Ce texte est un « article presslib’ » (*)
L’un d’entre vous m’écrit et il évoque ce qu’il appelle « mon lapsus » et, comme je n’ai pas le souvenir d’avoir commis un lapsus, je l’interroge, et il me dit : « Tu as dit : ‘Ne désespérez pas !’ à propos du fait que le système ne s’écroulerait peut–être pas ». Et je lui explique qu’il s’agit d’un malentendu : « Ne désespérez pas… la raison prévaudra ! »
C’est très différent. Parce que je n’espère pas du tout que le système s’écroule bientôt. Nous n’avons encore rien compris de la manière dont il fonctionne et, du coup, nous n’avons encore rien à proposer à la place. Aussi, s’il devait s’écrouler dans les semaines qui viennent, soyez bien sûr qu’on ira puiser dans la boîte des solutions existantes : fascisme, communisme, dictature militaire ou démocratie agrémentée d’une bonne guerre. Merci, tout ça on a déjà donné et on n’est pas près de vouloir en reprendre !
Mais comme le système pourrait s’écrouler quand même, il faut aller vite. D’où mon « Gesell (III) ». Voici où nous en sommes selon moi.
Les subprimes, ce n’est qu’une toute petite chose mais cela a quand même déclenché la catastrophe. Ce n’est qu’un grain de sable, mais un grain de sable significatif. Une société où il n’y a plus que du crédit finit par s’effondrer parce que c’est une énorme machine de Ponzi qui ne fonctionne que si elle peut continuer de recruter de nouveaux participants et qu’une fois qu’on a embrigadé les pauvres, il n’y a plus personne à recruter après eux.
Pourquoi est-ce que tout devient du crédit ? Parce que la richesse s’est concentrée et que l’argent ayant cessé d’être là où on en a besoin, doit être emprunté.
Comment empêche-t-on la richesse de se concentrer ? Ici, bref résumé de Gesel (II) : 1) on supprime la propriété privée des moyens de production et on établit une dictature de la classe jusqu’ici privée d’accès à la richesse, à savoir le prolétariat – solution Marx, 2) on fige la répartition de la richesse dans son état présent, en l’empêchant de faire des petits par la perception d’intérêts – solution islamique et chrétienne traditionnelle, 3) on redéfinit la monnaie de telle manière que son fonctionnement ordinaire empêchera la richesse de se concentrer – solution Gesell.
Mais tout ça, ce ne sont encore que des solutions « en extériorité » du problème, qui essaient de contrer la concentration de richesse mais sans s’attaquer véritablement à la source du problème. Je fais une analogie grossière . Il faut résoudre le problème du rhume de cerveau. Solution Marx : on coupe la tête. Solution Islam / Christianisme : on donne des anti-histamines, le nez ne coule plus, on se sent aussi mal qu’avant mais au moins les autres ne voient pas que vous êtes enrhumé. Solution Gesell : on redéfinit le rhume comme une manière d’être en bonne santé. Je caricature évidemment, mais pas tant que ça : comment Marx a-t-il pu imaginer qu’une dictature – quelconque – puisse être une forme de solution ?
Ceci dit, il y a une chose que Gesell a lui très bien vu (et Johanness Finckh nous l’a rappelé), c’est que la monnaie joue deux rôles : celui de moyen d’échange – pour lequel elle a été conçue – et celui de réserve de valeur – qui en est une conséquence dérivée. Son rôle de moyen d’échange oblige – si l’on veut qu’il existe une certaine stabilité des prix – à tout ce que l’argent disponible circule en permanence. Or le rôle de réserve de valeur encourage lui à la thésaurisation, ce qui au contraire grippe le système et rend les prix instables. Il faut donc neutraliser la fonction de réserve de valeur de l’argent, ce qui peut se faire en rendant la monnaie « fondante » (qu’elle se déprécie par le simple écoulement du temps), comme le préconise Gesell ou en taxant la thésaurisation, comme le recommande de nos jours Helmut Creutz.
À ça, il y a quand même deux objections à faire. La première, la plus importante à mon avis, c’est que la monnaie fondante, c’est le cauchemar du décroissant. Je ne suis pas partisan de la décroissance, je l’ai déjà dit mais je ne suis pas partisan non plus, dans un monde qui rencontre en ce moment ses limites, de la production à tout crin : d’une monnaie qui exige d’être dépensée, et qui risque du coup d’être dépensée à tout et à n’importe quoi. Si c’est à ça qu’on en est réduit, s’il faut nécessairement « neutraliser » une monnaie quelle qu’elle soit, ma tentation est de dire carrément : « Alors inventons autre chose ! ».
