Ce texte est un « article presslib’ » (*)
J’étais hier soir à l’émission Ce soir (ou jamais !) sur France 3. Les sujets dont Frédéric Taddéi souhaitait que nous parlions étaient l’économie japonaise (il avait été question des Japonais eux-mêmes dans l’émission de la veille) et la part des excellents bénéfices des entreprises du CAC 40 qui se retrouveraient en salaires du vulgum pecus, à savoir des miettes.
Parler de l’économie japonaise sans parler de la tragédie des Japonais est un exercice difficile dont seul l’économiste présent parvint à s’acquitter sans peine. Même l’auteur de Pour sortir de la crise, le capitalisme préféra dire que ce n’est pas uniquement une question de combien de puces pour téléphone mobile on arrivera à produire dans les semaines à venir. Quoi qu’il en soit, tout Japon et CAC 40 confondus, le débat de la soirée se découvrit vite la question à laquelle il s’agissait pour les invités de répondre : « Business as usual, oui ou non ? ».
Et là, signe des temps ou intention délibérée des organisateurs de la soirée, le résultat du vote fut celui-ci : « Business as usual, oui ! » : deux voix, « Non » : quatre. À quoi il faut ajouter le vote du sociologue, qui consista à dire que la manière dont nous concevons notre rapport à la nature a changé au cours des derniers jours. Les autres eurent beau lui rappeler que les tremblements de terre, tsunamis, et autres volcans et météorites font partie de la carte d’identité de notre bonne vieille planète, il était clair que pour lui les centrales nucléaires relèvent de la nature. Faute de comprendre sa Weltanschauung, je compte son vote comme un vote blanc.
J’imagine que même les partisans du business as usual m’accorderont qu’il y a eu comme un flottement au cours des années récentes, mais il était clair qu’à leurs yeux, les bons résultats des entreprises du CAC 40 et leur détermination à considérer les bénéfices comme butin plutôt que comme aboutissement d’un effort commun, apportent la preuve que les efforts pour reconstruire à l’identique le monde d’avant 2008 ont rencontré un franc succès. À mes propres yeux, cette « bonne santé » des entreprises qui échappent à la logique de la redistribution par leur volonté affirmée d’offrir à ceux qui ont déjà beaucoup, encore davantage, lance un message : « Nous sommes toujours là ! Et si jamais nous devions partir, ne vous inquiétez pas : le jour où vous ouvrirez les coffres, ils seront vides ! »
Qui étions-nous, les quatre du « Non » ? Une actrice, un romancier et, quand on m’ajoute, ça fait trois saltimbanques. La quatrième était une banquière. Quand je vous disais que les choses avancent !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction sur support numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
176 réponses à “BUSINESS AS USUAL, OUI OU NON ?”
Rappelons que Michel Maffesoli, le sociologue à nœud papillon, a pour principal fait d’arme, d’avoir permis à Elizabeth Tessier de passer un doctorat d’astrologie dans l’université française…
et cela aussi
voir la note sur l’élection à l’IUF dans ce lien
Et qu’il a déclaré dans l’Express du 6 aout 2009
« Je n’ai jamais voté de ma vie. Je l’ai regretté notamment lors des dernières élections européennes, mais c’est ainsi, une manière de rester fidèle à la vieille tradition anarchiste de mes ancêtres italiens. La politique n’est pas grand-chose, elle est une activité comme une autre, à l’exception près qu’elle est exercée par des malades mentaux – notez que cela n’a rien de négatif dans ma bouche. Et rappelez-vous que, par définition, le ministère s’occupe des petites choses, tandis que le magistère – ma fonction – traite des affaires plus nobles.»
Je ne sais pas ce qui est le pire, l’égo, la bêtise ou le danger contenue dans une telle affirmation. C’est avec un tel discours qu’on dégoute les masses de la chose politique et qu’on la laisse à des « malades mentaux’. Les anarchistes ont honte de vous monsieur Maffesoli.
Je pensais que pour les anarchistes, la politique était une plaie immense à détruire. Lui, semble considérer que c’est une bagatelle. Décidément le sens des mots et des idées dépend de la personne qui les prononcent… Mais c’est pas nouveau.
d’un point de vue postmoderne Elizabeth Tessier vaut bien Aristote…
Bonjour M. Jorion,
Je crois que vous avez raison de souligner que les choses bougent, même chez les banquiers.
Néanmoins, lorsque l’écrivain Régis Jauffret vous posa la question des solutions de rechange, vous avez répondu par une réponse.
Si nous souhaitons que les choses bougent encore plus, il nous faut travailler sur des solutions, comme vous l’avez maintefois fois rappelé sur ce blog et dans vos vidéos du vendredi.
Pour que votre voix soit mieux entendue, peut-être eut-il fallu que vous esquissiez des pistes de réflexion sur certaines solutions.
Répondre par une réponse, c’est finalement pas si bête ! 😉
Bonjour,
C’est en effet une technique classique de retour à l’envoyeur, mais j’aurai préféré, juste après, une réponse argumentée courte basée sur 2 ou 3 pistes. Le temps imparti étant très court, la discussion est tout de suite passée à autre chose sans aborder le « et maintenant, que/comment fait-on ? »
Ceci dit, j’ai conscience que l’exercice télévisuel n’est pas simple. Ma remarque initiale n’est qu’une proposition d’amélioration pour les prochaines fois.
Bonjour Paul,
Je vais regarder l’emission aujourd’hui. Je signale juste ta phrase :
« Même l’auteur de Pour sortir de la crise, le capitalisme préféra dire que ce n’est pas uniquement une question de combien de puces pour téléphone mobile on arrivera à produire dans les semaines qui viennent les invités de répondre : « Business as usual, oui ou non ? ». »
A moins que je sois particulierement mal réveillé, il me semble qu’il y a un bout qui a du sauter dans un copier coller…
Merci. Un bout de phrase avait en effet disparu !
« Ce n’est pas d’un énième-train de revendications- et d’un énième-train de mesures- que nous avons besoin, mais d’une véritable mutation. Et ce qui rend cette mutation particulièrement difficile et partant, fort aléatoire, c’est qu’elle doit s’opérer dans les mentalités, dans les esprits. D’autant qu’il y faut trois vertus peu communes qui, en réalité, n’en font qu’une : l’espérance, le courage et la volonté. Il va sans dire que l’objectif visé n’est pas celui d’une quelconque -posthumanité- fantasmatique et totalement déshumanisante, mais celui d’une souhaitable – pleine humanité – pleine comme dans plein jour et dans plein temps, c’est à dire vécue dans toute sa plénitude – »
Pierre Karli – Le besoin de l’autre –
@PAD : enfin un avis vraiment juste !
Effectivement nous avons besoin d’une révolution bien sûr sociale, mais aussi de civilisation.
C’est ce que propose l’article ci-dessous paru ce jour
Le pire est en marche à Fukushima
http://www.npa2009.org/content/le-pire-est-en-marche-%C3%A0-fukushima
Sa conclusion pleine d’espoir
« gratuité des biens de base » : pfffff…… C’est bien beau, mais faut voir aussi comment ça fonctionnerait en réalité, et là je dis : bonjour les gaspillages !!!
Je ne suis pas certain de bien comprendre. « Business as usual, oui ou non ? » au sujet de quoi, du Japon seul ou du capitalisme que vous jugez à l’agonie ?
Bonjour Monsieur.
Vous avez terminé l’émission en disant « un processus de dégradation est en cours , il avance très vite ».
Il s’agit certainement de la dégradation de l’économie et du social des sociétés modernes.
J’ai compris que les révolutions du monde Arabe en étaient les prémices , que les dettes bancaires, états et populations en étaient les explosifs , que les refus de subir en seraient le détonateur.
Pouvez vous exprimer clairement la dégradation future possible de nos sociétés , ou est ce trop dangereux ?
Merci.
Vous espérer quoi avec ce « exprimer clairement » ? Vous croyez que l’on ne voit pas clairement vos gros sabots ? Vade retro Satanas ! Gros vilain !
çà fait près de 2 ans que ce blog, le plus clairement qu’il est possible, explique les mécanismes de dégradation en cours : faut-il vraiment vous faire un dessin et en déduire les risques futur ? : pauvreté, maladies, famines, chômage, déséquilibres accrus, perte totale de confiance envers toute entité étatique, financière ou privée, violences et guerres, destruction de valeurs..etc.
Estimez-vous qu’il est dangereux de prononcer ces mots ?
Cher Paul,
J’ai bien aimé la première minute « nous vivons un choc pétrolier » et la dernière minute « les choses s’accélèrent et tout est interconnecté » sinon c’était très décevant car chacun se parlait à soi-même. Un signe des temps.
J’ai été triste de vous entendre revenir avec la ‘crise que j’avais prévue’ comme pour vous encenser et en partant du principe qu’il y a unanimité pour dire que les multi crise que nous connaissons découlent de la crise financière et que celle-ci est la conséquence directe de la crise des subprimes. Je crois que vous auriez beaucoup à gagner à reconnaître qu’il y a de nombreux points de vue pour expliquer une crise qui porte bien des noms. Et si les subprimes n’étaient qu’un symptôme d’un problème plus profond ? Et si pour se sortir de sa condition l’homme tombait facilement dans l’illusion de l’avidité ? Et si, et si …
Comme vous le savez je ne partage pas votre analyse car de mon point de vue égocentrique très limité nous vivons le début de la fin de la croissance de notre civilisation thermo-industrielle depuis que nous avons atteint le premier point d’inflexion du pic pétrolier en 2004 (fin de la croissance de l’offre). C’est un point de vue parmi d’autres qui peut s’associer à bien d’autres et pas à d’autres.
Donc hier soir et comme d’habitude pas un mot sur les limites à la croissance … comme pour répéter qu’il y a une gêne réelle à parler de cette réalité … ce qui m’amène à me dire que bon nombres de profs de d’écoles primaires et de secondaires doivent se retourner dans leurs tombes.
PROBLEME 1: Attendu que l’on récolte les pommes en partant des plus accessibles vers les moins accessibles (de bas en haut), quel sera le profil général de la récolte dans le temps et ceci de la première à la dernière pomme ? Linéaire, géométrique, en cloche, … ?
PROBLEME 2: A un moment T on doit répartir 50 pommes dans des corbeilles de 8 pommes chacune. Combien peut-on remplir de corbeilles ? Combien reste-t-il de pommes ?
PROBLEME 1 + PROBLEME 2 = PROBLEME 3
CONCLUSION : Comme les choses ne sont pas assez apparentes que pour être vues ou qu’elles sont délibérément niées, vivement que l’on soit 9 milliards d’êtres avides pour que les limites à la croissance soient encore plus apparentes …
Non en fait 🙁
Paul, la prochaine fois, tu dis que tu as prévu la crise, et puis tu ajoutes : « tout comme Peak.Oil.2008 » 😉
Je n’ai absolument rien prévu du tout vu que j’ai découvert la théorie du pic pétrolier bien après le premier point d’inflexion du Pic Tout liquide en 2004 et bien après le Pic de pétrole conventionnel en 2006 (cfr AIE). Mieux vaut tard que jamais (si tant est que cette grille de lecture puisse apporter quelque chose).
Et si il fallait commencer à comptabiliser le nombre de personne qui on prévu le Big One (crash financier) depuis 30 ans, le nombre de personne qui on prévu la crise écologique (pollution et/ou limites à la croissance) depuis 40 ans, le nombre de personne qui ont prévu la crise de la démocratie depuis x années … on n’est pas sorti de l’auberge et il ne nous restera plus que nos égos pour contempler notre décadence égotique.
Tournons-nous vers le futur avec humilité
et disons nous bien que les idées n’appartiennent à personne.
Quand Paul écrit en 2005 un livre de 350 pages qui décrit par le menu la crise économique qui débutera en 2007, et qu’il le rappelle légitimement face à des interlocuteurs de « l’autre bord », je ne vois pas où est le manque d’humilité ou la volonté de circonscrire les débats sur les crises…
Le rapport Meadows & al publié en 1972 par le Massachussetts institute of technology – M.I.T – d’après les travaux du « club de Rome » en 1968, aidait déjà à la compréhension de la mutation nécessaire !
40 ans déjà de perdu et une crise financière qui n’est qu’un sous-ensemble d’un déni de pleine humanité.
Peak.Oil.2008, il y a prédiction et prédiction. Prévoir vraiment la crise des subprimes, ce n’est pas dire : « bah ! tout cela finira bien par se casser la figure ! », c’est prévoir et expliquer la chute d’un sous-système, la fin d’une solution et d’une illusion qui fonctionnaient très bien. Le peak oil, c’est tout à fait différent : tout le monde l’a prévu, comme le prouvent les investissements dans les schistes bitumeux, mais l’on ne sait pas que faire de cette prédiction. Elle fonctionne comme celle d’une catastrophe atomique en France, plus que jamais d’actualité : c’est crier au loup, et voir les brebis se serrer les unes contre les autres, tétanisées de peur.
Je n’ai pas dit que Paul manquait d’humilité même si je comprends que vous ayez pu l’interpréter ainsi, j’ai dit qu’il faut que l’on se tourne tous vers le futur avec humilité car je pense que le future n’a jamais été aussi incertain par rapport à nos attentes, ce qui va nous amener à remettre en question beaucoup de valeurs et d’idées reçues, et ce malgré nous.
Sinon je pense que répéter à l’envie d’avoir prévu la crise dessert le combat de Paul. En tous cas c’est comme ça que cela résonne chez moi. Et puis de nouveau de quelle crise parle-t-on ? Pour moi les subprimes et le crash de 2008 ne sont que des manifestations d’une crise bien plus profonde.
Et pour ce qui est de circonscrire les débats sur les crises, force est de constater que même si Paul donne la chance à l’objection de croissance de s’exprimer, il a tendance à se positionner au-dessus de ce débat comme pour le nier en se considérant au-dessus de ces enfantillages. C’est comme cela que je ressens or je crois qu’il loupe l’essentiel. Je fais partie de ceux qui pensent que c’est un des débats clés voire le débat clé … un débat qui est systématiquement nié à tous les étages !!!
Signé : 1/6,… milliardième de l’humanité … c’est dire !
@ Peak.Oil.2008
Le débat sur croissance/décroissance a eu lieu plus d’une fois sur ce blog non ? Et Paul a eu l’occasion de préciser où il se situait. Partant de là, vous n’attendez tout de même pas qu’il profite des rares moments d’exposition médiatique de masse qu’on lui offre pour porter un débat auquel il ne croit pas.
@Crapaud Rouge.
