Public Sénat, « Bibliothèque Médicis », vendredi 11 juin à 18h30

L’émission de Jean-Pierre Elkabbach a été enregistrée mercredi après-midi, elle passe pour la première fois vendredi. Il y aura ensuite de multiples occasions de la revoir.

Nous étions quatre : Jacques Attali, Thierry Breton, Philippe Marini et moi-même, conviés à un débat sur la dette publique française.

Certains aspects du contexte de la discussion sont invisibles en raison du montage. Jean-Pierre Elkabbach n’a pas aimé mon sourire (il l’a dit devant la caméra) qu’il a appelé « ironique » bien qu’il était en réalité plus sceptique qu’ironique, et ceci en raison de ce qui était dit. Je lui ai répondu que mon sourire n’était pas négociable et que c’étaient surtout mes opinions qui lui déplaisaient.

Elkabbach est revenu à plusieurs reprises sur le fait que mon invitation sur son plateau était due à l’insistance d’Attali. Il m’a ensuite reproché de n’approuver que les interventions de celui-ci et non celles de ses autres invités. Je lui ai répondu que mon approbation était déterminée par le contenu de ce qui était dit et ne pouvait être systématique, en fonction d’une quelconque « règle du jeu », fondée sur des convenances. Il a alors qualifié ma réponse d’« intolérante ».

En fait, nous étions d’accord sur ceci : il me définissait a priori comme un outsider et je lui confirmais de mon côté que c’était bien le cas si la qualité d’insider impliquait des concessions dont la seule justification étaient « les usages de cour ».

Merci, une fois encore à DomLW !

Partager :

288 réponses à “Public Sénat, « Bibliothèque Médicis », vendredi 11 juin à 18h30”

  1. Avatar de antoineY
    antoineY

    Ayant visionné le contenu de l’émission, je dois dire que soit celle-ci a été bien « montée » soit Paul a peut-être effectivement sur-réagi au départ, avant que ce ne soit l’escalade. Un regard chafouin et ironique que je ne lui connaissais effectivement pas, mais qui m’a bien fait rire… et dont je peux comprendre qu’il ait pu être pris pour du mépris ou de la facétie dans ce qui ce veut un temple de l’esprit sérieux. Mais encore une fois, le montage a peut être été précisément conçu pour donner cette impression là (le mieux serait de demander en aparté à J. Attali ce qu’il en a lui même pensé, lui qui est rompu à ce genre d’exercice).

    Par contre Paul je le redis: il ne faut pas utiliser le mot « libéral » dans un débat de ce type, il vaut mieux définir ce qui a été fait et qu’il ne fallait pas faire, en terme de politiques publiques ou de mesures concrètes. Eviter aussi « spéculateurs » dans un ellipse, sans décrire le mécanisme qui pose problème (je sais que ça ne doit pas être facile). Libres aux autres de qualifier cet ensemble de mesure de « libéral » ou pas, ou ces gens de spéculateurs ou pas.
    Parce que chaque fois qu’on le fait, on conforte les positions de ceux pour qui ca a un sens, quel qu’il soit, mais on s’aliène ceux pour qui ce n’est qu’un slogan de plus. Mariani, à l’inverse, utilise habilement ce genre de propos pour « figer les positions » (quand il dit que les impôts sont une recette pour les gens de gauche et une dépense pour les gens de droite).

    Au delà de tout ça ce qui m’a frappé c’est quand même le manque de mise en perspective historique et l’absence de référence à la géopolitique mondiale. La dette est une question de sécurité nationale, comme l’ont très bien compris les américains (et de ce point de vue l’idée de rapatriement de la dette déjà évoquée est une idée intéressante). On parle en terme de « système » au lieu de parler ouvertement de « rapport de force entre puissances » (le clown blanc a raison: la théorie c’est de la connerie: c’est juste un habit commode dont on se sert pour habiller des décisions stratégiques, le reste n’étant que du baratin).
    Ce qui manque donc c’est une vision globale, transversale. C’est la capacité d’insérer précisément la problématique de la dette dans un ensemble plus large (qui n’est pas inter-générationnel mais géopolitique). Paul l’a fait mais trop brièvement, mais peut-être a-t il été coupé au montage. Ca vaut vraiment le coup de fixer l’éclairage là-dessus, quitte à perdre quelques précieuses minutes. Parce qu’après tout passe comme dans du beurre. Et le bancor serait passé comme dans du beurre.
    Ce qui est effrayant c’est l absence totale de vision stratégique à moyen/long terme.

    Ne pas oublier la question « qui sont les marchés? » et « Pourquoi satisfaire les marchés: les élus n’ont ils pas pour premier objectif de satisfaire les intérêts supérieurs de la communauté politique qui les a élu? ». Etc…

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Bien vu et bien écrit .

  2. Avatar de C.B
    C.B

    Sur le fond vous avez été très bon mais sur la forme…
    Il faut travailler les expressions du visage et surtout ne pas baisser les yeux quand vous parlez.

  3. Avatar de Michel MARTIN

    De cet échange aigre doux, je n’ai pas eu l’impression que l’option d’augmentation de l’endettement au service de l’investissement que vous défendez (et que je partage) ait pris le dessus, mais qu’au contraire le mouvement pour la rigueur se renforce malheureusement.

  4. Avatar de Hen-Agathos-Theos
    Hen-Agathos-Theos

    M. Elkabbach a un poste confortable sur Sénat TV. Il ne croit pas avoir intérêt à ce que l’émission mette à jour des vérités dérangeantes. MM. Breton et Marini défendent le système actuel, dans lequel ils font partie de l’élite. Ils n’hésitent pas à mentir et employer les arguments les plus faibles qui soient pour tenter de conserver leur position. M. Attali lui aussi fait partie de l’élite, mais il considère plus opportun pour lui de critiquer le système actuel. Seul M. Jorion dit honnêtement la vérité, et bien sûr les autres l’interrompent ou essaient de le discréditer en permanence.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      @ Hen-Agathos-Theos

      Tout-à-fait vous avez fort bien résumé cette émission c’est à peu près ça surtout que les premiers défenseurs du système ne manquent pas encore de culot et de gène à l’antenne. Comme il est encore si bon de nos jours d’avoir les médias à la botte ou dans la poche, tellement plus facile pour eux …

  5. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    D’après ce qu’on peut voir et surtout entendre dans la vidéo, l’attitude de J.-P. Elkabach manque de la plus élémentaire courtoisie à l’égard d’un des participants, en l’occurrence Paul.
    D’emblée il instruit un procès en intolérance sur la base de la lecture d’une expression du visage pour lui suspecte, puis fait un procès d’intention quant à ce que Paul est supposé dire des positions exprimées par les autres participants. Enfin il se permet de préciser que Paul n’est pas son invité, comme si il n’était que toléré.

    Pour le reste j’ai vu un Attali pugnace, comme on l’a rarement vu dans les médias, clair et précis dans ses explications, y compris quand il s’agit de défendre une certaine justice sociale. En particulier celle où il dit que le choix de l’age légal du départ à la retraite va essentiellement dépendre du choix de la classe sociale mise à contribution pour son financement. Mariani et Breton prenaient eux clairement parti pour les investisseurs, avec leurs « ajustements structurels » et « les investisseurs ont absolument besoin d’être sécurisés  » ou bien encore « donner aux marchés une vision ». Par contre l’ode d’Attali à la croissance mondiale m’a paru beaucoup moins convaincante. Autant ses analyses de la logique financière étaient objectives, et visiblement pour certaines inspirées par Paul Jorion, autant sur la question de l’avenir du capitalisme en rapport avec la question de la croissance, il n’est pas sorti des sentiers battus, si ce n’est pour dire toute de même que ce qui pouvait se faire dans l’organisation mondiale du foot, pouvait de même se faire en matière de régulation financière, argument qui pour le coup était percutant.

  6. Avatar de Charles A.
    Charles A.

    Revenons au fond de la question;

    Qui est responsable de la dette publique?
    Une bonne partie est due non seulement à la gestion irresponsable des banques priveées, mais aux cadeaux fiscaux croissants consentis aux capitalistes depuis de nombreuses années.
    Et c’est eux qui prêtent, et font monter le prix de cette dette…

    Comment en sortir autrement que par la régression sociale, et écologique ?

    Elkabach a tout organisé, y compris la façon antidémocratique d’isoler Paul, pour éviter le débat. Tout à été dit plus haut sur ce point.
    Pour répondre à ces deux questions laissées en suspens, voici une réponse:
    http://www.cadtm.org/Une-guerre-sociale-nouvelle-s

    Extrait: « Les mobilisations défensives unitaires – refus des coupes et rejet de la dette (avec une ouverture des livres de comptes publics et privés), un système d’impôt différent, etc. – sont décisives. Cela pour accumuler des forces et donner le sentiment d’une capacité de résistance et de contre-attaque. Ne pas subir « la politique du choc » qui assomme. Dans la foulée, des questions élémentaires et essentielles viendront sur l’avant-scène politique.

    On peut les formuler ainsi pour orienter l’investissement vers la production de biens et de services répondant aux besoins sociaux et écologiques, il est nécessaire de disposer d’une maîtrise par les salarié·e·s des ressources qu’ils produisent ; d’un service bancaire public contrôlé démocratiquement ; d’un contrôle sur le fonctionnement des entreprises, sur l’appropriation de la richesse comme sur sa répartition, et d’une réduction du temps de travail. Donc quelles sont les priorités que les sociétés européennes se donnent ?

    La difficulté de la situation ne doit pas conduire à renoncer à une perspective socialiste, au fond celle des Etats-Unis socialistes d’Europe.

    Une telle perspective s’enracine d’ailleurs dans les problèmes que les salarié·e·s rencontrent. Sans cela, un retournement de situation politique dramatique n’est pas à exclure, au bout d’un certain temps. »

  7. Avatar de Moi
    Moi

    Je viens de regarder l’émission et j’en sors avec la réflexion que Lordon a raison de refuser de participer à ces traquenards. Non seulement je souffre de voir Paul dans ce genre de situation, entouré de requins méprisants, mais je pense que c’est inutile voire contre-productif pour faire avancer les choses.

    Plus je vois ces messieurs qui dirigent, plus je suis convaincu qu’il n’y aura pas de mesures spontanées contre la spéculation. Celles-ci ne seront prises que sous la pression de la rue et uniquement à ce moment, si cela arrive un jour. Ces messieurs n’ont pas des idées erronées, ils ont juste des intérêts particuliers.

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Bien vu et bien écrit , aussi .

    2. Avatar de Papimam
      Papimam

      Paul était face à des fauves, des tueurs peut être même, une seule attitude, rester froid et déterminé, armer, viser entre les 2 yeux et tirer. Munitions : des faits, rien que des faits et ils seront défaits.

  8. Avatar de leduc
    leduc

    C’est dingue le décalage qu’il peut y avoir entre des personnalités qui ont des intérêts en politique et les autres simple participant en tant que spécialiste en économie. On voit clairement ceux qui ont l’habitude d’être toujours en représentation, les rois de la com, ceux qui doivent sauver leur place aux prochaines élections.
    Paul, ne faites jamais de politique !
    Et alors franchement au sujet de la polémique avec le présentateur, j’imagine qu’on ne nous dis pas tout et qu’on a du manquer des choses intéressantes et croustillantes dites hors caméra…

  9. Avatar de Sam's

    Oui merci à DomLW et à vous Paul, de nous permettre de voir cette émission.

    Je suis allé sur le site de public sénat qui n’a de public que le nom.
    De nombreux commentaires d’internaute mécontents ont été supprimés.
    La vidéo de l’émission a été déprogrammée de la grille des rediffusions de ce jour dimanche.
    Cette émission aurait pu s’appeler « L’argent et la censure ou ne souriez pas M. Jorion »

    « Taper dans la tête du danois » était un jeu en faveur chez les enfants anglais qui s’amusaient à shooter dans les crânes des danois abandonnés sur les champs de bataille. On prétend que ce jeu de balle vient de Chine, ce qui laisse entrevoir une réminiscence atlante.

  10. Avatar de C.B
    C.B

    Dans cette emission que je viens de revisionner, J.Attali explique que pendant la crise les banques se sont fait prêter de l’argent par l’Etat qui lui-même s’est fait prêter cet argent par ces mêmes banques pour pouvoir réaliser cette opération, j’avoue ne pas comprendre son raisonnement. Pour en savoir un peu plus je suis allé sur son site http://www.attali.com/ecrits/articles/finance/desintoxiquer-les-banques et voici ce qu’il écrit:
    « Mais en réalité, comme aucun nouvel impôt spécifique n’a été levé pour financer cela, les Etats ont emprunté pour pouvoir verser cet argent aux banques. Mais à qui les Etats ont-ils emprunté? A ceux qui voulaient bien leur acheter leurs bons du Trésor, c’est-à-dire, en premier lieu, aux même banques, qui pouvaient leur prêter puisque leurs fonds propres étaient reconstitués. »

    Comment les fonds propres peuvent être reconstitués avant même d’avoir récupéré l’argent que l’Etat était sensé leur prêter ?
    Est-ce que quelqu’un peut m’éclairer sur le raisonnement de J.Attali?

    1. Avatar de FreeDem
      FreeDem

      @ MOI

      vous dites :
      « Attali me laisse perplexe aussi (tout comme Fabius, dans le même genre). Comment expliquer ces retournements de veste successifs? Je vois bien qu’il est intelligent et comprend la situation, mais sa sincérité me laisse dans le doute ».

      Avis fortement partagé !

      sur un des mes forums favoris, l’auteur a écrit en mars 2009 :
      _________________________
      Dans de précédents messages, j’ai cité des propos de Laurent Fabius et de Michel Rocard.

      Aujourd’hui, je cite Jacques Attali.