La deuxième objection à Gesell, c’est celle-ci : si le problème est de faire circuler la monnaie et d’empêcher qu’elle ne s’arrête, alors le capitalisme avait déjà trouvé la solution : que les entrepreneurs et les capitalistes ne paient aux salariés qu’un salaire au-dessous de la subsistance et leur permettent d’emprunter la différence. L’argent circulera ! Les salaires seront – faites-moi confiance – entièrement dépensés, tandis que les capitaux seront prêtés et rapporteront de beaux et bien gras intérêts et tournez manège !
Et je crois que c’est là que se situe le problème en réalité – et du coup, le début de la solution. Je sais que la fonction d’échange appartient constitutivement à l’argent : c’est pour ça qu’il fut inventé. Mais je ne sais pas si la fonction de « réserve de valeur » lui est aussi constitutive. Je vois bien que l’argent a cette fonction dans le système capitaliste où l’on a trois classes : capitalistes, entrepreneurs et travailleurs, et où le surplus produit par les travailleurs est, dans un premier temps partagé entre capitalistes et entrepreneurs, qui reçoivent les premiers les intérêts et les seconds le profit et, dans un deuxième temps entre les entrepreneurs et les travailleurs qui se partagent alors le profit, les proportions exactes se décidant selon les rapports de force existant entre ces trois classes.
Ce qui veut dire la chose suivante : il existe une « harmonie préétablie » entre le fait-même de la monnaie et ce que Marx appelle l’« exploitation » : dans le fait que le surplus est généré par les travailleurs mais qu’il n’en reçoivent une part qu’après que les autres se sont servis. Et ici, une petite parenthèse : quand je parle des entrepreneurs, et en général je mets les points sur les « i », je précise bien = dirigeants d’entreprise = patrons, parce que certains d’entre vous m’objectent : « Quoi, l’entrepreneur, c’est le petit gars tout seul, c’est un héros ! », mais ce n’est pas de lui que je parle : je parle des entrepreneurs qui ne travaillent pas, des « inspecteurs des travaux finis », qui se contentent de surveiller le travail des autres, pas de l’« entrepreneur » auquel vous pensez, qui est un travailleur comme les autres, si ce n’est qu’il bénéficie du « luxe » supplémentaire de s’auto-exploiter !
La monnaie et l’exploitation, la spoliation du travailleur de la richesse qu’il crée, vont la main dans la main. « Neutraliser » tel ou tel aspect, ou résoudre le tout par une dictature quelconque – y compris des travailleurs – ce ne sont jamais que des emplâtres sur des jambes de bois.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
114 réponses à “Gesell (III)”
@Shiva
Permettez-moi d’être en désaccord avec vous!
Les qualités « réserve de valeur » et « échangeur universel » sont, de fait, non pas indissociables commes vous dites, mais incompatibles!
Nous voyons bien comment la monnaie actuelle est devenue un objet d’accumulation pour elle-même, et elle remplit sa fonction échangeante de plus en plus mal!
Vous répétez le dogme de l’économie politique qui a ses racines dans la monnaie -or, mais ce dogme n’a aucun fondement « en raison »!
jf
@2Casa
« Faudra-t-il attendre que tous soient touchés pour qu’ils s’en inquiètent vraiment ? »
Il y a déjà un nombre grandissant de gens qui sont touchés, qui sont passés par l’inquiétude, puis la panique, pour enfin désespérer et se retrouver seuls, à la rue, sans un rond. Parmi eux, des avocats, des ingénieurs, des scientifiques, des médecins, des agriculteurs, des comptables, des publicistes, des auteurs, des balayeurs, des ouvriers spécialisés… des gens de toutes origines, de toutes éducations, de toutes couleurs, de toutes idéologies… les laissés-pour-compte de notre si belle société occidentale. Rien qu’à Montréal, ils sont plusieurs milliers. Ils ne manquent ni de compétence, ni d’intelligence, mais la société les a écrasés et leur refuse maintenant l’aide économique minimale à laquelle nos lois leur donnent pourtant droit, mais sans domicile, ils n’existent plus aux yeux du pouvoir… En France, on les appelerait des SDF, me semble. Par endroits, des gens de bonne volonté tentent de les aider à se reconstruire une place dans la société, avec plus ou moins de succès (journal L’Itinéraire et autres initiatives), faute de moyens financiers. Pourquoi ne pas leur offrir plutôt la possibilité de se construire ensemble une nouvelle société plus vivable, moins destructrice, un underground écosociétal, peut-être ?
Créer leur propre monnaie, utilisable suivant des règles simples conçues pour fournir un minimum vital et rétribuer le travail plutôt que le capital, p.ex. une monnaie à usage unique, non génératrice d’intérêts, comme envisagé par A-J Holbecq.