Le problème posé par le peak oil n’est pas tant le peak oil lui-même que la longue descente qui suit. On sait quoi faire pour en atténuer les effets les plus néfastes mais on fait précisément l’inverse, on continue de construire tous ensemble une catastrophe encore plus importante en laissant notre dépendance et notre vulnérabilité s’accroître considérablement. Nous grillons nos derniers atouts à la loterie … C’est plutôt dommage !
Julien, le bon petit-soldat-le-doigt-sur-la-couture, qu’est-ce que ferait Paul Jorion sans toi ! Allez hop, un petit coup de « Suppr » :-))))))))))))))))
@ Valjean
Même pas, quand c’est outrancièrement ridicule, je laisse passer. Enjoy !
manque « Combien de pommiers non ramassés ? » et co, et co
Je vous rejoints, PeakOil. Si l’économie se désagrège, la méthode préconisée par Paul, la changer pacifiquement de l’intérieur, est vouée à l’échec. L’interdit de la spéculation, le bancor, le revenu minimum, etc. on se dit oui, bien sûr, ces mesures vont dans la bonne direction, mais quid de tout le reste ? Et il est vaste le reste !… Espérer l’avènement d’un pouvoir enfin « éclairé » n’est qu’une illusion. Tout pouvoir n’existe que pour sauver ses fesses d’abord, et le plus noble dessein finit ses jours dans le sordide dès lors qu’il prétend se réaliser. La vie de Jésus est là pour le rappeler : né entre deux gentils innocents, il meurt entre deux méchants coupables.
@ Peak.Oil.2008
Perso, je secoue le pommier, les plus mûres tombent en premier, quelle que soit leur hauteur dans l’arbre.
Pour rester à hauteur d’homme et de pomme , l’humble et simple solution de la palisse est de ne pas laisser le pommier grimper jusqu’au ciel , mais il faut savoir tailler et enlever le superflu .
@ peak-oil
Ne comprenez-vous pas que le blog de Paul traite du sous-ensemble finance comme le signifie Julien 🙂 et qu’il est normal qu’il consacre son temps de médias au sujet, qu’il pose, à son grand mérite, sur l’espace publique.
Par contre je ne comprends pas si Paul ne croit pas à la décroissance ou au débat ? Je vais rechercher sur le site sa position.
PAD
Paul nous a avoué qu’il a participé à des assemblées de quakers et a traité les objecteurs de croissance de quakers. Donc il a été décroissant (ou proches d’eux). Je crois qu’il s’est ravisé
Je crains hélas que son fond profond est trop prométhéen pour rejoindre l’humilité intellectuelle de l’OC. Mais à part ce péché mignon, il dit des choses profondément intéressantes….
PAD
Vous avez raison ici c’est la finance et il faut que j’accepte que l’OC indifère Paul comme la plupart des intélectuels. Sinon je soutiens ses combats même si cela me semble idéaliste et inateignable. Savez-vous ce que Paul pense de la relocalisation car ça c’est du concret, loin de tout idéalisme (NB Je n’ai rien contre l’idéalisme).
@ peak oil.
J’ai passé la journée (c’est surement insuffisant) sur ce blog et j’ai l’impression qu’on y parle surtout de la répartition des richesses comme étant la raison quasi unique d’une future explosion ainsi que la cause principale de la crise depuis 2008.
Mais les raisons de cette crise finalement très globale ne sont elles pas plus lointaines et profondes ?
Certaines civilisations ont vécues avec des écarts de richesse bien plus importants (attention je ne me place pas au niveau de la morale) qu’aujourd’hui, je pense aux pharaons, et elles ont traversé pourtant des millénaires et des millénaires.
Nous en moins de 200 ans l’affaire risque d’être pliée.
Je ne vois pas ou très rarement d’articles, de posts sur l’appauvrissement des richesses naturelles, donc du renchérissement des coûts de transformation de ces dernières dans l’appareil productif comme cause des difficultés actuelles et surtout futures, tout se porte sur le social.
Idem sur le problème d’une recherche de sources d’énergie toujours plus critique pour permettre à plusieurs milliards de personnes de vivre correctement (je pense surtout aux émergents), recherche confrontée aux limites même de la science.
L’épisode du nucléaire est un exemple. Quelle est la cause de son existance?
La cupidité et le mensonge ou la difficulté réelle de trouver de l’énergie sans être complètement dépendant de ceux qui possède les matières énergétiques ?
Mais pas que le nucléaire, on pourrait se poser la même question avec l’exploitation du charbon, qui rien qu’en Chine fait des milliers de morts tous les ans et en plus qui est une énergie très sale ou on pourrait parler du réchauffement liés à la consommation de pétrole.
Même chose, je ne vois pas grand chose sur un problème qui me semble essentiel, à savoir l’évolution de la démographie mondiale et la surpopulation à venir qui ne peut conduire qu’au désastre.
Je dis certainement une bêtise, mais ces problèmes ne supplantent-ils pas tous le reste ?
Je veux dire même au niveau de la morale vis à vis de nos enfants et des suivants. A quoi ça servirait de leur leur laisser un monde plus équitable en matière de répatition de richesses si ce monde n’existe plus ou presque plus ?
Et puis où est réellement la richesse dans tout ça ?
@Bastide
J’abonde dans votre sens. Avant de se poser la question du comment partager on doit se poser la question de ce qu’il y a à partager aujourd’hui et de ce qu’il restera à partager demain en fonction des choix d’aujourd’hui. Il ne faut donc pas se leurrer, la contrainte la plus importante n’est pas tant l’écart de richesse que le ratio offre totale – demande totale, c’est sans doute la contrainte fondamentale qui poursuit l’humanité depuis la nuit des temps. Et pour mettre tout cela en perspective ne perdons pas de vue qu’un pauvre d’Occident reste riche à l’échelle du monde, donc il a bon dos le débat sur l’écart de richesse tenu par les occidentaux, un débat qui se révèle franchement indécent vis-à-vis des pauvres des pays du sud.
Pour en revenir a ce qui peut être partagé on constate que la réalité d’un gâteau qui puisse ne plus grossir voire qui puisse même rétrécir est systématiquement niée par les religions humaniste, scientiste et économiste (religion occidentales). Etrangement cet Occident qui se dit « confiant », « réaliste » et « progressite » et qui croit s’être détaché de tout dogme n’a rien à envier aux sociétés passées qui furent coincées dans des croyances au combien rétrogrades. Comme quoi !
Concernant la démographie il ne faut même pas avoir fait des études secondaires pour comprendre que ces la première variable de toutes les variables, preuve si l’en est que notre dégré soi-disant si élevé de rationnalité se heurte à une irrationnalité bien plus profonde. En plus, ne pas aborder le problème démogaphique à toutes les échelles c’est créer une autoroute pour différents types de fascismes post-modernes qui ne s’enuiront pas avec des principes nobles de démocratie et de bien pensanse. Si la démocratie moderne veut un avenir elle devra tirer un trait sur ses dogmes et ses tabous. Si la démocratie ne veut pas se voir damer le pion par la dictature elle devra mettre un peu d’eau dans son vin en toute connaissance de cause et avec sagesse (ce qui nous fait cruellement défaut depuis si longtemps).
Un blog qui pourra peut-être vous intéresser :
http://biosphere.blog.lemonde.fr/
@ Alain A.
Je dirais de Paul qu’il est Epiméthéen, plutôt que Prométhéen, car il s’agit de comprendre dans l’après-coup, dans l’après coup des inégalités par exemple. Pas d’anticiper au sens de dicter la solution toute faite, ce qui serait prométhéen. Le prométhéen laissé à lui même ne voit pas toutes les conséquences de ses actes, voir par exemple la fable des abeilles de Mandeville, ou l’usage des ressources de carbone fossile, prométhéen « par définition » (du feu de Dieu, ma définition !?)
@ Bastide et Peak.oil
LA démographie ? Mais on dit maintenant (contrairement à ce qu’on disait dans les années 80) que l’on va « stagner » vers 10 milliards d’habitant, avec une pyramide qui va bcp changer. Transition urbaine oblige (ou d’autres versions à la Emmanuel Todd). Pas de croissance exponentielle en vue (c’est vrai que ca ne le ferait pas !), nous serons tous des allemands.
En revanche, oui, ca ne fait que retarder un peu le goulot.
Mais la vitesse à laquelle on aborde le goulot est un paramètre crucial. (je repense aux effets de seuil de densité de population dont parle Fernand Braudel, mais là je transpose en seuil de vitesse). Car à vitesse assez lente sur le pistolet démographique, les capacités de changement de paradigme sont plus grandes que dans un mouvement panique, le pistolet sur la tempe. Donc en égrenant des changements de paradigmes possibles dans le premier tiers, disons, de la descente du peak oil, une zone encore assez « logarithmique » en évolution, on prépare néanmoins la zone suivante, peut être dangereusement polynomiale.
Si l’on imagine par exemple que la complexité nous tue (comme dans le dernier bouquin,… Le Capitalisme à l’agonie …), on pourrait essayer, par des petites nuit du quatre aout en série, un peu comme la série démarrée au Machrek/maghreb , de revenir à des formes de possession et de pouvoir plus distribuées, où les efforts que vous appeleriez décroissants seraient consentis par des gens ayant renoués entre eux des liens de communautés juste fractale ce qu’il faut (je rejoins kercoz sur ce point).
En gros, on ne sera pas bcp plus efficace sur les processus de sortie du peak oil en le préparant très à l’avance en tant que tel. En revanche, en préparant notre résilience par un degré judicieux de « liens qui libèrent » qui reconstituent les maillons manquant entre le noyau familial et les institutions forcément trop grosses pour offrir « du lien », on fait un investissement juste spéculatif comme il faut…
@Peak.Oil.2008
Courage! Quand le réservoir sera sec et les centrales insuffisantes il y aura beaucoup de gens de votre avis (et du mien donc). La croissance en prendra alors un méchant coup. D’ici là acceptons certaine ironie facile même si ça fait mal. J’aime beaucoup vos contributions parmi tant et tant qui suscitent mon intérêt. Je ne pense pas être le seul quand même?
Merci pour ce chaleureux soutien,
cela réconforte de savoir qu’on est pas seul
à observer le monde à travers les mêmes yeux.
Sans doute M. Jorion aviez vous raison de dire que les salariés n’avaient pas bénéficié de l’envolée des bénéfices des entreprises du CAC 40.
D’un point de vue égalitaire, c’est une partie du sujet, il faut bien admettre, et en tous cas pour la France, que ces gdes entreprises tirent aussi une bonne partie de leurs bénéfices de la pression mise sur leurs sous-traitants et donc sur le dos d’employés qui ne sont pas les leurs..
Déjà les salariés des gdes entreprises françaises ont des avantages souvent bien supérieurs à la moyenne des salariés français, ne serait-il pas plus judicieux de parler des impôts versés en France par ces entreprises du CAC40, ne pensez vous pas d’un point de vue égalitaire, je ne parle pas des déficits de notre pays, que la grande discussion aurait dû porter sur justement ces 40 milliards versés aux actionnaires contre je pense une somme dérisoire versée à la collectivité…
En faisant porter votre message sur les salariés, nous ramener la conversation vers l’individualise, je pense que la crise actuelle, au delà de la rémunération des salariés, est avant tout une coupure brutale des humains avec la société et le collectif…
Très bon commentaire monsieur Bourdon. Mais il faut peut-être être encore moins optimiste sur la société actuelle:
– Les gens sont de plus en plus individualistes. Aller dans le sens de leurs égoïsmes personnels permet d’être écouté.
– Je ne crois pas qu’il y ait eu de « coupure brutale » entre les gens et le « bien commun/société ». Cette coupure s’est faite progressivement avec la mondialisation, et l’individualisme prôné par le monde anglo-saxon. La théorie américaine du « winner » et du « loser », du « moins d’Etat pour que JE gagne plus d’argent »… « On » fait croire aux gens qu’ils s’en sortiront mieux en étant égoïstes et individualistes qu’en étant solidaires. Le « moins d’Etat, moins d’impôt » est une traduction littérale de ce lobbying. La mondialisation a juste permis d’empêcher toute taxation juste, toute mesure de régulation…
oui, il y a eu glissement progressif sur un peu plus d’une génération, avec accélération les
20 dernières années, et feu au lac, les 10 dernières.
la théorie zuesses est un fiasco : c’est chaque jour plus clair … mais, même pour la population
de là-bas, en grand danger, il y a blocage idéologique ( et, « on » nous dit que cela vient de nous… passons …).
ici, chacun(e) à sa façon sait qu’un changement drastique est indispensable.
Bourdon@
Je renchéris: excellente remarque de dire que les salariés français des sociétés du CAC 40 tirent avantage du système. La comparaison avec la situation des autres salariés, notamment en terme d’indemnisation pour perte d’emploi, le démontre. Ce qui est obscène, c’est que les syndicats de ces sociétés font semblant d’ignorer que les bénéfices sont réalisés en majeure partie à l’étranger. Pourtant ces syndicats revendiquent le droit d’attribution de ces bénéfices dont le mérite revient à d’autres qui ne se plaignent pas, bien au contraire.
J’ai vu dans ma carrière plus de mensonge et de mauvaise foi chez les syndicalistes (surtout CGT) que chez le patronat, mais davantage de cupidité et d’indifférence chez ces derniers plutôt que chez les premiers.
Il ne faut pas oublier que par un phénomène de vases communicants, le capitalisme a déporté une partie de la richesse et du pouvoir d’achat des petits bourgeois occidentaux vers le prolétariat du tiers monde.
N’ignorons pas aussi naïvement que les grands « capitaines des affaires » se sont enrichis considérablement au passage dans ce transfert géographique.
Mais globalement c’est le capitalisme qui a tiré de la misère les BRIC.
Qui se plaint de la crise, de la baisse de protection sociale, de la perte de pouvoir d’achat dans les pays occidentaux ? Le sans-papier, l’ouvrière analphabète qui a quitté son douar et fait l’aide ménagère, le salarié agricole qui laboure pour le compte de son employeur grand propriétaire foncier ?
Ce qui me paraît indécent, c’est que les petits bourgeois crient plus fort « haro sur la crise » que le prolétaire chinois ou brésilien.
Ce qui me révulse, c’est l’universitaire californien bien au chaud dans son fauteuil qui chante la louange de la révolution arabe sans avoir mesuré les conséquences pour d’autres peuples soumis à la dictature. Ce même « nanti de la démocratie » n’ira jamais s’engager dans une brigade pour combattre en risquant sa vie aux coté des révolutionnaires.
Le vrai scandale, se trouve chez tous ces intellos qui font uniquement du bla-bla-bla sans aucune prise de risque.
Rédiger et publier un bouquin pour faire avancer des idées c’est déjà une prise de risque. Investir dans une entreprise est une prise de risque plus grande.
