Je ne pense pas qu’il aurait décliné une invitation au manoir, en bon ogre qu’il est, attiré par la chair…
*Godot est mort !*
Je ne pense pas qu’il aurait décliné une invitation au manoir, en bon ogre qu’il est, attiré par la chair…
@gaston je comprends votre déception mais il y a un adage auquel je n’ai jamais cru : fontaine je ne…
La politique et le milieu des affaires est un univers impitoyable où tous les coups sont permis. J’apporte ma petite…
« sa cupidité » comme vous y allez ! On parle de 270 000 dollars ! Se préoccuper, à 90 ans, après…
Dixit GPT Bien sûr. Voici un **dossier approfondi** sur ce que révèlent les journaux intimes de Virginia Giuffre concernant **Jeffrey…
Une minute c’est court pour donner la mort à quelqu’un par étranglement…il est bien mort asphyxié ? Si manipulation des…
Le chantage semble plausible. Ce que raconte Bill Gates ressemble beaucoup à du chantage déguisé : Epstein lui réclamant au…
En prenant l’hypothèse qu’une âme charitable ait aidé le Jeffrey à partir dignement, la question qui peut se poser est:…
## En un clin d’œil Oui, deux détenus identifiés dans le rapport Horowitz — « Inmate 5 » et «…
» figure de proue du socialisme libertaire… » La « libération sexuelle » n’a jamais été autre chose qu’une forme de libéralisme sexuel……
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
152 réponses à “France Info, Parlons Net, le 5 juin 2009”
Merci pour cette analyse franche et sans langue de bois.
Je vous suis depuis quelques années et j’apprécie vos analyses sans concession de cette crise que nous traversons.
Monsieur Jorion, BRAVO !
M Jorion. Je suis votre blog depuis environ dix huit mois. J’ai appris énormément de choses et je suis ravi de votre popularité grandissante sur le net comme dans les médias traditionnels. J’ai acheté vos ouvrages. Bref, je suis fan.
Merci très sincère d’avoir su écrire dans un langage simple les mécanismes si complexes de la finance.
Je recommande votre blog à tous mes interlocuteurs depuis plusieurs mois et j’avoue que la visite quotidienne de cet espace a depuis longtemps remplacé la presse économique écrite.
Enfin, un grand bravo pour tous les contributeurs anonymes, érudits ou profanes qui enrichissent le débat collectif et le sens critique de chacun. Et puis, dernier point, n’oubliez pas de soutenir financièrement le Pr Jorion chaque mois.
Très cordialement
C’est clair ,c’est NET , et je rejoins les appréciations déjà dites des profanes,dont je suis,et qui viennent à la Source,enfin une qui nous parle simple,radical….Cela avait disparu depuis si longtemps !
Merci Monsieur Jorion et votre Equipe d’experts désintéressés et ô combien intéressants.
Bravo Paul,
Je vous sens à l’aise et heureux d’enfin pouvoir vous exprimer longuement devant un public élargi.
Cette vidéo fera date.
Votre message va passer, peut-être pas en haut lieu, mais très certainement, de proche en proche, auprès de tous ceux
qui se sentent concernés par cette crise et n’avaient pas encore les clés intellectuelles pour la comprendre, autant d’ »armes » aussi pour s’opposer au discours non pertinent de la « majorité UMP-PS » (excellente formule que vous avez eue là !).
Il faudra sans doute attendre que le bateau coule pour que de ce coté-ci de l’Atlantique la conscience du désastre devienne tangible, mais, et c’est ce qui compte, beaucoup de gens auront entre temps entendu parler de votre constitution pour l’économie, notamment du pourquoi de la nécessité d’interdire les paris, mesure toute simple mais aux conséquences incalculables, puisque son application aboutirait à rien de moins que la mutation du capitalisme en quelque chose d’autre !
Votre force au delà de votre éloquence, c’est bien entendu la pertinence de votre analyse, car, au moment critique, lorsqu’une possibilité s’offrira de changer les règles du système, vous aurez les arguments ad hoc et les esprits prêts pour les entendre.
Vos idées seront alors récupérées et portées par des politiques, vous aurez alors gagné !
Nous en sommes encore loin, mais vous voyez loin, précis et global !
Ah voilà !!
Bravo !
paris sur les prix, je précise.
une fois la machine en route, ça tourne.
dimanche je vote Philippe, pardon… Paul ; en un mot : votez Jorion !
Voilà enfin les idées claires de Paul diffusées sur un support accessible à tous, ou presque. Que de clareté, que de pertinence, que d’humour ! J’ai beaucoup aimé le passage sur les actions désemparées et désespérées de nos dirigeants, j’y ai reconnu immédiatement les gesticulations et la commedia dell’arte que l’on subit chaque jour…
De plus, en vous appuyant sur l’Histoire, vous crédibilisez encore plus votre vision. Bravo !
Je m’en vais faire un don, de ce pas…
@ Paul Jorion
Néanmoins, moi aussi j’aimerai compléter avec une autre question :
« Est-ce que le libre échange est compatible avec des objectifs de réduction des flux énergétiques et de matières ? »
Dis autrement
« Est-ce que le protectionnisme n’est pas une bonne solution pour relocaliser l’économie pour résoudre les problèmes écologiques que notre système économique à créer ? »
Amicalement
Bravo, propos très clairs, démonstrations limpides : votre venue en Europe sera bénéfique pour vous expliquer sur des médias beaucoup plus larges et atteindre une plus grande partie de la population. De plus vous passez très bien à la télé. Je vous ai trouvé très « charitable » avec les économistes qui n’ont pas vu : ils n’ont pas vu car bon nombre sont employés par des banques ou des journaux financiers liés aux multinationales dont la vocation est de nous endormir pour continuer leurs « profitations ». Encore bravo et au plaisir de vous revoir sur vidéo.
De l’autre côté de l’Atlantique vous paraissiez intéressant.
Et je ne me suis pas privé de m’intéresser.
De ce côté-ci, vous devenez passionnant.
Paul, encore un effort…
J’y vais de mon écot.
@ Crystal
Plutôt que de parler de protectionnisme, thème qui suscite d’emblée les levées de bouclier (c’est le cas de le dire!) et est sujet à des interprétations diverses (puisque des partis aux extrêmes s’emparent du thème), ce qui met de la confusion dans le débat, ne vaudrait-il pas mieux parler de clauses sociales et écologiques conditionnant les importations ?
Le protectionnisme est connoté négativement tandis que les clauses évoquent la promotion d’une exigence.
Exiger une norme sociale et/ou environnementale ne profite pas qu’au pays ou l’ensemble de pays qui applique la mesure, mais à l’ensemble des pays. Il y a aussi un effet d’entraînement. Plus de pays suivent cette voie, plus les pays restants se voient contraints d’adopter la même ligne. Le tout bien entendu est de faire en sorte qu’un nombre suffisamment important de pays s’engagent à appliquer ces normes. Je pense à l’Europe par exemple, même si elle n’en prend pas le chemin actuellement.
Paul, pour sa part, nous dit que l’interdiction des paris sur les prix aboutirait au même résultat que des mesures protectionnistes, du fait d’une moindre concentration des richesses. Paul ne parle pas de relocalisation, mais il ne semble pas l’exclure.
IL serait intéressant qu’il développe cet aspect des choses, cela donnerait plus de poids encore à ses préconisations.
L’idée à creuser en tous cas c’est d’envisager en quoi la réduction de la concentration des richesses pourrait aboutir à une certaine relocalisation ou à une réduction des flux énergétiques et de matières.
La proposition Paul Jorion est plus globale encore puisqu’elle se situe au niveau international.
Elle est plus difficile à mettre en place mais une fois décidée elle s’applique à tout le monde !
Il me semble qu’il faut jouer sur tous les tableaux.
@ Pierre-Yves D.
Va pour les « clauses sociales et écologiques conditionnant les importations » si ce vocabulaire heurte moins.
Mais je me pose toujours cette question. Le problème n’est-il pas d’avoir un système économique extrêmement dépendant des importations/exportation (suivez mon regard sur la balance commerciale de certain pays) ?
Vu la teneur de vos commentaires (que j’apprécie beaucoup d’ailleurs), j’imagine que vous êtes familier des écrits de Gorz, Illich et compagnie… Un pot de yaourt qui fait 6000 km avant d’arriver dans notre assiette, est-ce normal ?
Non ? Très bien… A partir de quel distance peut-on considérer que le cout environnemental est supportable. Il y a fort à parier que la distance n’excédera pas la centaine de kilomètres. Alors comment parler encore d’importations ?
La théorie des avantages comparatifs ? Une belle escroquerie si l’on fait son bilan énergétique et environnemental.
Un grand bravo pour cette excellente émission , on n’a pas cependant l’impression que les journalistes aient l’air très convaincus , il faut dire que leur dire que le capitalisme est entrain de s’effrondrer , cela ils ne doivent pas l’entendre tous les jours , cela doit etre pour eux des propos presque révolutionnaires .
On sent dans les questions des journalistes à la fin , une certaine méfiance quant à internet , notamment dans les propos d’Abiker , alors qu’il est évident que l’outil internet aura un rôle majeur pour la mise en commun des idées pour une construction d’une alternative , eux ne voient derrière internet que les vilains pirates qui pillent les oeuvres des ayant-droit .
Alors là bravo … et en plus, vous avez réussi à faire passer oligarchie/chambre de commerce/Bilderberg/CFR sans vous faire accuser de théoricien du complot …
PARDON
de monopoliser un si cher espace avec des considérations que d’aucun considéreront comme annexes MAIS Monsieur Jorion dit ce qu’il faut dire au moment idoine…
Sus à la barbarie.
Encore un effort pour être…
Un excellent moment. Comme dit Dominique ci-dessus, je suis épaté de vous voir enquiller les blasphèmes médiatiques devant une parterre de journalistes neutralisés (alors que par exemple, Pascal Riché, le Bilderberg et l’oligarchie c’est plutot un sujet qu’il aime moyen). Mon analyse : vous appliquez la stratégie de choc et terreur décrite par Naomie Klein. D’abord vous les sonnez de quelques sorties stupéfiantes situées en territoire neutre dans le petit livre du médiatiquement correcte, puis quand ils tiennent à peine dessous vous sortez les materiaux illicites avec un naturel déconcertant.
Je plaisante, mais bravo.
Paul,
Vous n’avez pas répondu au journaliste qui se trouvait à votre droite :
– il dit ceci : le libre-échange provoque cette pression à la baisse des salaires en raison de la mise en concurrence des salariés des pays occidentaux avec ceux des PVD. Cela a provoqué moins de demande et a provoqué l’émergence de ce capitalisme tiré par la finance.
-vous répondez : ce n’est pas le libre-échange qui est le problème, c’est la spéculation.
Certes vous avez raison, mais vous n’avez pas répondu à la question.
A moins qu’il suffise d’une autre répartition de la richesse ? Mais que ferez-vous alors des personnes en sous-emploi et au chômage de façon permanente.
J’ai été ému par cette vidéo. Vraiment. J’en suis encore un peu sonné. Le choc d’entendre un discours non formaté et puissant sur un média officiel. J’ai d’ailleurs remarqué que les journalistes présents étaient eux aussi parfois désemparés par le manque de langue de bois et essayaient ensuite instinctivement de vous classer dans leur grille de pensée habituelle.
Et puis, Paul Jorion, vous m’êtes terriblement sympathique, ça ne s’explique pas. 🙂
Le seul passage où je n’ai pas été convaincu c’est sur le libre-échange. Il faut nous expliquer comment le libre-échange, même sans spéculation, pourrait ne pas accroître les inégalités parce que là je cale.
Une chose me semble certaine en tous cas, la spéculation est dans le libre-échange comme un poisson dans l’eau.
Bonjour (Bonsoir) Paul,
Cela fait maintenant plusieurs mois que je suis votre blog et je vous remercie de tout ce travail. Merci aussi pour l’absence de langue de bois.
Plusieurs fois dans vos écris ou bien encore pendant cette émission vous nous dites que la France est beaucoup moins touchée que les États-Unis et que la morosité ne s’est pas encore installée. Je pense malheureusement que la morosité est déjà la, dans la France d’en bas, je veux dire celles des campagnes. J’habite a Londres donc je n’avais pas vraiment pris en compte la gravite de la situation dans les campagnes françaises mais hier j’ai un peu mieux compris quand j’ai eu mon pere au telephone.