      Il était l’invité, mardi 16/03, avec Alain Minc, de l’émission Les Grands Débats de BFM, sur le thème :
      Le monde de demain s’invente aujourd’hui

      Voici quelques phrases qu’il a prononcées au cours de l’émission:

      « La globalisation des marchés a créé l’hypertrophie de la finance et la catastrophe dans laquelle on est. »

      « Ceci a permis le développement d’une industrie financière qui a en effet organisé le transfert de ces richesses par titrisation, effet de levier, a bénéficié de tout cela …et a accaparé une partie des richesses. »

      Citation de son Livre « La crise et après », page 169 : « (…) sitôt qu’il pourra, le capitalisme financier poussera les autres a s’endetter pour son seul bénéfice. »

      « (…) le métier de banquier doit redevenir un service publique. »

      Joli florilège, non ?

      Rajoutez à cela :
      « Et au passage de chaque endettement, les initiés comme, on dit, prenaient leur…péage»
      Fabius (cf. Message N° 7)

      Et rajoutez aussi :
      « Aussi longtemps que les chefs d’entreprises productives se laisseront intoxiquer par la propagande bancaire, alors que leurs intérêts sont souvent antagonistes, aussi longtemps que les médias nieront le diagnostic… »
      Rocard (cf. Message N°8)

      Et rajoutez encore :
      « Les banquiers prélèvent une dîme sur mon pouvoir d’achat sous la forme d’intérêts d’emprunts ».
      «Les banquiers peuvent donc s’apparenter à des parasites (…) qui s’engraissent sur le dos de l’économie réelle : ils me rendent captif et amputent à leur profit mon pouvoir d’achat».
      «Pourquoi la base imposée du modèle économique actuel, à savoir le recours au service des banquiers, à l’endettement à outrance comme levier de croissance, fait-elle figure de postulat intouchable ? »
      Labourse (cf. Message d’ouverture du forum)

      Revenons à BFM et à Jacques Attali.
      Lui aussi est un personnage ambigu, qui traverse les époques en se maintenant dans les cénacles des hautes sphères politiques.
      Est-ce qu’il mange à tous les râteliers ou est-ce que sa démarche passe au-dessus des râteliers parce qu’il projette ses réflexions vers un monde où les guerres de clocher nationales seront obsolètes ?
      ______________________

      On est donc au mois 3 à s’interroger 😉

  11. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Paul est le seul à savoir si une part importante du dialogue l’opposant à JP Elkabbach a été caviardée.
    apparemment nous loupons un épisode.
    En tout état de cause Paul était le seul « innocent » du plateau.
    Attali, Breton et Marini aux postes qu’ils ont occupé depuis 30 ans sont en quelque sorte co-responsables de l’actuelle situation.
    Ils préfèrent la rhétorique du « que faire demain? » à disserter sur leurs vicissitudes passées.
    Attali a déjà opéré son retournement (il est alchimiste non?) car il est plus lucide que les autres et craint peut-être une aggravation menant à une chasse populaire au responsable.
    Alors,Paul, dites-nous si une altercation entre vous et J-P E a été « démontée »…

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Attali me laisse perplexe aussi (tout comme Fabius, dans le même genre). Comment expliquer ces retournements de veste successifs? Je vois bien qu’il est intelligent et comprend la situation, mais sa sincérité me laisse dans le doute.

    2. Avatar de von der blob
      von der blob

      attali n’a de considération que pour le marché, la liberté, le progrès et la puissance. essentiellement parce que la liberté permet de ne pas respecter les règles si cela s’avère bénéfique au marché… et comme le marché est le moteur du progrès… et comme le progrès permet la domination…

      et il applique le même raisonnement à lui même ce qui lui permet d’adapter continuellement son discours aux circonstances… bref, la fin justifie les moyens et la fin c’est la puissance. ce qui peut expliquer pourquoi il trouve autant d’écho chez les politiciens, c’est un discours taillé pour eux…

  12. Avatar de Paul Jorion

    Je ne peux pas m’adresser qu’à des convertis, je ne peux pas participer qu’à des débats gagnés d’avance. Certains disent : « Oui, mais Public Sénat, c’est un traquenard ! ». J’y suis déjà allé et ça s’est très bien passé. « Oui, mais vous risquez d’être manipulé ! » Certains d’entre vous affirment que je l’ai été, mais vous êtes plus nombreux à dire que je m’en suis honorablement tiré. Il est sans doute significatif aussi que la plupart des commentateurs qui disent que j’ai été manipulé interviennent ici pour la première fois.

    Quand Elkabbach me répète : « Si ça ne tenait qu’à moi, vous ne seriez pas ici », j’entends cette invitation à partir comme étant au contraire pour moi une occasion à saisir : cela veut dire que je me trouve à un endroit où on ne m’a pas encore entendu.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT !

      L’abîme appelle l’abîme. Ou plus trivialement l’erreur appelle l’erreur. Ou la faute suit l’erreur.

      Aller dire cela dans le sein des seins des maitres de l’erreur n’ est pas chose aisée. Même accompagné par l’un des prêtres sur le chemin de la rédemption (Attali).
      C’ est s’exposer aux pires avanies. Et vous vous en êtes plus que bien tiré!
      Avec, j’ai trouvé, une singulière complicité objective de la caméra, qui n’a rien masqué de vos sentiments, montrant chacune de vos expressions et mimiques qui en disaient tellement plus que les discours convenus récités.
      Vous aviez parfois un je ne sais quoi bien plus qu’ironique ou socratique, méphistophélique…
      Quelque chose du renard dans le poulailler…

    2. Avatar de fujisan

      Cultiver l’art du pharmakon (Isabelle Stengers, Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient)

      http://revuedeslivres.net/articles.php?idArt=323

      L’auteure reprend à Derrida l’ambivalence constitutive de la notion de pharmakon – qui désigne en grec ce qui « peut être aussi bien, selon le dosage et l’usage, remède et poison » (129) – dont elle fait le point de touche de toute pensée du risque : « la seule généralité qui tienne est que toute création doit incorporer le savoir qu’elle ne se risque pas dans un monde ami, mais dans un milieu malsain, qu’elle aura affaire à des protagonistes – l’État, le capitalisme, les professionnels, etc. – qui profiteront de toute faiblesse, et qui activeront tous les processus susceptibles de l’empoisonner (la récupérer) » (136). À la fois attentive et méfiante envers les formules du type « Mais cela pourrait être dangereux ! » (130), elle souligne que « l‘art du pharmakon propose au contraire à ceux qui posent le diagnostique « ce pourrait être dangereux » de reconnaître que l’objection les engage, les rend parties intégrantes du processus de fabrication » (135). L’incapacité à penser l’ambivalence fondamentale de toutes les ressources dont on peut se servir est en effet aussi dangereuse que l’insouciance ou la paranoïa : « le cas des scientifiques montre qu’un milieu obsédé par une distinction stable à établir entre remède et poison est un milieu qui empoisonne, voire qui détruit » (134).

    3. Avatar de Moi
      Moi

      Je ne dis pas que vous ne vous en êtes pas bien tiré. Je dis que l’impact sur les non-convaincus est contre-productif de par le format de l’émission, la partialité du meneur de débat et le montage. On vous taille un costard de gauchiste aigri et catastrophiste. Vos idées ne peuvent pas passer, au contraire. Vous avez parlé 5 minutes grand maximum, vous avez touché un mot sur le bancor qui ne peut être compris que par les initiés (même Elkabach n’a pas compris du tout, lui qui vous pose la question « mais qui va alimenter ce fonds de compensation? »), vous et Attali avez touché un mot sur la répartition des revenus du travail et du capital mais face à cela les autres ont parlé continuellement et plus longtemps de la dette qui gonfle et des réductions de dépense à faire (et dans la tête des gens, pour réduire une dette, il faut arrêter de dépenser), vous avez réussit à placer une phrase sur le système global alors que tous les autres ont fait un débat franco-français, etc.
      Tout ceci sans oublier que la masse des gens ne regarde pas Public-Sénat et que les auditeurs sont plutôt des nantis n’ayant aucun intérêt à une meilleure répartition des richesses.
      La seule utilité de cette participation est d’accumuler du capital d’autorité. Pour le reste, j’ai déjà dit mon opinion: si Marx avait passé son temps à discourir au parlement de Sa Gracieuse Majesté, il n’y aurait jamais eu de possibilité de révolution prolétaire. A moins que, Paul, vous ne pensiez encore qu’un changement viendra d’en haut?

    4. Avatar de Paul Jorion

      « La masse des gens ne regarde pas Public-Sénat »

      C’est vrai et quand on regarde par combien de personnes sont vues les vidéos publiées par Public-Sénat sur Dailymotion, les chiffres sont en général faibles : 10 vues pour Football 2010 qui a remplacé vendredi l’émission dont nous parlons en ce moment. Il n’est pas impossible – vu son mode de diffusion officiel – que celle-ci finisse par être vue essentiellement ici sur le blog.

      « A moins que, Paul, vous ne pensiez encore qu’un changement viendra d’en haut ? »

      Sans opinion. Je sais en tout cas qu’il ne faut jamais envisager le changement par en-bas avant d’avoir épuisé toutes les options du changement par en-haut. Ce qu’on appelait durant la Révolution « la pression directe du peuple » (et que j’avais appelé, dans un dialogue avec Attali précisément – la chose avait été remarquée à l’époque : « un appel du pied extra-parlementaire ») est redoutable et incontrôlable. C’est ce qui avait conduit Danton à dire : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être ! » Mais il vaut mieux ne pas être terrible du tout : si un sourire sceptique peut faire l’affaire, c’est encore bien mieux.

    5. Avatar de fujisan

      Quelque chose du renard dans le poulailler…

      Je dirais plutôt quelque chose de la mangouste dans le nid de serpents…

      http://www.dailymotion.com/video/x65re9_cobra-attaque-par-une-mangouste_animals

    6. Avatar de Pierre
      Pierre

      @Moi je suis entièrement d’accord avec votre analyse!
      Jusqu’où peut aller la tolérance à l’intolérance?
      Paul, vous en appeliez à Robespierre dernièrement. Voila que vous en appelez à Danton « le terrible »?
      « Je vais terroriser les terroristes » disait qui déjà?
      Une fois que l’on aura raccourci tout les problèmes, y ce passe quoi?

    7. Avatar de Moi
      Moi

      « On sait aujourd’hui sans contestation possible que Danton a touché de l’argent de la Cour selon le plan de corruption, proposé à Louis XVI par Mirabeau, qui visait notamment les journalistes et les orateurs de club. » (wikipedia)

    8. Avatar de anco
      anco

      Les nouveaux commentaires viennent, peut-être, de tous horizons, sont peut-être moins engagés politiquement…preuve que vos idées progressent ou qu’elles intéressent…mais devoir aussi pour vous, vis à vis de ce nouveau public, d’une posture plus zen, plus affirmée comme sont vos convictions, renversant le rapport de force avec la presse et ne cédant pas à la provoc’ d’un cire-pompe.
      Etre vous même, tout simplement…

    9. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ P.J.

      « quand on regarde par combien de personnes sont vues les vidéos publiées par Public-Sénat sur Dailymotion, les chiffres sont en général faibles »

      Il ne faut pas oublier d’autres moyens de diffusion comme par exemple les réseaux P2P, qui concernent des millions de gens. Dans l’un des plus célèbres circulent aujourd’hui (mais ça change souvent) au moins deux vidéos vous concernant:

      arrêt sur images – Paul Jorion.mp4 [232 Mo]
      Dailymotion – France Inter – Jacques Attali et Paul Jorion – jeudi 6 aout 2009 – 08h40-09h00.avi [43 Mo]

      Plus un audio:

      économie en question paul Jorion.mp3 [53 Mo]

      Et des dizaines de textes. Quelques exemples:

      Jorion – Le mathématicien et sa magie.doc
      Jorion – Turing, ou la tentation de comprendre.pdf
      Jorion – Ce que Penrose dit vraiment.pdf
      Jorion – La linguistique d’Aristote.pdf

      Il y a aussi des textes de François Leclerc:

      Francois Leclerc 8 Avril 2009 – Pour le FMI l’industrie de la finance piège le gouverment US.pdf
      Francois Leclerc 8 Mars 2009 – Petits calculs d’une crise sans fin.pdf

    10. Avatar de Michel MARTIN

      J’ai été très content de vous voir à cette émission, il me semble que vous ayez une excellente influence sur Attali qui a une très large audience et qui vous a rendu un hommage appuyé en début d’émission (il dit que vous l’avez aidé à y voir clair dans cette crise). Vous avez quand même aussi noté que JPE vous a dit a plusieurs reprises qu’il avait une grande admiration pour vos travaux.
      e qui me manque dans ces débats et ici aussi, ce seraient des mises en perspectives chiffrées des grandes masses auxquelles vous faites en permanence référence et qui fondent ou sous-tendent vos analyses. Masses totales d’argent en circulation, répartitions, clés de distribution, volumes des dettes, volumes détournés de l’économie par la spéculation….Je serais très heureux si vous pouviez alimenter un billet mis à jour sur ce sujet, ayant un onglet permanent comme celui sur la fréquentation

    11. Avatar de Jean-Luce Morlie

      @ Fuji ; « to whom it may concern »

      L’ambigüité du sens s’inscrit souvent dans un processus de retournements successifs, de silence déguisés. Pour autant que nous nous intéressions à l’interaction « langage et social », il faut, parfois d’un pied, caler la porte. Toujours dans la série des « étymologies écran », en voici une dernière.