Mettre sa vie en jeu est la prise de risque ultime.
Manipuler la vie des autres est une indignité
Voila la vraie obscénité !
« Le vrai scandale, se trouve chez tous ces intellos qui font uniquement du bla-bla-bla sans aucune prise de risque. »
Aucune prise de risque, vraiment ?
Et les intellos, genre les universitaires, pas seulement californiens, eux n’écrivent aucun livre ,
Aucun que vous n’ayez lu, en tout cas.
« Le sans-papier, l’ouvrière analphabète qui a quitté son douar et fait l’aide ménagère, le salarié agricole qui laboure pour le compte de son employeur grand propriétaire foncier ? »
Il n’est pas uniquement l’appareil de la CGT et autres médiateurs à fonctionner à la mauvaise foi, l’assertion antre guillemets, de votre plus fine pensée, est un mensonge, pur et simple…Vous devriez lire les universitaires, bien au chaud, monsieur le populiste anti-intellectuel.
Vous écrivez sans rien savoir ni sur les luttes en Chine, ni au Brésil, ni ailleurs. Arrêtez votre baratin .
AMUTIO Denis @
« Il est interdit d’interdire ! » La mémoire courte chez vous ? applicable aux autres mais pas à vous ?
Laissez les vivre et s’exprimer tous ceux qui ne partagent pas votre vision du monde.
Bonjour
Eh oui, le monde entier est en flammes, pour des raisons « naturelles » ou purement « humaines »… et les promoteurs du système imaginent que la meilleure option est de « regarder ailleurs ». Fatale insouciance.
Question très basique, est-ce que Monsieur Jorion a commencé à étudier les documents qu’un employé de Bank of America a fourni aux Anonymous ?
« Le site sur lequel ces informations ont été mis à disposition du public est difficilement accessible mais des opérations de mirroring ont rapidement eu lieu afin de parer à toute tentative de censure. »
voir ici :
http://fr.readwriteweb.com/2011/03/14/a-la-une/les-anonymous-publient-des-documents-censs-montrer-limplication-de-bank-america-dans-une-fraude-de-grande-ampleur/
Sinon, eh bien… merci pour votre travail !
en anglais
« Anonymous leaks allegedly expose Bank of America mortgage fraud »
http://blogs.computerworld.com/17970/anonymous_leaks_allegedly_expose_bank_of_america_mortgage_fraud
Grosse faiblesse dans ce billet, car il y a mille façons de répondre à une question de type sondage. En l’occurrence, on peut répondre en disant :
– ce que l’on croit qu’il va se produire pour la plupart des acteurs, ce qu’ils vont faire
– ce que l’on voudrait qu’il se produise pour la plupart, ce que l’on voudrait qu’ils fassent
– ce que l’on croit que la plupart pensent, comment ils « voient » le monde, indépendamment des actions
– ce que l’on croit qui est en train de se produire pour la plupart, ce qu’ils font déjà
– ce que l’on croit qu’il va se produire, indépendamment de la volonté des acteurs, ce qui va changer
– ce que l’on croit qui est, devrait être ou pourrait être, indépendamment de ce qui se passe
– ce que l’on ferait soi-même si l’on était à la place de ceux que vise la question
– etc. etc.
Rétentions et protentions individuelles et collectives
Prométhée (anticipation et Epiméthée (après coup)…
IL n’y a pas de point plus juste que l’autre dans cet écheveau.
En ce sens j’aime bien l’analyse de Bernard Stiegler avec les « systèmes associés », car, justement, elle est systémique comme la bêtise qui nous assaille.
Pour revenir sur Fukushima, on apprendra sans doute dans les mois et années qui viennent les bourdes d’impréparation.
J’en cite deux :
– le fait qu’il y a eu des tsunamis de 15-20 m à deux pas de là il y a à peine 18 ans (okushiri 1993 faisant 200 morts), comment ne pas se rendre compte qu’il faut des bâtiments adaptés en hauteur pour les installations vitales (pompes et leurs commandes, leur alimentation) et avec 96 heures et non 8 heures d’autonomie.
– et le fait qu’il n’y ait pas de recombineur d’hydrogène mentionné dans cet interview de Repussard au quotidien Le Monde
(recombineur catalytique : Le principe de fonctionnement de ces recombineurs est le suivant : l’hydrogène, mélangé à l’oxygène, à l’azote et à la vapeur d’eau contenus dans l’atmosphère de l’enceinte, est recombiné sans explosion, de façon controlée en vapeur d’eau au contact d’un catalyseur (platine et palladium sur alumine) recouvrant les plaques catalytiques qui sont en acier inoxydable. C’est une réaction exothermique 2H2 + O2 => 2H2O qui s’établit au contact du catalyseur. Ces recombineurs ont pour but de limiter la concentration moyenne en hydrogène en dessous de 10%, pour éviter tout risque de détonation et pour, en cas de déflagration, limiter le pic de pression à valeur inferieure à la pression d’étanchéité de l’enceinte de la centrale nucléaire. )
hypothèse, entendue souvent :
par ex, pour la hauteur des vagues lors d’un tsunami, le rehaussement, pour éviter la destruction des circuits de sécurité …
ça coûtait trop cher …un grand classique …
on voit le résultat.
« Video indisponible » sur pluzz, par contre le spot de pub est bien disponible lui
Pfff…
Business as usual en effet, j’ai d’ailleurs arrêté d’écouter avant la fin…
A l’évidence il s’agit d’événements tout à fait majeurs et qu’il faut aller au delà des estimations assez classiques concernant leurs conséquences notamment économiques.
Au delà de l’urgence effroyable en cours et des conséquences à court terme il faut en effet déjà s’interroger sur l’après catastrophe. A l’évidence, le site de Fukushima va constituer un enjeu considérable pour les décennies à venir. Comment va-t-on gérer ce site hautement radioactif, comment va-t-on maîtriser sa dangerosité ? Il va falloir mobiliser des hommes, des ouvriers pour y travailler, sans doute pour y construire des sarcophages ! Cela représente un chantier assez « monstrueux » comme on le sait depuis Tchernobyl. Rien à voir avec les 2 % de PIB que les experts et économistes évoquent depuis quelques jours. Le coût humain et économique de ce type de catastrophe correspond bien plus à celui d’un conflit militaire majeur. On ne peut pas oublier que la catastrophe de Tchernobyl a précipité la chute de l’URSS au moins autant que le conflit en Afghanistan, comme Gorbatchev l’a bien reconnu.
On comprend d’ailleurs mieux pourquoi aucun bilan humain et économique de Tchernobyl n’a été fait : on croit savoir que 600 000 à 1 million de personnes ont été mobilisés mais nous étions dans une dictature et ces hommes, les « liquidateurs », souvent des mineurs, ont été envoyés dans des conditions terribles sur le site, une sorte de dernier goulag radioactif cette fois. Comment envisager un tel « chantier » au Japon dans une société développée et démocratique (malgré les insuffisances du japon sur ce point). Cela constituera un mise à l’épreuve majeure de la démocratie. On ne peut écarter non plus les conséquences politiques d’un tel événement (ex : contestations des oligarchies technocrates,…). En tout cas, il n’est pas évident de voir comment l’industrie nucléaire civile pourra se remettre d’un tel événement.
D’une façon générale, il me semble que les conséquences de la catastrophe en cours ont vocation à être tout à fait hors normes. Il n’est ainsi pas absurde de faire l’hypothèse que les conditions de développement et la trajectoire de l’économie mondiale vont se trouver profondément voire assez radicalement modifiées.
Je n’ai pas vu l’émission. Vous voulez dire que Roux de Bézieux se prononce pour le « business as usual » ? Je suis surpris et déçu si c’est le cas. Habituellement, il n’est pas pour le conservatisme, au contraire.
on ne pourra pas dire que l’émission d’hier avait de quoi casser 3 pattes à une reprise boiteuse, j’ai quand même ri quand le monsieur mobile chargé de éthique au medef s’est étonné du fait que personne dans ce pays ne soit enclin à abandonner sa maison et ses attaches familiales pour un contrat de 20h hebdomadaires payés au smic dans ses centres d’appels pourris…
est ce une vocation contrariée de coiffeur qui vous fait couper au ras des mots qui dépassent ? qu’ai je dit de si sulfureux après tout ? est ce une question de « océanité » encore ?
La coiffure ? Oui, secret inavouable…
On est au moins 2, à avoir ri. Bonhomme sympathique par ailleurs, mais imprégné (peut-être sincèrement d’ailleurs) de l’évangile en vigueur, y compris la charité, et complètement à coté de la plaque.
oui c’est exactement ça, on sent que le type se prend un peu pour l’indiana jones de entrepreneuriat et qu’il s’est monté toute une histoire ou il risque quotidiennement sa peau pour apporter l’emploi à quelque pauvre bougre…
julien, j’aimerais beaucoup que tu me donnes UNE bonne raison d’avoir coupé ce que tu as coupé, c’est interdit de penser que la dame en rouge finira par se lasser de la couleur ?
J’ai regardé l’émission hier, l’invité entrepreneur m’a choqué, parmi d’autres propos, en disant « si vous trouvez pas de travail, allez dans les départements où y a 4% de chômage » (pour résumer). Je me suis précipité sur le site de l’INSEE, et je m’aperçois que le département avec le moins de chaumage est …. la Lozère : 4.9%. Région bien connu pour son dynamisme économique… D’après la page de wikipedia sur ce département, ce faible tôt de chaumage est dû aux faible taux de jeunes qui sont parti dans les grandes métropoles. Donc message à tous les jeûnes au chômage : allé en Lozère vous trouverez du boulot ! C’est les entrepreneurs qu’il vous le disent !
…chAUmage??…
pas mal vu
L’entrepreneur a parfaitement raison et vous avez tort. Démonstration:que diriez-vous si cet entrepreneur empruntait des fonds publics pour vendre des glaces aux esquimaux sans quitter son logement douillet ? Ne seriez-vous pas le premier à protester ?
Commencez ,vous le premier, à créer 1 emploi. ensuite venez nous en parler.
Petit faiseur, grand parleur !
Le « droit au travail » est une « foutaise » vendue par des politicards pour acheter des voix électorales en faisant payer les autres. Embauchons les, embauchons les, je crois qu’ils vont bien ensembles….
C’est incroyable le nombre de ceux qui ont mordu !
En Alaska et dans des coins pourris de l’Alberta canadien on cherche en vain de la main d’oeuvre qualifiée……Quantités de russes ayant fait des études partent là bas et ne crachent pas dans la soupe.
@ALBIN
Non monsieur, c’est une foutaise imposée par la Constitution. Nuance.
– Emprunt à 12 mois :
Mercredi 2 mars 2011, le Portugal avait lancé un emprunt à 12 mois : le Portugal avait dû payer un taux d’intérêt de 4,057 %.
Mercredi 16 mars 2011, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 4,331 %.
Le Portugal au bord de la crise politique et financière.
Le Portugal, qui a encore vu ses coûts d’emprunt augmenter, mercredi, au lendemain de la dégradation de sa note souveraine par Moody’s, pourrait bientôt être le théâtre d’élections anticipées. Ce qui impliquerait inévitablement un sauvetage financier.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201228169953-le-portugal-au-bord-de-la-crise-politique-et-financiere.htm
Quand un emprunteur cherche un préteur, c’est qu’il veut financer un investissement qui dans son esprit rapportera plus que le coût des charges + l’emprunt. S’il se trompe, il est seul responsable. Cela s’appelle être adulte.
Pour le Portugal, il s’agit d’emprunter parce que le pays ne peut pas rembourser des dettes anciennes qui ont servi à payer des dépenses à court terme. Autrement dit, de « péter plus haut que son organe » par des politiciens qui ont vendu du rêve à des gogos.
Visiblement, tous ceux jugent normal d’emprunter à tort et à travers puis de cracher sur les préteurs ont toutes les qualités sauf une: Pas de dignité.
Dans la génération de mon grand-père, quand on ne remboursait plus ses dettes, on se suicidait ou bien on partait se faire oublier ailleurs. « Bonne renommée valait mieux que ceinture dorée ».
Maintenant, c’est le grand n’importe quoi ! suffit de gueuler un bon coup et d’oublier ce que veut dire le mot dignité !
Peut-on emprunter dans la dignité ?
Si oui, à quel taux ?
Emission dont vous vous êtes sorti avec les honneurs, mais rendue superficielle par le trop grand nombre de participants, conduisant à des discours réducteurs.
Vous etes trés sympa. Sauf Paul Jorion, le reste était totalement nul. J’ai rien appris.
Déja le titre de l’émission!!!
Mais les bourses ne veulent plus rien dire mon pauvre Taddei!
Redistribuer l’argent des capitalistes? Mais c’est du vent! De la monnaie du pape sortant de la FED ou de la BCE, basée sur aucune production réelle!
Ces gens se redistribuent de faux billets!
Se partager quoi? Le butin de Bernie Madoff?
C’est à peu prés ça!
Les USA vivaient à crédit. Ils pouvaient rembourser.
Les USA vivent toujours à crédit, mais ils ne peuvent meme plus rembourser, sauf en imprimant des dollars….
C’est simpliste, mais c’est la réalité que tout le monde peut comprendre!
j’ai regardé l’émission en entier; j’ai eu l’impression que la prestation de Paul Jorion n’était pas à la hauteur; je précise que je suis le blog depuis presque le début (2008 je crois), que j’apprécie ce qui s’y dit, et que j’ai lu tous ses bouquins; je suis donc un adepte convaincu de la secte;
pourtant, Paul Jorion m’a semblé confus et fatigué, avec beaucoup de tics qui perturbent l’écoute (ah, ces mouvements d’épaule quand il commence une phrase !). Si je n’étais pas cet adepte consciencieux que j’ai décrit plus haut, il me semble que je n’aurai pas compris grand chose à ses trois prises de parole; à force de concentrer pour tout dire en 1 minute, il y a trop d’implicites et de raccourcis dans ses explications;
peut-être manquait-il de vrais »méchants » pour le mettre en valeur, comme l’espérait en introduction Taddéï; les suppots du capitalisme désignés d’entrée de jeu se sont très vite complètement liquéfiés, l’économiste de service parlant même de profits illégitimes (???);
en comparaison les deux autres saltimbanques ont su faire passer le même message que Paul de manière plus émotionnelle et véhèmente mais à mon sens plus percutante.
Si je peux me permettre, Paul, le sociologue n’a pas dit que la nature, ou la planète, avaient « changé de nature », mais que notre rapport à la nature avait changé : bien que la planète reste, évidemment, égale à elle-même, c’est notre rapport culturel à notre milieu qui a brutalement évolué.