Il est paysans et syndicaliste dans l’Allier, et la bas cela va très mal, hier un de ces meilleurs amis s’est donne la mort… un paysan de moins ça ne compte pas beaucoup… mais malheureusement il n’est pas le seul depuis 5 semaines au moins 5 chefs d’exploitation ce sont suicides. Ils sont pris a la gorge par les banques qui refuse toutes facilites de payement pas les industriels qui dictent leur prix. Et au sons de la voix de mon pere je peux vous assurer que la morosité est la. ( un petit aperçu sur son blog : http://depoilenpolitique.blogspot.com/2009/05/voici-le-rapport-moral-que-jai-proposer.html)
Voila, je voulais juste apporter un peu vécu et sortir de la théorie car en dehors des chiffres comptable cette crise peu tuer.
Merci
@ Moi et Paul,
Ce soir était diffusé le film de Yan Artus Bertrand concernant les lourdes atteintes subies par l’environnement. Dans un moment du film, le réalisateur évoque un exemple. Il s’agit du Brésil où des pans entiers de la forêt amazonienne disparaissent. Il sont remplacés par des cultures de soja qui servent à l’alimentation du bétail des pays occidentaux. Notre mode de vie, et plus précisément notre organisation sociale, (et pas seulement économique) participe de cette folie destructrice qui provoque les ravages auxquels nous assistons. Quand bien même la spéculation sur les prix aura été supprimée – et il est nécessaire qu’elle le soit-, il faudra également repenser la division internationale du travail : elle devra se réaliser non plus à l’échelle du monde mais à l’échelle du continent.
@ A.
» La division internationale du travail : elle devra se réaliser non plus à l’échelle du monde mais à l’échelle du continent. »
Cela dépend du coût environnemental acceptable… Et ce n’est pas dit que le continent soit encore trop grand, rien qu’en considérant le transport.
@Paul Jorion
Les remarques de Crystal et de A (après cohen) concernant le « libre échange »; expression aussi contestable que peut l’être le mot « protectionnisme » la liberté de l’échange, et la loyauté de la concurrence étant très théoriques;me semblent essentielles.
L’interdiction de la spéculation changerait la face du monde, et le capitalisme qui resterait n’aurait pas grand chose à voir avec celui qui nous gouverne, mais en quoi cet interdiction permettrait-elle d’éviter les dumpings sociaux et environnementaux?
Une autre remarque d’importance vous a été faite par votre voisin de gauche de définir quelle instance pourrait être en mesure de faire appliquer une « constitution pour l’économie ». Le Groupe de toutes les nations n’est pas encore sorti du stade « grand machin » non?
Que les populations atteignent un certain stade d’écœurement ?
Moi qui me trouvais ces temps çi des allures pessimistes, ce soir après Home et vous avoir écouté j’ai pris des leçons.
Bien content de vous avoir vu sur ce plateau quoi qu’il en soit ….
@ Crystal
??? Ne vous êtes-vous pas pris les pieds dans la formulation ? Vous voulez sans doute dire : « Et ce n’est pas dit que le continent ne soit pas encore trop grand ». Pour être tout à fait clair, « il est possible que l’échelle du continent soit encore trop grande ».
Félicitations, Paul. Chapeau bas, vraiment. Il ne reste plus qu’une chose à souhaiter, c’est que votre popularité grandisse tellement que ce genre d’émission déborde du net et atteigne la télévision, pour que vos idées, que vous faites très bien passer, de façon simple et sans langue de bois, aient une chance d’atteindre un public un peu plus vaste. À quand un passage en invité unique chez Taddeï ou Yves Calvi (C dans l’air) ?…
@ Candide
Effectivement, j’ai écrit mon commentaire un peu vite. Pardonnez-moi.
Je m’aperçois aussi en me relisant que je n’ai pas évoqué les « clauses sociales ». La raison principale est que l’énergie est ma marotte. Comme le dit Paul Jorion il y a eu des positions privilégiées pour observer comment les crédits subprime allaient conduire à une crise. De manière analogue, j’ai travaillé dans un institut de recherche en lien avec l’industrie pétrolière, d’où j’ai pu observer, quelles étaient les stratégies de recherche mises en place pour faire face au déclin des énergies fossiles.
Eh bien c’est simple, l’ensemble de la recherche est dirigé vers la conception de technologie permettant la production de biocarburant, la capture/stockage de CO2, toujours un peu de raffinage et la production d’hydrogène (à partir d’alcool par exemple). La technologie reste contrôlée par des grands groupes pétroliers et je devrais dire maintenant énergétiques vu que Total se met au nucléaire (et un peu au solaire pour leur faire justice…). Aucun traitement du problème énergétique en amont…C’est dommage d’envisager la transition énergétique de cette façon surtout pour un organisme de recherche publique.
C’est un refus catégorique que la technologie puisse être appropriée par les citoyens. Pourquoi ne pas mettre toute ces billes dans la recherche de technologie permettant à chacun de devenir autonome ? Plutôt que de dépendre d’une multinationale pour son eau, son électricité, pourquoi ne pas limiter ses besoins à ce qu’il est possible de produire sur place. Sachant que le gâteau n’est pas extensible à l’infini, ne pas le faire c’est obtenir des ressources au détriment des autres.
C’est là où je voulais en venir là vis à vis des « clauses sociales des importations ».
@ Crystal,
Sur la division internationale du travail :
Je précise ma pensée :
-préférer autant que possible le local en terme de production
-poser la libre concurrence entre pays au niveau de développement comparable
@Paul Jorion:
La seule façon pour finir avec la spéculation serait l’introdction d’une monnaie anticrise, car la monnaie, VALEUR REFUGE ULTIME, notre monnaie actuelle, EST l’objet de la spéculation comme telle!
Si la monnaie devient simplement circulante, la spéculation perd son attrait, y compris pour les autres biens, car la « réalisation » nécessite toujours le passage par la monnaie!
Il nous faut la monnaie anticrise comme la proposait déjà Silvio Gesell!
jf
à Cristal
je m’interroge moi aussi sur cette délocalisation à hue et à dia,
comme elle est à l’inverse de la concentration des richesses, je me demande où sont comptés les crédits, et s’il ne faudrait pas essayer de relocaliser les décomptes, les déclarer géographiquement, là où la richesse est crée
(empêcher ou surtout déjà ne pas stimuler la « pompe » à fric )
@ Crystal
« Un pot de yaourt qui fait 6000 km avant d’arriver dans notre assiette, est-ce normal ? »
Non, ce n’est pas normal. Votre exemple est excellent. Le commentaire précédent de Delpoil David ne fait d’ailleurs que me renforcer dans l’idée que le sort des agriculteurs et des produits dont ils sont à l’origine est lié à la question de la concentration du capital.
Si l’on importe de si loin des produits que l’on pourrait tout aussi bien produire localement c’est qu’il existe une puissante logistique permettant la production et l’acheminement de ces marchandises, et donc qu’il existe des sociétés très capitalisées. Ces sociétés écrasent de leur poids la concurrence grâce aux économies d’échelle mais aussi en mettant en concurrence un certain nombre de sous-traitants fortes de leurs moyens financiers exorbitants. Tout le monde sait aussi que le trafic maritime commercial évolue sous pavillon de complaisance, que les marins sont payés avec des cacahouètes quand on ne les jette pas par dessus bord à l’occasion, ni vu ni connu. Savez-vous également que les marins voyagent autant par avion que par bateau car les compagnies maritimes pour gagner du temps paient des billets avion à leurs marins afin que le jour j ils soient présents dans le bon port pour prendre le bon bateau ? C’est évidemment totalement aberrant.
S’agissant de la théorie des avantages comparatifs je crois me souvenir qu’à l’origine elle n’impliquait pas que les capitalistes délocalisent nécessairement la production. Le libre échange était basé sur l’idée que chaque pays produit et échange ce que les autres ne savent pas faire, et les ressources naturelles locales spécifiques entraient en ligne de compte. Aujourd’hui on délocalise seulement parce que l’on tire avantage des différentiels de coûts relatifs à des systèmes économiques et sociaux-politiques.
Si l’on poursuivait la logique, cela aboutit à produire des produits toujours plus standardisés et donc susceptibles d’être produit quasiment partout dans le monde, pourvu qu’une pouvoir politico-financier soit à même de créer les conditions permettant de produire tel ou tel produit à tel endroit au meilleur coût, le « capital » humain entrant évidemment en ligne de compte, ce qui implique une mise aux normes du « capital humain » lui-même.
Et qu’est-ce qui permet cela ? Le grand casino dont parle Paul dans son interview, la place monstrueuse qu’a prise l’industrie financière dans le monde de l’économie. Entre parenthèses j’ai bien aimé le passage où Paul, en incidente, et tout à fait iconoclaste, dit que l’on pourrait très bien se passer de la bourse !! Paul n’approfondit pas le thème, et je le comprends, relire à ce sujet le post de Publicola, 22:35. Paul est pédagogique et stratégique. C’est pas seulement un prof qui dit des vérités, c’est un homme d’action. Ceci dit il répondra aux questions légitimes que nous avons à lui poser.
Limiter les échanges pour des raisons écologiques ne signifie pas non plus forcément l’autarcie. Il est tout à fait imaginable qu’à l’avenir on puisse transporter certains produits, denrées, y compris sur de longues distances, dans des conditions qui ne nuiraient pas à l’environnement. Avec de nouvelles règles du jeu qui induiraient une moindre concentration capitalistique, les moyens plus lents, utilisateurs de la voile, voire du gaz pour les dirigeables, et autres à inventer, trouveraient toute leur place. Le court-termisme actuel incite le transport rapide et consommateur de pétrole pour le tout et n’importe quoi, pourvu que cela soit source de profits importants. C’est cette logique qu’il faut briser. Elle tue des agriculteurs du bout du monde quand ils sont chassés de leurs terres pour faire de la production intensive, mais elle tue aussi chez nous lorsque leur logique productive est pilotée par des banques plus soucieuses d’agro-business que des paysans eux-mêmes et de leur contribution à la vie sociale. La culture des plantes n’est pas simplement une production plus ou moins rentable, mais c’est aussi et d’abord une connaissance spécifique du monde, qui ne devrait donc pas être soluble dans une industrie fortement capitalisée. Le monde paysan est le grand oublié des débats politiques, pourtant c’est un fondamental auquel nous ne pouvons pas échapper.
Paul, bravo ! Ce qui est particulièrement frappant en visionnant cette émission, c’est l’absence totale d’agressivité, voire même de simple opposition de la part des journalistes présents qui représentent un large panel de la presse d’opinion en France, et qui vous ont écouté comme on écoute un gourou. Vous n’avez pour ainsi dire jamais été interrompu ! Tout cela est très prometteur, mais peut également prendre rapidement une proportion qui vous tournera la tête. Attention au syndrome du Messie ! Vous allez me faire le plaisir d’acheter une petite casquette, et de l’essayer tous les soirs 🙂
@ Crystal
En effet. J’ai entendu récemment une citation du genre : « La seule énergie propre c’est celle que l’on ne produit pas. » Vous me corrigerez si ma citation est erronée…
Bravo Paul pour cette intervention magistrale!