      Lorsque qu’en 1972, Derrida explore l’étymologie de « pharmakon » , il se borne à souligner «pharma » pour frapper (coup) < bher (frapper) ce qui renverrait au pharmakos, c'est-à-dire le bouc émissaire, sur les testicules duquel des coups étaient frappés; interprétation que conforterait le lituanien « burin » (homme magique). Depuis, en 2009, l’archéologique a accumulé une multitude de traces matérielles affirmant l’importance culturelle du pavot dès le néolithique et l’antiquité classique. « Opion » est le le terme grec pour « opium », il à pour référent le liquide exsudant des têtes de pavot incisées, l’interprétant passe par l’idée de « jus » laquelle portée par la vieille racine indo-éuropéenne *sokw-o (1). Initialement, les Grecs n’ont pas d’interprétant pour « makon »; la forme phonétique « makon » est un emprunt, elle sonne "à vide" et ne renvoie pas à une chaîne sémantique, mais seulement au référent « pavot ». Curieusement, alors qu’il l’avait sous la main, Derrida évacue le référent pavot et opium de sa discussion du pharmakon. L’entreprise de Derrida était en effet suffisamment risquée pour qu’il évitât d’interroger la proximité de « mekon/makon », dans « pharmakon », c'est-à-dire le nom du « pavot » en grec classique. Un petit opuscule, daté de 1820, l’eût aidé.

      … Romanos sequuntur italicum Papavero, Gallorum Pavot, Anglorum Poppy, Mekion nominavit Dioscorides, Mekon Theophrastus , et plane Makon Siculus Theocritus Id. It , 5j citante Sprengelio (Gesch. der Botanik I. 30 –r ni typi sit error); Mali dixere Bo« hemi, Macko, Maczek Poloni, Mali Hungari, Magsamen,. Magen, Mohn Germani, Maan Belgae.

      Opium; historice, chemice atque pharmacologice investigatum, Christophorus Andr Christen
      Publié par Volke, 1820, Copie Numérisée de l’exemplaire Université d’Oxford

      Les formes « mekon » et « makon » (dorique) sont connues de longue date, elles sont toutefois entièrement disparues du grec moderne, ainsi en est-il également de la diffusion d’une forme indo-européenne « maku » pour opium. Le référent est ici clairement déterminé. En grec, la première trace écrite du pavot apparaît chez Hésiode, lorsqu’il déclare qu’à proximité de Corinthe située en – Makedonia -, il y avait une ville nommée Mekonê, soit -la ville du pavot ( )- , ville ou, selon la légende, cette plante fut la première fois cultivée et les dieux séparés des hommes par « l’affaire Prométhée ». La forme « maku » pour « opium » est attestée dans les textes de la « vieille église slavonique ; l’aire de diffusion de la forme « mak » pour opium correspond aux langues slaves germaniques et baltiques, mais aussi à l’Arménien « megon, megoni » – ce point pourrait être important-. À défaut d’y voir clair, les linguistes postulent l’existence d’une racine indo-européenne *ma˘q (3), ayant appartenu à une langue aujourd’hui disparue : le procédé consistant à mettre une « petite étoile devant » est usuel autant que décoratif, mais très court !

      Attali, dans son dernier bouquin – intéressant– renvoie à l’obligation de « payer sa dette » au Créateur; ce joli tour de passe-passe permet, il me semble, de faire oublier que dette souveraine = rente perpétuelle, et surtout – rente de situation pour ceux qui la redistribue – L’obligation de « payer la dette aux pères » diffère de l’utilité de « corriger les erreurs du passé ».

      (1) Analgesia and Anesthesia: Etymology and Literary History of Related Greek Words, Helen Askitopoulou, MD, PhD, DA, FRCA*, , Ioanna A. Ramoutsaki, PhD, and Eleni Konsolaki, DMD *Department of Anaesthesiology, Medical School, University of Crete; and University Hospital of Heraklion, Heraklion, Crete, Greece.

      (2) P. G. KRITIKOS ,S. P. PAPADAKI, Laboratory of Pharmacognosy, University of Athens, Greece.

      (3) Encyclopedia of Indo-European Culture, J. P. Mallory, Douglas Q. Adams,Edition: illustrated, Taylor & Francis, 1997,ISBN 1884964982, 9781884964985.

    12. Avatar de L'enfoiré

      Paul,
      « « Si ça ne tenait qu’à moi, vous ne seriez pas ici » »
      Il n’aime entendre que ceux qui vont dans son sens. Cela ne se dit pas par un journaliste objectif.
      Personnellement, j’aurais déjà réagi immédiatement, très ironiquement, à cette remarque désobligeante.

  13. Avatar de Boson
    Boson

    Bonjour Paul ,

    Par curiosité j’aimerais savoir si au montage il y a des choses importantes qui ont été coupées pour la compréhension de ce qui s’est réellement joué..Enfin , tu viens de nous donner une indication sur la répétition d’une réflexion à ton encontre de ce pitoyable JPE…

    1. Avatar de Paul Jorion

      Les autres émissions font apparemment exactement une heure. Celle-ci : 6 x 9 = 54 + 2m54 = 56m54. Manquent donc environ 3m06. Mais ne me demandez pas quatre jours plus tard de reconstituer exactement ces 3m06 !

    2. Avatar de Pierre
      Pierre

      Le ci-devant Elkabbach ce devra un devoir de tolérance face à l’inexactitude inérante à tout témoignage.
      Vivement la télé-surveillance!!!!
      Levez la main droite et dites nous tout Paul.

    3. Avatar de Dominique Larchey-Wendling
      Dominique Larchey-Wendling

      Je tiens à dire que je n’ai strictement rien supprimé au découpage. Youtube n’autorise pas de vidéos de plus de 10m (d’où le découpage obligatoire). Mais je n’ai rien supprimé : la procédure de découpage est automatique (tsMuxer).

  14. Avatar de Simorg
    Simorg

    Cette si magnifique bibliothèque se trouve malencontreusement occupée.
    Il faut lui donner de l’air et de quoi subsister d’urgence.

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Ce n’est pas non plus parce qu’il y a de belles dorures dans un endroit, classé sans doute monument historique que certaines émissions sont mieux préparés la veille. C’est quoi la culture aujourd’hui ?

      Admirez par exemple la plupart de nos ministres savez-vous qu’ils se réunissent souvent dans ce même genre d’endroit aux belles dorures et autres grands palais très luxueux et bien confortables
      de la République, hélas à chaque fois pas grand chose de plus différent en sort c’est pour vous dire.

      Sinon la Bibliothèque est-elle encore bien ouverte au public ?

    2. Avatar de Simorg
      Simorg

      Le peuple, en signe de respect, confie ses joyaux aux élus et aux grands de ce monde.
      Malheureusement l’univers de Bertolt Brecht a gagné la réalité alors que son Arturo Ui prévenait
      sur les plateaux des théâtres des impasses de ce monde.

      « Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde ! Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » L’irrésistible ascension d’Arturo Ui

    3. Avatar de Simorg
      Simorg

      « On ne peut peindre le monde d’aujourd’hui
      pour les hommes d’aujourd’hui,
      que si on le leur peint comme un monde modifiable. » Bertolt Brecht

      « … les maux des hommes sont entre les mains des hommes eux-mêmes, c’est-à-dire que le monde est maniable ; que l’art peut et doit intervenir dans l’Histoire ; qu’il doit aujourd’hui concourir aux mêmes tâches que les sciences, dont il est solidaire ; qu’il nous faut désormais un
      art de l’explication, et non plus seulement un art de l’expression ; que le théâtre doit aider résolument l’Histoire en en dévoilant le procès ; […] qu’enfin il n’y a pas une « essence » de l’art éternel, mais que chaque société doit inventer l’art qui l’accouchera au mieux de sa propre délivrance. » Roland Barthes, La révolution brechtienne

      Quand la culture n’est plus portée par un discours politique, elle décline et le peuple avec. J’ai lu plus haut que « les dorures de la bibliothèque étaient figées ». Elles sont un brûlant rappel de ce qui est perdu et marque un foudroyant paradoxe, très révélateur.

  15. Avatar de Metternich
    Metternich

    Demander à Thierry Breton, remarquable manager de Rhodia (Fabriquant de casseroles ????) de parler de la dette publique, c’est comme demander à M….. de parler d’économie…

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Le banquier Stern nous parlerait fort bien de Breton et Rhodia,… mais il a été victime de quelques uns de ses vices plus privés.

  16. Avatar de domini CB
    domini CB

    Alors comme ça, M. Jorion, vous péchez par intolérance ?
    C’est mal.
    Il serait pourtant tellement plus facile de vous contenter
    de vous fondre dans la vision et de vous plonger dans
    l’écoute de la voix.
    Il a été installé un dispositif son et lumière sophistiqué,
    et vous regardez ailleurs.
    Seriez-vous, de surcroît, ingrat ?

    Ah, décidément non, c’est pas com’ ça qu’ça march’ !

  17. Avatar de astarte
    astarte

    bonjour

    c’est amusant de constater que les quelques remarques pertinentes émises par Attali sont des plagiats de votre prose, en cela, vous avez donc gagné quelque émule.

    qui vous saura assez gré d’avoir écouté si longuement les inepties des uns et les désobligeances d’un faux journaliste érigé par le système en censeur suffisant, fat et confit dans son discours ligneux?

    bon, votre sourire aura été une arme redoutable, un vrai bouclier et pare-connneries.

  18. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Cela me laisse avec un sentiment de consternation… 3/4 des participants à l’émission n’ont encore strictement rien compris, malgré leurs états de services. Seul P Jorion semble avoir compris ! En disant qu’il fallait chercher des solutions aillieurs.

    Les autres, y compris Attali pensent qu’il faut rembourser la dette, et donc ruser avec « les faits », (il faut dire la réalité au gens), gagner du temps mais, au final, se sortir de la crise de la dette selon des méthodes standard, en tergiversant mais en subissant la loi des marchés, borne intouchable de la « réalité ».

    Seul P.J. a évoqué le fait qu’il y a une crise de surproduction mondiale…

    Ils disent qu’il faut dire la vérité, ils font le contraire !

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

       » Ils disent qu’il faut dire la vérité, ils font le contraire !  »

      Si vous espérez sauver la réalité d’une chose, d’un système, vous devez d’abord comprendre que la vérité c’est d’abord la raison des premiers primant et influençant sur tout, ils font le bien !

      La même limite hier comme aujourd’hui à ne pas franchir pour l’esprit humain, que chaque mauvaise pensée envers le marché altère et retarde forcément la bonne marche du monde
      vers la sainte lumière du marché et le tout paradis marchand sur terre et élève de nouveau une barrière et une frontière entre les gens qui veulent avancer et ceux qui veulent reculer.

      Si je tiens par exemple à garder mes richesses jusqu’à la fin, je dois absolument me dire et convaincre les autres qu’il en sera toujours ainsi pour ma croissance. Je dois même totalement abandonner la pensée et l’acceptation bien douloureuse en moi qu’un jour l’homme à venir puisse apprendre tôt ou tard à se passer de moi comme de mes marchandises et donc redécouvrir de nouveau les nombreux boulets du marché comme de la politique dans ce qu’ils sont.

      Malheureusement la plupart des gens qui souffrent de plus à l’acte d’achat comme de la production de masse ne nous aiment plus du tout, c’est vraiment pas juste sans doute qu’ils ne sont pas encore suffisamment mal pays et traités comme des chiens.

      Ils ne se donnent même plus la peine de voir les choses de haut comme nous à notre manière; d’abord avoir la bonne calculette et le bonesprit marchand ou gestionnaire et puis le reste viendra alors forcément automatiquement tout seul, c’est comme par exemple autrefois avec la foire aux bestiaux avec Wall Street.

      On ne dira alors jamais assez la Sainte vérité du marché aux gens qu’ils en soient toujours ainsi, parole d’un autre marchand de tapis travaillant encore au sentier.

  19. Avatar de Peter Hoopman

    Cher Paul Jorion,

    Qu-est ce que c’est pour vour l’origine da la crise?

    Je demande parce que pour le moment je resens pas une reponse clair sur le sujet.

    Merci à l’avance,

    Peter Hoopman

    1. Avatar de Paul Jorion

      Je réponds à votre question dans la conférence « Comment en est-on arrivé là ? »

    2. Avatar de Peter Hoopman
      Peter Hoopman

      Merci!

    3. Avatar de Didier
      Didier

      Vous pouvez aussi consulter ce très bon document : http://www.apex.fr/web/analyse-de-la-crise.html

    4. Avatar de Peter Hoopman
      Peter Hoopman

      Bonjour Paul Jorion,

      Si je resume bien votre analyse de l’origine de la crise c’est commencer de dérailler dans les années de Thatcher et Reagan, peut être aussi avec déconnection de dollar/l’or en 1974 par Nixon si je me trompe pas.

      Une technique qui n’était pas nouveau comme vous disiez. L’allemagne après la guerre à relance la machine dans une façon comparable (das wirtschaftwunder.) Peut être aussi Japon je pose la question?

      L’homme et la terre tout est dévenu plus ou moins capital, potentiel valeur.

      Un point crucial était le lancement de stockoptions, selon un idée de Mckinzie avant 2000 si j’ai bien rétenu. Ils voulaient moindre les risques dans une niveau hiërarchique façon parler ‘entre eux’, mais les risques sont délégues vers des couches hierarchiques plus bas.

      C’est dernier a créé la déraillement du système plus ou moins systématique.

      J’espère j’ai interpète bien votre analyse?

      Si je interpète bien, je pense c’est une analyse correct et juste mais encore une mélange entre causse et éffet.

      Peut être un question important à poser:

      Si par exemple un boulanger a la même pouvoir (ambition et connaisance) que McKinzie on risque pas une horeur pareil?

      Avec cette question j’essaie de dire/demander: est ce que la méchanisme de fonctionnement du système n’est pas comparable aux toutes les niveaux de la hiërachie sauf le pouvoir est different?