Personnellement, comme beaucoup d’autres je ne l’avais pas attendu pour cette évolution, mais je comprends ce qu’il veut dire, je partage, et je trouve que cette remarque est un arrière-plan pertinent des questions que vous avez discutées.
Pour le reste, j’ai, comme vous, l’impression que les idées bougent : même votre contradicteur, patron et capitaliste revendiqué, semblait chercher sa nuit du 4 août…
Peut-être (je n’ai pas vu l’émission) le sociologue employait-il le mot nature au sens spinozien de « Nature » = Dieu = le Tout.
Et c’est la banquière qui a le plus peur….
« économiste de banque » plutôt, si sérieux, et c’est semble t’il le cas ce cette « banquière », ces gens là doivent être assez schizophrènes.
Je ne vois toujours pas l’intérêt de se fourvoyer à la télé dans ce genre d’émission débat-spectacle. Mais je reconnais que ça peut se discuter pour l’accès à la « masse » que cette chose est sensée permettre. Et j’ai peut-être une opinion un peu trop élististe de ce point de vue. En fait je ne regarde jamais la télé ou si peu et c’est bien parce que vous y êtiez invité, Paul, que j’ai fait une exception.
Je m’attendais d’ailleurs au pire en voyant qu’une « comique » était invitée mais fus finalement agréablement supris de l’intelligence de son propos bien informé et politisé.
Vous êtiez en tout cas apparemment la guest-star de la soirée puisque vous c’est par vous qu’elle s’est conclue.
Tout cela reste quand même d’un niveau assez faible.
« je ne vois pas toujours l’intérêt de se fourvoyer à la télé dans ce genre d’émission débat-spectacle »
Je trouve que c’est injuste pour l’émission de Taddei qui est un des rares animateurs à laisser la parole aux invités sans les couper à tout bout de champ et dont le choix de ces derniers est plutôt pluraliste du point de vue les opinions politiques. Voyez les débats politiques chez Arlette Chabot ou dans « c’est à dire » et vous verrez la différence.
Non, c’est une critique juste. Il y a longtemps que je suis convaincu que notre intellectuel « hors système » se montre trop. Ses idées se répandent, certes, mais elles se banalisent et finiront par rejoindre le stock, déjà gigantesque, des idées contestataires mais inoffensives pour le système qui a tout le temps de développer des anticorps. L’impact d’une personnalité sur le public est inversement proportionnel à ses apparitions, c’est comme pour la sainte vierge… Et je ne plaisante qu’à moitié : l’histoire de Jeanne la Pucelle aurait été créée de toutes pièces pour servir une grande cause : cette recette n’aurait jamais marché s’il suffisait de se brancher sur la prière pour faire apparaître la sainte vierge.
@Crapaud Rouge
Mais big brother et son chapeau à avaler ?
Autant je suis d’accord que la télé est une machine à broyer les singularités , notamment par lesdits anticorps, la récupération naturellement naturelle d’un discours, autant je me dis qu’il faut hâter le changement de paradigme en rassemblant des communautés juste fractale ce qu’il faut, un peu comme celle-ci pour commencer. Des communautés qui ne broient pas les singularités. Mais ne faut-il pas un peu « montrer l’exemple » de telles communautés pour que les « nouveaux prolétarisés » (les broyés de la singuarité, je pense à Stiegler, prolétarisation = perte de svaoir-vivre / savoir-faire avant tout, même pour un cadre sup…) que ceux là, donc , regardent au delà de leur nanan addictif ?
On peut se demander d’ou vient l’argent du CAC40, et surtout se demander si cela a encore une rapport avec l’économie réelle?
J’aurais aimé entendre dire devant tout ces gens:
-Mais l’argent du CAC40 n’a plus rien à voir avec l’activité réelle, il s’agit de pure spéculation qui utilise l’argent injecté par la BCE et la FED!
Triste réalité pourtant!
Regardons donc le BDI (Baltic Exchange Dry Index): Son niveau est retourné à celui de fin 2008…. http://investmenttools.com/futures/bdi_baltic_dry_index.htm
Soit le niveau de 2002, une des pires années depuis longtemps!
Le BDI mesure le traffic du fret maritime mondial, il mesure ce qui se produit réellement sur la planéte, il mesure comment fonctionne l’économie globalisée.
Question:
D’ou viennent donc les bénéfices du CAC40?
Des produits dérivés qui « blanchis » par la FED et la BCE (Quantitative et qualitative easing, etc…) retrouvent une bonne santé, sachant que bien sur sur le fond, ils ne valent toujours rien! Il faut savoir que la titrisation ne se limite pas à l’immobilier, mais à tous les biens sous le soleil, ainsi que le financement des collectivités locales!
Il suffit de preter aux insolvables, on titrise et on revends à ceux qui comme les clients de Madoff, esperent se retirer avant que le pot au rose de l’insolvabilité soit découvert.
Les bénefices du CAC 40? Mais c’est un tour de passe passe qu’on va finir une jour par payer par une hyper inflation…Pour simplifier, de l’escroquerie organisée par Trichet et Bernanke.
Ca va mieux? Mais pas du tout! Ca va de pire en pire, et comme les réacteurs nucléaires, on s’approche de la fusion irrémediable!
Mais pourquoi Paul Jorion n’a-t-il pas qualifié de farce absolue cette montée artificielle des bourses?
Bonus et augmentations de salaires pour les dirigeants d’ING
BELGA
Pourtant ING doit encore rembourser 5 milliards d’euros d’aide de l’Etat sur les 10 reçus lors de la crise bancaire en 2008.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/649334/bonus-et-augmentations-de-salaires-pour-les-dirigeants-d-ing.html
Les stress tests Irlandais semblent enfin devenir plus sérieux que ceux de 2010:
Stress tests to factor in house-price fall of 60pc .
http://www.independent.ie/business/irish/stress-tests-to-factor-in-houseprice-fall-of-60pc-2582956.html
Portugal edging closer to a bailout after Moody’s cuts country’s rating
Borrowing cost on one-year bonds soars to 4.3pc as ratings agency warns of further downgrades.
http://www.independent.ie/business/european/portugal-edging-closer-to-a-bailout-after-moodys-cuts-countrys-rating-2582917.html
J’ai regardé et ça m’a fait rire aussi, notamment avec une (charmante) Audrey Vernon que je ne connaissais pas et qui avait une pêche redoutable, toute habillée de rouge (?) !!
Le passage sur les donations aux fondations par les « gentils » Bill Gates/Buffett était notablement croustillant
Malheureusement je ne suis pas du tout aussi optimiste que Paul. Je me rappelle que la tragédie du 11/09 avait été le point bas de la crise internet, celle du 11/03 pourrait aussi entrainer les indices vers les plus hauts, une fois l’émotion passée, tout repart bien vite dans ce Monde qui ne vit (et profite pour certains) que de crises depuis longtemps !!
Bien sûr je sais que les répercussions d’une crise de la 2ème (/habitant) économie du Monde ne seront pas évidentes, mais je ne doute pas non plus du pouvoir de la FED pour aplanir les rugosités, et continuer comme si de rien n’était, alors que le citoyen lambda ne trouve trop rien à dire et criera toujours + au scandale si on le prive de son Iphone que si on lui fait payer les crises passées et à venir…
« la tragédie du 11/09 avait été le point bas de la crise internet, celle du 11/03 pourrait aussi entrainer les indices vers les plus hauts »
Au fait, personne n’a relevé l’indigence de la remarque de je ne sais plus lequel de ces rigolos consistant à dire que la progression du CAC avait été de 0% sur la période depuis le bas de 2002. En oubliant simplement (une paille) de dire que le prix des actions est une chose, les dividendes en sont une (toute) autre. Mais bon puisqu’il s’agissait que ces pauvres actionnaires ne gagnent rien à la bourse…
Ken Avo vous oubliez aussi de rajouter que les gros fonds d’investissement gagnent aussi à la baisse, doublement :
– en vendant en haut et en rachetant en bas (Bolloré par exemple l’a clairement fait)
– en shortant les indices comme l’a fait Goldman Sachs, après avoir vendu lui même les subprimes qu’il savait toxiques (et donc baissiers pour les indices); mais ce genre de manip n’a pas choqué outre mesure
Par contre les petits boursicoteurs ne gagnent pas trop, quand ils ne perdent pas, le niveau de 1998 est quasi le même qu’aujourd’hui et les dividendes ne sont pas toujours là pour compenser les pertes…cf Eurotunnel, un classique de la tonte des moutons !
En ce moment on parle de la misère des japonais, gageons que c’est, comme en Afrique ou ailleurs, cette misère qui fera la fortune accentuée de quelques uns et le redémarrage de l’économie après reconstruction et passage psychologique de l’épreuve
Business as usual pour nous. La mort pour les Japonais et les Lybiens. Attendez de voir les ronds de jambes de votre économiste devant khadafi. Il se défendra avec le mot « réalisme ». Son monde est fait d’argent. Les humains viennent très loin après. C’est, à mon avis, le prix à payer pour ce que nous nommons liberté (le droit de faire ce que l’on veut tant que l’on ne blesse personne). L’indifférence à ces malheurs est inscrite dans cette définition. Par contre l’importance de l’économie l’est aussi. L’économique prime. Vous en avez vécu une application.
Vous notez tristement que les saltimbanques et une banquière trouvent cela problématique. Les saltimbanques s’occupent d’humains. La banquière risque sont poste.
J’ai écoué cette émission: vous écrivez mieux que vous ne parlez, vos raisonnements sont un peu brouillons,et le passage à l’acte de vos idées semblent difficiles. Le comment est complexe. Mme Lemoine me paraissait plus pragmatique dans son approche (le lien évident entre salaires et productivité) et presque plus politique (le rôle de la participation comme élément de partage), la différenciation entre le AC 40 et le tissu des entreprises PME, PMI
Le passage de « maître à penser » à maître à agir » n’est pas simple apparemment. C’est une changement de nature. Le « je l’avais prévu » commence à être éculé, si vous pouviez l’éviter, merci, et n’apporte aucune valeur ajoutée maintenant on sait, et puis chacun devrait écouter l’autre pour faire avancer l’échange et tenter de faire apparaitre la lumière au bout de ces milliers de mots émis à la chaine: industrie de la parole.
J’espère que vous aviez remarqué que le capitalisme est protéiforme: capitalisme pur et dur, économie de marché, économie mixte, il n’est pas à l’agonie il se transforme, il mue mais pas sans problème c’est clair!
La confiance est essentiell pour affonter l’avenir: lucide oui, mais le pessimisme comme facteur de raisonnement rend aveugle sur les signaux faibles ou forts qui apparaissent çà ou là.
Non, le capitalisme n’est pas protéiforme.
Pour parler du capitalisme il faut donner son principe. Ce principe c’est qu’au lieu que l’argent aille où il devrait aller, il concentre les richesses, notamment par le mécanisme de l’intérêt, le capital étant alors par définition l’argent qui n’est pas disponible, ou pas assez disponible, pour la multitude.
Faute de faire cette analyse on met sur le même plan des choses qui sont sans rapports entre elles, ou bien qui sont d’inégales importance.
L’économie de marché subit la contrainte du capitalisme mais elle ne lui est pas nécessairement associée.
L’économie mixte c’est une vue de l’esprit, car son milieu demeure le capitalisme : l »appareil d’état, administratif ou productif sert le capitalisme, il lui fournit les services indispensables à son développement.
Tant que le principe demeure, il y a adaptation mais pas mutation, auquel cas il y aurait transformation du capitalisme en autre chose que lui-même.
La confiance, oui, mais laquelle ?
Le premier type de confiance c’est du religieux mal placé : tout indique que le système court à sa perte mais on cherche obstinément des raisons d’espérer en lui.
Le second c’est celle la confiance qu’il faut avoir pour quitter la routine intellectuelle et pratique.
C’est bizarre mais tout ce raisonnement ne tient pas. Le salaire est la résultante d’un rapport de force entre le salarié et son employeur, et la productivité ne joue qu’un rôle secondaire. Le taux de chômage agit beaucoup plus sur le niveau des salaires et c’est amusant ces raisonnements de ceux qui vous disent n’augmentez pas les salaires pour ne pas augmenter le chômage (à l’économiste on avait envie de lui dire : et toi tu baisses ton salaire de combien pour faire baisser le chômage et ne pas pénaliser les jeunes ?) alors que, justement, c’est le chômage qui crée une pression sur les salaires et entretient le marasme : pas de salaires pas de consommation pas de travail.
Maître à agir dites vous ? Mais ce qui compte c’est justement l’observation minutieuse et circonstanciée du système, et c’est cela qui permet d’agir : oui il s’agit de réguler, d’interdire certaines formes de paris spéculatifs, de poser des incitations prises sur le prix des produits qui sont retournées au fabricant comme épargne forcée pour limiter la part du préteur et enrayer les effets des différences monétaires, ou bien un système de régulation par une appréciation automatique de la valeur de la monnaie du pays exportateur pour limiter les effets pervers liés aux différences de change.
La participation, cela n’existe pas, on fait croire au salarié qu’il pourrait posséder une part de son entreprise, mais la seule chose qu’il possède c’est sa force de travail qu’il loue contre de l’argent.
La mondialisation, l’échange électronique, provoquent un effet de cataclysme, et vous en avez une image sous les yeux et c’est pour cela que l’effet de la centrale japonaise est si troublant, c’est qu’il représente symboliquement ce qui est en train de nous arriver : sous le poids des dettes (ou de la chaleur accumulée), tout le cœur du réacteur fusionne et s’effondre.
Autrement dit, certains sont comme les aristos sous Calonne et Necker, ils applaudissent quand la France fait la guerre en Amérique sans que cela leur coûte le moindre sou – c’est sûr, on l’emprunte ! – , sans s’apercevoir qu’ils vont à l’abîme parce que leur prédation sur l’économie sous la forme des pensions (celles des Polignac équivalait aux impôts soutirés de la Guyenne si mes souvenirs sont bons) est insupportable à ceux qui sont les maîtres dans le circuit de création de richesse : les bourgeois.
J’imagine que les aristos disaient pareillement en 1788 en arpentant les jardins de Versailles : notre système de pensions n’est pas à l’agonie, il se transforme…
Vous me direz, quelques têtes d’aristocrates à la lanterne et d’autres repoussent, mais en attendant, le système a bel et bien basculé cul par dessus tête.
Et la prochaine société, on aura envie de museler les prêteurs après leur avoir fait rendre gorge.
Justement, je voulais dire à Monsieur Jorion qu’il mise peut-être trop sur la raison pour expliquer la nécessité de changement du capitalisme alors que le capitalisme n’est pas le fruit de la raison, mais celui des passions (qui ont leurs propres raisons).
