se fait sur l’arrière du décor. Si Paul se tourne légèrement de profil, la netteté peu se faire également sur les arretes du visage.
Mais ce système est abandonné depuis longtemps, désormais par détection du retour d’un signal infrarouge, Paul absorbe l’infrarouge?????????!!!!!!!!! plus rien ne va dans ce bas monde, et ne venez pas me dire que je trouve Paul sans contraste.
Cordialement à toutes et tous.
Piotr, chiche qu’on se mettent à deux pour lui payer un système Bose…??
Sinon, Lisztfr, je ne suis pas assez connaisseur en format audio pour te donner les détails techniques intimes.
Tout ce que je sais est que le MP3 est une compression qui « détruit » en prenant un faible échantillonage. Et équipée d’un système de compression qui doit être loin d’être au top.
Surtout si on considère les énormes progrés réalisés dans la compression de l’image successive appelée « vidéo ».
L’AAC est peut-être un format libre, par ailleurs. Ce qui est libre est toujours en avance sur le propriétaire. Et j’utilise donc le Média Player Classic comme lecteur de tout format.
Il suffit donc que le format AAC ait repompé les techniques de compression appliquées aux fichiers de données, donc non destructeurs, pour restituer la qualité originale avec un poids inférieur.
Je verrais ça quand je serais vieux. Pour l’instant, j’ai mes écouteurs à fond dans les oreilles. Ca m’évite d’être perturbé par le bruit ambiant. 🙂
« Paul est hors norme »… Tudieu, il va avoir un gonflement de chevilles et une dilatation des boyaux de la tête, à ce tarif.
Le fait qu’il absorbe les infrarouges est une bonne nouvelle, par contre. Ca fait bronzer. 🙂
Ca me refait penser aux ouvriers que j’ai fait bronzer en les faisant bosser sur le clading des pièces métalliques…
Sauf qu’ils n’étaient pas sur une plage.
Bosser en bronzant.. C’est pas le pied..???
Tss Tss Yvan.
Ce sont les UV qui font bronzer…ou provoquent des cancers.
Les IR chauffent…ou brûlent.
En ce qui concerne Sony ATRAC c’était supérieur au MP3.
On est un peu hors sujet là,mais comme Paul est hors normes….
Bonjour à tous !
Sacré Paul Jorion, même tôt le matin, il a du répondant… et il nous fait réfléchir sur le monde et nous inquiète sur son devenir. J’ai beaucoup aimé la métaphore sur les ficelles, tout est lié ^^
Ce serait intéressant d’avoir une carte mondiale avec des « ficelles » qui représenteraient les liens avec les différents pays d’un point de vue Financier. Exemple : Grêce–> Portugal –> Irlande…
En tout cas, jeune étudiant français de 22 ans en commerce international, à chaque fois que je viens faire un tour sur le site de paul jorion, mon moral en prend un coup à chaque fois :S j’ai l’impression de voir la bande annonce de 2012 fait par des sociologues-économistes…
Bonne journée à tous, je retourne à mes occupations ((apprendre le chinois )) å†è§ !
Christophe Caulet
http://www.viadeo.com/profile/002v2wxc76zju38
xiexie xiexie
Добро пожаловать. До ÑвиданиÑ.
Nas drovié, Camarades !!!
Tout de même incroyable, tant d’incrédulité partagée et affichée, dans des grands médias, et ceux qui nous gouvernent, devant les propos simplement réalistes de Paul Jorion. (je ne vise pas ici le journaliste de France Culture qui prend seulement le rôle du candide et donne l’occasion de faire entendre un autre son de cloche).
Nos dirigeants à défaut de s’entendre sur un plan de sauvetage de la Grèce pourraient au moins faire le service minimum : faire cesser les activités spéculatives en interdisant les positions nues.
Pourquoi les gouvernements du Portugal, de l’Espagne et de la Grèce ne mettent-elles pas toutes leurs énergies dans la bataille pour faire interdire une criminelle spéculation ?
Au lieu de cela c’est à celui qui surenchérit le plus pour des plans de rigueur annoncés, qui ne feront qu’aggraver leur situation. Au secours !
Les paris sur la fluctuation des prix sont une menace pour tous les pays européens, pourquoi tous ces pays ne font-ils pas front commun devant le péril qui les guette ? L’argument selon lequel les européens sont impuissants parce que les US ne suivent pas, n’est pas recevable, car en ne faisant rien, maintenant, on ne fait que reculer de peu les échéances, et plus dure sera la chute.
Messieurs et mesdames les politiques, un peu moins de langue de bois,
un peu plus d’action conséquente !
» Chuut! Vous êtes prié de ne pas déranger les joueurs!
Messieurs, dames, faites vos jeux rien ne va plus! »
L’euro à 1,3537 ce matin, çà retombe …
C’est comme les soufflés.
… Et l’or lui continue de grimper, ça nous indique le peu de confiance qui reste dans les monnaies.
D’ailleurs George Soros en homme avisé sait ce qu’il fait :
http://weinstein-forcastinvest.net/le-celebre-financier-george-soros-double-son-investissement-dans-l%E2%80%99or/
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2010/02/19/soros-et-or-faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais/
Bravo pour votre prestation de ce matin sur France Culture!
Celà dit, vous allez vous faire pas mal d’ennemis.
Mais, partant du principe que « la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit » et que l »‘erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie » (Gandhi), qu’importe, n’est-ce pas?…
Paul,
Que conclure à l’écoute de votre interview?
Les États sont responsables de leur politique, mais pas coupable.
Les sociétés privées ne le sont pas plus, puisqu’elles peuvent tomber en faillites et remettre leurs compteurs à zéro.
Les deux parties sont prises par le temps. Des décisions à prendre dans l’urgence car non programmées de longues dates. Le cas de la Grèce est flagrant. Comment avoir pu penser que l’Europe pouvait se créer avec des entités différentes, désynchronisées, sans prévoir une assurance à son niveau?
Les sociétés privées ont Wall Street pour garde-fous, mais également sans politique à longue échéance. Tout doit aller toujours plus vite.
Nous parlons en général de pays qui sont tous des démocraties et de sociétés qui y vivent.
Dans le même temps, la Chine, qui n’est pas une démocratie, sort de la crise avec 11,9% de croissance. On dit même, d’après ce que j’entends, qu’on ne l’a même pas connue.
Quelle conclusion pourrait-on en tirer?
Une stabilisation du pouvoir ?
La démocratie serait-elle la raison du « tout va mal? »
Assez dur d’entendre cette conclusion.
« La démocratie serait-elle la raison du « tout va mal? » »
Rappelez-moi, s’il vous plait, la date du dernier référendum en France…??
Avant le refus à Maastricht, bien sûr…
Yvan,
« Rappelez-moi, s’il vous plait, la date du dernier référendum en France…??
Avant le refus à Maastricht, bien sûr… »
Aucune idée. Je suis belge et pas français. Chez nous le référendum n’est pas reconnu.
Maastricht a été accepté par la délégation de l’équipe au gouvernement.
Excellente intervention, Monsieur Jorion.
A force de montrer la manipulation ambiante sous son vrai jour, les gens vont finir par être moins dupes.
C’est maintenant l’étrange rapprochement entre US et Chine qui donnera le tempo pour la suite.
Les US et la Chine sont tombés d’accord pour sacrifier l’Euro sur l’Autel d’une croissance que seul leur G2 trouveront à leur avantage. Malheureusement, je crois que notre pauvre Europe est impuissante face à ces deux monstres économiques, frères ennemis mais non moins frères par nécessité ( 1 milliards 500 millions de consommateurs et de producteurs .. ).
Seul un vrai protectionnisme aux frontières d’une Europe restreinte ( 6 états) et cohérente, affirmé par un Euro dévalué nous sauvera … Un remède de cheval pour un bouleversement des équilibres inéluctable.
Mais je reste confiant, la brutalité de la déliquescence qui se joue aujourd’hui en Europe forcera nos politiques à ces mesures, certes en rupture totale avec la pensée unique, mais incontournable. Il y aura des sacrifiés, mais nous n’auront pas le choix,
Un mal pour un bien …
Coucou… dois-je vous rappeler les BRIC, ASEA, SUCRE, banque centrale des Pays du Golfe..??
Réduire sa zone économique serait aller à l’inverse du mouvement actuel. Il y a encore un peu plus d’avantages que d’inconvénients à garder l’Europe telle qu’elle est.
Par contre, sur le protectionnisme, là, je suis d’accord à 1000 %.
Mais il viendra comme une conséquence logique et naturelle avec la crise actuelle.
Alors, il est clair que la situation pousse à CHERCHER par TOUS les moyens des boucs émissaires.
