LA SITUATION À FUKUSHIMA (X), par François Leclerc

Mise à jour n° 171 (dimanche 08h20)

Trois mois seront nécessaires pour que le niveau des radiations soit stabilisé sur le site de la centrale, après avoir instauré un refroidissement « stable des réacteurs ». Entre six et neuf mois seront ensuite nécessaires pour que le niveau des fuites soit réduit à un niveau « très bas », en diminuant la température et la pression des réacteurs (95 degrés à la pression atmosphérique, soit une situation de « cold shotdown »). La suite des opérations n’est pas précisée.

Tel est le calendrier que vient d’annoncer Tepco, qui n’a jamais brillé par ses capacités de prévision.

Dans l’immédiat, un robot américain télécommandé de 70 cms de long et 53 cms de large va être utilisé – après avoir ouvert une porte et pénétré dans le bâtiment du réacteur n°3 – pour mesurer la température, le niveau des radiations et la concentration d’oxygène à l’intérieur. L’objectif est de déterminer dans quelles conditions une intervention humaine sera éventuellement possible et analyser le travail nécessaire pour reprendre le contrôle sur le réacteur. Le tour des réacteurs n°1 et 2 viendra ensuite.

Tepco annonce ses deux priorités : prévenir de nouvelles explosions d’hydrogène dans les trois réacteurs et stopper les fuites d’eau hautement contaminée du réacteur n°2. Des injections d’azote sont dans le premier cas le moyen. Aucune méthode n’est définie dans le second (si elle est connue, l’origine de la fuite n’est pas divulguée).

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Mise à jour n° 170 (samedi 21h31)

Petit à petit, Tepco prend la mesure des énormes difficultés qui l’attendent, mettant ainsi mieux en valeur les délais mis pour s’en rendre compte et l’inadéquation des solutions dans un premier temps apportés.

Devant la tâche – qui se révèle impossible – de remise en service du système de refroidissement des réacteurs et des piscines, Tepco étudie la mise en place d’un nouveau système en parallèle. Celui-ci fonctionnerait en circuit fermé, et bénéficierait d’échangeurs de chaleur refroidis à l’eau de mer (5 à 6 par réacteur). Commande a déjà été passé pour de tels équipements.

Ce système serait installé en dehors des enceintes de confinement, au sein desquels la radioactivité est trop élevée pour permettre des travaux, et utiliserait les tuyaux déjà actuellement utilisés pour injecter de l’eau afin de minimiser les interventions humaines en leur sein. Il devrait permettre de mieux refroidir les réacteurs et les piscines de stockage et de cesser d’alimenter les nappes d’eau contaminée, comme les injections actuelles d’eau le font (aux fuites près).

L’opérateur ne serait pas pour autant au bout de ses peines, ayant constaté que le niveau de la radioactivité continue de monter dans la mer, aux abords proches des installations, en dépit de toutes les précautions prises pour le limiter (installation de barrières flottantes et de parois d’acier, déversement de sacs de sables mélangé avec de la zéolite…). Ce qui signifie que le ruissellement d’eau hautement contaminée se poursuit.

Par ailleurs, le gouvernement américain a proposé d’envoyer par avion un hélicoptère cargo sans pilote dont disposent les U.S. Marines. Celui-ci peut soulever 1.400 kgs et permettrait d’assembler les éléments d’une énorme grue destinée à hisser dans la piscine du réacteur n°4 des casiers destinés à stocker des éléments de combustible, avant de les enlever. En raison de la quantité de combustible qui y est stocké, cette piscine représente en effet un risque potentiel majeur.

Il semble toutefois que l’assemblage des élément de la grue surplombant la piscine nécessiterait un niveau de radioactivité plus faible qu’actuellement. Chaque solution envisagée se heurte ainsi à un obstacle.

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Mise à jour n° 169 (jeudi 20h47)

Les alertes se suivent et ne se ressemblent pas. Une subite hausse de température – non précisée – a été enregistrée au sein du réacteur n°3, que l’opérateur ne s’explique pas. Il l’attribue à une possible erreur de mesure étant donné que des mesures à d’autres endroits du réacteur ne l’ont pas enregistré.

Il n’y a par contre pas de doute possible à propos de la contamination de l’eau sous les réacteurs n°1 et 2, où les niveaux d’iode-131 et de césium-134 ont très fortement augmenté.

Un réservoir pouvant contenir 30.000 tonnes de cette eau (sur une quantité estimée à 60.000 tonnes à ce jour, qui s’accroît au fur et à mesure des injections d’eau dans les réacteurs) est en cours de test avant de pouvoir être utilisé.

Le gouvernement américain a annoncé l’expédition de cinq réservoirs de grande capacité, dont la date d’arrivée n’est pas connue. Le manque de capacités de stockage de l’eau contaminée est le principal obstacle à son pompage, afin de tenter de reprendre les travaux de rétablissement des installations de refroidissement.

Faute de modus operandi, l’examen des structures des réacteurs n’a toujours pas pu débuter.

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Mise à jour n° 168 (jeudi 10h50)

S’installer dans la durée est-il même possible  ?

Tepco continue ce qui commence à apparaître comme une absurde course de vitesse : au fur et à mesure que l’eau hautement contaminée est pompée du puits et de la tranchée où elle se déverse, ceux-ci se remplissent à nouveau, résultat des injections d’eau de refroidissement dans les réacteurs, qui ne peuvent être interrompues.

Par ailleurs, les installations de pompage et d’injection d’eau dans les réacteurs et les piscines ont commencé à être surélevées et sécurisées, afin de les prémunir d’un nouveau tsunami.

Il semble par contre que l’examen des structures ne soit pas envisageable dans l’immédiat, en raison du niveau de radioactivité à proximité des réacteurs.

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Mise à jour n° 167 (jeudi 01h32)

La tâche à laquelle l’opérateur de la centrale est confronté s’avère de jour en jour plus lourde, accumulant d’immenses inconnues.

La piscine du réacteur n°4 est l’objet de nouvelles attentions, suite à l’analyse d’un échantillon d’eau, révélant des niveaux anormaux d’iode-131, de césium-134 et 137 (ces radio-éléments résultent d’un processus de fission nucléaire).

Cette piscine contient 1,331 éléments de combustibles usagés et 204 éléments de combustible non encore utilisé. Ces analyses témoignent qu’une partie d’entre eux, non déterminée, est sérieusement endommagée. Plusieurs hypothèses sont évoquées pour l’expliquer. Une explosion d’hydrogène a soufflé le sommet du bâtiment du réacteur, à la suite de laquelle un incendie s’était déclaré; les éléments de combustible ont été temporairement et partiellement découverts d’eau. Cette situation, ainsi que la projection de débris dans la piscine, peuvent être incriminés.

Un survol de la piscine par un hélicoptère télécommandé est étudié, afin d’examiner les conditions dans lesquelles une opération d’extraction du combustible endommagé pourrait être envisagée. A ciel ouvert, la piscine contribue en effet à la contamination ambiante du site et de son environnement.

L’état des structures de confinement, suite aux répliques de début de semaine, est en cours d’examen, à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise. Il a été demandé à l’opérateur de rendre compte aussi vite que possible de ses observations et de renforcer si nécessaire les structures des réacteurs n°1, 3 et 4, déjà endommagées par des explosions d’hydrogène. Le niveau de la radioactivité auprès des réacteurs compliquera singulièrement la réalisation de ces travaux, s’ils sont entamés.

Le pompage de l’eau hautement radioactive se poursuit et devrait mettre « plusieurs semaines » avant d’être terminé. Des moyens de fortune seront utilisés pour stocker cette eau, qui ne semblent pas encore mis en place.

Il est reconnu que 22 travailleurs ont été exposés sur le site à des radiations dépassant le niveau de 100 millisieverts, maximum admissible pendant une période d’un an avant qu’il ne soit relevé à 250 millisieverts par les autorités sanitaires.

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Mise à jour n° 166 (mercredi 13h08)

Un article sur le site en ligne de la revue Nature considère qu’ « un effort de type Tchernobyl » sera nécessaire pour la centrale de Fukushima. L’article considère que la taille de cet effort implique que le gouvernement japonais devra un jour ou l’autre le prendre en charge.

La compagnie Toshiba se propose de nettoyer le site de la centrale sur une période de dix ans. L’auteur de l’article, Geoff Brumfiel, considère que cet horizon est irréaliste du fait qu’il avait déjà fallu attendre trois ans à Three Mile Island avant que la radioactivité ait suffisamment baissé pour que l’on puisse faire pénétrer une caméra au coeur du réacteur pour juger de son état.

Un physicien britannique propose de sceller le site pour cent ans, une proposition que Brumfiel juge dangereuse en raison de l’activité sismique dans la région de Fukushima ainsi que le risque toujours présent d’un nouveau tsunami.

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404 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (X), par François Leclerc”

  1. Avatar de Jacques

    notre civilisation est à l’image des montres molles de Dali , c’est esthétique , interrésant sur le plan intellectuelle , vous pouvez même lire l’heure , mais l’usage en est altéré vous ne pouvez plus les porter

  2. Avatar de AncestraL
    AncestraL

    Fukushima: un million de personnes en zone mortelle, « pire que Tchernobyl »

    « Pire que Tchernobyl. » Pour Greenpeace, les populations habitant dans un périmètre de 100km autour de la centrale sont en danger de mort… à leur insu. Le gouvernement japonais ne communique pas les risques réels à ces personnes, qui continuent donc de consommer par exemple les légumes de leur potager, aux doses mortelles de radioactivité. Interview du responsable nucléaire de Greenpeace, le Belge Jan Vande Putte.

    13 Avril 2011 20h30

    Jan Vande Putte est rentré mardi en Belgique, après avoir passé un mois sur place où il a coordonné les tests de radioactivité de Greenpeace International dans la préfecture de Fukushima. Avec son équipe, il y a mené deux missions de recherche: mesurer la radioactivité aux abords de la centrale… et à un peu moins de 100km du site contaminé. En tout, des mesures ont été effectuées en 261 points en dehors de la zone d’évacuation de la centrale. Résultat: la contamination s’étend bien au-delà du périmètre d’exclusion mis en place par le gouvernement japonais. Partout, le compteur Geiger s’est affolé et les échantillons de terre et de légumes ont indiqué des doses potentiellement mortelles de radioactivité, y compris aussi « loin » de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1). Une forte concentration de Césium 137 a par exemple été relevée dans les villes de Fukushima et Koriyama, toutes deux situées à quelque 60 km de la centrale.

    Pire encore: « 85% de la radiation qu’on mesure aujourd’hui provient des isotopes à long terme », explique le chercheur au micro de Samuel Ledoux dans le journal de 19h. Cela signifie que cette zone restera contaminée pour des dizaines d’années, voire beaucoup plus longtemps. Les défenseurs de l’environnement ont par ailleurs constaté que ces niveaux de radiation se répandaient de manière disparate autour de la centrale. Fixer un périmètre de sécurité circulaire n’a donc pas de sens, selon eux. Le gouvernement japonais a déjà indiqué qu’il tiendra compte de cet aspect.

    Que fait le gouvernement ?

    Dans ce périmètre mortel vivent encore plus d’un million de personnes. En danger de mort, ils ne savent rien du danger auquel ils sont exposés. « Des gens qui ont des légumes dans leur jardin ne savent pas s’ils peuvent manger ou non leurs légumes. Personne ne leur explique les risques. On a pris des échantillons et on a pu constater des doses de contamination des légumes extrêmement dangereuses », témoigne encore M. Vande Putte. Les chercheurs ont en effet relevé des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes dans des légumes cultivés dans des jardins, et dans un échantillon provenant d’un supermarché de la ville de Fukushima. Si ces relevés « sont similaires » aux données communiquées par le gouvernement japonais, « les populations sont mal informées car elles ne connaissent pas la signification des résultats qui sont communiqués par les autorités ». A cet effet, une lettre a été adressée par Greenpeace au Premier ministre japonais, comprenant des questions précises sur la publication des données.