C’est pourquoi le monde capitaliste tel que Monsieur Jorion veux le voire changer est à mon avis sourd et aveugle quant aux causes qui l’ont rendu ainsi .
Le problème des prophètes est qu’ils viennent nécessairement (un peu) trop tôt.
Bonjour,
Des stress tests ont été annoncé dans la monde entier sur les réacteurs nucléaires. Seront-ils du même niveau que celui des banques ? 😉
Oui.
Bonjour
Alors le dernier GEAB est sorti.
J’aime bien ce site. Souvent critiqués, y compris sur ce blog par certains, je pense qu’il souffre souvent d’un décalage prédictif de 1 ou 2 ans. Mais après tout il y a 2 ans, les auteurs avaient prévu des soulèvements populaires un peu partout dans le monde et ça commence à venir avec 2 ans de retards sur leurs analyses. Preuve après tout que les agissements des politiques retardent les échéances à défaut de les corriger. 🙂
Ensuite grâce à un gentil CBJ (commentateur du blog de Jorion), j’avais pu voir un très bon film sur le site d’arte : l’obsolescence programmé.
N’ayant pas de télé, du coup je me tiens un peu aware sur ce qui peut y passer.
Donc Notre poison quotidien, pour nous rappeler qu’il n’y a pas que le nucléaire a changé dans notre société.
Anecdote :
Hier soir je discutait avec un amis de longue date qui est directeur d’agence bancaire , ils ont reçu une note de leur maison mère (ING) de vivement encourager leurs clients a liquider sans attendre toutes leurs actions , SICAV et cie et de garder pendant un temps des bons du trésor ou simplement le compte d’épargne et cela sans grande explication .
De là ma question : Comment faut il l’interpréter ?
Ni plus ni moins que comme cela a déjà été évoqué ici : « prends l’oseille et tires-toi » est le nouveau mantra de la finance.
Les banques ont toujours su conseiller à leurs clients d’acheter quand il fallait vendre et vice versa. Ces institutions sont remplies de médiocres incompétents (y compris en leur siège) qui n’y comprennent rien
Je crois malheureusement que quelques uns comprennent très bien
J’aime à croire que certains signes sont annonciateurs : en 1986, l’accident de Tchernobyl montrait à quel point le système communiste était à bout de souffle. En 2011, il me semble que l’accident de Fukushima révèle les mêmes failles. A quand l’effondrement et le changement de système ?
Et on a même une guerre mal engagée en Afghanistan, comme eux.
Plus qu’à trouver un président à tache lie-de-vin sur le crâne avec un vice(s)-président pochtron prêt à le dégommer pour piquer sa place.
Y a juste que Guantanamo, ça fait un peu minable à côté du goulag. A part ça, tout est paré pour la fin de l’empire américain. Apocalypse now en 2012 !
Vieux dicton de banquier : « Acheter au son du canon et vendre au son du tambour »
Pas du tambour, du violon, pour la rime.
Question aux fins limiers de la finance, en premier lieu M. Leclerc… Le Japon est un grand acheteur de bons du Trésor US. Devrait-il le rester à l’aune des événements dans ce pays (il faudra bien financer la reconstruction…) ? En cas de réponse négative, quelles seraient les conséquences financières pour les « gringos » ?
Pas bien grave, la FED imprimera des billets. On n’est plus à un quantitative easing près !
Certes, mais le dollar comme valeur refuge et transactionnelle mondiale, à force de QE, ça ne devrait plus être trop « bandant » à la longue, non ? 😉
Bonjour Julien,
Mais le dernier GEAB (n°53) pense qu’un Q3 est impossible, alors ??? Quid, Q3 ou pas Q3 ?
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-53-est-disponible-Crise-systemique-globale-Deuxieme-semestre-2011-Preparez-vous-a-l-implosion-du-marche-des-Bons_a6074.html
Cdt.,
Bonjour VB,
C’était une boutade. La perspective d’un QE3 semble difficilement concevable en l’état actuel, mais la FED pourrait être poussée dans ses retranchements si des circonstances encore plus exceptionnelles qu’à l’heure actuelle prenaient le pas sur le statu quo plus ou moins bien accepté. Mais avec évidemment des conséquences prévisibles (et certaines imprévisibles) graves pour l’économie en général et probablement le statut des relations avec la Chine.
@ Julien,
Oui, évidemment ils naviguent à vue, comme d’habitude pourrait-on dire. Reste que le dollar comme monnaie de réserve me semble vivre ses derniers instants, quoi qu’il en soit par ailleurs des QE. C’est juste une question de temps, de fourchette de temps plus précisément.
Quand on pense que le FMI se permet, officiellement et officieusement, de donner des leçons de morale à la Grèce…
A vrai dire, je fus un peu dépité hier soir. Car pamis les trois « saltimbanques », les deux « autres » ont plus parlé que Paul Jorion et contribués à un dialogue de sourd certain avec le monsieur grand chef des centres d’appels (qui constitue un progrès notoire pour l’humanité). Je me souviens de l’avoir vu il y a quelques années sur un plateau (peut-être pendant la dernière présidentielle), présenté comme un jeune entrepreneur talentueux.
L’économiste et la banquière ont fait un peu de pédagogie, rien de bien méchant, voire un peu rassurants par leur manière d’aborder les sujets.
Le chef d’entreprise m’a paru malheureusement très convainquant sur l’idée qu’on allait en reprendre pour 20 ans (mini). Ceux qui dirigent le monde sont minoritaires, l’oublier me semble une erreur. En bref, je n’ai pas ressenti « l’accélération d’un processus » juste évoquée par Paul (mais peu explicitée), mais plutôt une stabilisation de la domination de la situation actuelle. Je comprend bien que c’est faux, mais je voulais simplement dire que ce n’est pas, à mon avis, ce qui ressort de l’émission.
Ce n’est là qu’un ressenti (je suis peut-être aveugle ou con mais on est tellement nombreux dans mon cas).
Belgique budget 2011 : déficit limité à 3,6 % du PIB
Un gouvernement en affaires courantes jusqu’en 2014 ?
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-03-17/reynders-avec-ce-budget-on-stabilise-le-deficit-828748.php
Nos politiciens belges ont toujours eu le mot pour rire , surtout Reynders qui est le seul dans tout le pays a croire ce qu’il dit .
Je trouve encourageant que des individus s’interrogent sur les dérives de notre société..et encore bravo à tous ceux qui écrivent pour les dénoncer..;
c’est pourtant assez rassurant pour ceux qui en sont responsables:pas de grandes craintes d’actions qui ne soient maitrisées sans grande difficulté…
toutes ces gesticulations ,certes saines,n’engendrent aucune action..pire ,lorsque qu’une proposition émerge ,nous nous ingénions a la neutraliser; (la bonne idée aurait-elle poussé sur un autre terreau que le mien!!!???)
La synergie est une vertu trop rare
Nos élites ,ou supposées telles ,fonctionnent à la manière de diode ,alors q ‘elles devraient mettre leur intelligence à la disposition de la collectivité. et ,après avoir semé,ne pas s’attendre à recueillir seulement que des louanges …la germination est souvent ailleurs…
Enfin pour ceux qui considèrent que nous » baignons »dans le capitalisme je rappelle qu’un de ses principaux arguments voulait que lorsque les riches devenaient plus riches ..les pauvres étaient moins pauvres…Le capitalisme n’existe plus ,nous sommes rentrés dans l’ère du profit..
Allègre: « Il n’y a pas de catastrophe nucléaire » au Japon
Claude Allègre était l’invité de RTL ce jeudi matin pour débattre des conséquences du séisme au Japon et notamment du nucléaire.
« Je voudrais vraiment qu’on remette les choses en place, il n’y a pas pour l’instant au Japon de catastrophe nucléaire, il y a une catastrophe sismique, tragique ». Claude Allègre, ancien ministre de l’Education, était l’invité de RTL, ce jeudi matin, pour parler des conséquences du séisme et tsunami japonais.
Qualifiant « d’indécent » le débat ouvert en France sur le maintien ou non du nucléaire, le scientifique a affirmé que « nos centrales – françaises, ndlr – sont beaucoup plus évoluées qu’au Japon ». « Aucun pays n’a autant de compétence que la France en matière de nucléaire. »
Soulignant que le bilan humain de la castastrophe japonaise était sous-estimé, Claude Allègre a prédit « plus de 30 000 morts ».
Rien que la perte d’une demi-douzaine de réacteurs, c’est déjà une catastrophe, sans parler des personnels sur le site, dont beaucoup ont certainement déjà pris des doses très sévères !
Ce qui me dépasse, c’est qu’on invite encore ce gros prétentieux à élucubrer dans les médias; il doit y en avoir qui le trouvent amusant, comme autrefois Marchais.
ça obligé de le poster: Kenzaburo Oe
Entretien: Philippe Pons (Le Monde, 17/3/2011)
« Et puis nous sortirons pour revoir les étoiles. »
Butô
Kazuo Ono « The dead sea »
http://www.youtube.com/watch?v=ZUjhQLB0hXY
… »Le butÅ est imprégné de bouddhisme et de croyances shintô. Cette danse, proche de la performance, n’est pas spectaculaire au sens où elle relève d’une introspection, d’une disponibilité au monde. .. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/But%C5%8D
Merci Roma !
A voir :
http://www.youtube.com/watch?v=lBXqiw6EJUk
Le site filmé par un électricien depuis un hélico de l’armée…
Une centrale nucléaire sous-marine : entre génie et folie
Flexblue : c’est le nom qu’a donné l’entreprise française DCNS à cette nouvelle unité de production d’énergie nucléaire… sous-marine ! Le leader européen des systèmes navals de défense met ici la technologie de ses sous-marins nucléaires au service de la production d’électricité civile. L’eau de mer remplace l’eau des rivières pour refroidir la centrale déposée à même le fond marin.
La construction du premier prototype devrait commencer dès 2013 à Cherbourg.
Si on projette d’utiliser de l’acide borique, cela veut-il dire que les barres de zirconium sont déjà fondues d’où la production d’hydrogène ?
C’était pour « situation à Fukushima » sorry 🙁
Les barres ont déjà commencé à fondre dans plusieurs réacteurs.
L’acide borique pourrait avoir comme utilisation ultérieure de retarder des processus de fission résultant de la déformation de la géométrie des assemblages de combustible dans les piscines, créant des risques de criticité.
merci, bon appétit neutronique à l’acide 🙂
Bonjour Paul,
Dommage que vous n’ayiez pas eu le temps de répondreà l’entrepreneur néolibéral de service qu’entre 1980 et 2006, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est tombée de 67 % à 57 % en moyenne dans les 15 pays les plus riches de l’OCDE, soit, pour la seule France, environ 190 milliards d’euros par an.
Continuez (en travaillant plus maintenant sur les solutions, le diagnostic est fait) !
A-t-on bien intégré dans le prix de revient du KWA nucléaire le cout des catastrophes et le prix du démantèlement des centrales actuellement en service.?
De plus,sans jouer les Cassandre,je ne vois pas ce qui permet d’affirmer que nos centrales sont au dessus de tout soupçon ,du fait même de la diversité des causes de catastrophes possibles.
Là encore ,les conseilleurs ne seront pas les payeurs ,ils détaleront sous d’autres cieux!!!!
Bonsoir à tous
En réponse à Bonnet.
« ils détaleront sous d’autres cieux!!!! ». Lesquels?.
Tout le monde aura compris maintenant que pour détruire un réacteur nucléaire il n’est pas nécessaire de s’attaquer au réacteur lui-même, mais à son système de refroidissement qui est vital et dont on peut dire qu’il n’est protétégé contre rien puisqu’il n’est pas protégé contre tout. Prévoir, c’est prévoir qu’il faut prévoir.
Tout y est électrique, de l’automatisation à la motorisation et pour n’envisager que le cas d’un caprice de la nature qui pourrait se manifester par une très forte éruption solaire, dont la probabilité est loin d’être nulle, qui aurait le même effet qu’une arme IEM à grand rayon d’action, tous les circuits électriques ainsi que ceux du secours du secours seront grillés d’une manière irréversible. Pour la France par exemple, nous aurions sur les bras 58 réacteurs incontrôlables!!! Et plus aucun moyens de communications. Quel physicien nucléaire peut garantir que cela ne se produira pas?
@ tous,
A propos de business as usual, que dites-vous du dernier article d’Eric Verhaeghe : http://www.eric-verhaeghe.fr/post-scriptum-a-laffaire-renault/
Certes il s’agit de droit du travail, de salariés de grosses multinationales, mais cela donne une idée de ce qui se passe aussi dans ces grosses boîtes où certains disent que les employés sont financièrement mieux traités tous les autres salariés : mieux traités, financièrement peut-être (encore que cela resterait à démontrer de façon sérieuse au vu de la baisse générale du pouvoir d’achat) mais certainement pas humainement à ce qu’il paraît.
depuis que les financiers ont pris le pouvoir, le droit du travail est chaque jour bafoué …des armées de juristes sont payées pour contourner la Loi.
dans le privé ( droit du travail ) , le salarié n’est pas à égalité, comme le dit Verhaeghe, mais sous dépendance de l’employeur. les IRP (CE, DP, CHSCT ) avaient été mis en place pour faire contre-pouvoir, mais sont chaque jour plus « empêchés », discriminés voire plus.( documents donnés la veille pour le lendemain, intimidations …etc, etc ).
le fait – je ne parle pas là de « barbouzerie », mais le fait pour l’employeur de pouvoir lire les courriels de chaque salarié, vient du droit anglo-saxon. En France, cela devait bien se faire, mais chacun savait que l’employeur n’avait pas de prise légale. Maintenant, c’est passé dans les moeurs. Et même dans la Loi.
voir aussi les cameras de surveillance, placées un peu partout dans l’entreprise, et notamment devant les bureaux syndicaux, et, ou, le service médical ….
quant à la maltraitance dans les multinationales, elle est institutionnalisée ( pression de l’actionnaire sur la direction …et ainsi de suite…organisation du travail mise en place souvent par des « consultants externes », issues de groupe anglo-saxons …et ne connaissant pas les métiers….
il y a, comme toujours, quelques « managers » qui résistent, faisant tampon : mais ceux-là sont rares, souvent trés compétents, et solides humainement : ils ne sont pas légions …
bon, je m’arrête. je pourrais faire un roman fleuve, pas trés drôle.
Bonsoir M,
Je sais que vous avez malheureusement raison, et plus encore…
Les relations de travail dans la plupart des grandes entreprises sont devenues catastrophiques et la catastrophe s’est banalisée au point de devenir un mode « normal » de fonctionnement (de gestion des ressources humaines faut-il dire) sous l’égide des pratiques anglo-saxonnes.
