Grèce 2 ans : hier 13,817 % – aujourd’hui 14,906 %
Portugal 2 ans : hier 4,552 % – aujourd’hui 5,509 %
Espagne 2 ans : hier 2,191 % – aujourd’hui 2,61 %
© Bloomberg
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Une situation inédite s’était donc créée : celle du capitalisme en péril incapable de se sauver, ni par les moyens « conventionnels » à sa disposition, ni même à l’aide des moyens « non-conventionnels » appartenant aussi à sa palette. Désormais, et parce qu’il n’avait pas été possible de faire autrement, la finance internationale était entrée dans l’ère du semblant : celle où l’on mobilise la brume artificielle et les miroirs dont abusent les magiciens sans talent. Ceci aurait des conséquences inattendues : faire apparaître aux yeux du public cette impuissance comme la mise en œuvre d’un plan délibéré, non seulement de sauver les banquiers par priorité par rapport aux ménages – à l’instar du traitement préférentiel en termes de vie ou de mort qui avait été réservé aux passagers de première classe du Titanic –, mais encore de profiter de la confusion générale pour offrir à ces mêmes banquiers une nouvelle occasion d’accroître leur pouvoir. Mus par l’arrogance qu’encourage la possession d’argent, confondue par eux avec la preuve d’un talent, les milieux financiers commirent par maladresse tous les impairs qui renforceraient encore ce sentiment au sein de l’opinion publique.
Le déroulement des événements suivait en effet un cours inexorable, exacerbant le ressentiment au sein de la population envers les dirigeants du secteur bancaire et soulignant aux yeux du public l’inaction des politiques, incapables de comprendre les événements dramatiques qui se déroulaient sous leurs yeux, la décision en matière économique et financière ayant été déléguée par eux à des techniciens dont la vulgate économique qui s’était répandue à partir de 1975 prétendait que l’expertise se situait en-dehors de la sphère politique elle-même. Auraient-ils voulu intervenir et prendre de quelconques mesures visant à renverser la tendance, que la déréglementation et la privatisation intervenues au cours des trente-cinq dernières années les en aurait empêchés, les rouages de la finance étant désormais en-dehors de leur juridiction. Les politiques seraient-ils sortis de leur paralysie qu’ils auraient constaté alors toute l’étendue de leur impuissance. Les seuls d’entre eux actifs en ces matières, étaient ceux qui, comme nous l’avons vu avec l’affaire de la « cote-au-marché » aux États-Unis, appliquaient servilement les consignes que leur transmettaient leurs bailleurs de fonds.
Je n’ai pas écrit cela ce matin, ni hier, j’ai écrit cela en juillet dernier pour un article à paraître dans la revue Le débat. L’article aurait dû être publié en septembre. Quand Pierre Nora m’a signalé que le dossier sur la crise paraîtrait plutôt dans le numéro de décembre, j’ai été très contrarié. J’ai essayé de l’infléchir en lui rappelant que mes articles sont très liés à l’actualité. Il a eu la gentillesse de m’appeler quelques heures plus tard. Il m’a dit : « Ne vous inquiétez pas : votre texte sera toujours d’actualité ! » Il avait malheureusement raison.
Dans cet article, intitulé « La sortie du capitalisme » (Le débat No 157, décembre 2009 : 17-30), j’écrivais aussi ceci :
Selon des chiffres rassemblés par Hayman Capital, un fonds d’investissement spéculatif domicilié à Dallas, les émissions obligataires prévues par l’ensemble des nations du monde en 2009 atteignent un total de 5.300 milliards de dollars (3.018 pour les États-Unis, 536 pour le Japon, 319 pour le Royaume-Uni, 190 pour l’Allemagne, 166 pour la France, 132 pour la Chine, etc.). Ce total représente l’équivalent de 9 % du PIB de l’ensemble de ces nations en 2008, un objectif hors d’atteinte.
La dette que les États-Unis tenteront d’émettre en 2009 se montera, comme on le voit, à plus de 21 % de son PIB pour 2008. Admettons même que l’épargne mondiale puisse être mobilisée pour des montants totaux de cet ordre en 2009, l’opération pourrait-elle être répétée en 2010 ?
Nous en avons la preuve maintenant : elle ne peut pas être renouvelée en 2010. La mise à jour ci-dessus des taux à deux ans pour la Grèce, le Portugal et l’Espagne, en offrent l’illustration. Bien sûr, ce sont les plus faibles qui tombent en premier, mais nul ne sera épargné.
P.S. : j’ai promis une note de synthèse sur le bancor, j’y travaille, vous devriez la trouver ici, au plus tard demain.
138 réponses à “Le pire est possible”
Encore un article efficace, clair.
La reprise en mains de l’économie par les politique est maintenant incontournable…et les les politiques c’est nous le peuple.
Quel optimisme cher homonyme ! Comme j’aimerais que vous ayez raison mais combien le taux d’abstention aux dernières régionales (2010), européennes (2009), municipales (2008), législatives (2007) … ? J’arrête ça devient lassant.
Ou le peuple dans la rue alors, mais ce n’est plus la même affaire
L’abstention est un signe mais aussi un repère pour aller vers des solutions :
L’éducation, l’enseignement doit comporter une large place à l’éducation citoyenne avec mis en perspective des enjeux, explication claire des différents systèmes, de la constitution en application, des précédentes, cela doit être une matière spécifique au moins dès le collège et ne pas être caché entre un cours d’histoire et un autre de géographie.
Envisager fortement une implication citoyenne en partie par tirage au sort (comme c’est le cas pour les jurés d’assises).
Ne pas réserver la possibilité de voter et d’être éligibles aux seuls « nationaux » mais à l’ensemble de ceux qui participent à la vie de la cité par leur travail, leurs impôts, etc. sans tenir compte de leurs origines géographique. A l’inverse tous ceux qui refusent la charge commune du pays (genre expatriés fiscaux devront être exclus de cette citoyenneté).
Bon je m’arrête car je crois que je suis un peu hors sujet…
Le peuple dans la rue, ça ne sert à rien… Le peuple a le pouvoir par la consommation… Si il veut que tout s’effondre afin de repartir sur des bases saines, il faut totalement arrêter de consommer (à part la nourriture car il faut bien vivre :-)), c’est la seule vraie arme… Mais les gens sont-ils prêts à arrêter de consommer ? Malheureusement je ne crois pas…
Non vous n’êtes pas hors sujet: il faut responsabiliser les citoyens au lieu de stigmatiser certains groupes en les montant contre le reste de la population. Mais là encore je me demande si a un moment il n’y aura pas un conflit d’intérêt entre la monarchie (pour les états européens qui la pratiquent encore) et cette démocratie participative tant souhaitée.
La reprise en main de l’économie par les politiques oui,mais cela passe par une nationalisation et un contrôle de la monnaie car on constate dans la réalité que le temps de réaction et d’anticipation du marché est plus rapide que le temps de réponse et d’anticipation des politiques….En d’autres termes si les politiques n’ont pas les moyens de contôler le marché ils courront toujours après.
Merci Paul pour tous ces commentaires, l’argent et sa prétendue valeur…… , l’intervention de Mr Attali tout à l’heure sur France inter 8h45 9h00 disant qu’il n’était pas question que la Grèce ne rembourse pas ses dettes, le marché ne pouvant l’accepter, « ils ont prétés » mais comme dans un héritage……….l’article du code civil 792 « …….. sans pouvoir prétendre aucune part dans les objets divertis ou recélés ».
Le diverti pourrait s’appliquer aux sommes induments gagnèes sur la valeur ajouté du travail commun.
J’ai une autre réflexion, la somme prétée n’est pas perdue pour la société lorsque le pret réalise de l’immobilier ou du mobilier non périssable à brève échéance, la dette ne devrait-elle pas être confuse et intégrée à la société, le transfert de propriété intervenant qu’au paiement intégral.
Monsieur Attali prend ses désirs pour la réalité parce que les taux d’intérêts annihilent les effets de la déflation imposée aux grecs donc elle va échouer comme celle de Laval en 1935 faute d’une dévaluation de combat (30%). Encore faut-il que les marchés ou plus exactement la spéculation laisse le temps à l’UE jusqu’au 19 mai pour commencer à prêter aux Grecs!
Monsieur Attali comme Monsieur Strauss Khan sont censé avoir une culture économique qu’ils ont bien oublié: ils ont appris lors de leurs études d’économie que la déflation est une horreur économique et qu’elle échoue toujours. Ils font partie des experts qui sont néolibéraux!
Bonjour,
J’ai écouté la même émission et j’ai noté la même phrase, mi-paniqué / mi-assuré de ATTALI, j’ai aussi noté la reflexion pleine de bon sens du 2° intervenant ayant un nom plutôt grec.
Le plan de rigueur ne peut pas marcher, imaginer 2 fonctionnaires, un qui touche des enveloppes, l’autre non, que va faire celui qui touche des enveloppes, en demander un peu plus pour maintenir son pouvoir d’achat, que va faire l’autre ?
Ca n’a pas été dit lors de l’émission mais on peut imaginer:
-se mettre à toucher des enveloppes, oui peut-être mais je n’y crois pas, et de toutes manières le montant global des enveloppes a une limite.
-se serrer la ceinture, certainement.
-en restant passif (c’est ce que tout le monde espère dans les sphères dirigeantes)
-en descendant dans la rue (on verra comment ça tourne, c’est pas très bien parti)
-en construisant autre chose (on y viendra, mais ça prendra encore un peu de temps)
Il serait aussi intéressant de voir les taux de la France et de l’Allemagne à titre comparatif.
Bien à vous
Je continue de vous faire partager mes articles, meme si ca me parait de plus en plus vain :S
Sauver notre spécificité européenne
Ces derniers jours, il est sans cesse question d’urgence. L’urgence de sauver la Grèce. L’urgence d’éviter la contagion de la crise à la péninsule ibérique. Et l’urgence de sauver le système bancaire européen, menacé par les baisses successives de la notation des dettes souveraines. Mais il y a une urgence essentielle dont on parle moins, celle de sauver notre modèle social européen.
Les réponses à ces crises multiples sont désordonnées, lentes et peu européennes. La moindre rumeur fait plonger les bourses et la pression s’accroît sur l’euro. Les taux d’intérêts de la dette portugaise et espagnole grimpent en flèche à leur tour. Tous les journaux parlent désormais de la « survie » de la zone euro – ou non – a très court terme.