    Pire que Tchernobyl

    Le nombre des personnes menacées est tellement élevé que cela fait dire à notre interlocuteur que cet accident nucléaire est bel et bien comparable à Tchernobyl, voir « pire ». Car évacuer plus d’un million de personnes serait un défi pour n’importe quelle société d’aujourd’hui. « Evacuer des millions de personnes, c’est extrêmement compliqué d’un point de vue pratique. Ça veut dire qu’un accident nucléaire de l’envergure de Fukushima, aucune société ne peut s’organiser pour répondre à ça d’une manière pratique. » Greenpeace plaide dès lors pour une extension de la zone d’évacuation. A défaut, il y a lieu d’évacuer les petits enfants et les femmes enceintes, et de fermer les écoles, qu’il faut déplacer ailleurs, dans des zones moins contaminées.

    Source : http://www.rtl.be/info/monde/international/788957/fukushima-un-million-de-personnes-en-zone-mortelle-pire-que-tchernobyl-

    Bon, c’est Greenpeace, et apparemment, Areva ne les subventionne pas – comme BP…

    1. Avatar de hervé
      hervé

      Pourquoi pire que Tchernobyl ?

      Comment quantifier le malheur ?

      Là est le problème et cette question est suspecte à mes yeux.

      Mieux faire pleurer sur ce qui se passe loin pour mieux faire oublier ce que l’on fait mal ici.

      Tchernobyl a été monstrueux de conséquences localement et nous n’y sommes pas étrangers.

    2. Avatar de HP
      HP

      doses de contamination des légumes extrêmement dangereuses

      Les chercheurs ont en effet relevé des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes dans des légumes cultivés dans des jardin

      Il y a une très grosse différence d’activité entre le premier et le second terme, on ne peut pas passer de l’un à l’autre si facilement. Les normes sont très basses, un dépassement n’est pas forcément « extrêmement dangereux ».

  3. Avatar de OC64
    OC64

    Voici une information à vérifier, mais stopper l’atome par l’atome (explosion nucléaire voulue) n’est il pas la seule solution réellement envisageable, pour arrêter ce désastre qui s’amplifie.

    Faut il prendre ce risque à court terme ou attendre , comme le dit Gouwy, que l’épée de Damoclès nous tombe dessus dans une semaine, un mois, un an, dix ans?
    Une décision terrible à prendre. La mise en oeuvre : on sait faire !

    L’URSS a déjà utilisé dans les années 50 des bombes à hydrogène pour creuser d’énormes cavités, dans le cadre de grands travaux, pour accélérer les délais des plans quinquennaux.

    Une inconnue de taille : comment mettre en oeuvre l’évacuation préalable d’une population nombreuse ?

    http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/les-usa-veulent-bombarder-92277
    http://www.euradcom.org/2011/ecrr2010.pdf

    1. Avatar de Pablo75
      Pablo75

      Dans l’article d’Agoravox:

      « Selon Chris Busby, la situation serait bien plus tragique que ce que les autorités reconnaissent, et justifient amplement le passage de l’accident au niveau 7. En effet, plusieurs réacteurs seraient à l’air libre et leur réaction hors de contrôle, impliquant un rejet permanent de radionucléides notamment du plutonium provenant du coeur n°3 qui était alimenté au MOX.

      Les niveaux de radiation devenant trop élevées pour que des équipes puissent être maintenues sur place les experts se querellent sur le choix de solutions plus radicales.

      Les USA envisageraient de bombarder la centrale pour la noyer dans la mer.

      La France, qui a fourni le MOX, veux croire qu’il est possible de noyer les réacteurs dans du béton. »

      1. Avatar de HP
        HP

        Vaporiser les centrales est une solution particulièrement sale : tout le combustible serait vaporisé aussi, et envoyé dans la haute atmosphère pour finir par retomber sur toute la planète. Et il y a vraiment beaucoup de combustible, sans compter les résidus de la bombe elle-même…
        Tout mais pas ça, quoi.

        Noyer les piscines de béton est envisageable si le combustible n’a pas de point chaud, mais vu l’état des piscines ce serait osé. L’inconvénient serait le poids du béton : le batiment n’a pas été conçu pour, faudrait pas qu’il s’effondre à la moindre secousse, et des secousses de 6 il y en a tous les jours ou presque.
        Vaut mieux oublier.
        Noyer les cuves de béton ne servirait à rien.

    2. Avatar de Kerjean
      Kerjean

      Au niveau fiabilité, Agoravox…..
      En plus, l’auteur aurai pu mettre des liens, des références.
      Rien.
      Où a-t-il été pêché que Busby a vraiment dit ça, et où Bisby est-il allé pêcher ça? Dans quel cadre ces experts auraient-ils abordé ce sujet?Experts gouvernementaux? privés? indépendants? Universitaires? Civils? militaires?

    3. Avatar de Paul Jorion

      Ça vient du site d’Alex Jones, le roi du sensationnalisme et du n’importe quoi.

  4. Avatar de christophe
    christophe

    bonsoir à tous et à toutes…
    j’ai vu que quelques points, qui pourraient être assimilés à des « points de détails » par certains, en « titillaient » d’autres… je vous livre donc ma question de béotien à peine averti qui justement me « titille » ce soir : j’ai bien compris que la température d’un corium montait aux environs de 3 500 °C (dixit Gouwy ailleurs sur le blog..)… c’est chaud… très très chaud… et je ne conçois pas qu’une telle chaleur ne puisse être ressentie jusqu’à relativement loin de ce qui reste des réacteurs 1 à 4… voire même je me demande si des mesures précises de ces températures A L’EXTERIEUR des bâtiments ne suffiraient pas, pas un procédé d’extrapolation (suivant des modèles déjà connus ?) à comprendre où en sont ces p….. de b…… de m….. de coeurs !!!
    merci pour votre indulgence…
    Christophe.

    1. Avatar de HP
      HP

      3200°C et quelques, au delà le plutonium se vaporise.
      Les batiments sont pleins d’eau, impossible de déterminer quoi que ce soit depuis l’extérieur. Et impossible d’aller mesurer au coeur du batiment vu les radiations.

  5. Avatar de schizosophie
    schizosophie

    « Dans les centres d’évacuation, les habitants des zones les plus proches de la centrale doivent fournir des certificats de non-contamination pour se faire accepter. Par ailleurs, un conseiller du Premier ministre estime que les abords de la centrale nucléaires sont inhabitables au minimum pendant dix ans. »
    Source Le Parisien
    Le vocabulaire subit-il une accélération intense depuis un mois ? Je n’ai pas bien compris la notion de « centre d’évacuation » dans la zone non évacuée des 30 km, je n’ai jamais lu « camp sanitaire », on ne parle plus de « population confinée à domicile ». Du même article :
    « Si les centres d’évacuation étaient au départ censés accueillir tous les sans-abri, cette règle est devenue caduque. La peur ronge les personnes qui s’y sont déjà réfugiées. Désormais, toutes les personnes résidant dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale «doivent fournir un certificat», déclare le responsable d’un centre, sous couvert d’anonymat. Si elles n’en ont pas, elles doivent se soumettre à une détection sur place». «C’est pour que les autres évacués se sentent en sécurité», ajoute-t-il.
    Le problème s’est encore accru : mardi, le gouvernement a ajouté cinq localités au plan d’évacuation, dont certaines situées au-delà du rayon de 30 kilomètres. Pourtant, «à moins qu’il ne s’agisse d’employés de la centrale, les gens ordinaires ne sont pas dangereux», assure la préfecture de Fukushima, déplorant que «cela puisse conduire à une discrimination». »
    On nous parle moins d’un prétendu flegme culturel japonais.

    1. Avatar de sud
      sud

      Tout comme la pitié ou la philanthropie, le flegme culturel japonais est un luxe que seuls les nantis peuvent s’offrir. Une fois son réfrigérateur vide, le nanti redevient ordinaire : un loup pour l’homme.

  6. Avatar de alain péré
    alain péré

    Dire que Yann Arthus Bertrand doit être en ce moment en train de négocier auprès de ses amis du nucléaire des survols de la centrale de Fukushima en hélicoptère pour montrer que c’est beau la terre vu du ciel

  7. Avatar de So
    So

    Deux extraits d’articles parus sur les sites de NHK World (télé japonaise) et de Kyodo News (agence de presse japonaise) (in english of course; should I feel sorry ?) permettent de répondre à certaines interrogations et apportent quelques éléments neufs.(je constate au moment de poster que je me suis – en partie – fait prendre de vitesse-mais-vous-avez-vu-l’heure-qu’il-est par la mise à jour n°167)

    « Temperatures rise at No.4 spent fuel storage pool
    (…)
    To cool the fuel, TEPCO sprayed 195 tons of water for 6 hours on Wednesday morning.

    The company thinks the pool’s water level was about 5 meters lower than normal, but 2 meters above the fuel rods.

    TEPCO believes the water level is likely to rise by about one meter after the water spraying on Wednesday.
    (…
    TEPCO says high levels of radiation at 84 millisieverts per hour were detected above the water surface, where radiation is rarely detected.

    The company plans to continue spraying and to analyze radioactive particles in the pool to determine whether the fuel has been damaged.

    The storage pool at the No. 4 reactor has housed all the fuel rods that were in operation at the reactor due to massive engineering work there.

    NHK World – Wednesday, April 13, 2011 21:08 +0900 (JST)
    ————–

    TEPCO confirms damage to part of No. 4 unit’s spent nuke fuel
    TOKYO, April 14, Kyodo

    Some of the spent nuclear fuel rods stored in the No. 4 reactor building of the crisis-hit Fukushima Daiichi power plant were confirmed to be damaged, but most of them are believed to be in sound condition, plant operator Tokyo Electric Power Co. said Wednesday.

    The firm known as TEPCO said its analysis of a 400-milliliter water sample taken Tuesday from the No. 4 unit’s spent nuclear fuel pool revealed the damage to some fuel rods in such a pool for the first time, as it detected higher-than-usual levels of radioactive iodine-131, cesium-134 and cesium-137.

    The No. 4 reactor, halted for a regular inspection before last month’s earthquake and tsunami disaster, had all of its 1,331 spent fuel rods and 204 unused fuel rods stored in the pool for the maintenance work and the fuel was feared to have sustained damage from overheating.

    The cooling period for 548 of the 1,331 rods was shorter than that for others and the volume of decay heat emitted from the fuel in the No. 4 unit pool is larger compared with pools at other reactor buildings.

    According to TEPCO, radioactive iodine-131 amounting to 220 becquerels per cubic centimeter, cesium-134 of 88 becquerels and cesium-137 of 93 becquerels were detected in the pool water. Those substances are generated by nuclear fission.

    The government’s Nuclear and Industrial Safety Agency said the confirmed radioactive materials were up to 100,000 times higher than normal but that the higher readings may have also been caused by the pouring of rainwater containing much radioactivity or particles of radiation-emitting rubble in the pool.
    (…)
    The utility plans to examine the condition of the plant’s reactor buildings by deploying a small unmanned helicopter to see whether it is possible to extract spent fuel from pools.
    (…)
    Earlier in the day, the government’s nuclear regulatory agency ordered TEPCO to check the quake resistance of reactor buildings at the Fukushima plant
    (…)
    and consider reinforcement work if they are judged as not sufficiently quakeproof.
    (…)
    Meanwhile, Yoko Komiyama, senior vice minister of health, labor and welfare, said Wednesday at a Diet session that a total of 22 workers at the plant have been exposed to radiation exceeding 100 millisieverts as of early Wednesday and that the highest level of exposure among them is 198.24 millisieverts.
    (…)
    Kyodo »

    pour les réfractaires à la langue de W.S. :
    Les informations que l’on peut en retirer :

    1) les (ir)responsables de TEPCO nous affirment depuis plus d’un mois et sans sourciller que les installations de la centrale n’ont subi aucun nouveau dommage suite aux fortes répliques qui se sont succèdent depuis le 11 mars dernier, mais sans avoir jamais vérifié l’état des structures, ni s’être assuré qu’elles peuvent encore résister à un ou plusieurs séismes (de quelle magnitude ?). Ils viennent de se faire tirer l’oreille à ce sujet par l’autorité gouvernementale de sûreté nucléaire japonaise qui leur suggère de procéder à ces vérifications et au besoin d’envisager les travaux de consolidation nécessaires ;

    2) Malgré l’injection de 195 tonnes d’eau en 6 heures au cours de la matinée de mercredi (supposée faire monter le niveau d’1 mètre), la piscine de stockage du combustible usagé de l’unité 4 est en petite forme : elle est endommagée, des barres de combustible se seraient déjà vaporisées et TEPCO en est encore à se demander si les autres barres ont encore les pieds dans l’eau ; cette eau qui est devenue presque assez chaude (90°C) pour y stériliser des conserves de petits légumes du pays contient une forte quantité de radionucléides résidus de fission ( 220 becquerels d’I131 par cm3, 88 becquerels de Cs134 et 93 becquerels de Cs137, ce que l’agence de sûreté nucléaire japonaise confirme, en précisant que la radioactivité de l’eau est 100 000 fois supérieure à la normale). Une activité de 84 becquerels a même été mesurée (dans l’air) au-dessus de la surface de l’eau, c’est dire ! (exhalaison de corium ? possible pour le n°1 puisque malgré l’injection d’azote et une petite hausse de la température, la pression reste inchangée et pour le n°2 puisque la pression est stable mais égale à la pression atmosphérique ou sabbat neutronique dans la – ou les – piscine (s) ? au vu de sa carcasse, j’aurais pourtant misé sur le n°3)
    Sur les 1331 barres de combustible usagé contenues dans la piscine, 548 trempaient depuis moins longtemps et se sont moins rafraîchies que les autres, mais outre le combustible usagé, la piscine recèle aussi 204 barres de combustible presque neuf provenant du cœur qui avait été « vidé » (il me semble avoir lu quelque part que c’était en février 2011) pour de gros travaux de maintenance ;

    3) TEPCO envisage (interdit de rire ; ils ont même distribué à la presse une photo du gros engin tout bleu qui sert à la manutention des conteneurs – http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp7/daiichi-photos7.htm) de retirer les barres de combustible de la piscine pour les transférer ailleurs ;

    4) à ce jour (mercredi matin), le bilan des ouvriers irradiés se monte à 22 personnes ayant encaissé des doses de plus de 100 mSv et jusqu’à 198,24 mSv pour le moins chanceux du lot.