Ce que vous dites des délégués du personnel et autres est vrai ; à quoi s’ajoute l’attrait bien réel de certains salariés (censés défendre les autres) pour cette mode du cost-killing et du franglais = qui donne des gens inhibés et n’osant pas trop dire un mot plus haut que l’autre de peur de passer pour démodés.
Les salariés résistants (et il y en a à tous les niveaux hiérarchiques mais très peu) sont de véritables résistants, des héros ignorés des temps modernes.
C’est une des raisons pour laquelle je pense qu’il serait urgent de repenser le concept juridique même d’ ‘entreprise et les relations que doivent entretenir les différentes catégories de personnes nécessaires à la réalisation de l’objet social (salariés, dirigeants et apporteurs de capitaux)
Bonne soirée
Je partage totalement l’opinion de Valèrie :
Le « Droit des Entreprises » n’existe pas. Les règles, normes et jurisprudences qui régulent les rapports entre les « personnes morales » et ses parties prenantes sont pour l’essentiel contenues dans le « Droit des Sociétés » en particulier de capitaux.
Les textes sont nombreux et touffus, les réponses aux questionnements juridiques qui se posent réparties entre le Droit Civil, des sociétés, code du travail, droit des contrats, code de commerce…ect, créent un manque de cohérence globale laissant pendantes des questions pourtant essentielles.
Depuis le Code Civil de 1804 les codes cités plus haut se sont considérablement complexifiés. L’influence des « Lawyers » américains qui ont suivis l’expansion mondiale de leurs clients transnationaux depuis 30 ans, et leur bras armé lobbyistes, n’y est pas étrangère.
Le résultat de cette ingérence des conceptions anglo-saxonne du Droit a en premier résultat une opacité croissante fort propice aux arrangements de toute nature avec la réglementation et, au premier chef, d’organisation « légale » de l’évasion fiscale.
Ce droit qui se taille sur mesure pour les multinationales ne bénéficie qu’aux seuls capitalistes à partir d’une boulimie législative exponentielle qui s’exerce de manière insidieuse par des amendements à des lois « fourre-tout » proposées par les parlementaires, mais aussi directement par l’Elysée, Matignon et/ou les Ministères en violation du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs.
Outre la perte de crédibilité du pouvoir législatif, dont on ne perçoit les bénéficiaires qu’à la publication des décrets d’application, cette inflation de textes ne résous pas les questions essentielles que nous avons évoquées plus haut sur le statut juridique des différentes composantes interagissant avec la personne morale mais trouve une victime expiatoire en la personne des petites et moyennes entreprises.
En effet ces dernières n’ont d’aucune façon la capacité adaptative des multinationales financiarisées et sont toutes désignées pour subir les foudres tant du politique que des Administrations compétentes pour défaut de respect de la réglementation, des lois et autres initiatives normatives européennes. (pour mémoire, dès sa création, une entreprise doit faire face à 225 taxes diverses et variées, droits, impôts et prélèvements obligatoires…).
Gommer l’aspect « humain » de l’Entreprise n’est pas une des moindres incongruités de la législation en vigueur. Rappelons que y compris « l’actionnariat » au sens large est in fine composé d’hommes et même dans le cas de Holding ou fonds divers, il y a toujours des personnes physiques derrière les structures.
L’ensemble, comme toute construction humaine, doit relever d’une organisation équilibrée assortie de contre-pouvoirs, définis en fonction de l’utilité sociale du rôle de chaque participant au projet. L’Entreprise s’insère dans un tissu économique mais son incidence est aussi sociale, environnementale et sociétale.
Dans ce cadre, la « propriété » de l’Entreprise entre dans l’analyse des contre-pouvoirs nécessaires à l’équité et à la stabilité requise.
Faute d’y parvenir, et à l’occasion d’une éventuelle implosion du capitalisme financiarisé, ce sont les peuples qui risquent d’exiger violemment la fin de l’injustice. . C’est en préparant « l’après capitalisme financier » qu’on peut espérer avoir des solutions à proposer susceptibles de fédérer certainement pas en attendant opportunément sa fin annoncée qui risque surtout d’apporter le chaos.
@ Alain Loréal,
Vous partagez mon opinion ? Vous m’en voyez flattée ; et, la suite ?
Je sais que L’organisation (association) à laquelle vous appartenez travaille là dessus, mais allez-vous assez loin dans l’analyse du problème et dans les solutions à apporter, ou avez-vous des freins en interne ?
Par ailleurs, je crains que la rénovation de l’entreprise, on pourrait parler de création du droit de l’entreprise, n’entre en aucune façon dans les projets de notre chère (à tout point de vue) UE et, je le crains également, pas non plus dans ceux de la corporation du droit des affaires, plus connue sous le nom d’affairistes.
Au plaisir,
@VB
Au delà des salaires, si l’on prend l’exemple des salariés de Total, sachez qu’ils bénéficient de nombre d’avantage qui leur permettent d’augmenter considérablement leur pouvoir d’achat.
Entre autres : la cantine du midi quasiment donnée. Le comité d’entreprise qui permet de bénéficier de réduction substantielle sur plein de loisirs avec des bons à prix réduits, style cinéma, achat FNAC, voyages organisés, stage de toute sorte (photo, vidéo….) , colonie de vacances de luxe pour les enfants à bas prix, dividendes offerts, 13ème mois, prime.
Sur place dans la tour de la Défense : piscine et salle de sport.
Par ailleurs formation continue gratuite et à volonté, grosse indemnisation lors des départs à la retraite
Etc …
Y a pas photo …
@ Enigma,
Société de l’énergie ! Total est Total, pourriez-vous démontrer que tous ces avantages existent (dans les mêmes proportions) pour les salariés dans toutes les multinationales ?
Etes-vous sûrs que ces avantages n’ont pas été gagné sur les salaires (c’est-à-dire au détriment d’une augmentation desdits salaires) ?
Il faut aussi noter que le pourcentage de part variable dans les revenus a été croissant pendant que décroissait, dans le même temps, la part fixe (pourtant plus sûre).
Il serait par ailleurs intéressant de calculer la part de ce qui revient, de façon directe ou indirecte (les avantages en nature que vous mentionnez), aux salariés de ces grosses boîtes au regard de la totalité des revenus générés.
Au-delà de ces considérations matérielles, l’exemple de Renault (qui suit certains autres problèmes récents) montre assez bien, selon moi, le malaise « managerial » (c’est décidément un terme que je n’aime pas !) pour les salariés français des multinationales.
Cdt.,
@VB
Pour vous répondre je dirais que oui ces avantages, par le biais des comités d’entreprises, existent dans quasiment toutes les multinationales, genre celles qui possèdent des grande tours à La Défense, grandes banques, assurances, automobiles … idem pour Areva à Issy les Moulineaux.
Et oui, cela existe depuis très longtemps, même bien avant la politique de modération salariale. Ce qui n’empêche pas, bien évidemment, que cela puise dans une part infime de leurs bénéfices.
Pour l’anecdote, ils ont même des masseurs qui viennent faire des massages assis aux employés.
Il y aussi les primes de naissance etc. la crèche sur place pour les employés.
Par ailleurs, à l’époque de la politique des départs en pré-retraite, les sommes versées étaient extrêmement avantageuses au point que des tas de salariés, ont quasiment arrêtés de bosser vers les 50 ans avec quasiment le même salaire jusqu’à la retraite.
Vraiment, par rapport à l’ensemble des salariés, leur pouvoir d’achat est beaucoup plus avantageux.
@ Enigma,
Ce qui nous renvoi au débat sur la rupture du pacte social et l’émission sur France 3 du 16 mars dernier que Monsieur Jorion a bien voulu mettre en ligne.
Le gigantisme, la mondialisation et bientôt la pénurie d’énergie.
Mais votre constat n’amoindri en rien la pénibilité des conditions de travail dans les grosses boîtes, non pas en raison de la lutte des salariés contre la matière (fabrications pénibles) mais bien de leur lutte pour la survie contre leur hiérarchie, ce qui, avouez-le est un comble !
Cdt.,
@VB
Et bien, disons que ma compassion sur les salaires et conditions de travail se dirige plutôt vers les employés style, Call center, ou France Telecom que ceux de Google ou de TF1. C’est juste ce que je voulais signifier …
@ Enigma,
Je vous suis sur cette question.
@Paul
Quelle a été la réaction de Roux de Bézieux, vice-président du Pôle-Emploi (entre autres multiples casquettes) lorsque vous lui avez froidement annoncé que les demandeurs d’emploi n’existaient pas? Cela n’apparaît pas à l’image…
(soit dit en passant je suis très content de vous l’avoir entendu dire en public).
Le gars qui exigeait le sacrifice d’autrui pour jeter un peu d’eau sur le toit d’un réacteur sans savoir si ce serait possible et efficace devrait apprendre à garder ses obsessions pour lui même avant de les balancer à la face du monde.
Il a dit des choses moins stupides par la suite, la barre n’était plus trop haute.
Je pense que ce qu’il voulait dire c’est poser la question de savoir si on voulait vraiment tout faire ou si on faisait tout dans cette affaire. Car il y a effectivement toujours des personnes pour vouloir se sacrifier. Et d’ailleurs, je ne sais pas si l’émission était en direct, mais il a eu le nez fin car les hélicos sont venus juste après l’émission !!
Mais je pense que les personnes sont mieux protégées quand même qu’à Tchernobyl où on les a envoyé à l’époque sans aucune protection
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=447794
Cynisme affiché mais peut être volontaire lorsque le chef d’entreprise invité sur le plateau a avoué combien les augmentations des salariés relevaient d’un calcul savant : juste ce qu’il faut pour éviter une révolte.
Business as usual of course !
Pouvait-on parler salaire sans aborder les mi-temps imposés, les contrats précaires qui augmentent le sentiment d’insécurité et font augmenter encore plus la pauvreté. Heureusement il y a les blogs où peuvent s’exprimer les salariés mécontents pour se soulager : remarque du même chef d’entreprise inspiré, responsable au Medef et à UNEDIC. Business as usual, vous dis-je !
Tout va très bien Madame la Marquise.
Devant cette mondialisation de l’injustice, un projet alternatif porté par un responsable politique semble manquer cruellement.
A écouter :
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=5780213&eid=5017893
Ca aussi cela leur fera une belle jambe: le yen en surchauffe.
Business as usual,
oui, mais la base reste fragile, terriblement fragile même. Les grands comptes profitent des bulles chinoises, entre autres. Le seul pays européen qui se met en relief, c’est l’Allemagne, pour des raisons multiples. Mais elle sait que cela peut être temporaire, le monde économique étant devenu incalculable. La position de la France s’est significativement affaiblie: sans son partenaire allemand, auquel elle s’accroche, elle n’aurait pas son triple A. Elle serait évaluée au même titre que l’Espagne, par exemple.
Personnellement je ne vois non seulement aucune volonté politique mais encore aucun pouvoir politique;Je ne vois donc par qui pourrait porter un projet alternatif.
Ceux qui prennent les décisions poursuivent des objectifs situés aux antipodes de nos préoccupations.
Et ce n’est pas en votant que nous rendrons le pouvoir aux politiques qui l’ont perdu depuis longtemps.
Pour cela ,il faut ,paradoxalement ,sortir des clivages politiques ,et utiliser les propres armes du capitalisme:manifestations et,grèves sont des combats d’arrière garde qui nous affaiblissent encore plus;nous avons besoin de leaders charismatiques et intègres (et il en existe) ,d’outils de communication ,de relais médiatique pour appliquer une stratégie rigoureuse .
il faut créer un mouvement ,le structurer ,expliquer notre démarche ,réaliser rapidement un recrutement de qualité et atteindre une taille critique qui soit en parfaite adéquation avec l’action.
alors nous pourrons agir
Si vous considérez qu’il faut agir ,si vous êtes intègre,si vous n’avez pas un égo sur-dimensionné,si vous êtes capable d’organiser ,de former de définir des objectifs simples et réalistes dans la seule perspective de les atteindre ,tout est possible.
malheureusement j’ai approché plusieurs personnalités qui me paraissait répondre à ces critères???j’ai franchement l’impression de m’être fourvoyé;
Bien sûr ce serait prématuré et dommageable de révéler ici ma stratégie mais je sais que ce projet réunira une forte majorité d’individus qui veulent que ça change enfin.
A bientôt 70 ans et maitrisant mal internet et les techniques de communication je suis à la recherche de bonnes volontés
Monsieur Bonnet, commencez par lire De la Dictature à La Démocratie d’un certain Gene Sharp. C’est un peu (beaucoup) utopique mais, en matière d’action hors des sentiers battus, je n’ai rien trouvé sur le Net qui soit aussi réaliste.
Bonjour M. Jorion,
Je viens de terminer de regarder l’emission enregistrée au préalable grace à vos indications sur ce blog, J’ai bien aimé votre intervention et félicitations à vous et à l’artiste car vous avez été très crédibles face aux pro-capitalistes.
A bientot (et continuez de nous alerter de ce genre d’excellentes emissions)
Francois
jorion serait anti-capitaliste maintenant ?
@von der blob
« Pour ou contre les morts? »
Telle est votre question 😀
j’ai peur de mal comprendre ? le capitalisme serait il aussi inévitable que la mort elle même ? ou alors c’est le capitalisme qui serait mort (ce que jorion, non seulement ne dit pas dans la mesure ou « à l’agonie » ce n’est pas mort), mais en plus il se propose de le requinquer via le bancor et l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix). enfin il me semble…
En guise de réponse, ces deux billets datés de 2009:
Celui ci et celui là… D’autres y font allusions dans des termes similaires.
oui, c’est écrit dedans :
de fait jorion croit toujours qu’il est possible de sauver le capitalisme en le faisant évoluer (et évoluer veut dire là revenir a un capitalisme keynesien)…
Si ça peut vous permettre de mieux dormir la nuit…
c’est gentil à vous de vous inquiéter de la qualité de mon sommeil, je pense par contre qu’en occurrence c’est vous qui dormez mieux en sachant qu’il existe une figure paternelle, bienveillante, dotée d’une rassurante barbe blanche et qui aura la solution adéquate quand tout partira à vau l’eau…
cela dit dans le doute, il vaut mieux demander à l’intéressé : camarade jorion, lorsque arrivera le jour du grand soir, serez vous dans sur la barricade A, B, C ou D ?