Mais alors, allons jusqu’au bout du raisonnement : pourquoi chaque région de France n’aurait-elle pas SA propre monnaie..???
Et CHAQUE ville, tant qu’on y est.
Ce ne sont pas les Chinois qui ont argumenté pour un panier de devises pour éviter des spéculations…???
Ce n’est pas le FMI qui a proposé des DTS dans un peu le même but..???
Vous savez comme moi que depuis l’abandon de l’étalon or, c’est la foire à tous les étages.
Et cela sert à QUI..??
AUX US.
Désolé, je n’ai plus envie de jouer avec eux.
Ou sinon, il faut faire comme eux c’est à dire toujours modifier les règles à son propre avantage.
Cher Yvan, j’ai écouté Paul Jorion ce matin, mais je n’ai pas entendu la même chose que vous: vous parlez de manipulation, pour manipuler il faut un plan; or P.Jorion a précisement fait état de l’absence de plan chez les direteurs financiers d’une part et de l’absence de contact entre les mathématiciens qui ont élaboré les produits finaciers et ces mêmes directeurs financiers.
comme s’ils étaient des apprentis sorciers agissant au jour le jour mais convaincus d’avoir inventé Le Système plutôt que des conspirateurs/manipulateurs.
Notez bien que ce n’est pas rassurant non plus.
Zadig, c’est là, justement, que je m’oppose à Monsieur Jorion.
Lui, veut corriger le système et même en profondeur. Hors, depuis 2008, vous pourrez constater qu’au contraire, l’inverse s’est produit (abandon de la règle du mark-to-market, entre autre. Endettement des états pour socialisation des pertes, augmentation de la spéculation par chute de titrisation,..)
Moi, j’en suis réduit, et j’écris bien REDUIT à devoir constater que seul un effondrement c’est à dire une répudiation de dettes généralisée, qui pend au nez des « investisseurs », sera le seul fait qui obligera la terre entière à prendre conscience que les choses sont allées trop loin.
Lequel de nous gagnera…???
Je n’ai même pas envie de souhaiter une version ou l’autre. Je suis trop cartésien.
Zadig,
Vous avez raison, Jorion n’a rien dit de tel. Apparemment, on extrapole les idées à loisir.
J’ai réécouté une deuxième fois en prenant des notes. Donc allons y:
La chute des banques a entrainé la chute des Etats. Ceux-ci n’ont rien prévu ou ne réagissent qu’avec effet retard empêtrés dans leurs législations d’Etat. Pas d’argent pour payer la remise en ordre de la Grèce sinon par des intentions. Le replis sur soi-même s’en suit en pensant « pays » et pas « Europe. L’Islande a vu plus gros que son ventre. Hésitation de recourir au FMI ou autre. Tout est bon comme bouée de sauvetage, mais… même des taux de 5% (réduction des 7%) n’est même pas à assumer avec facilité. Rien ne s’est passé malgré les allocutions interventionnistes. La diminution du chômage aux USA est sous-dimensionnée d’au moins 30% de ce que cela devrait être pour revenir comme avant. La spéculation à diminuer, relancer l’emploi, les Hedges Funds à revoir. Rien que de belles paroles, non actées. Pourquoi parce que les élections vont avant les décisions de remise en forme. Le public est entravé, le privé est prêt pour la prochaine étape.
Voilà, ce que Jorion a dit. Je crois qu’il peut le confirmer.
D’où ma conclusion de mon intervention qui a précédé. La différence avec un État qui marche, comme la Chine, c’est un Etat qui n’a pas le boulet de la démocratie. Ça, c’est une conclusion même si je n’aime pas la faire.
Les banques sont plus puissantes que les Etats.
Zadig, au moins ça laisse une chance à notre capacité d’engagement, même si dès lors un peu pris de cours quant aux big solutions (quand bien même, pour sentir bon son vieux guidon en bois le nez dedans, ramenées à l’étalon de mon nombril)
D’où ma question.
Comment a-t-on pu penser qu’un Etat, ou un groupe d’Etat comme l’Europe aurait pu être lancé sans prendre une assurance sur les défaillances du système?
Tout particulier s’assure sur l’incendie, les dégâts de la nature, un agglomérat de personnes dans un Etat, lui n’aurait pas à le faire. Amusant, tout plein.
On n’a même pas penser à avoir le véhicule de l’information dans une langue de transit unique.
La France veut parler français, l’Allemagne, l’allemand… alors on pense à l’anglais en dernier ressort, sans l’avoir préparé.
Tous des unilingues sans réflexions en commun. Désynchronisés en plus.
Et on s’étonne ensuite….!!!
J’oubliais dans le résumé: les politiciens préparent l’opinion publique à réduire les avantages sociaux conquis dans le temps.
La bouclette est bouclée.
Hhmm.. J’ai été bien bête sur mon précédent commentaire.
En effet, les BRIC, ESEA, SUCRE et banque centrale des PdG sont du protectionnisme.
Soit, un coup de pied au cul non seulement à l’OMC mais surtout aux US.
Quelqu’un avait écrit il y a quelques mois qu’un jour, mon prince ne viendra pas, mais que les US allaient se réveiller un matin sans avoir plus aucun allié…
Yvan,
Non, vous n’avez pas raté votre intervention. Elle a été différente.
Si vous n’avez pas vu ceci:
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3142934.html
vous y verrez que ce n’est pas des Etats-Unis qu’il s’agit.
La maladie dont vous cherchez les remèdes est mondiale.
Puisque le sujet est sur l’éco en général, j’ai trouvé un filon de « transparence » à la hauteur des promesses des politiciens… :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9303
« Les banques US veulent aller jusqu’à la cour suprême pour bloquer la publication des noms des bénéficaires des interventions de la Fed (Bloomberg) »
Vieux lecteur mais nouveau commentateur à partir d’aujourd’hui.
Vous saviez que Nicolas Baverez s’inspirait un peu de paul Jorion ?
http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/2010-04-15/sauver-la-grece-pour-sauver-l-europe/989/0/444370
Je suis surpris de temps en temps.
Hmmm
Est-ce un sophiste qui s’ignore, notre Baverez ?
Les opinions » à peu près justes » peuvent se propager avec toutes sortes de distortions, personne n’a « la bonne version » … à moins de faire appel à la « sublimation » que nous faisons pour la vie en société , cette chose qui est dans l’individu mais qui vient du collectif et qui, de loin en loin, élève l’esprit, qui lie et dompte les pulsions.
De quoi ne pas désespérer en réalisant l’état du monde et des gouvernants (christophe ci dessus).
Oui, j’ai aussi vu cela aujourd’hui et j’ai également été étonné.
Au moment où Paul s’exprimait, un monstrueux nuage de cendre volcanique Islandais s’étendait lentement sur l’Europe….
Vulcain pousserait symboliquement ses forges?
Comme disait un mien ami britannique: non seulement ils ne veulent pas nous rembourser mais en plus ils nous enfument!
Lucidité, pédagogie, honnêteté intellectuelle associées à une véritable compétence technique sur les mécanismes macro-économiques et les produits financiers, incontestablement Jorion devient une personnalité incontournable, et, à croire ce qui se dit sur la fréquentation de ce blog, y compris au niveau mondial.
Si par malheur la Grèce fait défaut, avec les terribles conséquences systémiques sur la zone euro, faudra pas venir pleurer, on a été prévenu.
la petite vengeance des ..Islandais contre les anglais
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/272304/l-eruption-en-islande-cloue-au-sol-les-avions-en-europe-du-nord.html
Je ne serai pas aussi critique de France Culture, j’écoute toutes les semaines la suite dans les idées et La fabrique de l’humain. Macadam Philo est plutôt pas mal, même si je préférais les vendredis de la philo. L’éloge des savoirs…Couturier m’est un peu moins antipathique qu’avant, mais il reste difficile à écouter.
Jeudi 15 avril 2010 :
Etats-Unis : remontée surprise des inscriptions au chômage.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 24.000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 10 avril pour s’établir à 484.000, a annoncé jeudi le Département du Travail.
Les économistes attendaient au contraire une baisse du nombre des inscriptions autour de 425.000.
Boursorama
Ecoutez cette analyse de MONTIGNY
Elle relate, chiffres à l’appui, la réalité dans la quelle nous sommes.
http://www.lesaffaires.com/videos
Coucou, ce n’était pas plutôt là…? :
http://www.lesaffaires.com/videos/chroniques/dontigny-les-marches-financiers-plus-dangereux-qu-en-2008/513105
Parce que cette femme « missionnaire »…
Bon, sinon, le gars n’a pas inventé la poudre. Si je puis dire.
Et a un accent déplorable. Surtout lorsqu’il prononce UBS : « youbiés »
Lorsque je pense que c’est l’accent qu’avaient nos ancètres à l’époque de la colonisation du Canada, j’ai les gosses.