Si quelqu’un sur le blog a assez de temps pour en faire une transcription écrite ce serait formidable…
Une conférence filmée ne serait-elle pas également un bon dispositif pour servir de relai supplémentaire entre d’une part les « mass » médias et d’autre part les livres, le blog et le wiki de collaboration vers une constitution pour l’économie (ECCE)? Votre emploi du temps va déborder…
Il me semble que le système va bel et bien se casser la figure de toute part.Le modèle que nous avons aujourd’hui ne peut même pas être stabilisé car nous ne pouvons garder chacun la même chose à 7 milliards et à 10 ! Mais avons nous besoin de 10 milliard de maisons, de voitures de salle de bain etc… évidemment matériellement non mais le modèle que l’on nous à inculquer et que nous vivons aujourd’hui est extrêmement individualiste et au mieux on vit en couple, les enfants doivent quitter le foyer et les grands parents aussi et chacun apprend que sa réussite passera par un pavillon cossu en périphérie d’une grande ville ou l’on réussit dans son travail. Des états entiers des Etats-Unis sont déjà couvert de lotissements que l’on peut voir avec les cartes Internet. On ne va quand même pas transformer le monde de cette manière !?. Le partage de l’argent et de la richesse même si l’on peut l’améliorer ne permettra pas en fait à la plupart d’avoir plus qu’aujourd’hui ! Il faudra partager et là on en est philosophiquement encore loin. Les biens matériel des uns peut servir aux autres et chacun n’a pas besoin d’avoir tout à soi mais le plus souvent d’un disposer à un moment. Certes on peut nourrir tout le monde mais dans nos pays riches chacun imagine encore que si on répartit mieux l’argent chacun pourrait consommer plus alors que là il y a une impasse matérielle. L’argent des riches ne permettra pas d’avoir plus de maisons, plus de voitures, plus de télévisions ou en tout cas pas longtemps et de plus tout cela n’est qu’une hypothèque sur des pollutions futures. Aujourd’hui chaque individu dans nos sociétés tel que la France ou les Etats Unis produit déjà dans sa vie l’équivalent en déchets du volume de son logement.(300m cube environ). On vous dira de ne pas utiliser de sac plastique, de fermer votre robinet en vous lavant les dents et au mieux et vous aurez économiser quelques grammes contre des tonnes que l’on vous cache ou que l’on transforme en gaz ! Aujourd’hui on enterre, on brule et quasiment tout ce que l’on consomme finit en déchet en moyenne sous 5 ans à part la nourriture (emballée car il faut bien « créer » de la richesse). Le modèle économique vous impose pour réussir d’inventer le produit miracle que tout le monde veut et que l’on doit renouveler le plus souvent et donc finalement polluer le plus possible implicitement. Même internet impose aujourd’hui des changements permanents de machines et pollue aussi même si on le croit virtuel. Ce qui est par contre souvent virtuel sur Internet c’est l’information non pas par le fait que celle ci n’y existe pas, au contraire, mais bien qu’elle est noyé dans un brouillard ou chacun y met ce qu’il veut et surtout une multitude d’épanchement d’ego puisque c’est en apparence la seule issue de secours aujourd’hui possible et quand elle arrive surmédiatisée comme exemple de réussite. On à d’abord vendu les ouvres artistiques sans payer les droits au départ puis une fois que c’était rentable on a « légaliser » à postériori et un peu dédommager ceux ci et on a ensuite fait la même chose avec la vie des gens. On peut être surprit intellectuellement après le souvenir du fichage des pays de l’Est qu’aujourd’hui les gens sont prêt à donner par eux même plus d’informations sur eux mêmes qu’une dictature n’arrivait à en obtenir. Les sociétés commerciales ont réussis aujourd’hui à mettre un copyright sur le contenu que les gens vouaient bien y mettre par eux mêmes et le revende en faisant miroiter (exemples fabriqués à l’appui) que n’importe quelle particularité sans talents ni savoir pourrait vous rendre célèbre et la plupart consommant de plus ces célébrités pour continuer à entretenir le système pour eux mêmes avoir une chance apparente de gagner. Evidemment certains contrexemple (en fait puisqu’ils sont moins nombreux que les exemples fabriqués) où il y a réellement savoir ou talent existent et valident encore plus le système mais surtout au bénéfice de ceux qui prétendent avoir créé mais en fait n’ont fait que s’attribuer le « don volontaire » des autres. Là où je voulais en arriver c’est que notre modèle appris de réussite sociale ou de notre espoir dans celle ci est une croyance terrible, polluante, individualiste et que pourtant elle nous est rabâchée à la figure tout le temps par les médias. Si nous courront tous dans ce sens là ou même seulement une partie importante d’entre nous nous allons à notre perte pure et simple. Les croyances de notre temps dans le « travail » la « réussite sociale et familiale » et surtout l’image sociale que l’on doit présenter risquent de faire plus de morts à petits feux mais avec la « pax romana » qui cautionnera moralement le tout !
Je fais aussi partie du petit tas qui a tiqué quand vous avez parlé de libre échange. Dans le feu du direct, vous vouliez peut-être simplement l’opposer au protectionnisme radical.
Puisque le libre-échange, libre comme « libre », le terme abusivement employé pour appuyer tant de messages de propagande, je crois que je l’ai seulement vu joliment fonctionner chez Peyo. Comment s’appelait ses lutins bleus à bonnets blancs déjà ? Ils étaient moins maudits que dans les pays africains, avec leur agriculture qui bénéficie de tous les bienfaits du libre échange, depuis bien longtemps avant que la bourse ne soit inventée.
Entre, ne pas bloquer les échanges internationaux, et autoriser le libre échange, ce n’est pas une marche qui s’y trouve, c’est tout l’escalier.
Paul,
Quel plaisir j’ai eu a vous écouter. J’ai été sidéré par l’honneteté intellectuelle de votre discours . Une chose cependant m’inquiete un peu. Votre language on ne peut plus rationel et donc par conséquent pas super positif a l’égard des politiques actuelles ( un tableau noir je devrais dire…)ne risque t-il pas de nuire à votre image?J’aimerais tellement que votre vision soit connue du plus grand nombre histoire d’influencer quelque peu les évenements futurs. Ne vaudraient-ils pas axer le temps de paroles sur les chemins menant aus solutions plutôt qu’a fournir une explication plus que cohérente et donc forcément sombre de la situation actuelle.
Penetretons les mass médias en étant aussi radical dans son mode d’expression? Moi j’admire votre style mais vos oligarques ils en pensent quoi?
Bravo Paul, j’ai visionné cette émission hier soir, et j’avoue ne pas m’être endormi comme jeudi soir sur FR3 (Roland Dumas et celui dont j’ai oublié le nom étant très forts pour ça).
Au moins maintenant notre vision des choses sort du cadre et s’exporte, et la prise en compte du problème par l’opinion ne peut être qu’une bonne chose pour le régler, mais à long terme.
J’aurais aimé rajouter un mot sur la décroissance. Faisant partie de ceux qui pensent depuis longtemps qu’elle est tout simplement nécessaire pour restaurer les équilibres mondiaux, je ne peux que dire que puisque nous n’avons pas voulu la provoquer nous-même elle s’impose aujourd’hui à nous. Mais que traduit-elle ? Pour moi qu’il nous faut retrouver le sens de nos besoins au lieu de satisfaire nos envies. Et cela revient pour nos sociétés de consommation à la réduire des deux tiers !! Quelle révolution intellectuelle nous faut-il pour arriver à ça ?
En tous cas encore merci pour cette contribution !
Un point aurait mérité d’étre précisé plus clairement avec des exemples simples et proches de nous
concernant les mécanismes qui permettent a la spéculation de vampiriser l’économie
meme si le sujet a été abordé , il est tellement crucial que le choix des exemples devient déterminant il restait une part de flou
malgré tout comment la bourse peut elle peser sur l’économie.Oui , les capitaux qu servent a la spéculation ou aux salaires des tradeurs est perdu oui mais encore. Nous avons presque un culte de la bourse , avec nos rituels le cac a cloturé en hausse , wall street….Nous y somme attachés et donc critiquer une telle institution et dire qu’on peut s’en passer peut faire passer Paul Jorion pour un utopiste, c’est un risque a éviter qui pourrait nuire a la diffusion de ses idées.
Il ne s’agit pas ne ne pas exprimer cette idée mais de prendre le temps de démontrer a quel point la finance est néfaste a l’activité économique.Il faut affuter les exemples simples et marquants.En fait pour il nous faut des exemples francais qui touchent tout le monde. Par exemple : La crise fait baisser le pétrole ce qui peut permettre de favoriser la reprise de l’économie
mais la spéculation va faire remonter en flèche le cours du baril avant la sortie de crise
bilan: La baisse du pouvoir d’achat du consommateur induit par la hausse du carburant va directement dans la poche de ceux qui ont spéculé sur, et provoqué le rebond du cours du pétrole, ces bénéfices sortent de l’économie,
Cet exemple bien connu a la mérite de toucher tous les francais et peut rendre compte de tous les méfaits de la spéculation
qui a tendance a destabiliser l’économie pour son propre bénéfice en créant des paniques a la hausse et a la baisse
des baisses qui rendent non rentables les investissement préparant des hausses encore plus fortes qui étouffent l’économie ce qui induit une nouvelle baisse chacun de ces mouvements étant amplifiés , générateur de bénéfices pour les spéculateurs
Je chipote la! C’est sans doute l’intervention la plus claire que j’ai jamais vu
@ Barbe Bleue
il y a fort à penser qu’il n’y ai pas d’échanges libres , pas plus que de libre arbitre ….mais , qu’il nous reste la lutte politique pour nous affranchir des liens qui nous rendent la vie commune si difficile (l’Enfer de JPSartre).
interdire la spéculation absolue , celle qui est confiscatoire pour la plupart , pose la question ,de suite, du
« comment l’interdire »…….pour pouvoir y répondre , il faut s’atteler à cette tache.
certains , pendant les siecles derniers ont proposés des solutions politiques….:
à savoir, que les damnés de la terre prennent le pouvoir de « répartir » les richesses de façon plus juste….
mais , nous connaissons la suite (en bref, les totalitarismes du XXeme)
Le Peuple Chinois (Bien sùr qu’il est un espoir pour nous tous , mais comme tous les peuples de la Terre…il y a 6milliards de richesses humaines) risque d’ètre confronté bientôt à la divergence de ses intèrets avec ceux de la nomenclatura qui le dirige.
Nomenclatura , dont les interets risquent d’ètre très convergents avec ceux de la Chambre de Commerce EtatsUnienne …..et les autres……..
L’homme , dès la naissance , a besoin de « spéculer » pour se construire psychologiquement (le fort-da,Oui-Non,plaisir-déplaisir……les perversions polymorphiques , comme en parlait le père Freud) ,et donc, se trouve piègé à un moment de sa vie :
-entre perdurer dans ce fonctionnement infantile (pour faire « très court » ,ce qui débouche à l’àge adulte sur tout un tas de dysfonctionnements psychiques , dont ,pourquoi pas, le besoin compulsif à jouer avec le désir de l’autre (son argent , son pouvoir…., avec ses opérotropismes respectifs ,le Financier,le Politicien)
-ou bien , faire le deuil de ce fonctionnement (la classique « crise » de l’adolescence…. tient encore une crise qui si on l’évite fait ses dégats++++) , et accéder à l’état d’ètre d’adulte (ce que font la plupart d’entre nous).
il me semblerait plus pertinent (plutôt que « d’interdire » ce type de « spéculation » ) , de se donner les moyens de permettre à chaque ètre humain de « réussir » ce passage difficile.
(cà va faire hurler, sacrebleu! ,je vais encore me faire traiter de Lacanien ,ce qui , »si vous saviez », me fait bien rire….jaune , bien-sur )
chaque étre humain gére à sa manière ce travail d’assomption à l’état d’adulte….
un mesure « collective » visant à interdire de « spéculer » ,dans un de ses aspects (la beeerck-attitude du prédateur financier), risquerait par manque de discrimination(comment vous aller définir la limite bonne-mauvaise spéculation) de l’imposer à tous , avec les effets de bord les plus inattendus (voyons ce que va donner l’application de la loi Hadopi,par exemple).
c’est sùr que l’on construirai ainsi un instrument politique redoutable….car il n’y a pas de libre arbitre , mais des hommes qui vérouillent le « pouvoir » à un moment donné et en profitent (le profit , encore….mais , pour une bonne cause , « le bien de l’humanité », peut-ètre?) historiquement pour y définir un certain nombre de règles , règles que leurs petits enfants pourront toujours remettrent en question.
je crains que ,en restant aussi « phobique » quand à la nature de la psychologie humaine (que je n’oppose pas à sa biologie),nous ne restions dans des catégories morales ,avec ,pour conséquences ,l’organisation ,à moyen terme, de conflits extremment violents ,que tout le monde est capable d’anticiper actuellement.
quand je parle de catégories morales , je pense au fait de définir des ètres humains comme le fait JFinckh , par exemple ,sur son Blog : « Autrement dit, pour les gens dits civilisés, pour ceux qui se soucient aussi du prochain, bel idéal chrétien qui m’est plutôt sympathique…… », (mais , il n’est vraiment pas le seul à « sataniser » l’Autre ) pour au final éviter un questionnement vraiment « spéculaire »…
si l’on ne dépasse pas ce « point de vue sur nous-même » , comme je l’écrivais précedemment dans un de mes commentaires relevé par PJorion il y a peu , les choses risquent de mal se passer entre les humains qui peuplent cette planète , monnaie fondante,trébuchante , où pas…..
Bon , je me calme….car étant obligé de m’autocensurer à chaque phrase , de façon à ne pas couper le lien de cordialité auquel je tiens avant tout , celà devient difficile au bout d’un moment..
a plus ….
« Votre parlé net » restera un point de référence, un phare pour ce monde de naufragés. Merci et bravo!
Bravo M.Jorion!
Derrière votre aspect « fataliste » se révèle des tonnes d’enseignements et donc des réservoirs à idées et d’espoirs!
Par les temps qui courent nous avons besoin de gens comme vous, comme F.Leclerc, comme tant d’autres!