@von der blob
Message reçu: Si je vous présente la preuve corroborant mes assertions, vous changez la question afin qu’elle ne corresponde plus à la réponse fournie. Je ne jouerai pas à ça avec vous, désolé. Amusez-vous bien tout seul.
quelle preuve ? les messages disent en substance : le capitalisme a reçu un coup qui lui sera fatal à terme. ceci est une hypothèse, qui se réalisera. ou pas… et c’est pas parce que jorion a dit que le capitalisme était mort qu’il l’est effectivement, d’ailleurs si le dernier bouquin s’appelle « le capitalisme à l’agonie » c’est parce que le titre « le capitalisme est mort » aurait du mal à être pris au sérieux…
mais ceci est une chose, la question de départ n’était même pas là, c’est vous qui faites un raccourci entre la question « jorion est il anti-capitaliste (par opposition aux pro-capitalistes dont parle boule) ? » et votre assertion « puisque le capitalisme est mort, jorion ne peut pas le soutenir ».
or il se trouve que si. jorion veut revenir au capitalisme gentil et souriant des publicités des années 60, celui qui amenait du progrès, de la prospérité, des filles en mini jupe et des voitures qui avaient de la gueule. et comment veut il s’y prendre ? par le retour à la régulation, le détournement de l’argent de la finance vers la production voire même par l’interventionnisme de l’état sur des projets stratégiques. exactement comme dans les années 60…
pour finir je ne sais pas comment vous voyez le capitalisme, mais je vous jure qu’il est pas fait comme nous, c’est à dire qu’il peut mourir, ressusciter, changer de forme, se multiplier etc. si bien que même après sa mort (si la prophétie se réalise), il se pourrait quand même qu’on soit encore dans du capitalisme…
à crapaud rouge
Je n’ai aucun gout pour l’utopie et,ne vous en déplaise , suis bien ancré dans la réalité;votre réaction ne me surprend guère : juché sur le piédestal de l’inefficacité ,vous pérorez ,gorgé de ce que vous avez lu ..sans même vous apercevoir que naviguant depuis si longtemps sur la barque de la suffisance ,vous ne vous rendez même plus compte que des nombreuses voies d’eau vous ont échoué sur les fonds sableux de l’inertie ):
certes cela me fait plutôt sourire car je me doute bien ne pas pouvoir compter sur des profils comme le votre..vous représentez ,par votre scepticisme, l’obstacle le plus nuisible…
Las ,vous n’êtes pas une exception et discuter ,avec vous ,revient à »se taper »t un véritable parcours du combattant; je vous laisse à vos lectures »utopiques »vous pourrez au moins exister en les critiquant
L’heure est à l’action innovante et concertée, basée sur une analyse précise de notre situation actuelle.
Quand j’entends, ou lis, que bientôt les gens en auront marre ..ça c’est une utopie ,car les capacités ‘d’endurance ‘de l’homme sont insoupçonnables (cf les dictatures en cours)
cela m’amène à la conclusion que nous ne pouvons demander aux commun des mortels que des participations basiques sans grand engagement ,sans ostentation et qu’il y a obligation de résultat.
Cela exige du professionnalisme de la rigueur et beaucoup de pédagogie.
Ben mon Bonnet, si vous prenez les choses comme ça, vous ne risquez pas de vous faire beaucoup d’amis… M’avez tout l’air d’avoir été militaire toute votre vie, je me trompe ?
ne confondez vous pas rigueur et militarisme?
je sens bien que vous êtes en »pays de connaissance » ,entouré d’amis avec lesquels vous conversez ,toisant ce qui, tout à coup semble vous dérangez, et votre première réponse en est un exemple éloquent …
je ne cherche pas votre amitié,,mais plutôt débattre avec qui le souhaite ,ou en a la volonté voire la capacité;je ne crois pas que vous faites partie de cela ,mais je peux aussi me tromper;pour l’instant je vous perçois comme une personne dont la première tendance serait de scier les branches sur lesquelles d’autres sont assis..;
vous vous permettez de juger jusqu’à en déduire même ma profession (ce qui, je l’avoue, m’a bien fait rire.)
en résumé ,je n’ai rien contre vous personnellement et je suis persuadé que dans la vie vous êtes tout autre,cependant j’ai tenu à répondre à une outrance par une autre outrance ,je n’y peux rien si vous l’avez pris au premier degré…
Bonnet, moi j’y pige couic à votre éloquence !
Je me suis donné la peine de vous répondre, j’ai été le seul à le faire, j’ai pris des précautions en mêlant, dans la même phrase, utopie et réalisme, car je ne pouvais pas deviner comment vous prendriez le texte dont je vous proposais la lecture, mais je m’attire une espèce de procès stalinien pour cause de pessimisme et d’utopie ! Mais mon colon ! Si pour la « rigueur » il faut se faire bastonner dès qu’on ouvre la bouche, vous devinez ce que j’en fais.
Audrey Vernon est d’une fraicheur! Elle dit des choses simples avec des mots simples, directe, et à bien du mal face à des logiciels bien rodés.
Régis Jauffret ses propos m’ont dérangé au début. Par la suite il met le doigt où ça fait mal, de manière brute de décoffrage.
Michel Maffesoli, on l’aime on ne l’aime pas peu m’en chaut, cela dit il dit des choses justes et très fines. Si le mot nature dérange, évoquons le vivant, l’ordre naturel des choses et le rapport au temps, aux cycles. Il dit des choses à entendre entre les mots. L’Homme est dans la nature, la nature est dans l’Homme, changer de rapport à la Nature c’est changer de rapport à l’Homme.
Quand il parle d’esprit, il tape juste, accéder à la mondialisation suppose de pouvoir penser sur plusieurs niveau et dimensions, penser globale suppose de pouvoir synthétiser ces différents niveaux et dimensions………..dur……..dur. Nos outils intellectuels ne suivent pas.
La preuve, on parle du monde, mais celui ci semble se limiter à la capacité du logiciel de chacun. Or le monde déborde des logiciels en hauteur, en profondeur et en largeur.Le temps du monde n’est pas celui du marché mais celui des cycles de la matière.
Vers la fin le monsieur il part en live, avec ses histoires de tsunami plus vrai que celui qui a frappé le Japon. Et quand il confond équité et égalité.Il se perd dans ses rêves.
Geoffroy Roux de Bézieux…….faussement consensuel.
Mathilde Lemoine…..Bon chic, bon genre,charmante, didactique.
Quant à Augustin Landier,on se demande si il est vrai tant on dirait une image de synthèse.
Monsieur Jorion ,un raisonnement scientifique au milieu des saltimbanques rétablit l’équilibre face aux disciples du Marché de part son expérience dans le « Milieu » , son parcours atypique, sa formation universitaire.
Quelques expressions:
Catastrophe humanitaire……non……….humaine.
Il y aurait moins d’équité…………..non………. pas d’équité.
Les fondamentaux………..c’est nous, les humains, écosystèmes dans l’écosystème,dans l’écosystème…..
Et puis surtout sortir de ce mode binaire de pensée du style : croissance ou décroissance. Comme si il fallait choisir entre aller à cloche pied sur la jambe droite ou sur celle de gauche, entre la vision d’un oeil contre celle de l’autre, entre l’hémisphère droit et l’autre, couper le bras droit ou l’autre? Garder la tête , se couper les mains et jeter les guiboles, à moins que l’inverse.?…………c’est idiot!
L’aspect dit salutaire de la catastrophe japonaise prouve que nous passons et que la connerie demeure, il nous faut des sacrifices humains pour commencer le début d’une ébauche de comprenette…………et encore.
Chacun à sa calculette pour évaluer les dégâts, on compte les morts, cloue les cercueils alors que des millions de japonais se préparent à survivre sans eau sans chauffage, sans nourriture, sans soins………..Bof y en a tellement, un peu plus ou un peu moins. Plus besoin de fiction on a du vrai en live. Chacun derrière son écran avec son mouchoir, c’est si triste, si beau, si vrai! Encore mieux qu’Haïti le suspens de la cata nucléaire en plus, on en tremble de trouille……….L’odeur de la mort nous redonnerait le gout de la vie…..tu sais que je t’aime toi…….. Curieuse engence!
Business is business. Commence à nous courir sur le haricot le business!! Entre le règne absolu du business et la vie, j’opte pour la mort du tyran.
Marre!
@ Bonnet :
J’ai essayé de comprendre ce qui pouvait motiver une critique aussi agressive contre Crapaud Rouge.
J’ai relu vos et ses interventions et je n’ai rien vu, peut-être il y a-t-il des antécédents, je voudrai cependant vous dire ces quelques mots :
Vous semblez vouloir créer ou participer à la création d’un mouvement structuré afin d’influer sur les politiques que vous ne jugez pas capable de prendre de bonnes décisions, vous en avez semble-t-il contacté un certain nombres qui vous ont déçu.
Si les mots que vous utilisez, si votre manque de souplesse, votre sens hyper développé du recentrage sur vous transparait dans toutes vos interventions, bien évidemment vous serez et resterez à jamais le seul et unique membre de votre association …
Sur un blog, apparait les divergences de vues, de réflexions, de langages, la convivialité veut, pour qu’un blog fonctionne, que le respect de l’autre soit primordial.
Par définition nous n’avons ni vécu, ni expérience, ni esprit en accord total, c’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de la vie, je voudrai juste vous dire Monsieur Bonnet, je ne ferai pas de jeu de mot un peu facile, qu’il me semble que vous manquez fondamentalement de la souplesse d’esprit nécessaire pour créer ou participer au mouvement dont vous rêvez…
Dans la vie il faut savoir faire des choix, vous avez un but semble-t-il, si vous souhaitez le réaliser, tâchez de réfléchir à ce que je viens de dire, vous me semblez, pour le moment, manquer totalement de souplesse et d’ouverture d’esprit..
Vous dites à Bonnet:
« J’ai essayé de comprendre ce qui pouvait motiver une critique aussi agressive contre Crapaud Rouge. »
Je crois avoir une réponse, elle tient au style du Batracien plutot qu’au fond, lequel se plait à donner des injonctions du genre : » Commendez par lire un tel……….. »
Notre amical crapaud a un peu l’habitude de passer en force, c’est son style………que nous connaissons, mais quant on parvient à lire entre les lignes on s’aperçoit qu’il n’est pas si hussard que cela .
Bernard, en écrivant : « Monsieur Bonnet, commencez par…« , je ne fais qu’employer une formule lapidaire. Je lui ai donné un titre, j’allais pas ajouter : « je vous suggère de bien vouloir commencer par ». On n’en sortirait plus ! Mon style est ramassé, c’est tout, et plus d’un commentaires, de quelques lignes seulement, m’ont demandé beaucoup de temps, ce qui ne se voit pas, évidemment. Sans compter, bien souvent aussi, le travail nécessaire pour retrouver une adresse et la mettre en lien.
Et je ne parle pas de tous les commentaires que je commence et auxquels je renonce, faute d’aboutir à quelque chose qui me semble satisfaisant.
Une injonction n’est pas une invitation, nous sommes d’accord.
Ben oui, « Une injonction n’est pas une invitation« . La prochaine fois je dirai : « Monsieur Bonnet, à mon humble avis, si je puis me permettre, il serait peut-être bon de votre part, (si toutefois j’ai bien compris le sens de votre demande), que vous vous plongiez dans la lecture de ce livre que j’ai lu moi-même avec la plus grande attention, et dont je peux vous assurez que, sauf erreur de ma misérable personne, il est susceptible de vous apporter une aide précieuse dans votre noble dessein, à tout le moins de vous éclairer sur le chemin ardu que vous avez choisi. »
Bourdon, la réponse cinglante de Bonnet m’a littéralement scié, mais ne m’a pas du tout énervé. Entre le réalisme et l’optimisme dont il se revendique, je devine un inextricable emmêlement de pinceaux. Autant laisser tomber. Merci quand même pour votre intervention.
Merci pour vos conseils
cependant ,comme crapaud rouge vous avez pris ma réponse au premier degré.. »;l’empilement « de métaphores ,pour le moins foireuses aurait quand même du vous alerter
Ceci étant dit ,je ne veux nullement influencer les politiques et rien ,dans ce que j’ai ecrit n’accrédite cela.
De plus en plus ,au sujet des politiques ,progressent l’idée qu’ils sont tous pourris..ce sentiment s’appuyant sur les « affaires « »que d’aucuns se plaisent à faire fleurir…
Nous devrions ,quand même ,convenir que la classe politique satisfait largement la loi de Pareto si on considère l’intégrité et l’abnégation de la classe politique ,dans son ensemble.
Malheureusement ,les politiques ne détiennent aucun pouvoir…
L’un de mes objectifs est de le leur redonner (vous saisissez la différence?)
Pour ces raisons ,le mouvement que je souhaite initier ne doit pas avoir de coloration politique et s’inscrire en dehors de ce clivage…
Cela suppose que les objectifs que nous nous fixons apparaissent comme dénominateur commun à toute politique…
je suppose que vous discutez régulièrement avec des personnes de tout bord et que vous vous êtes rendu compte que nombre de nos aspirations sont ressenties par une très grande majorité.
De plus le discours ne doit pas être démagogue ,mais rassembleur.
L’action que je préconise est essentiellement économique (faites moi grâce du discours qui me démontrerait que toute action économique est politique:je suis d’accord ,mais à un degré moindre..
de plus ,tout mouvement doit se munir d’une charte et si je sais ce que je ne veux pas(et qui concerne l’intégrité ,les protections contre toute récupération )je compte beaucoup sur des contributions extérieures pour son établissement.
Je ne prétends pas non plus diriger ce mouvement sans partage ,mais plutôt attirer des intelligences qui pourront y exercer leur talent.
Les liens hiérarchiques n’ont aucun sens ce qui importe c’est la bonne décision au bon moment .
pour réussir il faut une force ,un levier ,un point d’appui
le point d’appui réclame des talents diverses qu’un seul homme ne peut posséder (tous les dictateurs en ont fait les frais)
Il faudra donc ,des analystes financiers ,des économistes ,et des communicateurs et des pédagogues ,travaillant en synergie.je ne vois vraiment pas comment je peux y arriver tout seul
et conscient de tout cela ,vous imaginez vous une seconde que je veuille imposer toutes mes visions!!!!
Enfin ce serait long de déployer ici le projet ..
ma démarche est d ‘intéresser quelques personnes influentes à ce projet,de les convaincre et dans ce cas établir une feuille de route ..voilà
Après avoir entendu mr Jorion(sur FR3)) j’ai pensé qu’il pourrait peut-être m’écouter, d’où ma venue sur ce site ,si cela semble être voué à l’échec je n’en ressens aucune aigreur
voila c’est tout simple….