(D)ontigny.
Tabernacle!
je sais pas si c’est la qualité de l’encodage de la vidéo mais ça doit pas encoder pareil mes neurones que les vôtres, espérons que ce soit tout de même les mêmes… les journées sont longues et pas de temps à perdre pour ce soldat d’UBS
Yvan@ … Oui, je me suis trompé d’adresse.
Merci
Mr Jorion avait donc raison sur les chiffres de l’emploi aux UU pris isolement :
Boursorama ce matin;
USA : remontée surprise des inscriptions au chômage.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 24.000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 10 avril pour s’établir à 484.000, a annoncé jeudi le Département du Travail.
Les économistes attendaient au contraire une baisse du nombre des inscriptions autour de 425.000.
Les inscriptions de la semaine du 2 avril s’était établie en première estimation à 425.000.
La moyenne mobile sur quatre semaines s’établit en hausse de 7500 à 457.750.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s’est accru de 73.000 à 4,64 millions.
Depuis que J Quatremer a dit qu’ici c’était le café du commerce… une sorte d’épée de Damocles plane au dessus de ma tête :
« quand je me sens mourir du poids de ma pensée,
quand sur moi tout mon sort rassemble sa rigueur, »
http://www.poesies.net/marcelinevalmoreelegies.txt
hélas, les foudres de Quatremer menacent… une sorte de terrorisme intellectuel plane sur ce blog. L’arbitraire culturel, serpent de mer bourdieusien (les gens de bon aloi évitent « bourdivin », en usage a FC C), refait surface, selon lequel nous devons tous nous incliner devant la menace Quatremer. Quatremer, le chevalier blanc du Web, nous guette, dans sa main la foudre déjà prête, tel Zeus au panthéon brille avec éclat et nous menace de son fracas… bon.
Nous n’avons plus le droit de parler,
le décret en a été lancé,
fol serait qui s’y opposerait.
Ci gît et dort en ce solier,
Qu’amour occit de son raillon,
Un pauvre petit écolier
Quatremer l’envoya ballader
Catégorie instrument à vent;le trombone à coulisse(s) de Bruxelles .
La spécificité du trombone à coulisse comme vous le savez est le glissando.Dans la version bruxelloise ,c’est le dérapage.
Lisztfr. Tu vas bien…??
Qui est ce « Quatremer »..???
Vous m’otez la plume des mains. J’adore aussi Jean Quatremer et son sens de la démocratie. Quant à Zeus, un grand démocrate lui aussi, son titre est préempté par Herman Van Rompuy, encore un grand démocrate.
Je vous transmets ces liens qui sont un peu à l’origine de mon adulation … des morceaux d’anthologie, qui seraient risibles si le sujet n’étaitpas si grave.
Article de Frédéric Lordon
http://blog.mondediplo.net/2008-11-30-Cette-Europe-la-est-irreparable
Réponse de Jean Quatremer
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/11/limposture-frdr.html
Contre-réponse de Frédéric Lordon
http://blog.mondediplo.net/2008-12-01-RQPJQ-Rien-Que-Pour-Jean-Quatremer
L’Europe serait donc la cause de tous les maux… Et l’Euro en premier.
Bizarre lorsque l’on sait que de grandes puissances économiques se sont dépêchées de créer leurs zones de libre échange et éjection du dollar depuis la fin 2008… Copiant ainsi notre zone.
Expliquez-moi..
@Yvan
Lisez les traités, vous comprendrez très bien…Cela dit, l’Europe , ça ne veut rien dire. Ce sont bien entendu les néolibs, dont beaucoup étaient et sont encore à la tête des états membres qui au moins par filiation, sont responsables du contenus des traités. L’idée d’Union européenne n’est bien entendu pas coupable. Elle a malheureusement servi de prétexte bien souvent, avec un corpus juridique de plus en plus étoffé, pour libéraliser l’économie bien plus que de raison. Les Etats renvoient à Bruxelles pour se dédouaner et Bruxelles ramène aux Etats pour dire que ce qu’on récrimine n’est pas de sa compétence. Pendant ce temps là, l’idéologie s’applique implacablement… J’ai formalisé très sommairement ce jeu de dupes par la théorie du ping-pong. Les coulisses de Bruxelles en ont souvent raisonné…
Instituts allemands : l’aide à la Grèce contraire au traité de Maastricht.
Une aide financière à la Grèce de la part de la zone euro ne serait pas conforme au traité de Maastricht, ont déclaré jeudi plusieurs instituts d’études allemands.
« Une telle aide serait contraire à l’esprit du traité de Maastricht », ont-ils indiqué.
Dans leur rapport semestriel sur l’économie allemande et l’économie mondiale, ces instituts ont souligné que si les pays de la zone euro décidaient d’activer leur plan de soutien de 30 milliards d’euros, le Fonds monétaire international devrait jouer un rôle important de supervision de la distribution de ces fonds.
« Le FMI peut avertir de manière plus crédible qu’une institution européenne qu’aucune aide financière ne sera donnée si les exigences ne sont pas satisfaites », ont-ils indiqué, ajoutant que le Fonds avait l’expérience de telles opérations de sauvetage.
Selon ces instituts, le FMI devra également garantir qu’une opération de soutien ne met pas en danger la politique monétaire de la zone euro et ne donne pas naissance à une « union de transferts », dans laquelle les pays les plus riches viendraient à l’aide des plus pauvres.
Investir
Grèce : le FMI enverra lundi une mission pour discuter d’un prêt.
Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi qu’il enverrait lundi 19 avril une mission de ses représentants à Athènes pour discuter des conditions permettant un éventuel prêt à la Grèce, qui traverse une grave crise financière.
Romandie
Excellente intervention Paul. Peut-être la meilleure. Félicitation.
C’est le la grille de lecture « défense des intérêts nationaux » vs financiarisation de l’économie qui déstabilise, qui fait hésiter l’interlocuteur qui n’a absolument pas l’habitude de concevoir les problèmes économiques sous cet angle , et qui ne peut pas ne pas voir le problème grec, entre autres.
(soit que les questions économiques sont ramenées à des questions techniques dans lesquelles on fait tourner de grands modèles économétriques, soit qu’elles sont abordées sous l’angle stratégique mais dans une perspective marquée par le contexte de… la guerre froide: économie de marché = capitalisme = liberté = démocratie, tellement éloigné de ce qu’est la Finance de maintenant).
C’est C. Roche qui a raison: il faut retourner au XVIIe siècle pour trouver des matrices stratégiques inspirantes liées à ces enjeux, pas à la guerre froide (totalement hors-sujet, en tout cas sur cette dimension de la financiarisation de l’économie relativement au pouvoir des Etats).
Je n’ai pas pu écouter l’émission en direct, et après, quelle galère! La video Dailymotion s’interrompt après 14 minutes. Le téléchargement et l’installation des logiciels Apple nécessaires à l’écoute du podcast et à diverses manipulations m’ont pris plus de deux heures, et j’en passe…
Tout compte fait, malgré les suspensions/interruptions de tous ordres (MM. Adler, Slama, Duhamel), j’ai trouvé Paul très bon, notamment (1) dans son explication des raisons pour lesquelles il n’y a pas de moyen scientifique de ‘prévoir’ ce que sera le nouveau système après le bris du miroir, puisqu’il n’existe pas aucune manière de prolonger ou de déduire une courbe une fois qu’on a des fragments épars jonchant le sol; (2) dans son insistance sur le besoin de revenir en arrière au point ayant précédé la ‘bifurcation’ et le choix de l’homo oeconomicus comme unique référence [soit dit en passant, est-ce vraiment au milieu du XIXème siècle que cette bifurcation a eu lieu? Il me semble que Marx, Rosa Luxemburg, Joan Robinson et… Keynes (pour le fond de sa pensée) l’ont refusée, aussi minoritaires qu’ils aient pu être]; (3) dans sa référence au bancor, qui semble avoir laissé ses interlocuteurs complètement baba. Ca m’a paru presque comique!
La suggestion d’Olivier Duhamel (ironique, peut-être), selon laquelle Cassandre aurait sa part de responsabilité dans la catastrophe pour l’avoir prédite, était vraiment impayable. Ca m’a fait penser, dans un tout autre registre, à J.L. Borges (« Pierre Ménard, auteur de Don Quichotte »), pour qui tout grand écrivain crée ses propres précurseurs. Je ne sais pas vraiment quelle séquence logique a pu me mener à une telle remémoration!