La spéculation de prédation doit disparaît, vous avez raison, si cela peut-être régulé nous aurons réglé une bonne partie du problème!
à David Depoil
Je confirme ce que vous dites, le monde des petits paysans est en crise, mais ce n’est pas seulement d’aujourd’hui, il y avait déjà des suicides, vers 1990, peut-être même avant, je ne sais pas (il y a aussi les tracteurs qui se renverse en glissant sur la boue, de travailler le plus possible, pour essayer de gagner un peu, c’est de très grave accident, et là aussi des morts )
Dans la Loire, il y a eu aussi des suicides des ouvriers de la sidérurgie, on les a promené du Nord à Foss, (la femme laisse son bouleau, il faut vendre la maison), puis nouveau plan social (et grand redéménagement vers St Etienne, cette fois ) puis de nouveau licenciements, ( à St Etienne, il y a eu des suicides par défenestration )
Sur la fièvre catarhale, je vous conseille (très fort) « la maladie de la langue bleue » sur « terre à terre »
http://terreaterre.ww7.be/maladie-de-la-langue-bleue.html
@a113
@Paul
tout à fait d’accord. De toutes façon avec Internet les états ne pourront pas contrôler la spéculation et quand bien même les malins trouveront toujours un moyen de spéculer (cela me fait penser à la prohibition aux US dans les années 30). La question est à mon avis de savoir empêcher la spéculation de nuire gravement à la santé de la grande majorité. En ce qui concerne les sub-primes, la crise aurait surement été moins profonde si ces contrats avaient été compensables en temps réel c’est à dire cotés en permanence. Ils se seraient écroulés beaucoup plus vite et ne figurereaient plus en actifs zombies au bilan des banques. AMHA c’est l’effet de levier qui peut causer des catastrophes mais pas tellement le spéculation en tant que telle. Après tout, est-ce que le bon père de famille ne spécule-t-il pas en achetant sa résidence ?
Cordialement,
Michel
@ Pierre-Yves D
Je suis tout à fait d’accord avec la teneur de votre dernier commentaire. J’aimerai juste faire quelques remarques.
« S’agissant de la théorie des avantages comparatifs je crois me souvenir qu’à l’origine elle n’impliquait pas que les capitalistes délocalisent nécessairement la production. Le libre échange était basé sur l’idée que chaque pays produit et échange ce que les autres ne savent pas faire, et les ressources naturelles locales spécifiques entraient en ligne de compte »
Oui enfin bon. Si en France on ne sait pas faire des produits qui ne poussent pas sous nos latitudes, je ne voie pas le problème. Lorsque l’on détruit l’agriculture vivrière des pays du sud et/ou que l’on déforeste pour y promulguer l’agriculture intensive à des fins d’exportations massives, je ne voie pas trop l’intérêt.
Mais vous allez me répondre :
« Si l’on importe de si loin des produits que l’on pourrait tout aussi bien produire localement c’est qu’il existe une puissante logistique permettant la production et l’acheminement de ces marchandises, et donc qu’il existe des sociétés très capitalisées. »
Certes… Le capitalisme est un système dont on peut dénombrer et étudier ces structures objectives. Néanmoins pour être légitimé, il lui faut incorporer des dispositions aux individus évoluant en son sein. Parmi ces dispositions on y trouve notamment l’individualisme et la consommation. Lorsque l’on critique les structures du système, seul la moitié du chemin est fait. L’autre moitié c’est la critique des dispositions que nous avons incorporées. Il est dès lors difficile d’établir clairement notre responsabilité dans cette histoire. Néanmoins je ne pense pas que l’on puisse se dédouaner entièrement.
Si aujourd’hui je décide d’acheter des bananes, du café, du cacao, des fruits exotiques (compléter la liste avec tout ce qui ne pousse pas sous nos latitudes ou en serre ailleurs), j’en suis responsable. Si j’achète un téléphone portable, je participe indirectement aux massacres du Congo relatifs à l’exploitation du coltan. Si j’utilise de l’électricité produite à partir de l’énergie nucléaire, je participe à la génération de déchets en amont et en aval de la centrale, et je vais m’arrêter là parce que je sens que la liste serait très très longue…
Bref, l’urgence c’est de poser à chaque fois que cela est possible les questions :
« Qu’est-ce qu’on produit, pourquoi on le produit, comment on le produit, qui le produit ? ».
Et j’espère que la réponse à ces quatre questions conduira à flinguer le consumérisme. C’est aussi important que la réponse ne soit pas apportée par un collectif de spécialiste mais par les peuples. Peut-être effectivement lorsque la grande majorité sera écœurée…
« Limiter les échanges pour des raisons écologiques ne signifie pas non plus forcément l’autarcie »
J’espère que vous n’avez pas compris mon précédent commentaire comme réclamant l’autarcie. Je souhaite développer l’autonomie. J’entends par là la mise à bas des systèmes centralisateurs et le développement de réseau de production et d’agriculture sur le modèle du Peer to Peer. Une économie basée sur la coopération et non plus sur la concurrence. Quelques exemples en expliciter la logique :
– Le plus évident. Générer pour chaque logement sa propre électricité à l’aide de l’énergie solaire. J’entends déjà certain dire que le compte n’y sera pas. Eh bien oui, on ne fera plus tourner des appareils qui consomment 1000W. (Plus d’EDF…)
– Rétablir une sphère de la gratuité. Permettre l’accès inconditionnel à tout un tas de services jugés vitaux. (Permettre aux individus d’avoir du temps pour faire autre chose que travailler)
– Mutualiser les moyens de production, notamment à cause des économies d’échelles. (Plus de supermarchés, de produits venant de l’autre bout du monde)
– S’aider de la technologie. Je pense à tout ce qui est du style rapid prototyping (http://en.wikipedia.org/wiki/Rapid_prototyping). Les plans de constructions seraient développés sur la base de la licence GPL (Plus de propriété intellectuelle…).
– S’occuper de nos propres excréments. Cela paraît absurde de prime abord mais me parait fondamental dans notre rapport au vécu. Concrètement aujourd’hui nous polluons les eaux de surface dès que nous allons aux toilettes. Le travail de dépollution des eaux est transféré à la Générale des Eaux. Mais quand est-ce que les problèmes seront pris en amont !? Nos excréments peuvent être utilisés pour fertiliser la terre en utilisant des toilettes à litière bio maitrisés. Et c’est à chacun de le faire. Pas à la générale des eaux.
– Etc, etc…
Le fond du problème ce n’est pas de dire que telle ou telle structure économique est nuisible. C’est de dire que la dimension marchande a écrasé toutes les autres dimensions qui fondent notre humanité.
Paul me l’avait dit un jour il y a une temporalité de la crise. Sortir de la crise, reconstruire. Alors j’en conviens tout à fait ce serait déjà une bonne première étape de faire disparaitre la spéculation. Mais j’aimerai que l’on ne s’arrête pas en si bon chemin dans la critique de ce système.
En passant, je ne vous l’avais jamais dit, mais je souhaite vous remercier pour l’un des posts que vous avez écrit sur le situationnisme. Grâce à vous j’ai pu découvrir la Société du Spectacle… Quelle claque !
C’est plein de choses évidentes,de bon sens et aussi d’Utopie.
Grâce à elle d’ailleurs,après Thomas More et bien des milliers d’autres,l’Humanité a ,de temps en temps ,progressé dans le sens …du Progrés.
Ici,avec bien d’autres et heureusement(Attali….) il existe bel et bien la visibilité » d’une ossature à habiller ,mais il nous faut–c’est notre travail à Tous– réveiller les consciences d’inconscients…
Comme écouter le requiem de Campra (ou Fauré…)
A la dernière note (juste)
Un léger sourire
Merci
Et voilà ! Grâce à Médiapart qui diffuse la vidéo de l’émission, je viens d’écouter pendant une heure entière parler d’économie sans avoir l’impression d’être totalement ignare. J’avais pourtant commencé à vouloir m’intéresser à l’économie depuis « la crise » , mais sans réussir. C’est passionnant avec vous.
Je diffuse l’info.
Merci donc pour votre pédagogie et vos idées décapantes. Je vais suivre votre blog. MERCI !!!
@ crystal
« Bref, l’urgence c’est de poser à chaque fois que cela est possible les questions :
« Qu’est-ce qu’on produit, pourquoi on le produit, comment on le produit, qui le produit ? ». »
Bravo !
Bravo !
Vous dites très souvent l’essentiel.
Bravo !
Bravo Paul!!!
En ce qui me concerne, il m’irrite, monsieur Jorion. Ses propos que je viens d’écouter, comme ses autres articles, se fondent sur une conception de la monnaie qui heurte profondément le sens commun. C’est un peu comme si j’étais catho intégriste et que l’on vienne me dire que le mariage est un contrat qui peut être rompu sans offenser Dieu. Pour monsieur Tout-le-monde, la monnaie c’est un peu tout et n’importe quoi, tout ce qu’on veut mais pas une marchandise ! Or, monsieur Jorion arrive et dit : « la monnaie est une marchandise ! » Je n’ai rien contre, notez-le bien, je suis seulement irrité de voir que personne ne se sente choqué d’une telle assertion. Du coup, je me demande si c’est moi qui suis idiot avec mon sens commun « choqué », ou si ce sont les autres qui ne s’en rendent pas compte.
Quelqu’un d’autre avait beaucoup choqué le sens commun de son époque, c’est Einstein bien sûr, avec ses unités qui rétrécissent comme au lavage. Aujourd’hui c’est une banalité. A l’aune de cet illustre exemple, je présume que monsieur Jorion, avec sa petite phrase sur la nature de la monnaie, va bouleverser nos conceptions et qu’un nouveau sens commun apparaîtra. Et une phrase comme celle-ci : « une reconnaissance de dette ce n’est pas de la monnaie, on ne remplace pas une reconnaissance de dette simplement par des billets de banque » (22’20) semblera marquée au coin du bon sens, contrairement aux tentatives absurdes de « nettoyer » les bilans. Mais pour les journalistes présents, ce n’était qu’une opinion parmi d’autres : ils n’ont pas tilté ni mesuré la dimension ahurissante d’une absurdité qui découle du fait que la monnaie est une marchandise.
@ Crapaud Rouge
Pour qu’une reconnaissance de dette ait un sens, ne faut il pas qu’elle soit libellée dans une « monnaie » ? A partir du moment où elle est libellée dans une monnaie, elle peut servir de moyen de payement. Il n’y a pas si longtemps on pouvait encaisser des chèques au bénéfice de tiers.
C’est l’unité de compte qui compte, et la confiance dans le moyen de payement libellé dans cette unité de compte.
La dette crée la monnaie, sous réserve de la confiance des membres du groupe où circulera cette dette dans l’unité qui l’exprime et la forme qui la transporte.
La monnaie c’est donc de la dette et de la confiance.
La monnaie, (pour qu’il y ait dette il faut que le prêteur aussi ait confiance), c’est de la confiance et de la confiance.
Dans le mot confiance il y a foi non?
Très bon moment Internet. J’ai trouvé rafraichissant de pouvoir enfin entendre autre chose que les sermons habituels des lobbyistes de la pensée unique.
J’aurais cependant aimé que vous développiez un peu plus vos idées sur le libre-échange, même si ce genre d’entrevue n’est pas vraiment fait pour aller dans le détail. Loin d’avoir les idées claires en économie, j’ai toujours pensé que ce « laissez passer » tel qu’il était organisé, allait finir par transformer nos économies dans un sens que Paul Craig Roberts a récemment très bien résumé : « Les anciennes entreprises industrielles ont été transformées en firmes de marketing tentant de vendre des marchandises produites à l’étranger à des consommateurs qui ont vu leurs emplois délocalisés »… Alors des « clauses sociales et écologiques conditionnant les importations » ne me semblent pas totalement inadéquates.
Mais le problème va au delà de ça.
Discutant dernièrement avec un ami, directeur d’un supermarché de campagne peu concurrencé, ce dernier m’expliquait avec enthousiasme qu’il allait bientôt pouvoir se passer de ses caissières grâce à des caisses automatiques. Dans ce petit village, son supermarché est un acteur économique d’importance et un gros employeur, toutes proportions gardées. Il ne lui venait tout simplement pas à l’idée que les emplois perdus localement réduiraient automatiquement son chiffre d’affaire purement local. Peut-être imagine-t-il qu’il pourra grâce aux bénéfices dégagés dans un premier temps rembaucher lesdites caissières à son service personnel comme cuisinière ou femme de ménage ; peut-être estime-t-il même qu’il s’agit là d’un projet de société intéressant ?!