      Curieux de votre éventuelle réaction,

      Peter

  20. Avatar de Gribouille
    Gribouille

    Je suis assez consterné par le niveau des participants.
    Entre un Thierry Breton pourfondeur de la dette et un Philippe Marini, rappelons le ancien inspecteur des finances, alergique aux dépenses publiques et aux services publics, on avait le ponpon d’une élite française dégénérée. Quand Thierry Breton réécrit l’histoire sur les origines des la dettes des années 80 jusqu’à nos jours oubliant au passage le rôle funeste des politiques de déflation compétitives et l’arrimage au DM dans l’accumulation de la dette, ou encore se vantant d’avoir diminué la dette française quand il était ministre de l’économie alors qu’il n’a fait que vendre les actifs de l’Etat pour arriver à ce résultat. Je suis sidéré.
    Que dire de Marini, ennemi des nationalisations qui nous rappelle l’histoire de crédit lyonnais quand on est en train de ramasser cette finance dérégulée à la petite cuillère avec l’aide du contribuable. Je suis également sidéré.
    Ah ça, quand il faut culpabiliser les français sur le « il ne faut pas dépenser plus qu’on ne gagne », c’est à peine si le mépris du petit peuple et leurs dirigeants politiques trop laxistes pour résister à leurs doléances transpiraient à grosses gouttes de leurs interventions dans la plus grande tradition antidémocratique de la droite conservatrice française.

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Ils ne sont pas idiots, ils sont juste de mauvaise foi et défendent leurs intérêts de caste. C’est bien plus grave qu’un problème de compétence, c’est un problème de représentativité qui remet en question le caractère véritablement démocratique de nos sociétés. Si les intérêts des élites et ceux de la classe moyenne continuent à diverger, on va au clash. D’ailleurs, ils en sont bien conscients (ré-écoutez les passages où Marini en particulier parle de « cohésion sociale », en traduisant la novlangue employée, il dit: « nous cherchons un moyen de les faire payer sans que ça ne tourne aux émeutes »).

    2. Avatar de Hen-Agathos-Theos
      Hen-Agathos-Theos

      Voyons la représentativité sous l’angle de la…

      « Haute trahison
      L’acte ou l’action méritant la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté à l’égard de son pays, de son chef d’État, de son gouvernement ou de ses institutions. Il s’agit d’une infraction politique. » (Source : wikipedia)

      A mon avis, cette définition est erronée et il vaudrait mieux voir la chose comme suit. Dans une démocratie, le peuple est souverain. Les gouvernants représentent le peuple. Si ces gouvernants prennent des mesures allant à l’encontre de la volonté populaire, c’est-à-dire s’il ne représentent pas le peuple, mais font le contraire de ce qu’un véritable représentant aurait fait, par exemple s’ils piétinent un référundum, cela s’appelle un crime de haute trahison.

      Pour l’ »anecdote » : « Malheureusement, une révision des dispositions sur la responsabilité pénale du chef de l’Etat, intervenue en février 2007, a substitué à l’antique et belle formule de haute trahison, l’expression affadie et banale de « manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ». » (source : http://www.collectifdu29mai.org/Traite-simplifie-haute-trahison.html)

      Cela reste illégal.

  21. Avatar de je-n-ai-plus-d'emploi
    je-n-ai-plus-d’emploi

    Bonjour à tous et bonjour Monsieur Jorion,

    Monsieur Jorion, je tiens d’abord à vous exprimer toute ma gratitude pour vos démarches éducatives mais aussi pour vos engagements publics dans un domaine compliqué à souhaits, qui nous concerne tous aujourd’hui, parce que nous y sommes tous aujourd’hui confrontés. Mon pseudonyme répondra sans l’ombre d’un doute au sens de ma démarche personnelle, ici, sur votre blog.

    Vous avez eu maille à partir avec Mr Elkabbach, lequel, à l’évidence, a provoqué une nouvelle confrontation ouverte et absolument malvenue. S’il opère d’une manière totalement opposée lorsqu’il « interview » le directeur de Goldman Sachs Europe, c’est qu’il parait on-ne-peu-plus évident que ce triste personnage est un pion posé là et certainement pas un journaliste. Ma première question sera donc; Pourquoi cela, alors qu’il n’est apparemment de question plus urgente pour le Pouvoir que d’établir les réalités aux yeux du public français ? Ensuite, au sujet du directeur de Goldman Sachs Europe, Yoël Zaoui, quelles furent les conditions qui lui ont permis qu’il soit élu «meilleur banquier de l’année» en 2008 par la communauté française de Londres ?

    Enfin concernant cette émission plus particulièrement, pourriez-vous, s’il vous plait, nous montrer le graphique qui est présenté par Mr Attali lors de cette émission et qui concerne la Dette en France, année par année, et ceci afin que nous puissions tous en apprécier son contenu ?

    Je vous remercie à nouveau pour votre énorme travail Monsieur Jorion.

    Cordialement,

    Alain.

  22. Avatar de ghost dog
    ghost dog

    j’ai regardé l’émission très attentivement, même si je dois avouer avoir zappé certains passages tant les discours m’étaient insupportables (en plus je les connais déjà par coeur).

    J’espère ne pas trop faire dans la sensiblerie mais j’avoue avoir été déçue par le peu de temps de parole accordé à Paul. Ensuite j’ai trouvé l’attitude d’Elkabbach violente. Violente parce qu’il sous-entendait que Paul aurait dû lui être reconnaissant d’être là, comme si Paul venait vendre de la lessive (ce qui est le contraire de sa démarche). Violente parce qu’elle nie la réalité du rapport interviewer/interviewé : Elkabbach on s’en fout, ce qui nous intéresse c’est la parole de ses invités. Or, il est tellement vaniteux, qu’il pense le contraire.

    Je dois avouer que cette vidéo m’a aussi appris que le mépris n’est pas réservé aux personnes issues de classes défavorisées ou aux personnes de couleurs, non il existe aussi un mépris lié à l’appartenance reconnue ou non à la pseudo-intelligentsia parisienne (on pourrait appeler cela le tout-Paris), avez-vous remarqué comment Elkabbach insiste de façon répétitive sur le fait que Paul vienne de Vannes, de Bretagne ou des USA ? Dès le départ, il lui fait comprendre qu’ils n’appartiennent pas au « même monde ».

    (à ce moment là je me dis qu’il y’a des claques qui se perdent)

    En terme de rapport simplement humain je trouve cela violent. Je ne sais pas si Paul s’attendait à être reçu de la sorte, en tout cas (et là est peut-être la sensiblerie) je trouve qu’il faut du courage pour aller défendre ses idées dans de telles conditions.

    Je me suis repassée la fin un peu en boucle parce que Paul par son bon mot a terrassé la mauvaise foi, la condescendance et surtout la stupidité d’Elkabbach. J’ai ri, ri de ce sens de la répartie pétillant, de cette malice qui sans heurts et sans violence réduit à néant la malignité de son interlocuteur.

    Pour une fois j’ai apprécié la « happy end » !

    1. Avatar de Boson
      Boson

      Il ne s’agit pas de pseudo intelligentsia parisienne , quoique JPE ait fait remarqué plusieurs fois que PJ venait de Bretagne ,mais de l’attitude de soumission de beaucoup de journalistes et animateurs à la caste au pouvoir de droite…Tout le monde se souvient des larmes de JPE quand il a annoncé la défaite de V.G.E et la victoire de F.M.

      Rappelons qu’en 81 déjà un certain nombre de gens était fatigué par l’attitude obséquieuse de JPE et par sa façon de cirer les pompes des tenants du pouvoir…

      Je n’en dirai pas plus : la suite vous la connaissez , comme le « taisez-vous E. !  » de G. Marchais….

      Mais cette engeance a fait des petits…

    2. Avatar de Jean-Michel
      Jean-Michel

      Ces images sont effrayantes ! Le mépris à peine déguisé de M. Elkabbach (on s’attendait presque à l’entendre nous dire que « le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton » selon les propos d’un député à la Convention), l’aisance autosatisfaite des hommes d’argent, leur ethos bourgeois et l’assurance que leur donne le fait d’occuper les bonnes positions dans le champ du pouvoir. Face à cela les propos de Paul, tel un chien dans un jeu de quilles, qui ne peuvent qu’apparaître « gauches », « maladroits », « ironiques », « aggressifs »… On ne peut pas imaginer meilleure illustration de la justesse des analyses de Bourdieu sur les effets de domination et la violence symbolique. Brrr… Ça donne froid dans le dos et j’admire le courage de Paul dans ce genre de lieu.

      Une chose est certaine, il ne faut pas espérer convaincre ces gens-là. Ils ne changeront pas eux-mêmes leur monde. Il faudra que les circonstances leur arrachent ce changement…

    3. Avatar de Papimam
      Papimam

      Merci « ghost dog » de dire avec les mots qu’il faut ce que je ressentais également.
      La supériorité « de facto » de certains cercles ou microcosmes parisiens face auxquels nous, provinciaux, n’avons aucun complexe à avoir, bien au contraire, me révolte.
      J’ai travaillé à Paris avec des gens remarquables, en général ayant des racines ou ancrages provinciaux et hélas parfois avec des interlocuteurs arrogants & hautains, dénués de qualités majeures.
      On fait rapidement le tri lorsque l’on passe au concret.
      Ce qui me reste en travers de la gorge c’est l’attaque de monsieur Breton contre le socialisme, il a du préparer sa diatribe ou elle fait parti de ses versets favoris.

  23. Avatar de bourby
    bourby

    bonjour,

    J’ai trouvé Mr Marini absolument effrayant ! Mais il est bien entraîné à servir ses énormités sans provoquer de rejet…..

    Mr Jorion, le jeu de ces bêtes de scène est très bien rôdé. JPE ne sera pas le seul ni le dernier…. En provoquant celui qu’ils veulent marginaliser, ils tendent volontairement un piège dans lequel il est essentiel de ne pas tomber : en effet, dans tout débat, celui qui tient des propos ressentis comme polémiques ou négatifs est le perdant. On enseigne cela aux politiques, et même aux cadres d’entreprise.
    Qu’il soit indigne pour des journalistes d’essayer de vous pousser dans cette direction est une certitude, mais répondre sur le même terrain c’est leur donner raison et stériliser votre message, au moins en partie.

    Dans le monde de l’entreprise, où les affrontements ne sont pas nécessairement moins violents qu’en politique, mon tempérament m’a très souvent mis dans ce genre de situation. Je ressens souvent comme épuisant l’effort à faire pour ne pas « rentrer dans le lard » des intrigants et autocrates de toutes sortes, surtout lorsque leurs positions reviennent à nier des faits facilement vérifiables ou démontrables…

    Mais l’agressivité est toujours un signe de faiblesse, même pour les professionnels de la manipulation ! Quand on arrive à marquer des points dans ces moments-là, ils sont toujours décisifs.

    A la manière de l’entraîneur qui n’a été qu’un sportif médiocre, mais qui a la chance de rencontrer un joueur de grand talent, je réfléchis aux options qui lui étaient ouvertes pour contrer cette attaque vicieuse, et pour placer une contre-attaque gagnante.
    Imaginons par exemple:
    « – Mr Elkabbach, ce n’est pas une question d’ironie.
    C’est une question de faits et de justice.
    Pendant que nous parlons, les pauvres s’endettent et les riches s’enrichissent.
    Quand une personne modeste ne peut pas rembourser le crédit à la consommation que le banquier lui a accordé avec 18% d’intérêt, la loi prévoit qu’on lui saisira le peu qu’elle possède. Elle ne prévoit pas que le banquier sera sanctionné. »

    Les messages les plus courts étant toujours les meilleurs, on peut s’arrêter là… Mais le clou est planté. On peut y revenir ensuite :

    « – Nous parlions des excès du crédit à la consommation.
    C’est la même politique a fait diminuer considérablement la part des salaires par rapport à la création de richesse, et a autorisé des pratiques de crédit injustifiables.
    C’est la même volonté de faire de l’argent à tout prix, quelles que soient les conséquences, qui a envahi tous les domaines de l’activité économique et de la société.
    Comme dans le Golfe du Mexique, on constate le résultat de la déréglementation.
    Il faut rétablir des règles saines et utiles. »

    Et encore, pour la sortie piteuse de Mr Marini sur la nationalisation des banques, en réponse à J. Attali (je précise que je considère les nationalisations de 1981 comme inutiles et coûteuses) :

    « – Le coût économique et social des nationalisations de 1981 a été bien moindre que le coût de la crise actuelle. Juger qu’une action a été idéologique inefficace ne justifie pas, 30 ans plus tard, une position idéologique opposée, et bien plus destructrice. Si les banques ne peuvent se redresser sans un apport massif de « vrai » argent, il est normal que les « marchés » le leur apportent; et s’ils ne veulent pas le faire maintenant, alors que les capitaux disponibles sont immenses, eh bien la nationalisation permettra aux états de régler le problème que les marchés ont créé, et dont ils ne veulent pas régler la facture. »

    Pour être entendu, il ne suffit pas d’avoir analysé un problème à fond, et d’en avoir découvert les mécanismes intimes. Car le cheminement intellectuel d’un auditeur n’est pas le même que celui, long et multiforme, du spécialiste. On retrouve la différence qu’il y a entre démontrer un théorème de mécanique (seul le prof en a besoin), et savoir l’appliquer à un exemple (tous les techniciens de la mécanique en ont besoin. Et l’exemple leur parle immédiatement).
    C’est pourquoi, à moins d’avoir des capacités exceptionnelles d’adaptation et de répartie, on est condamné à faire comme les sportifs : préparer des figures et les répéter jusqu’à ce qu’on les exécute naturellement. Le jour de la compétition, on ne les réussit pas forcément à tous les coups; mais quelle satisfaction lorsque, parfois, en plus de diffuser des idées, on fait éclater l’inanité et/ou la mauvaise foi de la pensée unique.