    5) attention, c’est un avis personnel : ils vont se payer notre tête encore longtemps ? combien de temps vont-ils mettre à cracher le morceau, à savoir que tout est hors de tout contrôle depuis l’arrêt des premières batteries de secours le 11 mars dernier (soit huit heures après le tsunami) et que loin de s’améliorer, la situation ne fait qu’empirer. Je partage l’opinion de certains : la prochaine forte réplique règlera peut-être définitivement la question.

    Et si la réincarnation existe, le prochain coup, je choisis bactérie.

    1. Avatar de fuku

      Scorpion c’est pas mal non plus ..

    2. Avatar de HP
      HP

      Ce n’est plus de la traduction, ou alors à la hache…
      Il y a quelque confusions, notamment dans les unités, des interprétations perso…

      trad en vitesse. les ( ) sont de moi
      tepco a balancé 195 tonnes d’eau hier mercredi dans la piscine du 4 ce qui a fait monter le niveau d’un mètre, le niveau était 5 mètres sous la normale mais 2m au dessus des assemblages.
      au dessus de la surface de la piscine le taux de ra est de 84mSv ce qui est anormalement élevé.
      tepco continue d’asperger de l’eau, et d’analyser son échantillon de 400mL (d’eau prise dans la piscine 4 par le bras de la lance à béton).
      tepco y a détecté des produits de fission (qui ne devraient pas s’y trouver si les barres étaient intactes), ils pensent toutefois que dans l’ensemble les barres sont ok.
      ils étudient la question d’envoyer un hélico télécommandé (français) examiner les débris pour voir s’ils peuvent récupérer du (des assemblages de) combustible (ou ce qu’il en reste).
      le gouv jap a demander a tepco d’examiner la structure des batiments et de les renforcer pour résister à un séisme, si nécessaire.
      22 travailleurs irradiés à + de 100mSv (norme tepco) dont un à 198.

  8. Avatar de So
    So

    je souhaite apporter une correction à ce j’ai dit sur le combustible du réacteur 4 (les longues veilles semblent dommageables à la mémoire), selon les informations retrouvées sur http://en.wikipedia.org/wiki/Fukushima_I_nuclear_accidents (désolée, encore en anglais), il aurait été vidé en décembre 2010. Et le nombre de barres de combustible n’est semble-t-il pas lui non plus celui qui était annoncé dans l’article de presse cité. Le tableau en bas de page concernant l’état des réacteurs fournit des informations quant à la pression et à la température des différentes enveloppes des réacteurs et des piscines ; contrairement à ce que laisse supposer la date figurant en titre, inchangée depuis le 11, il est (en partie, il commence à y avoir là aussi un certain laisser aller) actualisé (pression dans cuves = mesures du 13 avril).

    1. Avatar de Alain.Goethe
      Alain.Goethe

      @ So : Vous avez « contribué  » pendant la nuit

      Vous écrivez notamment :

      «  »du réacteur 4 (les longues veilles semblent dommageables à la mémoire), selon les informations retrouvées sur http://en.wikipedia.org/wiki/Fukushima_I_nuclear_accidents (désolée, encore en anglais), il aurait été vidé en décembre 2010. Et le nombre de barres de combustible n’est semble-t-il pas lui non plus celui qui était annoncé dans l’article de presse cité.  »

      En effet, les R.I.N 4 , 5 et 6 devaient être à l’arrêt ( de mémoire) .
      Bien sûr y a le combustible usé etc

      cf les CMTS de GOUWY etc

  9. Avatar de OC64
    OC64

    Un site de visualisation globale de la radioactivité en temps réel au Japon.(sources Gouvernement et indépendantes) + un fil d’info.

    http://japan.failedrobot.com/
    Geigermap.

    ‘The number of locations fluctuate due to the validity of the data feeds. There are approximately 185 feeds from the official Japanese government source MEXT and the rest are from other sources such as the Tokyo hackspace, universities,local councils and concerned individuals ».

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      Âmes sensibles s’abstenir…vraiment …révoltant ! L’horreur absolut.
      J’éspère que celui qui a filmé ça, aura au moins pris le soin de liberer tous les animaux restant…
      Abandoned Cattle Lay Dead and Dying Near Fukushima – April 10, 2011 – Sad 🙁

      Remarque : La catastrophe naturelle, c’est l’homme et rien d’autre.

      (c’est la raison pour laquelle je poste ce video d’horreur et je le fais dans le doute, dans l’hésitation. Peut-être ai-je simplement du mal à admettre que l’homme, c’est ça aussi…
      Nous avions déjà vu du bétail « libéré » et maintenant ça…cette vérité qu’il y a des animaux et des hommes qui sont pris au piège…et d’autres qui ne le sont pas.
      Il est évident que ce vido n’a que très peu à faire avec Fukushima et pourtant Fukushima a énormément à faire avec l’homme et ce dont il est (in)capable de faire en moment de crise.)

      Voilà: L’Homme est son propre problème. (banal n’est-ce pas?rien de nouveau – justement -)

      1. Avatar de alain péré
        alain péré

        Japon, troisième grand Robert Guillain, aux éditions du Seuil. Je relis le chapitre « L’envers du miracle » P. 268. « Plus que la récession économique, et même avant qu’elle ne se produise, un phénomène a été décisif pour faire comprendre aux Japonais les dangers d’une industrialisation forcenée et d’une politique de croissance à tout prix, et c’est la pollution. »

        Le bouquin date de 1969, et je crois bien que c’est grâce à lui que j’ai développé le sentiment selon lequel « le Japon nous montre toujours avec dix ans d’avance ce qui va nous arriver ». Pour le meilleur comme pour le pire et en ce moment c’est beaucoup trop de « pire ».

  10. Avatar de OC64
    OC64

    La centrale d’ ONAGAWA a été soumise à des secousses d’une intensité supérieure à celle retenue pour sa conception, selon KYODO news.

    http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/85360.html

    Cette centrale aurait elle également des problèmes ?

    1. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      Quelle centrale nucléaire n’a pas de problème ? Qui plus est au japon ?

  11. Avatar de fuku

    Déplacer les groupes générateurs sur véhicule à une position plus élevée, voilà ce que ce propose de faire TEPCO selon la NHK, cela signifie que l’on se prépare à des répliques de Tsunami.

    1. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Je pense plutôt que ça veut dire qu’on se prépare à gérer la situation de plus loin !
      De plus haut aussi parce que les sols (donc les lieux) sont toujours moins contaminés sur les hauteurs que dans les creux.

  12. Avatar de fuku

    L’eau remonte dans la tranchée dont l’eau fortement contaminée avait été pompée dans un condenseur (NHK) : cela veut dire que la centrale fuit par le sous-sol, pas de radier efficace (craqué ?) pas de soucoupe, il va falloir essuyer ou changer la nappe !

    Remettre en place un circuit primaire et évacuer la chaleur (en mer) c’est sans doute possible, ce qui est peut-être plus difficile c’est de reconstituer une enceinte étanche, en particulier par en dessous là où l’on n’a pas accès, à moins que le « liquid glass » .. (i.e. silicate de soude déjà employé localement).

  13. Avatar de Gouwy
    Gouwy

    Je viens de comprendre à la lecture de quelques posts, un autre point qui rend flou la compréhension des choses 🙁 🙁 !!!!

    Avant d’y venir, je voudrais répondre à la question sur le déchargement d’un réacteur (d’ailleurs le point ci-dessus est lié).
    – Décharger complètement un réacteur revient à le désactiver. En pratique, un coeur est totalement vide que 2 fois dans sa vie : avant d’être chargé et après son démantèlement !

    Dans le coeur d’un réacteur nucléaire, le flux neutronique n’est pas homogène, autant radialement qu’axialement. Il est plus important au centre du réacteur et décroit en se rapprochant de la périphérie.
    Pour compenser, améliorer le rendement, optimiser la puissance et limiter l’irrégularité de l’usure du combustible, on utilise des barres de combustible à enrichissement variable.
    Les barres au centre du coeur sont plus faiblement enrichies qu’en périphérie.
    En pratique et pour respecter la règle des tiers, on utilise 3 enrichissements différents, dans 3 zones différentes du coeur (enrichissement en moyenne, entre 1,5 et 3%).
    Au plan nucléaire, un réacteur se comporte donc en fait comme 3 réacteurs différents (dit de façon simplifiée voire simpliste) même si toutes les zones « inter-agissent » entre elles : la réaction « globale » est optimisée mais de façon locale, le comportement neutronique est variable.

    Comme en moyenne, la vie d’un combustible est de 3 ans, on change par tiers ET PAR ZONE, 1/3 (une zone) chaque année, cette zone étant TOUJOURS la zone faible (on ne décharge QUE la zone faible).
    Quand don dit qu’un réacteur st déchargé, ça veut dire que la zone faible est déchargée mais jamais le coeur entièrement !

    On décharge la zone la plus faiblement enrichie.
    On dépose ces barres dans la piscine de transfert (j’y reviendrai plus bas)
    On déplace le combustible de la zone 2 (plus fortement enrichi mais déjà « usé ») dans la zone 1.
    On déplace la zone 3 dans la zone 2.
    On remplace le combustible de la zone 3 (la plus fortement enrichie) par du neuf.

    Charger un réacteur veut donc dire « remplacer le combustible de la zone 3). On ne charge QUE cette zone.

    Si on déchargeait l’ensemble du coeur, on mettrait dans les piscines du combustible « encore bon » et surtout encore TRES actif !
    Non seulement ce serait ridicule au plan du rendement (économique), ça n’aurait aucune logique mais en plus ce serait très dangereux !

    —————————————————————————–

    Sur les piscines maintenant (le premier point).
    Il faut bien comprendre (ce que je viens de comprendre qui ne semblait pas compris :))
    Une fois la cuve ouverte (ou percée, abîmée, fuyarde…), L’EAU DES PISCINES EST COMMUNE (la même) A CELLE DU COEUR !
    Il y a 2 piscines : une de transfert et une de stockage / désactivation (2 zones dans cette piscine).
    Ces 2 piscines sont en vase communicant par le tube de transfert du combustible.
    Le coeur (au sens japonais : la cuve), baigne dans la piscine de transfert.

    L’eau des piscines, que le combustible usagé soit en fusion ou pas (voire même si la piscine était vide de combustible usagé), sera FORCEMENT contaminée par le coeur et au même niveau que l’eau qui baigne (ou est en contact) avec celui-ci !