Pendant ce temps-là, les tractations de marchands de tapis continuent de plus belle. L’une des conditions pour le sauvetage financier de la Grèce serait que les grecs continuent à massivement acheter de l’armement de production française et allemande – avec l’argent qu’on leur prête naturellement! (Information de Daniel Cohn-Bendit à vérifier)
Les mesures d’austérité risquent de plonger le pays encore plus dans la récession comme vient de le confirmer la Commission Européenne – contraction de 3% du PIB en 2010 – et de faire exploser le marché noir avec la hausse brutale des taxes sur la consommation. Les grèves générales et les manifestations violentes avec leur lot de désespoir et de colère étaient prévisibles. Il faut évidemment moderniser l’Etat grec, mais pas de manière aussi brutale. Personne n’a proposé en face de solutions de croissance durable ni d’investissements intelligents, comme si tout était perdu d’avance. D’autant que ces efforts de redressement sont aussitôt emportés par le coût de la dette sur les marchés.
Sauver notre modèle social européen ou spécificité européenne
Les décideurs et journalistes parlent peu de l’autre urgence, celle de la désintégration pure et simple de notre modèle social européen. En Espagne, au Portugal, en Angleterre, en France et partout en Europe on prépare de tels plans de rigueur nationaux en pointant du doigt le cas grec pour préparer les opinions publiques.
Bien sûr, nombreux sont ceux qui vont clamer que le modèle social européen est un mythe. Mais il y a bien une spécificité européenne malgré l’incroyable diversité des systèmes nationaux. Les Etats de l’Union, qu’ils le reconnaissent ou non, sont héritiers du modèle allemand de croissance du chancelier Ludwig Erhard, le fondateur du Mark, pour lequel la politique économique ne peut se faire sans le souci du social. Cette prédominance de l’économie sociale de marché durant la periode de l’après-guerre est tombée en désuétude dans les années 80. Les réformes de Thatcher et de Reagan ont depuis favorisé l’acceptation passive d’un modèle de croissance plus inégalitaire. Il est dommage que Milton Friedman ne soit plus parmi nous pour assister au résultat éclatant de ses théories.
Cependant la spécificité européenne a survécu tant bien que mal. Nous bénéficions toujours de la sécurité sociale, de la couverture maladie universelle, celle que Barack Obama tente de mettre en place chez lui malgré l’explosion des déficits. Nous bénéficions d’allocations chômage, de politiques familiales pour faire face au vieillissement de la population et enfin du droit social le plus protecteur au monde.
Ce que les économistes appellent « les stabilisateurs automatiques » ont permis aux européens de ressentir la crise économique de manière plus douce qu’aux Etats-Unis. Ces stabilisateurs ne sont-ils donc pas partie de la solution? Le souci du social doit faire partie du modèle économique durable, obligatoirement européen, auquel il faut réfléchir sans tarder. Plus globalement, la réglementation de la finance mondiale, dont discussion a été amorcée au comité de Bâle, doit prendre en compte cette dimension et ne pas rester en territoire purement amoral.
Décider de détruire ce qui reste de nos derniers remparts, c’est décider d’abandonner les plus faibles et les moins faibles. Et à terme, de couler tous ensemble.
Cette prédominance de l’économie sociale de marché durant la periode de l’après-guerre est tombée en désuétude dans les années 80.
Je vous conseille de vous renseigner sur l’idéologie qui se cache sournoisement derrière le terme « économie sociale de marché » inscrit dans le marbre du Traité de Lisbonne. Cette idéologie héritée de l’ordolibéralisme ne se « soucie » pas du social, elle postule au contraire que le meilleur des mondes possible est celui où l’état intervient le moins possible sauf à lutter contre l’inflation et garantir la concurence « libre et non faussée ». L’état ne devrait pas intervenir plus qu’il ne faut et certainement pas pour « défendre » des acquis sociaux, les salaires… rôle laissé aux syndicats.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2835
http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_sociale_de_marché
Vous avez tout a fait raison de la rappeler. Ce n’est certainement pas l’ideologie dont nous avons besoin aujourd’hui. Neanmoins les « ordoliberaux » de l’epoque n’etaient pas encore les « neoliberaux » d’aujourd’hui. Et une specificite europeenne – loin d’etre parfaite – qui se soucie du social, a pu quand meme emerger.
Je reformule mon propos suite a votre intervention. Jespere que c’est plus clair 🙂 merci en tout cas.
« De nombreux États de l’Union sont héritiers du modèle allemand de croissance du Chancelier Erhard, le fondateur du Mark, qui reconnaissait l’utilité du social malgré l’instauration de l’économie de marché. La France et les pays latins ont opté pour une économie plus mixte en réservant certains domaines de l’économie au contrôle étatique. Cette prédominance du souci du social durant la période de l’après-guerre est tombée en désuétude dans les années 80. »
Faisons banqueroute une bonne fois pour toute, et repartons plus pauvres, mais sur des bases
plus saines. Ceci dit je regardais un débat hier soir sur la crise de la zone Euro. J.Sapir disait
que l’Euro est le dernier rempart du Dollar, donc les Etats-Uniens ne devraient pas trop se réjouir
de l’éventuel éclatement de notre monnaie commune sous les coups de boutoir des « marchés ».
Les Chinois non plus, car ils auront de plus en plus de mal à nous fourger leurs production. Or
il existe de très fortes tensions sociales en Chine. Nos amis anti-européens d’outre-manche sauront dans très peu de temps après les élections d’aujourd’hui, à quelle sauce ils seront mangés, à priori les mesures d’austérité que les Tories vont mettre en place vont être très sévères. Quant à nos cousins germains, ils va falloir qu’ils apprennent à être un peu plus solidaires et un peu moins imbus de leur puissance, sans quoi les pays « pas sérieux » couleront, mais il est fort douteux qu’ils ne soient pas éclaboussés, vu que la part de leurs échanges commerciaux avec leurs voisins européens est prépondérante sur celle de leurs échanges avec le reste du monde.
Bonjour à tous,
« Bien sûr, ce sont les plus faibles qui tombent en premier, mais nul ne sera épargné. »
Bizarre que les plus faibles ne soient pas les plus endettés…
Le « monde financier » ne profiterait-il pas de la fragilité de la structure politique de l’europe pour s’en sortir à bon compte ?
Savez vous à quel taux les etats-unis peuvent emprunter à deux ans ? juste pour comparer…
Encore bravo pour vos travaux, Thanks to enlighten us !
« Les plus faibles tombent en premier »
C’est malheureusement la loi naturelle, depuis l’origine de notre espèce et des autres. Pour survivre et parfois à leur corps défendant, les hommes ont dû forger des armes et s’en servir. Avec les armes nucléaires on est arrivé à une limite difficilement franchissable. C’est un peu une ligne Maginot.
Alors, le mieux et le plus efficace est de la contourner avec une autre arme redoutable : la monnaie et le virus qui s’y est attaché ; la dette. C’est redoutable parce que facilement transmissible au sein de mêmes familles.
Pour savoir qui en réchappera, il faut peut-être regarder du côté de ceux qui ne présentent aucun symptômes graves.
Difficilement franchissable en effet, la ligne Maginot a simplement été contournée (et survolée) en mai 1940.
La crise se poursuit aux Etats Unis :
Freddie Mac réclame une rallonge de 10 milliards de dollars
http://goo.gl/bYSe
Le capitalisme sest tiré une balle dans le pied avec les subprimes. Il se tire désormais une balle dans la tête !
Comment en sortir ?
1/ il nous tire une balle dans NOS têtes
2/ arrêter de lui fournir des munitions
3/ lui interdire le port d’arme
3/ lui subtiliser et garder le flingue, au cas où
si c’est une balle dans la tête, on en est sorti (du capitalisme)…maintenant c’est savoir ou on va!
C’est pas dit qu’une balle dans la tête suffise, le capitalisme a la peau dure !
Ah? Le capitalisme avait une seule tête?
[…] This post was mentioned on Twitter by kemar, Laure Leforestier, politiconet, rukin, erico and others. erico said: Blog de #PaulJorion » Archives du blog » Le pire est possible: http://goo.gl/pVKh […]
Au point où nous en sommes,les Etats européens ne seront-ils pas contraints,dans les prochains jours,à mettre en marche la planche à billets de la BCE,en empruntant directement auprès de la BCE et non plus sur les « marchés »?Cautère sur une jambe de bois,mais ne faut-il pas éteindre rapidement l’incendie?
ça serait une bonne nouvelle si les états décidaient, en transgressant le traité de Maastrich, d’emprunter directement à la BCE et non aux banques. On ferait un grand pas .
de toute maniére au point où il en est , ce traité, de fissure en fissure , il est entrain d’exploser en vol et je ne suis pas sure qu’on retrouvera l »sa boite noire »
Il faut même aller plus loin; transférer progressivement (10 ou 15 ans) à la Banque Centrale toute la dette publique existante qui rien qu’à nous pauvres français, nous coûte de 50 à 60 milliards d’intérêts par an.
Gain net garanti!
Je suis vainement parti à la chasse de courbes de taux de bons du trésor Français et Allemands.
Les bons du trésor Allemands à 2ans sont dénommés « Schatze » selon ce que j’ai appris ; un lien intéressant conernant les émissions prévues en 2010 :
http://www.deutsche-finanzagentur.de/fileadmin/Material_Deutsche_Finanzagentur/PDF/Aktuelle_Informationen/bund_fact_sheet.pdf.
Peut-etre l’OAT TEC 10 (mais je laisse des plus experts que moi confirmer) ? Actuellement a 3.20%
http://www.aft.gouv.fr/article_6108.html?id_article=6108
Oui, le pire est possible.
Devons nous le souhaiter ou le redouter ?
Je crois qu’il vaut mieux une fin dans l’effroi qu’un effroi sans fin.
c’est sur tant qu’on ne meure pas de froid et de faim
The smartest money in the world is now actively betting the core of the eurozone is where the next CDS blow up will take place. With a stunning $630 million, $558 million and $370 million in net notional derisking,
……. France, UK and Germany are the top three most active recipients in negative bets in the prior week, not just in sovereigns but in all names.
The greatest non-sovereign derisker in the last week? Goldman Sachs, with $175 million. Nuff said.
Yet a tangent on the UK: last week the UK saw $443 million in net notional derisking. This week the number is even higher: $558 million. There is now over $1 billion in net risky bets made that the UK may not last.