    Si cette contribution vous a fatigué, ce n’est pas grave : mes collègues m’appellent « le prof »…

    1. Avatar de FreeDem
      FreeDem

      @ bourby

      contribution très productive.
      Je suis sûr que Paul l’appréciera à sa juste valeur.

      Pour aller dans le même sens, je pense que Paul devrait travailler avec un (des) Sparring-partner(s).

      Comme Rocky 😉

      Reprendre chacune des interviews, chacun des plateaux TV où il est intervenu et décortiquer les dialogues, décortiquer les phases où il a été mis en difficulté, décortiquer les arguments des uns et des autres, décortiquer les objections.
      Comme un avocat préparant un dossier pour une plaidoirie.

      Je pense qu’il pourrait ainsi aisément identifier les types d’arguments systématiquement avancés par les zombis de la pensée-unique
      …et se donner les moyens de les contrer avec efficacité et pertinence.

      Et pourquoi pas envisager une collaboration avec Frederic Lordon, qui a démontré de bonnes capacités d’analyse de la doxa économique…

      Il faut s’armer pour être apte à les désarmer.
      On aurait tort de s’en privé, leurs arguments sont tellement fragiles dès lors qu’on les décorrèle des certitudes idéologiques qu’ils brandissent comme des postulats.

      Dans une main le parler-vrai et, dans l’autre, le démontage du parler-faux.

      Allez Paul, l’ambidextrie sera votre meilleur atout.

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Monsieur le prof, votre leçon est pleine de bonne volonté, mais vaine et erronée.
      Vaine car Paul ne changera pas d’attitude, étant d’ailleurs, qui plus est, prof lui même. Erronée car, radical opposant sur le fond, il se doit de l’être aussi sur la forme et refuser les règles du jeu que vous vous plaisez à disséquer.
      Dans ce miroir déformant de la télé, la forme prime sur le fond, et toute concession à la norme du « débat acceptable » amoindrirait la force du message. Le message de Paul est intrinsèquement hiatus aux oreilles « éduquées ». Tout éclat de sa part parle autant qu’une belle démonstration, qu’on ne lui laissera pas développer de toute façon. Lui faire respecter l’harmonie générale serait juste le rendre inaudible.
      Il est grain de sable dans les engrenages,
      Un maverik n’a pas à jouer les bons docteurs experts en com et en image.

    3. Avatar de hervé
      hervé

      Monsieur Jorion
      Une idée qui est toujours occultée est la dépossession totale du citoyen.
      Aujourd’hui on parle de la dépossession de l’argent mais cela n’est que l’aboutissement de la dépossession du citoyen des anciennes sociétés industrialisées de ses moyens de subsistance, c’est à dire de sa force de travail.
      De ce fait tous les équilibres sont rompus et le « travailleur » est mis devant un risque encore plus grand, la délocalisation de son outil de travail, c’est à dire le fait de pouvoir maintenant se passer totalement de lui.
      Cela à l’encontre des intérêts même du capitalisme à terme. S’il supprime la demande à quoi sert de maintenir l’offre.

    4. Avatar de timiota
      timiota

      @ hervé
      Dépossession et prolétarisation suivant Stiegler :
      Perte du savoir-faire (ce qui était central dans le sens premier de prolétaire pour Marx, la faible complexité des machines demandant surtout des gestes répétitif dictés par la marche d’icelle).

      Cette notion me semble très importante aujourd’hui, car elle s’applique au delà de l’acception de « paupérisation » qui colle à « prolétaire ». Or il y a une forme de pauvreté symbolique à tout niveau : chez le cadre de France Télécom forcé de se plier aux oukases stupides de sa nouvelle hiérarchie, chez les chercheurs forcés de se faire adouber par des agences qui ne prennent que les « excellents » (ceux qui disent ce qu’il faut ou promettent la lune) et dont les apports hors de ce cadre deviennent pas seulement non financés mais niés. Le téléspectateur devant la téléréalité (je n’ai pas de télé, ça donne du recul la première voir qu’on voit de la téléréalité !! )

      La limite de la prolétarisation est la « misère symbolique », que Stiegler a rapporté par exemple par l’affaire Cartier, (certes par abus de crédit) affaire Cartier sur Lepost , ou les affaires Durn ou Brunerie.

    5. Avatar de Papimam
      Papimam

      @bourby
      bravo, excellent.
      C’est ainsi avec du factuel essentiel, simple, vulgarisateur et aussi incontestable que l’on touchera un public plus large et qui espérons le s’interrogera et sera critique.
      Et noublions pas qu’un bon schéma et des chiffres incontestables valent mieux que la prose.
      A nous de relayer à notre entourage ensuite.

  24. Avatar de François TERRIN
    François TERRIN

    Paul, votre positionnement d’humaniste vous place forcément à gauche dans une position suspecte et pas du coup « cathodique » (et catholique) pour ces gens de l’establishement ancrés bien à droite au coeur du système … donc, vade retro satanas !

    Etre humaniste et penser au bien commun … pire que le NPA comme le dit un intervenant plus haut.

    Continuez …

    1. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      N’ayant jamais su faire le distinguo entre ma main droite et ma main gauche, je ne saurais vous dire si je me trouve toujours bien à droite où bien à gauche, n’allez pas croire non plus que je me place au centre non je préfère encore monter l’échelle on y avoir alors beaucoup mieux ses pieds à l’air libre.

  25. Avatar de bourby
    bourby

    oups…

    je vois que certaines phrases étaient déficientes, malgré mes efforts de relecture.
    Dans le 2è § entre guillemets, il faut lire:
    C’est la même politique qui a fait diminuer considérablement la part des salaires par rapport à la création de richesse, et qui a autorisé des pratiques de crédit injustifiables.
    Et dans le 3è :
    Juger qu’une action a été idéologique et inefficace …

  26. Avatar de philipp
    philipp

    Bonjour Paul Jorion,

    A votre place je ne serais pas rassuré. Je crains que JP Elkabbach vous fasse le coup de Pascal Sevran et annonce votre décès très prochainement . N’en faites rien ,il s’agira d’une « erreur collective ».

    Merci de contribuer à nous rendre un peu mois ignare !

  27. Avatar de Hen-Agathos-Theos
    Hen-Agathos-Theos

    @ Freedem

    Certes actuellement M. Attali semble et prétend défendre les mêmes thèses que M. Jorion. Je crois cependant que celui-là ne fait que surfer sur la bonne vague. Là où M. Jorion prend pour fin le bien commun voire le bien universel (si la politique est globalisée, ces deux formules reviennent au même), je soupçonne M. Attali d’utiliser le prétexte du bien commun comme simple moyen pour tendre vers sa fin, qui est son simple bien individuel, disons sa gloriole (rémunérée).

    Dès lors, nous pourrions nous aussi nous servir de l’aura de ce personnage, en en disant du bien, de sorte à faciliter la propagation par sa bouche des bonnes idées qui nous feront peut-être sortir de la crise sans trop de bleus. Mais ce serait déjà faire un compromis avec le Diable.

    1. Avatar de FreeDem
      FreeDem

      @ Hen-Agathos-Theos

      dans l’hypothèse où M. Attali utiliserait
       » le prétexte du bien commun comme simple moyen pour tendre vers sa fin, qui est son simple bien individuel, disons sa gloriole (rémunérée) »
      votre proposition aurait du sens :
      « nous pourrions nous aussi nous servir de l’aura de ce personnage »

      Mais je crains, au vu des opinions exprimées par M. Attali ces 30 dernières années, que nous ne puissions déterminer quelles sont ses motivations ultimes.

      Le simple fait que les grands médias lui aient toujours ouvert leurs portes, alors que toute personne dérangeant les plans se fait rapidement ostraciser, ne me semble pas plaider en sa faveur.
      Disons qu’il dit aujourd’hui certaines choses intéressantes mais qu’il doit faire ses preuves de sa bonne foi.
      S’il devait apparaître « calculateur machiavélique », lui être associé de trop prêt pourrait se révéler contre-productif et desservir les thèses de Paul.

    2. Avatar de hervé
      hervé

      Entièrement d’accord avec vous.
      Il faut utiliser tous les vecteurs de communication possibles pour faire avancer les bonnes idées.

  28. Avatar de pablo75
    pablo75

    Je viens de voir l’émission, qui m’a rappelé un proverbe espagnol qui dit: « Quand on dort avec un bébé il ne faut pas s’étonner de se lever mouillé ». Quand on va chez Elkkabach, il ne faut pas s’étonner d’être la victime de sa susceptibilité maladive de raté.

    Quand je l’ai entendu vous présenter comme enseignant en Californie, je me suis dit que ça commençait mal (il n’a même pas regardé les quatrième de couverture). Après, l’entendant dire qu’il avait lu vos livres (« je ne demande que que vous soyez Paul Jorion tel que je l’ai lu ») je me suis dit qu’il mentait mal, malgré sa trop longue carrière de journaliste toujours à la solde du Pouvoir (quand on a lu Canard Enchaîné tous les mercredis pendant 20 ans, on connaît le personnage).

    Mais l’essentiel n’est pas là. Comme tous les attachés de presse des maisons d’édition savent, l’essentiel dans ce genre d’émission (où il y a peu de public mais c’est un public d’un certain niveau intellectuel et économique) ce n’est pas le message qu’on essaie de faire passer mais la publicité faite aux livres. La TV fait vendre des livres et les vôtres on les a vus plusieurs fois, ce qui fera augmenter automatiquement ses ventes (même si parfois ça soit à cause d’un malentendu: j’imagine plus d’un rentier inquiet pour son fric, en voyant le titre « L’argent, mode d’emploi » après avoir entendu que vous étiez, dans la bouche d’Elkkabach, une espèce de trader repenti, achetant le livre en croyant qu’il s’agit d’un manuel pour conserver son l’argent en temps de crise !).

  29. Avatar de Irfan
    Irfan

    4 « éclaireurs de l’avenir » et leur médiateur : entre 55 et 73 ans (pour ce dernier). C’est un symbole assez fort de la façon dont l’avenir de ma génération (j’ai 21 ans) est en train d’être confisqué. Et la République tuée sous les coups de boutoir de l’UMP, le solidarisme de Bourgeois et des radicaux qui a tenu la France pendant 120 ans comme philosophie principale, oubliée, les Français eux-mêmes, les uns contre les autres dressés… Au quotidien, ma génération me fait plaisir et envie, nous sommes créatifs, divers, mais vivons très bien ensemble (j’habite entre 93 et 94). Mais nous sommes devenus invisibles dans les médias de masse. Et quand on nous donne la parole c’est… waka ?

    Pour cette émission, Elkabbach parle autant qu’il veut, donne surtout la parole aux deux plus connus… même sur les émissions les plus confidentielles, il applique les mêmes retraites. De toute façon quand les journalistes les plus influents n’ont pas changé pendant les 3 ou 4 dernières décennies, à part certains qui sont venus se conformer 100% à leurs prédécesseurs pour avoir leur chance, est-on en démocratie, ouvre-t-on la parole ?

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Bien vu et bien dit. N’hésitez pas à revenir ouvrir votre parole en ces lieux… Elle y est non seulement autorisée, mais aussi nécessaire.

    2. Avatar de Pierre
      Pierre

      Bonaparte devient Napoléon à 35 ans…..
      Et sans avoir cotisé pour sa retraite de Russie et gueulé « courage François, …..Fillon ! »
      La plupart des acteurs majeurs de la révolution française ont moins de 40 ans, si ce n’est 30.
      « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi!!!!! »
      « La valeur n’attend pas le nombre des années. »
      A quatre pas d’ici tu peux le faire savoir.

  30. Avatar de Irfan
    Irfan

    Votre dernière réplique est excellente, je me dois de le noter. On a là un homme de droite qui se prétend journaliste, qui est richissime, qui confisque la parole publique depuis 40 ans, et qui tire toujours la couverture à lui, même dans ces conditions où il se retrouve face à 2 hommes de l’UMP, un ancien du PS passé vers le centre, et un homme plus « libre ».
    Cet homme veut que l’émission soit centrée sur lui, et non sur ses invités, alors qu’il est le plus mauvais des 5 présents (oui, même que M. Mariani, et pourtant). Cet homme distribue la parole de façon inique – et il serait intéressant de faire le décompte, M. Breton parle tout le temps ou interrompt, M. Mariani interrompt beaucoup, M. Attali a beaucoup la parole mais se fait souvent interrompre, M. Jorion n’a pas 5% du temps de parole et n’interrompt jamais.
    Mais si l’on sous-entend une reproche à cet homme, il se rembrunit (et non pas se rend à Carla) et accuse d’intolérance. En fait pour lui, écouter le citoyen, chercher à maximiser l’égalité, de situation de richesse, de culture ou de possibilité de prise de parole, c’est être intolérant. Par contre, aider un porte-parole de Goldman Sachs à s’exprimer, favoriser un homme de droite sur un homme de gauche, etc., c’est de salubrité publique !