    Toute l’eau déversée, que ce soit celle de circulation des piscines ou celle injectée dans l’enceinte, se retrouve « mélangées » et donc en définitive « la même eau » et au même niveau de contamination !
    On ne peut pas, « au sens contamination », parler de l’eau des piscines et de l’eau de l’enceinte (ou du coeur). En l’occurrence, en circuit ouvert : on parle de la MEME eau, TRES contaminée.
    Le fait de chercher à analyser l’eau de la piscine de stockage (la seule accessible), sert à connaître l’étendue des dégâts au niveau du coeur (« puissancee du corium) et l’efficacité du brassement (circulation).
    A partir du moment où cette eau est « chauffée » par un corium, on arrivera jamais à retrouver des températures normales dans la piscine et sa contamination sera « extrême » !

    J’ai trouvé ça sur internet qui aidera à comprendre :
    http://www.upsti.fr/serv4/scenari/E3A_MP_2004/Enonce_E3A_MP_2004.pdf

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Alors là ,on en apprend de belles!
      Merci Gouwy

    2. Avatar de BasicRabbit
      BasicRabbit

      Vous avez écrit (Fuku IX) que le Pu s’oxydait en PuO2 au contact de la vapeur d’eau. Or la cuve+piscine de transfert+piscine de stockage du n°4 (vous m’apprenez qu’elles communiquent) est, d’après Tepco, à 90°. Il est donc vraisemblable que le Pu s’oxyde. Il y a eu un feu le 12/04 au matin dans ce réacteur n°4. Or vous m’avez appris que le PuO2 est inflammable.
      Y a-t-il un rapport? S’il y en a un cela signifie-t-il que l’injection d’azote inerte a échoué? Quelle est alors l’évolution prévisible de ce réacteur?
      Nb: je n’ai pas compris où était injecté l’azote inerte: la piscine de stockage semble à l’air libre ou au moins dans un bâtiment couvert de très grand volume (je ne me souviens plus si le n°4 a ou non explosé à l’hydrogène).

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        L’hydrogène est un gaz très léger.
        Il s’accumule donc dans les parties hautes et (encore) fermées au moins sur leur partie supérieure, en particulier dans l’enceinte de confinement en béton.
        Celle-ci fuit à divers degré sur tous les réacteurs mais il n’y a que sur le réacteur 3 que la la chape supérieure, semble t’il, a cédé.
        L’idée (qui est prévue dans les processus de secours en cas de fonte avancée du coeur), est donc d’injecter de l’azote dans cette enceinte pour tenter d’établir une atmosphère neutre ou en tout cas moins susceptible d’être propice à des incendies ou explosions.

      2. Avatar de Alain.Goethe
        Alain.Goethe

        A mon avis le combustible neuf : c’est

        déjà du PuO2 + UO 2

        alors avec H2 O ..
        ma migraine me donne pas réponse de suite .;

        Pour le Pu doit y avoir d’autres oxydes
        genre
        Pu3 O8

        NB : avec Uranium y a déjà plusieurs types d’oxydes

        Avec neutrons .. le Pu subit  » des fissions  » etc ..

        Excuses j’ai faim un peu de  » Vache qui rit  » produit  » PLUTO + nium  »
        nouveau produit commercialisé par WALT DISNEY Productions , au Par Mickey ( Excuses..

      3. Avatar de kercoz
        kercoz

        Je crois avoir entendu que le problème de l’hydrogène c’est qu’il fuit de partout et est tres dur a confiner …

      4. Avatar de HP
        HP

        de bas en haut, il y a : la cuve, le bouchon de cuve, un espace vide, le « plancher de piscine de manoeuvre au dessus de la cuve (alias plaque anti-missile) », et son eau, et à coté la piscine de stockage pleine d’eau.
        personne ne sait ici si la cuve et le plancher étaient ouverts. logiquement oui, s’ils étaient en train de déplacer les assemblages, mais étaient-ils en train?

        > BasicRabbit
        le Pu s’oxyde à + de 90° et seulement s’il est en contact avec l’eau, normalement il est contenu dans une gaine étanche.
        le feu 4 n’a rien à voir, il était dans un batiment annexe.
        le toit de la piscine du 4 a explosé.
        l’hydrogène est extrêmement volatil et difficile à conserver sous pression.

    3. Avatar de Zorg
      Zorg

      Une fois la cuve ouverte (ou percée, abîmée, fuyarde…), L’EAU DES PISCINES EST COMMUNE (la même) A CELLE DU COEUR !

      Ayant travaillé quelques années en centrale nucléaire, et participé à des arrêts de tranches (unité de production nucléaire) à l’intérieur même d’un bâtiment réacteur, je ne suis pas certain de cette affirmation.

      Lors des phases de déchargement / rechargement du cœur (cuve ouverte), il y a une communication ouverte par le biais du tube de transfert (servant au transfert des assemblages combustible) entre la piscine de désactivation et la fosse dans laquelle se trouve la cuve (le réacteur proprement dit), et dans ce cas, effectivement, l’eau « est la même » …

      Par contre, dans le cas de Fukushima, rien ne dit que cette communication, pour simplifier, entre le coeur et la piscine de désactivation, est ouverte, à moins qu’il n’y ait effectivement une brèche entre les structures (bétonnées) des 2 zones … La cuve peut être percée sans qu’il y ait pour autant brèche communicante avec la piscine …

      Quoi qu’il en soit, sans chercher à minimiser quoi que ce soit, la situation est terrible, et ayant été un (petit) acteur exécutant du nucléaire en d’autres temps, j’ai tout de suite mesuré la réelle gravité des événements dès le visionnage des explosions …

      En connaisseur du domaine nucléaire (et des conséquences d’un accident), je dois avouer que si je m’étais trouvé à Tokyo le 11 mars, j’aurais immédiatement pris mes cliques et mes claques avec femme et enfants pour rentrer en France dans les heures qui ont suivi la première explosion sans attendre une quelconque communication lénifiante d’une quelconque autorité …

      C’est d’ailleurs, si je ne m’abuse, ce qu’ont fait certains expatriés d’AREVA au Japon dans les heures qui ont suivi, au grand courroux de notre ambassadeur sur place !

      Et ça, c’est sans doute le meilleur des indicateurs prouvant la réelle gravité extrème de la situation …

      1. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Ayant travaillé quelques années en centrale nucléaire

        Vraiment ?
        Moi, j’en suis certain, ce tube n’est pas « fermable » !
        Il fait même partie des dispositifs de secours passifs permettant d’introduire de l’eau dans la piscine réacteur par la piscine de désactivation au cas où il est impossible d’accéder à l’enceinte du réacteur !
        Comment croyez vous que les japonais aient inondé l’enceinte de confinement ?

      2. Avatar de Zorg
        Zorg

        Moi, j’en suis certain, ce tube n’est pas « fermable » !

        Ah oui ??
        Et comment fait on, selon vous lorsqu’il faut (par exemple) :
        – intervenir sur les capteurs RPN (mesure neutronique) situé au niveau du plan de joint du couvercle du réacteur
        – Refermer le couvercle de cuve
        – Reconnecter les mécanismes de grappes
        – …
        On envoie des scaphandriers peut être ???

        Je confirme plutôt 2 fois qu’une, j’y suis descendu dans le « bordel », j’y ai même été contaminé, malgré une combinaison « Mururoa ».

        Oui, le tube de transfert est bien « fermable« , avec pour conséquence, d’un côté de l’eau dans la piscine de désactivation et de l’autre (fosse ou se trouve la cuve), l’air ‘libre », si je puis dire …
        Pour appuyer une fois encore sur ce caractère « fermable » du tube de transfert : en fonctionnement, il n’y a pas d’eau ni en dessous, ni à côté, ni au dessus de la cuve …
        Encore une fois, le tube de transfert ne relie pas le circuit primaire à la piscine, il relie la fosse dans laquelle se trouve la cuve à la piscine !! D’ou l’obligation qu’il soit « fermable » … puisqu’en fonctionnement il n’y a pas d’eau de ce côté.

        C’est en tout cas comme ça sur toutes les centrales REP ou PWR, et je ne vois pas bien comment cela pourrait être différent sur une centrale BWR. Faut il que je fournisse une coupe en plan d’un BR (Bâtiment Réacteur) pour vous convaincre ? Je serais en mesure de le faire, mais bon …

      3. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        Allo Gouwy-Buzz l’éclair répondez svp!
        Personne n’est ici capable de trancher votre différent avec Zorg l’infâme! 🙂
        Ce qui est sûr c’est qu’avec cette centrale on risque de se retrouver à l’infini et au-delà!

      4. Avatar de Alain.Goethe
        Alain.Goethe

        @ D -croissance
        On comprend l’impatience .. !

        mais laissez les faire le job pour lequel ils sont payés .. dans la journée

        Ce tube .. Ai travaillé aussi dans le nuke qq années .. y a longtemps ..
        J’ai pas la réponse ..

        en anglaus :

        « Shut .. Tu be or not Tu be, that’s the question ..

        Sinon Gouwy a donné des infos ( ce matin) sur hydrogène gaz léger .
        En plus, je me souviens que l’H2 peut  » diffuser » à travers des structures cristallines ( donc à travers des alliages ..)
        Chez PRAXAIR ( ancien UNION CARBIDE Coatings Service) , il y avait des revêtements spéciaux ..
        Tout ça est loin ..

        Entre temps, j’ai eu le temps de  » vivre plusieurs vies  »

        A + je dois m’occuper de bouteilles de gaz butane et d’un mur ..

      5. Avatar de Gouwy
        Gouwy

        Je n’ai rien à répondre. Que voulez vous que je dise sans risquer de tomber dans d’interminables et infructueux « échanges » qui ne peuvent que se terminer par rien, sauf des mots « pas très élégants » !

        Je peux juste, au risque de faire passer l’intervenant pour un …disons « japonais » demander :

        Quel réacteur de quelle centrale, quel mois de quelle année ?

        Je regarderais les maintenances et je verrais alors dans quelles circonstances exceptionnelles une personne a été appelée, à quel titre et en vertu de quelles compétences et sur demande de qui, à agir tel que décrit ici …. et à y être contaminée !

        Ensuite, je regarderais les cahiers d’évènements et je connaîtrais alors les personnes qui auraient été appelées à travailler sur cet évènement, pourquoi et comment !

        Le nucléaire est un milieu très fermé (dans tous les sens du terme) et rien ne s’y passe sans que ce soit consigné, étudié, archivé …..SURTOUT en cas d’un tel évènement ayant abouti à la vidange totale d’une piscine et à une contamination de personnel !

      6. Avatar de yvan
        yvan

        Hhmm..

        Sachant que les technologies sont différentes, nous risquons de nous perdre en conjonctures inutiles.

        Par contre, il reste un bâtiment presque intact pour aller vérifier :
        http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.htm

        Ce qui serait peut-être idiot aussi vu les transformations qui ont été faites déjà de façon sûre sur le 3 pour du mox.

        Entre nous, ils vont devoir faire une sacré mise à jour des plans…

      7. Avatar de Zorg
        Zorg

        Bon allez …
        Sans plus polémiquer, sur ce qui est sans doute une incompréhension mutuelle, sur un point de détail très technique, qui n’intéresse pas grand monde …

        Quelques images pour comprendre :

        Durant certaines phases de maintenance, la fosse contenant la cuve est mise en eau : voir ici

        Durant d’autres phases de maintenance, et en fonctionnement, la fosse contenant la cuve est mise hors d’eau : voir ici
        Le tube de transfert de trouve à la base de ladite fosse et relie la piscine de désactivation.

        Une vue éclatée d’un BR, ou l’on voit la piscine à gauche, la fosse contenant le réacteur au milieu montre bien la piscine « en eau » et la fosse « hors d’eau » : voir ici

        En regardant les 2 photos et le diagramme d’un BR, et en sachant que la piscine de désactivation, elle, est toujours en eau, on comprend bien que le tube en question est « fermable ».

        Sinon, lors de la vidange de la fosse, on viderait la piscine en même temps !!! Pas glop !

        Encore une fois, il s’agit de l’architecture des palier REP / PWR / EPR.

        Pour ce qui est de la technologie BWR de Fukushima, je ne peux être affirmatif sur la « fermabilité » de la chose, même si conceptuellement le contraire m’étonnerait beaucoup.