Monsieur Bonnet,
Il me semble que votre idée correspond à ce que l’on appelle un « think tank » ou quelque chose comme ça. On en a déjà parlé sur ce blog : tapez « think tank » (avec guillemets) dans la fenêtre de recherche et vous aurez la liste des billets concernés. Personnellement, je considère comme une excellente idée de former un « think tank » à condition qu’il se donne une stratégie, comme le recommande le livre que j’ai cité. Il est axé sur le renversement des dictatures, mais les mêmes principes devraient pouvoir s’appliquer pour le remplacement de n’importe quel régime. A mon humble avis, seule une stratégie globale, (structurée en « sous-stratégies »), est à même de convaincre les gens d’agir car, sans cela, les actions ne sont que des coups d’épée dans l’eau. Face à l’ordonnancement du capitalisme, face à ses structures, les actions non coordonnées se présentent comme des coups portés au hasard. Elles peuvent avoir un effet local et/ou momentané, mais qui se dilue très vite.
Il faut savoir aussi que des internautes posent régulièrement sur ce blog la question du que faire, et que ça n’avance pas sur ce plan.
Je n’ai toujours pas compris votre attaque contre moi, mais qu’importe : ne sachant pas qui vous êtes, j’aurais tort de m’acharner contre vous. Ce long post vous montre que je suis prêt à collaborer, mais il ne faut pas trop m’en demander : non parce que je suis pessimiste, c’est simplement que je n’aime pas agir. Chui fait comme ça, et je n’ai pas choisi.
Cordialement
Cher Crapaud Rouge.
L’herbe, on ne la voit pas pousser et pourtant, des choses se passent. Mon compagnon n’a pas l’âme d’un patron, c’est pourquoi dés que nous avons pu embauché quelques personnes de qualités nous sommes passés en société(toute petite). Afin de fonctionner en équipe.
Au début il a fallu freiner les ardeurs et faire comprendre que dans notre domaine il ne fallait pas s’imaginer faire fortune. Le but est de faire un travail de qualité en dégageant une marge nous permettant de vivre décemment et de tenir la distance. De travailler en synergie tout en permettant à chacun de s’épanouir autant que possible et de trouver un équilibre entre vie personnelle et vie de famille. En adaptant les plannings au fur et a mesure des projets, des obligations familiales et des nécessité de souffler ou de se soigner.
C’est amusant de voir les personnalités de chacun s’affirmer:
notre Sandra a pris en main le bureau qu’elle a merveilleusement organisé, elle assure des cours de code de soutien pour les personnes en difficultés ( et oui nous sommes une auto-école).
Matthias,c’est l’intellectuel et le créatif de l’équipe, il a imaginé l’enseigne, les logos. Très gentleman farmer et zélé, il faut parfois le freiner. Il excelle dans le relationnel pour trouver d’éventuelles débouchés pour nos prestations.
Actuellement il est engagé dans une formation pour tenter un BAFM ( Le Brevet d’Aptitude à la Formation des moniteurs d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur).
Jean-Jacques est le responsable du petit parc automobile, actuellement sur le carreau après une mauvaise chute en ski qui lui a explosé le genou. Mal pris en charge d’ailleurs, on est inquiet, il nous manque.
D’où l’arrivé de Vincent, « le petit dernier ». Il débute dans la profession, un an après avoir passé son BEPCASER (Brevet pour l’Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière).
Ayant accepté d’entrée de jeu une période de formation et de remise à niveau avant de commencer, il nous a agréablement surpris en ajoutant une autre approche de l’élève à notre éventail. Comme il vient d’arriver, il n’a pas encore de spécialité.
Ca risque de devenir tendu au niveau des charges, on verra.
Bref tout ça pour dire que nous avons inventé une autre façon de travailler ensemble de constituer un tout, de communiquer beaucoup et de partager les responsabilités dans une ambiance un peu familiale. Jorge et moi tenons le rôle de « papa et maman » qui assurent et veillent au grain.
Le candidat est considéré comme une personne singulière qu’il faut accompagner vers un objectif son permis de conduire, avant d’être un client. On n’imagine pas les difficultés que peuvent rencontrer certaines personnes dans cet apprentissage. Rien à voir avec le niveau intellectuel de la personne ,on a pas mal ramé avec des ingénieurs et des enseignants.
Dans le quartier ou nous sommes il y a une population de tous âges, de toutes origines , en majorité des classes populaires. Ils sont incroyables! Avec une petite poignée d’enquiquineurs.
Nos plus belles victoires furent les permis les plus difficiles, voire improbables. Parfois se sont des accouchements dans la douleur, étant donné l’enjeu. Il faut déployer des trésors de communication, d’imagination et de psychologie se montrer résistant face aux pressions et aux récalcitrants à toutes règles.
Je ne suis pas monitrice, je travaille en bénévole remplaçant au pied levé à l’accueil, faisant parler tout le monde, tentant de dénouer les noeuds. Je gère les comptes.
Au début ce fut très dur, trop de pressions de toutes sortes et puis j’ai du mal avec l’argent. J’ai beaucoup appris sur tous les plans.
En espérant ne pas vous avoir ennuyé.
vous savez ..dire à d’autres:
« »commencez par « » ;
ou encore
« le subjonctif ne s’emploie pas dans ce cas »
« »je ne comprends pas votre éloquence »etc etc
relève de la prétention..
ne vous étonnez donc pas que certains vous remettent en place …(c’est un peu l’arroseur arrosé)
J’ai trouvé assez savoureux que vous me confondiez avec un autre internaute!!!
De plus les procès d’intention (militaire!!!stalinien!!)auquel vous vous prêtez ne vous grandissent pas …
Je vous ai donc répondu sur le même registre …./
pour ce que je propose ,il ne s’agit pas d’une énième « think tank »
Je me situe en aval ..en fait dans l’action
Les » think tank »mettent à notre disposition des réflexions qui peuvent effectivement présider à l’élaboration de certaines actions ,d’où l’obligation d’une réflexion synthétique;
Je suis donc à la recherche de personnes médiatiques déterminés et prêtes à agir
(à tort ou à raison,je considère les actions violentes inutiles, et trop facilement récupérables)
comme nous évoluons dans un monde ou l’intention vaut l’action ,il convient d’agir pour démontrer l’efficacité de l’action puis de déclarer ses intentions ..c’est le jeu de la spéculation qui préside aux OPA ,OPE etr autres opérations boursières..
le tout c’est de parvenir à se positionner sur le flux monétaire ..et ça c’est possible ..voilà..;
@ paul Jorion
A mes yeux, le sociologue de l’émission a signifié une évolution des consciences occidentales plus ou moins aboutie sur le rapport de l’individu a tout ce qui constitue son environnement naturel ou artificiel , nature, énergie, consummérisme, ressources. Il s’etait d’emblée situé hors de l’économie ou de la finance, se méttant un peu hors sujet.
Son regard m’a interessé et me semble juste.
@timiota
J’envie votre optimisme mais j’ai pour l’impression que l’on se profile plutôt vers un délitement qu’autre chose. En regardant l’horizon je crains une perte de contrôle qui nous plongerait dans l’abandon et la désolation et qui verrait une multiplication des zones de non-droit. Je crains la perte de légitimité des instances dirigeante celle-ci perdant toute légitimité à cause de la généralisation du mécontentement. Nous serions alors tous livrés à nous-mêmes face à un vide glacial ou seuls certains bien organisés et ayant accès aux ressources minimales s’en sortiraient. Pas besoin de dire que cela ne ferait qu’accélérer l’effondrement de notre société qui a fait de la complexité de masse (et de l’énergie dont dépend cette complexité) son socle. C’est le scénario du pire et j’espère bien sûr me tromper.
Ce genre de vision m’amène à penser qu’il va falloir mettre un peu de dictature (Devoir) dans notre démocratie (Droit) si on veut éviter la dictature pure et dure (Full Devoir Zéro Droit) ou carrément le chaos (Zéro Devoir Zéro Droit). Perdre un peu pour ne pas tout perdre, ce qui se vérifie tant pour l’accès à l’énergie que pour nos droits sociaux et démocratiques si chers.
Pour en revenir à la lame de fond qui m’intéresse, notez que la courbe descendante de la production pétrolière a toutes les chances d’être bien plus irrégulière et chaotique que la courbe qui l’a précédée, c’est cela qui m’amène à entrevoir un avenir assez sombre. Nous passons d’un âge d’une continuité relative à un âge qui a toutes les chances d’être caractérisé par de grandes discontinuités (volatilité).
En post peak on va être confronté aux effets cumulés de la production nette et de la chute des exportations qui toutes deux amplifient le risque systémique sur la finance et la mondialisation
– La courbe de Hubbert Nette tente de distinguer la production mise à disposition de l’utilisateur final de la production totale, elle distingue la part utile de la production de toute la production. Ceci explique pourquoi le pic introduit la fin de l’énergie bon marché car il faut de plus en plus d’intrants (financiers, énergétiques, infrastructures) pour une production qui tend irrémédiablement à baisser.
http://www.theoildrum.com/files/Net%20Hubbert_6.png
– La chute des exportations tient du nationalisme des ressources et aussi de la part croissante de la consommation de la production par les pays producteurs. Le nationalisme des ressources sera un élément majeur de la décroissance des exportations et risque de provoquer une suite d’événements qui ne manqueront pas d’atteindre la mondialisation en profondeur comme on l’entrevoie déjà ces dernières années. La tentation du nationalisme des ressources se heurtera à la dépendance à la mondialisation pour ceux qui ne peuvent pas faire sans et qui n’ont pas d’hydrocarbures mais sera une véritable tentation pour les producteurs d’hydrocarbures qui auront alors la possibilité de s’offrir tout ce que les autres ont à offrir en échange de la fameuse ressource. Au cours de la longue descente thermo-industrielle mondialisée les hydrocarbures seront un atout inégalable qui risque d’éveiller des désirs de puissance et de domination par ceux qui ont le contrôle de LA ressource devenue monnaie d’échange par excellence.
A propos de la discontinuité évoquée notons que nous ne sommes pas à l’abri d’un blocage qui verrait s’effondrer la production de façon dramatique à cause d’un effet domino lié au Big One (Krach: évaporation de 80% de la finance). L’offre et la demande seraient alors détruites de concert, à cause de l’insolvabilité d’un côté et à cause de l’incapacité de maintenir la production à un prix économiquement viable de l’autre (l’exploitation du pétrole étant fonction de la capacité économique à extraire ce qu’il reste à extraire au niveau géologique).
Au fil de la longue descente nous devrions être confrontés à une multitude de rétroactions positives qui vont stimuler la décroissance. Le seul moyen de freiner la décroissance est selon moi de décroître plus vite que ce qu’elle nous impose (financièrement et énergétiquement parlant) et ceci afin de dégager des marges de croissance qui pourront être réinvesties dans une résilience et dans de nouvelles structures pour éventuellement stabiliser la situation voire pour rebondir.
Nous devons anticiper la décroissance si nous voulons éviter le risque de voir la grande rétroaction positive de la décroissance qui est la perte de contrôle prendre le dessus sur un « nous » qui aurait de moins en moins de son sens, ce qui aurait immanquablement pour effet d’accélérer tout le processus décroissant.
Bonjour,
Concernant un autre pan du « business as usual », voici :
http://anticor.org/2011/03/17/edifiante-etude-sur-le-lobbying-au-parlement/#more-2056
Il existe encore quelque part des gens qui s’indignent et s’inquiètent du lobbyisme, ce qui, en soit, est une bonne nouvelle.
J’ai bien l’impression que votre sujet M. Leclerc n’a pas été trop bien perçu, vous parliez d’une catastrophe qui devrait amener enfin à dire qu’il est des risques que nous ne pourrions plus avoir le droit de prendre …
Je crois que la nature humaine est ainsi faite, le Titanic était insubmersible n’est-il pas, j’ai dirigé une entreprise plus de 30 ans où j’ai essayé de penser à la suite de toutes mes décisions, j’ai pu goûter au rôle des autres dans ma décision, bref juste dire que lorsque l’on est seul il est aisé et facile de prendre une décision en éliminant tous les risques auxquels on peut penser, sauf que je dois bien vous avouez que je me suis noyé, submergé par les idées et comportements des autres…
Juste dire à travers ma petite expérience que la complexité du monde a atteint un seuil où trop de personnes pas forcément compétentes doivent donner leurs avis …
Juste voir le dernier vote de l’ONU, Italie et Allemagne pas dans le sens de la marche pour empêcher le génocide des anti-Kadhafi et pourtant la Miss Merkel elle nous fait souvent la morale…
Je voudrais vous poser une question, dans cette crise de Fukushima, j’ai l’impression qu’il y a deux périodes, l’une où disons l’équipe qui gère le crash de la centrale semble agir au plus pressé, subissant les évènements, suis surpris de voir la centrale 4 logiquement stoppée devenir brutalement elle-même un des problèmes principaux, je suis surpris de voir que les hélicoptères ne se mettent pas en action le Mardi, et curieusement le Mercredi on voit apparaitre les hélicoptères, les pompiers et l’électricité en cours d’installation…
Je ne sais mais j’ai comme l’impression que la Sté Tepco n’a pas été très à la hauteur et que nous avons une reprise en main de la lutte par le gouvernement suite à l’action de l’empereur et l’arrivée de kamikazes prêts à tout pour sauver le pays, bref comme si après un abattement légitime suite à cette catastrophe, les japonais avaient repris leurs esprits…et étaient repartis de l’avant…
Ensuite même si la surface touchée est monstrueuse, même si un certain nombre de centrales sont touchées, cette partie du Japon ne compte que pour 6/7% du PIB du pays, ce me semble les pénuries annoncées un peu partout me semblent tout aussi excessives que les premiers bilans des victimes étaient ridiculeusement faibles…
N’avez vous pas aussi l’impression, cette crise va sans doute remettre bcp de choses en place, comme on dit le retour d’expérience, j’aime cette formule alors que les jeunes n’en veulent pas et que les vieux sont jetés des usines justement avec leur expérience, oui mon questionnement, cette crise ne va-t-elle pas déboucher sur la prise en compte des limites de la mondialisation, laisser au Japon et à l’Allemagne, Corée aussi, la production de certains composants n’est-elle pas une grave erreur, le retour d’expérience ne serait-il pas :…..
Attention la Mondialisation est dangereuse, si demain on ne fabrique pas certains composants et que pour X raisons on ne peut plus avoir ces composants, toutes les productions s’arrêtent dans notre pays …
Bon WE et merci pour le suivi que vous nous avez permis d’avoir sur cette crise et j’espère pour la suite également.
En fait mon post concernait un autre débat de M. Leclerc, vous est-il possible de le mettre sur l’autre discussion S’ARRETER TOUT Net
Merci