Utiliser cette monnaie comme moyen de solidarisation de cette nouvelle société pas vraiment parallèle à la nôtre, comme outil de reconstruction du tissu social détruit par l’égoïsme que notre société néo-libérale érige en religion, comme engin de re-création sociale après le krach qui s’annonce, ultimement comme étendard d’une révolution tranquille (ce serait la deuxième au Québec) qui reléguerait les promesses mensongères de la finance aux mêmes oubliettes où la première révolution tranquille a relégué les promesses mensongères de l’église… Peut-être une deuxième révolution tranquille, lancée – comme le fut la première – par les victimes des exploiteurs de l’époque, nous permettra-t-elle de nous débarrasser de la religion néo-libérale comme la première nous a débarrassé de la religion catholique ?
Les laissés-pour-compte ont été abandonnés par notre société, souvent parce qu’ils étaient trop doux, trop gentils, trop confiants, trop faciles à exploiter (ce que l’on appelle « trop faibles » en jargon néo-darwinien)… N’est-il pas grand temps de leur permettre de créer une société qui ne récompense pas par le succès économique la violence contre ses membres les plus démunis ?
Norman.
@Norman Molhant:
En lisant votre appel ici, il me semble que vous devriez vous pencher sur l’idée de la monnaie fondante, un projet de monnaie nouvelle, simple à mettre en oeuvre si vous trouvez des perseonnes qui acceptent de fonctionner en réseau pour s’échanger biens et services.
l faut savoir que les monnaies locales (LETS par exemple) ont été dérivées de cela, mais mal introduits, car on y a oublié l’aspect « fonte » monétaire, essentielle à la circulation, comme je l’explique ailleurs.
Alors, si vous trouver dans le Quebec par exemple une municipalité prête à s’affranchir des contraintes de la monnaie nationale pour renaître localement et efficacement, il suffit d’émettre une telle monnaie locale.
Il existe en Allemagne des expériences (exemple le « chiemgauer ») qui fonctionnent déjà depuis quelque temps et que les autorités tolèrent.
La pleine efficacité d’une telle démarche dépend évidemment aussi du soutien d’une autorité, disons locale, de poids et de quelques entreprises qui y trouveront des déouchés commerciaux nouveaux.
Consultez mon blog http://monnaiefondante.canalblog.com/, vous trouvrez des informations là-dessus, jf
@Johannes finckh
Norman Molhant donne ici un exemple de gens qui n’ont même plus de biens et services à s’échanger vu qu’ils n’en ont même plus pour eux … et vous voudriez en plus leur filer de la monnaie fondante? Ça devient ridicule de vouloir considérer la monnaie fondante comme le médicament à toutes la misères du monde!
Ce n’est pas la monnaie qui est le plus important, c’est la production et la répartition des richesses réelles… la monnaie n’est (ne devrait être) qu’un outil d’échange qui remplace le troc dans les échanges complexes, et l’épargne un report de décision de consommation de biens ou services.
@2Casa
Merci pour cette réponse. Je reste très pessimiste, non pour moi (j’ai bien vécu tout en pouvant continuer à me regarder dans un miroir), mais pour tous ceux qui sont encore jeunes actuellement
@johannes finckh
Bonjour,
Je crois que vous confondez « propriété » et « usage ».
De plus concernant l’usage, ce n’est pas, à mon avis, que l’argent ait été trop thésaurisé, bloqué, qui constitue l’origine de la crise actuelle.
Mais bien plutôt qu’il ait été progressivement et régulièrement injecté, en quantité disproportionnée par rapport aux capacité de production, dans des marchés purement financiers.
Les actifs financiers étant fortement dépréciés et les banques, largement partie-prenante de ce « pillage », désormais illiquides à moyen terme; l’économie manque du crédit nécessaire à son fonctionnement dans le système actuel…
Je crois que la crise actuelle a plus à voir avec la phase d’Esope:
« La possession n’est rien si la jouissance ne s’y joint. »
qu’avec la morale de Jean de La Fontaine:
« L’usage seulement fait la possession. »
Pour éviter la trop forte concentration des richesses il suffi de plafonner les fortunes.
@ Paul Jorion
Me voilà « weeds » à nouveau, je me permets de répondre à Norman.