Quant au modèle d’économie de l’Internet, il ne se limite pas au problème du téléchargement de musique ou au pillage des articles de nos journalistes accrédités si consensuels : j’ai travaillé dans un cabinet comptable, et l’œuvre de l’esprit qu’est mon travail, n’était absolument pas protégée puisque mon patron a « externalisé les coûts » ce qui pour moi voulait dire délocaliser mon poste.
J’ai pu, avec une grande chance, trouver un nouvel emploi avec plus de responsabilités et une perte de salaire de 10%, enfin au moins jusqu’à ce que ce nouvel emploi s’en aille un jour ou l’autre à Tanger, Rabat ou Bombay.
Bref, les emplois délocalisables sont délocalisés, les emplois non délocalisables sont robotisés.
Ah mais suis-je bête : tous ces emplois seront remplacés par des postes d’ingénieurs dans les bureaux d’étude, l’économie du savoir, et bla bla bla… Ah Monsieur Jorion, je ne suis pas encore totalement écœuré, mais je m’en approche.
Je ne vois pas comment nous pourrions objectivement nous sortir de ce cercle vicieux sans remise en question fondamentale de notre relation même au monde. J’ai l’impression que le fonctionnement de la société est devenu plus complexe que le fonctionnement de l’homme même et nous ne sommes plus capables de prendre les bonnes décisions. Nous allons devoir consacrer un part toujours plus importante de nos richesses à la résolution des problèmes sociaux, d’épuisement des ressources, de remboursement de nos dettes. Tout en luttant contre la cupidité insensée de certains. Et il arrive un moment, comme aujourd’hui, ou les investissements nécessaires ne peuvent plus être consentis sans léser d’autres secteurs. La société étant totalement interconnectée, des rétroactions positives se mettent en placent qui aggravent de manière exponentielle les problèmes et nous n’avons pu les ressources pour nous adapter.
Je pense qu’il s’agit bien de la fin d’une civilisation, mais faites moi espérer encore, Monsieur Jorion !
Il arrive qu’Auguste ne prenne t-il pas de gants.
N’est-il pas le fou du roi, c’est-à-dire à la Cour
la seule personne autorisée, par sa fonction officielle de fou-du-roi, à pouvoir dire à haute-voix ce qui est interdit à toute la Noblesse,
depuis les princes, ducs, etc. jusqu’au dernier baron ou marquis de province ?
Parlons net !
Paul, à moins que vous soyez un manipulateur difficilement dépassable, vous apparaissez très gentil.
C’est pourquoi, à ce stade, je ne pense pas et je ne dis pas « Vous vous moquez du monde ».
Pourriez-vous faire un effort pour réduire les contradictions les plus graves ?
Paul est en grande et profonde communauté de pensée avec J. Attali
Ref. 3 juin Les Apprentis-sorciers
A vous écouter, vous seriez
en plein accord avec M. Attali sur les cinq points rappelés le 3 juin à 18:31
Q1: Vous verra t-on changer ?
Constat : M. Paul Jorion n’a pas, à ce stade, d’autre vision qu’une gouvernance mondiale de type G192
(~ONU, OMC) guidée
par queques figures qui lui plaisent : Attali, Stiglitz, Krugman, Roubini et surement quelques autres dont Aristote
En bref, aucune autre piste que l’approche top-down que chérit le Grand Jacques « Je-Sais-Tout » dont la théorie des centres (geo)
expliquerait l’essentiel des dynamiques stratégiques de la planète.
Avec l’offshore par trillions et les trusts opaques nous sommes, en fait, à l’opposé complet :
… confrontés aux « incompréhensibles centres factices à la fois partout et nulle part » dont les proprios
(derrière leurs sociétés-écrans) ne sont pas identifiables
y compris dans l’armement
Qui sont les proprios de l’armement anglo-saxon, italien, etc. contrôlé à partir des paradis fiascaux ?
Q2: Entre le pack de bons sentiments d’Obama et celui de M. Jorion la différence est-elle significative ?
Q3: L’anthropologue doit-il nécessairement être, par sa formation, oxymaro-diplomate,
c’est-à-dire accepter — dans l’incohérence une réalité et son contraire ?
(ne pas confondre oxymaro-diplomatie et la dynam-passivité chinoise yin-yang)
être mentalement à la fois ici et ailleurs pour, de fait, être nulle part.
Merci à vous Mr Jorion,
Cela fait bien longtemps que les choses ne tournent plus très rond, une crise financière mais qui est surtout une grave crise spirituelle. Le ciel nous donne de temps en temps du beau temps, des fruits, la prospérité, de bonnes récoltes,
de beaux enfants, et paturages comme JOB autrefois dans les écritures, non pas toujours dans le hasard ni par le seul destin des astres, ou par le seul usage de l’outil, ni de la seule application de quelqu’uns à la seule magie financière, mais par une disposition souvent clémente du ciel; en disant: le ciel nous est souvent clément mais il peut aussi nous tomber sévèrement sur la tête et nous reconnaissons alors que nous sommes toujours faillibles, petits, mortels, trompeurs, menteurs, cupides, avares, orgueilleux, présomptueux, en pousser davantage à l’écoeurement, à ce réel basculement des mentalités en société.
http://www.youtube.com/watch?v=DK3iiQZsMkU&feature=related
@ Auguste
Vous envisagez un instant que je sois « un manipulateur difficilement dépassable » pour ensuite ignorer complètement cette hypothèse et vous concentrer uniquement sur une autre : que je sois « très gentil ». Je vous remercie de vouloir égarer ainsi mes adversaires ; vous n’en insultez pas moins mon intelligence en écartant d’office la proposition qui m’est le plus favorable pour ne retenir que l’autre.
@Auguste,
Il faut exister pour pouvoir agir et il faut agir pour pouvoir exister.
C’ est la problématique « oeufdecolombesque » que tout étranger en situation irrégulière connaît: la carte de séjour nécessaire au certificat de travail et vice versa…comment faire ?
Il faut exister autrement.
Paul pourrait tout aussi bien faire du Music Hall, cela ne me gênerait pas.
Vous pourriez lui prêter un gros nez rouge, je suis sur qu’ il s’ en tirerait… même au 20 heures !
« vous n’en insultez pas moins mon intelligence en écartant d’office la proposition qui m’est le plus favorable pour ne retenir que l’autre. »
Hitler était-il donc plus intelligent qu’Einstein? 😉
@ M1ke dit :
6 juin 2009 à 20:37
Il ne faut pas hésiter à pratiquer un protectionnisme non dogmatique, implicite, un protectionnisme d’usage, d’outil, comme une membrane cellulaire, voire pluri-cellulaire pour des pays provisoirement trop petits pour l’époque. Ceci est propre à favoriser la vie saine avec les ressources dont on dispose grâce à un système monétaire fonctionnant de bas en haut, la monnaie étant crée et contrôlée par les producteurs de biens et de services. Adieu les – confusions – bancaires « passivement » entretenues… Ainsi, quand on a des résultats en pouvant donc se soustraire des FMI, Banques mondiales et consorts et autres « gardes chiourme » qui n’auraient plus alors à dicter ce que doit être votre « destin », ce qu’il faut faire dans votre propre biotope, etc, à ce moment, et à ce moment-là seulement, l’on peut songer à échanger économiquement sur du moins basique et nécéssaire et jouîr de ses propres disponibilités, ses propres surplus.
D’OÙ VIENT LE PROGRÈS ? A QUI LE PROGRÈS ?
– Le Progrès, Oeuvre humaine –
Qu’est que le progrès? C’est une avance vers le but recherché.
Que cherche-t-on, depuis le commencement du monde, dans toutes les activités humaine? À satisfaire les besoins des hommes? Certainement, mais à les satisfaire le plus possible, avec le moins d’efforts possibles.
Le maximum d’effets avec le minimum d’efforts.
L’homme qui a dompté et attelé le cheval, pour produire plus de travail avec moins de fatigues humaines, a réalisé un progrès.
L’homme qui a inventé la roue pour remplacer le traineau sur la terre ferme a réalisé un progrès.
Faire du progrès, c’est donc diminuer le travail de l’homme tout en augmentant les choses faites par l’homme.
Y a-t-il progrès de nos jours? Réussit-on à faire plus de choses avec moins de travaileurs, avec mons d’heures de travail? Tout le monde sait bien que oui. Nombreux sont ceux qui l’on appris à leurs dépens au point de maudire le progrès.
Et pourtant le progrès est une bonne chose. Il veut libérer de plus en plus l’homme du labeur et lui laisser des loisirs pour sa vie d’homme.
Depuis toujours, l’homme cherche le progrès, parce qu’il est un homme et non pas une bête. L’éléphant, le castor, n’ont pas fait de progrès. L’homme en fait, c’est une de ses marques distinctives, c’est un des produits de son intelligence, donc de son âme.
La Machine
L’homme qui invente une machine pour faire ce que faisaient dix hommes réalise un progrès. Plus de choses avec moins de dépenses d’énergie humaine.
Cet homme-là qui invente une machine, avec quoi l’a-t-il inventé? Disons que cinq années de son temps et de ses recherches furent financées par un capital à sa disposition de 50.000. S’il n’avait eu que son temps et les 50.000, il n’aurait pas inventé la machine. Mais, en plus, il a la science, la science qu’il n’a pas faite, qu’il a trouvé toute faite pour lui en entrant dans le monde. Il a pu contribuer à l’augmenter, mais il n’est pas parti de zéro. La grosse partie de la science qu’il applique est une accumulation de l’esprit humain, de génération en génération.
Avec quoi donc l’homme a-t-il inventé sa machine? Avec la science, plus son travail personnel, plus le capital mis à sa disposition pour payer ses recherches et son temps.
Quel sera le résultat de son invention? Plus de produits qu’avant son invention. Plus de produits que n’en pourraient procurer, sans cette invention, le travail d’un homme pendant cinq ans et 50.000 de placement dans des conditions existant auparavant. Autrement, il n’y aurait pas de progrès.
Si donc il y a progrès, le produit de l’invention sera bien supérieur à ce que peut acheter le placement de 50.000 et cinq années de salaires. La salaire de l’inventeur et l’intérêt ordinaire de capital ne sauraient acheter le produit de l’invention.
La machine déplace dix hommes, avons-nous dit. Elle produit donc au moins ce que produisaient ces dix hommes. Même si les dix hommes pouvaient autrefois, avec leur salaire, acheter l’équivalent de leurs produits, comment va-t-on, avec dix salaires en moins, acheter le produit de la machine qui est au moins égal au leur?
Avec son salaire, ses commissions et droits, l’inventeur achète une part du progrès. Avec le rendement de ses 50.000 le capitaliste achète une part du progrès. Mais les deux ensemble n’achètent que la consommation de deux hommes. Comme la machine a remplacé le travail qui faisait vivre dix hommes, et que deux hommes ne peuvent ni manger comme dix, ni se loger comme dix, ni dormir comme dix, ni élever des enfants comme dix, il est clair que les deux ensemble n’achètent pas l’équivalent de tout le produit de la machine.
Voilà donc un progrès réalisé, mais rendu inachetable.
Que faire?
Politique de Dividendes
La politique des salaires aux travailleurs et des intérêts aux bailleurs de fonds ne réussira jamais à règler ce problème, puisque le progrès réduit le nombre des salariés. Et c’est parce qu’on s’en tient à la politique des salaires et des intérêts que des milliers et des millions de crève-faim maudissent le progrès au lieu de le bénir.
C’est pourquoi le Crédit Social demande de distribuer des dividendes à tout le monde pour que tous puissent acheter leur part de progrès.
Leur part de progrès. Le progrès est l’oeuvre de la science accumulée, du travail personnel de l’inventeur et du bailleur de fonds. Le bailleur de fonds et l’inventeur tirent leur récompense par la manière ordinaire. Mais la science accumulée, qui est un capital commun, entre pour une très grosse part dans l’invention. Ce qui reste après que le capitaliste et le travailleur ont été satisfaits, c’est donc la part de la science accumulée qui appartient à tout le monde.
C’est pourquoi toutes les bonnes choses qui restent invendues, toutes les bonnes choses que les salaires n’achètent pas, appartiennent à tout le monde, et tout le monde doit avoir le droit de prendre sa part, au lieu de les laisser se perdre et d’arrêter le progrès.
Et qui doit voir à ce que tout le monde ait sa part du progrès? Le gouvernement, puisque c’est lui, et lui seul, qui remplace tout le monde, qui a charge du bien commun à tous.