And Zero Hedge’s outside bet to be the first core country to blow up, …….
thanks to its massive PIIGS exposure, France, finally made the top spot in net derisking, with $629 million in net notional, or 189 contracts. »
http://www.zerohedge.com/article/cds-traders-verdict-uk-deep-shit-are-france-and-deutschland
Bonjour Monsieur et merci pour vos chroniques.
Excellente analogie que celle du naufrage du Titanic; nous ( l’économie mondiale) venons de heurter l’iceberg, et nos gouvernements n’ont plus qu’une seule priorité: dans la panique générale, faire monter les passagers de 1ère classe dans les canots ( « envoyer un signal fort aux marchés « ) et terroriser les passagers des ponts inférieurs (« si vous résistez, vous précipitez le naufrage »)
Bien à vous
Martinez
Bien vu !!
Les marchés financiers ont compris qu’ils
pouvaient arbitrer entre les pays de la zone euro
RECHERCHE ECONOMIQUE
Rédacteur :
Patrick ARTUS
On peut s’étonner de ce qu’il y a des attaques spéculatives contre certains
pays de la zone euro, et pas contre les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, où
pourtant la situation économique et budgétaire est aussi difficile et où la
présence de déficits extérieurs implique (comme en Espagne, en Grèce, au
Portugal) qu’il faut faire appel aux investisseurs non-résidents.
L’explication vient sans doute de la multiplicité des émetteurs souverains
dans la zone euro : les investisseurs peuvent arbitrer un émetteur contre un
autre sans prendre de risque de change ou de risque lié à la politique
monétaire de la BCE. Ceci explique le report des investisseurs, à l’intérieur de
la zone euro, des dettes des pays du Sud vers les dettes des pays du Nord.
Pour éviter la prolongation de la crise, il faudrait donc passer à un émetteur
unique de la zone euro, ce qui est en contradiction complète avec les règles
en vigueur (avec les traités).
Suite et source:
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52945
Artus , intéressant comme prévisionniste , conclu cet article par :
« Si la cause des attaques spéculatives sur certains pays de la zone euro, et pas
sur les Etats-Unis ou le Royaume-Uni qui sont pourtant dans des situations
budgétaires et économiques similaires, est la multiplicité des émetteurs
souverains dans la zone euro, la seule solution serait d’avoir un émetteur
unique dans la zone euro. »
source Artus natixis
ps / la véritable cause de la spéculation sur l’euro ne relève t’elle pas plutôt d’ une guerre où le camps des agresseurs cherchent à éviter un scénario fatal pour l’économie américaine : la fin du dollar comme monnaie de référence ? .
Même si les marchés semblent un peu plus calmes ce matin, la dégradation se poursuit…
Grèce 2 ans : 15.25 % Grèce 10 ans : 10.50 %
Portugal 2 ans : 5.55 % Portugal 10 ans : 5.92 %
Espagne 2 ans : 2.79 % Espagne 10 ans : 4.29 %
Wednesday, May 5, 2010
Are France and Germany In Trouble?
You know that Greece, Portugal and Spain are in trouble.You probably know that the UK is threatened by the falling dominoes.But as the following Reuters chart shows (based on information provided by BIS), France and Germany are the largest holder of Greek debt
http://georgewashington2.blogspot.com/
Greek debt is peanuts:
http://www.nytimes.com/interactive/2010/05/02/weekinreview/02marsh.html?ref=global
Oui le pire est possible. Et ce n’est pas tant que le système actuel vienne à s’écrouler, c’est que nous n’y soyons pas préparés.
Il semble que la vilénie soit devenue une fatalité et qu’elle influe sur nos comportements, sur nos décisions. Oui la vilénie existe, oui l’homme est un loup pour l’homme : mais est-ce une fatalité ? Que deviendraient ceux pour qui la course à la richesse est l’unique objectif de vie si les autres se retiraient massivement de la course ? Pourquoi ceux qui sont quasiment sûrs, loto mis à part, d’être les grands perdants acceptent-ils de continuer sur le chemin de l’esclavage ? Pourquoi acceptent-ils les agréments distillés pour les maintenir en esclavage alors qu’ils savent pertinemment qu’ils les doivent à d’autres, plus esclaves qu’eux ?
Oui le pire est possible : nous risquons de trouver une porte de sortie à cette crise que nous risquons de regretter bien vite. Cette crise est une crise de civilisation* ! Comment pouvons-nous vivre ensemble autrement, sans vivre pour consommer mais en consommant seulement pour vivre, sans vivre pour travailler (ni pour toucher un salaire qui est actuellement toujours et nécessairement insuffisant pour « vivre ») mais en travaillant pour vivre, en travaillant pour subvenir à nos besoins vitaux et pour satisfaire notre besoin de faire, de faire bien, de faire bon ? Comment pouvons-nous vivre en utilisant, pourquoi pas, l’outil qu’est l’argent sans toutefois l’aduler ?
Comment ??? Et pourquoi ne s’attaque-t-on pas à la question ? Pourquoi le cerveau collectif refuse-t-il cette voie de réflexion ? Par facilité ? Foutaise ! Cette attitude, c’est de la non-assistance à personnes et à planète en danger ! C’est de la non-assistance à humanité en danger.
* « Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question. » Albert Jacquard
« Les plus faibles tombent en premiers » C’est malheureusement la loi naturelle, depuis l’origine de notre espèce et des autres. Pour survivre et parfois à leur corps défendant, les hommes ont dû forger des armes et s’en servir.
Avec les armes nucléaires on est arrivé à une limite difficilement franchissable. C’est un peu une ligne Maginot.
Alors, le mieux et le plus efficace est de la contourner avec une autre arme redoutable : la monnaie et le virus qui s’y est attaché ; la dette. C’est redoutable parce que facilement transmissible au sein de mêmes familles.
jducac
Je vous connaissais adepte du travail forcé 😉 mais seriez vous aussi tenant du darwinisme social ?
@ fujisan dit : 6 mai 2010 à 11:57
Heureux de vous retrouver. Merci de me faire connaître cette théorie exposée depuis plus d’un siècle et que je ne connaissais pas. Je ne prône pas d’idéologie à partir de cette théorie directement tirée de celle de Darwin.
Cela tendrait simplement à prouver qu’à un siècle d’intervalle ont peut tirer les mêmes conclusions quand on observe la marche du monde.
Si c’était une loi naturelle comme celle de Darwin, le fin du fin pour ceux qui voudraient la tester et s’en servir, ne serait-il pas de propager une théorie inverse pour brouiller les pistes. Créationnisme, ça ne vous dit rien ? C’est quand même curieux qu’on en soit aussi arrivé à douter entre créationnisme et anti créationnisme dans le domaine de la monnaie.
Décidément le Créateur doit nous manipuler à moins que voyant nos erreurs il veuille nous remettre sur une bonne voie. Laquelle à votre avis ?
Les communistes en ont rêvé : du dépérissement de l’état !
Les néo-libéraux l’ont fait !!! Je le répète les néo-bolchéviks
sont à Wall Street et dans les conseils d’administrations des banques.
Une grande différence toutefois, ces néo-bolchéviks, fabriquent un enfer sur terre pour
la masse du peuple, par contre ils fabriquent un paradis pour 1% de la population mondiale: 1% de super super riches. Ceci dit sont-ils vraiment très différents des apparatchiks de l’ancienne URSS, la nomenklatura soviétique ne représentait elle aussi qu’un faible pourcentage de la population. Il y avait l’enfer du goulag, une vie triste et morne pour la plus grosse partie de la population et pas de liberté. Par contre l’état en contrepartie fournissait une certaine dose de sécurité. Avec les néo-libéraux c’est sûr on ne s’ennuie pas, nous bénéficions de la liberté du renard dans le poulailler, et il faut dire que les renards s’en donnent à coeur joie. C’est plus embêtant quand on fait partie de la population des volailles. Verra-t-on un jour se développer dans nos pays un mode de gouvernance moins totalitaire que le régime soviétique, et plus juste que le capitalisme de jungle. Au vu de l’actualité, nous n’en prenons malheureusement pas le chemin.
Et si la terre était l’enfer d’une autre planète ?
Bonjour à tous,
D’abord … merci à tous pour ce blog qui me permet de survivre intellectuellement face à la nullité (volontaire) de l’information officielle.
Mon propos ci-dessous sera généraliste
Je suis convaincu (à la vue des évenements actuels) que le 21 siècle sera le siècle de l’échec des élites au sens large du terme. Echecs des élites financières (avec l’effondrement de la doctrine néo-libérale et l’appauvrissement de masse), échecs des politiques humiliés par les financiers, corrompus et/ou incompétents, détestés par la population et enfin échecs de la justice incapable de sanctionner les uns comme les autres
La seule élite qui sortira indemne de cet effondrement de la confiance sera l’élite scientifique qui en ces temps de crise continue à produire de la valeur ajoutée POUR TOUS et qui propose des débuts de solutions durables pour l’avenir. En un mot, de l’espoir.
Mais des progrés scientifiques seuls ne peuvent faire vivre un systéme. Il m’apparaît donc que dans l’état actuel des choses notre systéme est condanné à plus ou moins court terme.
Jean
j’ai beaucoup de mal avec le terme d’élite, encore plus quand il est reduit aux domaines que vous evoquez : finance, politique et justice.
n’est ce pas déjà ça le piége ?
Que pensez-vous de l’élite scientifique qui joue aux apprentis sorciers en mettant en péril le « vivant » ?
Elite? Terme très connoté. Je préfère celui de deux post plus haut de nomenklatura…
Quant à dire que les scientifiques sont une élite, c’est un peu limite. Intellectuellement le corps des scientifiques compte certes beaucoup de tête bien pleines, mais sont-elles bien faites? D’autre part, il ne sont pas un corps social qui a le moindre pouvoir: ils sont de bons ouvriers au service d’un système qui leur donne des ordres afin qu’ils cherchent dans le sens qui convient au pouvoir.
Retranchés dans leurs tours d’ivoire scientifiques, les « savants » ne nous aident guère à sortir du tunnel… Ou alors, espérer une révolte des « têtes d’oeuf »? Plus inquiétant que porteur d’espoir…
Jeudi 6 mai 2010 :
Grèce : risque de contagion aux banques de plusieurs pays européens.