Il est irritant de devoir se heurter à de multiples interruptions alors qu’on voudrait ENFIN entendre Paul développer ses arguments plus avant, mais on est à la radio, où il ne faut surtout pas présumer de la capacité d’attention des gens au-delà de cinq minutes. Il faut bien faire avec, néanmoins. Faute de grives, on prend des merles (c’est la saison)!
bonjour !
je vous ai écouté ce matin à la radio.
c’était formidable !
en fait je ne sais pas si FC est une radio de droite ou de gauche, je l’écoute souvent et très souvent le matin, ils invitent aux matins des personnes, expertes dans leur domaine qui d’une part font le constat que les choses ne marchent pas bien et ensuite ils donnent un tas d’idées pour que les choses aillent mieux.
parce que, je ne dis pas cela pour critiquer mais il me semble qu’il y a énormément de gens qui font le constat que les choses marchent mal et qui ont un tas d’idées pour qu’elles marchent mieux.
à tel point que cela pose la question de la répartition de l’intelligence sur cette planète : il semble en effet qu’il y a d’une part des gens qui ont des bonnes idées mais qui n’ont pas le pouvoir de les appliquer et d’autres part des gens des gens qui ont le pouvoir d’appliquer leurs idées mais qui hélas pour tout le monde ont la particularité d’être de mauvaises idées.
Des gens stupides comme vous l’avez dit à maintes reprises dans l’émission.
Il faudrait se pencher une seconde sur cette stupidité.
Premier constat : la stupidité moyenne d’une population parait toujours supérieur à la moyenne de stupidité de chacun de ses membres, alors que l’intelligence moyenne semble être elle inférieure à la moyenne des intelligences.
Du coup je viens d’écrire à France Culture en leur demandant d’arrêter d’inviter des gens intelligents et d’inviter des gens stupides pour comprendre d’où provient cette stupidité.
Cela permettrait d’avoir l’envers du décors.
Parce qu’écouter des gens intelligents ne nous renseigne pas vraiment sur l’état de ce monde.
Alors que, je ne sais pas ce que vous en pensez, avoir le point de vue des gens stupides devraient nous faire progresser.
comme dit l’autre : prévoir le pire c’est toujorus avoir une chance de ne pas se tromper……
bien à vous !
Donnez-nous votre point de vue ici. Inutile d’attendre que vous passiez à la radio.
@Dexter
Je crois que vous êtes sous l’impact d’une figure connue de la psychologie — « l’injonction contradictoire », — que les médias fabriquent maintenant de façon systémique à mon avis. Le modèle d’injonction contradictoire est « soit spontané ! ». OK ?.
Je pense que trois évènements majeurs des 3 dernières années on revêtus ce caractère d’injcontion contradictoire, bien que j’ai du mal à filer précisément l’analogie. Je vais les lister. Ce qui est nouveau n’est pas le contradictoire, que l’on soit l’Ane de Buridan de ceci ou cela et mis chaque jour face à des choix peu décidables, c’est la vie. Mais c’est l’aspect « injonction » qui me parait signifiant. Et vous voyez que face à ces injonctions, on perd ou gagne aussi bien en étant bête qu’intelligent, collectif qu’individuel.
– Le pire était la grippe A/H1N1 et son vaccin, chacun d’entre nous était partagé, nous avons tous cherché des conseils d’un expert plus « médical » que vous et moi et n’en avons pas été plus éclairé que ça. La conclusion de l’OMS reste ambigue (« c’est la faute à internet ou les erreurs s’ancrent »…)
– Ensuite le CO2, le climat, Copenhague : faisons un effort, mais relançons l’économie. Ah oui, alors faites de l’économie verte s’il vous plait… et personne ne sait comment la faire si verte que ça : Je n’ai pas 100% confiance dans le programme de Duflot et DCB pour y arriver dans les 100 j après leur éventuelle élection (!). Et le nucléaire n’est pas une mauvaise option technique contre le CO2, mais pour, mais contre etc.
– Enfin la présidentielle de 2007, tout simplement. Après l’élection la plus « télé-réalité » de notre histoire (confirmés notamment par les déballages conjugaux post mai 2007), ce fut dur aussi : « tu voteras pour la meilleure France possible » ; Ah bon ? avec un de ces deux là ? Aïe, non ? Voir aussi Serge Galam qui explique l’origine du vote 50/50 et les mécanismes microscopiques qui sont un utile complément à l’injonction contradictoire.
Bravo, chapeau bas Monsieur Jorion, quelle vigueur et quelle conviction, vous avez occupé l’espace médiatique un maximum, enfin.
Vous avez mangé du lion ce matin acr dès 7h20 c’est parti sur les chapeaux de roues, pas de pause, à la limite du dérapage.
Parler clair et net, les mots avaient un sens, les points étaient sur de nombreux iiiii.
On rétabli ainsi quelque peu l’équilibre entre les discours habituels et celui des milieux et d’autres comme nous mieux informés.
Doute : cette intervention sur Radio France s’inscrivait t’elle dans le plan média de l’Elysée ?
Que d’auditeurs surpris sans doute et d’experts KO debout. Je suis curieux des réactions, elles ne peuvent qu’être saines et nous éclairer d’avantage.
Pour les éventuels sceptiques et optimistes béats j’ajouterais 3 pièces à conviction.
Une première, le papier pertinent de la « Lettre de Wall Street » de Sylvain Cypel parue dans le Monde du 14 avril : »Trois petites leçons »
Celui-ci nous livre quelques éléments d’un bouquin phare aux USA « The Big Short : Inside the Doomsday Machine » de Michael Lewis, ex-trader et aussi auteur en 1990 de « Poker menteur ». Brefs extraits résumés :
Wall Stress en tremble, aucune grande institution n’est épargnée et la gauche comme la droite apprécient le bouquin.
L’auteur laisse parler les »initiés » au nez creux dès 2004 et raconte comment les autres qui eux ce sont bouchés les yeux et le nez (la majorité pour sur), effarant.
En conclusion, 3 leçons parmi d’autres (ça peut encore servir) :
N° 1 : « l’opacité est consubstantielle à la finance »
N° 2 : « la novlangue de WS, prépaiement involontaire ==> insolvabilité »
N° 3 : à WS « telle est la règle d’or : ceux qui détiennent l’or dictent les règles »
Les grandes instances de WS sont comme les casinos de Las Vegas, il y des perdants et des gagnants, les banquiers sont les premiers bénéficiaires (comme au loto ou au PMU où l’Etat empoche la cagnotte à tous les coups).
Et dire que pas plus tard que hier soir un invité de Taddei déclamait qu’il faut arrêter de parler d’économie Casino !
Je vous laisse le plaisir de découvrir le reste et quelques adjectifs truculents aussi.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/13/trois-petites-lecons-par-sylvain-cypel_1332943_3232.html
La seconde pièce à conviction est un chat, miaou, du Monde de ce jour « Les européens ne doivent pas laisser tomber les grecs » où Jérôme Creel, directeur adjoint du département des études de l’OFCE s’exprime.
« Un scénario du pire (à priori à écarter) et un autre, le meilleur, sont envisagés ».
Monsieur Soros n’est pas oublié ni le point de départ en 2002, les CDS sont évoqués également.
« Attention à la contagion ».
« L’acteur principal de la pièce de théâtre qui se joue entre les marchés financiers et la Grèce n’est pas la Grèce mais l’Europe. Les marchés seront toujours gagnants ».
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/15/les-europeens-ne-doivent-pas-laisser-tomber-les-grecs_1333972_3234_1.html
Le dernière et non moins éloquente, un article de l’Expansion de février que je viens de relire il y a peu avec des lunettes grossissantes et qui nous livre des éléments critiques dénoncés par le magistrat Jean de Maillard, auteur de l’Arnaque.
Vu les gros scandales & malversations de ENRON, Madoff, la financiarisation de l’économie est elle une nouvelle criminalité se demande l’auteur de l’article.
Pire selon Jean de Maillard, cette criminalité est devenue « la variable d’ajustement et de régulation »
Prudent, le magistrat parle de fraude, pillage, prédation plutôt que délinquance ou criminalité.
Les Etats sont tout simplement dépassés par la puissance et l’ingéniosité des marchés.
Résultat : pillage de l’économie à travers le système financier. Pas de création de valeur (du vent, rien que du vent dirais je).
Seul compte le gain qui est la mesure de l’utilité sociale (& les chômeurs, les inégalités ? dirais je aussi)
ENRON n’est pas une exception : Worldcom, Adelphia, Qwest, Vivendi.
Le pire : avec la complicité désormais courante des auditeurs, des comptables, des commissaires aux comptes, des agences de notation (Arthur confiture dirais je encore & ça me rappelle Taddei).
Le système financier mondial est qualifié par M. Maillard de « finance de Ponzi » (Jérome était vraiment un amateur au dos large dirais je pour conclure).
La fiscalisation des bonus des traders et les paradis fiscaux sont faciles à contourner, les paradis réglementaires conviennent aux hedge funds et les suisses ont déjà préparé la parade.