Escompte et Dividende
Il y a deux manières de permettre aux hommes et aux femmes d’acheter leur part du progrès: en diminuant le prix des produits, pour permettre d’en avoir davantage avec chaque (dollar, euro, yuan, pesos, etc) donc en augmentant le nombre de dollars, euros, yuans, pesos, etc entre les mains des hommes.
La première manière peut être généralisée sous forme d’escompte, escompte qui ne nuirait pas aux marchands parce que le gouvernement créerait l’argent necéssaire pour solder cet escompte. C’est ce qui s’est fait au Canada occidental dans la province d’Alberta sous forme de boni, ou ristourne aux acheteurs.
Mais cette manière ne donne une part du progrès qu’à ceux qui ont déjà de l’argent pour acheter. Comme le progrès diminue le nombre de ceux qui ont des salaires, il diminue la provenance de l’argent par le travail, et les plus nombreux n’ont aucun revenu à faire valoir; l’escompte de vente, ou boni d’achat, ne leur dirait pas grand’chose. Puisque tous sont propriétaire de la plus grande partie du progrès, il faut qur tous aient leur droit.
C’est pourquoi l’autre manière, le dividende à tout le monde, est nécéssaire pour atteindre tout le monde. La première manière est plus technique, la seconde est plus sociale. La première garantit contre l’inflation, contre la production de richesse inutile; la seconde donne à tout le monde le moyen de faire valoir sa part et de guider la production par le choix des produits.
La combinaison des deux, que prêche et peut mettre en pratique le Crédit Social, fait les deux à la fois: elle garantit la part de tous et de chacun, et elle empêche l’inflation.
Le progrès dans le volume de la production demande le progrès dans le volume de l’argent.
Le progrès est énorme dans le domaine de la production. Il faut le rendre énorme dans le domaine de la distribution.
Ceux qui s’attachent à la vieille méthode de distribution financière sont les ennemis du progrès dans la distribution, ils paralysent l’essor du progrès dans la production et préparent le progrès dans la révolution.
Faire pousser deux brins d’herbe où il en poussait un seul, c’est du progrès, lorsque c’est de l’herbe que l’on veut.
Si l’herbe est abondante et que ce sont les dollars, euros, yuans, pesos, etc, qui manquent, le progrès consiste à faire pousser deux dollars, euros, yuans, pesos, etc, où il n’en poussait qu’un seul. Et c’est pourquoi le Crédit Social est un progrès. Et comme le progrès est dans l’ordre, le Crédit Social est dans l’ordre. Et comme le progrès distingue l’homme de la bête, le Crédit Social distingue l’intelligent de l’imbécile.
Réclamez donc le dividende national (et international) pour acheter votre part du progrès et permettre à chacun d’acheter sa part du progrès.
LOUIS EVEN
PS: à ceux qui sourient pensant trouver ici une utopie, une de plus, qu’ils songent immédiatement aux milliards tout de suite libérés pour la guerre. Leur lucidité en sera préservée.
@ Moi
Il n’y a donc que les clowns qui puissent essayer d’être drôles ? 😉
à Moi [6 juin 22:51]
Mais qu’est-ce que le mot « intelligent » vient faire dans cette affaire ?
N’est-on pas hors du préjugé (hors de la phrase réflexe « prête-à-porter »)
quand la logique habituelle et la syntaxe connue (avec ses mots rabachés) ne peut pas nous aider ?
Dans la sciure, a quoi ressemble le monologue ou dialogue d’Auguste ?
… Parle t-il de façon claire, logique et « compréhensible » comme un journaliste-économiste de l’establisment ?
… ça peut n’avoir ni queue ni tête … mais chacun le comprends très bien … et ris !
@Rumbo
Les concepts d’escompte et de dividende ne « parlent » pas beaucoup aux français.
Comme vous dites à propos de l’escompte » Mais cette manière ne donne une part du progrès qu’à ceux qui ont déjà de l’argent pour acheter. » … pourquoi ne pas simplement l’oublier pour rendre « votre » proposition plus claire et donc unique sur le « dividende »?
Reste le dividende: pourquoi ne pas plutôt parler de « revenu citoyen » ou « d’allocation universelle » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle ) tel que le propose par exemple l’A.I.R.E. ou B.I.E.N. au niveau international… y aurait-il une différence entre ça et le « dividende » ?.
@Rumbo
Je rajoute: 3 articles intéressants sur l’allocation universelle : http://tinyurl.com/o5qcpw
à Rumbo [23:25]
Vous livrez un texte de Louis Even. Qui est-ce ?
Un ami de LaBrochette ( Lipsky, Trichet, Bernanke, …) ?
… Ah! vous … (…) dormez !
Bon, alors cherchons. Né en en mars 1885.
Même dans son tombe il ne doit pas imaginer dans quel « saladier » nous nous trouvons.
Pas le saladier que le pose sur la table entre le poisson et le fromage
Celui d’avant le repas, celui que votre grand-mère tournoyait, à toute force,
le bras tendu, en grand moulinet
pour tirer l’or des feuilles.
Entre 1905 et 1910, à 20-25 ans, il se baguenaudait dans les croyances absolues de cette époque.
Dans ce foutras … sûrement quelques bonnes idées et 80% à mettre au panier. Comment faire le tri ?
Poursuivons la lecture
Crédit social ?
Une curieuse expression.
Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
Il a été soutenu par nombre d’économistes dont le seul prix nobel Français d’économie Maurice Allais.
Ce dernier dénonce une économie basée non pas sur « l’argent réel » mais « l’argent dette »
[ On (?) crée de la monnaie (?) avec du « crédit – dette », amené à disparaître (?) au fur et à mesure de son remboursement].
Le crédit social est aussi appelé « dividende universel », dividende social ou, de façon sans doute plus adaptée, « dividende monétaire ».
Je suis largué; c’est encore plus incohérent que le topdown attalique de Paul Jorion à « Parlons net ».
Voyons ce qu’en dit LeClownBlanc … lui dans les affaires tordues de dividendes il devrait pouvoir s’y retrouver.
… dividende monétaire !! … forcément monétaire ! … n’est-ce pas forcément libellé en $ £ € yen yuan ? ?
vraiment ! vois pas ! … la synonymie entre « dividende social » et « dividende $ £ € Y » !!
à Anne J. [06:42]
Louis Even dit : Le Crédit Social demande de distribuer des dividendes à tout le monde pour que tous puissent acheter leur part de progrès.
Alors tentons de réfléchir :
Q1
Est-ce que « distribuer des dividendes à tout le monde » ce serait la même chose
que « baisser les prix-de-vente (services et produits) » en abaissant d’une manière ou d’une autre les cash flows » ?
Non, car tout le monde ne consomme pas tous les services (bancaires, d’assurance , de santé, etc. ).
Q2
Est-ce que « distribuer des dividendes à tout le monde » ce serait la même chose
que « mettre à zéro le taux de rémunération des topCréanciers de BRI, de fednewyork, BCE, etc. »
Ah là ce serait déjà franchement mieux.
ça avantagerait vraiment beaucoup beaucoup de monde.
Le pouvoir d’achat s’éleverait d’un coup d’environ 30% à 33% (lire …)
Déjeuner ! Ah! on m’appelle pour le ptit Dej.
@Paul Jorion
Un jour il faudra que vous débattiez avec Alain Madelin, le chantre du néo libéralisme
POur qui l’innovation financière est la formule 1 , la fusée qui a permis de mettre l’économie en orbite ces 20dernières années
et qui nous a fait gagné plusieurs décennies dans le domaine de la recherche…Et qu’il n’est pas question de remettre en question la fusée ni la formule 1 pour un simple problème d’allumage.Quelques réglages suffiront d’apres lui…
En tout cas c’est un bon client , un enthousiaste du libéralisme.
à Rumbo [6 juin 23:35]
– – – – – – – – — –
En référence : Louis Even (6 juin 23:25)
1 – D’où vient le progrès ? A qui le progrès ?
2 – La machine
3 – Que faire ? La politique de dividendes
4 – Escompte et dividende
– – – – – – – – – – – – – – – — – – – – – – – – – –
Q: Ce texte est-il bien à 100% de ce Monsieur Louis Even ?
Q: En quel année fut-il écrit ? … Internet n’existait pas. Bien d’accord ?
Q: Environ un siècle plus tard,
vu l’expérience acquise par les tondu(e)s et ébouillanté(e)s
vu la corruption cancéreuse généralisée et le désarroi des opportunistes faux-culs incompétents,
pourrait-on encore écrire une stupidité pareille
« lui, et lui seul »
Si c’était vrai, effectivement, il n’y aurait AUCUNE ALTERNATIVE
Nous serions tous vraiment dans la M _ _ _ E, dans le saladier de la grand-mère préparant dehors la salade.
Heureusement, … dans la sciure …l’avenir nous apprendra aussi que cette croyance absolue est fausse.
Dans wikipedia je lis :
Faisons l’hypothèse que ce soit exact, comme pour ce qui est écrit pour Alternative Libérale
Et certains disent que les chefs et cheftaines des partis politiques sont des crétin(e)s !
Ici, au moins, n’a t-on pas la preuve du contraire !
Quelle intelligence — opporto-stratégique ? politique ? socio-quelquechose ? psycho-communicationnelle ? — cette innovation « Formule 1 » !
le choix du violet comme couleur, mélange du rouge et du bleu !
ça c’est de la politique !
Pour moi qui suis peintre, à mes heures dans la Nature, je ne doute pas un instant
que l’on puisse même choisir un des violets de la palette avec une bonne dose d’orange à l’intérieur !
Ump-Modem-Ps ou Ps-Modem-Ump en cocktail dans un même hamburger !
pas mal non !
Ah ! la cible ?
Faisons les comptes de pré-campagne : 28% + 20% + 10% = 60% !
Ok, la cible est bonne
Parfait pour séduire les lobotomisé(e)s !
Sur la confiance de belles définitions se trouvent comme à l’habitude dans le trésor de la langue française.
Les liens directes avec les définitions ne fonctionnant pas il faut d’abord suivre celui çi:
http://atilf.atilf.fr/
puis cliquer sur « entrer dans le TLF »
et taper le mot recherché dans la section 1.
Bonjour Paul,
Bravo pour ce brillant exposé !
J’ai une question : vous parlez longuement de la spéculation, mais :
1°) quelle en est la « frontière » ? (par exemple les LBO en sont-il à votre avis, etc)
2°) comment imaginez-vous empecher cette speculation, par quel moyen concret ? (car où finit la peculation et où commence un investissement de court durée)
Merci d’avance
Cordialement
le procédé qui consiste à réduire à l’état d’objet un dispositif symbolique ( je veux parler de la « monnaie » , en l’occurence) évoque la tentative de marchandisation du patrimoine génétique terrestre……
Jean Pierre Faye dans ses travaux sur la naissance du Fascisme dans les années 20-30 , rendait compte de ce type d’opération sur le langage et son utilisation …….
je pose un petit caillou blanc , içi , pour y retrouver mon chemin plus tard , en disant que certains propos tenus sur ce
blog me paraissent inquiétant quant au capital totalitaire qu’ils laissent entrevoir….mais , bon ,par définition je suis l’angoissé de service…..donc , pas de panique….
(quand je parle de propos , je ne cible personne en particulier , mais , plutot la structuration progressive d’un discours collectif)
ce caillou est le suivant :
nous pouvons tordre les procédures économétriques comme nous le voulons , avec les moyens de pressions (politiques,médiatiques,affectives) dont nous disposons…..
nous n’échapperons pas à la radicale dimension subjective (la confiance , répète-t-on volontiers) qui nous imposera tôt (cà serait mieux pour tout le monde) ou tard de nous poser la question de notre désir propre .
(et , c’est là que se trouve une éventuelle solution à nos problèmes ,nulle par ailleurs ,arrétons de nous raconter des histoires ).
je reste à votre disposition
cordialement à tous
@Olivier,
A mon avis, l’investissment est de la spéculation durablement utile.
Michel
Abiker comme Taddei sont des journalistes curieux et intelligents. Cette fois l’émisson est plutôt réussie. Quoique. Manque encore de véritables oppositions. Quelque chose de plus âpre. De plus redoutable. De moins cotonneux. Pour que nous puissions entendre de vous le plus convaincant.
Le problème, effectivement, c’est qu’ils en sont à vous découvrir « pour de bon », cash et de visu, et que visiblement (cf la fin de l’enregistrement) votre personnalité et vos convictions les assomme, c’est le moins que l’on puisse dire, un tout petit peu. La suite, je suppose, devrait logiquement avoir lieu sur BFM, ou sur le plateau de Calvi. Wait & see.
@M1ke,
Même les bureaux d’études sont délocalisables !!!