L’agence de notation financière Moody’s a estimé jeudi que la crise financière grecque représente un risque de contagion important pour les banques de plusieurs pays européens dont le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande et le Royaume-Uni.
Romandie
Où il est enfin question du Royaume-Uni.
Tout ceci est vraiment bon à analyser et à rappeler, car la guerre de classes dure depuis si longtemps que mes ancêtres déjà, et les vôtres, se battaient aussi…
Comment empêcher le pire?
Voilà la question posée. Comment combattre ceux qui coulent des familles entières et les mettent sur le carreau?
C’est ma seule préoccupation, l’intérêt général contre l’intérêt particulier « délirant ».
La psychanalyse tirera des enseignements, à n’en pas douter, de cette soif d’argent inextinguible, de cette avidité maladive, qui s’empare des soi-disant « élites », qui ne sont toujours pas des élites intellectuelles si j’en juge par l’état de nos porte-monnaie à nous autres écrivains, philosophes ou chercheurs de tout poil…
Merci encore de vous situer de ce côté de la barrière M. Jorion… nous aurons besoin de tout le monde je crois pour combattre ces malversations mondiales.
Les notions suivantes : intérêt commun, intérêt général, sens commun, sens moral, honnêteté, loyauté, etc. sont à la base d’une refondation du monde, et pas seulement, mais nécessairement, d’une refondation de l’économie, au sens où l’économie ne serait plus l’économie marchande/capitaliste, mais l’impératif nécessaire à la survie des humains : les échanges nécessaires basés sur la valeur d’usage.
@ Marlowe
Oui, tout à fait d’accord avec vous, mais alors le chemin va être long dans ce monde de dupe où celui qui est considéré comme le plus malin est le plus roué, où la gentillesse est considéré comme de la bêtise, où l’homme qui a de l’argent est l’homme de valeur.
Il faut tourner en ridicule tous ces matadors de l’économie qui entortillent le peuple en le transformant en bête de somme.
Pas plus tard que ce soir, Fillon a déclaré que l’état allait faire des économies en supprimant un fonctionnaire sur deux. Bonjour le progrès social, et adieu l’école de la République! Vive la charité, la soupe populaire et les mouroirs…
C’est sûr, tout comme les grecs, nous devrons nous battre pour imposer un autre monde.
En aurons-nous les forces, et les organisations pour nous fédérer ?
Le trou d’air était de toute façon trop gros à avaler.
Les financiers ont tout de même finement jouer sur ce coup-là en provoquant des émeutes dans un pays de l’Europe. Cela fait diversion…
Yvan, z’avez un début de preuve de ce complot là ?
«
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3049
L’aveuglement du dogme anti-inflationniste, par Dean Baker
Dean Baker, qui plaide ici pour une politique volontariste d’inflation modérée, à la suite d’Olivier Blanchard. Un taux d’inflation de 3% permet de réduire en 10 ans de 26% le poids de la dette, indique-t-il. En allégeant plus rapidement ce fardeau et la ponction des remboursements sur le budget des ménages, des entreprises et des Etats, l’inflation contribuerait au redressement, tout en facilitant le processus d’ajustement entre les économies européennes. Encore faudrait-il se départir du dogme anti-inflationniste, qui règne toujours en maître de Frankfort à Berlin, comme si Keynes n’avait jamais existé.
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Voilà encore une fois, la preuve que je n’écris pas que des bêtises.
Un coup de chapeau tout de même à Daniel Cohn-Bendit, un de rares politique en france (allemand ! à défaut d’avoir la nationalité française) qui a crié hier au parlement européen que le traitement infligé à la grèce est une folie ! C’est pas encore du Jorion dans le texte, mais le coeur y est !
Peut-être lit-il le blog 😉
Dany a probablement envie de rajeunir…
« La Slovaquie refuse d’accorder un financement à la Grèce dans l’immédiat » (Bloomberg).
Et voilà le résultat de la règle de l’unanimité que s’est imposée l’UE : un petit pays européen, nouvellement venu, ex-communiste fasciné par le néolibéralisme, même pas membre de la zone Euro, qui rejette le plan de sauvetage de la Grèce … seulement dans l’immédiat ?
Vous allez un peu vite en besogne. Robert Fico, l’actuel premier ministre slovaque, n’est pas vraiment un ultra-libéral mais plutôt un social-démocrate à tendance populiste (on peut lui reprocher bien d’autres choses, notamment son alliance rouge-brune avec le SNS de Slota et HZDS de MeÄiar).
Et puis surtout, la Slovaquie fait partie de la zone euro depuis le 1er janvier 2009.
« La dette que les États-Unis tenteront d’émettre en 2009 se montera, comme on le voit, à plus de 21 % de son PIB pour 2008. Admettons même que l’épargne mondiale puisse être mobilisée pour des montants totaux de cet ordre en 2009, l’opération pourrait-elle être répétée en 2010 ? »
C’est le principe de la chaine de Ponzi (ou cavalerie) -> ca marche un certain temps puis ca s’écroule
Le bourse fonctionne sur le même principe: on attire le ‘client’ pour les premiers qui arrivent l’action monte -> cela attire plus de clients -> l’action monte -> … -> ca s’écroule
Doit-on se réjouir que cela arrive maintenant ou bien espérer que cela arrive à nos enfants ?
Monsieur Jorion,
Vous avez la triste satisfaction d’avoir eu raison. Moi, j’ai l’impression de voir une bombe nucléaire exploser. Je suis dans la zone des dégâts et n’en suis pas du tout heureux.
Eviter le pire serait de sciemment déclarer que les dettes souveraines ne seront pas honorées ou une mesure aussi radicale. J’aimerais beaucoup voir un sursaut de ce type arriver.
Avec le pire, nous aurons nos esprits formatés pour accepter un homme providentiel. Il n’aura pas de moustaches, mais nous serons prêts à l’aduler, le vénérer, le suivre et à tuer pour lui. Cette crise financière nous prépare à accepter un régime atroce en échange d’un peu d’espoir.
Adolf Hitler est arrivé au pouvoir à cause de la crise de 29. La guerre qui a suivi a fait 40 millions de morts en Europe et une quantité délirante de souffrances, d’horreurs et de crimes.
Je vivrai très bien si je me trompe sur ce coup là car je n’ai pas du tout envie d’avoir raison.
le plus terrible dans tout ça, c’est que nos democraties sont maintenant en danger
C’est, en effet, tout à fait possible.
Et surtout coté US.
rassurons nous, l’espagne a réussi à placer ses obligations « sur-souscrites 2.3 fois ».
Le pire n’est jamais certain.
Le type d’homme que vous dites doit toujours être présent à notre esprit, et nous devrons conserver toute notre vigilance contre son possible retour. Cependant, ne faisons pas un épouvantail de tout homme qui aurait quelques solutions, et aurait le courage politique de les appliquer. Faisons attention que notre vigilance ne se transforme pas en aveuglement.
A force de redouter l’ »homme providentiel », attention de ne pas bannir l’homme qui aura « raison », sous peine de tomber dans l’irrationnel, et les travers que nous craignons tous. Le pire arrive lorsque la raison succombe.
La place de la politique est remplacé peu à peu par la « démocratie » de l’opinion publique et du sondage, par les experts et la technocratie froide. Le vote ressemble au plébiscite d’un télé crochet (je lis ce matin dans Le Parisien ou France-Soir qu’il existerait entre DSK et Aubry un « pacte secret »: celui des deux qui sera en tête des sondages au moment du choix du candidat PS sera le candidat, et l’autre se retirera. Vrai ou faux, que cela puisse être écrit en dit long sur une certaine conception de la politique).
Le courage politique devient suspect.
Certaines grandes et utiles décisions politiques du passé n’auraient pu être prise dans nos démocraties d’opinion, où la vigilance des vigilants devient peu à peu irrationnelle. Un Churchill aujourd’hui ne serait-il pas « fascisé »? Ou au mieux « Bushisé » ou « Berlusconisé ».
Le courage politique ne doit pas nous faire peur, et il doit rester une vertu.
Et rappelons nous de la fable du petit garçon qui criait au loup pour effrayer les habitants de son village. Un jour un loup s’est présenté à l’entrée du village. Le petit garçon a crié encore …et personne ne l’a cru.
Le pire n’est jamais certain. Restons raisonnablement vigilants, et continuons à croire dans le courage politique, qui n’a rien a voir avec la providence.
Si le pire arrive, nous aurons les esprits formatés pour accepter un homme providentiel. Cet homme nous donnera un peu d’espoir. Pour le protéger, des crimes seront commis. Ce sera peut-être vous.
Si le pire arrive. Je souligne ces quatre mots.
Si le pire arrive, nous désirerons, supplierons, gémirons pour avoir un homme providentiel à suivre. Cet homme ne déclenchera pas le pire. Cet homme sera le produit du pire. La crise de 29 a donné le pouvoir à Hitler. Ce n’est pas Hitler qui a provoqué la crise de 29. C’est la spéculation effrénée qui a provoqué la crise de 29. C’est la mauvaise gestion de l’effondrement de la bourse qui a provoqué la crise économique et qui a mis le pied à l’étrier de Hitler. Sous les conditions économiques et morales qu’a connu l’Allemagne à cette époque, Hitler est apparu comme un sauveur, un guide ou Führer en Allemand.
La perte totale du sens de nos vies, leur insignifiance, leurs repères moraux, leurs méthodes de règlement des conflits et si en plus elles se vident de tout espoir d’arriver à vivre décemment tous les jours nous feront désirer intensément une sortie de cette situation. Ce sera si intense que nous prendrons n’importe quelle option disponible. Ce n’est pas une question de vigilance. Ce n’est pas une question de crier au loup trop souvent. Ce n’est que le désir exacerbé de sortir d’une très mauvaise passe. Ce n’est que le désir de vivre ou de survivre.
Ce désir peut être capté. Ce désir peut être utilisé. Ce désir peut être canalisé pour servir des individus cyniques. Lisez le livre « La stratégie du choc » de Naomi Klein. Sur la base de ce qui se trouve dans ce livre, je pense que l’expertise nécessaire pour cette opération existe. Elle a été faite sur tous les continents et au moins au niveau de pays. Cette fois elle pourra être faite au niveau mondial. C’est plus gros que dans les cas précédents.