@ Norman
Rien de ce que vous décrivez sur l’exclusion et ses conséquences ne m’est complètement étranger. Au contraire. Je ne rajouterais qu’une seule catégorie aux victimes du darwinisme social : ceux pour qui les fins proposées n’ont jamais correspondu à aucune attente. Appelons cela idéalisme si on veut. Accroché à un crédo : Que l’homme n’est pas cette machine bien huilée destinée à se crever dans une tâche insensée en vue de se gaver le plus possible de trucs sans valeur (ce, pour le plus grand profit de certains. Mais cette dernière étape de compréhension est pour moi récente, il me fallait revenir sur mes dernières illusions quant à la politique…) et sur tous les plans. Sans vouloir faire de parallèle malheureux dans notre échange une liste de « travers majeurs » est facile à établir : gourmandise, avarice… (Je ferais bien une petite exception, toute personnelle, pour la colère 🙁 ) Tous travers grandement valorisés et encouragés. Alors, oui, effectivement, le monde marche sur la tête.
Et le problème comme dirait notre ami « antoine-a-minuscule » c’est qu’on est toujours déjà dedans.
Quelle marge de manoeuvre sinon à sombrer justement dans l’exclusion, la « rationalité économique » ayant colonisé tout l’espace social. Le « There Is No Alternative » est à mon avis tronqué : il manque « Left for us » ! Et ça nous concerne bien : nous n’avons pas d’autre alternative que de jouer leur sale jeu. Sale jeu qui demande maintenant une telle implication pour le « minimum » que ce n’est tout simplement plus acceptable. Quand bien même on ne tenterait même pas d’analyser sa propre activité d’un point de vue un tant soit peu « moral » (me demandera-t-on de mentir, de voler, de léser quiconque ? En tout cas il semble que pour gagner gros – et même, simplement, gagner un peu finalement – il faille absolument avaler en sus du lien de subordination son chapeau et renoncer à ses valeurs ! « Cambronne » à la fin, quoi !)
Quant à mettre en place une « organisation sociale » parallèle…
(Pour ainsi dire, j’en suis là. Je ne veux pas faire dans « l’humanitaire » ou le « social » – De toute façon ça paye pas… Encore que ! – cautère sur une jambe de bois à mon sens)
… Mais est-ce la bonne solution ? Même en considérant la fin plus lointaine que vous envisagez (scopos/télos) ? Deux vitesses… Je ne peux m’empêcher de penser que cela ferait parfaitement le jeu de ceux qui nous gouvernent/dirigent. Une société qui se passe déjà, à la louche, de 20% de sa population ? Et bientôt combien ? 80% pour rejoindre les complotistes ? Remarquez, pour rallier aussi notre Multi-Clown-National, quand ils ne seront plus que 0.0001% à jouer entre eux, ça nous fera une belle jambe ! A condition de s’assurer de l’étanchéité des cloisons.
Je manque de billes pour les méthodes. Sinon que je suis maintenant persuadé que cela se passera au niveau quasi-individuel – quelle est la portée de mon bras ? – et local : village, commune, région… grand max. Pour lutter aussi contre la dilution du pouvoir dans des échelons trop lointains. Je crois qu’il est important que le type qui prend une décision puisse « nous regarder dans les yeux » quand il le fait et quelle que soit la procédure pour parvenir à celle-ci. (J’espérais un peu ça, un temps, de l’Europe, une tendance interne à la régionalisation, par contrecoup de l’éloignement d’un pouvoir abstrait et désincarné, façon Länder allemands. Qu’est-ce que vous voulez qu’un Breton comprenne aux préoccupations d’un agriculteur du Limousin ? Un peu une Cité grecque, aussi, pour illustrer, encore. J’espérais l’Europe… Mais bon, j’en suis revenu !)
Bref, comme je le disais, je manque de billes à ce niveau-là. Mais je me soigne depuis quelques mois : passer de mouton à berger ne se fait pas en un jour ! Il y a à peine six mois j’apprenais qu’on créait l’argent… par magie ! 8)
Merci en tout cas d’avoir traversé l’Atlantique, Norman.
@ 2casa /07-04-2009; 20:07
Oui. Possible. Mais je ne suis pas sûr d’être entendu, comme je me pose des questions sur le sens du message de Paul Jorion « Mauvaises herbes » ce jour 09-04 . Faire un billet sur mes positions? Trop complexe et trop touffu. Comment expliquer que ce qui nous détermine tient en quatre rationalités dialectiques dont le pôle structurant de chacune échappe à n’importe quel contrôle explicite. La seule solution est de renvoyer chacun à cette anthropologie qui nous permet de nous excentrer radicalement; je l’ai fait à une époque en donnant les références. Dans l’immédiat et tant pis si çà énerve les monorationnels, je fais des piqures de rappel de temps à autres en prenant soin de rester ds le fil, ou ‘a minima’ en rapport avec la position d’un intervenant qui fait lui-même obliquer la discussion.