        Mais c’est vrai qu’il faut s’attendre à tout avec cette technologie pour le moins obsolète héritée des réacteurs de sous marins, dont, pour rappel, le fluide primaire (radioactif) en phase vapeur alimente directement la turbine du groupe turbo alternateur !!

        Remarque : je ne défend en rien le nucléaire, je connais juste un peu le sujet, j’y ai travaillé, j’ai été contaminé (pas gravement heureusement) et j’en suis sorti depuis …

      8. Avatar de yvan
        yvan

        Bizarrement, Zorg, je n’ai jamais pu prendre une photo de l’usine de production de mox à Marcoule.

        Et, comme tous les bâtiments financiers du Luxembourg, si j’avais fait la moindre photo de l’extérieur, elles auraient été « nettoyées » du net.
        (chiche que je le fasse)

        Je m’interroge donc sur la provenance non pas des photos, mais du « témoignage »…

      9. Avatar de Itaki75
        Itaki75

        Je ne connais pas la réponse technique et je ne connais pas Zorg mais autant Phil m’avait énervé par ses attaques perso et l’absence d’argumentation, autant Zorg est poli, ne prétend pas tout savoir et fourni des informations et des liens. Gouwy, il n’y a pas de quoi s’énerver : c’est sain d’avoir des contradictions argumentées et cela nous permet d’approfondir le sujet (ceux qui suivent depuis le début commence à comprendre un peu, non? 😉 Au pire, est-ce important qu’elles soient fermables ou non? elles peuvent être fermables et non fermées!

        Sinon, des infos concrètes et un angle original sur le commerce avec les pays proches (Russie)
        http://www.leblogfinance.com/2011/04/voitures-radioactives-japon-russie.html

      10. Avatar de iGor milhit

        @ Yvan

        Il est très difficile de « nettoyer » une information publiée sur le net. On peut faire des miroirs. Il n’y a pas de bouton « erase » sur Internet.

        Voir l’article Streisand effect sur en.wikipedia.
        Ce qui nous ramène assez vite vers http://www.datalove.me

      11. Avatar de Zorg
        Zorg

        @yvan

        Je m’interroge donc sur la provenance non pas des photos, mais du « témoignage »…

        Bonjour à tous,

        Moi non plus je n’ai jamais pu prendre de photos au sein d’une centrale nucléaire, c’est strictement interdit.
        J’ai donc cherché sur le net des photos pouvant illustrer mes propos.

        Le témoignage : c’est le mien, mon expérience personnelle, vécue et bien réelle.

        J’ai été « agent » de notre entreprise nationale d’électricité en centrale nucléaire jusqu’à la fin du siècle dernier, j’ai depuis démissionné et radicalement changé de métier, motivé par le fait que j’avais été « légèrement » contaminé (contamination externe mesurée à 40 c/s {chocs / seconde}) lors d’une intervention « spéciale » (soumise à dérogation) en fond de piscine réacteur, suite à un « incident » (qui a été classé sur l’échelle INES).

        L’incident en question était une mesure de reprise d’activité neutronique inopinée alors que le cœur était totalement déchargé, il a donc fallu investiguer sur toute la chaine de mesure et intervenir directement sur les chambres de mesures neutronique (RPN), qui entourent la cuve, et dont les connecteurs se trouvent en fond de piscine sous des « bouchons » que l’on distingue sur la photo de la piscine vide.

        Ce témoignage vous étonne ? Vous doutez peut être de sa véracité car il met en lumière une intervention qui déroge aux règles de sureté ou de radioprotection telle qu’énoncées en vigueur dans les installations nucléaires ?

        Et bien oui, ce type d’intervention existe bel et bien, car quand il y a un problème, il faut y aller, quitte à demander officiellement une dérogation pour envoyer un « gusse » « volontaire » en fond de piscine.
        Et dans ces cas là, ce sont des « agents » qui y vont, pas des « presta ».

        Voilà …

        Maintenant, je ne cherche à convaincre personne, je témoigne c’est tout.

      12. Avatar de yvan
        yvan

        Ok, Zorg.

        Maintenant, sachant que les technologies sont différentes, il est aussi possible que Gouwy ait raison.
        Et, vu les milliers de tonnes d’eau qui inondent maintenant tous les locaux, je ne serais pas surpris que son option soit vraie.

        Mais perso, je n’irai pas vérifier sur place… 😉

  14. Avatar de fuku

    La centrale étant proche de l’océan, peut-on intervenir par mer en construisant un bâtiment de sauvetage et d’intervention sur centrale nucléaire, automatisé sorte de barge doté d’une grue déportée suffisante pour dégager les structures détruites récupérer les barres de combustible dans les piscines , voir à terme décharger les coeurs ?
    Il y a des chantiers navals qui demanderaient pas mieux de faire des choses comme çà, même très vite, par exemple en Corée. et des bureaux d’étude ailleurs ?

    1. Avatar de quelqu'un a
      quelqu’un a

      C’est du MIKADO que vous proposez là….
      Le Mikado est un jeu d’adresse, praticable de 2 à 6 joueurs . Il se compose d’un ensemble de baguettes, longues d’environ 20 cm et effilées aux extrémités, que l’on laisse tomber de façon à ce qu’elles s’enchevêtrent, avant de les retirer, une à une, sans faire bouger les autres……..

      1. Avatar de fuku

        5 ans pour retirer le combustible avec des grues spéciales.(NHK)
        La partie est longue …

    2. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      Bonjour. Je sais bien qu’ici, et moi aussi mais peu, plus ou moins tout le monde cherche des solutions, mais qu’elles ne seront toutefois pas mise en actions par les « responsables ».

      Mais là où je veux en venir, c’est, comme Gouwy l’a dit, que Fukushima est dan un tel état pour au moins trois des six réacteurs, que Tchernobyl n’était que « l’entrée  » du repas et que le site japonais va en représenter un nombre bien plus conséquent…
      Bref, on sait depuis quelques jours, sur ce blog, qu’il n’y a plus rien d’efficace qui puisse être tenté……………….. Toutce qu’ils font là-bas, c’est rassurer tout en mettant des cataplasmes sur une jambe de bois.
      On ne ne peut plus que constater la suite des événements et extrapoler les conséquences – que nous subiront plus tard, contrairement aux japonais et asiatiques…

  15. Avatar de youpi
    youpi

    ouaouh ! Super Gouwy, merci, c’est ultra clair et tellement évident, le coup des 3 niveaux d’enrichissement différents… une fois qu’on le sait …
    😉
    Il n’en reste pas moins que même les documents AREVA (dans les schémas) montrent un réacteur n°4 « vide », avec le combustible seulement dans la piscine. Pourquoi s’attacher spécifiquement à planquer ce détail (qui n’en est pas un, finalement) au point où on en est ?… ça me turlupine…
    :/

    1. Avatar de fuku

      A moins que l’on ne mélange pas MOX et non MOX, il y a je crois un envoi Areva qui a été interrompu ou annulé. Ou alors le Japon copie le comportement que certains soupçonnent des iraniens… (tiens leur centrale démarre chez eux)

    2. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Peut être parce que ce réacteur est chargé avec un peu plus de 50% de Mox et/ou peut être pas que du Mox « ordinaire » à 6%

      Peut être parce qu’au Japon, les « incidents » liés au seul usage du Mox dont les propriétés physiques ne sont pas trop compatibles avec son usage dans un REB ordinaire, prévu pour fonctionner avec de l’Uranium, sont légion.

      Peut être parce que depuis 2001, des procédures sont ouvertes aux USA contre TEPCO pour l’utilisation de Mox dans les réacteurs de Fukushima, Areva étant le fournisseur de ce Mox.

      Peut être parce que la Japon fabrique un Mox « personnel », le J-Mox, avec des teneurs en PU « peu conventionnelles » et l’utilise au moins à titre d’expérimentation , alors qu’i n’est pas sensé le faire, que ce combustible n’est pas homologué et qu’Areva est impliqué dans la construction de l’usine de Rokkasho qui traite ce J-Mox.

      Peut-être parce que les japonais comptent faire un réacteur REB 100% moxable (les 5 et 6) et essayent quelques « combinaisons » dans les autres réacteurs.

      http://www.uarga.org/downloads/Document_breves/Brev_09-05-08_Lancem_centrale_Ohma.htm

      http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:QyGB2CpfznYJ:insaf-net.org/mox_wg/JNFL.pdf+j+mox&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEEShkrDzhCqPlE6n1MxjtNDlec_HODKiHpVohIUpbkv9oFNH-JoNwzmBAxZUnv38xwnf6q-fntzN2YlWJM6bp-Q-5gHEyU0kzfQdMh4SGt_WUHsYVtdf-Nwf-GVFZP6tj364y2k15&sig=AHIEtbT0rEwKmESjKV4FdKXkrLd9o5VM6w

      Les raisons possibles de tel ou tel comportement ou façon de dire les choses sont autant légion que les incidents au Japon liés au (J)Mox dans des REB et/ou des réacteurs de première génération

      Allez savoir….

      1. Avatar de j.Gorban
        j.Gorban

        les japonais feraient des essais non conventionnelles avec des mox ?

        bah comme les soviétiques qui ont fait des essais à Tchernobyl …….

      2. Avatar de AncestraL
        AncestraL

        TEPCO est quand même l’ultime champion de la tête à claques.

      3. Avatar de du fond de mon jardin
        du fond de mon jardin

        bonsoir et merci pour toutes vos explications.
        ces « sous entendus » laissent supposer qu’il y aurai beaucoup beaucoup plus de plutonium qu’avouable ?

  16. Avatar de Ardéchois
    Ardéchois

    L’échelle INES n’est « pas une échelle pour l’action mais pour la communication », a-t-il précisé.
    Selon M. Flory, la situation générale à Fukushima reste « très sérieuse, mais il y a des premiers signes de redressement dans certaines fonctions », notamment concernant l’alimentation des systèmes de refroidissement des réacteurs.

    AFP/VNA/CVN
    14/4/2011
    M. FLORY chef du département sécurité nucleaire de l’AIEA

    Ardéchois: t’inquiète Janine ,j’ai réussis à remettre le congèle qui était en panne depuis le 11 mars , téléphone à tes parents ,c’est ok pour samedi malheureusement je ne pourrais manger avec vous « j’ai foot »

  17. Avatar de hervé
    hervé

    Une question pour les spécialistes.

    Depuis le début on nous a donné comme chiffre de rejets dans l’atmosphère 10% des rejets de Tchernobyl.

    Depuis par de réactualisation du chiffre.

    Quelle crédibilité peut-on accorder à ce chiffre ?

    Merci.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Aucune.
      Sachant que les bâtiments ont été noyés, la quasi-totalité tant des isotopes légers que des particules lourdes sont partis à la baille. Ou sont encore dans les bâtiments.

      Pour info, la Chine a déjà demandé par deux fois des précisions claires sur les rejets marins.
      Je serais Japonais, je leur répondrais : « venez voir sur place ».

      Mais ils ne sont pas en très bons thermes vu la température de l’eau….

      1. Avatar de fuku

        Si je commence à comprendre les méthodes de com, si l’on précise que à ce jour (de l’annonce) les rejets dans l’atmosphère sont 10% des rejets de Tchernobyl, c’est peut-être que les autres rejets terrestre local, marins, sont moins présentables ?

      2. Avatar de M
        M

        com

        oui, on montre bien du doigt un événement …pour mieux cacher le reste …

        c’est particulièrement observable, depuis 2007 ici …

      3. Avatar de M
        M

        pas en très bons thermes

        trés bon !

  18. Avatar de LEROY
    LEROY

    Un article du Monde Diplomatique de Mars 2008 sur la santé et le lobby nucléaire :

     » L’ ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ ET LE NUCLÉAIRE
    article signé par Alison Katz

    3 LE MONDE DIPLOMATIQUE – MARS 2008

    Les dossiers enterrés de Tchernobyl

    Connaîtra-t-on un jour l’impact sanitaire des activités nucléaires, civiles ou militaires? Depuis un demi-siècle, des concentrations délétères de matières radioactives s’accumulent dans l’air, la terre et l’eau, à la suite des tirs atomiques et des incidents survenus dans les centrales. Or des études sérieuses concernant les conséquences des radiations sur la santé sont occultées – en particulier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la référence internationale dans ce domaine.
    Un mensonge de plus. En juin 2007, M. Gregory Hartl, porte-parole de la division du développement durable et de la santé environnementale à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a prétendu que les actes de la conférence internationale des Nations unies sur la catastrophe de Tchernobyl, tenue du 20 au 23novembre 1995, à Genève, avaient été publiés. Ils ne l’ont jamais été; pas plus que les actes de la conférence de Kiev de 2001. Interrogée un peu plus tard par des journalistes, l’OMS a réitéré le mensonge, ne fournissant comme références que des résumés des présentations pour la conférence de Kiev et une sélection très restrictive de douze articles sur les centaines proposés à la conférence de Genève.