À la condition que le pire arrive et qu’un groupe d’individus cyniques décide d’utiliser ce pire à son avantage. Il sera plus puissant que le plus puissant de tous les régimes existant ou ayant existé. Les gains de l’opération sont gigantesques, donc tentants. Les gens qui ont placé Hitler au pouvoir pensaient disposer d’une marionnette.
La vigilance d’individus isolés dans leurs coins me semble bien vaine. Quand ils verront qui est cet homme, ce sera trop tard. Il est déjà trop puissant. Quand ils verront qui est cet homme, ce sera analogue à la nomination d’Adolf Hitler à la chancellerie du Reich. C’était trop tard. La catastrophe doit s’arrêter maintenant ou ce que je redoute sera désiré par assez de monde pour le réaliser.
@ DidierF,
Je comprends votre démonstration – ainsi que celles de Naomi Klein, et le possible enchaînement de faits qui peut se déclencher. L’histoire nous propose plusieurs exemples de cela (et surtout la longue histoire romaine).
Mais l’histoire nous montre aussi que ce que vous désignez comme pire, c’est-à-dire une crise grave, qui irait jusqu’à « la perte totale du sens de nos vies », n’a pas toujours entraîné l’horreur.
On peut fuir Charybde sans tomber dans les bras de Scylla.
Je ne crois pas me tromper en trouvant un peu rapide l’affirmation que « la crise de 29 a donné le pouvoir à Hitler ». Admettons-le cependant, car il faut parfois faire court (sans perdre de mémoire les famines subies par le peuple allemand, le Traité de Versailles, et beaucoup de jeux politiques, alliés à la faiblesse de ses adversaires, qui ont eu une grande importance dans la succession des faits en Allemagne).
Mais la « crise » suivante? l’énorme crise de la seconde guerre mondiale. Elle a, bien sûr, donné de l’ampleur à Staline …mais aussi à Roosevelt, De Gaulle, Churchill. Des « hommes providentiels » nés du pire.
Je ne trouve plus la citation disant, d’une façon approchée, qu’un homme politique important ne le devient que si son tempérament croise un moment historique important. Et un homme politique important n’est pas forcément un dictateur psychopathe.
Je ne veux pas effacer les craintes à tout prix, ou prendre vos mises en garde pour un conte à dormir debout, mais je trouve important, aussi, de conserver à l’esprit que le pire n’est jamais certain, et que la peur est la plus mauvaise des conseillères.
Il ne faut pas déraisonnablement inciter à cette peur, en agitant des épouvantails du passé.
Le courage des peuples, quant à lui, est de ne pas céder à la peur. Il ne faut pas que la raison succombe. L’état de sidération qui s’en suit peut favoriser n’importe quoi.
Tout autant que le vote d’une classe moyenne allemande déboussolée et craignant d’être la prochaine victime de la crise (ce vote que l’on met systématiquement en avant, mais qui n’a pas « élu » Hitler comme chancelier), ce sont des calculs d’hommes politiques apeurés et veules, et pas seulement en Allemagne, qui ont favorisé l’enchaînement de faits qui a amené l’horreur en 1939.
Faut-il en conclure qu’un « homme providentiel » aurait été bien nécessaire face à Hitler? En tout cas ne nous berçons pas de mots. L’histoire rebat toujours les cartes, et on nous apprend qu’elle repasse rarement les plats dans le même ordre.
@ Jean-Luc 6 mai 2010 à 16:57 @ DidierF,
Et si vous aviez raison tous les deux ?
Le pire n’est jamais certain, mais toujours possible. Le mieux ne serait-il pas d’unir vos deux vigilances et d’en ajouter d’autres?
Grâce à vous deux j’en ai trouvé une troisième à Poitiers en 1356 au cours de laquelle Philippe le Hardi mis en évidence l’intérêt de ne négliger aucun côté. « Père gardez-vous à droite, père gardez-vous à gauche » ce qui ramène à l’appel de P.Jorion pour la constitution de gouvernements d’union nationale.
Espérons que la guerre dans laquelle nous sommes entrés ne durera pas cent ans car cela pourrait bien être cette fois, la véritable der des ders. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Cent_Ans
Il est pour le moins curieux de constater qu’il y a plus de six siècles, le roi de France manquait déjà d’argent pour se défendre alors qu’il subissait des raids de la part du Prince Noir allié des anglais. Etrange également, le fait que leurs descendants revenus en villégiature en Périgord, à la fin du 20ème siècle aient été contraints de battre en retraite début 21ème, à cause de mouvements sur la livre. Il y avait une crise économique… les dirigeants français étaient braves mais cela n’a pas suffi…. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Poitiers_(1356)
Surprenant aussi le fait que la Flandre d’alors se révolte contre les français, une histoire que nos amis belges peuvent méditer. Rien ne se répète, mais c’est bizarre.
@ jducac,
Vous faites d’intéressants rappels historiques.
J’évoquais l’idée que le propre des hommes et femmes politiques importants est de croiser des événements historiques importants sans en être les jouets.
L’homme semble être le seul animal capable d’agir sur son destin.
Encore faut-il qu’il le veuille.
Il faut pour cela des hommes et des femmes politiques courageux et vertueux, qui placent le destin des humains au dessus de leur destin personnel. C’est ce qui désole beaucoup de monde aujourd’hui (et pas seulement Paul Jorion dans son « Temps qu’il fait » du 7 mai). Il est désespérant de voir que certaines décisions, à la hauteur de l’enjeu actuel, peuvent être ajournées ou abandonnées à cause de petits calculs électoralistes nationaux ou régionaux, ou de petites guerres de personnes.
Je parlais de nos démocraties « sondagières », qui accentuent le phénomène. Hélas, la grande histoire est faite de cela aussi.
Rappelons-nous le nombre de grands rendez-vous historiques manqués à cause de petites considérations familiales ou régionales, dans les siècles passés.
Pensons au destin de pays ou de continents qui ont pu basculer par le passé, parce qu’au cours d’un déjeuner entre dirigeants de pays antagonistes l’un des convives avait une digestion mauvaise, ou bien était tombé amoureux la veille d’une princesse étrangère.
Tout ça fait râler.
Je ne veux pas croire que nous avons les politiques que nous méritons.
Il m’arrive de penser que parmi les adolescents que je croise il y a les dirigeants de demain. Je me dis qu’ils suivent les événements actuels, et j’espère qu’ils en tireront d’utiles enseignements, afin de ne pas répéter les mêmes errements. Incorrigible optimisme de ma part?
jean-luc,
Que signifie cette phrase : « Si le pire arrive. Je souligne ces quatre mots. » ?
D’où est-elle tirée ?
Est ce qu’elle signifie que le pire arrivera forcément ?
@ DidierF,
Mes réponses:
– Cette phrase signifie « Si le pire arrive », et vous insistez dessus.
– Elle est tirée de votre commentaire.
– Elle ne signifie pas que le pire arrivera forcément.
Je ne comprends pas bien le sens de vos questions mais, voyez, j’y ai répondu.
Je pense que nous ne devons pas trop nous embarquer dans les exégèses de nos propre écrits. Il se peut que nous n’ayons pas tous les mêmes manières de penser, et que cela entraîne des incompréhensions. Si j’ai pu mal vous comprendre dites-le moi; avec de nouveaux mots s’il le faut.
Il me semble qu’il y a une ambiguïté quelque part.
Vous utilisez peut-être le même mot pour définir deux choses différentes qui pourraient se succéder (vous me direz si je me trompe).
En quelque sorte, vous dites:
« Si le pire arrive (une crise grave), le pire arrivera (un dictateur psychopathe, que vous qualifiez par antiphrase d’homme providentiel). »
Je vous répondais:
« Si le pire arrive (une crise grave), le pire n’est pas certain et une forme de mieux est possible (le fameux « homme providentiel », qui pourrait être vertueux). »
Ceci dit, ma réflexion était destinée à casser un peu le cercle d’inquiétudes irraisonnées, sachant que la peur est mauvaise conseillère. Mais j’ai passé l’âge de croire au Père Noël. C’est pour ça que je proposais de nous armer de vigilance « raisonnable ». Car le meilleur n’est jamais certain non plus.
@Paul, François et les autres
Fiction : je suis Presidente de la République Française et je décide de lancer des consultations toute la journée pour prendre les décisions d’urgence demain afin d’ arreter le chaos en marche et stabiliser la situation.
à ce titre, je contacte des experts dont Paul Jorion et demande une proposition de plan d’urgence en 5 points
que proposeriez vous, Paul , François pour arreter cette spirale destructrice ?
interdire les paris sur les fluctuations de prix
Je dirais plutôt si vous étiez Mr Barroso (Commission) ou Van Rompuy (Conseil). C’est au niveau européen que cela se passe…
Monsieur Jorion,
J’aimerai (et peut-être d’autres que moi !) avoir votre avis sur le cas de la Grande-Bretagne et du Sterling qui, si l’on en croit les analyses souvent extrêmement pertinentes du LEAP (http://www.europe2020.org/) sont au bord du gouffre.
Aucun média ni « experts » ne prend la peine (ou le risque) d’évoquer le devenir de notre chère Albion….
Merci encore de vos lumières, et de tous les commentaires pointus qui les accompagnent
La métaphore du Titanic.
Il y a quelques années, des chercheurs ont mis en cause la qualité de certains rivets du navire (rivets en fer au lieu de rivets en aciers plus onéreux). Thèse contestée évidemment par les héritiers du constructeur.
William J. Board: les vices cachés du Titanic, dans Courrier International n°917, mai 2008.
D’autres mettent en cause les icebergs.
Une conjonction de petites erreurs, bénignes séparément, mais catastrophiques quand elles se trouvent réunies en l’instant T.
Tss Tss
Vous êtes naïfs.
Le vrai Titanic n’a pas coulé.
Il est passé (c’est évident, par un trou dans le pôle nord) dans la terre creuse où vivent secrètement les financiers et leurs affidés politiques qui nous gouvernent depuis 90 ans.
Voilà pourquoi ils ne craignent pas la vengeance des Peuples.
PS
Il s’agit d’une sorte de conspiration.
Un Cognac?
… Ou l’age de départ à la retraite anticipée du capitaine Edward John Smith.
Je me pose une question suite à la vente à la découpe de morceaux de l’épave du Titanic.
Comment estimer l’envolée du patrimoine grec quand hier soir, à New-York, lors d’une vente organisée par Christie’s, le tableau « Nu au plateau » de Picasso a été vendu pour près de 82 millions d’euros à un acquéreur anonyme, qui a enchéri par téléphone?