Dois-je rappeller qu’il y a aussi des discussions purement financières sur le post de Christophe Perrin?
Bonjour à tous,
j’ai deux questions à poser car je ne comprends pas l’avantage d’une monnaie fondante.
je comprends bien le fait que son coté fondant la pousse à etre echangée (un peu comme le mistigri ou le valet de pique). Seulement je n’arrive pas à me convaincre que ce soit seulement son aspect « fondant » qui expliquerait son possible succès.
En quoi une monnaie fondante est elle différente d’une monnaie fixe avec une inflation? (mathématiquement c’est quand meme un peu la même chose) ?
Qu’est ce qui fait le succès d’une monnaie comme SOL. Est ce le fait qu’elle soit fondante ou qu’elle soit très locale?
Merci d’avance
@shiva:
Comment pouvez-vous dire que « trop » d’argent est injecté (ce que je confirme) tout en disat qu’il ne serait pas bloqué?
S’il n’était pas bloqué, les détenteurs achèteraient les actifs, ce qu’il ne font que peu!
jf
@thelast:
Le « succès » de la monnaie fondante vient du fait qu’elle est toujours circulante et ne prélève pas l’intérêt monétaire net à chaque trnasaction comme c’est le cas avec la monnaie traditionnelle, même inflationniste.
La monnaie actuelle ne circule que s’il y a l’intérêt prélevé!
Vous en avez une idée en réfléchissant à du capital prêté!
Et cette caractéristique s’étend ensuite à toute l’économie et génère ce que nous appelons le capitalisme!
jf
@tous:
j’aimerais bien que ce débat autour de la monnaie fondante ne quitte plus l’actualité!
jf
à paul qui écrivez ceci à la fin de votre billet sur Gesell:
« La monnaie et l’exploitation, la spoliation du travailleur de la richesse qu’il crée, vont la main dans la main. « Neutraliser » tel ou tel aspect, ou résoudre le tout par une dictature quelconque – y compris des travailleurs – ce ne sont jamais que des emplâtres sur des jambes de bois. »
jf:
permettez-moi de vous dire que vous ne poussez pas l’analyse des propositions de Silvio Gesell dans toutes ses conséquences!
Il est totalement faux de dire que la suppression de la fonction de réserve de valeur ne supprime pas l’exploitation!
Silvio Gesell préserve par sa réforme proposée la possibilité de faire des affaires selon de conditions plus équilobrées et plus équitables!
les fortunes monétaires cesseront de croître en supprimant la mécanique diabolique des intérêts et des intérêts composés.
Il s’ensut que les revenus, confisqués très largement par les les plus aisées en régim capitaliste, reviendront nécessairement à ceux qui travaillent et produisent réellement ces richesses.
Nous obtiendrions un régime libéral débarrassé de la perversité capitaliste!
Et, j’ajoute, il n’y aura pas de logique « dictatoriale » qui irait avec cela!
Ou alors, supprimer la dictature du capital serait « dictatorial » pour les 1% les plus riches???
à paul qui écrivez ceci à la fin de votre billet sur Gesell:
« La monnaie et l’exploitation, la spoliation du travailleur de la richesse qu’il crée, vont la main dans la main. « Neutraliser » tel ou tel aspect, ou résoudre le tout par une dictature quelconque – y compris des travailleurs – ce ne sont jamais que des emplâtres sur des jambes de bois. »
jf:
permettez-moi de vous dire que vous ne poussez pas l’analyse des propositions de Silvio Gesell dans toutes ses conséquences!
Il est totalement faux de dire que la suppression de la fonction de réserve de valeur ne supprime pas l’exploitation!
Silvio Gesell préserve par sa réforme proposée la possibilité de faire des affaires selon de conditions plus équilbrées et plus équitables!
Les fortunes monétaires cesseront de croître en supprimant la mécanique diabolique des intérêts et des intérêts composés.
Il s’ensuit que les revenus, confisqués très largement par les les plus aisées en régime capitaliste, reviendront nécessairement à ceux qui travaillent et produisent réellement ces richesses.
Nous obtiendrions un régime libéral débarrassé de la perversité capitaliste!
De plus, la redistribution plus équilibrée des richesses ne nécessiterait pas particulièrement un régime de croissance, elle fonctionnerait même en régime de croissance nulle!
Et, j’ajoute, il n’y aura pas de logique « dictatoriale » qui irait avec cela!
Ou alors, supprimer la dictature du capital serait « dictatorial » pour les 1% les plus riches???
@ paul: je reviendrai inlassablement à mes questions sur la nature de la monnaie!
la monnaie thésaurisable est un son sens absolu!
jf