    Mais, depuis le 26 avril 2007 (vingt et unième anniversaire de la catastrophe), les employés de cette agence onusienne basée à Genève ne peuvent rejoindre leur bureau sans croiser des manifestants et un panneau indiquant que, dans la zone entourant Tchernobyl, un million d’enfants sont irradiés, et malades (1). L’organisatrice de ces «piquets» est l’association For an Independent WHO-Pour l’indépendance de l’OMS. Elle accuse l’agence de complicité dans la dissimulation des conséquences de la catastrophe, mais aussi de non-assistance à populations en danger. L’OMS, réclame-t-elle, doit mettre un terme à l’accord qui la lie depuis 1959 à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) (2) et qui lui interdit d’«entreprendre un programme ou une activité » dans le domaine nucléaire sans consulter cette dernière « en vue de régler la question d’un commun accord» (point 2 de l’article 1).

    Cette indépendance permettrait à l’OMS de mener une évaluation sérieuse et scientifique, et par conséquent d’apporter une aide appropriée aux personnes contaminées. Une résolution destinée à l’Assemblée mondiale de la santé, organe de décision de l’OMS qui se réunit en mai 2008 (3), est en préparation. Parallèlement, un «Appel international des professionnels de la santé» a été lancé(4).

    Selon ses statuts, l’AIEA, agence onusienne dépendant du Conseil de sécurité, a pour objectif «d’accélérer et d’élargir la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité à travers le monde». En réalité, il s’agit d’un lobby – militaire de surcroît – qui ne devrait pas intervenir dans les choix de politique sanitaire ou de la recherche.

    Pourtant, l’agence a opposé son veto à des conférences prévues par l’OMS sur la radioactivité et la santé; de son côté, l’autorité sanitaire internationale a avalisé les statistiques grotesques de l’agence concernant la mortalité et la morbidité résultant de l’accident de Tchernobyl – seulement cinquante-six morts et quatre mille cancers de la thyroïde (5). Or le déni de maladie implique inévitablement un déni de soin. Neuf millions de personnes vivent dans des zones à très haut niveau de radioactivité. Depuis vingt et un ans, elles n’ont eu d’autre choix que de consommer des aliments contaminés, avec des effets dévastateurs (6). Mais, pour le promoteur du nucléaire, toute recherche susceptible de mettre en évidence les effets nocifs des rayonnements ionisants constitue un risque commercial majeur, qu’il faut à tout prix interdire.

    Les recherches sur d’éventuelles atteintes au génome humain (une des conséquences les plus graves de cette contamination) n’ont donc pas figuré dans l’étude internationale demandée, en 1991, par les ministères de la santé de l’Ukraine, de la Biélorussie et de la Fédération de Russie. En revanche, celle sur les caries dentaires a été portée au rang de priorité… Et, bien que ces pays aient formulé leur demande d’études auprès de l’OMS, c’est l’AIEA qui a planifié le projet.
    Plus forts que les lobbies du tabac

    Ce conflit d’intérêt a déjà été fatal à des centaines de milliers de personnes, d’après diverses études réalisées par des institutions et scientifiques indépendants (7). Encore le fardeau le plus lourd est-il à venir – du fait des longues périodes de latence, de la concentration des radionucléides dans les organes internes après l’absorption de nourriture produite sur des sols contaminés, et des dégâts causés au génome durant plusieurs générations.

    Des centaines d’études épidémiologiques réalisées en Ukraine, en Biélorussie et dans la Fédération de Russie ont permis de constater une hausse significative de tous les types de cancer (responsables de milliers de morts), une augmentation de la mortalité infantile et périnatale, un grand nombre d’avortements spontanés, un nombre croissant de difformités et d’anomalies génétiques, de perturbations ou de retards du développement mental, de maladies neuropsychologiques, de cas de cécité, ainsi que de maladies des systèmes respiratoire, cardio-vasculaire, gastro intestinal, uro-génital et endocrinien (8).

    Mais qui va les croire? Quatre mois après la catastrophe, M. Morris Rosen, directeur de la sûreté nucléaire de l’AIEA, ne déclarait-il pas: «Même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme une énergie intéressante (9)»? Une information du public sur ses conséquences réelles pourrait au contraire changer profondément le débat sur l’option nucléaire. C’est pour cette raison que l’OMS a peur des enfants de Tchernobyl.

    Pendant des décennies, les lobbies du tabac, de l’agrochimie et de la pétrochimie ont fait obstruction à la mise en œuvre de mesures de santé publique et environnementales susceptibles de nuire à leurs profits. Mais le lobby nucléaire s’avère incomparablement plus puissant qu’eux: il comprend en effet les gouvernements des Etats nucléarisés, et notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, ainsi que de puissantes organisations intergouvernementales. La désinformation émanant de groupes de pression militaro-industriels est gigantesque et, ce qui est encore plus dangereux, se pare de la légitimité de l’Etat.

    Pis, la corruption de la science concerne également les plus prestigieuses institutions académiques. Comme le rapporte un éditorial de la revue britannique The Lancet, elles «sont devenues des “business” de plein droit, cherchant à commercialiser pour leur propre compte leurs découvertes plutôt que de préserver leur statut de chercheurs indépendants (10)». Validées par des pairs et citées comme preuve de la sûreté des activités nucléaires, les expertises émanent trop souvent du lobby nucléaire et/ou sont financées par lui.

    Acquise aux intérêts des conglomérats, par le déni, la dissimulation et les mensonges, cette science-là nous a menés au réchauffement planétaire – et au bord du gouffre. Dès lors, comment envisager de lui faire confiance en ce qui concerne le nucléaire? Tandis que les émissions responsables du changement climatique peuvent être (théoriquement) contrôlées, la technologie nucléaire et ses déchets ne peuvent l’être en aucun cas. Même si ces activités cessaient demain, leurs conséquences affecteraient la vie sur Terre pour des millénaires.

    La «science», qui a été la source d’informations sur le nucléaire en général et sur la catastrophe de Tchernobyl en particulier, est «juge et partie» pour tout ce qui concerne les conséquences sanitaires de ses propres activités. L’ensemble des institutions nucléaires, qu’elles soient gouvernementales, militaires, industrielles, scientifiques, de recherche ou de régulation, ou intergouvernementales, comme Euratom et certaines agences onusiennes, fonctionnent à l’instar d’une «famille incestueuse fermée sur elle-même (11)».

    Les défaillances de cette pseudoscience et de sa méthode vont du flagrant et outrageux au subtil et malhonnête, comme le dénoncent l’expert Chris Busby et le journaliste Wladimir Tchertkoff, ainsi que le Tribunal permanent des peuples (12).

    La première série de manquements mis en lumière concerne la falsification et la rétention de données, l’absence de mesures de la radioactivité et de dépistages des cancers, les attaques exercées contre les chercheurs indépendants et leurs institutions, la censure des études révélant les effets néfastes, le dénigrement de milliers d’études non traduites des trois pays les plus touchés et l’exclusion de l’ordre du jour des conférences de domaines scientifiques entiers – comme par exemple les effets de l’irradiation interne, chronique, à faible dose (qui vaut pour presque toute la contamination des populations autour de Tchernobyl).

    Une seconde série de fautes concerne les artifices de calcul: nos «spécialistes» – en désinformation –évaluent la moyenne des irradiations pour des populations entières, faisant l’impasse sur les différences considérables d’un endroit à l’autre ; ils stoppent les études au bout de dix ans, évitant ainsi de prendre en compte la morbidité et la mortalité à long terme ; ils considèrent cinq années de survie comme une guérison ; ils ne tiennent compte d’aucune autre maladie que le cancer ; ils ne compteront que les survivants ; ils ne s’intéressent qu’aux trois pays les plus affectés ; ils vont jusqu’à voir une baisse des cancers infantiles là où, en réalité, les enfants, devenus adultes et cancéreux, ne figurent plus dans la base de données… Et des dizaines d’autres manipulations.

    Entre1950 et 1995, aux Etats-Unis, le nombre annuel de nouveaux cancers, tous types confondus (incidence), a augmenté de 55% selon l’Institut national du cancer américain; on observe une tendance similaire en Europe, comme dans tous les pays industrialisés. Les cancers non liés au tabagisme contribuent pour environ 75% à cette augmentation et ne sauraient être expliqués par une meilleure détection ou par le vieillissement des populations (13). Cette croissance suit l’évolution du produit national brut et de l’industrialisation, mais la cause la plus évidente –pollution de l’environnement, chimique et radioactive– est ignorée. De manière très perverse, les mêmes spécialistes préfèrent reprocher aux victimes leurs mauvaises habitudes de vie.

    Connivences universitaires

    L’ épidémie de cancers affecte d’ores et déjà les couches privilégiées et instruites de la société, qui demandent des explications scientifiques sérieuses et une réelle prévention s’attaquant aux causes fondamentales du problème – la pollution chimique et radioactive – sans en rester à une prévention secondaire comme le dépistage des maladies.

    Des associations de malades appellent au boycottage de puissantes organisations caritatives contre le cancer étroitement liées aux industries pharmaceutiques et de l’équipement médical. Des victimes du cancer tentent de traduire en justice les responsables de la dissimulation des vrais dangers du nucléaire (14).

    La dérive scientiste et l’étroite relation entre l’industrie et les institutions académiques devraient se trouver au centre des préoccupations de l’OMS. Au moment de son élection en tant que directrice générale, M me Margaret Chan a assuré qu’un des attributs de l’organisation était son emprise en matière de santé publique. «Nous disposons de l’autorité absolue dans nos directives», a-t-elle déclaré. Dans le domaine de la radioactivité et de la santé, il serait plus juste pour l’OMS de reconnaître que c’est l’AIEA – sans aucune compétence en matière de santé publique – qui dispose de cette autorité absolue.

    Peut-on compter sur les Etats membres de l’OMS pour agir ? Comme le notait The Lancet dans son éditorial déjà cité, «les gouvernements, au plan national et au plan régional, ont régulièrement failli dans leur devoir de placer leurs populations avant le profit (15)». Une recherche indépendante et sérieuse doit être entreprise sur les conséquences sanitaires des activités nucléaires civiles et militaires, et les résultats divulgués sans obstruction.

    1) Lire Charaf Abdessemed, «Les antinucléaires font le piquet devant l’OMS», Geneva Home Information, 6-7juin 2007.

    (2) Organisation autonome placée sous l’égide des Nations unies en 1957, l’AIEA sert de forum intergouvernemental mondial pour la coopération technique dans l’utilisation pacifique des technologies nucléaires.

    (3) Lors de cette assemblée, les délégations des cent quatre-vingt-treize Etats membres déterminent les politiques de l’organisation.

    (4) http://www.independentwho.info/spip.php?article107 (5) The Chernobyl Forum 2003-2005, «Chernobyl’s legacy : Health, environmental and socio-economic impacts », http://chernobyl.undp.org/english/ docs/chernobyl.pdf, Vienne, avril2006. (6) Michel Fernex, «La santé: état des lieux vingt ans après», dans Galia Ackerman, Guillaume Grandazzi et Frédérick Lermarchand, Les Silences de Tchernobyl, Autrement, Paris, 2006. (7) Pierpaolo Mittica, Rosalie Bertell, Naomi Rosenblum et Wladimir Tchertkoff, Chernobyl: The Hidden Legacy,Trolley Ltd, Londres, 2007.

    (8) Alex Rosen, «Effects of the Chernobyl catastrophe: Literature review», janvier 2006, www. ippnw.org/ResourceLibrary/Chernobyl20Rosen.pdf
    (9) Le Monde, 28 août 1986.

    (10) «The tightening grip of big pharma», The Lancet, vol. 357, n o 9263, Londres, 14 avril 2001.

    (11) Rosalie Bertell, No Immediate Danger: Prognosis for a Radioactive Earth, Women’s Press, Toronto, 1985.