Les entreprises scient la branche sur laquelle elles sont assises (votre exemple du supermarché est excellent).
C’est à nous de (re-)créer de l’activité dans nos pays pour contrer ce mouvement. D’autre part nous sommes tous collectivement coupables en achetant des produits à bas coûts. Les théories sont intéressantes et nécessaires mais je crois qu’il faut en paralléle passer à l’action et créer les emplois de demain (énergies nouvelles, santé etc…).
Michel
Bravo pour cet exposé enfin rendu « accessible » pour une plus grande majorité d’entre nous.
J’entends par accessible, l’occasion qui vous a enfin été donnée de faire votre exposé sous la forme de vidéo qui sied au plus grand nombre peu enclin à se « farcir » des lectures de pages qualifiées de trop compliquées et ennuyeuses …
Cela fait 2 ans que je lis vos analyses sur votre blog ou ailleurs et que je tente de relayer autour de moi pour sensibiliser mon entourage à des vérités que l’on ne trouve quasiment pas ailleurs.
Ca commence à « prendre », au regards de faits qui se sont avérés exacts après que vous en aviez fait l’annonce, certains de mes interlocuteurs réalisent peu à peu les choses et comprennent que nous sommes au devant de grands changements qui bouleverseront leur vie d’une manière ou d’une autre … Et en fait, pour certains d’entre eux, c’est déjà le cas, ne serait ce que par une conséquence bien réelle qu’est l’apparition d’un chômage qui les touche brutalement.
Je ne peux que vous encourager à poursuivre.
Vraiment excellent. Merci Paul Jorion.
@ tous
Ceux qui ont la lecture rapide et l’œil aiguisé auront remarqué qu’une remarque d’Auguste quasi injurieuse à mon égard et à l’égard d’autres personnes a disparu de ses propos.
Bien que les propos étaient « limite », je ne les avais pas censurés ni n’avait suggéré au clown de les retirer. C’est de sa propre initiative qu’il vient de me demander de les enlever, ce que j’ai fait.
Bravo !
Bravo!
C est clair et limpide, precis et droit au but. L ecoute de vos voisins etait remarquable et vous avez couvert bonne partie du sujet et des differentes avancees et possibilites.
Bonne continuation! Je fais suivre chez moi.
Grand bravo !!!
Je découvre ce blog …
L’émission fut en tout point passionnante, on rêverait de voir davantage d’émissions et surtout d’intervenants de cette qualité rééllement s’exprimer . En tout point salutaire.
Curieux de voir ce que cela donnera votre interaction avec Attali à la télé…
Bonne continuation.
tourné en rond
@Paul,
Insulter votre intelligence c’est de la stupidité, remettre en cause votre sincérité (donc votre humanité) voilà qui me paraît bien plus grave…
Vous ne sembliez pas l’avoir relevé, c’est pourquoi je me permets de l’ajouter…
Notre (b)rillant (?) clow aurait-il eu une révélation ?
Personnellement je ne crains pas d’affirmer que je ne doute pas de la sincérité de vos convictions, si Lordon vous intente un procès en moralité douteuse, je viendrais témoigner pour défense ! (n’est-ce pas oppossùm…)
ouarf,ouarf,ouarf !
bonne fin de journée à tous.
@ Anne le 7 juin à 6:57 et le 7 juin à 6:48
@ Auguste le 7 juin à 6:57 et le 7 juin à 8:19
Anne, merci pour les liens, je les connais pour l’essentiel. Je dois rappeler que Louis Even est l’inspirateur direct du mouvement pour le Crédit Social (1) initié expérimentalement par l’ingénieur britannique d’origine écossaise Clifford Hugh Douglas (1879-1952). Ce mouvement a déjà une assez longue histoire au Canada et précède de beaucoup tous les mouvements, associations, et réseaux qui se sont mis en branle dans le monde depuis plus ou moins 10 ans, au fur et à mesure de la crise financière puis financière et économique inéluctable.
Le major Douglas est exactement contemporain de Keynes, les deux hommes se connaissaient parfaitement bien et se cotoyaient. Mais Keynes dans un de ses principaux ouvrages minore (ce ne fut sûrement pas gratuit…) les avancées décisives de Douglas, ce qui se révèle avec le recul une « erreur » en « faveur » au seul monde financier comme par hasard. Car si Keynes était le très brillant théoricien que l’on sait, plus son audience, Douglas, moins théoricien, avait cet énorme avantage sur Keynes d’être directeur responsables dans l’industrie et les travaux publics, mandaté par le gvt britannique, entre autres aux Indes, en Argentine, en Nouvelle Zélande, au Canada, et d’autre pays encore, aux prises avec la réalité de la production sur le terrain même, usines, chantiers, etc. Il fut ainsi un expérimentateur hors série mettant au grand jour les rapports de la production industrielle et des travaux publics avec les flux financiers s’y rapportant, mais constatant surtout que les flux financiers ‘ne s’y rapportaient presque jamais’…. Les preuves de Douglas sont expérimentales et non pas théoriques. Louis Even (1885-1974) trouva des écrits du major Douglas en 1934 et cela ne le lacha plus tout le restant de sa vie. Douglas est le dénominateur commun de tous ceux, qu’ils le sachent ou pas, qui se prennent sérieusement au collet avec les méfaits du système financier à l’heure actuelle.
Le Crédit Social – et il faut absolument le souligner pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté aucune, n’appartient pas au politique, encore moins à la politique et ses partis, mais appartient au domaine strictement organique de la société, donc en amont du politique –. Les tenants du Crédit-Social sont entré concrètement en action il y a 75 ans et ont actuellement une antériorité (2) certaine et importante en matière de trouvailles monétaire bien plus sûres et équitables pour une justice économique et sociale, spécialement sur les critères de création monétaire.
Le Revenu d’Existence, sauf erreur, a été élaboré (au moins en France) au sein d’organisations, dans le fond, très proches du pouvoir et l’inspirant historiquement. C’est un type d’organisation liée aux pouvoirs qui à mon avis risquent, au final, de détourner un tant soit peu l’essence des – références – dont ces organisaions se servent pour les mettre, justement, « en conformité » les leurs et avec les buts du pouvoir. Et l’on sait bien que les pouvoirs ne sont eux mêmes jamais clairs…
Ainsi, les références ayant servies aux promoteurs du Revenu d’Existence sont des références qui sont constituées par un groupe hétérogène d’auteurs, économistes, professeurs, etc, qui viennent d’horizon très divers. Donc parmis ces références ayant servies à l’élaboration du Revenu d’Existence se trouvent, entre autres, des écrits de Louis Even et certains autres travaillant dans le même sens. Donc il faut rendre à César ce qui est à César et à etc…
J’ajoute, en approuvant par principe tous les échanges portant sur l’élucidation de l’argent et ses traitements, qu’il est incontournable d’élucider complètement le traitement de la création monétaire dans le strict champ de son application publique: pouvoir se procurer les biens que nous fabriquons sans que personne se serve en soustrayant une (très grande) parie du flux d’argent servant aux transactions normales de tous. La richesse vient de ceux qui produisent et de personne d’autre. C’est aux producteurs que doivent revenir les décisions monétaires les concernant, bien sûr avec toutes les compétences financières nécéssaires. Ces compétences existent et ne manquent pas. Les Jean-Claude Trichet, Ben Bernanke, Daniel Bouton, Jean Peyrelevade, Michel Pébereau, Jacques-Henri David, etc, et consorts, etc, (soit dit en passant sont du monde opposé à Louis Even), sont peut-être des « génies financiers » (?) hrum.., mais alors pourquoi ces « génies » sont-ils (ils s’en défendent, mais cela ne change rien de ce qui EST) au service de la « loi » du vol en col blanc, des malversations établies, autant de forfaitures en somme, du détournement de la richesse vers les déjà plus riches et non pas vers ceux qui produisent? Avec toutes les conséquences funestes à la clé! etc, etc. Le capitaine du navire, archicompétent en navigation-financière, navigue-t-il si brillamment pour les passagers-usagers qui ont tous payé leur place, ou navigue-t-il seulement pour les actionnaires de la compagnie? En lanternant, en promenant en bateau c’est le cas de le dire, les passagers mécontents mais qui, merci Mammon! n’y comprennent rien…
Enfin, ici, Le Clown Blanc @ 7 juin à 7:12 que, d’habitude je n’arrive pas à suivre, pose ici de bonnes questions et fait de bons commentaires.
Précision, Louis Even (1885-1974), né en France non loin de Rennes à Montfort-sur-Meu dans une fratrie de 14 enfants, voulut entrer dans les ordres, mais très jeune la congrégation religieuse où il faisait ses études subit les pressions qui débouchèrent sur la loi Combe de 1905, ainsi, peut avant en 1903, Louis Even partit alors au Canada à l’âge de 17 ans. Plus tard il enseigna aux États-Unis chez des autochtones, puis se maria au Canada, devint responsable dans une importante imprimerie de Montréal où, donnant des cours hebdomadaires de formation professionnelle au personnel, il rencontra en 1934 les écrits du major Douglas et il s’attacha alors toute sa vie à répandre et enseigner le Crédit-Social; Louis Even, parfait anglophone, entretint une correspondance avec le major Douglas. Lorsque des correspondants francophones s’adresaient directement au major Douglas, ce dernier leur répondait qu’ils pouvaient s’adresser en pleine confiance directement à Louis Even, désigné par Douglas comme celui qui avait le mieux saisi l’essence de sa de ses travaux et de sa pensée.
Je pourrais sans doute donner la date de l’article de Louis Even ci-dessus (ce doit être 1945 ou 46, peut-être 1956, j’y est fait à peine deux ou trois retouches sans aucune incidence sur le sens pour des raisons de mise à jour dans le temps, rien de plus).
Tous les écrits de Louis Even sont, dans leur essence, de plus en plus d’actualité. Il existe en ligne sur internet toute une série de causeries numérisées qu’il fità la radio et à la TV de son temps, entre 1957 et 1971 (à la TV crucifix sur le bureau et bérêt blanc sur la tête). Audio-visuel d’un autre âge, les chiffres, les faits, les noms, tout à changé, mais l’essence est fraîche comme de ce matin! Pas la moindre ride. Plus l’actualité s’avance, plus le Soleil se lève. La verve de Louis Even était sans pareille. Louis Even était un catholique (très) affiché tout comme son mouvement, mais, je l’ai dit plusieurs fois, des libres penseurs, athées, agnostiques ne s’y sont pas trompés en s’y référant, j’en témoigne. Seulement, il y a aussi ceux qui ne le disent pas vraiment et s’en inspirent, ils feraient bien de le dire aussi, car la vérité ne s’oppose jamais à la vérité.
(1) qu’on peut appeler Argent Social, c’est pareil, le mot crédit, trop galvaudé, voulant tout dire et son contraire, sous-entend dettes à rembourser dans les conditions qu’on sait, mais: Crédit-Social est son « appellation » d’origine
(2) bien sûr il y en d’autres, ont peu citer: Silvio Gesell, Jacques Duboin, etc
@Rumbo
Ne pourriez vous essayer de répondre plus simplement à mes questions ? 😉
L’émission a été appréciée, c’est clair (et mérité).
Elle est relayée par
http://www.mediapart.fr/une
J’aime bien ce site, aussi.
Egalement merci pour cette participation à Parlons Net, tout à fait captivante. L’idée de tout simplement interdire la spéculation est bizarrement originale (en fait le pari sur des variations), je ne l’avais jamais entendu exprimé dans les médias. Par contre, je trouve que votre prospective sur l’économie des 5 à 10 ans à venir est trop focalisée sur la finance, il me semble que vous ne tenez pas compte de nouveaux gisements de richesses d’une part toujours dans les NTIC et d’autre part dans le green business. Nous sommes à la veille d’un grand bouleversement, la fin d’une économie reposant sur le pétrole, particulièrement par l’essor de la voiture électrique, qui va permettre une redistribution rapide et totale des cartes.
Anne.J 7 juin à 16:52
J’ai repris le terme de dividende qu’utilise les canadiens français, mais allocation universelle, revenu d’existence, en principe disent la même chose.
Le principe du dividende est, normalement, naturel (mais il y a des tas de cas qui vicient aussi les dividendes qui ne reposent pas alors sur un enrichissement sain) tout est dans le – sain -. Le dividende doit être considéré comme le résultat monétaire d’une création de richesse nouvelle réelle. Si vous me prêtez telle somme et qu’avec cette somme j’ai des résultats positifs, il est normal que je vous en reverse une partie selon nos accords. Normalement le dividende est « autonome » et ne provient de la poche de personne au bilan il est le produit d’un investissement créatif de richesses supplémentaire.