Et c’est reparti comme avant avec 3 ressorts :
. actifs pas assez valorisés
. techniques de manipulation, de dissimulation comptable et de transgression des lois ==> fraude
. inventivité & prolifération financière
Voila ce qui dope la pseudo-reprise actuelle et les bourses redressent un peu la tête grâce aux : dark pools, crossing networks, flash orders et autres trading haute fréquence (merci à la puissance des ordi)
Conclusion du magistrat :
« la finance me fait penser à un ver-coquin, ce parasite qui se nourrit du cerveau des bovidés et meurt avec son hôte »
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/jean-de-maillard-la-fraude-est-un-rouage-essentiel-de-l-economie_225748.html
Heureusement que cet article date, depuis tout cela a été dûment, je dis la vérité, règlementé.
Pour finir, aprés votre conférence de ce soir à Sciences Po, vous aurez droit à un peu de repos ou même des vacances, il faut aussi souffler parfois et poser son popotin.
Vous avez l’art de faire perdre les pédales
à certain de vos interlocuteurs. La preuve :
vous portez la responsabilité
de l’ augmentation du spread des emprunts grecs,
et donc vous êtes responsable de la déconfiture
de ce pays. C ‘est gravissime: complice de la finance
irresponsable…
Qu’un éditorialiste-journaliste-prof. des élites (entre autres
activités) puisse penser cela en dit long sur la restriction
mentale de nos portes-parole.
A l’écoute, le ton était rien moins que comminatoire et
les abattis numérotés par avance.
Pour son honneur, la question-affirmation a été
vite retirée. Mais le malaise devant un tel comportement
demeurera.Il reste aussi votre aisance et votre pédagogie.
Jorion ? mais c’est très simple, son ombre les effraie
et leur fait perdre une certaine modération.
@daniel : tout à fait d’accord ; Jorion n’est plus seulement perçu comme comme sorte de curiosité intellectuelle, atypique, au caractère timide et sympa, mais est pris très au sérieux ; au fur et à mesure de ses interventions médiatiques, chacun perçoit que c’est lui maintenant qui déstabilise ses interlocuteurs.
Loin de perdre de votre combattivité et je vous en félicite, car vous nous faites penser vous au moins, contrairement à nos dirigeants, je suis heureux de voir que vous n’etes pas seul sur le thème du fil rouge : le nouveau bulletin du Leap2020 vous suit sur les échéances de l’immobilier commercial et d’autres facteurs alarmants pour les tous prochains mois aussi bien pour le Royaume Uni que pour les Etats Unis.
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-44-est-disponible–Crise-systemique-globale-USA-UK-Le-couple-explosif-de-la-seconde-moitie-2010-Ete-2010-la_a4523.html
En revanche ils ne pensent pas que les pays de l’Eurozone soient aussi fragiles qu’on le dit.
Il va être temps d’organiser une quête :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9332
« Maillons faibles : la moitié des caisses d’épargnes espagnoles pourraient disparaitre, le secteur nécessite de 80 à 150 milliards de recapitalisation, estime un ancien ministre de l’économie (FT Aplhaville) »
Le système est bien allé trop loin.
L’événement imprévu c’est peut etre ça : Selon le professeur de géophysique islandais Magnus Tumi Gudmunsson, personne «ne peut pas dire combien de temps l’éruption va durer. C’est extrêmement variable, cela peut aller de plusieurs jours à plus d’un an. Mais si l’on en juge par l’intensité de celle-ci, cela pourrait durer longtemps».
Comment les économies peuvent digérer ça ?
Si ça dure longtemps ,on a plus de souci avec le réchauffement climatique.
Le prix du brut devrait augmenter incessamment.
Mon conseil ,investissez dans le Damart…
J’espère ne pas déclencher une envolée du prix du pétrole,Paul était déjà dans le collimateur avec la Grèce…Si ça tombe c’est le Damart qui va devenir hors de prix ,c’est le feed-back positif.Rien à faire…
Eruption volcanique en Islande qu’on dit moyenne, panache à peine plus haut de 6 kilomètres de hauteur, un nuage de cendre c’est de la roche pilée, comme de la glace, pas de blessés, ciel silencieux aujourd’hui merci… mais difficile de trouver vraie info sur le net, c’est qui c’est quoi et qui ça concerne vraiment, que les Islandais portent des masques, évitent de boire l’eau, il faut chercher, l’info est-elle first class, pour les hommes d’affaires, les politiques ou les touristes? ce qui gêne c’est cette fichue conjonction entre la météorologie et la volcanologie, qu’est ce qui viennent nous emmerder avec leur paysage de détraqué, comme les grecs et leurs incendies, le ciel coute cher à louer. L’éruption du Eyjafjallajökull est plus explosive depuis deux jours, le glacier se liquéfie, on ne sait pas comment ça va tourner… c’est drôle comme les vents et les volcans posent sur l’économie leur propre regard.
En flagrant délit de pensée magique…
Cela dit…
Les islandais nous enfument !
🙂
Comme les citoyens, les dieux Islandais (Tor, Odin ?) sont en colère. Ce n’est que le début.
Cela semble limpide.
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-44-est-disponible–Crise-systemique-globale-USA-UK-Le-couple-explosif-de-la-seconde-moitie-2010-Ete-2010-la_a4523.html
» Et L’Angleterre Sera Détruite! »
Un coup d’avance sur nous ?
Qu’en pensent nos experts?
C’était une belle performance de la part de Paul Jorion, malgré du cadre restreint. Mais malheuresement, elle ne servira pas à grande chose, les acteurs politiques et économiques pratiqueront leur business as usual. Ils se sont renfermé dans un système complexe qu’ils ne maîtrisent pas.
Toute la journée une saloperie de propension à pleurer. De rage, d’impuissance, de honte, de dégoût. Rien à voir avec un mal de dent ou un estomac trop gâté. Coincé entre des évidences pécuniaires et existentielles ; l’enclume et le marteau défoncent ma carcasse. Un petit tour par le cimetière pourrait me calmer, mais je n’aime que les fleurs, l’architecture me fait vomir. Alors ne me reste plus que les rondeurs d’un verre de vin bien frappé ou l’eau fraîche pour éteindre un incendie intérieur ravageur.
un peu de musique ? – ça ne peut pas faire de mal.
http://www.youtube.com/watch?v=aHiaTqVv9Tk
et puis, octobre, avril est propice pour un grand nettoyage de printemps, toutes fenêtres ouvertes.
Oui ? non ? enfin, c’est vous qui voyez …
ou ça Octobre ?
http://www.youtube.com/watch?v=6bXjY_mMpmU&feature=player_embedded
La Grèce a transmis une lettre pour demander l’étude de la mise en application du plan d’aide vers 16H30 cet aprés midi.
Suite du fil rouge….
Bonsoir,
Voila la brève de contre-info :
Fin de partie : la Grèce annonce qu’elle entame des consultations avec la Commission européenne et le FMI pour l’obtention d’un prêt (FT) :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9335
Comment serait concrètement une crise en France?
Car ce qu’on apelle aujourd’hui « crise » pour la France ou l’Europe signifierait grande richesse pour le Sénégal ou tout autre pays pauvre.
En tout cas moi qui vis avec un revenu plus que modeste, à la limite de la précarité, je ne vois pas de crise. Je vis mieux qu’avant, parce que j’ai diminué mes besoins.
Est ce que la crise serait que pour les plus riches? Ou les plus malhonnêtes?
Le passage sur France Culture fut de très bonne facture et je pense que tout est dit… avant l’action.
Je crois comprendre que tu estimes que la pression va encore monter avant qu’elle ne soit insupportable, reste qu’un seuil sera un jour atteint et que le moment de la reconstruction éthique, économique et politque va arriver.