    Pour en finir avec Elkabbach, il faut voir qu’il est comme Chabot, Ockrent, et bien d’autres. Il confisque la parole, estime que son agenda médiatique est réellement l’agencement du monde, et que ce qu’il pense important l’est. Il estime que contredire sa parole, c’est manquer à la démocratie. Pourtant c’est lui qui empêche la démocratie (lire J. Rancière, La haine de la démocratie, pour mieux la comprendre, en rapport avec le tirage au sort et le courage par exemple).
    Et son couplet, concernant l’homme de Goldman Sachs, « d’aider quelqu’un qui n’est pas à l’aise à la radio », est hallucinant. Ce même journaliste, et ses semblables, pressurisent les classes populaires pour leur faire dire ce qu’ils veulent entendre (voir G. Durand et « l’objet du scandale », voir P. Amar, etc.). Pourtant, Acrimed le montre à mesure d’articles, Bourdieu l’a dit avant, Chomsky l’a écrit et réécrit, ce sont les classes populaires qui devraient avoir 30% de temps de parole en plus pour compenser un déficit d’habitude de la prise de parole, un déficit culturel parfois, un sentiment de ne pas habiter la culture légitime ; or elles ont au moins 70% de retard dans la prise de parole médiatique aujourd’hui…

    M. Jorion, ayez tout mon soutien de jeune homme de banlieue, ancien élève turbulent et aujourd’hui étudiant à Sciences Po, qui me suis engueulé avec l’ambassadeur de France en Irak pour avoir soutenu que les destructions américaines étaient utiles à la France, mais qui suis aussi ami proche de chauffagistes, menuisiers, plombiers… Quand on me parle de rigueur et de crise financière mondiale, je compare mentalement le quartier de mon RER de Neuilly-Plaisance, et le quartier de Saint-Germain ou est sis Sciences Po. Qui devrait faire l’effort ? Comment parler de « crise » quand on ne veut pas s’offrir le choix (krisis) ? Comment estimer qu’il y a besoin de « rigueur » quand il faudrait juste que certains s’accordent moins de luxe ?

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Excellent !

      Oui il faut lire Rancière, un philosophe à la pensée rigoureuse et originale, pour ne pas désespérer de la politique et de la démocratie et se fourbir des armes efficaces pour lutter contre l’idéologie dominante. Ce qu’il dit est radical tout en restant dans une perspective humaniste. Outre « La haine de la démocratie », un autre de ses livres intitulé « Aux bords du politique », me semble fondamental pour accéder au coeur de sa théorie politique.

      Pour Jacques Rancière la démocratie ce n’est ni une forme de gouvernement, ni un mode de vie spécifique, ni encore un mode particulier d’accès au pouvoir, cette dernière conception étant la conception dominante qui prévaut depuis Montesquieu.

      La démocratie c’est le processus par lequel les citoyens, égaux en raison, font valoir leurs droits à l’égalité, par le discours argumenté, selon une dynamique par définition jamais achevée. Un enjeu important peut être par exemple de faire reculer les limites de ce qui est considéré relever de la sphère privée et qui pourrait tout à fait entrer dans le cadre du domaine commun. Ce qui entre parenthèses rejoint tout à fait le thème récurrent du blog relatif à la nécessité de faire entrer l’économie dans le cadre de la démocratie.

      Rancière oppose ainsi une vie démocratique à ce qu’il appelle le pouvoir de Police, la Police étant tout ce que l’appareil d’Etat comporte comme rôle de maintien ou d’instauration d’un certain ordre social, cet ordre que la la vie démocratique se charge justement de remettre en questions en tant qu’elle remet en questions les principes de divisions et la distribution des fonctions sociales que génère imanquablement l’Etat administratif et son gouvernement.

      Rancière ne nie pas la nécessité de la représentation parlementaire et des contre-pouvoirs, mais ceux-ci ne sont jamais que les conditions minimales requises pour l’exercice de la vie démocratique. La vie démocratique c’est d’abord une puissance, celle des discours. Essentiellement la démocratie existe parce qu’il y a d’abord une mésentente, qu’il est néanmoins possible de dépasser puisque les discours qui se confrontent aux discours du pouvoir sont des discours qui s’adressent par principe aux égaux de en raison, ce qui présuppose encore une acceptation de la validité universelle des procédures du raisonnement argumentatif. Rancière pour bien faire comprendre ce principe souligne que le tyran pour se faire obéir doit supposer que son sujet comprenne son discours justifiant son propre pouvoir, aussi inique soit-il, ce qui montre bien que la raison s’exerce toujours par définition entre égaux, c’est à dire entre personne a priori également doués de raison.
      La différence dans la vie démocratique c’est qu’ il y a possibilité pour chaque partie d’opposer des arguments contradictoires, ce qui n’est pas possible en dictature.
      Tout l’intérêt de cette réflexion politique réside surtout dans l’idée que la vie démocratique n’est jamais chose acquise, mais qu’elle est toujours à conquérir, à affermir. Dans les temps de crise que nous traversons, cette pensée me semble précieuse.

  31. Avatar de benoit
    benoit

    Paul était le joker de l’émission mais quel joker !
    Paul joue parfaitement son rôle.
    Quel invité vaut mieux être ?
    Le patron de goldman sach qui lit ses notes avec la connivence de Elkabbach ou le Paul Jorion qui se fritte avec l’animateur ?
    Je me pose toujours la même question « Où Paul place t’il son argent ? »
    Je le saurais un jour. Aidez moi !

  32. Avatar de vigneron
    vigneron

    Petit rappel sur le sieur Marini:

    « Le sénateur Marini veut rendre déductible de l’impôt les pertes des actionnaires »

    http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2397

    Le titre de son bouquin, que même Madelin n’a pas acheté:

    « Veillée d’armes, propos pour la rupture »

    4ème de couv:

    « Telle est au fond, la conviction qui anime Philippe MARINI dans ce livre. L’élection présidentielle de 2007 a marqué la fin d’une période. Refusant le consensus mou, Philippe Marini appelle à une rupture libérale, c’est-à-dire un retour en force de la volonté politique, en opposition aux « déclinologues » ou aux rêveurs!  »

    http://www.philippe-marini.net/home

    Scout on le surnommait « Lérot zélé », aujourd’hui, c’est un peu « Télé zéro », mais toujours un efficace rongeur des derniers reliefs de l’ IMPÔT CONFISCATOIRE

    1. Avatar de Moi
      Moi

      Vous avez raison. D’ailleurs, on avait déjà parlé de Mr Marini sur ce blog il y a quelques mois. J’en ai ri en lisant son cv tellement c’est une caricature.

  33. Avatar de Lou
    Lou

    Et combien de femmes parmi les Invités ?
    Nous sommes tellement habitués à écouter des messieurs parler entre eux que l’on ne se rend même plus compte qu’il existe aussi des femmes douées de la parole dans notre humanité.

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      C’est vrai, Arlette Chabot a cette tendresse qu’Elkabbach n’a pas…..
      Et Maggy fut une sacrée économiste!
      Il parait qu’elle est en train de tout oublier.
      Mais qui se soucie de monsieur Thatcher?

    2. Avatar de Irfan
      Irfan

      Oui vous avez bien raison de le signaler. Au fond, une différence de genre ne change pas grand-chose si on avait eu une Chabot pour un Elkabbach et une Lagarde pour un Breton, mais la main-mise masculine reste très marquée, bien qu’elle se distende.

  34. Avatar de Araquirit
    Araquirit

    Philippe Marini, ça fait 20 ans qu’il est au pouvoir (élu), et il débarque aujourd’hui pour critiquer ce qui a été fait et dire ce qu’il faut faire.
    C’est un aveu d’échec, il n’a qu’à laisser la place à d’autres…

  35. Avatar de jean-benoit
    jean-benoit

    Ca vient, mon cher Paul!
    Plus vous êtes incisif, plus vous êtes bon!
    Je pense que la leçon de l’interview avec Woerth a porté!
    Plus question de se laisser faire par politesse, lorsque l’on vous assène des mensonges aussi énormes, voire des contrevérités monstrueuses, fût-ce de la part d’un ministre, d’un ex-ministre ou d’un député…
    J’ai été absolument ravi de vous voir insister sur l’argument du rapport de la cour des comptes devant les dénégations fuyantes de votre interlocuteur. Je pense que vous avez enfin percé à jour la technique bien rodée de ces politicards: affirmer avec conviction un mensonge a beaucoup plus d’efficacité médiatique que de bafouiller une vérité! De plus, seule l’instantanéité de l’ascendance dans le débat sur l’adversaire compte! Même si vous avez proféré une grosse connerie, le fait que vous l’ayez fait en dominant sera porté à votre crédit. Au cas (improbable) ou votre interlocuteur aura mis votre incompétence en évidence, quelques heures ou quelques jours plus tard, comme le droit de réponse (ou de poursuite) n’existe pas, seule la première impression fera date…

    N’hésitez pas! Rentrez leurs-z-y dans la paillasse, car comme disait feue ma pauvre grand mère:
    « Tous ces cons là, la queue du renard leur-z-y sortirait par la bouche qu’y diraient qu’ils l’ont pas mangé!!! »

  36. Avatar de louise
    louise

    Dernières nouvelles de Public Sénat : en ce moment 23 h 40 l’émission est rediffusée.
    Elle est aussi prévue demain à 3 h 30 et à 8 h 30.

  37. Avatar de DidierF
    DidierF

    Fascinant aéropage autour de cette table.

    Thierry Breton est un gestionnaire maîtrisant les chiffres pour vendre son programme. Il n’a fait que cela. C’est un grand vendeur.

    Marini est un politicien veillant à ce que l’orthodoxie libérale soit protégée. Il y croit sincèrement.

    Je suis impressionné en bien par Attali qui s’est montré capable d’écouter les questions et y répondre. Il sait aussi rebondir sur un écart.

    Vous avez défendu votre point de vue.

    Elkabach n’a pas été à la hauteur de cet aéropage et sa colère était mal venue. J’admets que vous détoniez dans ce discours. Vous approchez de cette crise sous un angle non conforme. Je pense que l’élite économique doit vous haïr de façon profonde.

    Les compliments que j’ai pu entendre précédaient toujours une descente en flammes de l’argument présenté avant.

    Je suis frappé par la fossilisation de la pensée de Breton et Marini. Ils sont bloqués sur un modèle et ne savent qu’une chose. Il faudra aller plus loin dans ce modèle pour le sauver. Le discours sur une vision de Breton annonce une austérité très dure. Son adoration de la politique allemande me fait froid dans le dos. La volonté de regagner la confiance des marchés de Marini ne peut se faire qu’en cageolant ces marchés pour leur mendier de l’argent. L’austérité qu’il défend sera encore plus dure. Le reste leur échappe. Marini ne parle de justice et cohésion sociale que si Elkabach les lui mets sous son nez et il ne fait que prononcer ces mots sans s’y apesantir. Breton et Marini ne sont plus en phase avec ce que je comprends de la réalité. Il est vrai que vous influencez ma vision de la réalité. Mais quand je la compare à leur discours, je prends la votre.

    1. Avatar de domini CB
      domini CB

      pneumatique de l’aéronavale à l’aréopage
      … sans malice

  38. Avatar de Crapaud Rouge

    Vicelard, Elkabach ! Il vous reproche de ne pas être critique, (« je ne voudrais pas qu’on croie que je vous ai invité pour applaudir … »), alors que vous êtes critique. C’est pour signifier aux téléspectateurs que votre réputation est usurpée.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Vous êtes donc en faveur de l’hypothèse du traquenard… Si c’est vrai, c’est pas sympa, et je ne regrette pas du coup d’avoir mis mes coudes sur la table alors que c’était formellement interdit (il fallait mettre les mains et bien à plat).

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Comme Chabot à ses heures, JP E se croit habité du rôle de défendre un fumant cercle de la raison (de la raison possédante) contre des utopistes de tout poil, de l’écolo crypto-besançonien, au badiou utile, etc. , et sans doute croit-il que la Terreur est évitée grâce à Lui.

      Attali représente, pour JP E, le non-conventionnel « par essence » (au sens des Mythologies, voire du catch), fort utile pour rompre l’ennui qui naquit de l’Université, … mais il devient impensable qu’il y ait en ait un « plus non-conventionnel », là ca va plus du tout.
      Il pourrait paraphraser un ami politique  » C’est quand il y en a plusieurs que ça va pas ».

      Miroir, O miroir…

    3. Avatar de VB
      VB

      Bonsoir,

      Je ne pense pas que vous ayez été victime d’un traquenard, comme batracien écarlate le laisse supposer. Voici mon décodage de la situation :

      Sur la forme : il est certain que vous aviez, du point de vue conventionnel, une place difficile : tout cela relève de codes sociaux très développés autant qu’ils sont non-dits et qui ont, notamment, pour rôle de justement mettre mal à l’aise, le hors caste.

      Sur le fond : il n’y a pas plus sourd que ceux qui ne veulent pas entendre, vous étiez au milieu des crocodiles défendant leur territoire. Ils profitent des traquenards de forme pour discréditer les arguments de fond que peuvent leur opposer leurs adversaires car ils se savent depuis longtemps (toujours) illégitimes du point de vue institutionnel. Ils ont beaucoup à perdre et le savent ; ils le font aussi savoir.
      Il n’y a aucune surprise à avoir pour qui les connaît ne serait-ce qu’un tout petit peu.

      D’un point de vue intellectuel, il est certain que Marini a donné tout son jus, vous savez maintenant de quoi je parle en vous disant que c’est un Talleyrand. Un être absolument remarquable, mais tellement toxique.
      Thierry Breton est somme toute très médiocre intellectuellement, mais il est esclave consentant du grand capital, ce qui le dispense d’avoir 2 neurones de cervelles.
      Monsieur Attali était plutôt agréable, dans son rôle légèrement à la limite du sérail ; de ce point de vue, vous l’avez protégé, mais il semble raisonnablement honnête dans sa démarche envers vous et envers Elkabbach, il aimerait faire passer ses idées, mais il a du mal : toujours les sourds qui ne veulent pas entendre.

    4. Avatar de domini CB
      domini CB

      Bonsoir VB,
      Vous savez voir, c’est un art.
      Et surtout ; de nos jours, c’est un don rare et précieux.