C’est ce que permettrait en grande partie l’automatisation déjà existante de la production si une création monétaire nouvelle accompagnait la production de biens nouveaux. La production formerait une « unité » avec la monnaie correspondante crée pour couvrir l’achat de la production nouvelle, soit, un vrai pouvoir d’achat « canalisé » par la production des biens. L’argent, en bout de parcours car ayant servi à la transaction est alors annulé.
Il faut souligner que, contrairement au principe des dividendes, les intérêts bancaires à payer aux banques par les emprunteurs en plus de leurs remboursements des crédits leurs ayant été accordés par la banque par, en grande partie, le processus création monétaire, et cei, sur leurs propres garanties constitue une distorsion potentiellement ruineuse pour tous. Car si certains finissent par rembourser le capital et les intérêts (par ex: 100 empruntés et 107 rendus) d’autres n’y parviennent pas et ne peuvent honorer ainsi leur engagements. Ce qui fait que collectivement, il est impossible de rembourser complètement, en particulier de rembourser davantage que ce que collectivement l’on a emprunté.
De même, ne l’oublions jamais: l’emprunteur garantit et paie lui-même pour avoir de la monnaie qui ne lui appartient pas, mais qu’il doit donc louer très cher à la banque, chez celui qui ne fait qu’inscrire dans son bilan les chiffres dûs par l’emprunteur. Ainsi, pour avoir de la monnaie, le passage – obligé – au guichet d’un tiers-tout-puissant qui a le droit de se servir au passage est tout à fait contre nature, arbitraire, voleur, voire féodal.
–>Rien n’est moins démocratique que la création de l’argent. À la démocratie politique, doit correspondre en tout point la démocratie économique sans quoi la démon-cratie politique, pardon la démocratie politique est un attrape nigaud et une pantalonade ne servant que les déjà riches.
Ça se voit de plus en plus tous les jours, à quoi sert-il d’être en démocratie politique et définitivement fauché??
C’est donc bien l’argent qui fait la loi. Il faut cesser de nous crétiniser.
@# Gaillot dit : « L’émission a été appréciée, c’est clair (et mérité).
Elle est relayée par
http://www.mediapart.fr/une
J’aime bien ce site, aussi.
Les commentaires y sont encore plus laudateurs qu’ici. Mais ça m’étonne que, de la trentaine d’internautes qui a lancé un bravo sur cette page, quasiment aucun n’a mentionné un propos particulier. On dirait que la pensée du héros est, comme le disent certains, « claire et limpide » pour tout le monde. Si Paul avait été interrogé sur les 4 opérations de l’arithmétique, je comprendrais. Tout cela m’irrite. D’un côté des internautes qui disent avoir compris, de l’autre un chercheur de haut niveau qui délivre sa pensée par bribes. « remettre les compteurs à zéro« , « interdire la spéculation« , « G192« , etc. : oui mais, et alors ? Ce ne sont pas des idées, seulement des étiquettes.
Cela dit, il y a plein de bons articles de Paul sur ContreInfo.
Je comprends parfaitement la différence capitale entre dette et monnaie. On ne peut pas combler les dettes avec de l’argent frais en produisant de l’inflation par la planche à billets.
Je comprends aussi que la spéculation sur les produits financiers c’est la pompe à vider les salaires. J’ajouterai que c’est en redonnant du salaire au consommateur que l’on aura la meilleure rentabilité par un effet démultiplié, efficace et illimité en nombre de gérants responsables de petites sommes. Cela aura aussi un effet de dégonflement des concentrations.
J’ai écouté vos thèses et vos réponses et je suis surpris de votre simplicité à expliquer les tenants et les aboutissants de la crise des subprims qui n’est que la première phase de la crise économique qui sera suivi par la crise du prêt à la consommation amplifiée par la dégradation de l’activité et de l’emploi.
Il me semble que la valeur d’échange basée sur une monnaie unique doit être une nouvelle monnaie indépendante des pouvoirs existant :
Au-delà de la sphère financière, il serait plus facile de gérer les différents paramètres globaux comme dans un monde fermé tel que nous le vivons, comme en thermodynamique, plus tôt que dans un système ouvert tel que nous le vivions jusqu’à présent.
Note : Sans sophistication mathématique, les calculs d’équivalence avec la thermodynamique seraient plus adaptables.
C’est pourquoi je vous soumets les critiques suivantes :
Il n’apparaît pas dans votre gestion de la crise les thèses de capture d’énergies et l’exploitation des ressources terrestres.(Input energy)
De même vous défendez le libre échange, mais vous ne différenciez pas les régimes politiques avec leurs environnements sociaux propres qui interagissent ensembles inégalitairement. (Scaling)
Ensuite le libre échange des valeurs agricoles ou marines n’est viable que si l’on prend en compte une temporisation des productions, des potentiels climatiques et des capacité de reproduction. Il ne peut être géré qu’avec des valeurs d’échange non spéculatives et plus les groupes de production sont importants et plus ils doivent être taxés sur les concentrations de savoir et de production.(Unladen weight)
Note : c’est ce que l’on a ébauché avec la taxe carbone, la Politique agricole commune (PAC) et les contraintes de pêche.
Enfin la ressource travail qui est la base de la valeur d’échange (une mine ne fournirait rien s’il n’y avait pas de main d’œuvre, une usine ne produirait rien sans ouvrier, etc…) n’est pas évoquée. Et cela d’autant plus que la sécurité sociale et l’assurance chômage permettent la continuité du système économique engendré par l’humanité, sans parler de la nécessité de l’éducation qui doit être prises en compte dans les contreparties financières.(Human resources)
Ce qui conduit à dire que le système actuel de la bourse additionne des pommes de terre et des carottes sans s’auto réguler et n’a de finalité que le profit de l’argent : On ne nourrit pas une planète avec des billets de banque, mais c’est accessoirement le bon outil pour fluidifier les échanges sans résoudre aucun problème de la crise.
Plutôt que de légiférer sur les modalités de la spéculation : encadrement du loto de la bourse, il serait plus judicieux d’encadrer le système politique en entier.
Pouvez vous me dire qu’elle idée vous vous faites d’une constitution économique mondiale sans aborder le domaine politique ?
J’ai relayé cette excellente émission sur mon blog :
http://french-revolution-2.blog.fr/2009/06/07/paul-jorion-6259336/
@ Crapaud Rouge
Une émission de radio ou de « talkshow » n’est pas un blog ni une salle de conférence, encore moins une chaire d’université.
Bien évidemment que Paul n’a pas pu produire la démonstration de tout ce qu’il a avancé.
Ce n’était pas le but de l’émission. L’important c’est qu’il ait introduit dans le débat des analyses inédites ou peu connues du grand public, à charge ensuite pour se public de venir lire les articles de Paul sur sur blog.
Et puis il y aura d’autres émissions où Paul pourra éclairer tel ou tel aspect de sa pensée ou de ses analyses de la crise.
C’est la « méthode » de Paul que d’éclairer tantôt tel aspect, cela apparemment au détriment d’un autre, puis ensuite insister sur un autre problème, semblant alors ignorer le premier aspect qu’il avait abordé dans une intervention précédente.
Il faudra attendre que les interventions médiatiques de Paul Jorion aient atteint une certaine masse critique pour que le public puisse avoir une vision d’ensemble du tableau, même si, d’ores et déjà, des éléments clés ont été introduits, et c’est ce qui comptait pour cette entrée remarquée sur la « scène » médiatique, puisqu’il faut appeler un chat un chat.
Paul a déjà évoqué aussi les diverses temporalités qui se croisent ou se superposent et font la crise : finance, économie, écologie. Pour d’aucuns il insiste trop sur l’aspect financier de la crise. Pourtant s’agissant par exemple des subprimes, il a bien établi une relation entre l’insolvabilité des ménages et les difficultés dans lesquelles se sont trouvées certaines banques, celles qui ont été le catalyseur du séisme financier et de la crise économique. C’était déjà, en filigrane, faire remarquer que la crise est sociale avant d’être économique et financière. Toujours la triade entrepreneurs-investisseurs-salariés, engagés dans un rapport de force !
Evidemment Paul peut aussi déconcerter ceux qui auraient voulu que Paul arrive sur le plateau sur son cheval blanc tel zorro distribuant la justice, insistant, tonitruant, sur ses désaccords avec Attali, Krugman et d’autres comme il a pu le faire dans certains billets ou commentaires. Mais, au contraire il a préféré montrer en quoi il se rapprochait de ces personnalités (encore que concernant Attali il a clairement dit qu’il avait aussi des désaccords avec lui. Je n’y vois aucune complaisance pour ma part car, en l’occurrence, dans cette émission, le propos était précisément de montrer que les européens ne mesurent pas encore toute la gravité de la crise. Or les Attali, Roubini et autres on été de ceux qui ont insisté sur cette gravité, ce que n’ont pas fait les autres commentateurs et analystes habituels du paysage médiatique français. Personnellement je ne partage pas un certain nombre des analyses de Jacques Attali, mais je dois reconnaître qu’il ne refuse jamais le débat, y compris avec des personnes qui ont des idées fort éloignées des siennes. Le critère d’Attali il me semble c’est que ses interlocuteurs partagent le même intérêt pour telle ou telle question. Bref, c’est un esprit curieux. En résumé Paul s’est distingué sur le plan des idées sans se mettre à dos la terre entière.
Cela me paraît judicieux.
L’image du Mamouth qui écrase une souris est parlante s’agissant du poids du parasitisme des financiers sur les « producteurs ».
J’ai l’impression que l’on pourrait utiliser la même image s’agissant du rapport entre les biens que nous consommons effectivement et les déchets qui en résultent.
849 000 000 de tonnes de déchets ont été produits en France en 2004, soit 13,6 t par habitant, soit 37kg/h/jour. Auxquels s’ajoute le traitement des eaux usées soit 180l/h/j.
Sans parler de la dimension écologique (très préoccupante), je ne comprends pas comment ces chiffres peuvent être économiquement viables.
On parle beaucoup des déchets ménagers, mais ceux-ci ne représentent que la partie aval du cycle (postérieurs à la consommation du produit fini). Ils ne pèsent que pour 4% du total.
Pour être parfaitement juste il faudrait ajouter les déchets industriels (précédent la consommation du produit fini) des objets importés. Le calcul du rapport consommation/production de déchets serait plus juste.
Je serais vraiment interessé, si les sommités qui débattent ici pouvait m’expliquer comment un tel système peut perdurer ainsi, ne serait-ce qu’à moyen terme ?
Merci
Chiffres Ademe: http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12549
Mr Jorion merci de votre analyse du système financier mondial et surtout de ce qui nous attend. Nos « Hommes politiques français » sont bientrop menteurs pour nous dirent la vérité et tiennent surtout à leur place et ce, de Obama à Sarkozy, car ils savent que sans cela ils vont retourner non pas au « Néant » mais au « Charbon » c’est à dire au travai.
@Pierre-Yves D
« Attali ne refuse jamais le débat, y compris avec des personnes qui ont des idées fort éloignées des siennes »
C’est vrai tant qu’il ne s’agit que de verbiage. Car avec qui a-t-il débattu pour rendre au gouvernement français un rapport sur la relance de la croissance, véritable plaidoyer pour la grande distribution et la destruction des emplois productifs ?
@ Yves de Bressy,
je ne pensais pas au fameux rapport, qui était effectivement d’inspiration très « libérale » au sens économique du terme.
Je vous rejoins sur ce point.
Je faisais allusion à un certain nombre de débats à la radio où Attali s’entretenait avec des intellectuels.
Son action politique c’est autre chose, je ne l’approuve pas.
c’est un cours magistral !
@ Pierre-Yves D et Yves de Bressy,
En 1972, dans la revue « objecteur de croissance » Jacques Attali écrivait : « Il est un mythe, savamment entretenu par les économistes libéraux, selon lequel la croissance réduit les inégalités. Cet argument permettant de reporter à “plus tard” toute revendication redistributive est une escroquerie intellectuelle sans fondement. »
Dans son livre « L’antiéconomique » (éditions PUF, 1974) : « La croissance économique des pays riches crée les conditions d’une dépendance croissante des pays pauvres. La notion même de “sous”-développement traduit cette dépendance dans la mesure où elle implique une vision hiérarchique de l’évolution. » .
34-35 ans plus tard, le bonhomme se retrouve à la tête de la commission pour la libération de la croissance française.
Quel recul…
Plus ou moins dans le sujet, un article interessant:
http://www.europe2020.org/spip.php?article605&lang=fr