Ce tableau brise un nouveau record dans le monde des ventes aux enchères en détrônant la sculpture de Giacometti cédée en février dernier (pour 74,2 millions d’euros).
La Grèce futur valeur refuge en vente chez Christie’s?
Temps qu’on est dans la métaphore maritime, on pourrait évoquer le torpillage du paquebot Lusitania par les sous-marins allemands en mai 1915.
Une infographie parlante des dettes europeennes :
http://www.nytimes.com/interactive/2010/05/02/weekinreview/02marsh.html
Dommage que cela ne soit pas plus complet
Rien que la dette de l’Espagne représente un Trillion de dollars ?!
Ce sont des chiffres qu’on na pas encore l’habitude de lire tant ils sont incroyablement élevés et que forcément jamais aucun Etat n’arrivera à rembourser de telles dettes dans une économie en récession.
Si vous avez déjà dû rembourser quelques milliers d’euros, vous voyez de quoi je parle… 🙂
La France et l’Allemagne sont bien exposés ! Si un des pays fait faillite c’est l’effet boule de neige assuré !
Pour comprendre à quoi correspond ces chiffres vertigineux et ridicules auxquels on est arrivé j’ai fais une recherche pour comprendre à quoi cela correspondait :
http://sfadj.com/cest-quoi-un-trillion-de-dollars
Là je n’ai plus aucun doute qu’on est vraiment arrivé en bout de course et Les Chefs d’Etats devraient prendre d’autres mesures que celles décrites comme dans la lettre commune faite par Merkel et Sarkozy qui ne sont encore qu’un emplâtre sur une jambe de bois
» Le monde va finir. La seule raison, pour laquelle il pourrait durer, c’est qu’il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire… » Charles BAUDELAIRE
Le jeune MARX était plus optimiste, qui écrivait à Arnold RUGE : » Vous ne me direz pas que j’estime trop le temps présent ; et si pourtant je n’en désespère pas, ce n’est qu’en raison de sa propre situation désespérée, qui me remplit d’espoir. »
» Où on va j’en sais rien mais on y va « , clamait FOURNIER, un des pionniers de l’écologie politique en France, fondateur de « La Gueule ouverte », « le journal qui annonce la fin du monde » !…
Nulle raison de se réjouir si le système s’effondre… car ce sera sur nos têtes !
Donc nous avons toutes les raisons d’être optimistes.
Proches du pire nous sommes certains que l’avenir sera meilleur.
Un peu de patience car le pire avance parfois lentement.
Ou comme disait Edger Faure constatant l’impéritie du politique:
« l’immobilisme s’avance à grands pas »…
Il faut avouer que nous sommes dans des situations bordées de solutions « indécidables ».
Les process de désendettements des pays aboutissant par une suite logique à bloquer leur croissance .
Ou bien comme dans le cas du financement des retraites par allongement de la période de cotisation jusqu’à 65 ans alors que les plus de 40 peinent à trouver du travail…etc.
Je me demande comment des types cherchent encore à être élus chefs d’état ?
Ils ont des assurances anti-émeute ou ils sont juste psychopathes?
Et le groucho-marxisme (Attali) ? :
http://www.lepost.fr/article/2010/05/06/2062726_attali-sortir-du-groucho-marxisme-pour-aller-vers-les-etats-unis-d-europe.html
– Le monde entier est en faillite, tous les gouvernements …
– la France ? nous sommes dans un jeu de dominos très compliqué…
La Grece aura une dette de 250 M, on lui a prêté 120, c’est beaucoup d’argent,
Moi je pense qu’on est dans une économie aujourd’hui qui n’est pas marxiste, mais groucho-marxiste, totalement délirante, on demande à la Grece de faire des économie sans lui demander de faire des économies sur son budget militaire qui est le plus élevé du monde, je dis bien du monde, tout simplement parce qu’elle est supposée avoir une menace militaire des turques et des bulgares ce qui est surréaliste, mais aussi parce que les armes qu’ils achètent, ils les achètent à nous, euh, on va lui prêter 120 M mais si après ça continue, ensuite il y a 4 pays, Irlande etc, dont le total de la dette c’est 10 fois la dette grècque, donc est-ce qu’on va demander ensuite parce que l’italie ou l’espagne se trouvent en difficulté, autre exemple de groucho-marxisme, aux grècques de reprêter au xitaliens ou aux portugais l’argent qu’on leur a prêté, évidemment on n’a pas cet argent personne n’a l’argent, donc tout ça est absurde (!)
Et oui !
La solution est dans plus d’europe. Il faut un budget européen…
Monsieur Jorion, croyez-vous sincèrement en la sagesse de l’Homme ?
En ces temps chaotiques, d’une extrême tension sociale/internationale, où le débat d’idées se transforme en une cacophonie invraisemblable, pensez-vous qu’il soit possible d’instaurer une société plus solidaire en douceur, et avec l’assentiment des puissances financières mégalomanes (euphémisme) ?
L’Histoire nous montre que face au chaos, ce sont finalement les solutions « simplistes’ qui sont appliquées, que les gouvernements n’ont aucune vision d’avenir qui soit tenable à moyen terme et que tout fini dans l’explosion (« Plus jamais ça » dit-on alors…)
Trop de pression dans ma marmite ? Un tour de vis supplémentaire.
Agressions ? Vidéo-surveillance, vigiles, murs, barrages, digicodes.
Inégalités dans le monde ? Frontières renforcées, barbelés, police.
Chaque problème est traité à l’envers: les effets et non la cause.
On avance, toujours plus vite, sans se poser de questions sur l’état de stupeur dont nous sommes frappés dans cette course inutile.
Refusant de vieillir, repoussant l’idée de mort, l’Homme détruit tout et fini par mourir sans avoir vécu.
Monsieur Jorion, croyez-vous sincèrement en la sagesse de l’Homme ?
Mais nous sommes obligés d’y croire !
(sinon, pas la peine de se lever le matin ni de lire ce blog)
@ Thomas:
Je ne me sens pas obligé de croire en quoi que ce soit, et surtout pas en la sagesse de l’homme, qui est capable du meilleur ou du pire selon son humeur.
Il est possible de se lever le matin avec scepticisme et de vivre de façon simple, avec plaisir et détachement, sans em. qui que ce soit, tout en gardant un regard pyrrhonien sur la société des hommes.
Je fréquente ce blog parce que j’y apprends des choses sur la finance, un univers dépourvu de sens critique et d’humanité, et d’un ennui redoutable. Voire pire: des traders face à leurs écrans, stressés à mort, dont le plaisir majeur semble être de gagner des points et de l’argent pour s’offrir des horreurs tape-à-l’oeil tout en faisant monter le cours des céréales, ce qui augmente la mortalité des pays pauvres et la pauvreté dans les pays riches: comme la sagesse et la sérénité s’étendant sur la terre…
Mais je n’ai aucune illusion sur la possibilité d’un changement radical quant à la vénalité, la cupidité de la plupart. Ce qui détruit le monde, c’est la possibilité d’accumulation. Limitez les revenus et vous limiterez cette nuisance fondamentale.
Mais beaucoup vont me parler d’une atteinte à la LIBERTE.
C’est l’inverse qui est vrai: plus la liberté est laissée aux « dominants » (qui ont bénéficié d’une part non négligeable de chance), plus la liberté des autres se trouve réduite.
Mais je suis bien bavard pour un lointain cousin de lao !
Cordialementao à tous.
D’après l’équipe du LEAP les USA auront 5000 milliards de besoins en financement fin 2010. J’aimerai savoir si les marchées internationaux ont la capacité de répondre à cette demande ?
Parce que si la réponse est non ; on comprend mieux l’idée d’une guerre monétaire. Si l’euro se dégrade, le coût des emprunts devient plus chers … non ? (Les pays de la zone euro empruntent en dollars il me semble).
Dans la lettre commune d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy on peut lire :
« Nous ne devons pas oublier les leçons des turbulences passées dans le secteur bancaire. Les Etats ne devraient pas être contraints de secourir les banques. Il doit être possible que les banques fassent faillite sans engendrer des risques systémiques pour le secteur financier dans son ensemble »
http://goo.gl/zLo5
Et qu’en est-il de l’argent des épargnants qui seront dans ces banques en faillite que l’Etat laissera sombrer ?
Ils ont oublié de répondre à cette question….
Il n’est à priori pas question de remettre en question la garantie de l’Etat sur les dépôts.
On sait bien ce que représentait le fond de garantie de l’Etat :
20.000 euros par compte pour 10.000 personnes et quand on s’est effrayé de cela ils ont augmenté à 70.000 euros sans préciser pour combien de personnes… 🙂
Et si vous avez 200.000 euros ou plus en banque, qui acceptera avec le sourire de perdre tout ce qui dépasse ces 70.000 euros ?
Et à votre avis où vont-ils aller chercher cet argent pour garantir les comptes bancaire ?
Imprimer des billets qui vaudront juste encore le prix du papier et de l’encre ?
Une garantie fournie par des Etats déjà en surendettement, c’est de la rigolade ! 🙂
Il y a une vingtaine d’année je me suis rendu au Brésil, il y avait une telle inflation (400% par semaines) qu’on voyait les garçons de café jeter par terre les billets de banques qui ne valaient plus rien…
C’est vers cela qu’on se dirige tout droit si des mesures fortes ne sont pas prises dans les millieux financiers.
Il faut que l’Etat prenne en main les banques qui doivent retrouver leur fonction première : Faire des prêts aux entrepreneurs et ménages pour relancer l’économie et empêcher les banques de gagner de l’argent en spéculant sur les marchés.
Vous plaisantez Julien?
L’état peut à la rigueur garantir les dépôts des clients d’UNE banque faillie.
Mais pas de toutes ensemble.
Voyez FDIC ..
Et au-delà du montant garanti, l’argent de l’épargnant serait perdu. L’épargnant a fait un prêt à la banque, ce prêt est rémunéré par le taux d’intérêt et il y a aussi un risque. Normal.
Vous avez du courage de venir pleurnicher pour les pov’ ch’tits népargnants par les temps qui courent, surtout pour venir faire la promo de la fuite des capitaux vers la Suisse (bullion vault, en cliquant sur votre nom). Oui, les banques doivent pouvoir faire faillite, ne serait-ce que pour obéir à leurs sacro-saintes « lois du marché », et surtout pour ne pas à avoir à mettre les peuples (dont les épargnants !) à genoux en socialisant les pertes. L’Histoire, dans un futur proche, va nous renseigner: vaut-il mieux une faillite des banques ou des Etats ?