  39. Avatar de luami

    Bonjour à tou-tes- et Merci,

    « Dédicace à la télé-rupture »

    « Taisez-vous Elkabbach » résonne
    Dans la tête de toutes les personnes
    Qui voient que la télé déconne
    Quand nos esprits elle emprisonne !

    Comment initier la rupture
    Et redonner de l’envergure
    A ce médiateur d’aventures
    Qui peut nous faire changer d’allure ?

    Sa seule et unique vocation
    Consiste en notre éducation
    Sans déchaîner toutes les passions
    Et leurs nocives émissions !

    Notre réalité exige
    D’être traitée sans qu’on la fige
    Dans une forme qui nous dirige
    Tout droit à fond sur les vestiges !

    luami
    Bon voyage dans la Vie !
    http://luami.viabloga.com

  40. Avatar de Leens
    Leens

    Pourquoi ne pas évoquer dans ce genre de débat le fait que les politiciens n’ont jamais remis en question le fait qu’ils ont interdit au Trésor public d’obtenir l’argent directement auprès de leur banque nationale (ou la BCE) à 1% plutôt que d’être obligé de passer par les banques (3% et plus) comme s’était le cas avant le 4 août 1973 en France et maintenant pour tout le monde en Europe depuis le Traité de Maastricht. 80% de la dette de la France porte sur l’argent donné aux banques depuis ce moment là.
    Il faudra s’attaquer à la finance comme James K Galbraith le préconise dans son article du Monde diplomatique de juin 2010 un plan qui commence par rendre le droit aux Etats de supprimer l’intermédiaire bancaire entre le Trésor et las banques centrales.
    Quelle est votre position par rapport à ce sujet que vous avez peut-être évoqué par le passé ?

  41. Avatar de Senec
    Senec

    Typique d’un rassemblement de phraseurs et de raseurs français. Ils tournent en rond dans leur domaine et semblent plutôt ressasser leurs idées que d’en développer de nouvelles. Tout ce qui ne correspond pas à leur niveau obsessionnel est mal venu et rejeté.
    On ne changera pas les Français. Ils aiment trop parler et n’écoutent pas assez.
    Quand on a parlé d’une part des causes de la dette (les options prises lors des années Mitterrand) et des stock-options qui sont une cause de la malgouvernance qui a profité au secteur des riches dirigeants, le black-out a été vite instauré. Quant au modérateur, il se prend, bien entendu, pour le personnage vedette et il n’a de cesse de relancer cet acteur de débat télévisé qu’est Jacques Attali. Jacques n’est qu’un génie de la parole télévisée et de l’écriturepour vitrine de librairie . Il parle, il parle et ne résoudra jamais rien.

  42. Avatar de JIEL
    JIEL

    Déclaration des devoirs et des droits des journalistes
    (Syndicat national des journalistes)

    Les devoirs essentiels du journaliste, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :

    1) respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître ;

    2) défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;

    3) publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents ;

    4) ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents ;

    5) s’obliger à respecter la vie privée des personnes ;

    6) rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte ;

    7) garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement ;

    8) s’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information ;

    9) ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs ;

    10) refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

    Tout journaliste digne de ce nom se fait un devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus ; reconnaissant le droit en vigueur dans chaque pays, le journaliste n’accepte, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.

  43. Avatar de Senec
    Senec

    Les 35H, la retraite à 60 ans et un million de fonctionnaire, puis je ne sais plus ! C’est suffisant comme bilan du génial Mitterand ! De quoi avoir doublé la dette !

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      ……!…….!……! …syntax error … syntax error… syntax error…

    2. Avatar de Moi
      Moi

      Senec, avec-vous regardé l’émission? Juste pour savoir si ce que j’ai dis à Paul sur l’inutilité d’un tel débat se confirme.

    3. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      La répartition très inégalitaire des revenus à la fois cause et effet de l’hypertrophie de la finance, c’est quoi pour vous ? Un épiphénomène ? Rien à voir avec la dette ?
      Qu’avez-vous à dire sur la rente et ses causes structurelles ? C’est pourtant là que se situe le coeur du problème. Le nier, c’est accepter le dogme libéral et toutes ses iniquités.

      Quand on sait par ailleurs que les 2/3 de la dette française est détenue par l’extérieur, nous sommes aussi plus vulnérables aux mouvements spéculatifs, ce qui peut nous fragiliser encore un peu plus.

      Bref, il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas voir que la dérégulation du système financier qui est allée de pair avec l’accroissement des inégalités a fait exploser les dettes et que c’est donc sur ce terrain qu’il faut agir en priorité, pour la France, et pour l’intérêt commun à tous les pays.

      Mitterand a bon dos. La crise est mondiale.

    4. Avatar de juan nessy
      juan nessy

       » Le tort commun des malheureux est de ne jamais vouloir croire à ce qui leur est favorable « .

      ( ….Sénèque )

  44. Avatar de Joan
    Joan

    J’ai vu cet émission, qu’est ce que cela m’inspire ?

    Qu’il n’est pas facile de trouver sa place au milieu de gens des cercles du pouvoir et des médias, quand on vient de ce que certains appellent la société civile. Vous mentionnez l’histoire des coudes sur la table, on a en effet l’impression que l’on est perçu par ces beaux messieurs comme un cul terreux qui sort de sa cambrousse. Heureusement que vous avez des
    contacts avec J.Attali. Je ne sais pas, j’ai l’impression que ces gens vivent dans un autre monde, une sphère aristocratique, une espèce de cour comme avant la révolution.

    Je pense qu’il ont une très haute opinion d’eux mêmes, et ne frayent que contraints et forcés
    avec des membres du tiers état.

  45. Avatar de gueule d'atmosphère
    gueule d’atmosphère

    Cachez ce sourire que je ne saurais voir!
    Ayez pitié pour ce pauvre Elkabbach! En sucre le bonhomme!
    J’ai l’air de plaisanter.
    Mais il a peut-être bien compris sa mort prochaine celui-là, enfin celle de son monde
    et de ses idées! Et il ne peut se résoudre à y croire…
    Alors, que demande-t-il à Paul Jorion? De la pitié!!
    Mais monsieur Jorion est resté implacable sur le fond.

    Cependant monsieur Jorion, mon tout petit avis et ressenti sur l’émission, je ne dis pas que ma vision est juste mais voilà ce qu’il en est à mes yeux et puisque vous semblez apprécier d’avoir différents avis.
    Alors voilà:
    Vous m’avez semblé subir un peu trop la situation à mon goût.
    J’attendais que vous affirmiez davantage votre présence, que vous montriez et disiez bien que vous vouliez qu’on vous entende, qu’on vous ait bien entendu, qu’on ait bien compris la teneur de vos propos et disiez encore qu’il n’était pas question que vous vous laissiez dicter la nature de vos émotions, qui vous appartiennent, et encore heureux que vous soyez un être doté d’émotions encore, il ne manquerait plus que vous soyez un monstre froid et calculateur. Et que d’ailleurs vous vous demandiez sérieusement si c’est la peur d’entendre ce que vous avez à lui dire qui le faisait se perdre en conjectures sur votre sourire plutôt que sur vos dires? Que vous enfonciez le clou pour reprendre la main (au pire un peu de mauvaise foi, mais surtout de la complicité taquine …) en disant par exemple: avez-vous peur monsieur Elkabbach d’entendre ce que j’ai à dire? Non. (même pas peur) Puis-je dire ce que j’ai à dire alors? Oui blablabla blalblabla…et là on attendait tous qu’il se taise enfin, désireux de savoir la suite.
    Et de poursuivre: donc, voilà ce que je dis, voilà ce que j’ai à dire, écoutez-moi bien, j’insiste, après vous me répondrez ce que vous avez à me répondre: « message »

    Non?
    Je rêvais un peu.

    Donc à mes yeux ça manquait un peu de corps, d’autant plus que vous étiez
    relégué au fond du plateau, alors même que Jacques Attali était
    proche de Sa Seigneurie et que malheureusement vous aviez à votre droite
    un olibrius assez buté. « euh ouiiii alors mouah de toute façon je suis contre TOUTES les nationalisations » (vague souvenir reconstitué d’une réflexion complètement fermée). Fors bien, mais encore? Sans compter que Sa Seigneurie était tout à sa pseudo animation, laquelle est au moins orientée par la façon qu’il a lui de voir les choses et qu’il a peut-être bien tort de voir comme ça.
    Comment faire pour ne pas subir, pour et tout en faisant en sorte, que le débat ait lieu qui permette de voir se dessiner toutes les analyses dans les développements qui conviennent à la forme que prend le débat au gré des interventions (ç’aurait été peut-être intéressant de parler de la question des nationalisations pourquoi pas? Histoire de reparler du cadre national, européen, international par rapport à la globalisation?)

    Et à propos de cette espèce de chantage au sourire, je viens de voir Jacques Attali sur un autre plateau (@si), qui reprochait à son interlocuteur de crier….Même histoire! Ce qu’il était en train de dire ne satisfaisait pas vraiment le journaliste, pourtant nettement moins en sucre qu’Elkabbach, le ton monta car pas question de se laisser faire, et Attali derrière reprocha alors au « fautif » de crier. L’autre lui répondit qu’il ne criait pas mais qu’il parlait fort (ben oui son problème c’est qu’il tenait à ce qu’on entende ce qu’il avait à dire)…
    Nous sentîmes à ce moment-là qu’il fallait que nous nous rangions du côté de la sagesse, forcément polie, forcément douce et surtout forcément évidente, la sagesse, et surtout un rien glaçante de condescendance.

    Ben j’ai lutté pour écouter l’évidente sagesse d’Attali qui a ce détestable défaut de parler dans sa barbe !! Nous ne sommes pas assez dignes d’entendre ses analyses?
    Et si son interlocuteur qui parle trop fort, qui crie, qui éructe dans un visage déformé par une colère meurtrière et ogresse de brute épaisse et stupide, bref, si son interlocuteur n’avait pas distinctement et à plusieurs reprises explicité les propos d’Attali (avec ses acquiescements et tout en l’appelant Jacques), je serais passée bien au large de la pensée d’Attali. Et ça aurait été dommage car je commence un peu mieux à comprendre de quelle nature sont les divergences et les convergences.
    Et puis toujours sur @si J. Attali marmonnant quelques fois une sorte de borborygme qui
    semblait signifier quelques accords avec ce qui était dit. Pourquoi un borborygme?

    Bon, mais on a pu un peu vous entendre, c’est déjà ça. Au moins pour ceux qui tendent l’oreille parce qu’il ne sont pas en sucre et qu’ils veulent vraiment savoir ou vraiment comprendre.

    Me vient une dernière chose, plus largement et au-delà de cette émission:
    le journaliste pense ou prétend représenter les téléspectateurs, mais parfois ou souvent, il ne représente que lui-même ou le groupe politique auquel il appartient, voire corporatiste. Ce n’est pas un scoop.
    Mais j’ai le sentiment que les invités se plient à la gestion que le journaliste fait du débat un peu trop facilement.
    Par respect peut-être pour les téléspectateurs? Alors peut-être ne se sentent-ils pas très légitimes sur le plateau, comme si les téléspectateurs, c’était le journaliste. Et laissent-ils la main.
    Mais la « vérité » du débat est plus importante que le journaliste, non? Au final, on se sent mieux de l’autre côté de l’écran quand cette « vérité » émerge. Et le bon journaliste sera celui qui n’en a pas peur. Ou alors ce n’est pas la peine de d’inviter des voix dissonantes, et ce n’est pas la peine de faire des débats.
    Par « vérité » j’entends ce qui survit aux tentatives d’étouffement des divergences et de ce qu’il en émerge.

    Bien à vous, sincèrement.

    1. Avatar de AlainK
      AlainK

      Traiter Mélenchon, qui est simplement le seul homme politique (visible) qui pense, de « brute épaisse et stupide » est pour le moins surprenant.

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      C’est en tous cas se prendre au propre piège que l’on dénonce , d’autant que si gueule d’atmosphère relit sa propre conclusion , à laquelle j’adhère (la vérité c’est ce qui survit ….) , il verra en revisionnant l’émission que les deux hommes au delà de la faconde du tribun et des borborygmes du penseur , avaient parfois des éléments de vérité commune .

    3. Avatar de gueule d'atmosphère
      gueule d’atmosphère

      @AlainK
      Dans mon propos cette phrase est complètement ironique.
      Bien sûr que non ce n’est pas une brute épaisse (tout au contraire).
      Mais c’est ce pour quoi ont peur de passer ceux qui rechignent à
      ne pas se laisser balader par leurs interlocuteurs en disant non. Je ne suis pas d’accord avec vos manières, vos insinuations, la façon dont vous comprenez les choses, ni avec la forme que vous donnez au débat, ni avec vos méthodes de coercition pour me faire taire ou botter en touche ce que j’ai à dire. Non je ne suis pas d’accord, et voilà ce que j’ai à dire. Et voilà aussi ce en quoi je peux aussi être d’accord. Poser ses idées, c’est ça qui est important pour qu’il y ait débat d’idées.
      Et comme cette peur là existe, pour tout un tas de raisons plus ou moins valables à mon sens (la moins valable étant de donner de la valeur au fantasme qui consisterait à croire que parce qu’on résiste et qu’on s’oppose on est forcément un barbare sanguinaire, lui donner de la valeur donc, en renonçant à résister ou en le faisant mollement, genre « je boude » façon Attali) eh bien ils se laissent faire, certes en boudant un peu, mais au final, on reste avec:
      -les insinuations, les stratégies d’évitement du journaliste et de ceux qui autour de la table ne veulent pas du débat et surtout s’il est verrouillé par les partis pris déjà connus qui ne supportent pas qu’on leur apporte la contradiction (et on se demande à ce moment-là à quoi sert qu’il y ait débat)
      -une compréhension des choses pas vraiment affinée.
      -un débat où les divergences et les convergences ne sont pas clairement actées.
      Et c’est ce dernier point surtout qui pose problème.