Où sera le Saint-Stephens House à venir ?
sur l’injonction contradictoire ?
c’est juste un constat : avec autant d’intelligence disséminée sur notre planète nous n’avançons pas d’un pas.
au ocntraire plus nous devenosn intelligents et plus la situation empire.
tracez un graphique : mettez en abscisse l’intelligence moyenne et en ordonnée l’écart entre les plus riches et les plus pauvres vous verres : c’est proportionnel : l’écart entre les riches et les pauvres croit à la même vitesse que notre intelligence.
la raison en est simple :
ceux qui des bonnes idées n’ont pas le pouvoir
ceux qui ont le pouvoir n’ont pas les bonnes idées
c’est très simple me direz-vous ils suffit de donner le pouvoir à ceux qui ont les bonnes idées.
et ben non, hélas, l’histoire démontre ce n’est pas aussi simple : en effet, il suffit de donner le pouvoir à ceux qui ont des bonnes idées pour que hop ! ils perdent leurs bonnes idées.
c’est d’ailleurs un phénomène assez curieux, mais c’est même pas un tour de magie.
résultat des courses : depuis que le monde est monde il n’est jamais arrivé, mais alors jamais (si quelqu’un a un exemple à donner je suis preneur) que « bonnes idées » et « pouvoir de les exercer » marchent ensemble, la main dans la main.
c’est navrant mais c’est ainsi.
mais bon ce n’est pas trop gênant : on peut se réconforter à l’idée que nous pouvons écouter tous les jours, du matin au soir écouter des gens qui ont de bonnes idées, c’est une consolation, le problème est qu’elle ne seront jamais mises en pratique.
mais ce n’est pas le cas seleument des bonnes idées économiques, politique et sociales, prenez un exemple : les bonnes idées philosophiques : tous les philosophes connaissent sur le bout des doigts la façon de connaître le bonheur, et ça ne date pas d’hier : c’est depusi 3000 ans, c’est pas rien, ça fait un bail, et bien en 3000 ans personne n’a jamais réussi à mettre en pratique ces recettes, quand je dis personne c’est vraiment personne, pas une seule excption, pourquoi ? parce que les bonnes idées philosphiques ont la particularité de pas être applicables dans la vie de tous les jours, ce qui ne les empêche pas d’être des bonnes idées quand même.
en fait c’est vrai pour toutes les bonnes idées qui touche aux sciences humaines, parce que si vous prenez la physique une bonne idée devient une bonne idée à partir du moment où on peut la mettre en pallication,
alors qu’en économie une bonne idée reste une bonne idée même si elle sera jamais mise en pratique.
c’est d’ailleurs (selon Popper et Musil) ce qui différencie les sciences humaiens des sciences dures.
c’est triste mais c’est ainsi, c’est lié à la condition humaine.
En sciences humaines trop d’intelligence tue l’intelligence.
Regardez le nombre astronomique de bouquins qui est sorti sur la crise, du genre ‘comment éviter la crise’ comme résoudre la crise’….
allez à la fnac vous trouverez des tonnes de rayons remplis par des bouquins écrits par des auteurs qui ont des bonnes idées.
et là je dis ‘stop’ dès que la quantité de bonnes idées dépassent un certain seuil ça devient contre productif.
lorsque le nombre d’experts dépasse un seuil critique c’est la cata assurée.
il faudrait au contraire demander un moratoire sur les bonnes idées et prôner l’ignorance, comme Lichtenberg.
car je vous le dis, mes bien chers frères et mes bien chers soeurs, seul un retour à l’ignorance et à la naïveté pourra sauver notre monde : devant un gamin qui vit dans la misère il ne faut surtout pas être intelligent, au contraire, c’est bien la dernière chose à faire….
et voilà ! au revoir….
« depuis que le monde est monde il n’est jamais arrivé, mais alors jamais (si quelqu’un a un exemple à donner je suis preneur) que « bonnes idées » et « pouvoir de les exercer » marchent ensemble, la main dans la main. »
Bonnes idées mises en pratique: abolition de l’esclavage, sécurité sociale, impôt progressif sur le revenu, liberté d’expression, liberté de culte, suffrage universel, droit à l’avortement, droit à la retraite, etc. Non?
Bonsoir,
je viens d’écouter l’émission sur France Culture dans sa totalité et je dois avouer que j’éprouve un sentiment mitigé. Pour reprendre certains commentaires du jour, je trouve que vous avez par moment bien résisté aux attaques des autres intervenants. Vous avez par exemple bien répondu à d’Alain-Gérard Slama qui s’offusquait que l’on puisse venir en aide aux états qui risquent de faire défaut sous prétexte que cela encouragerait le risque. Je trouve également que vous décrivez toujours à merveille les mécanismes actuels. En revanche, je suis déçu que vous esquivez parfois le combat avec certains de vos interlocuteurs. Je reviens donc à A-G. Slama qui s’est à un moment lancé dans une « merveilleuse » tirade libérale dans laquelle il tirait à boulets rouges sur le fardeau de la dette publique et sur les acquis sociaux qui sont pour lui de graves obstacles à la croissance. Vous avez à peine répondu à son analyse en parlant « de la capacité de la France à dissimuler ses chiffres » et en faisant référence au taux de chômage aux USA, bien plus élevé qu’en France. Vous n’avez en revanche pas répondu à M. Slama au sujet des « insiders » (les fonctionnaires, les gens qui ont un emploi à durée indéterminée) qui doivent faire des efforts et participer au redressement de la nation. Pour être exhaustif, M. Slama a également ajouté qu’il fallait résister à la tentation de plus de protection et « de faire payer seulement les riches comme on l’entend un peu trop dire ».
Ainsi, M. Jorion, je me demande comment vous pouvez rester sans réagir (ou presque) lorsque vous entendez dire des choses aussi grotesques. Vous décrivez fort bien ce qui se passe en ces temps troubles mais je pense qu’il faut apporter davantage aux gens qui vous écoutent en faisant de la « pédagogie belliqueuse » : Vous êtes en effet très médiatique ; vous intervenez dans Le Monde, sur BFM, sur France Culture, sur France 3 ainsi que sur votre blog. Certains billets vous sont commandés (je pense au Monde et à BFM) mais vous jouissez de beaucoup plus de liberté d’expression sur votre blog. Cet instrument est remarquable et très visité mais je doute qu’il soit lu de façon méthodique et régulière par la grande majorité des visiteurs (vous avez peut-être à disposition des données pour infirmer ce que j’avance). Je lis en effet souvent les commentaires des internautes et les mêmes noms reviennent inlassablement même si leur contribution est précieuse. Ainsi, le cœur de vos analyses (malgré les interventions vidéos qui sont à mon sens indispensables pour qu’un maximum de gens soit informé) ne touche à mon sens pas suffisamment de monde. Ne pensez pas que votre travail soit vain : j’écris pour ma part régulièrement à tous mes contacts pour les informer du déroulement de la crise en recoupant ce que je lis sur ce blog avec les informations que je découvre dans la presse internationale. La plupart des gens sont très reconnaissants du travail que j’effectue mais il avouent également qu’ils seraient bien incapables de suivre les événements comme nous le faisons. Je pense donc que ce qui est en train de se jouer dépasse le plus grand nombre même si les gens ont bien compris que la crise actuelle est odieuse et immorale.
Ainsi, je pense qu’il est nécessaire de profiter de certaines de vos interventions à la radio ou à la télévision pour toucher davantage les gens. Car une personne qui écoute TF1 la plupart du temps et tombe sur l’intervention de Slama qui fustige les dépenses publiques n’est guère convaincu par votre remarque sur la dissimulation des chiffres en France et le taux de chômage aux USA. Pourquoi ne pas profiter de ces rares moments où un large public (plus large que celui du blog) vous écoute pour expliquer pourquoi l’argumentation de ce monsieur ne tient pas ? Il aurait été facile d’expliquer que la dette publique est un faux problème et que ce n’est pas aux détenteurs d’un CDI à supporter les conséquences de la crise. Vous auriez pu rappeler à M. Slama les milliards dépensés pour sauver le système alors que des gens meurent de faim dans le monde. Il aurait même été souhaitable de lui dire que cela constituait un crime contre l’humanité. Vous auriez également pu rétorquer à M. Slama que les « insiders » ne sont pas les fonctionnaires mais les banques qui continuent d’être arrosées de prêts à taux proches de zéro par la BCE.
Je vous renvoie également à l’émission de Taddéi (face à Éric Woerth) où vous vous êtes certes montré offensif sur certains points mais pas sur l’essentiel : montrer aux téléspectateurs que le système défendu par la personne qui vous faisait face est absurde à cause des décisions politiques qui ont été prises. En ce sens, je vous reproche de vous contenter de descriptions techniques lors de vos interventions télévisuelles ou radiophoniques en laissant de côté l’aspect pédagogique qui permettrait aux gens non pas de savoir pourquoi le système est à bout de souffle et qu’il existe d’autres moyens de faire face aux problèmes.
J’espère que vous ne réagirez pas mal à ce commentaire qui n’est nullement une critique du travail exceptionnel que vous fournissez et pour lequel j’ai le plus grand respect.
« j’écris pour ma part régulièrement à tous mes contacts pour les informer du déroulement de la crise en recoupant ce que je lis sur ce blog avec les informations que je découvre dans la presse internationale. »
Soyez sympa, JTGio, mettez en ligne ici!
Je crois que Paul Jorion essaye de faire de son mieux, dans des émissions radio ou télé, où son temps de parole est strictement compté, où il fait face à des adversaires qui n’arrêtent de l’interrompre, dans le seul but de l’empêcher de développer une argumentation ou de le déstabiliser etc…
L’écrit valant mille fois mieux que la parole, le seul conseil que je pourrais lui donner, c’est de créer un nouveau type de billets, où il dresserait le bilan de ses dialogues dans les médias audio-visuels, en donnant des réponses à des questions auxquelles il n’a pas eu le loisir de répondre dans l’émission , ou des réponses plus substantielles que celles qu’il a pu y donner.
Pas tout à fait d’accord Dexter.
Il y a par intermittence des moments où l’on fait mentir votre fatal graphe, il y a des moments où la « liaison des pulsions » semble de nouveau naturelle, et donc avec elle comme par magie la retenue des riches et la diminution des inégalités.
Ainsi, le programme du CNR (Conseil National de la Résistance) et son application, certes « étatiste », fut quand même un assemblage de bonnes idées intelligentes qui nourrirent les progrès sociaux, économiques et techniques de l’après guerre.
Certes on pourra dire qu’il fallut que le peuple souffrît beaucoup pour qu’on en arrivât là. Et l’on ne doit pas nous souhaiter pareil malheur pour avoir notre rebond.
Le détricotage du CNR est d’ailleurs fort long, si vous demandez par exemple l’avis des assureurs (AXA Bébéar), qui donnent ces temps ci l’estocade à la retraite par répartition, par morceaux et pas trop frontalement, comme on le leur a appris (crier au drame tous les 5 ans pour faire dissoudre un verrou sur les 30 ans d’une génération, ils se doutent que c’est le mieux qu’on puisse faire après Juppé 95, le CPE etc.).
Les collectifs issus du maquis des Glières ont notamment mis en place une forme de relais du CNR, et s’attachent déjà en local à faire de ce lieu que le président élu instrumentalise à souhait un lieu de mémoire citoyenne digne de ce nom.
Je vous rejoins sur le syndrome de la prolifération des « experts » , qui est surtout un syndrome de la profession d’Editeur se raccrochant au buzz du moment et faisant pisser la copie à qui elles peuvent.
Comment appeler cela ? Un peu sur le modèle sur lequel est advenu le terme de « serendipity », on devrait forger un mot pour désigner comment un flux « d’information » autour d’un phénomène donné en vient à minorer l’auditoire des quelques uns qui en ont une vision assez fondamentale. Le phénomène se répète aisément dans les modes scientifiques, pour ce que j’en accrois. Un « enterrement entropique » ? Je pense que Montaigne ou Spinoza ont bien du repérer cela, qu’il n’y a pas, en période calme, de bonnes idées qui le restent.
Pour remercier, celles et ceux qui m’ont fait sur ce blog,
découvrir l’âme du CNR,
et toute honte bue de l’avoir ignoré jusque là, voici quelques liens d’actualité pour Mai.
http://www.citoyens-resistants.fr/
http://www.walterretourenresistance.com/accueil.html
http://www.walterretourenresistance.com/projections-projections_speciales.html
http://www.fsd74.org/spip.php?article2291
Longue vie aux « levains » résistants.
J’ai assisté à la projection du film Walter, retour en résistance, avec l’intervention de Walter Bassan, à la fin du film. J’ai honte de dire qu’il est plus optimiste que moi, malgré tout ce qu’il a vécu. Je le remercie infiniment pour tout ce qu’il est.
Bravo monsieur Jorion pour votre entretien sur France info en juin 2009.
Je viens d’écouter vos deux émissions, celle de ce matin et celle de juin,
Je pense que vous tenez le bon cap. En avant pour le G192! En tout cas, ces bases de discussion me paraissent aller dans le bon sens. Envisager un système qu’on l’appelle X, Y ou Z, mais sans spéculation, et avec pour base le partage équitable et l’avancée sur le plan humain pour tous me paraît la voie qu’il faut suivre.
Bien des gens d’ailleurs ont déjà cette idée là. Le problème est de sa mise en pratique mais je ne doute pas un instant du mûrissement de cette réflexion au niveau mondial.
Internet sera peut-être l’outil qui précipitera les choses. Une personne de ma famille qui vit aux EU peut venir lire mon blog tous les jours ainsi que le vôtre que j’ai mis en lien. Elle me parle également de blogs aux USA qui expliquent des choses approchantes et dont elle m’adresse les liens comme celui de Billy blog.
La dynamique de vos prises de paroles permet à bien des liens de se faire.
bric à brac baroque,
Je vous cite : « Envisager un système qu’on l’appelle X, Y ou Z, mais sans spéculation, et avec pour base le partage équitable et l’avancée sur le plan humain pour tous me paraît la voie qu’il faut suivre. »
Sauriez-vous être plus précise, s’il vous plaît ?
Si je vous demande ça c’est que j’ai du mal à comprendre comment associer « moralisation » et « capitalisme ». « Le système actuel : argent-travail-consommation existe par et pour le manque. Le manque, de travail, de biens ou d’argent, implique l’addiction, et l’addiction renforce le système. » (Fab, http://www.pauljorion.com/blog/?p=10029#comment-70973)
Comment donc imaginer faire tendre vers un partage équitable un système qui fonctionne par et pour les inégalités ?
@Fab
C’est qu’il me semble qu’une société sans spéculation n’est déjà plus une société complètement capitaliste. Ses bases en sont sapées puisqu’il n’y a plus de possibilité de grossir son pactole par des paris et autres jeux de poker menteur financier. Ensuite, le reste devrait suivre, mais interdire à l’argent de faire de l’argent, c’est le début d’une attitude forcément plus responsable où l’important n’est plus dans l’exploitation de l’homme par l’homme (donc dans des gains frauduleux) mais dans une économie fondée sur la prévision et le partage, sur les besoins.
Interdire la spéculation, est progressiste car c’est ne pas mentir sur la valeur et c’est déjà beaucoup. Ensuite, il s’agit de réaffirmer quelques valeurs de base comme la liberté (donc pas d’exploitation), l’égalité (donc le partage), la fraternité (et donc la solidarité).
Tous ces beaux principes nés en 89 ont été détournés par la bourgeoisie dominante. Ces mots cachent la crotte du chat! Ils sonnent creux aujourd’hui et tout est à refaire!
Oui 89 est à poursuivre, et n’a pas été au terme. Les « enragés » le disaient déjà à l’époque et ont tous été liquidés!
Il n’est pas question de violence d’ailleurs, il est question de reprendre ce qu’on nous a pris: notre force de travail mal rémunérée!
Simplement, de l’autre côté, ils ne se laissent pas faire… et envoient leurs chiens de garde!
Bon, je ne suis ni économiste, ni historienne, plutôt « poète », mais je sens et je comprends les choses ainsi….
Peut-être suis-je à côté de la plaque, mais souvent, par le passé, les événements m’ont donné raison…malheureusement parfois, comme Cassandre…
bric à brac baroque,
Ce que vous considérez comme bases du capitalisme, je les vois comme des excroissances.
On peut considérer qu’il est possible de soigner une maladie en s’attaquant aux symptômes.
Ce « on », ces « ils » avec « leurs chiens de garde », c’est « nous ».
« Nous » donc, refusons d’admettre que le projet de vie qui nous est proposé et d’une certaine manière imposé, n’a pas d’alternative valable. Aussi nous adoptons la solution « intellectuellement salvatrice » de facilité : traiter les conséquences. Nous nous en prenons aux règles d’un jeu qui nous déplaît par peur de nous aventurer hors du domaine rassurant du connu, hors de la sécurité qu’apporte le groupe.
Mais le groupe se plaint : c’est la crise de civilisation, davantage visible ou audible (ouf, la logique est respectée !) chez ceux qui sont les esclaves n’ayant pas (eu) accès aux opiums qui nous ont permis d’accepter avec le sourire ce jeu -simple adaptation de la loi de la jungle aux sociétés nombreuses- que l’on sait pourtant injuste, abject et indigne de l’homme qui soi-disant sait qu’il sait.
Personne ne peut oublier le talent d’Eschyle : «Quand la racine est sauve, le feuillage revient étendre sur la maison son ombre.»
A quand le temps des poètes…
@Fab
Je crois malheureusement que les racines elles-mêmes du capitalisme sont contaminées par la vermine, et qu’il va falloir déraciner, extirper la gangrène de l’humanité, c’est-à-dire tous ceux qui malmènent son feuillage et le rendent terne et malade.
A quand, oui, la cité des poètes, contre rentabilité et avidité, deux fléaux qui handicapent le monde pour aller plus loin.
Je crois que des mutations sont en cours… c’est l’intérêt du monde qui est en jeu, c’est donc lui qui influera sur le cours des choses et pas une poignées d’irresponsables médiocres…
M Jorion, je voulais très modestement vous donner un conseil, ou du moins vous encourager à « ficeler » une sorte de texte passe partout à répéter. Ces derniers temps, Paul Aries, prof de sciences politiques et objecteur de croissance, est l’invité de plateaux tv. J’ai écouté ses interventions. Il martèle toujours le même discours, avec les mêmes exemples, à la virgule près. Je trouve que c’est efficace. Et je vous encourage également à prendre parti clairement pour une politique plutôt qu’une autre: vous n’êtes peut être pas français, mais vous êtes citoyen européen. Merci de vous livrer avec courage à ce combat.
Dédions un petit mot (un billet sans valeur !) à tous ceux que l’arrêt du trafic aérien embête aujourd’hui,
avec cette blague qui se trouve sur icelandreview.com/icelandreview/daily_news
Britain: Iceland are you crazy?!? Why did you send us volcanic ash ? Our airspace has shut down.
Iceland: What ? That’s what you asked for isn’t it ?
Britain: NO! We said cash! Cash you dyslexic idiot. CASH!
Iceland: Woooops…
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On lit le rapport de 2000 pages commandité par le gouvernement islandais sur l’impéritie de ses acteurs financiers dans un théâtre de Reykjavik depuis le 9 avril, .. les vers 3 4 5 de l’Internationale me sont revenus :
« La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé, faisons table rase… »
et pour finir, « Tabula rasa », c’était ce que disait les latins (jusqu’au moyen âge) quand ils effaçaient leur « palm » de l’époque (leur iPhone?), une tablette de cire de la taille de la paume sur laquelle on écrivait au stylet les choses importantes à se souvenir, et qui résistait à une des compagnes d’infortune du voyageur, l’humidité.
On pouvait donc effacer les traces des dettes à la flamme d’une bougie, suivie d’un petit geste pour ré-aplanir la cire pour la page suivante.
bon vendredi
L’ amérique est de retour : INTOX ou REALITÉ ?
http://www.slate.fr/story/19911/amerique-retour-economie-reprise-capitalisme-imperialisme
Réveil. Slate est un journal de libéraux. Leur crédibilité…
Bonjour à Messieurs Jorion et Leclerc,
Bonjour à tous,
Félicitations pour la qualité des propos de ce blog et la civilité des multiples débateurs.
J’interviens pour la première fois sur ce blog après deux mois de fréquentation « passive ». Je dois avouer que je ne saisis par toujours intellectuellement l’intégralité des arguments techniques exposés mais une sorte de perception intuitive globale me permet néanmoins de suivre le débat.
Bon weekend à tous.
Vendredi 16 avril :
La Grèce entame « des actions préparatoires » pour activer l’aide de l’Union Européenne et du FMI.
La Grèce a entamé « des actions préparatoires » pour une « éventuelle activation » de l’aide financière européenne et du FMI, a indiqué vendredi le Premier ministre grec Georges Papandréou, lors d’un débat au Parlement sur l’économie.
Romandie
La sécu aux USA dès 1935 (affiche, fonds de pension) :
http://www.flickr.com/photos/maulleigh/4509140044/
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Autre chose :
http://nomodos.blogspot.com/2010/04/j-le-goff-le-moyen-age-et-largent-paris.html
Il a parlé de « famine monétaire », terme désignant un manque de liquidités dans la société, puis de l’importance du don au Moyen Age, et que ce n’était pas le capital qui régnait mais « la grâce », – l’aumone.
St Louis aurait critiqué le Vatican pour son lucre…
Nos ancêtres étaient très différents de nous d’où le terme d’anthropologie historique…
Il fait remonter le capitalisme vers 1609, date d’ouverture de la bourse d’Amsterdam si j’ai bien compris….
Et pourtant Th. More, et Marx parlent de graves dérèglements dans l’économie anglaise/irlandaise dès les années 1530. Et M Weber, dès le début du protestantisme…
J’aurais tendance à faire référence à Braudel.
Il me semble que de facto, des « clearing » avaient lieu dans les foires de Champagne, puis à Bâle, etc. et que l’histoire de ces régions pas si loin de la MittelEuropa doit beaucoup à ce passé marchand, + les épisodes protestants + les influences papales (le cas de Bâle est assez intéressant, je veux juste ne pas dire de bêtises).
A ces foires on devait aussi escompter les lettres de change suivant le « crédit » qu’on accordait. Et celui qu’on accordiat aux « options » (futures) (chance de retour des bateaux revenants d’Orient, puis du Nouveau Monde, qui pouvait faire baisser le prix de telle ou telle marchandise).
Ceci pour l’aspect mondial.
Sinon, chaque pays avait ses problèmes de monnaie, donc d’épargne et de flux. Pagailles de crises monétaires au Moyen-Age, dont en France, vous le savez sans doute bien.
Donc l’édifice financier autour des groupes dominants (état ou autre) connait des crises depuis longtemps.
Y a-t-il eu une rupture pour passer au stade de ce qu’on appelle aujourd’hui capitalisme ou bien a-t-on au fond « distribué » à davantage d’acteurs ce que faisaient des seigneurs en petit nombre, par simple augmentation économique+démographique (mais avec des effets « à seuil » , comme le rappelle aussi Braudel). La Russie est restée dominé par des « oligarques » en cour auprès du pouvoir jusqu’au XXe siècle, me semble-t-il, dans un modèle plus continu, sans doute avec des flux moins fluides.
Pour le cas particulier anglo-irlandais, je ne sais pas bien.
Lundi 12 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,637 %.
Mardi 13 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,815 %.
Mercredi 14 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,034 %.
Jeudi 15 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,123 %.
En clair :
la dette publique de la Grèce s’emballe. La Grèce doit emprunter à des taux
d’intérêt de plus en plus élevés.
Pronostic :
les Etats européens ne sauveront pas la Grèce car ils sont eux-mêmes
surendettés.
Avec quel argent pourraient-ils prêter 30 milliards d’euros à la Grèce la
première année ?
Avec quel argent pourraient-ils prêter 90 milliards d’euros à la Grèce en tout ?
C’est le FMI qui sauvera la Grèce.
L’Europe est prise en tenaille avec habilité par les agences de notation et le FMI. Cette habile stratégie de l’administration américaine associée avec WS pour opérer un transfert des liquidités de l’Europe aux US ne fait que commencer: les Etats européens tomberont les uns après les autres.
Les Etats-Unis ont un besoin colossal de liquidité à court et moyen terme .. Ils savent où aller le chercher et dans les règles de l’art !
C’est évident. Mais ça ne fait que gagner du temps…
Merci coucou
Les marchés, il est vrai, sont « apatrides ». Mais rien n’empêche de les influencer, et il parait évident que l’administration américaine joue sa partie. Même si ça ne suffira pas -ils sont condamnés en tant que puissance hégémonique, et peut être même pire encore, si on ajoute les désordres intérieurs de nature ethnique/politique qui se profilent à l’horizon-, ils ont quand même les moyens d’aggraver notre situation (indépendamment de l’impact de l’effondrement de la puissance US sur les économies du monde occidental).
La première question est: Comment s’immuniser contre le naufrage US? De quels moyens de rétorsion disposons nous, au delà du protectionnisme lambda OMC-tarte à la crème?
Quels nouveaux partenariats stratégiques, dans la mesure où non seulement les USA ne nous servent plus à rien, mais où en plus ils n’hésitent pas à sacrifier les peuples européens si cela leur accorde un – bref- sursis?
La seconde question est: A partir de quand les atlantistes (« mous » ou « durs ») seront-ils considérés comme des traitres, et traités comme tels?
Un début de réponse: quand la grille idéologique « guerre froide » sera considérée comme ce qu’elle est: périmée, obsolète; ce qui implique de faire un sérieux ménage dans la génération de nos ainés idéologues, qui ne sont absolument plus en prise avec le monde qui vient!
Bravo Monsieur Jorion, c’est un régal de vous entendre et de vous lire. Jeudi matin, vous avez été clair il faut revenir à la bifurcation de 1944 ou on fait fausse route et la crise ne sera pas résolue si on ne retourne pas à cette bifurcation CHANGER de SYSTEME changer de Modèle. Je sais que vous avez toujours garder votre independance vis à vis des appareils politques qui nous ont conduit à cet état mais personnelement comme vous après avoir garder mon indépendance pendant 30 ans en 2007 j’ai rejoint le Modem qui pour moi s’il y en a UN qui pourrait faire ce retour à cette bifurcation c’est bien le MOdem et c’est sans doute pour celà qu’il est combattu et museler à 4%.. et c’est pour ça que je me bats
qu’en pensez vous? j’aimerais vous entendre à une tribune du Modem comme je l’ai dit à François Bayrou et Robert Rochefort qui a rejoint le MODEM un grand expert visionnaire comme vous
Régis MOuvement DEMocrate MODEM78