Concernant les (gogos) épargnants: lors des « conseils en investissements », vous leurs expliquez bien que vous allez jouer au casino avec leurs dépôts, n’est-ce pas ? Qu’ils n’ont pas confié leur fric au pays des bisounours ? Qu’il y a un risque de perte ?
PS: Je n’ai jamais vu quelqu’un se faire rembourser ses pertes à la sortie d’un casino. Ni par le casino, ni et encore moins par les contribuables.
PPS: Si les « placements » de ces épargnants consistent à acheter des entreprises en LBO, à les démenteler et à mettre les employer à la rue dans le seul but de servir un rendement à 2 chiffres, alors je dis « vive la faillite ! »
Le principe même de rendre faillible les banques en mettant un coup d’arrêt au duo « too big too fail » + « privatisation des profis, socialisation des pertes » doit amener les banques à reconsidérer leur niveau d’exposition au risque. Si vous savez qu’on tendra un filet de sécurité pour vous permettre d’atterrir en douceur, vous sautez. Si on enlève ce filet, vous y réfléchissez à deux fois avant de vous lancer.
Il est évident que les Etats ne pourraient pas faire face à des faillites en série de grandes banques. Ceci dit, je ne connais pas beaucoup de personnes qui possédent 200.000 € en banque. Prêter son argent à une banque en échange d’un taux d’intérêt rémunérateur est par nature un processus risqué que l’épargnant doit assumer. Le beurre et l’argent du beurre…
« Il n’est à priori pas question de remettre en question la garantie de l’Etat sur les dépôts. » : c’est vrai , mais il faudra imprimer des billets le cas échéant. Ceux qui ont plus de 70000 euros devront peut-être un jour – mais quand ? – soit investir dans l’immobilier, l’or, n’importe quoi, voire même dépenser leur argent en se faisant plaisir, avant qu’il ne représente que du papier ou des écritures.
@ 4 Août
Je ne pleurniche pas, j’analyse et je suis comme vous un petit épargnant, mais peut-être moins naïf que beaucoup d’épargnants qui acceptent les discours rassurants qui conseillent de mettre son argent sur un livret A rémunéré à 1,25% par an…
C’est pour cela que je recommande de placer son argent chez Bullion Vault ( vous avez l’obligation de déclarer cela dans votre pays de résidence), en 1 mois ça à rapporté 10% à ceux qui y ont placé leurs économies et 160% en 5 ans à ceux qui ont cru que l’or allait prendre de la valeur.
A quoi cela sert-il de s’informer sur un blog comme celui-ci sur les perspectives d’évolution des marchés financiers si ce n’est pas pour en tirer des leçons et faire en sorte que vos économies ne disparaissent pas en fumée ?
Maintenant si vous faites confiance aveugle en l’Etat et en votre banquier, je suis désolé de devoir vous informer que c’est probablement vous qui pleurnicherez quand votre banque aura fait faillite.
Sans même vous en rendre compte l’argent que vous avez dans votre poche est en train de valoir de moins en moins chaque jour où l’euro perd de la valeur par rapport au dollar.
Si votre argent était investi dans l’or physique, vous seriez en train de gagner de l’argent.
A chacun sa stratégie.
Amicalement
@ Serge
Le but du blog de Paul Jorion, et cela a été précisé à plusieurs reprises pour éviter toute confusion, n’est pas de distiller des conseils aux épargnants pour gagner 10% par an sans travail, ni sueur, ni soleil. Ce serait même plutôt le contraire…
Surtout qu’avec les doutes reposant sur la réalité des stocks d’or métal il vaut mieux ne pas se faire d’illusions…aucun Bullion n’est certain de ne pas en boire un.
@ Serge Demoulin 6 mai 2010 à 13:29
et à 17:08
Les banquent donnent bien du souci…
Je crois que vos remarques sur la précarité
des banques sont importantes. Il faut agir.
Je soumets à votre intention une proposition.
En précisant bien je ne suis pas à votre place
( pas de patrimoine, rien qui vaille plus qu’une bagnole
presque pourrie),
mais si j’y étais je retirerais vite fait tout le pognon
confié aux bons soins d’une banque, avant sa déconfiture.
C ‘est une question de principes moraux:
inviter les incompétents à se voter
des baisses de salaires, sabrer les bonus
et les pauses café à 10h.
( 10h est vraiment une heure indue, je le maintiens)
Je retirerais tout mon avoir et je le jouerais
en bourse.
La bourse est actuellement le moyen le plus sûr et le plus
rapide pour perdre. Vous perdez, mais au moins
vous le faites dans la liberté. Rien à voir
avec l’ opacité irresponsable d’une banque,
Et vous avez en prime l’excitation du jeu;
Mettre à l’épreuve une malchance certaine,
reconnaissons qu’il y faut des tripes.
Pourquoi résister aux évidences?
@ Serge Demoulin
« A quoi cela sert-il de s’informer sur un blog comme celui-ci sur les perspectives d’évolution des marchés financiers »
Le but de ce blog, me semble-t-il, n’est pas de voir comment les rats peuvent quitter le navire de façon optimale, ou se faire des ronds grâce à la crise, mais plutôt trouver des solutions pour y faire face.
Peut-être n’avez-vous pas compris que nous sommes à un tournant de l’Histoire, que c’est un système à la Chinoise qui est en train de se mettre en place. Et ça j’en veut pas, même pour tout l’or de bullion vault et du monde, et je ne suis pas le seul. Alors les petites économies des petits épargnants, hein !
Amicalement.
@ Julien Alexandre
Je ne distille pas de conseils sur ce blog, je donne, comme vous mon avis.
Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas d’accord avec moi que vous devez m’attaquer.
Chacun est libre de faire ce qu’il veut des informations qu’il reçoit sur ce blog me semble-t-il ? non?
Personnellement je les utilise pour essayer de prévoir ce qui va se passer demain, dans une semaine, un mois, 1 an… et de partager mes opinions et mes avis sur ce que je lis
Si je prends des décisions financières j’en assume entièrement la responsabilité, mais je ne vois nulle part écrit que c’est interdit :
« But du blog
La période présente est une période de grande incertitude financière. Certains commentateurs mentionnent dans leurs interventions consulter le blog de Paul Jorion à la recherche d’informations relatives à la manière de gérer au mieux leurs économies. Je précise à leur intention que le blog de Paul Jorion est consacré à une réflexion générale sur les questions du monde contemporain et n’aborde les questions financières – parmi une multitude d’autres – que sous ce seul angle. Quiconque prend dès lors une décision d’ordre financier en fonction de ce qu’il a pu lire ici sous la plume du blogueur ou de ses lecteurs, le fait sous sa seule responsabilité. »
@ Serge Demoulin
Vous avez parfaitement le droit de donner vos conseils d’investissement ou d’utiliser les infos glanées ici pour vos investissements personnels, je précisais simplement que ce n’est pas le but du blog, comme le précise le message de Paul Jorion que vous avez reproduit.
Je réagissais à ceci
J’aurais du le préciser.
@Julien Alexandre
D’accord, vous avez raison, je n’aurais pas du écrire cela.
Nous préparer à echanger par lettres ? Sur forums pavés plutôt que virtuels ? Achetons une toge au sénateur Jorion ! Et nous mêmes, préparons nous à vivre à la grecque !
Joliment dit 🙂
N’y aurait-il pas une autre issue, à savoir restructurer la dette, c’est-à-dire obliger les créanciers (Institutionnels, entreprises, particuliers) à accepter une perte nette sur les obligations d’Etat qu’ils détiennent? Ça risque de faire très mal mais ça purgera peut-être le système.
Les hommes qui gagnent le plus d’argent dans la brutalité et l’inconscience de plus des marchés ne se montrent peut-être pas toujours les plus avisés et les plus sages à la tête des autres.
Ils ont beau d’ailleurs vouloir continuellement obliger et diriger les êtres comme pour mieux faire des économies d’argent sur tout, ils en restent hélas toujours au même stade de conduite que d’autres au même moment, que ce soit d’ailleurs venant de la part des grands patrons Américains, français ou Chinois guère peu de différence de conduite en fait, non ce qu’ils adorent surtout c’est de voir davantage de gens à leurs pieds, un même monde d’automates et d’esclaves partout.
Les hommes qui périssent aussi le plus tragiquement et le plus injustement quoi soit dans l’histoire ne seront peut-être pas toujours mis aux oubliettes à cause de leur propre témoignage de vie différent. J’y crois même si je suis encore bien le seul dans ma propre famille pourquoi j’y crois encore et bien justement au regard de la même bétise humaine qui se déroule encore bien tragiquement de nos jours.
A force d’avoir mal les hommes finiront bien ou tard par mieux comprendre pourquoi les mêmes événements se répètent et cela bien machinalement, on ne change bien sur pas comme ça et du jour au lendemain les nombreux subconcients d’un monde devenu trop marchand, trop conditionné que ce soit d’ailleurs avec la prise d’une plus grande pilule bleue ou rouge pour demain.
Le monde est devenu bien fou, pourtant une grande idée courageuse a été exprimée sur ce blog
pas si irréalisable que cela, encore faut-il bien sur en avoir le réel courage spirituel de nos jours,
avons-nous vraiment bien encore ce courage, ou préférons-nous plutôt suivre le même genre de comportement habituel, je ne vois d’ailleurs plus que cela pour retarder le train fou lancé par les premiers conducteurs compétents et très performants de ce monde.
Il ne servirait à rien d’ailleurs de mieux construire en vitesse quelque chose de plus dirigiste pour mieux paraît-il échapper de vitesse au dictat de plus venant des gens du marcé. Le dictat comme nous préférons toujours mieux le dénoncer chez les autres que d’abord en soi, évidemment tôt ou tard ça ne prend plus guère à l’antenne, le grand sortilège est rompu et c’est alors que plus guère personne ne fait encore le malin sauf bien sur pour les plus irréductibles, les fortes têtes.
Oui quand vous les entendez surtout vouloir d’abord changer les choses à l’antenne, ils veulent surtout en fait prendre la place des autres, on ne supprime pas bien sur comme ça du jour au lendemain leur même envie de pouvoir et de dirigisme de plus sur votre vie.
Oui le pire braillard de plus est encore possible à voir à l’antenne, il n’y a qu’à choisir aussi parmi les plus hypocrites d’entre eux, c’est comme au supermarché à qui le tour ensuite pour aller soit direment au paradis ou en enfer, au goulag ou au camp de travail ? Le bien ou le mal ?
les hommes modernes sont encore bien naifs et toujours en colère contre les autres je trouve …
Au fond les taux grecs à 2 ans ont-ils encore un sens, une importance ?
Pendant les deux années qui viennent le trésor grec sera alimenté par le plan de soutien européen et ne fera pas appel au marché. Peut lui importe le taux que ce marché menace de lui appliquer.
Ce taux de 14,9% signifie que les détenteurs de dette grec à court terme cherche à s’en débarrasser, preuve qu’ils ne croient pas à la mise en œuvre du plan de soutien. C’est leur opinion, mais elle devrait être, à mon sens, sans impact direct sur le fonctionnement des finances grecques et européennes.
Les taus espagnols et portugais sont beaucoup plus inquiétants car ils mesurent le coût que ces pays vont avoir à payer pour se refinancer. Eux continuent à faire appel au marché. Pour combien de temps ?
Il appert que dans notre monde post Thatchérien les politiques aient eu fortement tendance à écouter ce que leur chuchotaient les lobbies financiers.
Ainsi nombre de règlements internationaux favorisent sournoisement les banques au détriment des Peuples.
Cà semble être de règle et on peut inférer que les politiques ont été « intéressés » (sur des comptes off-shore?) dans le cas où les lois votées ont été favorables à la finance.
Mais actuellement les politiques semblent craindre des gestes de mauvaise humeur de la part des Peuples.
Alors petit à petit leur discours s’infléchit.
Vont-ils larguer leurs anciens amis?
Et comme souvent en cas de « mauvais temps » retourner leur veste du côté imperméable à la cruauté des foules.
Anecdotique : Cac 40 bloqué un peu partout à + 0,58% depuis 12h30… Seule façon de positiver?
Une suggestion de lecture… »les somnambules »d hermann Broch
Athènes, hier, malheureusement:
Tiens, les trois premiers morts de la crise…
Bravo pour cet article. Mais ce serait bien un article consacré à la façon dont on calcule la dette… Dette brute, ou avec patrimoine des états, etc….
Va falloir rajouter les taux italiens dans les articles. Ils commencent à chauffer aussi.
Le pire est possible
Donc
Le Pirée est devant nous.
Ces financiers et ces politiques, vraiment.. TOUS DES PORTS…
« Le Pirée devant nous », c’était la une du Canard hier:)
Le pire est un homme.
Strong demand for Spain’s 5-year bond auction
Robust domestic demand drives the successful issue of €2.35bn in five-year bonds though sovereign debt fears mean Madrid has paid a premium on the yield
http://link.ft.com/r/LVA6WW/FX9L0A/J9JYH/8AYHWT/KESOQA/7V/h
Le pire c’est encore l’homme et la femme qui ne peut plus guère faire autrement sur terre.
Le pire est encore bien sur possible lorsque les Chinois ne veulent plus guère financer la perte abyssale des Etats Unis, moi je demande surtout ce que vont bien faire les Chinois demain.
La nouvelle guerre mondiale et des devises à commencé entre d’un coté les gens qui ne pensent qu’à faire de l’argent en vitesse sur les marchés c’est toujours le paradis sur terre paraît-il en Amérique et puis d’autres qui ne pensent plus aussi maintenant qu’à commercer et faire de l’argent en vitesse en Chine comme en Europe sur les marchés paniquant de plus en plus.
C’est bien quand même le libre échange et le conditionnement d’un plus grand nombre d’êtres avec davantage de boulets aux pieds aussi, des valeurs quand même bien fragiles et très dures à vivre et à supporter moralement sur le long terme surtout en cas de coup dur ou de perte sérieuse d’argent sur les marchés comme dans les ménages. Les publicités suffiront-elles toujours à donner le change ?
Bien sur on peut toujours faire appel à l’esprit bien dévoyé de nos policitiens et à la police pour mieux de nouveau endormir les consciences avec d’autres procédés sécuritaires et de contrôles de plus pour mieux aussi intimider son monde mais ça ne résoudra jamais les problèmes de fond bien au contraire.
Mais qu’est-ce que le libre échange si ce n’est peut-être à la base la même pensée de conduite des premiers colons Américains, c’est-à-dire en fait courons toujours après l’or et l’argent les premiers, comme sur les marchés pour mieux paraît-il nous refaire un monde toujours plus parfait et puis après nous réfléchirons mieux ensuite aux conséquences de nos actes, tant que ça marche plus guère de monde ne prend bien sur le temps de mieux s’interroger sur les pratiques de plus en plus immorables en cours.
On annexe et on soudoie d’abord quelques petits colonies de plus au départ, c’est le nouveau monde merveilleux de l’Amérique, et puis peu à peu le monde en finit même par se conduire et travailler pareillement comme vous. On apprend même mieux de nos jours la géographie du monde en recherchant davantage à délocaliser dans les pays où il nous est bien sur toujours plus permis de mieux corrompre l’esprit et acheter l’esprit des gens, vouloir surtout diriger et faire travailler les autres à votre place comme des bêtes et des esclaves de plus, adorez-nous, adorons surtout encore les belles valeurs mercantiles et du merchandisign des êtres de plus, telles sont en fait sur le fond nos belles valeurs de liberté et de réussite en société. Votez pour nous nous répètent-ils encore à longueur de temps et de faux messianisme de plus à l’antenne, c’est bien évidemment pour notre bien qu’ils se présentent d’abord les premiers pour mieux paraît-il vivre selon de meilleures valeurs, quelle belle différence de conduite c’est faire le bien du monde.
Oui merci encore à Mr Washington lui qui possédait bien de son vivant plus de 300 esclaves noirs si je me souviens bien, bien sur dans les livres d’école on se garde bien de dire toute la vérité et rien que la vérité aux enfants, que toutes les belles valeurs de commerce de l’Amérique ne reposent
en fait que sur du sable des sables mouvants, encore et encore un peu comme c’est grande marée noire de plus, ce n’est bien sur jamais assez pour faire toujours plus des économies d’argent sur tout comme les Chinois maintenant et sans doute demain.
Bref entre le capitalisme de l’Amérique et le socialisme de karl marx de nouveau ressuscité d’entre les morts en Chine, je me demande si je ne ferais pas mieux quand même de m’expatrier sur la lune histoire de mieux voir le feu d’artifice de loin …
Savez-vous encore qu’il est possible de jeuner plusieurs jours sans consommer plus aucune grande marque sur vous et votre insu de plus dans votre quotidien pour moi il n’y a plus de doute maintenant le seul commerce des êtres nous conduit tout droit à un plus grand despotisme de plus sur terre.
Le pire c’est encore l’homme et la femme qui ne peut plus guère faire autrement sur terre maintenant, et oui c’est bien comparable à une grande tragédie grecque, l’histoire se répète hélas …
Le mieux pour la Grêce serait de sortir de l’euro.
Ce pays ne pourra jamais rembourser ses prêts. Ce sont les contribuables qui vont encore en faire les frais, comme d’habitude, en pure perte.
Visiblement énorme correction à Wall Street en ce moment même : – 3,14%
C’est un krach : – 5,68%
C’est un peak, c’est un krach, et c’est aussi une péninsule….
Excellent graphique permettant de visualiser l’endettement des pays « PIIGS » :
http://www.nytimes.com/interactive/2010/05/02/weekinreview/02marsh.html
Il paraît que le plongeon de ce soir est dû partiellement à une erreur humaine. Un trader de chez Citicorp aurait tapé la lettre b (pour « billion ») au lieu de la lettre m (pour « million »). Ce monde ressemble de plus en plus au merveilleux « Brazil » de Terry Gilliam, dans lequel un insecte intempestif est responsable d’une réaction en chaîne catastrophique.
http://www.cnbc.com/id/36999239
Ce genre d’événement, que cela soit dû à une erreur ou intentionnel, prouve surtout que les marchés sont manipulables et donc manipulés.
A lire dans : « Après les Bourses européennes, Wall Street dévisse », le Monde
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/06/tokyo-chute-entre-inquietudes-sur-la-crise-grecque-et-faiblesse-de-l-euro_1347229_3234.html#ens_id=1268560&xtor=AL-32280151
(c’est mal rangé d’ailleurs, tokyo dans l’adresse et wall street dans l’article mais bon…)
Extrait : « chute spectaculaire jeudi après-midi, le Dow Jones et le Nasdaq plongeant de plus de 9 % . Elle s’est finalement reprise mais a clôturé en nette baisse : le Dow Jones à – 3,25 % et le Nasdaq à – 3,43 %.
La chaîne de télévision CNBC avançait cependant après la clôture que, plus que l’inquiétude, ce serait une erreur de trading dans une grande société qui pourrait être à l’origine du bref plongeon enregistré entre 14 et 15 heures à New York. »
Une erreur de 9% dans un marché qui brasse des milliards…Jéjé Kerviel et Tourre fabulous fab sont-ils battus cette fois-ci ? Ou bien c’est la grande guerre des spéculateurs ?
Réponse demain.
Je pense qu’il est temps que nos amis les électriciens coupent le courant, histoire de remettre le monde à l’endroit
La SEC a lancé une enquête pour savoir ce qui s’est réellement passé hier soir, un épisode qu’elle qualifie « d’activité inhabituelle ». Elle aurait l’intention d’annuler toutes les transactions ayant eu lieu entre 14h40 et 15h00 (heure de New-York). Là du coup, ça me fait penser à un autre film: la révolte des machines sous la direction du logciel Skynet dans « Terminator ».
http://www.marketwatch.com/story/stocks-sell-off-leads-to-faulty-trade-probe-2010-05-06
Les taux grecs toujours en hausse.
Actuellement : Greece 2 Year : 18.61% – Greece 10 Year : 12,30%
Le ratio « besoin de financement des états/PIB » fait par Paul Jorion n’est pas forcement le plus pertinent. Les besoins de financements des États doivent être comparé à la masse d’argent qui circule. La croissance de la masse monétaire est superieure depuis des annnées à la croissance du PIB. Dans les années avant crise elle a été supérieure à 10%.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Euro_Money_Supply.jpg