    (12) Chris Busby, Wolves of Water: A Study Constructed From Atomic Radiation, Morality, Epidemiology, Science, Bias, Philosophy and Death, Green Audit, Aberystwyth (Royaume-Uni), 2006; Wladimir Tchertkoff, Le Crime de Tchernobyl. Le goulag nucléaire, Actes Sud, Arles, 2006; Permanent People’s Tribunal, International Medical Commission on Chernobyl, «Chernobyl. Environmental, health and human rights», Vienne, 12-15avril 1996.

    (13) Samuel Epstein, Cancer-Gate. How to Win the Losing Cancer War, Baywood, New York, 2005.

    (14) En France, en témoigne la mise en examen du professeur Pierre Pellerin (directeur à l’époque du Service central de protection contre les rayonnements ionisants) pour tromperie aggravée dans le dossier Tchernobyl-malades de la thyroïde. »

  19. Avatar de marx prénom groucho
    marx prénom groucho

    c’est hors sujet, mais bon…à la lecture d’une dépêche du Figaro en ligne, il semblerait que les russes aient quelques problèmes avec des voitures d’occasion importées du Japon ( taux de radioactivité des dits véhicules); si cela se confirme, le Japon va avoir un gros problème avec sa production industrielle, problème résultant d’une défiance généralisée des consommateurs et de la réticence à acheter du « made in Japan »
    Un problème de plus, effet domino!

  20. Avatar de Tobey
    Tobey

    Fukushima : les « liquidateurs » ont un sérieux problème

    Par TF1 News (d’après agence), le 14 avril 2011 à 07h11, mis à jour le 14 avril 2011 à 08:30

    Dossier : Le Japon après le séisme

    Plus question d’utiliser de l’eau pour refroidir les réacteurs : leur arrosage intensif a provoqué l’accumulation de 60.000 tonnes d’eau radioactive, dont les techniciens ne savent que faire. Le problème est donc double : trouver d’autres méthodes de refroidissement, et évacuer l’eau irradiée.

    Après avoir longtemps classé l’accident de Fukushima Daiichi au niveau 5 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES), soit deux crans en-dessous de la catastrophe de Tchernobyl, les autorités japonaises ont accepté mardi de le relever au niveau maximum, c’est-à-dire au niveau 7, reconnaissant implicitement que le cas de la centrale japonaise figure parmi les plus graves jamais enregistrés. Cela signifie surtout qu’un « rejet majeur de matières radioactives » s’est produit avec « des effets considérables sur la santé et l’environnement ».

    Parmi ces rejets, il faut compter l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs en surchauffe, qui s’est en partie accumulée dans le sol, et qui a en partie ruisselé jusqu’au Pacifique tout proche. Dans les premiers jours suivant le séisme et le tsunami, lorsque les techniciens ont été confrontés au problème d’un circuit de refroidissement devenu inutilisable et de barres de combustible en surchauffe, avec même un début de fusion, faisant craindre des fuites massives de matériaux fortement irradiés hors de l’enceinte de confinement du réacteur, la stratégie initiale a consisté à déverser de l’eau sur les réacteurs endommagés. Résultat : quelque 60.000 tonnes d’eau radioactive saturent aujourd’hui le site, compliquant l’accès aux réacteurs et posant la question de leur vidange.

    Secousses à répétition

    Cette eau devenue radioactive lors de ces tentatives de refroidissement est depuis devenue un problème à part entière. Les autorités japonaises ont ainsi reconnu jeudi qu’il pourrait être nécessaire de trouver d’autres moyens de refroidir le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. « Il pourrait être difficile de vidanger entièrement l’eau contaminée et par conséquent d’autoriser la poursuite du travail. Nous pourrions avoir à réfléchir à d’autres options », a déclaré Hidehiko Nishiyama, directeur général adjoint de l’Agence nationale de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa). Mais rien n’a été dit jusqu’à présent sur ces « autres options ».

    Compliquant un peu plus le travail des techniciens, les secousses n’ont pas cessé depuis le séisme du 11 mars. Aucune jusqu’à présent n’a sérieusement aggravé la situation de la centrale de Fukushima Daiichi. Mais plus de 400 répliques de magnitude 5 et plus ont été enregistrées depuis le 11 mars. La dernière en date s’est produite tôt jeudi matin au large des côtes du nord-est du Japon, et elle a atteint la magnitude de 6,1, selon l’institut de géophysique américain. Ce nouveau séisme a été enregistré à 5h57, heure locale, à une profondeur de seulement 11,2 kilomètres, à 190 kilomètres à l’est de Morioka, sur l’île de Honshu. Or selon les experts, les bâtiments de la centrale, déjà fragilisés, pourraient subir de nouveaux dégâts en cas de fortes secousses répétées.
    Suicide d’un centenaire près de Fukushima

    Un Japonais de 102 ans, qui craignait de devoir abandonner sa maison située dans un village à 40 km de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, s’est suicidé, a annoncé jeudi sa famille à l’agence de presse Jiji. L’homme, qui a mis fin à ses jours mardi, était le doyen du village d’Iitate. En raison des risques liés aux radiations, la population a été évacuée dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale sinistrée à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Lundi dernier, le gouvernement japonais a annoncé qu’il serait peut-être nécessaire d’étendre cette zone dans les semaines qui viennent et a demandé aux 5000 habitants d’Iitate de se préparer à partir.
    Par TF1 News (d’après agence) le 14 avril 2011 à 07:11

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Triste.
      Il avait pourtant la vie devant lui.

      Blague à part, je refuse de me suicider avant 102 ans.

      1. Avatar de yvan
        yvan

        Ceci déblatéré, le suicide à 102 ans risque de devenir un luxe, chez eux.

    2. Avatar de hervé
      hervé

      TF1 l’info pas trop au parfum.

      Plus question d’utiliser de l’eau pour refroidir les réacteurs : leur arrosage intensif a provoqué l’accumulation de 60.000 tonnes d’eau radioactive, dont les techniciens ne savent que faire. Le problème est donc double : trouver d’autres méthodes de refroidissement, et évacuer l’eau irradiée.

      De la pure conjecture non vérifiée.
      Ou alors ils ont de l’info que les autres non pas.
      Un problème avec l’eau, le journaliste en conclue qu’on va utiliser autre chose que de l’eau.
      Je propose du journaliste de TF1, au moins ils serviraient à quelque chose.

      1. Avatar de hervé
        hervé

        ou TF1 l’information pour les trufins

      2. Avatar de D-croissance
        D-croissance

        TF1 est conseillée par Nicolas Hulot (contaminée), lui-même sponsorisé par Areva.
        Ils ne peuvent pas se tromper!
        A quand un Ushuaïa en direct de l’enceinte de confinement du réacteur numéro 3?

  21. Avatar de sud
    sud

    @ Gouwy : Pouvez-vous nous expliquer comment de l’eau douce ou salée, au départ froide et appelée à refroidir un cœur en cours de « corumisation » à 3.000°, peut-elle, après s’être « volatilisée » à son contact (comme vous l’aviez décrit clairement dans un vos précédents posts, se retrouver calmement dans une piscine située à moins de cinquante mètres du « chaudron », à un température comprise entre 20 et 90°?
    Votre explication devra certainement s’étendre au trajet que suit cette « eau », non ?
    Merci d’avance et félicitations pour vos posts.

    1. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Je ne comprends pas la question !

      1. Avatar de sud
        sud

        Mon incompétence me désole, Gouwy. Mais vous expliquez tellement bien qu’on en redemande.
        Dans un de vos posts vous nous expliquiez que l’eau, au contact d’un corium à 3.000° n’avait même pas le temps de le « toucher » car elle se transformait brutalement en divers gaz dont certains fortement explosifs.
        Dans un autre vous nous expliquiez que l’eau dont étaient aspergées les carcasses de la centrale, remplissait aussi bien les enceintes de confinement et les cœurs, que les piscines, ne formant plus qu’un seul circuit.
        Et nous apprenions de diverses sources que l’eau des piscines n’évoluait qu’entre 20 et 90° seulement.
        Je souhaitais comprendre comment dans un volume d’eau au fond assez restreint, et réparti dans des contenants très proches les uns des autres, on pouvait trouver de telles différences de température ?
        Peut-être que l’eau parvient d’abord aux piscines, puis se trouve propulsée vers les cœurs où elle subit le sort que vous décrivez ?

    2. Avatar de Gouwy
      Gouwy

      Il y a 2 piscines : Une qui est inaccessible, dans l’enceinte du réacteur, l’autre (normalement) accessible, dans le bâtiment.
      Ces 2 piscines sont cloisonnées en 2 bassins :
      Celle du réacteur a une cloison pour former 2 bassins : un pour noyer la cuve, l’autre bassin qui sert au transfert du combustible.
      Celle du bâtiment à une cloison pour former 2 bassins : un pour le transfert, l’autre qui sert de bassin de stockage.

      Les bassins de transfert sont reliés par un tube : le tube de transfert.

      En fonctionnement normal, le niveau dans les piscines est sous les cloisons. Ainsi, les 4 bassins sont toujours en eau mais indépendants les uns des autres.
      Ainsi, on peut aussi vider complètement le bassin de la cuve.

      Lors d’une phase de chargement/déchargement, on remplit la piscine du bâtiment au dessus du niveau de la cloison.
      par le phénomène des vases communicants du au tube de transfert, le même niveau d’eau se retrouve de l’autre côté, déborde la cloison et inonde le bassin de la cuve.

      Ainsi, à aucun moment le combustible transféré ne se retrouve « hors d’eau » (refroidissement et écran anti-radiation).

      Ensuite, une fois la manouvre effectuée, on rétablit les niveaux normaux de fonctionnement (sous les cloisons). L’eau contaminée est stockée en attente de traitement (c’est en partie celle qui gène les techniciens aujourd’hui)

      A Fukushima : 2 choses :
      – 1/ L’opérateur n’avait pas rétablit les niveaux (sauf celui de la cuve, bien entendu) car il utilisait les bassins de transfert pour le stockage.
      Normalement, seul le bassin destiné à cet effet devrait être utilisé pour cet usage. Il est prévu pour contenir 3 ans de fonctionnement soit, comme le combustible est changé par tiers, environ 100 tonnes (environ 3 x 30 tonnes) et donc pour les 6 réacteurs, 600 à 700 tonnes, la tranche 6 étant plus importante car chargée à 134 tonnes au lieu de 94 pour les autres.

      Il y en a, en tout dans les bassins, plus de 1500 tonnes !

      – 2/ Quand il a fallut refroidir la cuve par l’extérieur, le circuit primaire étant HS, comme le prévoit la procédure, les japonais ont rempli les piscines des bâtiments.
      Normalement, cela se fait par le système de second secours : des pompes de secours alimentées par des groupes électrogènes à partir de l’eau des bassins de transfert qui servent de réserve.
      Là, ils n’ont pas pu utiliser cette eau car ils ne pouvaient pas vider ces bassins qui contenaient du combustible et les groupes électrogènes étaient HS. De plus, les niveaux dans les bassins de transfert étaient très bas car l’eau avaient commencé à s’évaporer.
      Ils ont donc utilisés tous les moyens à leur disposition (camions, pompes Diesel apportées par les américains etc…), et rempli la piscine de désactivation avec de l’eau de mer.
      Celle-ci à débordé les cloisons et noyé le bassin du réacteur.
      En même temps, les bassins contenant des combustibles usagés, sont également noyés.

      Le problème :
      Normalement, le volume d’eau des 4 bassins est prévu pour maintenir une température « gérable » même avec un coeur en surchauffe et, si l’incident est pris à temps, arrêter la surchauffe ou au pire, maintenir l’ensemble pour que la cuve résiste (comme à TMI).
      ….mais pas quand dans les bassins il y a des tonnes supplémentaires de combustible en attente (et en surchauffe puis en fusion) et pas quand le problème est pris le lendemain !

      Donc, depuis les techniciens continuent à remplir la piscine de stockage/désactivation ou en tout cas, essayent de maintenir un niveau au dessus des cloisons afin de garder le bassin de la cuve, en eau.
      Celle-ci part en partie en vapeur, en partie en H2/O2 et en partie sous forme liquide en débordant des piscines car le circuit est ouvert (on injecte de l’eau en permanence).
      Ils essayent de réguler un débit suffisant pour maintenir la cuve en eau mais pas « excessif » pour limiter les débordements.
      En même temps, il faut que la circulation soit suffisamment importante pour éviter une trop forte montée en température des piscines.
      Ils ont trouvé un « pseudo équilibre » entre 6 et 9m3 par heure suivant les réacteurs.

      A ceci, est venu s’ajouter le problème des explosions (et peut-être des séismes) qui ont endommagé les enceinte et/ou les piscines.
      Celles-ci ne sont plus étanches. Elles fuient, laissant l’eau se perdre dans les sous-sol, imposant par la même, des débits plus importants !

      Je ne sais pas si j’ai été bien clair ?

      1. Avatar de Enigma
        Enigma

        C’est tout à fait limpide comme l’eau d’une piscine. Merci.

      2. Avatar de Bourdon
        Bourdon

        Vous êtes parfait Gouwy, ce faisant vous indiquez qu’une des causes de la situation actuelle aurait été créée par la négligence de Tepco en ne vidant pas les bassins de transfert, je n’ai pas trop compris d’ailleurs si c’était car ils y n’auraient pas fait partir les barres refroidies et en état de voyager pour quitter la centrale.

        Ce faisant bien évidemment si vos dires sont conformes à la situation présente, je suis de plus en plus inquiet sur la suite des événements, pour faire sourire un peu, nous ont refusé le Bore les bougres de Tepco, on peut peut-être les mettre en rapport avec Lourdes, qui sait des bougies et des prières !!!!!

      3. Avatar de fuku

        c’est clair comme de l’eau de roche radio-active bien sûr !
        Merci

      4. Avatar de sud
        sud

        Vous avez été surtout patient ! Et je vous en remercie vivement. Une relecture calme s’impose. Quel savoir !
        Autant de murs et de cloisons, autant de fuites possibles…

      5. Avatar de Paul-émile
        Paul-émile

        Comment peuvent-ils alimenter les piscines de façon efficace quand on voit l’état des bâtiments et que le rayonnement empêche probablement toute intervention humaine directe sur les installations ?
        Et comment être sûr que ces piscines de désactivation ne sont pas trop dégradées ? La température qui ne s’élève pas ?

    3. Avatar de HP
      HP

      L’eau de la piscine du 4 est liquide a 90°C à cause d’une certaine activité du combustible.
      L’eau se vaporise à 100°C comme on l’apprend à l’école puisqu’à la pression atmo. S’il y a un corium actif en contact avec de l’eau il y a une part de vapeur qui s’échappe et un part d’eau proche de l’ébullition. Que dire d’autre?
      Si un corium s’est enfoncé dans le béton (en faisant flotter les débris au dessus du liquide actif, le plutonium a une densité de 19) il n’y a pas de contact entre corium et eau.

  22. Avatar de Annelyse
    Annelyse

    http://french.ruvr.ru/2011/04/14/48928953.html
    Un bus médical américain au Japon…

  23. Avatar de iGor milhit

    Quelle shadokerie quand même!

  24. Avatar de fuku

    22 + 6 = 28 intervenants exposés à plus de 100 milliSieverts (mais moins de 198 !) NHK

    1. Avatar de Kerjean
      Kerjean

      Comment peuvent-ils savoir?
      A peine un liquidateur sur 10 dispose d’un stylo-test.

      1. Avatar de Kerjean
        Kerjean

        Ce qui signifie que s’ils en déclarent 22, il y en a 220 en fait.

  25. Avatar de fuku

    Problème de baignoire et robinet (données NHK)
    On vide une petite baignoire de 660 m3 le niveau s’abaisse de 70 cm
    On attend l’équilibre avec la grande baignoire le niveau est remonté 2 cm en dessous du niveau initial.
    Quel est le volume de la grande baignoire ?
    La surface est de 660 x 50 = 33 000 m2 .soit 3 ha
    Probablement une part significative du sous-sol de la centrale est imbibé …

    1. Avatar de fuku

      baisse de 8cm par pompage du tunnel du réacteur 2 puis retour le lendemain au niveau initial (NHK).
      même conclusion mais plus de calcul.

  26. Avatar de So
    So

    Bonjour,

    une petite question à laquelle Gouwy pourra peut-être répondre :

    selon une dépêche Reuters publiée hier,

    « Japan nuclear watchdog says may need other option to cool
    TOKYO | Wed Apr 13, 2011 10:39pm EDT
    TOKYO (Reuters) – Japan may need an alternative plan to bring one of its tsunami-stricken nuclear reactors under control, given the slow progress in removing highly radioactive water hampering work to repair critical cooling pumps, Japan’s nuclear watchdog said on Thursday.
    « It may be difficult to completely remove the contaminated water and so allow work to proceed. We may need to think of other options, » said Hidehiko Nishiyama, Nuclear and Industrial Safety Agency Deputy Director-General. »

    (le chien de garde du nucléaire japonais préconise de recourir à une autre solution de refroidissement que l’injection d’eau – laquelle a une fâcheuse tendance à s’accumuler aux endroits les plus incongrus et à se charger du moindre radionucléide croisé en chemin – qui retarde les travaux de réparation),

    que penser de la suggestion des Russes :

    « On 17 March, KyivPost reported that a Ukrainian group of specialists who were involved in the aftermath of the Chernobyl nuclear disaster proposed low-melting and chemically neutral metal, such as tin, to cool the fuel rods even if molten or damaged.

    Chopped tin can be injected in the reactor through the existing cooling water pipes with compressed inert gas, helium or argon. Melted tin creates a crust (low vapor pressure), cools the reactor and delays the decay products recovery. Liquid metal cooled reactors need no pump and due to no pressure and a wider temperature-range are less likely to a Loss-of-coolant accident.

    This solution has similarities with the 2400 metric tonnes of lead (see also Lead-cooled fast reactor) used to successfully cool and cover the Chernobyl nuclear plant but avoids the toxic lead. Liquid metal cooled reactors were used in several Soviet submarines which shows additional basic feasibility.

    It also avoids the danger of additional explosions caused by water breaking down to hydrogen and oxygen starting at temperatures around 800 °C due to Thermolysis.

    A team of Ukrainian nuclear specialists is ready to fly out for realizing this in practice. The Japanese Embassy was informed. »

    à savoir le refroidissement des réacteurs au moyen de métal liquide – de l’étain – (apparemment, à Tchernobyl, c’était du plomb qui avait été utilisé – technique déjà éprouvée sur des réacteurs de sous-marins – mais les émanations de plomb très toxiques ont à leur tour posé problème) sous forme de paillettes injectées au moyen d’un gaz inerte hélium ou argon comprimé (ce qui ne nécessite pas de pompe, limite la pression du fait de la formation d’une « croute » en surface et évite le risque d’explosion due à la formation d’hydrogène par thermolyse de l’eau) avant de noyer le tout dans du béton. (Le béton étant un isolant thermique, il faut tout d’abord refroidir l’ensemble). Et pour faire joli, un sarcophage de finition.

    Est-ce crédible ? Est-ce encore envisageable ? (quelles interactions possibles avec toute cette eau hautement radioactive qui baigne déjà l’ensemble ?)
    Merci de m’éclairer de vos lumières…

    1. Avatar de fuku

      Merci pour l’info, il y a peu je divaguai intuitivement sur des voies analogues … http://www.pauljorion.com/blog/?p=23221#comment-170575 l’idée étant d’introduire par des billes une matière pouvant venir au contact (au lieu de créer une couche d’évaporation), de diminuer la criticité en s’incorporant si nécessaire, si en plus cela peut servir de refroidisseur autant par conduction que par convection peut être, c’est une piste intéressante, surtout avec une référence d’emploi..

    2. Avatar de hervé
      hervé

      J’ai relu votre post.
      La proposition date du 17 mars.
      Malheureusement on en est plus là et cette mesure est devenue techniquement impossible du fait que l’on ne peu plus intervenir au plus près.

      1. Avatar de fuku

        Dommage, mais si tout communique les piscines, la cuve, cf Gouwy http://www.pauljorion.com/blog/?p=23328#comment-172067 n’y a t il pas une possibilité ?
        il est vrai qu’il ne faut pas risquer de tout boucher comme avec le sel de mer.

    3. Avatar de HP
      HP

      L’idée me paraît crédible, au moins pour les coeurs, pas pour les piscine (quoique), mieux vaudrait tenter de récupérer le combustible accessible.
      L’étain est un bon choix : il se vaporise à une température + élevée que l’eau, bon coefficient de transmission thermique, se solidifie pour boucher les fissures, pas de vapeurs (très) toxique comme le plomb ou dangereuse comme l’hydrogène, pas cher et disponible facilement.

      Une solution trop simple serait de remonter dans les piscines l’eau qui encombre en bas, l’inconvénient étant que cette eau très contaminée va se vaporiser en partie, entrainant une contamination + forte du site.
      Faudrait un lagunage couvert à proximité pour y stocker l’eau en attendant une décontamination.

  27. Avatar de Tatsuya
    Tatsuya

    Les relevés effectués sur l’eau souterraine montrent une augmentation de la radioactivité 10 fois plus importante qu’au 6 avril autour des réacteurs 1 et 2.
    Les relevés sont en baisse sur les autres réacteurs.
    (source en japonais)

  28. Avatar de fuku

    Le refroidissement serait arrêté quelques jours, la température augmente depuis hier.. c’est cohérent. (NHK)
    et peut être pas sans lien avec http://www.pauljorion.com/blog/?p=23353#comment-172007

    NHK évoque l’absence de réglementation nationale de sécurité, qui expliquerait le comportement différent des diverses centrales japonaises
    et le fait que les mesures initiales auraient pu être plus rapides ….

    1. Avatar de AncestraL
      AncestraL

      Ils sont franchement lamentables – mais « quelle belle civilisation ! »
      Ouaip, je préfère le vieux Japon au « moderne »…

      1. Avatar de Kerjean
        Kerjean

        Du quel Japon ancien voulez vous parler?
        De celui de Tojo où le pays envoyait ses joyeux soldats tuer, piller, violer à travers l’Asie causant plus de morts que les nazis, tandis que la Kempaïta veillait virilement à la motivation des sujets d’Hiro-Hito?
        Ou de celui du Shogunat où les 99% de non nobles devaient sur vivre d’une poignée de riz en rampant les yeux au sol, taillables, corvéables, violables, tuables à merci?

        Vous avez de drôles de nostalgies vous.

      2. Avatar de fnur
        fnur

        Le vieux Japon des castes et de ses Burakumin toujours aussi intouchables, mais utiles pour passer
        la serpillère sur les flaques radioactives, il n’y pas qu’en Inde :

        http://www.marianne2.fr/Japon-les-intouchables-de-Fukushima_a205023.html

        Le droit du travail ferme les yeux, mais en France ça n’est pas bien mieux.

      3. Avatar de fnur
        fnur

        Le gouvernement Fillon est l’un de ceux qui a le plus tenté de démolir l’inspection du travail, il faudra s’en souvenir en 2012 pour leur faire cracher leur valda :
        http://www.filoche.net/2011/03/28/sauvez-la-medecine-du-travail-le-travail-c%E2%80%99est-pas-la-sante%CC%81/

      4. Avatar de yvan
        yvan

        Sauf, Fnur, qu’en Inde, ils ont l’habitude…

        Quand tu vois que leurs dieux ont quatre bras, trois yeux, et qu’il y en a un qui est même bleu, ça doit faire longtemps que les dieux nettoient la pollution ambiante.

        Notes, je vote à mon unanimité plus ma voix d’envoyer les dieux nettoyer Fukushima.
        Et c’est là que tu vois la supériorité du polyg, non, polydéisme dans le chantier.

        Un mec seul va mettre des années alors que s’ils sont plusieurs, ça va plus vite.

        Si quelqu’un a conservé les coordonnées de l’agence d’intérim du Parthénon et celle de l’Olympe, je le remercierais franchement de nous les filer.

      5. Avatar de yvan
        yvan

        Hhmm..

        Le vieux Japon avait des racines qui sont encore présentes maintenant.
        Pour preuve, si un homme de 102 ans se suicide car il craint de devoir quitter sa terre, je le respecte par dessus tout.

        Ces valeurs devraient, dans notre monde, aider aussi à renverser le mouvement du « tout argent ».

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