      Faisons à l’autre l’humanité de penser que ce qu’il a à dire mérite d’être au moins clairement entendu et très clairement entendu. Pour le reste, laissons les contradictions émerger. Et ayons toujours dans un coin de la tête que l’autre est parfois l’otage de nos propres peurs et propres projections (ce que je pense qu’Elkabbach a fait avec Paul Jorion à propos de son sourire). D’où l’importance aussi de pouvoir clairement s’exprimer et s’expliquer, en étayant son propos, en répondant au plus près des questions posées aussi, car quand le journaliste pose une question à laquelle il ne vous laisse pas le temps de répondre et qui du coup devient purement oratoire…bof bof, ça sent le débat biaisé. Bref. Etc.. Etc..

    4. Avatar de gueule d'atmosphère
      gueule d’atmosphère

      @ juan nessy
      Oui, j’ai bien vu ce qui réunissait Attali et Mélenchon….
      Et je crois que si je l’ai vu, je le dois au second, parce qu’Attali parle dans sa barbe et que du coup,
      le tribun est obligé (ce qui ne lui pose pas problème d’ailleurs, de dire sur quoi il est d’accord) de traduire les borborygmes en phrases intelligibles.
      Mais c’est moi ou bien Attali a peur de tomber d’accord sur certains points avec Mélenchon? Surtout que ce n’est pas sur tous les points!
      Ah, c’est dur de partager ses jouets!! Je le vois comme une façon de ne pas vouloir se prêter au jeu. Et quand on ne souhaite pas s’y prêter, pourquoi est-ce? Par peur de perdre des plumes? Parce qu’on considère que son interlocuteur n’est pas digne de jouer dans cette cour là? Ou qu’on veut le signifier? Projection de ma part? Pourtant, en matière intellectuelle, il y a pire interlocuteur que Mélenchon…
      Ca fait un peu, laissez-moi oeuvrer en douce dans mes commissions obscures et allez jouer aux cubes sur l’autoroute.
      Enfin bon, je peux me tromper.

  46. Avatar de von der blob
    von der blob

    merci de tout mon cœur pour le mot de la fin de cette émission.

    voir la tête contrite d’elkabbach alors qu’il pensait finir avec une petite phrase méprisante à votre égard… se payer le luxe de ridiculiser elkabbach dans sa propre emission ça n’a pas de prix… bravo !

  47. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Déjà, en 1977, à Cartes sur table, Jean Pierre Elkabbach et A. Duhamel, les grands commis médiatiques de la politique de l’époque:

    http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAB7701699901/sa-majeste-imperiale-bokassa-1er-empereur-de-centrafrique.fr.html

    Y a-t-il beaucoup de contraste entre les deux interventions, celle de 1977 en Centre Afrique avec le bientôt empereur Bokassa 1er, peu avant son couronnement, et celle d’aujourd’hui avec (je respecte tout le monde) les grands « pontes » de la finance?

  48. Avatar de Alexmex
    Alexmex

    Et si Elkabbash avait volontairement cherché la petite bête espérant que Paul s’enerve et que du coup les auditeurs soient moins receptifs a son égard? Sans chercher le complot bien sur?

  49. Avatar de Alexmex
    Alexmex

    Je viens de voir que la queqtion a déja étée débattue plus haut

  50. Avatar de David Hume
    David Hume

    « Il faut que la nation ait confiance en elle-même. » (Paul Jorion)

    En tant qu’ Ecossais je suis tout à fait d’accord avec vous. Vive la France . . . et vive la Flandre.

    En ce qui concerne l’indignité de cette émission je trouve que je partage le sentiment exprimé par Pierre : « Sur ce coup vous avez perdu votre « zennitude » sous les piques répétées de cette mouche du coche. »

    M. Elkabbach a gagné et il le sait. Vous avez perdu. C’est dommage. Est-ce qu’il est proche du pouvoir ? Il en a l’air.

    1. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Entre cet exercice de montage à la hache pour préserver les apparences, et l’histoire rocambolesque de l’interview du patron européen de Goldman Sachs, je ne suis pas certain qu’Elkabbach ait gagné grand-chose ces derniers temps.

  51. Avatar de Philippe
    Philippe

    Bonjour M. Jorion

    Pemière constatation : ces gens de droite m’apparaissent toujours d’une aussi mauvaise foi, mais passons, je veux parler d’autre chose…

    Un passage m’a interpellé dans l’émission. Il s’agit de vos propos au sujet des événements de 1968, ceci se passe au bout de 18 mn 30 d’émission, vous dîtes : « Mai 68 est un événement spécifique et limité non seulement à la France, mais peut-être même à quelques rues à Paris »… !!!!! ????

    Ces paroles ne remettent pas en cause de reste de votre démonstration, mais tout de même, ce genre d’erreur qui se glisse, sans faire de bruit au milieu d’un discours plus général, me gêne énormément.
    Dieu sait (ce n’est qu’une expression !) que j’adhère très largement à vos propos et aux idées que vous développez ici et ailleurs, et je trouve d’autant plus étrange que vous puissiez présenter les événements de 1968 sous cet angle franco-français, voire parisiano-parisien, que cette vision est totalement fausse d’une part, ressemble fâcheusement à du révisionnisme historique d’autre part, et peut d’ailleurs servir les discours et les pensées les plus réactionnaires.

    Cette « négligence » quant à la vérité historique me semble devoir être relevée car lorsqu’elle est le fait de personnages dont les idées me heurtent, je ne la supporte pas, mais quand ce sont des gens qui défendent des idées qui me sont chères, elle m’horripile carrément pour la bonne raison qu’elle risque de décrédibiliser leur discours, à juste titre d’ailleurs.

    De même cette tendance lourde que l’on a de ne parler que du mouvement étudiant lorsqu’on évoque 68, alors qu’en France, dans le même temps, le mouvement ouvrier a été extrêmement puissant et efficace, et ce, de manière autonome, sans l’appui ni l’impulsion de leurs syndicats (c’est peut-être d’ailleurs ce qui a fait le plus peur aux dirigeants de l’époque et continue d’effrayer les dominants aujourd’hui).

    Je me permets de fournir ci-dessous une liste (certainement non exhaustive) des mouvements de protestation contre l’ordre établi qui ont eu lieu dans le monde cette année-là, liste qui dément de manière limpide le caractère soit-disant franco-français des mouvements de 68 :

    Depuis 1967 et dans les premiers mois de 1968, dans toute la FRANCE : nombreux et massifs mouvements de grève dans les milieux ouvriers.

    2 janvier, ITALIE : l’université de Padoue est occupée. Début du bienno rosso, deux années de luttes étudiantes et ouvrières intenses, aussi appelées le « Mai rampant italien ».

    Février, ALGÉRIE : l’université d’Alger est fermée pendant un mois pour éviter l’extension de la contestation réclamant la liberté d’expression.

    8 mars, POLOGNE : à Varsovie, l’interdiction d’un spectacle jugé antisoviétique provoque une révolte étudiante.

    22 mars, FRANCE : la présidence de la fac de Nanterre est occupée, le « Mouvement du 22 mars » est créé.

    4 avril, ÉTATS-UNIS : suite à l’assassinat de Martin Luther King, des émeutes éclatent dans 125 villes, faisant 45 morts.

    11 avril, ALLEMAGNE DE L’OUEST : la tentative d’assassinat contre le leader étudiant Rudi Dutschke provoque une vague d’émeutes (2 morts à Munich).

    1er mai, ESPAGNE : point culminant des grèves qui marquent les année 1968- 1969. La contestation montante accélère la décomposition du franquisme.

    10 mai, FRANCE : à Paris, « nuit des barricades » au Quartier latin.

    13 mai, FRANCE : entre 600 000 et 1 million de manifestants défilent dans une énorme manifestation mêlant étudiants et ouvriers. Dans le même temps des millions de travailleurs sont en grève dans le pays.
    Très rapidement, la classe ouvrière presque toute entière se mit en grève. Parmi les 15 millions travailleurs, près des deux-tiers firent grève. Plus le 4 millions pendant trois semaines, plus de 2 millions pendant un mois.

    29 mai, SÉNÉGAL : grève générale réprimée par l’armée : 1 mort et 20 blessés.

    Juin, TCHÉCOSLOVAQUIE : apparition de conseils ouvriers qui prennent en main les entreprises.

    3 juin 1968, YOUGOSLAVIE : les étudiantes et les étudiants de l’université de Belgrade lancent le slogan « la révolution n’est pas terminée, nous en avons assez de la bourgeoisie rouge ». La répression fait une centaine de blessés.

    12 juin, URUGUAY : émeutes étudiantes à Montevideo. L’état de siège est décrété et les libertés publiques suspendues. Le mouvement des Tupamaros s’engage dans la guérilla urbaine.

    21 juin, BRÉSIL : une manifestation à Rio de Janeiro est réprimée par la dictature (6 morts, 1 000 arrestations). Le lendemain le Parlement est occupé à Brasilia.

    24 juin, CANADA : 290 Québécoises et Québécois sont arrêtées à Montréal suite à des manifestations indépendantistes. C’est le « lundi de la matraque ».

    21 août, TCHÉCOSLOVAQUIE : l’entrée des chars soviétiques met fin au Printemps de Prague.

    26-29 août, ÉTATS-UNIS : manifestations antiguerre du Vietnam à l’occasion de la convention du Parti démocrate à Chicago. Violents affrontements.

    Septembre, ÉTATS-UNIS : à Atlantic City, manifestation des Radical Women contre le concours de Miss America. Point de départ du Women’s Lib (« mouvement de libération des femmes »).

    2-3 octobre, MEXIQUE : l’armée ouvre le feu sur la foule rassemblée sur la place des Trois-Cultures à Mexico. Bilan : plus de 200 morts et 2 000 arrestations.

    5 octobre, ROYAUME-UNI : la première marche pour les droits civiques en Irlande du Nord est violemment réprimée à Derry. Début de la révolte populaire contre l’occupation britannique.

    17 octobre, MEXIQUE : sur le podium olympique, les coureurs Tommie Smith et John Carlos lèvent leurs poings gantés de noir – symbole des Black Panthers – pendant l’hymne états-unien.

    22 octobre, JAPON : le mouvement de jeunesse Zengakuren, organise l’« assaut de Tokyo ». Durant trois jours, le Parlement, l’ambassade états-unienne et divers points stratégiques sont assiégés.

    (Sources : http://www.alternativelibertaire.org / http://www.pouvoir-ouvrier.org)

    Tout cela sans parler des origines communes de tous ces mouvements de protestation que l’on trouve sur les campus des universités américaines dans le cadre des luttes pour les droits civiques, féministes, et contre la guerre du Vietnam. Ces mouvances sont indissociables des événements de l’époque, qu’ils se déroulent à Prague, Mexico ou Paris. Je pense qu’il est toujours bon de le rappeler, surtout évidemment pour les générations qui n’ont pas connu cette période.

    Voilà, sans vouloir paraître donneur de leçon, mais simplement pour essayer de rétablir une vérité qui me semble important de transmettre et encore une fois, de corriger des paroles qui pourraient être prises pour une distorsion de la vérité historique.

    Au plaisir de continuer à vous lire et vous écouter.

  52. Avatar de Jean-David Roth

    Cette émission m’a rendu un peu triste.
    Triste que les temps de paroles aient été si mal répartis, triste que Monsieur Elkabbach ait prêté à Monsieur Jorion des intentions que de mon côté je n’avais pas perçues, probablement pour la bonne raison qu’il ne les avait pas eues, (intention de soutenir Attali pour des raisons qui seraient discutables…) triste qu’il lui ait fait ces procès d’intention et d’autres ouvertement sans laisser aucune chance au bénéfice du doute… J’ai vraiment ressenti cela comme un coup violent… et c’est vraiment lui (Elkabbach) qui a frappé le premier… Paul Jorion a ensuite fait des efforts pour ne pas se laisser distraire et/ou a certainement du lutter pour ne pas se laisser submerger par ses émotions… mais il n’a jamais pu développer ses idées, car la parole lui était souvent reprise… et ses émotions ont trouvé un chemin pour s’exprimer qui était un peu agressif, vu depuis la conscience de Monsieur Elkabbach, qui n’a rien eu de mieux à faire que de le lui repprocher à la fin… Pour ma part j’aurais répondu à Elkabbach à ce moment là : c’est peut-être vrai, je me suis laissé emporter, mais vous avez frappé le premier, et c’est difficile de prendre des coups quand on ne les a pas mérités… Au lieu de cela Paul Jorion lui a remvoyé l’accusation d’intolérance du tac au tac. C’était presque normal vu qu’il s’était quasiment fait accuser de ne pas dire ce qu’il pensait, lui Paul Jorion. Bref ces joutes émotionnelles m’ont fait mal, et c’est ce que je retiendrai de cette émission, un sentiment d’injustice, en premier. Dommage car des choses intéressantes s’y sont dites malgré tout… Ceci dit, c’est vrai, j’avoue, j’ai été d’autant plus déçu que je suis venu écouter cette émission ce jour pour entendre plus ce que Monsieur Jorion aurait pu y dire, que pour écouter les autres que je connais beaucoup moins bien. Et l’ayant entendu ailleurs, je n’ai pas trouvé qu’il avait eu le loisir de développer sa pensée, il s’en fallait de beaucoup, ce qui a du également contribuer à sa frustration. Bon j’ai l’air d’avoir compté les coups, et j’ai choisi mon camp, mais je trouve surtout dommage que les choses se soient passées ainsi.
    Merci de votre attention

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta