Mise à jour n° 204 (vendredi 12h43)
Naoto Kan, le premier ministre japonais, vient d’exiger l’arrêt de la centrale nucléaire de Hamaoka, en raison des risques qu’elle représente.
Elle est située dans une région du centre du pays à forte probabilité sismique, à environ 200 kms de Tokyo.
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Mise à jour n° 203 (vendredi 11h48)
Les ouvriers qui sont entrés dans l’enceinte du réacteur ont été exposés, d’après Tepco, à une contamination de 93 millisieverts par heure. Ce qui correspond, dans l’état actuel des choses, à un séjour maximum possible de deux heures et 40 minutes pour chacun d’entre eux, le seuil légal à ne pas franchir – relevé au début de la catastrophe – étant de 250 millisieverts.
L’autorisation ayant été accordée, Tepco a commencé à augmenter de 6 à 8 tonnes par heure le débit d’injection de l’eau dans l’enceinte de confinement.
Deux enjeux sont à surveiller : la résistance des structures à la masse d’eau qui va être injectée; la baisse de la pression interne à l’enceinte pouvant amener de l’air à pénétrer et augmenter le risque d’une explosion d’hydrogène.
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Mise à jour n° 202 (vendredi 04h09)
De hauts niveaux de radioactivité ont été mesurés par l’opérateur en fond de mer, à une profondeur de 20 à 30 mètres, près d’une installation portuaire de la centrale. 90.000 becquerels de césium-134 et 84.000 becquerels par kilogramme de Césium-137 ont été détectés, ainsi que 52.000 becquerels d’iode-131 par kilogramme.
Cette contamination à l’itinéraire indétectable, devant laquelle l’opérateur semble impuissant, se répandrait par le sol depuis le réacteur n°2. Aucune nouvelle information n’est donnée sur le projet de construction d’un mur de 15 mètres de profondeur autour de celui-ci.
Autre phénomène non maîtrisé, la température du réacteur n°3 a recommencé à monter, impliquant d’augmenter de 7 à 9 tonnes par heure le débit de l’eau injectée pour le refroidir, qui aurait diminué temporairement, pour une raison non expliquée. Au « sommet du réacteur » (sans plus de précision sur la localisation), la température aurait augmenté de 33 degrés celsius depuis mercredi de la semaine passée et atteint 143,5 degrés celsius.
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Mise à jour n° 201 (jeudi 22h49)
Nécessitant une vingtaine de jours de pompage, quelques 7.400 tonnes d’eau devraient remplir l’enceinte de confinement du réacteur n°1, afin de baisser la température du combustible en-dessous de 100°C, grâce à une augmentation de 6 à 8 tonnes par heure du débit actuel d’injection.
Un feu vert préalable devra être donné par l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise, en raison de la pression qui sera exercée par cette masse d’eau, tant sur l’enceinte de confinement que sur la cuve du réacteur qui baignera dedans.
Tepco assure que, suivant ses calculs, ces deux structures résisteront à la poussée, sans avoir toutefois intégré dans ceux-ci l’hypothèse d’un nouveau séisme de magnitude 9.
L’opérateur a précisé qu’en cas de fuite de l’enceinte de confinement, l’eau se déverserait dans les sous-sols du bâtiment principal et de celui de la turbine qui le jouxte, mais qu’il ne s’attend pas à ce qu’elle se répande dans l’environnement, selon les termes rapportés par la chaîne de télévision NHK.
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Mise à jour n° 200 (jeudi 22h00)
Huit systèmes de ventilation et purification de l’air ont été installés en une heure et demi par les ouvriers organisés en équipes de trois qui se sont relayés au sein du bâtiment du réacteur n°1. Selon Tepco, Trois jours seront nécessaires pour renouveler l’air ambiant et baisser le niveau de contamination.
Aucune information n’a été dispensée sur le niveau de radiation auxquels les ouvriers – qui étaient vêtus de combinaisons et disposaient de respirateurs autonomes – ont été exposés.
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Mise à jour n° 199 (jeudi 09h02)
Une première équipe de trois ouvriers a pénétré dans le bâtiment du réacteur n°1, afin d’installer un système de « purification » de l’air ambiant.
Trois autres équipes devraient lui succéder pour en installer d’autres. Pourvues de moyens autonomes de respiration, elles ne vont rester que 10 minutes à l’intérieur.
Dans les trois jours qui viennent, ces systèmes devraient décontaminer suffisamment l’air ambiant, afin que les ouvriers puissent ensuite séjourner plus longtemps dans le bâtiment. A partir de dimanche prochain, ils devraient engager l’inspection des tuyauteries et les valves, afin de créer par la suite un nouveau circuit de refroidissement en circuit fermé.
Tepco a pour objectif de débuter les travaux proprement dits le 16 mai prochain.
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Mise à jour n° 198 (mercredi 22h20)
L’opérateur a donné des détails sur le système de refroidissement en circuit fermé qu’il entend mettre en place au sein du réacteur n°1.
L’objectif est d’utiliser des tuyaux existants afin de faire circuler de l’eau au sein de l’enceinte de confinement, et de refroidir ainsi la cuve du réacteur qui baignera dedans. L’eau sera ensuite pompée vers un échangeur de chaleur puis une tour de refroidissement à l’extérieur du bâtiment avant d’être réinjectée dans l’enceinte de confinement.
La faisabilité de ce plan repose sur un examen des tuyaux à l’intérieur du bâtiment, qui devrait être effectué par les ouvriers dimanche prochain, une fois l’air intérieur au bâtiment « purifié » à partir de demain jeudi au plus tôt. Des travaux pourront être nécessaires à la suite de cette inspection.
Tepco estime que ce système permettra de descendre la température au sein de la cuve en dessous de 100° C, en quelques heures ou quelques jours, une fois mis en service. Il devrait permettre de faire circuler 100 tonnes d’eau à l’heure.
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Mise à jour n° 197 (mardi 22h00)
L’opérateur poursuit ses préparatifs en vue de l’entrée toujours prévue pour jeudi prochain d’ouvriers dans le réacteur n°1. Il va installer demain mercredi devant la porte d’entrée du bâtiment une tente au sein de laquelle la pression sera plus élevée que la pression interne, afin d’éviter la fuite dans l’environnement de l’air contaminé de l’intérieur.
Il est par ailleurs confirmé par l’opérateur (qui « ne peut l’exclure ») que de l’eau hautement contaminée continue de fuir dans la mer, par des voies inconnues, selon des analyses d’échantillons d’eau prélevés près des prises d’eau du réacteur n°2.
Des sacs de sable contenant de la zeolite – un minéral microporeux qui a la propriété d’absorber les radio-éléments – ont déjà été déversés à cet endroit dans la mer. Une solution de pauvre.
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Mise à jour n° 196 (lundi 12h17)
Quatre équipements destinés à filtrer l’air à l’intérieur du bâtiment du réacteur n°1 vont être mis en service, à l’extérieur auprès des portes d’entrée, afin de rendre possible des travaux en son sein. Ils sont annoncés comme susceptibles de filtrer 95% des éléments radioactifs contenus dans l’air ambiant au bout de 24 heures de fonctionnement.
Huit ouvriers devraient ensuite pénétrer dans le bâtiment, à partir de jeudi prochain, pour la première fois depuis l’explosion d’hydrogène intervenue le 12 mars dernier.
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Mise à jour n° 195 (dimanche 09h56)
Suite aux mises en garde réitérées du gouvernement, l’opérateur a annoncé de nouveaux travaux, destinés à renforcer la protection de la centrale contre un nouveau séisme et un tsunami. Un événement imprévisible qui représenterait désormais le principal danger majeur, aux yeux des autorités.
Une levée de 12 mètres de hauteur [correction: 2 mètres, le site étant à 10 mètres au dessus du niveau de la mer] constituée d’un empilement de pierres dans des paniers métalliques va être érigée en bord de mer. Un pilier en acier [correction: un ensemble de piliers], renforcé par du béton, va consolider la structure de la piscine du réacteur n°4.
Tepco va par ailleurs obturer avec du béton les 4 tunnels qui débouchent sur la mer au sortir des réacteurs n°2 et 3, où des fuites d’eau hautement contaminée existent, afin d’empêcher tout retour par ce biais de l’épanchement de l’eau dans la mer.
Enfin, Tepco va débuter le pompage de l’eau hautement radioactive aux abords du réacteur n°3, le niveau de l’eau dans le tunnel continuant de croître (12 centimètres durant la dernière semaine), pouvant à terme en déborder.
Tous ces travaux demandent des bras, alors que le niveau cumulé d’exposition aux radiations monte au sein du millier d’ouvriers qui travaillent sur le site. Il est nécessaire de prévoir le remplacement de certains d’entre eux au fur et à mesure qu’ils atteignent le niveau maximum admissible.
Les effectifs de l’opérateur et de ses sous-traitants ne suffisant pas, une campagne de recrutement est étudiée, auprès d’une population ayant déjà travaillé sur le site d’une centrale ou reçu une formation le permettant. Il est estimé que 3.000 personnes pourraient répondre à l’un de ces deux critères.
Parmi les difficultés que rencontre Tepco, celle-ci n’est pas des moindres.
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353 réponses à “LA SITUATION À FUKUSHIMA (XIII), par François Leclerc”
Si ce n’était dramatique, l’exposé ci-dessus fait furieusement penser à la trame d’un jeu vidéo….
Chiche que d’ici peu on en disposera sur nos écrans, histoire de rentabiliser la crise.
cedjafé :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Risk
Quelqu’un connaît la fin du jeu?
Un jour un semblable scénario dans un pays de l’UE ..
Il doit rester des » centrales exotiques » en Europe de l’est .. par exemple .. ou en .. ou en ..
En ce WE, je serais curieux de faire un sondage :
» Vous Français, à combien de % êtes vous à vous intéresser sérieux à FUKU ?? »
Une amie qui travaille dans un Foyer- logement 3 ème âge .. me disait :
« Vendredi : les TV braquées vers LONDRES .. .. »
Quelle quête ( Quelle KATE ?? Catwoman ..
Pas belle la vie ??
Allo Londres ??
Les Français vivent pour ne rien dire .;
Bon am
Je voudrais bien quitter ce jeu, si c’est possible. On sort par où?
Démission d’un conseiller scientifique du gouvernement japonais en pleurs qui ne peut accepter que le niveau d’exposition admissible aux radiations, surtout pour les enfants, aient été remonté (video en allemand). Ce qui les met mal à l’aise parce que les Japonais pleurent rarement en public :
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1322670/Japan-Atomberater-tritt-zurueck#/beitrag/video/1322670/Japan-Atomberater-tritt-zurueck
Le malaise est démontré…
Et, peut-être que les livres d’histoire retiendront que le Japon fut obligé de mentir pour essayer de sauvegarder les apparences de troisième « puissance » économique.
Quitte à mettre en danger sa population et, pire, la sacrifier sur l’autel du PIB.
Comme la Chine.
Je ne sais franchement pas si nous avons été un bon exemple de « développement »…
Tous ceux qui ont des enfants et qui savent les risques devraient en pleurer.
Moi personnellement j’en ai deux et c’est ce qui m’y fait penser tous le jours.
L’aspect technique de gestion de la centrale m’intéresse, mais moins que cela car je ne suis pas sur place et j’ai comme l’intuition qu’on est déjà dans la gestion de l’après ou du comment vivre avec.
Et c’est là, à mon avis que le réseau social prend toute son importance, qui parmi nous dispose d’un conseiller scientifique pour lui tout seul, pour lui dire quoi faire ou quoi ne pas faire, tout ceci hors caméras. On est tous conscient qu’on ne nous dit pas tout, d’abord il ne faut pas affoler les populations, et ensuite comme dans bien d’autres domaines on considère que l’on décide pour nous, et vue notre débilité crasse supposée c’est déjà bien mieux que ce que l’on pourrait faire par nous-même.
J’avais consulté ce site afin de faire mes cadeaux de noël….. Ma fille insistant malgré mes conseils pour emménager en Ardèche prés d’une centrale.
http://www.littoclime.com/rubriques/surveil_envir/compteurs_geiger/compteurs_geiger.htm
Le prix tournait aux alentours de 200 euros. Je suis curieux de voire si le prix n’aura pas évolué ….quand ils ne seront plus en rupture de stock !
« On est dans la gestion de l’aprés », exigeons une fonction détecteur sur nos portable ! Bientôt indispensable pour faire ses courses……
Les Japonais vont nous faire ça. 🙂
Tiens…, je me demandais un truc. J’étais censé effectuer ma visite annuelle de la famille au Japon (préf. Aichi) vers la fin de l’année (chez les parents de ma femme) mais tout est désormais remis en cause, évidemment. C’est vrai que l’endroit où ils habitent est situé à environ 700 Km de Fuku (au sud, donc) mais bon, on ne sait jamais la situation à l’avance, surtout en cas de typhon, de nouveau tremblement de terre ou que sais-je. En plus, mon beau-père est cultivateur amateur : 90 % des légumes servis à table proviennent de ses jardins (et ils sont divins!). Bref, je me disais que si je me décidais in fine à partir quand même, je me munirais bien d’un engin portable de détection de radioactivité. Toutefois, je me dis aussi que si, par hasard, le douanier ouvrait mon sac et tombait dessus… çà pourrait barder pour mon grade !!!
@Kohaagen
Vous vous baladez avec un téléhonordinateur dans les poches sans questionnement, et vous vous inquiétez que l’on trouve un compteur geiger dans votre poche…….
Intéressant sujet pour un anthropologue : « le tabou du nucléaire et ses totems » !
Si vous avez une copine infirmière, demandez lui ses dosimètres……..
Les radiamètres vendus sur le site de la CRIIRAD sont en rupture de stock… jusqu’à septembre ou plus.
Quelques jours après la (les) catastrophes, on s’excusait sur le site de l’augmentation de ces appareils qui passaient de 200 à 228 euro car l’un des composant majeur de cette outil fabriqué par Geiger venait d’augmenter de… 28 euros, le hasard sans doute.
Curieusement si le prix y est bien fixé à 228 euros, le mot d’excuses (explications) – sauf erreur de ma part – semble avoir disparu
D’après un expert japonais pro-nucléaire (Michio Ishikawa, du Japan Nuclear Technology Institute), la situation serait bien pire que ce que dit TEPCO. Vidéos en japonais et traduction en anglais :
http://ex-skf.blogspot.com/2011/04/fukushima-i-nuke-plant-ishikawa-of-jnti.html
Extrait :
« I believe the fuel rods are completely melted. They may already have escaped the pressure vessel. Yes, they say 55% or 30%, but I believe they are all melted down. When the fuel rods melt, they melt from the middle part on down.
(Showing the diagram) « I think the temperature inside the melted core is 2000 degrees to 2000 and several hundred degrees Celsius. A crust has formed on the surface where the water hits. Decay heat is 2000 to 3000 kilowatts, and through the cracks on the crust the radioactive materials (mostly noble gas and iodine) are escaping into the air.
« Volatile gas has almost all escaped from the reactor by now.
« The water [inside the pressure vessel] is highly contaminated with uranium, plutonium, cesium, cobalt, in the concentration we’ve never seen before.
Chez nous, on pense aprés analyse que les cuves ont tenu bon, et que la dégradation du combustible correspond à peu prés à ce qu’à annoncé TEPCO (de 30% à 70% suivant le réacteur).
Mais, de la même manière que l’analyse post-TMI nous a réservée bien des surprises, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise estimation.
Un point sur les taux d’intérêts des emprunts d’États – la situation devient dramatique pour la Grèce :
http://www.les-crises.fr/meteo-des-taux/
Intéressant mais hors-sujet!
Comment c’a hors sujet ? je reve ou on est plus sur le blog de PJ ?
Ce n’est pas hors-sujet, ce n’est juste pas la bonne file.
Du pipi de chat comparé au Japon !
The latest projections from the Japanese Finance Ministry regarding the fiscal year which started on April 1 make for sobering reading. They say that Japan’s “public” (funded) debt will probably rise by 5.8 percent this year – to 997.7 TRILLION Yen ($US 12.2 TRILLION at current exchange rates). Should these projections be even slightly on the optimistic side – and government financial projections always are – then Japan could easily be looking at a public debt of 1,000 TRILLION Yen by March 31, 2012.
Que doit-on comprendre svp ?
@ Ancestral Pb avec l’anglais ??
La dame veut dire :
« t hen Japan could easily be looking at a public debt of 1,000 TRILLION Yen by March 31, 2012. »
= En mars 2012, la dette publique du Japon pourrait facilement atteindre ..
1.000 Trillion de Yens
Surement de l’ordre de 13 Trillion de US Dollars
les Trillions ??
cf les billions ??
j’hésite souvent : selon lesq pays ca a pas la même valeur mais c’est énorme !
mais le Dollar va baisser
le yen je sais pas bien
l’Euro ?? hélas suis pas madame Soleil
Bonne soirée
Avec Katrina, j’ai découvert que les angko-saxons utilisaient plus facilement « levee » pour une digue que nous utilisions « levée », juste mais quand même assez rare.
Depuis Katrina et ici Xynthia, peut être que l’usage a changé.
Sur le fond, personne n’arrive à produire un dessin (niveau infographie) montrant par où circule toutes ces eaux ? Appel aux scanneurs de blogs (nouvel obs,, libé , unicamp, INRS) pour l’Eurovision de la plus claire illustration (un long dessin …).
Les slides d’Areva étaient un bon début pour la partie cœur des réacteurs par exemple.
Merci Francois Leclerc pour ce suivi émaillé des remarques sur les inconnues probables. A nous de gérer le taux d’alarmisme qui semble (ou ne semble pas) en découler…
Sinon, sur le commentaire de PJ sur Gouwy et le « nécessaire « commerce des hommes », cela recoupe la notion de « système associé », de Stiegler / Simondon, qu’on retrouve un peu en filigrane chez Généreux (La Grande Régression –> « les liens qui libèrent »), et chez Lordon, c’est façon Spinoza, je pense que c’est un ingrédient (trop) implicite d’un « conatus » bien portant.
Bonjour,
Le « millier d’ouvrier », est-ce
– les effectifs en rotations aujourd’hui,
– les effectifs sur site aujourd’hui ?
Et est ce inclus ceux de Tepco ?
J’avais en tête un chiffres assez récent proche de 350 (de mémoire) « employés de Tepco ». Ceux là vont finir par ne plus pouvoir travailler sur site …
Et comment encadrer sérieusement les « intérimaires de l’atome » alors ?
Tant que la situation ne sera pas déclarée « stabilisée », il faudra envoyer des types prendre des dose. Ça a une limite quand même.
Mettre 10 ou 20 personnels hors combat chaque jour , c’est vraiment une option pour gagner ?
Les chiffres donnés par Tepco ont été très variables et assez imprécis, mais il est vrai que le nombre d’ouvriers et de techniciens présents sur le site ont varié au cours des semaines.
La question est que plus le temps passe – leur exposition cumulée augmentant- plus il va falloir remplacer certains d’entre eux. Le programme de travail se charge de jour en jour.
Mais il faut avoir du personnel formé de disponible.
formé et volontaire
Là, c’est certaines :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110501.OBS2171/fukushima-radiations-elevees-sur-une-2eme-employee.html
Juste, j’attire votre attention sur le fait qu’une infirmière ne va pas près des réacteurs. Mais que la contamination vient la voir à pied équipée d’une combinaison.
Dans ce cas, il suffit de tenir la plaque du cliché face au gars pour lui faire une radio.
Vous dire l’aura de leur charisme…
Dire que dieu n’avait que la tête qui brillait… petit joueur.
Et pour les travaux de voirie envisagés, là, va falloir embaucher un paquet d’infirmières..
Gloups.. C’est pas dieu, c’est jésus.
Nul en religion, nul…
Encore le Yvan qui nous parle constamment du petit jésus à la bouche, fallait vraiment pas le baptiser dans son jeune âge celui là.
Jérémie…
Cela fait deux générations que plus personne n’est baptisé dans la famille…
Mais cela ne nous empêche pas de discuter religion dans les réunions de famille. En effet, les concours de blagues sont … sévères. 😉
Ils voudront pas de moi, pisque je remplis pas les critères (bouh…), mais ils me payent le séjour au pays du soleil levant et contre, disons… 3000 euros de salaire net et je veux bien aller couler du béton pendant un mois sur place. Sans problème. Je signe de suite et des deux mains. Je dois pas être le seul…
A 100% d’accord Vigneron !!!
La guerre contre l’atome impose un renversement de la pyramide des ages afin d’envoyer en priorités les vieux machins comme nous en première ligne. C’est moi qui surveillerait les pro-nucléaires, je veux bien me dévouer. 🙂
La jeunesse n’a pas fait ce choix funeste, et ses gènes sont en devenir.
Envoyez moi les Bleuis au Viagra de la COGEMA et les arrivés de AREVA !
Les vieux au sarcophage et au « cercueil d’eau » ! Et que ça saute.
une déception amoureuse vigneron?
@ François : Super vos M à J
Je suppose que ce serait pas possible de proposer ça à des chomeurs ( » offreurs de compétences) de différentes nationalités .;
Japonais voudraient pas non plus .;
Pbs de langue, de culture, de frais de voyage ..
Conclusion : vaut mieux pas que de telles catas arrivent .. car ..
Avec Fukushima, le Japon accentue sa récession économique, avec de nouvelles populations réduites à l’état de SDF, donc la main-d’œuvre ne devrait pas être difficile à trouver. Conclusion: Ceci démontre l’efficacité de la main invisible du Marché qui régule et recycle tout. Comme disait cyniquement un disciple de von Hayeck: « plus la population s’appauvrit, plus les prostituées sont nombreuses, jeunes et moins chères »…..
C’est quand même une impasse dont ils n’ont que 2 moyens de sortir
– soit avec des ressources en personnelles suffisantes
– soit en abaissant la notion de « stabilisation » pour ne plus avoir à intervenir.
Après tout, que l’eau monte doucement dans une tranchée est une situation (provisoirement) stable.
[…] LA SITUATION À FUKUSHIMA (XIII), par François Leclerc […]
Juste pour vous soumettre un article intéressant comparant la catastrophe de BP à celle de Fukushima, leurs similitudes dans les évaluations des risques et la faiblesse des cadres réglementaires (tout comme pour la crise financière).
http://www.ft.com/cms/s/0/b0b35b42-73c1-11e0-b788-00144feabdc0.html#axzz1L7LDevEA
Par ailleurs, j’aimerais connaitre l’avis de « spécialistes » sur les chances, avantages et inconvénients de cette technologie nucléaire « sûre » (ou plutôt moins risquée, « pebble bed reactor » à base de balle de combustible recouverte de graphite plutôt que les barres traditionnelles d’aujourd’hui), poussée par les Chinois, bien qu’abandonnée semble-t-il par (tous?) les autres.
http://www.nytimes.com/2011/03/25/business/energy-environment/25chinanuke.html?pagewanted=1&tntemail0=y&_r=3&emc=tnt
Cordialement,
Noko
Je suis très réservé vis-à-vis de cette phrase:
« And unlike those reactors, the Chinese reactors are designed to gradually dissipate heat on their own, even if coolant is lost. »
Un refroidissement primaire passif ?? Ca dépend de la puissance du réacteur (qui n’est pas mentionnée) mais je suis perplexe.
Et je suis carrément septique devant l’affirmation que ce réacteur ne produit pas de déchets radioactifs très haute activité/vie longue. Il semble que le journaliste se soit pris les pieds dans le tapis et ait amalgamé la couche protectrice en graphite (qui est modérément activée, et donc faiblement radioactive après usage) et le combustible à l’intérieur, qui n’a aucune raison d’être beaucoup moins radioactif après usage que les crayons « classiques ».
Il semble s’agir de technologie Réacteur nucléaire à très haute température (VHTR) voir Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_%C3%A0_tr%C3%A8s_haute_temp%C3%A9rature
technologies semble-t-il assez anciennes sur le principe, non mises en oeuvre industriellement à ce jour.
(et évoqué à la marge précédemmment :+)
Il existe des approches passives :
http://www-ners.engin.umich.edu/ners_files/FinalJapanPanel11.pdf
voir le tableau à la dernière vue comparant diverses approches sur cet aspect dont l’EPR.
(et quelques schémas et explications en prime)
Les chinois n’ont peut-être pas les mêmes contraintes industrielles, d’investissements réalisés ou de brevets.
Au fait, peut-être que certains sont intéressés par une couverture purement météorologique des évènements (le site est actualisé tous les jours) :
http://www.meteo.be/meteo/view/fr/66980-Recents.html?view=5379901
Il s’agit du site de l’IRM (Insitut Royal Météorologique).
(Cocorico) L’IRM belge est plutôt bon dans ce domaine: c’est eux qui ont « piloté » le ballon de Picard, qui a réussi la premier tour du monde sans escale (http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Trullemans)
Fukushima – Hiroshima : Un carnet de route dans un Japon qui doute
À partir du lundi 2 mai, une suite de reportages de Daniel Mermet et Giv Anquetil
Là-bas si j’y suis
À 15 heures sur France inter du lundi au vendredi
La suite :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2137/
extrait…
« requalification de Hiroshima en crime contre l’humanité »
…
Bonjour,
Dès la fin mars, on pouvait trouver sur Internet une animation vidéo, actualisée toutes les deux heures, du nuage radioactif de Fukushima et de sa dilution DANS LE MONDE ENTIER. Elle semble s’être arrêtée il y a quelques semaines. En existe-t-il une autre qui fonctionne encore ?
Merci .
http://transport.nilu.no/browser/fpv_fuku?fpp=conccol_I-131_;region=NH
Il manque un petit bout très très au Sud, mais je n’ai pas pu trouver mieux.
🙂
En plus, on peut choisir son radionucléide préféré… le Xénon133, c’est beaucoup plus joli que les deux autres… évidemment, il faut aimer le magenta.
>_<'
vous pouvez aussi essayer là :
http://www.weatheronline.co.uk/weather/news/fukushima
il s’agit de projections ; les mises à jour sont plus ou moins hebdomadaires.
@ François,
Bonjour,
Liens des caméras de surveillance volcanique du Sakurajima
http://volcanosakurajima.web.fc2.com/
Une synthèse vidéo en musique et sans commentaires…
http://www.youtube.com/watch?v=go13XBKVrmY
Ci-après une petit état des lieux (trop) synthétique, comme pour moi, sur l’état physique des choses sur le site de Fukushima, telles que je les perçois.
Sources dont je « dérive » : François Leclerc, encore merci à lui, mediapart (Yannick Henrio), http://www.mediapart.fr/node/116571 , Agoravox (morice), http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/atom-heart-fucker-saison-13-le-92843
Je n’avais pas lors d’un précédent commentaire une image précise de la configuration d’un réacteur. Notamment je n’avais pas compris que la piscine était contiguë et étroitement liée à l’enceinte de confinement (partie haute de la « bouteille d’orangina » cf.sources).
Nota : ci-après, lorsque je parle d’explosion, il ne s’agit pas d’explosion nucléaire ; je ne m’interroge pas non plus sur la présence de corium en fond de cuve ou sur la dalle, d’abord parce que je n’en ai pas une bonne vision, ensuite parce que ce n’est pas la peine d’en rajouter.
Réacteur 4
Ce réacteur a été présenté comme étant en maintenance, chargé aux 2/3 de combustible non complètement usagé (ce dernier 1/3usagé ayant été déchargé).
Privé trop longtemps de refroidissement, le cœur a partiellement fondu et on peut aisément imaginer que le circuit de refroidissement primaire est hors service.
La dalle béton au dessus du réacteur 4 a disparu suite à une explosion non pas du bâtiment, mais de l’enceinte de confinement, et laisse apparaître le dôme supérieur de la cuve ( à moins qu’il ne s’agisse d’un opercule intermédiaire de fermeture de l’enceinte de confinement, ce que je ne prends pas en compte pour ce qui suit)
L’enceinte de confinement n’est donc plus étanche. La plus grande partie inférieure pourrait contenir du liquide permettant un refroidissement de la cuve, sauf si cete encient est trop endommagée, ce qui selon ma vision/interprétation des informations disponibles, n’est pas le cas. Elle pourrait être fragilisée ce qui provoque les inquiétudes faces aux répliques des séismes.
La piscine, liée à la partie endommagée, a probablement souffert, et elle est apparemment 1) surchargée 2) de barres usagées 3) de barres neuves en attente de rechargement (au moins 1/3 de la charge du réacteur 4)
La piscine surchargée doit être fortement refroidie, a connu des points de surchauffe, son contenu est altéré et comme dit ci-avant, sa structure peut être endommagé. Elle dégage beaucoup de chaleur et des point de criticité au sein de cette piscine ne sont pas à exclure.
Réacteur 3
Ce réacteur était en service , a surchauffé, son cœur a partiellement fondu et au minimum, l’enceinte de confinement a explosé. Il semble que le haut de la cuve, le haut de l’enceinte de confinement et la piscine de stockage (de travail) aient été détruits et dispersés par l’explosion.
Que reste t’il du cœur et de la partie inférieure de l’enceinte de confinement, je n’en sais rien. On peut imaginer que l’explosion a détruit les points les plus fragiles et que ceux–ci se situent en haut des dispositifs (cols des « bouteilles d’orangina ») on peut espérer que la partie inférieure de l’enceinte de confinement permet des opérations de refroidissement de ce qui reste.
Qu’est devenu le Mox dans le piscine de stockage (il s’agirait de 88 tonnes), se peut-il qu’il soit lui-même à l’origine de l’explosion. Je ne sais pas.
Réacteur 2
Ce réacteur était en service , a surchauffé, son cœur a partiellement fondu et au minimum, si l’enceinte de confinement n’a pas explosé comme pour le réacteur 3, elle semble néanmoins endommagée et en tous cas fragilisée (il se peut qu’elle ait « craqué » avant une explosion plus dévastatrice.
Réacteur 1
Ce réacteur était en service, a surchauffé, son cœur a partiellement fondu. On serait tenté de classer les problèmes en disant (à priori) que pour le réacteur 1, c’est comme pour le 2 en moins grave, lui-même moins grave que le 3.
Réacteurs 5 et 6
Moindres problèmes. Mais, point de vue tout à fait personnel, j’ai du mal à me faire à l’idée qu’ils soient complètement indemnes de tout dégât interne et de fragilisation. S’il n’y avait pas des problèmes plus graves sur les autres tranches, je suppose qu’ils ont connu des incidents non anodins (qui auraient dû être déclarés/classés – niveau ?).
Attention à ne pas dériver trop loin, au bout d’un moment, on ne voit plus le rivage et il n’y a plus rien de solide à quoi se raccrocher 😉
5 ou 6 mètres ce n’est pas si loin du rivage et puis si ce beau monde merveilleux prend davantage la flotte, il va bien falloir apprendre à nager un peu loin du rivage, histoire quand même lorsque tout cela surviendra de ne pas être trop pris quand même dans le mouvement de la houle.
Savons-nous seulement bien encore nager dans notre temps et sans tout ceci et cela ?
Parfois je me demande même si ce n’est pas le rivage qui dérive…
Et au point où on en est, pour séparer le vrai du faux il faut essayer de faire mieux que ce gars là .
J’espère qu’on aura bientôt des nouvelles d’ Arnie Gundersen de http://www.fairewinds.com/updates
Bonjour,
J’interviens pour la 1ère fois sur cet excellent blog qui est une des rares sources complètes et « objectives » de l’Internet Français. Merci encore F. Leclerc!
@François78: Pour moi il y a plusieurs choses incorrectes dans votre interprétation des choses:
– Réacteur 4: ce réacteur est vide!! Il me semble que c’est Gouwy qui parlait d’un réacteur remplit au 2/3 mais aucune source n’a jamais fait mention de quelconque combustible encore présent! Si par hasard je me trompe, merci de m’indiquer une source fiable qui indique qu’il y a encore du combustible dans ce réacteur mais pour l’AIEA (qui reçoit ses infos de TEPCO/NISA), il y a bien écrit « No fuel in the Reactor ».
Bref, pour le réacteur n°4, la seul chose a s’occuper est la piscine, qui est effectivement fragilisée et chauffe pas mal.
– Réacteur 3, pouvez-vous m’indiquer la source comme quoi l’enceinte de confinement a explosée? Si c’était le cas, les quantités de radiations dégagées seraient énormes, et je doute fortement que les employés de TEPCO puissent encore tout simplement travailler sur le site! Sinon, il n’y a pas eu de fuite annoncée mais a mon avis, comme il est a la pression atomsphérique, ca semble très très probable.
– Réacteur 2, il y aurait une fuite au niveau du tore (l’espece de donut servant a recueillir l’eau sous la zone de confinement). Ceci dit, on sait qu’il y a eu une explosion a l’intérieur de ce réacteur mais je ne sais pas si TEPCO est sûr à 100% que ce soit le tore. Par contre, on est certain qu’il y a une grosse fuite sur ce réacteur (vu les quantitées retrouvées dans le batiment des turbines/les tranchées)…
– Le réacteur 1 n’a pas de fuite avérée (pression nettemment supérieure a la pression atmosphérique), c’est pour cela qu’ils veulent le noyer. Cependant, la baisse brutale de la pression a l’intérieur suite a l’augmentation du débit d’eau (à 10T/h) les a fait revenir sur du 6T/h le 29 ou 30/04.
– Réacteur 5,6: ces 2 réacteurs sont vides, et nettement éloignés des 4 autres (donc non affectées par les explosions). Les piscines sont passées proches de l’ébullition mais un système de refroidissement a pu être remis en marche. A surveiller mais pour l’instant RAS pour ces 2 là…
Voilà, tout ceci est mon humble avis sur la situation actuelle. N’hésitez pas a me corriger s’il y a des erreurs ci-dessus 😉
Plusieurs choses inquiétantes a mon avis:
– La température du réacteur n°1 augmente a nouveau depuis qu’ils sont repassés à 6T d’eau/h (signe que je ne sait pas expliquer…)
– La contamination a la sortie d’eau du réacteur n°2 augmente continuellement, signe qu’il y a de l’activité a l’intérieure (arrosage moins efficace?)…
Sur le site NHK World, vous avez un gros lien a droite « Data on Fukushima Plant » qui mene vers un blog récapitulatif des radiations marines et aériennes sur le site de la centrale. Libre a vous ensuite de croire que ces données sont manipulées ou non…
Amicalement,
@Manu ; @ Julien
Maunu, merci pour ces corrections et précisions ; je ne l’ai pas clairement exprimé dans mon commentaire, mais ce sont ces informations que je recherche.
Pour les dégats sur le réacteur 3, ma source est Agoravox (morice, cité dans mon commentaire, qui est très « disert » et peut être un peu « sensationnaliste », mais bon …) ; il fournit entre autres (!) ces liens.
http://cryptome.org/
http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp9/daiichi-photos9.htm
http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp8/pict12.jpg
Julien, j’ai posté ma réponse à votre remarque au mauvais endroit, mais vous l’avez sans aucun doute noté. Ma réponse à Manu précise s’il en est besio mon état d’esprit.
Amicalement
@françois78 Si la baisse du débit d’eau ne fait pas suite à une baisse dans le débit thermique de ce qui reste du coeur, il est normal que la température monte.
S’agit il de la température de la cuve ou du confinement ?
Autre hypothèse /scénario : noyage du réacteur 1 envisagé pour refroidir par l’extérieur le fonds de cuve en cas de corium chaud mal refroidi de l’intérieur par la vapeur au contact. Si perçage, ce n’est plus nécessaire et la pression tombe à la pression atmosphérique.
Ce mécanisme a déjà été évoqué sur ce blog.
Dans ses grandes lignes, votre résumé me semble correspondre à ce que l’on peut établir. La grosse inconnue reste l’état des enceintes de confinement, déjà plus ou moins éprouvées.
Des fuites sont vraisemblables dans le réacteur n°3, des fissures sont recherchées dans le n°1.
Par ailleurs, les problèmes de refroidissement du combustible ne seront pas totalement réglés tant que les moyens de fortune actuels seront employés.
@françois78
plus précisément il est chargé mais à l’arrêt (au sens réaction en chaîne) car les barres de régulation hydrauliques ont fonctionné automatiquement (contrairement à Tchernobyl).
Attention, pour le réacteur 4, le bouchon jaune est le capuchon qui ferme l’enceinte (la « bouteille d’orangina »), et non pas le capuchon qui ferme la cuve.
Liens très intéressants, en particulier celui de Mediapart…je me préparais à le démolir car je pensais que c’était n’importe quoi, mais en fouillant sur internet pour trouver des plans de BWRs je n’ai pas réussi à trouver un contre-argument valable ! Donc, sauf explication ultérieure, je considère ces hypothèses (« Bouchon » en béton absent, effondrement de la piscine du 3 et enceinte du 3 fortement endommagée) comme tout à fait valable. Surtout que TEPCO a recemment menacé les sites montrant un extrait des plans du réacteur 1, quelle honte…
@reiichido
Merci. C’est effectivement un doute que j’avais, et j’ai pris la mauvaise option en estimant que ce bouchon (que j’appelle opercule intermédiare).avait sauté.
vous avez une preuve des menaces de TEPCO ?
merci du lien que vous allez gentiment nous donner
Bonjour Reiichido-san
Une autre question est le dessous des cuves : tout le monde dessine un bel hémisphère inférieur à ces chères cuves, mais en réalité, cet hémisphère est percé des nombreux passages pour barre de contrôles, dans les BWR.
Compte-tenu des surpressions transtoires, de la chute possible d’éléments plus chaud que prévu, du coup du contrecoup de la secousse des explosions H2, n’est-ce pas là un endroit qui fuit dans les réacteurs les plus concernés (même celui qui est en pression, ça peut fuir un peu …). ?
Cordialement,…
@J.Gorban
Oui, par exemple sur le site d’asahi shinbun:
http://www.asahi.com/english/TKY201104260122.html
Et sur ce site, c’est encore plus explicite:
http://www.houseoffoust.com/fukushima/fukushima.html
Ca me fait mal de le reconnaître mais soit TEPCO est bêtement à cheval sur les lois, soit il y a dissimulation.
@timiota
On a longtemps postulé que les traversées du plénum inférieur étaient un point faible en cas de chute de corium dans le fond de cuve. Mais durant l’accident de TMI, le « point chaud » le plus attaqué a été à coté des traversées de l’intrumentation, qui passe également par le bas dans la plupart des PWRs . Deux explications majeures: du corium qui tombe dans les tube et forme un bouchon en se refroidissant, et l’effet d’ailette puisque ces tubes ont une grande surface dépassant dans l’enceinte, surface qui est refroidie par convection.
Merci Reiichido-san.
Quand mes casseroles seront déformées par les ans, je parlerai dorénavant du galbe involontaire de leur plenum inférieur.
La scolastique de cuisine est sublimée, avec vous !
Pour le 4 : le coeur n’a pas fondu, j’ignore si c’est parce qu’il est totalement déchargé (pour quelle raison?) ou seulement aux 2/3 (déchargement/rechargement normal), et ça n’a pas d’importance, il n’est pas assez actif pour poser problème et n’a pas été dénoyé.
La cuve en acier est « contenue » dans une enceinte de confinement en béton épais, le dessus de tout ça est une « surface de travail » normalement recouverte de plusieurs mètres d’eau (10), dont un compartiment latéral est la piscine du combustible usagé. Le tout est protégé par un toit léger en structure d’acier + plaques de béton fin. Ce qui a sauté c’est le toit, la pression et l’onde de choc ont pu déplacer du combustible mais (très probablement) pas abîmer la structure du batiment du fait de la faible résistance du toit.
L’origine des explosions est d’abord l’hydrogène formé par la décomposition de l’eau a haute température + radiolyse, l’oxygène est absorbé par l’alliage de zirconium des enveloppes des crayons.
Le cas du 3 est spécial, probablement vapeur en masse venant du confinement + hydrogène.
>Manu29
Ne pas confondre enceinte de confinement, en béton, et cuve, en acier, les pressions supportées sont très différentes, quelques bars pour l’enceinte, vers 80 bars pour l’acier.
>fuku
Si le corium traverse la cuve mais que l’enceinte était intacte, la pression peut monter à 8 bars, ce n’est pas la pression atmo.
Oui Julien (et merci …). François Leclerc élargit à juste titre le sujet à d’autres apects de la crise, comme son impact et son traitement à plusieurs niveaux. Mais je me pose encore des questions sur l’état physque du site, et je suis assez prudemment affirmatif (en fait, je nage encore et le rivage est encore assez loin pour moi :-).
Pourquoi nagez-vous alors que vous pourriez très bien marcher sur les eaux en commencant
déjà par vous défaire de quelques idées fausses sur la gravité et l’état physique du site.
Au passage François, les critiques que j’avais formulé sur les mises à jour précédentes ne sont plus valables. Je trouve que ces dernières MAJ sont excellentes.
Une fuite radioactive décelée à la centrale de Tsuruga au Japon
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/02/une-fuite-radioactive-decelee-a-la-centrale-de-tsuruga-au-japon_1515809_1492975.html
« Une augmentation des niveaux de radioactivité a été constatée dans l’eau de refroidissement d’un réacteur à la centrale de Tsuruga, à quelque 350 kilomètres à l’ouest de Tokyo, indique Japan Atomic Power, l’exploitant de l’installation.
Il n’y a aucun impact radioactif sur l’environnement extérieur, a assuré dans un communiqué la société. Les opérateurs de sites nucléaires japonais redoublent de vigilance depuis l’accident majeur survenu à la centrale de Fukushima, à la suite du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars. »
On a trouvé une fuite, mais il n’y a pas d’impact! Puisqu’on vous le dit!
C’est pas impossible qu’il n’y ait pas d’impact. Si vous lisez bien le descriptif, le terme de « fuite » est même un peu grossier. Depuis quand peut-on se fier aux titres pour se faire une idée d’un évènement ?
Il y a une rupture locale de gaine (sans doute concernant quelques assemblages, faute de mode commun explicité), et les gaz rares se sont dispersés dans l’eau du primaire. Mais il n’y a pas de fuite du circuit primaire (deuxième barrière) ni de l’enceinte (troisième barrière si c’est un PWR).
Et un système est tout entier dédié à la purification du primaire, vu que de toute manière l’eau qui circule est légèrement radioactive…
Il n’y a aucun impact à l’extérieur puisque c’est la rupture d’une enveloppe de crayon de combustible dans l’eau du circuit primaire, circuit qui n’est pas reliée à l’extérieur. C’est un incident de niveau zéro.
Le souci c’est que depuis qu’il est de notoriété publique que Tepco a menti, comment leur faire confiance? Comment ne pas penser qu’ils vont minimiser les faits, surtout dans le contexte actuel?
Greenpeace a même été interdite de faire des relevées de radioactivité. Franchement, je n’accorde plus aucune confiance au discours de ces Tepco et de ses consœurs.
Vous avez raison ! Greenpeace va entamer une campagne de mesures de la contamination en mer, au-delà de la limite des eaux territoriales.
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/02/une-fuite-radioactive-decelee-a-la-centrale-de-tsuruga-au-japon_1515809_1492975.html
Une fuite radioactive décelée à la centrale de Tsuruga au Japon …
Source : Le Monde
Franchement, au risque d’être cavalier, « ça craint de plus en plus », non ?
Si vous voulez réécrire ça pour chaque incident de niveau 0 ou 1 dans toutes les centrales de la planète, vous n’allez pas chômer !
Pour, la france y’a même un flux rss :
http://www.asn.fr/index.php/Les-actions-de-l-ASN/Le-controle/Actualites-du-controle/Avis-d-incidents-des-installation-nucleaires/2011
trop cool
De plus pourquoi s’inquiéter davantage à ce sujet alors qu’on vient tout juste d’annoncer à la télévision et aux peuples que le monde va être plus sur maintenant depuis la disparition du plus grand méchant loup sur terre.
Décidément faut pas trop réfléchir autrement de nos jours.
Manu et françois, vous avez manqué des épisodes, je tente de résumer bien que n’étant en aucun cas un spécialiste :
D’abord 1-2-3 n’étaient pas en activité, ils étaient en arrêt brutal de sécurité suite au tremblement de terre, pas que cette centrale qui a été arrêtée, une des raisons de la situation japonaise, je crois que ce sont 15 réacteurs qui manquent actuellement à la production d’électricité au japon, cela explique en partie les problèmes de livraison de l’industrie japonaise, sans compter le tsunami lui même qui a ravagé une côte qui fait quasi toute notre façade atlantique mine de rien…
Il faut toujours et en permanence refroidir l’uranium des centrales, le tsunami a inondé les générateurs diésel qui alimentaient les pompes pour refroidir le coeur des réacteurs, des générateurs sur batterie ont fonctionné un certain temps, sans doute aussi certaines pompes ont été inondées en même temps, bref à un moment le refroidissement a cessé…car plus d’électricité de la centrale arrêtée et des autres centrales elles aussi en arrêt d’urgence
Sans refroidissement échauffement du carburant ( galettes d’uranium dans les barres) qui fait fondre les gaines de protections du combustible « zirconium », ce fut la 1ère information Gouwy, le zirconium en fondant récupère l’oxygène de l’eau et libère l’hydrogène…
Gouwy tire alors deux conclusions, si hydrogène c’est que le zirconium a fondu et donc que le coeur des réacteurs a commencé de fondre… il ira plus loin dans cette voie en disant que très certainement le corium qui est cet amas consécutif à la fonte est tombé au fond de la cuve, s’il la perce et cela doit se produire, alors il y aura méga explosion, c’est cette théorie qui lui a valu certaines critiques…
Reste peut-être un autre élément qui aurait pu peut-être jouer un rôle imprévu dans cet accident, je n’en ai pas trouvé trace nulle part, le refroidissement par eau de mer au départ as dû libérer de grandes quantité de sel dans le réacteur lui-même, est ce que ce sel aurait pu avoir un rôle et aurait pu empêcher les barres de tomber au fond de la cuve, je n’ai rien trouvé sur ce sel, sauf qu’il est un frein au refroidissement…
Gouwy pensait que tout l’amalgame fondu à 2500/3000 degré devait tomber au fond, Tepco parle de 55 % pour le 1 et moins pour le 2 et 3 … , Tepco doit savoir d’après les résultats d’analyse des rejets… reste qu’il décide de tout inonder et on peut se poser des questions…
Pour clore sur ce sujet, Gouwy dans sa dernière intervention indiquera que peut-être la totalité des coeurs n’a pas fondu, une partie des barres seraient restées en suspension dans le système de guidage des barres et d’arrêt du réacteur…
Pour enrayer le surplus d’hydrogène, Tepco injecte désormais de l’Azote, c’est ce surplus d’hydrogène qui a provoquée l’explosion du 1 du 2 et du 4, lorsque l’enceinte étanche étant en sur pression, Tepco a libéré l’hydrogène qui s’est enflammée et vous avez vu le résultat…
Pour le 3 il y a une autre théorie, ce serait l’explosion du réacteur lui-même que nous aurions vu, c’est un spécialiste américain Gundersen qui a développé cette théorie, apparemment des morceaux très important ont été satellisé si je peux dire, l’explosion est verticale alors que le 1 fut une explosion
latérale…!
Pour la 4 on peut s’étonner des dégâts si c’est juste la piscine qui est responsable !!!, d’où je pense cette réflexion de Gouwy disant que logiquement même en arrêt, il reste 2/3 des barres dans le réacteur …
Actuellement il faut continuer de refroidir les éléments, endommagé ou non, tout simplement car cela prend plusieurs années même lorsque le combustible a été usé et déchargé.
En théorie on change 1/3 des barres chaque année, d’où la théorie de Gouwy que de ce fait le réacteur de la 4 bien qu’à l’arrêt devait contenir encore 2/3 des barres en partie usées, les neuves seraient dans la piscine et seraient peut-être la préoccupation principale de Tepco, d’autres disent aussi que le tremblement de terre a peut-être déstabilisé les systèmes de rangements de barres dans cette piscine, certaines barres pourraient donc être proche et cela créerait les conditions de la réaction en chaine et l’échauffement de la piscine, reste l’état de la piscine même si Tepco dit qu’elle est intacte…
Pour le 5 et le 6, en théorie pas trop touchée, comme elles sont séparées des 4 autres, leurs générateurs de secours ont peut-être continué à fonctionner…reste que Tepco aurait percé les toits pour éviter sans doute une accumulation d’hydrogène, cela voudrait dire que là aussi la situation n’est pas sympathique…cela pourrait signifier que les coeurs auraient chauffé aussi !
Il faut donc refroidir et pendant de longs mois, voire des années, c’est là où on en est actuellement.
Le problème, Gouwy nous l’a indiqué, actuellement les réacteurs sont comme des balons d’eau chaude, il n’y a donc pas réellement refroidissement dans le coeur des réacteurs, l’idée de Tepco est de noyer la centrale dans l’eau pour conserver les cuves intactes et empêcher la remontée de la température, M. Leclerc nous a indiqué que la structure fuyait sans doute et qu’il n’était pas certain que tout compte fait, autre tremblement de terre, autre tsunami, typhon… peut-être que les enveloppes de protections pourraient ne pas résister au poids de l’eau et laisser l’eau partir, le coeur ne pourrait alors plus être refroidi et il serait à l’air…
Bien évident, tout accident grave ferait fuir tous les hommes sur place, d’où la théorie de Gouwy de dire que Tepco dans une telle optique travaillait sur un système automatique de refroidissement de la centrale…
Un autre intervenant sur ce blog, Didier Cavard considère qu’il ne peut plus y avoir de reprise de réaction en chaîne, qui plus est avec l’utilisation du Bore injecté dans l’eau de refroidissement, d’une certaine manière il sous-entend que le pb qui reste à résoudre est de laisser le combustible se refroidir, Tepco parle de 9 mois, pour le gouvernement japonais et selon les informations de M. Leclerc est de dire oui mais quid de la structure béton des réacteurs…car on ne peut s’approcher des réacteurs, même si Tepco annonce l’installation d’un système de ventilation sur le 1 pour pénétrer inside !
Aujourd’hui les employés sur le site doivent partir, ils auraient eu leur dose maximale de radioactivité, donc Tepco recherche du personnel pour le remplacer et éventuellement réparer et renforcer certaines parties endommagées…
Aréva doit intervenir actuellement, il va fournir, pour fin mai début juin un système de filtration des eaux contaminées, reste que Tepco parle de 200.000 tonnes d’eau contaminées….à l’issue de la crise… d’où l’idée de dire que même eux ne sont pas certains de l’état de la structure de leur centrale…actuellement on est à 80.000 tonnes sur le site, sans compter ce qui a été rejeté.
Gouwy indique que peut-être il aurait des informations que tout le monde n’a pas, il est certain que les ingénieurs de Tepco connaissent l’état des réacteurs par les mesures de radiations et sur la composition des analyses, ces informations ne sont pas divulguées laissant libre cour aux interprétations de tout un chacun…
Voilà Gouwy aurait tenté de colporter des idées d’explosions, certains de ces développements ne seraient pas corrects et auraient pu être pompé par exemple sur wikipédia…
Pour ma part, j’espère qu’effectivement la réaction en chaîne ne peut repartir, criticité, que le corium, ou coeur fondu ne pourra pas percer le fond de la cuve du réacteur, apparemment 23 cms d’acier haute qualité, à ce moment là et si les structures tiennent, le refroidissement se fera dans le temps, reste pour terminer par une pirouette, ce qui fut en dernier reproché à Gouwy fut de dire que TEPCO voulait faire un cercueil d’eau sur les réacteurs touchés, quant à moi si j’ai bien compris Fukushima est, si tout ce passe bien, un futur cercueil tout court pour les coeurs touchés…
Si Gouwy a eut tord de son catastrophisme pour le coeur des réacteurs fondus, CORIUM, et bien c’est la météo du Japon qui nous en apprendra plus désormais, faisons une prière pour que les structures béton de la centrale résistent à l’inondation, ou que les fissures ne soient pas trop importante et que l’eau ne s’en écoule… d’une certaine manière pour positiver, à partir de maintenant une journée de gagnée c’est un peu moins de danger à Fukushima car c’est un jour de refroidissement de gagné.
Espérant avoir fait un résumé assez précis car ce me semble vous avez raté bcp d’épisodes….
Bonjour Bourdon,
Sur le premier lien du commentaire suivant http://www.pauljorion.com/blog/?p=23815#comment-179036 on peut avoir une précision concernant le réacteur n°4 :
Le coeur du réacteur est vide. Seule l’armature métallique du bâtiment est encore en place. On craint la reprise d’une réaction nucléaire en chaîne dans la piscine qui contient 783 grappes de barres de combustible usés plus 584 grappes partiellement utilisées. Ces dernières ont été retirées du coeur pour y remplacer une pièce. Ce sont elles qui sont la principale source de chaleur dans la piscine.
Il semble que le coeur ait été exeptionnellement complètement vidé pour changer une pièce.
A Bourdon : je n’ai pas été aussi péremptoire (comme dirait Kerjean), j’ai essayé d’expliquer pourquoi je pense qu’il n’y a pas eu de reprise de criticité dans les coeurs des réacteurs ; j’ai été plus nuancé sur la piscine du réacteur 4. Quant à l’avenir, il y a les mêmes bonnes raisons pour que ça ne diverge pas côté coeurs, mais le risque ne peut pas être exclus pour la piscine, pour le peu qu’on en sache sur son état réel.
Bof, on est toujours le péremptoire de quelqu’un.
Comme complément je propose cette présentation sous formr de transparent d’origine TEPCO!
http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/f1/images/f12np-gaiyou_e.pdf
Et cette état synthétique du JAIF:
http://www.jaif.or.jp/english/news_images/pdf/ENGNEWS01_1302003224P.pdf
@ Bourdon
Il y a une différence entre un historique – dont vous avez tenté une première synthèse – et une description de la situation à un moment donné, c’est à dire maintenant ! Mais ce n’est pas grave.
Ni l’un ni l’autre ne sont des exercices faciles, dans l’état actuel des informations. Je tente à mon tour :
Il est certain – et reconnu – que le combustible a partiellement fondu, dans les cuves et les piscines. Le danger du sel de l’eau de mer a été souligné, mais ces injections ont cessé.
Les dégâts causés par les explosions d’hydrogène sont spectaculaires mais leur étendue difficile à évaluer. De nouvelles explosions pourraient avoir de désastreuses conséquences et il faut à tout prix les éviter (injections d’azote).
L’intégrité des cuves a été respectée mais pas nécessairement l’étanchéité de certaines. Le tore du réacteur n°2 est presque certainement déchiré. Ne revenons pas sur l’état incertain des enceintes et des piscines, surtout la n°4, objets de toutes les attentions en raison de leur fragilité présumée (et des risques de l’accroître par des injections massives d’eau).
Un nouveau séisme important représenterait de ce point de vue un risque majeur. Un nouveau tsunami pourrait faire déborder les tunnels remplis d’eau hautement contaminée. Un typhon pourrait continuer de détruire les bâtiments et faire déborder les piscines.
La température et la pression de l’ensemble des installations semble tant bien que mal maîtrisée, mais les températures resteront trop élevées tant qu’un circuit fermé de refroidissement ne sera pas en service. La faisabilité de son installation est en question.
Globalement, la centrale reste une passoire continuant de contaminer son environnement, dans l’air, le sol et la mer.
Des incidents de criticité interviennent-ils ou sont ils à redouter ? Je n’ai pas les connaissances pour en juger.
Aie…..Aie……Aie…….
Mais bizarrement ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus, dans un tel monde partout les maux deviennent de plus en plus fréquents et se répandent, un monde en pleine déliquescence morale sur tous les échelons de la « société humaine », sans doute que je ne dois pas être le seul à devoir m’en rendre compte, comme si toutes les régles naturelles du « savoir vivre ensemble ou avec soi même » étaient davantage renversées, ne parlons même pas de notre rapport de plus en plus mensonger et brutal envers la nature.
Tous les maux s’intensifient comme si sur le fond le monde était de plus en plus pressé
d’en finir avec le plus grand nombre pourvu quand même que quelqu’uns en réchappent !
@ François
Il semble y avoir des nouvelles rassurantes pour la piscine du n°4
http://www.world-nuclear-news.org/RS_No_significant_damage_to_fuel_at_unit_4_3004111.html
Merci du lien et de l’information donnée. Il avait déjà été soulevé l’hypothèse que c’étaient des débris résultant de l’explosion d’hydrogène qui étaient à l’origine du niveau de radiation mesuré.
Mais cela ne règle pas le problème de la solidité de la piscine elle-même, perchée en hauteur au dessus de l’enceinte de confinement.
Bonjour Bourdon,
J’ai effectivement raté l’épisode « Gouwy » et son opinion de la situation (disons que j’ai commencé le suivi tardivement). Je ne suis pas suffisamment expert pour pouvoir juger de son avis. J’espère juste qu’il se trompe sur ses prédictions d’apocalypse ;-). Seul l’avenir nous le dira.
Ce que je trouve étrange dans la situation actuelle, c’est de parler de fusion du coeur alors que les températures mesurées a l’intérieure des RPV ne sont pas exceptionnellement hautes (genre 100-150°C) et étaient soit en baisse constante (pour le reacteur 1, jusqu’au 29/04 donc, en hausse depuis), soit quasiment stables (pour les réacteurs 2-3) jusqu’à la fin du mois dernier. Vous pouvez trouver les chiffres des températures sur le site de NISA ou AIEA.
On peut supposer que la fusion s’est principalement produite dans les 1ers jours de l’accident mais qu’aujourd’hui le combustible restant ne se dégrade pas plus? Si quelqu’un s’y connait, pourrait-il expliquer comment interpréter ces températures?
Amicalement,
@Manu 29 L’hypothèse est que la température mesurée est celle du thermomêtre, c’est à dire probablement celle de l’eau à proximité d’une conduite d’arrivée par exemple. Un peu plus loin à l’intérieur la température peut être plus élevée, voire très élevée en présence de vapeur.
Ce qu’on sait avec certitude c’est qu’il y a environ 31kg de sel déposé par tonne d’eau de mer évaporée. Mais on ne sait pas au juste combien est évaporée et combien a fuit. Tepco n’a pas publié la teneur en sel de l’eau sous les réacteurs, qui serait une indication fiable d’une fuite, si le taux de sel est + élevé que celui de la mer, ou un taux normal qui indiquerait que c’est l’eau du tsunami + ce qui s’y est déposé par voie aérienne, ou un taux + faible indiquant un mélange d’eau de mer et d’eau douce, l’eau douce venant du refroidissement ou de la pluie.
On ne sait pas comment le sel peut se comporter dans le coeur. Il doit y en avoir des tonnes qui ont précipité au fond de la cuve. Du bon sel de mer bien iodé et césiumisé… 😉
Le chlorure de sodium fond à 801°C, vaporise a 1465°C et a une densité de 2,17 (état solide). Je ne sais pas si le chlorure de sodium se décompose par radiolyse, mais ce serait embêtant.
Les trous dans les toits 5 et 6 c’est par précaution vu la présence du combustible des piscines.
L’obligation d’un système moins « bricolé » et + sécurisée que les camions a béton est une nécessité évidente. Refroidissement en circuit fermé pour éviter les fuites d’eau et de vapeur. Ce n’est pas très compliqué.
Ce n’est pas très compliqué du moins pour les piscines accessibles, pour les cuves c’est pratiquement impossible. Pour le 2 dont le toit est intact on peut faire sauter une zone limitée avec du cordon explosif pour faire passer les tuyaux.
pour rappel en ce qui concerne le sel dans les reacteurs, la quantité estimée par Richard T. Lahey Jr., vers 23 mars a été d’environ 28 tonnes pour le n°1 et de 50 tonnes pour chacun des n°2 et n°3.
Va-t-on enfin savoir ?
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/02_32.html
(traduction partielle vite fait sur le gaz) (…)
Une commission mixte d’experts du gouvernement et de TEPCO annonce que près de 5 000 éléments de données confidentiels seront publiés à partir de mardi (demain ?) sur les sites web du Ministère des sciences (MEXT), de l’Agence de sûreté nucléraire et industrielle (NISA) et de la commission de sureté nucléaire .
Goshi Hosono,secrétaire-général de cette commission et conseiller du premier ministre, s’est excusé pour ce retard de publication.
Hosono a affirmé que la commission a jusqu’à présent refusé de divulguer ces informations dans la mesure où elles se basaient sur des suppositions peu rigoureuses, la commission craignant qu’elles ne déclenchent la panique. Mais la commission estime à présent que la panique peut être évitée dès lors qu’elle apporte ses propres explications sur ces projections. Hosono a également promis de diffuser rapidement ce genre de données à l’avenir .
(….)
commentaire perso : Dans la mesure ou ces données ont été fournies par le fameux logiciel speedy, (celui qui avait donné des valeurs de radioactivité tellement élevés pour les premiers échantillons d’eau prélevés qu’elle avaient ensuite été contestées à cause d’une soi-disant erreur de calcul ), on peut toujours rêver…
En ce qui concerne l’article du Monde, le numéro du réacteur n’étant pas précisé (il y a trois types de réacteurs différents sur ce site), comment apprécier cette information à sa juste valeur ?
rectification, deux types de réacteurs à Tsuruga, ceux du troisième type sont encore en construction (livraison prévue 2017 et 2018) !
oups! oublié de citer la source http://en.wikipedia.org/wiki/Tsuruga_Nuclear_Power_Plant
@Bourdon Merci pour cette synthèse magistrale et critique, si vous arrivez commencez par là
juste une remarque à cette lecture :
Est-il pensable qu’il y ait vraiment toujours injection de bore depuis le début en continu avec les dizaines ou centaines de milliers de tonnes d’eau en cause ?
Ce procédé envisageable en circuit fermé ou avec de faibles fuites est-il appliqué.?
Y a-t-il des camions spécifiques visibles ou est ce mélangé dans les barges au départ ?
L’absence de toute criticité partielle si elle me semble souhaitable m’apparaît cependant un voeux pieux, sauf confirmation d’une évolution favorable et reste certainement la condition nécessaire à ce que chaque journée soit effectivement une journée de refroidissement de gagnée.
AFP Nicolas Sarkozy a répété lundi aux ONG de défense de l’environnement son refus catégorique de remettre en cause le choix de l’énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima mais a accepté de confier à la Cour des comptes un audit sur le «coût réel» de la filière.
Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars, Nicolas Sarkozy a confirmé à plusieurs reprises le choix du gouvernement en faveur de l’énergie nucléaire, estimant que le débat qui s’est ouvert dans le monde entier sur son abandon ou son maintien devait être circonscrit à la seule sécurité de la filière. Le chef de l’Etat doit à nouveau évoquer ce dossier mardi à la faveur d’une visite de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord).
Choix de Sarko /nucléaire contre OGM :
Voir l’ouvrage de jean-claude Jaillette « Sauvons les OGM » (qui officie souvent à Marianne), qui évoque ouvertement un deal passé avec les écolos : pas d’OGM et laissez nous tranquille là où notre industrie fait des sous (nucléaire, Areva), avec troublantes coïncidences à l’appui.
Et encore pour les OGM, on s’arrange pour faire les moratoires qui durent… quand c’est l’hiver et que les semenciers recommandent de ne pas semer encore (on sème en automne (blé d’hiver, retourné après germination, si vigneron peut confirmer) et au printemps, …pour les zurbains du blog).
@timiota
Les céréales à paille (blé, orge, blé dur, escourgeon; triticale, etc), d’hiver comme de printemps, ne sont pas concernées pour le moment par les variétés OGM (même si Monsanto, Syngenta, Bayer, Limagrain et autres en préparent en labo ou se préparent à le faire). Le blé génétiquement modifié est même quasiment « interdit » en plein champ partout sur la planète, on s’attaque pas impunément à cette barrière symbolique de la céréale du « corps du Christ, entre autres… Et ûis le blé c’est pôur l’alimentation humaine avant tout, p
Et puis le blé c’est pour l’alimentation humaine avant tout.
Non pour la France c’est bien toujours autour des Maïs Bt anti pyrale par production de Bacillus thuringiensis (Mon810 et clones divers, une trentaine) et Maïs T25 (droits Bayer), résistant à un herbicide foliaire non-sélectif, le Glufosinate d’ammonium (droits… Bayer…) que se joue pour le moment la partie.
Rappelons que ces deux types de maïs OGM représentant 38 variétés commerciales distinctes de différents semenciers étrangers ou français (Limagrain, Maïsadour…) ont été inscrites par le gvt français en juillet dernier au catalogue des variétés autorisées pour une durée de 10 ans. Le MON810 reste néanmoins interdit à la culture, sachant que la Commission européenne peut, du jour au lendemain, mettre fin au moratoire en répondant favorablement à la demande de renouvellement de l’autorisation déposée par Monsanto. Le T25 de Bayer pourrait très légalement être semé en France dès cette année, mais Bayer a préféré jeté l’éponge; il est vrai que le Glufosinate est toujours interdit d’emploi sur le maïs, par définition puisqu’il zigouillerait tout maïs non OGM…
PS : on sème bien le blé et les céréales d’hiver à l’automne mais on ne retourne en aucun cas quoi que ce soit après germination… le bon céréalier part en vacances au Seychelles ou à Chamonix… 🙂
Diable je confondais avec le tallage (wiki blé, ci-dessous ),… je suis assez Shadoko en agriculture (essayer 999 fois, avec les tétranyques tisserands sur une brave lunaire (=monnaie du pape, mention obligée sur ce blog après la béatification du cracovien)par exemple.
… et vous, vigneron, confondîtes juste phonétiquement le « Glufosinate » vigneronnien avec le
glyphosate
peu toxique lui même (dose létale DL50 à 700g pur, la caféine doit être à 10-15 g > 100 tasses ) , mais moins sympa avec son surfactant dans le roundup… dit-on…
Le tallage commence à la fin de l’hiver et se poursuit jusqu’à la reprise du printemps. Il est marqué par l’apparition d’une tige secondaire, une talle, à la base de la première feuille. Les autres feuilles poussent elles aussi leurs talles vertes. Au moment du plein tallage, la plante est étalée ou a un port retombant.
À l’intérieur de la tige, on peut trouver ce qu’on appelle la pointe de croissance. Elle commence à ressembler à un épi de blé. Initialement, la pointe est sous terre, protégée contre le gel. Au fur et à mesure de la reprise de la végétation, la pointe de croissance va s’élever dans la tige
Aaargh… 22, v’la les isotopes du blé !!! Ceci dit, merci Vigneron. Très instructif. Cà me rappelle un pote qui travaillais chez Limagrain, il y a quelques années (du côté de Clermont-Ferrand, si je me souviens bien). M’avait offert des oignons, une fois… Ce qui m’avait frappé, c’était leur taille (assez petits).
@timiota
Non non je confonds pas Glyphosate, sous forme de sel d’isopropylamine à 480, 360 ou 240 g/l (Roundup monsanto et des myriades de banalisés sous licence), foliaire systémique avec pas mal de sojas et colzas OGM résistants et Glufosinate d’ammonium, foliaire défanant non systémique (agit juste par contact), fabriqué par Bayer sous le nom commercial de Basta et autres avec deux maïs OGM dits T25 résistants à cet herbicide au moins aussi dangereux pour l’environnement que le glypho, même s’il a 10 ou 15 ans de moins que lui (plus de 30 ans de service pour le Roundup, qui par chez nous est pratiquement devenu inefficace, because inversion de flore, etc)/
@kohaagen
Eh ouais Limagrain ça vient de « grain de Limagne », ce magnifique plateau qui a fait la fortune – et continue ! – de Clermont, avant Michelin…
Glyphosate
Fiche toxicologique établie par les services techniques et médicaux de l’INRS
(N. Bonnard, D. Jargot, M. Falcy)
Avec la participation de l’AFSSA* (A. Fastier, S. Oudar, M.-O. Rambourg) :
http://www.inrs.fr/INRS-PUB/inrs01.nsf/0/721FCBE968696EA3C12575BC004DB3EA/$FILE/ft273.pdf
Autant pour moi, vigneron, le glufosinate était à portée de clic.
et votre mécanique synaptique est sympathiquement affutée.
Et le bouquin de Jaillette, vous le lûtes en diagonale ?
Bonjour,
vigneron, timiota : comment ça marche « retourner après germination », s’il vous plaît ?
Que penser d’une qualification de nettoyage ou épuration (spécifique, taxonomique… ?) pour le vivant ? Et d’éventuelles poursuites ?
Parce qu’on le sait : la finance ponctionne (et tue) et ce n’est pas bon ; la guerre ponctionne (et tue) et ce n’est pas bon : l’église ponctionne (et tue)* et ce n’est pas bon. Pas de quoi fouetter un moine à ajouter : la sélection spécifique ponctionne (et tue) et ce n’est pas bon.
Non ? … Et si on se positionne à ce point de vue, on peut se dire : à chaque fois qu’à une branche de la société l’individu social choisit (to be or not to be…) de ne pas s’intéresser : ça ponctionne (et tue).
Étonnant non ?
* (Assurance tous risques) : ce sont les structures qui sont néfastes, pas les individus.
Why isn’t more wine ‘organic’?
Vouloir proscrire l’usage du soufre en vinif pour un vin au label ¨bio¨, ça porte un nom : l’intégrisme ou le fondamentalisme bio-béat, ou plus simplement, la bêtise noire-verte.
Alors que certains parmi eux continuent à balancer du cuivre dans leurs sols pour des siècles ou de la roténone hyper toxique sur leurs vignes « bios », en toute bonne conscience, j’me marre…
Les associations du Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe), dont le MDRGF, publient les résultats d’une campagne d’analyses réalisée sur des vins d’Europe et du monde entier et dénoncent la contamination généralisée de ces vins par des résidus de pesticides.
@quelqu’un
Un conseil : buvez de l’eau, du coca (light à l’aspartam, malheureux !) ou du scotch.
Tout sur les vins biologiques en France
(sur ce site, il y a même un espace vigneron 🙂 )
@Vigneron :
Depuis la lecture de cette étude , je ne bois plus que du vin bio ….(Landiras) un peu trop fort en gout fruité et en alcool ……Je ne suis pas un fana défiitif du Bio , sauf donc pour les pommes et le vin (le reste je me le fais pousser) …….
Je me fais d’ailleurs pas ma tacler pour affirmer que le bio n’est pas bio …puisque meme en alimentant les racines avec des composts bio , on élague une grande partie des chaines trophiques du sol ………
@Kercoz
Moi depuis cette étude je ne bois que de mon vin ! 🙂
Landiras ? Pierre Labuzan alors.
La chaîne trophique du sol
@Vigneron :
Exact , mais plutot la mere entree nord du village coté Garonne .
@QQun :
Ce n’est pas complètement mon domaine , mais pour promouvoir les BRF , par le biais de la chaine trophique je tiens le discours suivant (certainement bourré d’erreurs mais « lisible » ):
La plante qd elle est stressée (faim soif ou malade) envoi des sucres par les racines (comme un signal) . Sucres synthétisés de la lumiere par les feuilles , chlorophyle etc …….
Ces sucres vont exploser la population des bactéries et des fungus , mycélium …. qui en saupoudrent la lignine et la dépolymérise (qd il y en a de la lignine , donc surtout des ligneux faiblement lignifiés , radicelles d’arbustes et qqs herbacés qui supportent les mycéliums …..
La lignine ainsi préparéedevient accessible a la pédofaune de 1er ou xe niveau , dt les dejections retravaillés par d’autres aboutiront a de l’humus peu lessivable (ça c’est de la pédogenèse forestiere) …
La plante va pouvoir choisir ce dont elle a besoin , pour se nourrir , boire ou se soigner …
Outre le travail d ‘ humification , la pédofaune a un role mécanique de travail , aération du sol qui limite énormément son lessivage lors de fortes pluies et supprime le besoin de travail du sol en jardinage .
La plante fut elle issue de bio , a qui on donne du compost qu’elle absorbe direct aux racines , n’a plusq besoin de cette interaction , de fournir des sucres … le sol est moins habité (les essais Lemieux montrent un coef de 200 à 500 de poids de pédofaune ds les planches BRFées …)
C’est là raison de ma provoc sur les produit bio . Un produit bio devrait se nourrir du sol et non de nutriments exogènes fussent ils bio .
Un autre résultat de cette reflexion , c’est qu’a l’inverse de la logique , un sol est dynamique et non un réservoir …que plus il y a de racines , plus il y a de sucres et de chaines trophiques et plus riche est le sol …La seule limite est la lumiere ;..
Ca plaide en faveur de la culture intensive , telle que la pratique Lespinasse par ex .
Kercoz, La fertilité du sol et le fonctionnement des racines sont des choses ultra complexes où les sucres ne jouent qu’une infime partie (mettez un peu de sucre au pied de vos plantes, vous verrez: aucun effet ). La base de la nourriture du vivant, c’est la matière organique dont les acides aminés, c’est à dire les molécules complexes issues de la dégradation des matières vivantes .
Le BRF (Bois raméal fragmenté) est une chose intéressante, il faut veiller à utiliser de préférence des branches jeunes: bon rapport C/N idéal serait autour de 20 / 1 et riches en minéraux (et même en tanins qui freinent la germination des mauvaises herbes) Le mieux est de ne pas l’incorporer au sol et de l’utiliser en mulch.
timiota, vigneron : vous ne répondez pas, j’insiste ! La motivation de cette industrie est le rendement qui, si on le regarde de côté peut être vu comme une compétition interne propre à cette branche de la vie sociale. Bizarrement, une très grande quantité de la production, tant animale que végétale, est jetée…cette branche participerait-elle au jeu de manière effrénée ? « Non !? » Voulez-vous dire que ça a lieu de manière inconsciente ? Étonnant non ? Et le capital terra pas incognita du tout est encore une fois pas là où il pourrait être utilisé par l’individu ! Ahurissant n’est-ce pas.
Et à la fin, tu recolles les morceaux, et ça te fait un beau puzzle que si tu veux tu pourras encoller et afficher au-dessus de ton lit.
Hop hop Pierre-Yves : ne vous endormez pas !
Aie conscience…
Fab, je me couvre la tête de cendres (non radioactives) : on ne retourne rien, dit vigneron, j’ai du confondre deux mécanismes de protections de la pousse lors du froid, et croire qu’on enterrait la pousse du blé d’hiver en lui demandant gentiment de ressortir au printemps.
Pour le reste de votre vision, ponctionner pour tuer, c’est la pointe de l’iceberg, aussi, non ?
Prométhée brûle plus que ses ancêtres, il accélère la néguentropie et l’entropie sans trop savoir lequel il privilégie, sur les terres brûlées il a établi des abbayes et des universités, il a consommer de l’énergie pour capitaliser des savoirs. Ponction d’un être cognitif dont votr evision ne garde que la face consumériste.
Après, à moi de vous retourner une question : avez vous lu le livre de Jean-Claude Jaillette ? IL a certainement des faiblesses, mais je regarde son côté dénonciateur (« nucléaire contre OGM » à l’occasion du Grenelle de l’environnement, en allant vite)…
timiota,
Merci : vous au moins on peut compter sur vous. Mais la technique du retourner après germination restera pour moi un mystère, au moins ça laisse place à l’imagination.
Il ne s’agit pas de « ponctionner pour tuer » : il s’avère que là où il y a ponction il y a dégâts. Et ça se comprend : s’il y a ponction c’est qu’il y a en trop et que ceux qui ont produit cet excès se désintéressent de ce qui peut en advenir et surtout de pourquoi et comment ils en sont arrivés à produire en excès. Et c’est ce désintérêt qui autorise les dégâts. Tant que les abbayes et les universités sont des lieux de foi et/ou/et donc de recherche pas de problème, c’est quand elles se transforment en églises en instaurant leur propre science que ça se gâte…ça se divise, le diviser pour mieux régner ! Dites-moi ce qu’il y a de cognitif dans le quotidien d’un individu de la société de consommation : la plupart ne se rendent même pas compte qu’ils vivent pour consommer !
Vous me faites découvrir jusqu’au nom de Jean-Claude Jaillette, jai écouté ça : http://www.dailymotion.com/video/x9bprd_interview-de-jean-claude-jaillette_news. Dans cette branche, la ponction nécessaire au capitalisme est l’agriculture intensive, dont on sait qu’elle produit trop (on consomme trop et elle en jète) mais qui continue à chercher de nouvelles voies de surproduction. Avouez que la part du cognitif là-dedans est bien cachée derrière le consumérisme, le gavage ! Et tant pis si pour cela on sacrifie la terre et ce qu’elle contient (la vie…) ! Vous verrez qu’un jour on va faire le même constat que l’on fait pour le nucléaire et que l’on a fait pour la vache folle. Donner de la viande à manger à une vache, fallait-y penser ! Et sans ogm je vous prie. Donner des gaz d’échappement à respirer à l’homme et s’étonner que lui aussi devienne fou…amis de la poésie bonsoir. Le gaver suffisamment pour qu’il n’ait pas à cultiver son jardin et après s’étonner qu’il ne s’en préoccupe pas, de son environnement, vivre-ensemble compris ! Qu’est-ce qu’on se marre. Ça refoule…mais laissons les psyphiles faire leurs observations du grand retour du refoulement autorisé.
Et les écolophiles vont tenter d’amener leur combat au centre des débats. Comme les éconophiles. Etc. ! Et ça fait des siècles que ça dure ! Alors que derrière chacune de ces écoles, de ces spécialités, se trouve l’homme, ne l’oublions pas, cet homme à qui la société capitaliste apprend dès le plus jeune âge que c’est elle qui va le façonner, lui faisant oublier que c’est à lui de construire la société, la démocratie. Et ça marche.
Jusqu’ici.
@fab
Donner des protéines animales à des animaux produisant du lait de vache pour consommation humaine (vous trouvez que c’est « naturel » de boire du lait de vache de son premier jusqu’à son dernier jour ? ), c’était une excellente idée (je pèse mes mots) et on s’y remettra un jour ou l’autre, c’est sûr aussi.
Faire cramer des protéines de très haute valeur nutritive (irremplaçable en réalité) et formidablement bien adaptées à l’assimilation des ruminants est une aberration écologique et économique. Surtout quant on sait qu’elles ont été remplacées par des protéines végétales de soja ogm gagné sur la forêt amazonienne ou les meilleures terres argentines… Connerie insondable…
La récupération des sous produits de l’élevage des bêtes à viande pour en faire des farines animales ne date pas d’hier et il a juste fallu les excès de la déréglementation thatchérienne entraînant le démembrement des services vétérinaires publics britanniques et conséquemment des dérives graves dans les process de fabrication de ces farines pour en arriver où l’on en est aujourd’hui.
Au fait ils sont où les dizaines ou centaines de milliers de cas d Kreutzfeld-Jacob que d’aucuns nous promettaient ? 25 ans après les contaminations au prion dans l’Angleterre thatchérienne, un ou deux nouveaux cas suspecté par an en Grande-Bretagne contre 20 ou 30 au plus fort de « l’épidémie », 97/98, et 177 cas recensés à ce jour.
http://www.cjd.ed.ac.uk/figures.htm
http://www.inra.fr/dpenv/vchfol00.htm
vigneron,
Merci pour les infos. Je m’étonne que nous n’arrivions pas à discuter du fond, surtout qu’il me semble que vous avez versé dans la théologie.
Rassurez-vous : ça fait bien longtemps que je suis passé au sang du Christ, plus « naturel ». Quant à donner de la viande à manger à des herbivores même en les considérant comme des machines (à lait), j’aimerais connaître votre justification.
J’aimerais au moins autant connaître votre position sur les idées que j’avance…
Santé-bonheur !
Ben Fab, comment je dois me de-hoaxer vis a vis de vous ?
Vigneron a lourdement INFIRMé.
Timiota a lourdement divagué, mais est bien content qu’on parle agriculture.
Qui soigne la vie de sa terre soigne un peu son âme, cluture, agriculture, belle richesse sémantique.
J’ai du mal à suivre l’ensemble du discours sans relativiser.
Les balbuzards et pleins d’autres oiseaux vivent dans la fiente de leur nid, non ?
Et ils en bouffent un peu. Bon, c’est pas de la viande de balbu, mais je ne crois pas que la nature ait interdit certaines choses « par construction ».
Elle les a rendues « généralement secondaires » et a construit des puits de potentiels robustes au sens de Taleb, en évitant la solution locale optimale et en ayant pas mal de redondance. Cela laisse toujours la place à l’ambiguité.
Notre seul tort est alors qualitatif, nous renoncerions à cette ambiguité trop souvent et trop facilement.
Sur ce plan, je suivrait plutôt la logique de Bernard Stiegler, qui veut qu’une technique qui ne « désublime pas » nos cerveaux (ou nos corps ?) soit une technique « co-individuée ». Comme il a bcp écrit , tout comme Jaillette, je vous laisse aller le lire.
Ma liste de lecture favorite de ces derbières années au cas où (j’ai pas tout aimé, hein !)
(par auteur) (et après avoir « saturé » du Diplo)
Bernard Stiegler
Richard Sennett
Aglietta, Lordon
(Jorion !)
Hervé Juvin
Jacques Généreux
Jean-Marc Mandosio, Baudouin de Bodinat (pour vous déprimer plus, il y arrivera, celui là)
JC Jaillette donc
François Ruffin
Bruno Latour (Cogitamus)
E. Todd, Jean de Kervasdoué, Maya Beauvallet, Mona Chollet, Eric Hazan
NN Taleb
Poincon-Charlot
Moulier-Boutang
(pour l’essentiel : pas encore D. Robert-Dufour p ex, ni E Morin, ni S Hessel)
Timiota,
Je n’ai rien compris ! Le rapport avec les « balbuzards » ? Les « puits de potentiels robustes au sens de Taleb » ? La « logique de Bernard Stiegler » ?
Le rapport avec l’agriculture intensive ? Et avec le reste de mon message ?
Espérons qu’un jour on se comprendra…
http://de.wikipedia.org/wiki/Diskussion:Nuklearkatastrophe_von_Fukushima/Archiv/2011/Teil_1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accidents_nucl%C3%A9aires_de_Fukushima
Je ne comprends pas vraiment la valeur informative réelle de cette « information » qui est donnée là ?
Irions nous faire un tour dans la centrale avec juste cette info ? Les 5% restants sont peut-être susceptibles de vous tuer ou de vous déclencher un bon petit crabe en 1 heure.
N’est-ce pas destiné, plutôt, à calmer le bon peuple, avec une idée dans le genre avec de grosses pompes et de bon filtres les gars, on va nettoyer tout ça ! ?
Alors quand je lis les petites nouvelles du dimanche, quant à la « digue » du dimanche avec des paniers remplies de cailloux pour assurer une protection contre un raz de marée de 12 m d’amplitude, je crois qu’on l’on touche à l’extatique. Je n’avais pas ris de bon coeur depuis longtemps !
On peut douter de l’intérêt de cette information, et pourtant ! jeudi est annoncé comme devant être le jour où des ouvriers pénétreront dans le réacteur. Rendez-vous à jeudi.
Ce qui est en jeu, c’est tout simplement la faisabilité des travaux d’installation d’un circuit de refroidissement en circuit fermé.
Il y a effectivement un côté très dérisoire à cette situation, résultant de la disproportion entre les moyens déployés, les projets annoncés, et l’ampleur de la catastrophe. Cela illustre assez bien comment un opérateur peut-être démuni dans ces circonstances et justifie les remises en cause que la catastrophe de Fukushima rend nécessaire.
@Vincent: La digue fera 500m de long et 2m de haut et sera située au niveau des batiments des turbines de la centrale, ie. à 10m au dessus du niveau de la mer. Bref, rien de particulièrement ridicule ou « marrant » (le coup du papier journal + sciure de bois était nettement plus drôle). Au contraire, c’est certainement une très bonne décision préventive…
Il y a un joli schéma dans un article a ce sujet (« Dike to be built at N-plant / Aftershocks, tsunami seen as greatest threat to ending crisis ») dans la partie Anglaise (Yomiuri Daily News) du site du journal Yomiuri Shimbun.
@Manu29,
2 mètres de haut, 500 m de long ?
Vous avez raison, ce n’est pas drôle, c’est ultra comique. Vous avez regardez les vidéos sur le tsunami ?
Mais le coup du papier sciure était déjà un summum tout à fait.
J’ai lu une traduction anglaise. Il dit clairement qu’il émet une hypothèse, qu’il croit, mais il n’affirme rien. Moichi Ishikawa est un digne représentant de l’establishment nucléaire japonais.
Réponse d’Hasegawa ( ?)
-> C’est très juste et ça vaut la peine d’être souligné
Ce qui est perturbant pour nous et pour ces scientifiques : c’est que si corium il y a, corium à30%, à 65 % ou à 100 % cela n’explique pas que cela va à l’encontre de toutes les simulations et à l’encontre de ce qui avait été observé précédemment.
Pourquoi ce corium semble être inactivé et ne semble pas présenté de caractère de dangerosité, du moins pour l’instant.
Autre sujet :
L’injection d’azote permet d’éliminer l’hydrogène formée par la radiolyse/thermolyse de l’eau (qui n’est pas en contact avec le « corium » en rétablissant une espèce de ventilation à flux continu forcé permettant d’extraire l’hydrogène.
Autre sujet :
Je pense que la radioactivité que l’on détecte maintenant est due à tous ces points d’entrée sortie que l’on est obligé de créer de toutes pièces pour le refroidissement / extraction. Exemple avec l’hydrogène qui doit être extrait.
J’ai l’intuition que le noeud du problème (fuites que ne devraient pas être) se situe entre la partie notée sous le 31 et la chambre de suppression de pression 24 qui a dû souffrir des explosions d’hydrogène. Des fuites se sont créées et cela explique que l’on peine à réguler la pression, le 24 étant normalement fait pour cela.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reaktor.svg
ps : ces analyses sont faites à partir de réflexions qui n’engagent que moi et à chaud. D’autres hypothèses contradictoires sont les bienvenues et peuvent nous faire avancer dans la compréhension.
Le schéma est bien détaillé, mais il ne mets pas en évidence le circuit « primaire » qui va de la cuve jusqu’au bâtiment turbine, il suffit que des conduites y aient été endommagées, par le tremblement de terre, ou l’explosion pour avoir des fuites d’eau au contact du coeur.
02.05.2011
FUKUSHIMA (suite 35) Les larmes du Pr Kosako
une phrase quelque peu sibylline de Kyodo news (3) a retenu aujourd’hui notre attention : « des sources ont révélé que le système japonais chargé de recueillir les données, lors d’un accident nucléaire, sur le volume de matériaux émetteurs de radioactivité n’avait pas fonctionné le 11 mars, suite au séisme et au tsunami, par manque de courant ». On se demande donc ce qui a bien pu être vraiment mesuré sur le terrain, en termes de radioactivité, dans les premières heures, voire premiers jours, de la catastrophe
…comme le note l’AIEA, que les cuves contenant les cœurs de ces deux réacteurs sont à pression atmosphérique – c’est-à-dire que l’intérieur est en équilibre avec l’extérieur, certainement via des fissures ou des valves (ou tuyaux) ouverts.
Une présentation assez claire de l’accident et de ses rejets à ce jour, en diaporama : http://sauvonsleclimat.org/conferences-et-courshtml/la-catastrophe-de-fukushima/35-fparticles/826-la-catastrophe-de-fukushima.html
@Didier Cavard
Beau diaporama, très instructif. Quelques petits détails me chiffonnent cependant, sauf si je suis mal informé (ou désinformé) du peu que je crois savoir.
1) Des photos de haut du réacteur n°4 montrent la présence du chapeau de l’enceinte de confinement (ici : http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp9/daiichi-photos9.htm), ce qui ne correspond pas à la phase de décharge/ recharge du combustible décrite dans le diaporama. Quelles conclusions peut t’on en tirer ? Sur ce lien ( http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/atom-heart-fucker-saison-13-le-92843 ) l’auteur écrit que le réacteur venait juste de redémarrer.
2) les informations concernant le réacteur n° 3 sont noyées dans la masse, assimilées aux évènements ayant affecté les réacteurs 1 et 2, alors que l’on sait parfaitement que ce réacteur a été le siège d’une très forte explosion, bien plus puissante que les autres. Où sont passés le haut de l’enceinte de confinement et sa piscine (cf. même liens qu’en 1) ; d’autres commentateurs du billet se posent la même question (cf. les commentaires, entre autres et notamment Bourdon).
Cordialement
Juste un petit additif/rectifictatif pour être complet (même si c’est dans les profondeurs des commentaires)..
L’image du bouchon de réacteur (peint en jaune) attribué au réacteur n°4 par le site cryptome est attribué par une autre site (que je n’ai pas mémorisé) au réacteur n° 3.
J’y voit, plus qu’autre chose, des erreurs dues principalement au manque d’informations sûres. Comme quoi il faut prendre toute information avec prudence (comme le fait fort bien François Leclerc).
En complément, il y a aussi ce texte : http://www.sauvonsleclimat.org/actualiteshtml/accidents-nucleaires-a-la-centrale-de-fukushima-dai-ichi-historique-evenements-et-consequences/35-fparticles/824-accidents-nucleaires-a-la-centrale-de-fukushima-dai-ichi-historique-evenements-et-consequences.html
Les appréciations sur les conséquences radiologiques vont agacer certains, mais la description des faits probables me semble claire.
Dernières ligne de l’article de Jean Marc Berniolles (« spécialiste sécurité nucléaire IRSN Cadarache) sur le site de Sauvons Le Climat (« soutiens » de SLC : Conseil régional Bourgogne, Conseils généraux Côtes d’Or, Calvados, Vendée, Communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole, ville de Grenoble, Ministère de l’écologie et du développement durable, École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Caen, Laboratoire de Physique Corpusculaire de CAEN (CNRS), EDF.)
@ Vigneron, Didier Cavard.
Cela rejoint ma remarque sur l’absence de référence aux fuites des enceintes de confinement. Rappelons-nous l’énorme inquiétude exprimée par les autorités françaises (au début de la catastrophe) quant à l’impérieuse nécessité qu’elles tiennent le coup.
C’est aussi pourquoi une nouvelle catastrophe naturelle (séisme, tsunami, typhon) représente un risque majeur, car elle pourrait aboutir à une ou plusieurs ruptures.
Je crois également que toutes les mesures de contamination révélées jusqu’à maintenant sont à prendre avec précaution. En particulier les jours qui ont suivi le 11 mars.
Quant aux « moyens plutôt artisanaux », c’est une litote de la plus belle espèce ! Cela s’appelle des moyens de fortune et de dernier ressort. Enfin, le jugement sur les conséquences sanitaires me semble prématuré et expéditif.
Vous avez raison concernant les conséquences radiologiques.
Ce qui est cynique au plus haut point c’est que c’est aux enfants que l’on fait courir les plus grands risques.
Risques sur lesquels on a peu de recul.
Tchernobyl commence à nous en apprendre mais ce n’est que le début.
Les enfants sont les plus fragiles à l’exposition des rayonnements car en plein développement et il ne faut pas oublier que l’on va les exposer beaucoup plus longtemps qu’un adulte.
La dose cumulée sur toute la vie va être bien supérieure à celle d’un adulte qui commence à la prendre à son âge d’adulte.
Pour donner un exemple, on se base pour les 20 mSv (limite que l’in vient de relever au Japon), entre autres, sur l’impact sur la santé des travailleurs du nucléaire.
On oublie que la population des travailleurs du nucléaire est particulière, masculine, très adulte, en parfaite santé quand elle débute.
On ne peut pas rapprocher cet exemple de la population globale.
@Didier Cavard merci pour ce lien, notre fournisseur électronucléaire national soutien sauvonsle climat.org, la description n’est sans doute pas trop féroce, bien que claire et circonstancièe.
Il y est fait mention de béryllium vaporisé, probablement en faible quantité, c’est pas très bon ?
La présentation de l’enchaînement des évènements au sein des réacteurs permet de bien comprendre les mécanismes de propagation de la contamination au sein des différentes structures des réacteurs, puis son rejet dans l’atmosphère
Il manque cependant la mention de fissures dans certaines enceintes de confinement, occasionnant des fuites permanentes. Il semble en effet que ces structures, ainsi que la piscine n°4, ont souffert, soit des secousses sismiques, soit des explosions d’hydrogène.
Quand le patronat Japonais demande que l’état prenne en charge l’indemnisation des riverains par l’Etat et réfute toute nationalisation de TEPCO
Industrie financière et nucléaire: une oligarchie et un même combat: pas responsable, pas coupable!
Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi les états refusent de communiquer l’intégralité des chiffres relevés par les 60 labos du CBTCO?
TEPCO, l’ASN japan, l’IRSN et tous les péremptoires(ceci dit sans désigner personne en particulier)n’arrêtent pas de nous dire:
« oui, mais si y avait eu « ceci » ou « celà » on en aurait forcément vu les traces ».
Relevées par qui? Par TEPCO?
Je rappelle que l’ONU dispose de 60 labos ultra perfectionnés pour surveiller si un petit malin ne procéderait pas à des essais nucléaires en douce. La CRIIRAD, depuis plus d’un mois, demande de pouvoir analyser les chiffres, l’agence Onusienne la renvoie sur le gouvernement Français et l’agence Française qui dispose de ces chiffres(le CEA, comme par hasard)refuse catégoriquement de les communiquer. Alors qu’il s’agit d’argent public.
La question « pourquoi » n’est pas légitime?
Le soupçon n’est-il pas légitime?
L’insincérité totale de TEPCO et de l’état Japonnais depuis le début de cette catastrophe ne discrédite-t-elle pas définitivement les chiffres communiqués par eux. Surtout quand ils interdisent les mesures par d’autres?
Péremptoires de toutes tendances, amoureux du nucléaire, zélotes anti-conspirationnistes, contempteurs compulsifs de Gouwiens, je vous écoute.
On peut imaginer une explication d’ordre diplomatique : la raison serait alors de ne pas s’aliéner le Japon en mettant en cause sa souveraineté et sa capacité à évaluer la situation, que les chiffres différent ou pas des données communiquées officiellement par l’Etat et Tepco.
Il est difficile d’imaginer que le Japon fasse des annonces, et que celles-ci soient contredites par l’ONU ou un autre pays, remettant ainsi en cause publiquement l’Etat japonais, comme il est difficile d’imaginer que d’autres pays prennent officiellement la parole pour corroborer publiquement les données communiquées par le Japon, ce qui aurait pour effet de jeter le doute sur la véracité des faits rapportés, du fait-même que d’autres pays aient jugé nécessaire de procéder à des mesures identiques.
Enfin, le mieux serait d’avoir l’avis du CEA of course 😉
@Jullien
vous le dites justement, pourquoi ne pas communiquer ces chiffres s’ils confirment ceux que TEPCO et de l’état Japonnais.
@Rutily
si le CTBCO donnait déjà les chiffres relevés par les stations du Pacifique les plus proches du Japon ce serait pas mal.
Pas la peine d’aller chercher ceux du moyen orient.
C’est pas légitime parce qu’il y a des états qui font des essais en douce, comme par exemple Israel, et qu’en donnant les relevés, certains indépendants pourraient prouver ce genre de faits.
L’ONU se donne donc bonne conscience avec ce réseau de labos… Superbe !
@Rutily Une autre hypothèse est que l’on ne veuille pas donner d’info sur les capacités du réseau, soit parce que sa sensibilité transparaitrait des chiffres communiqués, et donnerait des indications pour en contourner la surveilllance,
soit parce que les performances ne sont pas au rendez-vous ou le déploiement pas totalement effectif ?
Qu’israël puisse en tant que membre du traité influer sur les décisions des membres me laisse perplexe.
D’ailleurs avec le bazar actuel c’est la Corée du nord pourrait faire discrètement quelques essais supplémentaires.
@ Fuku
Je n’ai pas spécialement d’infos mais il est de notoriété publique que Israel a la bombe alors qu’il ne veut pas que ce soit dit : si des relevés le prouvaient certain pays (l’Iran par exemple) pourraient en prendre argument et même demander des sanctions au conseil de sécurité. En ce qui concerne la Corée du Nord c’est le contraire, il est probable qu’elle a réussi à assembler de la matière fissile avec une masse dépassant la masse critique, mais avec un dispositif peu performant qui fait que la matière s’est dispersée rapidement. C’est quand même une réaction nucléaire mais la Corée du nord veut faire croire plus qu’elle n’a fait. Enfin des sensationnalistes pensent que le Japon aurait fait des expèriences sous critiques, là encore cela ferait désordre si c’était confirmé par des relevés…et je ne parle pas de l’Inde et du Pakistant.
Expériences sous critiques, explications :
http://www.moruroa.org/medias/pdf/Les%20essais%20sous-critiques%20am%C3%A9ricains%202007.pdf
@rutily L’inde, le pakistan et Israel n’ont pas signé le traité d’interdiction alors ils font ce qu’ils veulent, la Corée du Nord s’en est retirée je crois.
Ils ne font donc pas partie des pays membres du réseau et donc ces pays n’ont pas de raison a priori de se préoccuper de ne pas détecter leurs essais à moins que le réseau n’ait pour mission de ne contrôler que les pays signataires.
@kerjean rutily Des informations du CTBTO
http://www.ctbto.org/index.php?id=3243&rid=t_6623&mid=164&aC=66cba44f&jumpurl=-1
toujours pour info:
http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/02/fukushima-suite-35-les-larmes-du-pr-kosako.html
Vous avez raison le problème c’est par quel radio éléments est produite cette radioactivité. L’iode 131 demi vie de 8 jours, le césium 137 demi vie de 30 ans,le plutonium 149 demi vie de 24000 ans?
Je pense que vous avez voulu dire Plutonium 239
Je m excuse je voulais répondre sur le site de l’info et j’ai envoyer un post sur votre site mille excuse.
@ François,
Bonjour,
http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110503-1.pdf
http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110502-2-2.pdf
http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110502-2-1.pdf
http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110502-1.pdf
Reconstitution théorique (logiciel SPEEDI) des émissions à partir du 12 mars.
http://www.nsc.go.jp/NSCenglish/geje/index.htm
http://www.nsc.go.jp/NSCenglish/geje/mext/speedi_2.html
(Simulations of cumulative dose distribution)
Enjoy your surf !
le patronat Japonais souhaite que l’etat indemnise les riverains.
Industrie financière et nucléaire: même combat, ni responsable, ni coupable, privatisation des gains, socialisation des pertes!
Quelle bonne intention charitable venant de la part du patronat Japonais, puisse tout le monde en prendre pareillement bon exemple.
Sans responsabilités sociales, on se sent déjà plus libre de traiter davantage les êtres comme de la chair à canon, rentabilité oblige toujours.
Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut réellement permettre à l’homme
de passer à d’autres valeurs moins catastrophiques en société.
L’humain étant partout sommé de s’aligner sur le rentable, une logique s’installe où sont à attendre les pires aliénations anthropologiques. [Lucien Sève]
Le bien pas rentable pour celui qui recherche d’abord à faire le bien de sa propre marque.
GSF va nous expliquer la logique libérale de ce souhait ( traduire de cet ordre ) …………
N.Sarkozy réaffirme son « attachement « ; il aurait pu le faire a la centrale du Blayais !
http://www.leparisien.fr/economie/filiere-nucleaire-sarkozy-persiste-et-signe-03-05-2011-1433564.php
http://info.france2.fr/complement-denquete/?page=accueil&id_rubrique=110
Une étude intéressante de Tetsuo Matsui un physicien de l’université de Tokyo pour essayer de comprendre si la radioactivité mesurée vient de produits de fissions antérieurs ou postérieurs au tremblement de terre et au tsunami.
http://arxiv.org/pdf/1105.0242v1 posté à l’université de Cornell (http://arxiv.org/abs/1105.0242).
Pour cela, il analyse les ratios Iode-131/Cesium-137 ce qui a de plus l’avantage de s’affranchir de certaines erreurs de mesure dans les séries.
L’article est encore en cours de revue avant publication mais, même s’il reste pas mal de zones d’ombre, il semble offrir un cadre d’analyse solide d’analyse des données publiées et il tend à montrer que la radioactivité mesurée dans l’eau de mer est cohérente avec un arrêt de la fission depuis le tremblement de terre mais que les données venant des piscines du réacteur 4 et des drains du réacteur 2 sont moins cohérentes et présentent des anomalies pouvant venir de complexes mélanges et de produits de fissions postérieures au tremblement de terre.
Cordialement
Noko
Merci pour ces précieuses informations.
Fukushima: hausse du niveau des substances radioactives en mer
TOKYO – Le niveau des substances radioactives a fortement augmenté en mer à une quinzaine de kilomètres au large de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima (nord-est), accidentée après le tsunami du 11 mars, a indiqué mercredi l’opérateur de la centrale.
Des échantillons collectés dans le lit marin à 15 km de la centrale contiennent 1.400 becquerels de césium 137 par kilogramme, selon Tepco Electric Power (Tepco).
Ce chiffre est 600 fois supérieur au niveau maximum de 2,3 becquerels trouvé jusqu’à présent au large de la côte nord-est où se trouve la préfecture de Fukushima.
Les échantillons prélevés vendredi dernier contenaient également 1.300 becquerels de cesium 134 et 190 becquerels d’iode 131, selon un communiqué de Tepco.
La présence des césium 137 et 134 était trop faible jusqu’à présent pour être mesurée, a déclaré une porte-parole de Tepco. L’opérateur n’a pas précisé si les niveaux actuels sont considérés comme dangereux.
Des échantillons prélevés à un autre endroit, à 20 km de la centrale, montrent des niveaux pareillement élevés.
Nous ne pouvons rien dire après ces essais. Nous allons effectuer d’autres prélèvements et continuer à surveiller, a ajouté la porte-parole.
Les premiers échantillons ont été prélevés à une profondeur comprise entre 20 et 30 mètres, à 3 km de la côte.
TOKYO ELECTRIC POWER
VIDÉO – À la centrale de Gravelines, Nicolas Sarkozy dit son credo dans l’avenir du nucléaire
Les stress tests du nucléaire, comme pour nos banques …
Les tests de sécurité nucléaire revus à la baisse en Europe
Encore plus fort …
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110504.OBS2349/les-tests-de-securite-nucleaire-revus-a-la-baisse-en-europe.html
C’est vraiment le rivage qui dérive…ou alors les risques terroristes et ceux notamment de crash d’avions sur des centrales nucléaires n’existe plus (sans parler de tous les autres risques, même de ceux que l’on ne connait pas encore..).
Tout ça n’est pas rassurant du tout, très inquiétant, même.
@ quelqu’un
Si vraiment on devait prendre en compte les crashs d’avions sur les centrales nucléaires, il est vraisemblable que cela se traduirait par l’installation à proximité de missiles anti-aériens. Je ne suis pas sûr que ce soit ce que vous souhaitez!
à rutilly:Vous avez raison, on ne peut pas vouloir de cela, d’autant plus que les missiles anti aeriens n’ont pas une efficacité absolue et qu’il se cache toujours des hommes derrière ces missiles, faillibles eux aussi…
Et donc si l’on ne peut pas prendre en compte les crash d’avion, il faut sortir encore plus rapidement du nucléaire.
@Rutily je n’ai pas spécialement dinformations à ce sujet, mais il me semblait que c’était déjà le cas, ou ça a été le cas, au moins pour certaines , ou usines de retraitement. Le survol est d’ailleurs interdit, au moins depuis 2001.
Lorsque l’on fait autant d’efforts pour sortir certains risques (dans le cas présent, si j’ai bien compris, les chutes d’avion et les erreurs humaines), cela met en valeur l’impossibilité de définir les procédures destinées à traiter leurs conséquences, car on est dans le domaine de l’imprévisible ; on peut définir a priori les mesures à prendre pour les accidents « normaux » (si je peux utiliser une telle expression), mais c’est beaucoup plus difficile, sinon impossible, pour les accidents « anormaux », dont on déclare donc, par facilité intellectuelle, la probabilité d’occurrence infime. En voulant masquer, on met ainsi en lumière (mais « en négatif ») ce que les observateurs extérieurs devraient examiner avec une acuité encore plus grande.
Je serais d’ailleurs curieux de lire cette proposition faite par la Fédération des autorités de surveillance du nucléaire d’Europe de l’Ouest, pour vérifier qu’il n’y a pas d’erreur d’interprétation, car la suggestion d’un simple rapport écrit des exploitants à la Commission européenne m’a laissé pantois ; si elle a vraiment été faite, cela déconsidère totalement les autorités de surveillance. J’espère que ce n’est pas le cas.
J’ai trouvé ce document sur le site de l’Association de responsables d’autorités de sûreté nucléaire des pays d’Europe de l’Ouest (WENRA) :
http://www.wenra.org/dynamaster/file_archive/110421/0ea2c97b35d658d73d1013f765e0c87d/StressTestsSpecifications2011-04-21.pdf
Il décrit les spécification préconisées pour les « stress-tests ». Je pense qu’il mérite une lecture attentive, mais pour ma part je n’ai pas le temps dans l’immédiat.
Je dois douter de la sincérité de ceux qui ont rédigé ce document puisque notamment les crash d’avions et les tirs de projectiles sur des centrales nucléaires ne sont aucunement mentionnés.
Par contre, ce dont je ne doute pas du tout, c’est qu’il faut rapidement sortir du nucléaire.
Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi il y a toujours des risques d’explosion de l’hydrogène. Je ne comprend pas pourquoi on a de l’hydrogène. Quand on fait bouillir de l’eau, on a de la vapeur, pas de l’hydrogène. Pourquoi ici avec une températures de 90 ou 100 degrés (c’est ce que j’ai lu), on a de l’hydrogéne.
Il vient de ou et pourquoi ?
Merci et félicitations pour les infos.
C’est le zirconium entourant les barres de combustible qui entre en contact avec l’eau qui produit l’hydrogène (si j’ai bien suivi).
je ne crois pas non plus que ce soit ça parce que d’après wiki, le zirconium trempe toujours dans l’eau quand le réacteur fonctionne : voir la rubrique « crayons » : le tube en zirconium fait 9,5 mm de diamètre, 0,57 mm d’épaisseur et 4 mètres de long . Il sert à isoler les pastilles d’uranium de l’eau. Donc le zirconum trempe dans l’eau.
si c’était le zirconium qui produisait de l’hydrogène, il en produirait mème quand le réacteur fonctionne normalement.
ils expliquent aussi que ce n’est pas l’eau mais l’hydrogène qui corrode le zirconium. ils appellent ça hydruration.
on est revenu à notre point de départ : la poule ou l’oeuf ?
Quand on fait chauffer de l’eau, la casserole chauffe à 150°C et il ne se passe rien de spécial. Quand on chauffe la vapeur d’eau à 1000°C, la molécule d’eau se casse > oxygène et hydrogène se séparent. Dans une cuve de réacteur l’oxygène est absorbé par le zirconium : il « rouille », reste l’H.
Je ne suis pas physicien, ni ingénieur mais la molécule d’eau est H2O, donc je suppose que l’hydrogène vient de la molécule même mais je ne connais pas le processus : ça doit être une réaction avec un ou des éléments présents dans le cœur.
Ce n’est pas la température de la vapeur qui est importante dans ce cas, mais celle qu’atteignent les matériaux du cœur lorsqu’ils sont hors d’eau, comme cela a déjà expliqué, je crois, ici : au-delà d’une certaine température (je n’ai plus la valeur précise en tête), les molécules de vapeur d’eau à leur contact sont dissociées et les atomes d’hydrogène et d’oxygène qui les composent sont libérés.
oui mais d’après wiki, cette température minimum de décomposition est 750° :
La première décomposition de l’eau fut faite par Lavoisier, en faisant passer de la vapeur d’eau sur du fer chauffé au rouge (thermolyse). Ce faisant, il établit que l’eau n’était pas un élément mais un corps chimique composé de plusieurs éléments.
La thermolyse de l’eau commence à devenir significative vers 750 °C et elle est totale vers 3 000 °C. La réaction produit du dioxygène et du dihydrogène :
pas à partir de 90 ou 100°.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_critique_%28thermodynamique%29
et… ?
J’ai rien capté. Ca à un rapport avec l’hydrogène dans la centrale ?
explique STP
Radiolyse ?
Thermolyse si on a des échauffements locaux supérieurs à 700°c ?
Tu veux dire qu’il y a des endroits ou l’eau est en contact avec de l’uranium à plus de 750 ° et peut ètre à 3000 ° ?
Tu parles d’un refroidissement.
Ca m’étonnerait quand mème ou alors ça voudrait dire que le réacteur n’est pas arrété et pas refroidi puisqu’ils disent que la température normale de fonctionnement est de 300°.
Radiolyse : wiki : la radiolyse est la décomposition de la matière par des rayonnements ionisants.
Tu veux dire que ce sont des réactions nucléaires qui produisent l’hydrogène ?
Dom.
On casse une molécule en lui fournissant suffisamment d’énergie pour faire « sauter » les électrons périphériques des ou d’un atome.
Lorsque j’écris « sauter », c’est parce que des « seuils » existent qui déterminent les différentes couches d’électrons.
Hors, la cohésion d’une molécule est faite aussi par la distance entre les atomes.
Et, loin des yeux, loin du coeur.
Cette énergie peut-être thermique, de pression ou par rayonnement.
J’ai essayé avec mon micro-onde, et il a rendu l’âme au bout de trois semaines de fonctionnement continu.
Du bon matos…
Chinois.
Tu peux aussi le faire par rayonnement neutronique. Soit, ce qui se dégage aussi d’une masse critique non ponctuelle, c’est à dire, qui fait de l’auto-allumage.
J’ai oublié un détail.
Si j’écris « dégage aussi », c’est que tu as, de la part d’une molécule ionisante, des émissions d’électrons (couches périphériques, ceux qui sont le plus enclin à voyager en prenant l’avion pour une usine à touristes) et des émissions de neutrons (les plus durs à arracher ou à ajouter car les forces de cohésion du noyau sont énormes en rapport).
Dans tous les cas, tu crées un déséquilibre de l’atome qui voudra revenir à son équilibre, comme tout bon citoyen qui subit une crise économique.
Tu vois donc bien maintenant, la différence qui existe entre la fission (on ajoute ou enlève une partie du bordel), de la fusion, qui consiste au contraire à passer au dessus des forces de cohésion faibles et fortes afin que la réaction d’équilibrage soit amplifiée.
En gros, y’a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Sauf dans certains cas où la mère du canard a été ionisée…
Là, nous pourrions aller jusqu’à casser six pattes à un canard.
Mais on va pas diluer le canard dans la radio-activité, c’est déjà assez graves (de chez Vigneron) comme ça.
Jamais entendu dire qu’on pouvait faire de l’hydrogène dans un micro-ondes. Ca se saurait non ? A mon avis, il y aurait des sacrés accidents domestiques si on pouvait faire de l’hydrogène dans sa cuisine avec un simple micro-ondes ?
Ca me parait bizarre ton truc.
Je ne vois pas le rapport avec la centrale.
D’après wiki, le rayonnement neutronique n’existe que si il y a une réaction nucléaire. On en reviendrait donc à l’hydrogène produit par une réaction nucléaire.
Ils sont arrétés ou pas ces réacteurs ?
LOL
Et j’ai ré-oublié un détail. L’alzheimer en dessous de 50 ans devient fréquent…
Quand j’écris masse critique non ponctuelle, je l’écris naturellement en temps. Et non en masse.
Chose amusante par ailleurs car une MASSE devient critique…
Mais c’est son temps d’activité qui pose problème… Ou permet une production d’énergie, me diras-tu…
Un mâle pour un bien. Certainement.
Quoique…
Les femelles vénales courent aussi les rues, me suis-je laissé entendre dire…
Dom.
Je plaisante avec le micro-onde.
C’était juste pour te dire qu’il fallait passer au-dessus de 754 ° et que le micro-onde ne pouvait pas.
A pression atmosphérique.
Là, par contre, avec les masses critiques qui restent dans les réacteurs, mon micro-onde est battu en température atteinte.
Donc, oui.
Les réacteurs continuent à être chauds car ils redémarrent tout seuls grâce à la fusion partielle ou totale des barres.
Sinon, ça va, chez toi..??
Chez moi ça va, oui.
Je capte rien à 90% de ce que tu racontes. Essayes avec des mots simples et des phrases courtes.
J’ai juste retenu :
donc, tu veux dire qu’il y a de l’hydrogène parce que il y des réactions nucléaires et que les réacteurs ne sont pas arrètés ou qu’ils ont redémarrés parce qu’ils ont fondu ?
C’est ça ?
Donc, il n’y a pas de possibilité de les refroidir et ça craint grave 🙁
C’est un peu le souci du moment, oui.
Ben d’accord. Alors la ça craint vraiment grave.
fallait le dire tout de suite au lieu de tourner autour du pot.
donc je résume : tu me diras si je me plante :
hydrogène produit parce que l’eau est décomposée par la radioactivité qui vient des réacteurs qui ne se sont pas arrétés ou qu’i ont redémmaré.
la je comprend et je dis que ça craint vraiment.
je dis aussi qu’il doit y avoir une sacrée dose de radioactivité parce que en tant normal, il y a aussi de l’eau et de la radioactivité mais pas d’hydrogène.
Est ce que ça peut péter ?
Est ce qu’il y a un moyen pour arrèter les réactions nucléaires ?
Là, il faudrait que tu demandes à Vigneron.
C’est l’expert du blog pour tout ce qui concerne les choses critiques, les sols calcaires ainsi que les produits qui dégagent une réaction gazeuse.
Soit patient, je suis sûr qu’il suit régulièrement ce sujet.
D’ailleurs, lui ne tourne pas autour, il va directement dans le pichet.
Sinon, tu te méfieras de ne pas confondre avec le « vapo-craquage ».
Technique utilisée dans le raffinage du pétrole et où tu crées un vide tout en chauffant.
Mais bon.
On est pas là pour baratiner, non plus.
Dom.
Tu auras aussi évidemment noté que j’ai écris « diluer le canard ».
Alors tout de suite, il ne s’agit pas du canard avec sucre et alcool fort, mais du volatil à plumes.
Et diluer s’explique par le reséquençage des chaines ADN originales qui vont déterminer la morphologie complète du bestiau.
En effet, si tu casses ou abimes un ou plusieurs groupes de molécules du noyau qui déterminent le patrimoine génétique mais sans empêcher le développement embryonnaire, tu n’obtiens plus un canard « pur » au sens de la lignée.
Ca marche évidemment dans l’autre sens, car le caneton peut se retrouver avec une seule patte. Voire, aucune.
Dans ce cas, il est généralement utilisé dans le bain des enfants et est généralement en plastique de couleur vive.
La science n’a pas encore réussi à déterminer ce qui donne précisément la couleur, mais on y travaille.
A tous.
Si certains, éventuellement, pensent que je plaisante, je les détrompe tout de suite : la science n’a pas encore déterminé ce qui, dans la constitution des molécules, produit telle ou telle couleur.
Les scientifiques sont donc des branquigniols.
Chose importante :
Pour éviter un mouvement de panique, je tiens à préciser que les canards de bain d’enfants n’ont pas été irradiés.
Même s’ils n’ont pas de pattes.
Avec les rumeurs sur le net, je me méfie.
Je complète mon explication précédente : si les matériaux du cœur peuvent atteindre une température élevée (largement supérieure à 1000 °), c’est parce qu’un réacteur nucléaire continue à dissiper de la chaleur quand il est arrêté : il n’y a plus aucune réaction de fission, mais il reste l’inertie thermique, et surtout la poursuite de désintégrations (alpha, bêta, gamma) dans les matériaux radioactifs qui sont les « déchets » produits lors des fissions. Lorsque les systèmes de circulation d’eau ne fonctionnent plus, comme à Fukushima, la chaleur produite reste à l’intérieur de la cuve et chauffe l’eau, la quantité de vapeur augmente, le niveau de l’eau à l’état liquide baisse, la température des extrémités supérieures des barres de combustible augmente, et atteint le niveau où se produit la thermolyse de l’eau, et donc la production d’hydrogène.
ben non puisque quand ils mettent l’uranium dans les piscines pour le refroidir, il n’y a pas de réaction de nucléaire et pas de radioactivité.
Hier on a mème vu Sarko se pencher au dessus d’une piscine dans une centrale. T’irais te pencher au dessus de celles de Fukushima, toi ?
si a Fuku il y a des réactions nucléaires et de la radioactivité malgré qu’ils trempent le truc dans des milliers de m3 d’eau depuis 2 mois, c’est qu’il y a autre chose.
A mon avis, c’est comme il dit : il y a des réactions nucléaires, ça ne s’est jamais arrété ou ça a redémmaré et ils ne peuvent pas les controler.
@dom
Pourquoi s’embèter alors à le mettre dans une piscine avec 5 m d’eau au dessus.
Et Sarkozy aurait dû prendre son maillot pour s’y baigner.
Chirac c’était le bain dans la seine une fois que celle-ci aurait été propre.
Sarkozy c’est le bain dans la piscine nucléaire. Pour que Carla le voit la lumière éteinte fluorescent dans son lit. Ca ça aurait de la gueule.
5 à 6 mètres d’eau suffisent à empêcher la radio-activité d’apparaître à la surface, mais ça ne dit rien de ce qui se passe dans le combustible (les « crayons »).
Une molécule se forme par l’association d’atomes qui souhaitent compléter leur niveau périphérique électronique pour être plus stable.
Ainsi l’Hélium est plus stable que l’hydrogène et le néon est plus stable que l’oxygène car leur couche électronique externe est complète.
Il manque deux électrons à l’oxygène pour le compléter, un à l’hydrogène.
dans H2O il y a mise en « commun » des cortèges électronique extérieurs ce qui va vers la stabilité globale.
Si de l’énergie est apportée (chaleur, rayonnement ionisant) certains de ces électrons peuvent quitter ce cortège et on se retrouve avec un mélange d’H. , d’O qui ne sont plus liés comme pour une molécule et c’est très instable (durée de vie < 10-12 s).
Il est obligé de se passer quelque chose derrière : recombinaison donc captation d'e quelque part pour revenir à l'état stable etc
Très juste, Hervé.
Tu aurais pu aussi évoquer les structures mono-cristallines qui sont des chef-d’oeuvre de la nature ainsi que les liaisons tétravalentes, afin de bien comprendre les chaines carbonées.
Mais bon. En parlant de chaines carbonées, il s’agissait d’être synthétique.
Sinon, les cortèges semblent passés de mode : regardes la faible participation au 1er mai…
@dom L’hydrogène vient de l’eau (H2O). j’ai cru comprendre qu’il y avait 3 façons d’obtenir de l’hydrogène,
– par radiolyse (radioactivité) mais il ne s’agit pas de micro-ondes qui sont non-ionisantes.
– par thermolyse c’est à dire action de la chaleur, mais à des températures élevées
peut être à partir de 700° mais surtout progressivement jusqu’à 3000 °
– par réaction chimique (oxydo-réduction)
Lavoisier a préparé du gaz H2 par réaction chimique de la vapeur d’eau sur le fer, selon l’équation : Fe + 3 H2O –> Fe3O4 + 3 H2 Ce qui n’a rien à voir avec la dissociation thermique.
De la même façon l’oxygène de l’eau réagit avec le zirconium des barres de combustible qui sont au contact, mais seulement si la température est assez élevée (plus qu’en fonctionnement normal), comme dans l’expérience de Lavoisier avec le fer.
Il s’agit d’une sorte de feu de métal, qu’il n’est pas conseillé de vouloir éteindre avec de l’eau.
Les deux premières méthodes libèrent à la fois l’hydrogène et l’oxygène, en quantités idoines pour une explosion redonnant de l’eau ! et restituant l’énergie de la dissociation qui est d’origine nucléaire.
Après les voitures contaminées en Russie, un container contaminé au Césium 137 dans le port de ZeeBrugge …
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_zeebrugge-legere-radioactivite-sur-un-container-venant-du-japon?id=6044883
Voilà désormais une réalité avec laquelle il va falloir vivre, la dissémination de matières contaminées à l’échelle planétaire, à faibles doses, certes, mais quand même …
Enfin, c’est pas très grave puisque l’UE a relevé les seuils de doses acceptables …
Zorg,
Dans les premières semaines qui ont suivi la catastrophe, des cartons d’emballages de fournitures faites au Japon étaient marquées d’une mention au feutre noir: « DOUANE, CONTROLE RADIOACTIVITE ».
L’événement que vous relayez ne doit certainement pas être un cas isolé.
Il serait intéressant de connaitre le suivi de la radioactivité des produits importés.
Pas tant pour leur barrer la route, les industriels n’ont aucun intérêt à intégrer des éléments contaminés, et surtout pas les Japonais, mais pour vraiment mesurer l’impact et la progression de la contamination par des biais moins évidents que l’air et l’eau (sans parler du sol).
Ca serait une bonne question à poser à l’assemblée nationale au Ministre de l’économie et de l’industrie: Bilan des relevés des douanes depuis le 11 mars. ou que le parlement Européen demande à la commission un rapport ou qq chose.
Zut, julien, pouvez vous changer « pas temps » en « pas tant « svp dans mon message, merci?
les industriels n’ont aucun intérêt à intégrer
Pour quelle raison ?
C’est un peu comme si vous disiez que les industriels n’ont aucun intérêt à faire des objets qui tombent en panne.
L’intérêt c’est le profit, y a pas d’autre.
Oui Hervé ma formulation est maladroite.
Je voulais dire que les industriels vont exiger de leurs fournisseurs japonais des mesures de suivi de la radioactivité de leur productions/expéditions en plus des mesures prises par les douanes à l’import.
Je sais c’est un peu pour provoquer.
Malheureusement tout ne pourra pas être tracé faute de moyens suffisants et comme ce genre de chose est inodore, incolore bien des choses peuvent se produire.
Je vous rappelle en passant que l’Union Européenne, il y a quelques mois, a autorisé la fabrication de meubles avec des éléments radioactifs…
Histoire de « recycler ».
enfin c’était surtout pour les murs.
Yvan pourriez vous expliciter.
Bonjour,
http://www.enviro2b.com/2011/05/04/japon-la-radioactivite-explose-au-large-de-fukushima/
Bonjour,
Ex Official Criticizes: Nuclear Fallout AVOIDABLE. Fukushima Japan Radiation
http://www.youtube.com/watch?v=DP2ZH2GvYGY
Radioactive contamination of a public garden in Tochigi (near Fukushima) Japan
http://www.youtube.com/watch?v=Rw1cj0D9958
Merci pour tous ces liens, une fois de plus !
Je recommande à tout le monde de regarder la première vidéo (en anglais), puis de faire une recherche sur Eisaku Sato, cet ancien gouverneur de la préfecture de Fukushima. De pro-nucléaire, il est au fil des ans devenu un opposant à TEPCO, notamment grâce à des révélations que lui ont faites des employés de TEPCO en privé. C’est la que ses ennuis ont commencé : un complot visant à le discréditer a été monté contre lui. Il est persona non-grata dans les médias capitalistes japonais…mais son livre est en tête des ventes !
Bonjour,
***TEPCO SHAREHOLDERS Want Nuclear Plants CLOSED! High Cesium in water & sludge.
http://www.youtube.com/watch?v=iBD3AltRuGQ
Shareholders call for nuclear plant closures
NHK has learned that shareholders of five electric power companies in Japan are
calling for the utilities to decommission their nuclear power plants in the wake of
the crisis at the Fukushima Daiichi nuclear plant.
About 400 stockholders of the Tokyo Electric Power Company, which operates
the Fukushima plant, submitted official documents in support of the proposal.
Shareholders of at least four other power companies — Kansai Electric, Chugoku
Electric, Kyushu Electric and Tohoku Electric — have made similar proposals.
On Monday, a group of 232 stockholders of Tohoku Electric submitted
documents calling for the company to abolish its nuclear power plants.
The group says the potential risks of nuclear power generation are too great for
any single company to afford.
The group urged the utility to decommission its nuclear power plants and to end
its investment in the spent nuclear fuel reprocessing businesses.
The power companies are expected to examine the proposals and submit them to
a vote at their annual shareholders’ meeting. The meetings are typically held by
the end of June.
Attention is now focused on what decisions will be made at the meetings amid
growing public concern about nuclear power generation.
Tuesday, May 03, 2011 12:09 +0900 (JST)
@jérome c’est un scoop ! Démonstration du fonctionnement en marche du capitalisme. Et dire que certains commençaient à en désespérer. (non sans satisfaction peut-être).
Celà voudrait dire que le nucléaire n’est pas une calamité inexorable imposée par un monde de financiers capitalistes (à courte vue), mais plutôt l’expression de la volonté (stratégique) de milieux étatiques ?
Si le Japon n’a vraiment pas d’ambition militaires ou industrielles dans ce domaine, ça peut même marcher ! En France l’Etat est encore majoritaire dans EDF.
Bonjour,
Dans le Monde daté de demain, page 4 : « Un conteneur radioactif en provenance du Japon a été détecté dans un port belge ». Avez-vous vu cela dans la presse belge ?
Oui, ici :
http://archives.lesoir.be/un-container-tres-faiblement-radioactif-a-zeebruges_t-20110503-01DM5T.html?query=japon&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=japon&pos=4&all=24822&nav=1
Oui on en a parlé, en tout cas pas mal à la radio, et dans la presse écrite par exemple ici. Mais d’après ce que les journalistes en disent, je ne pense pas que le niveau de radioactivité soit problématique (0,1 microsievert/heure).
Le cocasse de l’histoire, c’est que le container contenait une pelleteuse, comme si le Japon n’avait pas besoin de pelleteuses après le tsunami…La globalisation produit des trucs incroyables, quand on y pense!
Mr Leclerc,
L’utilisation de Zeolite me semble analogue , mais moins ridicule, à la frontière française « préservant » du nuage radioactif suite à l’accident de Tchernobyl. Dans les conditions de déversement que vous évoquez, ce fait prouve à quel point la situation est terriblement critique, TEPCO n’hésitant pas à entreprendre des actions probablement inefficaces (dans de telles conditions d’application), pour limiter même de façon infime la contamination.
Il faut donc encore « tout tenter », preuve de l’instabilité de la situation, de l’improvisation, de l’ absence de solution sur les plans technique ou de l’acceptabilité par la population japonaise.
Le Japon n’est pas l’URSS et n’a pas la possibilité de mobilisation de dizaines de milliers de liquidateurs pour faire « le boulot », pour contenir et circonscrire les réactions en cours.
A ce sujet je pense que le véritable impact de Tchernobyl n’a pas été mesuré non pas à cause de l’échelle des temps de la contamination, ni de la difficulté technique. Mais de l’opacité intrinsèque du système soviétique et la perte de traçabilité (si tant est qu’il y en ait eu une) due à l’effondrement de ce système et sa recomposition en de multiples états.
Rappelons que 25 ans après la catastrophe ukrainienne, le sarcophage de Tchernobyl n’est pas intègre, que la contamination de l’environnement existe , que le financement de l’ouvrage destiné a bloquer cette pollution,démanteler le site ( sarcophage et traitement des matériaux hautement radioactifs issus de l’accident et de la solidification du corium) n’est toujours pas été rassemblé lors de la dernière conférence de l’ONU.
article wikipedia sur Tchernobyl en français
article wikipedia sur Tchernobyl en anglais, beaucoup plus détaillé que la version française
La liste des projets annoncés par Tepco, dont ceux qui ont été abandonnés, illustre cette situation: lorsque les ressources éprouvées font défaut, il ne reste plus que les expédients !
L’échelle de temps des catastrophes nucléaires est par ailleurs une dimension que cette industrie ne sait pas gérer (de même nature que le démantèlement des centrales et le stockage de leurs déchets).
Ces deux constatations sont autant de condamnations, même si elles sont moins spectaculaires que d’autres !
Il semble que l’échelle de temps de la catastrophe ait été géré à TMI et même à Tchernobyl il ne faut pas trop généraliser l’inefficacité de TEPCO. L’inquiétude sur le démantèlement et le stockage n’existe que parce qu’elle est montée en épingle par les opposants au nucléaire.
Vous avez raison, rutilly: il faut sortir du nucléaire, vite, car les pro-nucléaires sont en très grande majorité des inconscients qui ne voient pas plus loin que le bout du nez.
Ces gens sont la véritable cause de toutes les catastrophes nucléaires, sans aucune exception.
Il savent le gérer entre guillemets !!!
Ils ne savent pas comment l’annoncer.
Comment annoncer des centaines voir des milliers d’années.
@ arnaud
Oui Tchernobyl c’est la catastrophe dans toute son ampleur, quand j’ai écrit qu’il me semblait que son échelle de temps avait été gérée, c’est de l’échelle à court terme dont je voulais parler par opposition à Fukushima où cela a été mal gérée. Et pourtant Tchernobyl était un cas autrement difficile. La gestion à long terme est plus facile bien que très coûteuse, mais on ne peut pas ne pas y mettre les moyens.
Rutily,
Je ne généralise pas, je constate que la situation à Fukushima est pour l’instant stabilisée, mais que le plan de bataille se cherche toujours.
Sur la gestion à l’echelle des temps, peut être s’en est on sorti à TMI , mais pour Tchernobyl, j’attendrais plutot que la superstructure de 1 milliards d’euros (somme qui n’a pas été couverte par la dernière conférence de l’ONU du moi dernier) soit
1) construite sans trop de dépassement de budget et de temps.
2) qu’elle arrête effectivement la contamination de l’environnement
3) que le démantèlement du sarcophage et le traitement des restes de l’explosion soient finis.
4) si l’objectif 3 n’est pas atteint qu’elle tienne bien les 100 ans comme prévu, et que les suivantes puissent faire mieux.
Pourriez vous développer un peu votre phrase
.
Un extrait de mon Site
http://transition.wifeo.com/energie-nucleaire.php
La difficulté principale est la durée de vie des matériaux en cause. Ceux-ci peuvent être dangereux pendant des millions d’années. Il est vrai qu’on n’a pas de solutions pouvant « tenir » aussi longtemps, mais ce n’est pas aussi inquiétant qu’on le laisse penser généralement.
Supposons qu’on ait une solution pour 100 ans, cela veut dire qu’on a 100 ans pour trouver une solution pour 1000 ans et qu’ensuite on a 1000 ans pour trouver une solution pour un million d’années et il est vraisemblable que cette solution consistera à « bruler » les déchets à vie longue pour en faire des matériaux plus gérables. En fait c’est un point de vue un peu perfectionniste de vouloir tout de suite une solution pour des millions d’années.
Un autre extrait dans la page sur les réacteurs hybrides :
http://transition.wifeo.com/les-reacteurs-hybrides.php
En effet on peut démarrer ce type de réacteur avec une charge de plutonium plutôt q’une charge d’uranium 233. Dans ce cas on produit aussi plus de déchets, mais si on ne retire jamais les actinides mineurs du sel fondu, ils finiront par être tous incinérés.
Pour une vue plus complète sur les déchets nucléaires ce lien:
http://ex.sauvonsleclimat.org/new/spip/IMG/pdf/10QuestionsDechetsNucleaires.pdf
Merci pour ces precisions Rutily,
mais vous faites dans les deux cas « plusieurs pas de côté »
1) A supposer que pendant 100 ans « pour trouver » une solution, tout va se passer dans le meilleur des mondes.
maintenir toutes ces centrales inopérantes ,calculées pour 30 max 40 ans de durée de vie qu’il va pendant 100 ans pour aucun service rendu à la société. ça me semble un peu capillotracté (la patate chaude pour les générations futures).
2)en transposant les problème actuels à une putative filiaire RNR à base de Thorium ou Thorium -Plutonium en laissant le combustible brûler. Ben on a donc une centrale nucléaire qui tourne avec des risque de criticité plus faibles certes. Perso j’ai aussi du mal avec un refroidissement aux sels fondus. Suite à une petite expérience avec un cristal de sodium pur mis en contact avec de l’eau en classe de 3eme . dans le style pétatoire en cas de fuite, on doit pas pouvoir faire beaucoup mieux.
En tout cas je ne vois pas du tout ou les problèmes sont résolus apres considération de vos arguments.
ARRG je voulais dire réacteur Hybride et pas RNR….
@Rutily (5 mai 2011 à 14:51) N’est-ce pas un plutôt un peu un schéma de PONZI technologique ?
Une approche fiduciaire du progrès scientifique et technologique auquel on voue une confiance « exagérée ».
Convaincre le client du raisonnement par des éléments à court terme (solution provisoire/intérêts) tout en repoussant au delà de l’horizon décisionnel l’essentiel (solution définitive/rembousement du principal) ,
le tout sur fond d’une continuité du développement technologique nécessitant la pérennité de l’économie et d’une civilisation multi-séculaire sur des durées supérieures à celles dont nous avons une connaissance historique pour notre technologie de maitrise de l’énergie.
En fait notre organisation ne demande pas vraimment que nos décideurs prennent en compte ce type de considération, échéance trimestielle ou à quelques années pour les « CEO », 5 ans au mieux pour les politiques élus. 50 ans pour les dictateurs à vie …
Il suffit d’avoir quelques éléments de langage pour la communication.
@arnaud
Le refroidissement au Sodium c’était pour Super phoenix, les sels fondus sont à base de fluorure et ne risquent pas d’exploser. Il est vrai que ce sont quand même des substances dangereuses du fait de leur activité chimique.
Mon explication avait trait aux déchets plutôt qu’au démantèlement aussi ce ne sont pas les centrales qu’il faut maintenir inopérante pendant 100 ans mais les déchets qu’il faut stocker dans les couches géologiques qui vont bien pendant 100 ans.
En ce qui concerne le démantèlement on lit souvent qu’on ne sait pas le faire alors que l’expérience en ce domaine n’est pas nulle. Les installations démantelées ou en cours sont les suivantes:
Les réacteurs de puissance
La centrale des monts d’Arrée (EL4) à Brenilis.
Les réacteurs de la filière uranium naturel-graphite-gaz (UNGG).
Le réacteur Chooz A D (centrale nucléaire des Ardennes).
Le réacteur Superphénix.
Les réacteurs de recherche
Le réacteur Rapsodie[9].
Le réacteur Harmonie [10],[11].
Les réacteurs Mélusine et Siloé.
Le réacteur universitaire de Strasbourg.
Les laboratoires et ateliers du CEA
L’atelier pilote de retraitement AT1.
L’atelier de fabrication de sources de césium 137 et de strontium 90 (ELAN IIB).
Les ateliers de traitement de l’uranium enrichi (ATUE).
Le laboratoire de découpage d’assemblages combustibles (LDAC).
Le laboratoire de chimie du plutonium (LCPu).
Le laboratoire d’études de combustibles à base de plutonium.
L’accélérateur Saturne.
L’accélérateur linéaire de Saclay (ALS).
Autres installations
L’Usine d’extraction du plutonium de Marcoule (UP1) (Gard).
Les ATUe (Atelier de Traitement de l’Uranium enrichi)
L’usine FBFC de Pierrelatte.
L’irradiateur de la Société normande de conserve et stérilisation (SNCS) servant à l’irradiation des aliments.
On lit aussi qu’on a toujours pas fini le démantèlement de la centrale de Brenilis alors que elle a été démantelé jusqu’au niveau 2 de l’AEIA et que pour passer à l’étape 3 le processus prevoit d’attendre 25 ans ce qui permet à la radio activité de décroitre à 3% du niveau qu’elle aurait si on n’attendais pas.
@ fuku
On peut le voir comme cela, moi c’est le court-termisme qui se généralise qui me gène et le fait qu’on ne puisse plus envisager de projets à long terme.
Bonsoir Rutily,
Merci pour votre réponse et les détails.
Mais en fait mon point initial concernait Tchernobyl donc une centrale détruite. Vos réponses se rapportent à une intervention et une gestion « dans des conditions contrôlées et idéales d’utilisation ».
25 ans aprés il existe toujours une pollution par des fuites radioactives hors de la centrale (Sol et air). La situation n’est pas contrôlée 25 ans aprés ! Malgré 600000 bonhommes + un sarcophage en béton. Et La communauté internationale sous l’égide de l’ONU na toujours pas rassemblé le financement complet initial pour La Superstructure de démantèlement.
Aprés heureusement qu’on est capable de démanteler « correctement ».
@ Rutily
Je n’ai pas parlé d’inefficacité de Tepco, mais qu’ils en étaient réduits, faute de mieux, à utiliser des expédients. Cela me semble clair au regard des faits.
Quant au démantèlement et au stockage, j’avais l’impression d’enfoncer des portes ouvertes en les évoquant, que vous souhaitez refermer sans autre forme de procès.
@ François
Effectivement vous n’avez pas parlé de l’inefficacité de Tepco, c’était plutôt un jugement de ma part. Si le démantèlement et le stockage sont des « portes ouvertes » n’est ce pas une sorte de définition d’un pré-jugé et cela ne signifie-t-il pas qu’il faudrait l’examiner? De mon point de vue il y a quelques arguments qui mériteraient d’être exprimés.
Vous parlez d’une solution à 100 ans, à partir de maintenant je suppose ?
Quid des déchets du passé ?
Ou sont précisément nos déchets nucléaires ayant servis à notre consommation passée ?
Fukushima reacteur n° 3
Aujourd’hui à 10.09 h la quantité d’eau injectée dans le réacteur a été élevée de 7m3 à 9m3 /h, pour réagir à une élévation de la température observée au cœur du réacteur.
source : Fukushima-Informationsportal GRS (Gesellschaft für Reaktorsicherheit – mise à jour plusieurs fois/jour )
Selon le lien ci-après, les photos ou l’on voit (presque) tout ; à chacun de se faire son idée.
http://cftchus.blogvie.com/2011/03/31/fukushima-les-photos-en-hd-ou-lon-voit-presque-tout/
On accède en deuxième paragraphe au téléchargement d’un ZIP qui contient des photos JPG. C’est du HD on peut zoomer pour accéder à des détails.
Pour ma part, je crois que j’ai mes réponses soncernant les réacteurs 3 et 4 (cf. si utile mes commentaires précédents).
Une petite précision à mon commentaire précédent (54) et au lien indiqué : on remarque sur les images du réacteur 4, que le bouchon de l’enceinte de confinement est positionnée sur le côté du bâtiment,
L’image accrédite l’idée que ce bouchon était déposé pour une opération de maintenance (chargement/déchargement ou autre opération).
Par ailleurs, je n’ai rien à ajouter aux images des dégats subis par le bâtiment 3, par comparaison aux autres bâtiments.
bonjour , je regarde , je lis , mon sentiment , c’est le merdier , union européenne relève les taux de radiations autorisés , les photos de la centrale montrent un terrain avec des bâtiments ,que l’on sait même plus si c’est la guerre en Libye ou une centrale nucléaire au japon , des taux de radioactivité 600 fois supérieurs à la normale à 25kms de la centrale dans l’eau de mer , tantôt de la fumée blanche tantôt noir ,c’est pas non plus le Vatican. Des expert d’areva sans GPS qui se se sont perdus en route. Des enfants qui dans la cour des écoles japonaise au delà du rayon de 30kms jouent avec du sable radioactif .Un président (qui n’a même pas de maillot de bain , se penche au dessus de la piscine de Graveline) pour expliquer qu’il n’y a pas de danger. Je sais OK on a besoin d’électricité , mais pas de mensonge , je pense que l’être humain est à même de supporter la vérité . L’argent est roi nous ne sommes que ses esclaves .La crise financière et le reflet de Fukushima et l’or c’est son Corium
Je ne comprend pas un point précis sur les unités. Si un spécialiste peut m’éclairer:
J’ai appris lors de mes études (il y a quelques années !) que l’on mesurait:
1) la radioactivité émise (en Bq et Curie)
2) la radioactivité reçue, absorbée par un corps soumis à la radioactivité émise (en Gray ou rad)
3) l’impact biologique de la dose reçue (en Rem ou Sievert)
Pensez à un arroseur de pelouse: On peut mesurer le volume d’eau utilisé, le volume d’eau arrivant effectivement sur la pelouse (volume émis – (évaporation, arrosage de la pelouse du voisin, etc..)) et l’effet sur le développement de l’herbe (le transfert de l’eau aux racines dépend du terrain, entre autre).
Donc pourquoi voit-on des compteurs de radioactivité libellés en µSv/H ? On mesure bien l’émission, pas l’effet sur le corps. La même dose de radiations (en Bq) n’a pas le même effet selon qu’elle est externe ou ingérée.
Ours des Pyrénées.
C’est déjà la mesure en externe…
Maintenant, rien ne t’empêche d’avaler le compteur pour connaître ta dose ingérée, aussi..
Exemple d’usage : « Les coefficients de doses par ingestion de l’iode 131 et du césium 137 sont tels qu’il faut ingérer 45 ou 70 000 becquerels (Bq) de ces éléments pour s’exposer à une dose de 1 millisievert (mSv). »
Quand des milliers de machin-truc donnent des millièmes de truc-bidule. On a l’impression d’être moins chargés en truc-bidule. Pourtant un micron de truc-bidule ingéré, c’est fatal ! Pas besoin d’être spécialiste.
Rien de fatal, seulement une probabilité plus ou moins forte, comme en général avec les cancers (pour ce qu’on en connaît aujourd’hui). Et si on en développe un, il y a aussi une certaine probabilité d’en réchapper, dont j’espère qu’elle continuera à s’améliorer avec le temps.
En clair, il est possible d’avoir du bol, et ça vaut même mieux.
Ingéré, même dans du bol (de lait par exemple), ça cristallise un brin la stat. Enfin si des temps de demi-vie vous satisfont, moi pas.
Vous chiffrez peut-être la demi-mort à partir de 50 %, moi pas.
@schizosophie 5 mai 2011 à 11:46
ça dépend comment on compte. Selon l’Insee à 60 ans, l’espérance de vie d’un mâle de nationalité française est de 22,4 ans. Approchant les sixties et corrigeant positivement la mienne pour 85 balais, j’en conclu que je suis déjà mort à 59/85= 69%. Quelque soit l’unité de mesure de l’incidence de la radioactivité sur le corps, j’y comprend que pouic parce que je ne veux rien savoir de cette médecine. À 20 ans un copain toubib m’a appris qu’il n’y avait pas d’os dans l’organe érectile, je suis même pas allé passer une radio pour vérifier voire pour garder l’espoir d’une anomalie statistique. D’autres ne veulent rien savoir de la lutte des classes, même si la Commune n’est pas morte comme chantait Nicolas, à moins qu’avec l’outil statistique on compte autrement…
@Rosebud1871 le 5 mai 2011 à 13 h 27
Ben vi. Y en a des qui comptent vivre et y en a des qui le veulent. « Y en a des » est une expression que je n’entends plus, pour incorrecte qu’elle soit, je me souviens l’avoir entendu de gens qui ne comptent pas, sinon les sous pour le bifteck et les réjouissances possibles du jour. Cette médecine-là est volontairement bien peu exotérique, y a un os et même un cancer d’icelui.
Rosebud, cela va faire du bruit dans Landerneau…
Je serais de toi, je surveillerais vachement mon ostéoporose 😉
Sinon, es-tu lion dans ton horoscope..??
@schizosophie 5 mai 2011 à 14:58
Ouais, y en a des qui pensent pas mais qui prient, qui causent pas mais qui comptent, qui vivent pas mais qui trichent. Ce qui disparait aussi c’est le « il » populaire, usé par ceux pour qui le « vous » était trop distant et le « tu » trop proche. « Il » reprendra bien un peu de tarte aux pommes…
@yvan 5 mai 2011 à 15:36
Merci, déjà que je surveille mon ost-algie, oui je suis un « lion superbe et généreux », mais si on m’em-bête, on tombe sur un os et sans être à la noce.
@russeboude1871
El « usted » no se cayó, pero el veinte si et on dit encore « pessètes » en deçà des pires-aînés, ça pèse encore en temps d’euros. Le « il » aurait donc été effrité par conjonction du « vous » et du « tu », comme élimé entre deux papiers de verre. Je n’y avait jamais pensé, mais le « vous » m’arrache souvent la gueule et il m’arrive de tutoyer des fréroces. Pour » kékéveu la p’tite dame » ça ne me sort pas spontanément, « kestata » plus guère, surtout dans ces situations.
Aventure cybernétiques « Lisztfr » s’est rebaptisé en « Spinolisztfr » et « Marlowe » s’est pris un temps pour « Geronimo » en demandant la permission.
Je me souviens qu’il avait souhaité une bonne année stratégique au blog. Y en au moins des qu’on eut des problèmes d’identité.
@schizosophie 6 mai 2011 à 02:04
Vous m’avez offert l’occasion d’un fou rire, ce qui est devenu plutôt rare, même avec un vieux pote ex-mentor dans les 70’ qui cultive le charme désuet du dinosaure stal mais pas dupe. De votre coté, je lis que je suis sorti du cagibi avec vos talents dignes de la stasi, grâce au gogole big brother. J’ai lu vos échanges musicaux, et plus haut Yvan a échappé à Lost thé aux peaux rouges, pour laisser à Piotr le monopole. Pour l’identité en dehors de la carte avec ses effets de Global Positioning System qui a ses avantages administratif, je préfère le territoire d’aventure de la dé-ontologie. Job m’appelle…
@Rosebud1871 le 6 mai 2011 à 13:45
Je m’enjoie (tournure orale subsahélienne peu ou pas répertoriée) du cadeau.
Pas de honte au logis, ma stase n’est que de la mémoire vive, même de chez Job (j’vais la ressortir votre version judéo-chrétienne du fil à la patte).
Vos souvenir sont bons.
La dose affichée est la dose équivalente reçu par l’appareil.
C’est la somme de tout ce qui est reçu pondéré par le type de rayonnement.
L
@ours blond C’est un bon résumé de ce que l’on trouve par exemple ici
http://lpsc.in2p3.fr/gpr/french/RadioOrdre/radioGrandeur/radioGrandeur.html
C’est effectivement une bonne question, l’appareil ne pouvant (comme un pluviomêtre) mesurer que la radioactivité perçue localement.
Mais il est possible de le graduer autrement, afin notamment de l’utiliser pour permettre de gérer facilement les limites légales ou techniques d’exposition en temps réel.
Cette « conversion » fait l’objet d’hypothèses, vraisemblablement exposition corps entier, et peut tenir compte suivant la sophistication de l’équipement de la répartition réelle des diverses radiations ou d’hypothèses forfaitaires implicites.
Un calcul des vraies valeurs peut sans doute être fait par la suite, si l’on possède d’autres informations.
Mais dans tout les cas il ne mesure pas la contamination surtout interne et ses conséquences.
Dire que l’on absorbe une certaine quantité de radionucléides, de tant de Becquerels, n’est pas équivalent à séjourner une heure à coté d’une source équivalente.
Il est beaucoup plus difficile de trouver des références (pertinentes) sur cet aspect des choses.
A rajouter : le passage Bq —- > Gray=J/kg pose déjà une difficulté car la chambre du dosimètre n’est pas un corps humain.
pour simplifier le corprs humain c’est de l’eau donc les TEL (taux de transfert d’énergie linéique) sont assimilés à ceux de l’eau dans la plupart des cas. On applique ce coefficient pour trouver les J/kg tissus humains/ celui du gaz de la chambre du dosimètre lors de la mise à l’échelle et on prend un coefficient 1 pour gammas et 5 pour béta pour trouver les Sievert en aditionnant les énergies de ces rayonnements pondérées ainsi.
On va dire que je suis obsédée mais moi, je ne retiens qu’un truc, c’est que maintenant j’ai bien pigé que si il y a de l’hydrogène c’est parce que il y a des très fortes chaleurs ou des très fortes radioactivités et certainement les deux parce que l’un ne va pas sans l’autre.
A part sinon un ouvrier négligeant qui aurait oublié de fermer le four à micro-ondes avant l’inondation, on ne voit pas d’autre possibilité. Ca parait quand mème pas trop possible qu’un four à micro-ondes fasse péter le toit d’une centrale ou alors, on nous dit pas tout sur notre électro ménager.
donc, Fukushima, ce n’est plus une centrale nucléaire à faire de l’électricité ou des ingénieurs controle des manettes fièrement et se font un café au micro-ondes pendant la pause,
c’est un endroit nucléaire à faire de l’hydrogène, de la chaleur et de la radioactivité ou des petits bonhommes mal payés, mal nourris, sans café et futurs morts sont la pour montrer a la face du monde qu’ils ne peuvent pas faire grand chose mais qu’ils sont la.
Dans l’agriculture, on dit que rien ne se gagne, rien ne se perd, tout se transforme.
La; c’est kif : avant on avait une puissance nucléaire controlée qui était tranformée en mégawatts d’électricité. Maintenant on a la mème puissance nucléaire pas controlée transformée en mégawatts de radioactivité à destination des poumons, des poissons et des légumes.
l’un dans l’autre si on arrive comme ça à avoir des merlans de 15 mètres et des betteraves de 250 kilos, bon.
si ça marche, moi je vire mon compost et je met un trou à uranium à la place. En plus, j’aurai mème plus besoin de couper du bois, avec 750° gratis en permnence.
Ne désespérez pas dom!…Il nous reste notre cerveau à condition toutefois de posséder quelques neurones.
« avec 750° gratis en permanence. »
Oui, Dom.
Il te faut savoir que la Russie utilisait des charges de quelques kilos d’uranium dans de simples « cocotes-minute » pour produire de la chaleur en local.
Ces sources radio-actives ont d’ailleurs fait l’objet d’un trafic après la chute de l’URSS.
Je vais jeter un oeil sur le net pour voir si je retrouve les sources.(de l’info, pas les radio-actives…)
Je pige pas 2 trucs à ça :
=Si on peut arrèter la radioactivité avec 5 mètres d’eau, pourquoi est ce qu’ils ne le font pas ?
=Pourquoi est ce que l’eau dans l’océan et dans les sols est radioactive et pas celle des piscines ?
Je ne vois pas pourquoi dans une piscine l’eau ne deviendrait pas radioactive alors que celle ci est directement en contact avec des crayons pourris, qui fuient, chauffent et balancent des radiations.
là dedans, il y a 2 trucs que je ne comprend pas non plus
=supposons pour les poumons et l’intérieur du corps mais les murs, le sol, tous les trucs qui se trouvent dans la salle sont aussi radioactifs, non ?
Un container en Belgique qui ne vient mème pas de Fukushima est bien radioactif et tout l’environnement 20 bornes à la ronde, invivable. Je ne te dis pas ce que ça doit ètre pour tous les trucs et les salles qui baignent directement dans les radiations depuis 2 mois.
En russie, ils étaient à l’air libre et ils avaient peur d’un bout de béton contaminé. Ils avaient 1 minute pour le balancer du toit.
= si il suffit de filtrer l’air pour le purifier, pourquoi est ce qu’ils ne l’ont pas fait avant et qu’ils ont envoyé des pauvres robos ? Qu’est ce que deviennent les filtres. Je suppose que la radioactivité n’est pas perdue.
Est ce que ça serait pas plutot une espèce de VMC qui renvoie tout dehors ? Of course, les japs vont pas le dire mais on ne voit pas pourquoi ils se casseraient le coquillard avec des filtres à air alors qu’ils balancent des milliers de m3 d’eau irradiée chez les poissons. Ils n’ont pas de filtres à eau ?
Vous pouvez expliquer SVP.
On n’empêche pas la radio-activité de « fonctionner » sous l’eau, avec 6 mètres d’eau on l’empêche d’arriver jusqu’à la surface.
L’eau de piscine est contaminée, beaucoup + que l’eau de mer, faut pas la boire. S’il y avait des poissons ils ne seraient pas consommables. Mais on peut la regarder sans danger.
Oui mais peu, et c’est surtout le sol s’il y a eu des poussières ou de la condensation de vapeur.
Parce qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient trouver, et surtout du taux de RA.
Il ne suffit pas de purifier l’air, surtout s’il y a de la vapeur. Ils vont mettre le matériel en place pour voir si ça marche. Mais faudra garder combinaison et masque pour y rentrer, à cause des poussières + ou – dangereuses au sol.
un lien vers une collection de videos :
http://www.fukkou.info/?page_id=466&lang=en
http://fr.euronews.net/2011/05/05/fukushima-des-ouvriers-penetrent-pour-la-premiere-fois-dans-le-batiment-d-un-/
http://actualite.portail.free.fr/tech-sciences/green/05-05-2011/explication-la-decontamination-des-eaux-lancee-a-fukushima/?target=rss
Un des directeurs technique d’AREVA explique en image l’opération de décontamination des eaux qui va être lancée à Fukushima.
Je rappelle la pub d’Areva avant la catastrophe :
Le lien !
@ dom
Ils le font ou essayent, mais l’eau ne reste pas : évaporation, fuites .
5 m d’eau diminuent très fortement les radiations des « crayons » d’une piscine dans son état normal, et protège le visiteur qui se penche sur la piscine.
Mais Sarkozy ne s »est pas penché sur la piscine de Fukushima.
L’eau de l’Océan est contaminée et celle des piscines à Fukushima aussi.
Les robots n’ont pas de poumon, et l’on doit pouvoir les karcheriser au retour.
Décontaminer l’air n’a pas pour but essentiel de baisser le niveau de radioactivité ambiant, qui reste à partir du sol des murs, de l’eau, mais de dimlminuer la contamination interne d’opérateurs qui viendraient y respirer, afin probablement de ne pas nécessiter le port de combinaisons de protection trop génantes.
Je ne pense pas qu’ils puissent se passer de combi et de masque, l’aération est, à mon avis, pour évacuer l’essentiel des vapeurs et les poussières volantes, ce qui devrait diminuer la dose reçue, mais il en restera toujours.
Rassurant
Le travail a repris, ils ont 40 minutes pour remettre en service la ventilation.(çà valait le coup d’attendre).
sinon 20 km dans la mer un peu radioactif, mais pas trop grave
sinon 20km dans les terres un peu radioactif mais pas trop grave
20 km au dessus, je ne sais pas, mais pas trop grave.
Ah oui, faites très attention aux sirops pour la toux, çà peut être très grave.
N’oubliez pas, un homme averti en vaut deux.
Ouais, Zebulon, pas trop grave…
j’aurai dû filer ici le lien vers un article du nouvelObs qui indiquait des niveaux de radio-activité en mer (15 Kms) 600 fois supérieurs à ceux relevés déjà après 15 jours d’inondation complète de la centrale.
Mais ça me semblait tellement évident qu’ils viraient tout à la baille que je n’y ai pas pensé.
Ce qui m’étonne FORTEMENT est l’absence de réaction de la part des voisins côtiers…
Là, y’a un truc à creuser.
Les voisins de la côte est sont à des milliers de kms et on ne comprend rien de ce qu’ils disent à cause de leur habitude de machouiller du chewing-gum.
Dites donc vous, chinois pas mâchouiller chewing-gum …
Chinois au sommet pas contents du tout : surveillent cela de près, n’ont pas dit leur dernier mot.
*Population chinoise désinformée : c’est plus sûr.
Affaire à suivre.
*sont pas les seuls : totalitarisme de l’Est = totalitarisme de l’Ouest…
Bonjour,
http://www.youtube.com/watch?v=76lGL9Ez-dU
http://www.mefeedia.com/watch/39802641
http://www.dailymotion.com/video/xik3cb_l-appel-de-fukushima-ag-du-1er-mai_news
France Inter à IDATE avec Daniel Mermet à 15 H-16h
Je souhaiterais que nous ayons tous une pensée, une vraie pensée.. pour ces liquidateurs, en Ukraine et maintenant au Japon. Ces hommes sont les vrais et seuls héros anonymes de notre très triste absence de lucidité et d’humanité. La seule chose vraiment valable dans notre intelligence présumée est la prévision des concéquences; nous devont en être dépourvu.
Nous avons admiration et ressentons désolation pour ces personnes et leurs proches, et ce, depuis le début.
Car la conscience de ce qu’ils risquaient leur vie était pleine et entière pour les gens de terrain.
Ceux qui se croient au dessus de la mêlée, s’en moquent éperdument …il va falloir que cela change.
Le courage n’est vraiment pas dans la upper class, ni chez les décideurs financiers .
Pour tout dire, d’ici, de là-bas ou d’ailleurs, ils nous font honte.
une ptite pensée à toute l’humanité qui va s’en remplir les poumons et les casseroles !
Bon, beeenn… le directeur de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) va se faire virer…
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Nucleaire-la-France-doit-se-preparer-a-des-accidents-inimaginables-_6346-1787214-fils-tous_filDMA.Htm
« « Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables parce que ce qui nous menace le plus, ce n’est pas un accident ‘standard’» »
C’est marrant comme je trouve de plus en plus de points communs entre l’économie de cette période et le nucléaire…
Oui, effectivement, mais ce serait vraiment grave si on empêchait un directeur de l’IRSN d’expliquer en quoi le travail de l’IRSN doit consister pour pouvoir être digne de ce nom.
Mais autre part on commence à s poser la question si le nucléaire n’est pas peut-être devenu une religion ou au moins une croyance (en France particulièrement)
Nicolas Sarkozy: « Soit on croit au nucléaire et dans sa sûreté, et dans ce cas-là, on continue à investir dans le nucléaire pour que des jeunes se forment, pour qu’on ait de nouvelles centrales et pour augmenter le niveau de sûreté. Soit on n’y croit pas et dans ce cas, on arrête le nucléaire », (lire ici)
» in engineers we trust » pour continuer à coloniser nos imaginaires consuméristes …
Effectivement pour le nucléaire et pour l’économie c’est pareil.
si vous n’écoutez pas consciencieusement ce que l’on vous raconte
vous risquez d’avoir de mauvaises idées.
Ces mauvaises idées pourraient vous amener à envisager de remettre en cause
un certain nombre de concepts immuables sur lesquels reposent le mystérieux équilibre dont chacun mesure les effets bénéfiques chaque jour.
ceci est bien sûr inimaginable comme dirait le directeur.
quoi que…
Idée de film à revoir : Brazil
Nucléaire: la France doit se préparer à des accidents « inimaginables », selon un responsable
(AFP) – il y a 1 heure
PARIS – La France doit accepter de se préparer à des accidents nucléaires « complètement inimaginables », qui représentent le plus grand danger pour ses installations, comme le prouve la catastrophe de Fukushima, a estimé jeudi le directeur général de l’IRSN, Jacques Repussard.
« Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables parce que ce qui nous menace le plus, ce n’est pas un accident « standard », a déclaré le responsable de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) lors d’une audition parlementaire.
En France, avec EDF, « nous avons un des opérateurs nucléaires parmi les plus compétents au monde, il est donc d’autant moins vraisemblable que nous soyons confrontés à un accident « standard », a estimé M. Repussard.
« Si un accident se produit, le moins invraisemblable est que ce soit un accident absolument extraordinaire, lié par exemple à des effets dominos avec d’autres installations voisines, des aléas naturels ou des actes de malveillance. Il faut se préparer à ce type de scénarios », a averti le responsable de l’IRSN.
A la lueur de l’accident survenu dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, le gouvernement français a décidé de lancer un audit sur la sûreté des installations nucléaires de l’Hexagone prenant en compte des cas de figure extrêmes, jusqu’alors écartés par les opérateurs ou les experts chargés de la sûreté.
« Pour les Japonais, ce n’était pas réaliste ce tsunami de 15 mètres de haut » alors que la digue protégeant la centrale de Fukushima n’avait été rehaussée que de 5,7 mètres, a relevé Jacques Repussard.
« Il faut faire des scénarios réalistes dans un contexte qui n’est pas réaliste pour notre imagination, c’est ce qui s’est produit au Japon », a-t-il conclu.
Le directeur de l’IRSN s’exprimait dans le cadre d’une audition de la mission parlementaire sur la sûreté des installations nucléaires, créée après la catastrophe de Fukushima et confiée à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST).
« Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident nucléaire en France », a répété le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, auditionné lui aussi.
Il revient « aux exploitants, aux autorités de contrôle, au gouvernement, de faire ce qu’il faut pour réduire cette probabilité. A nous tous de faire ce qu’il faut pour en réduire les conséquences, mais à l’évidence il faut que nous soyons capables de les gérer », a-t-il insisté.
L’audition parlementaire ouvrait un séminaire international consacré à la gestion post-accidentelle des crises nucléaires, organisé par l’ASN jusqu’à vendredi dans les locaux de l’Assemblée nationale.
AFP
Ca me fait penser à ça :
http://www.youtube.com/watch?v=BbOQVYXEtOU
🙂
à François : je vois juste qu’Yvan (66) était plus rapide que moi, pas besoin donc de reprendre mon dernier commentaire (ni celui-ci) , merci beaucoup.
Les interventions technico-rassurantes de Didier Cavard me manquent un peu … Où êtes vous M. Cavard ?? Que pensez-vous de cette entrée de travailleurs dans l’unité 1 ? Merci.
Je n’ai rien à ajouter aux constatations factuelles de FL, patience…
En attendant, lire le commentaire 68 ci-dessus : les autorités de sûreté françaises ont de bonnes intentions, puissent-elles aller au bout de celles-ci !
D’autre part, Jancovici sort un nouveau livre : http://www.manicore.com/documentation/articles/changer_le_monde.html. Pas encore lu, mais le sommaire est prometteur.
Aussi un petit couplet très intéressant sur le fonctionnement des blogs : http://www.manicore.com/documentation/declarations.html.
Au 23 mars un ingénieur spécialiste de ce type de réacteur analysait l’accident et mesurait déjà son impact sur notre vision du nucléaire. :
http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=the-meltdown-that-wasnt:-quick#comment-05
Très bon commentaire avec un lapsus intéressant » …can open a relief value … instead of valve i guess ?!
Certainement intéressant.
En clair en français ça donne quoi ?
Ou alors c’est pas si intéressant que cela.
La barrière des langues, c’est quelque chose !!!
Votre médecin le sait très bien !!!
Cela donne cela, sans garantie ; et je n’ai pas traduit les commentaires.
NB : je crois bien que mettre en ligne une traduction complète (fautive ou non !) d’un article (fût-il en ligne) sans les autorisations idoines constitue une atteinte évidemment intolérable à une impressionnante série d’ayant-droits.
La fusion qui n’a pas eu lieu : des décisions rapides ont évité une catastrophe nucléaire de plus grande ampleur
Comment une poignée d’opérateurs d’un réacteur endommagé ont évité une catastrophe de plus grande ampleur à Fukushima
par Geoff Brumfield
Le séisme de magnitude 9 a secoué la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi à 14 :46 le 11 Mars mais la véritable crise a commencé une heure plus tard. Un mur d’eau a balayé le site, emportant les câbles d’alimentation électrique et les réservoirs de fuel des générateurs de secours prévus pour remplacer le réseau électrique en cas de panne. Dans la salle de contrôle du réacteur 1, les lumières se sont éteintes et les jauges analogiques datant des année 70 sont descendues à zéro.
Il faudra probablement des années avant que quiconque sache exactement ce qui s’est passé à l’intérieur des trois réacteurs de FD qui semblent avoir partiellement fondus à la suite du tsunami. Mais à partir d’articles de presse, de déclarations publiques et d’interviews avec des experts, il est possible de reconstruire le scenario le plus probable. Et il est d’ores et déjà clair que les décisions prises dans les 24 premières heures par une poignée d’opérateurs dans la salle de contrôle ont sans doute évité une catastrophe d’ampleur plus grande que celle à laquelle le Japon fait face en ce moment.
Dans les instants qui ont suivi la perte de l’alimentation électrique, les opérateurs « ont littéralement du être aveugles » dit Margaret Harding, ingénieure nucléaire à Wilmington, Caroline du Nord. Harding a travaillé vongt ans à General Electric, le constructeur des réacteurs à eau bouillante de Fukushima, et elle a éét témoin d’une panne de courant analogue en 1984 pendant un test sur un réacteur à eau bouillante en Suisse. « L’éclairage d’urgence se sont allumées et tous les écrans se sont éteints, tout simplement » dit Harding.
Pendant le test suisse, le courant est revenu après cinq minutes. A Fukushima, les batteries ont alimenté une poignée de lampes d’urgence dans la salle de contrôle et quelques instruments permettant de suivre les signaux vitaux du réacteur comme la pression dans le cœur.
Le cœur était juste à côté. Dans un grand bâtiment cubique, confiné dans une enveloppe de béton, se trouvait une épaisse enveloppe d’acier remplie d’environ 50 tonnes d’uranium. Une heure auparavant, ce combustible dégageait une puissance de 460 megawatt mais le réacteur avait été arrêté automatiquement immédiatement après le tremblement de terre. Les barres de contrôle de bore et carbone insérées entre les colonnes de combustibles avaient absorbé les neutrons et stoppé les réactions nucléaires.
Ce que dit un modèle
Cela ne veut pas dire que le réacteur était froid. Les produits de fission continuaient à dégager de la chaleur – quelque 7 megawatt, ainsi que le suggèrent des modélisations préliminaires du National Nuclear aboratory de Sellafield, Grande Bretagne. Il fallait encore agir pour refroidir le combustible.
En l’absence de courant, les opérateurs ont utilisé la vapeur du réacteur et une quantité minimale de puissance de batterie pour alimenter une pompe permettant d’entretenir la circulation de l’eau de refroidissement. Ce qu’ils ignoraient sans doute, c’est que le système de refroidissement fuyait. Cette fuite fit baisser le niveau de l’eau dans le cœur, permettant au combustible de monter en température, produisant plus de vapeur et faisant monter la pression dans l’enveloppe en acier. Le système de refroidissement d’urgence ne pouvait faire face à cela, selon un communiqué de presse de Tokyo Electric Power Company (TEPCO), l’opérateur de la centrale. A 19 :03, l’état d’alerte nucléaire a té déclaré. Moins de deux heures plus tard, les évacuations ont commencé dans un rayon de 2 kilomètres autour de la centrale.
A 04 :00 la pression dans l’épaisse enveloppe d’acier de l’unité 1 avait atteint 840 kPa, plus de deux fois la limite opérationnelle selon le régulateur du nucléaire japonais (Nuclear and Industrial Safety Agency). Le niveau de radiation à l’entrée du site devenait mesurable bien que restant très en dessous d’un niveau dangereux. A 05 :44, l e rayon de la zone d’évacuation était porté à 10 km.
A un moment, la baisse du niveau de l’eau a forcément découvert le combustible. Dans un réacteur comme celui de l’unité 1, les pastilles d’uranium sont emballées dans de longs et fins tuyaux d’un alliage de zirconium qui n’inhibe pas les neutrons nécessaires à la réaction en chaîne. Quand la température a dépassé 1000°C, la vapeur dans le compartiment sous pression s’est mis à oxyder le zirconium, dégageant probablement de l’hydrogène. Dans le même temps, les pastilles libérées de leur gaine ont commencé à tomber au fond du réacteur. La fusion du cœur avait commencé.
Ce fut le moment crucial. Si les opérateurs n’avaient pu stopper la fusion, le combustible se serait assemblé au fond de l’enveloppe [en acier] . Les pastilles d’uranium, maintenant proches les unes des autres, auraient pu échanger des neutrons et se remettre à dégager de la chaleur par leurs réactions nucléaires . Lentement, l’amas aurait pu grossir vers une « masse critique » qui aurait relancé le processus nucléaire utilisé normalement pour la production d’électricité.
L’instant critique
Personne ne peut être sûr à propos de cette suite d’événements parce qu’il n’y a jamais eu de fusion complète d’un réacteur à eau bouillante. Harding dit qu’elle ne croit pas que les processus nucléaire aurait repris. Même s’ils avaient repris, le pire scenario, à son avis, est que le combustible aurait fait fondre l’enveloppe d’acier et serait tombé sur le « base mat » [ ?], une épaisse couche de béton, ce qui aurait dispersé le combustible et éteint toute réaction de fission.
Mais même cela aurait pu être catastrophique. L’hydrogène dégagé par le zirconium n’était pas dangereux dans l’enveloppe en acier mais était susceptible d’exploser en présence d’air dans l’enceinte de confinement externe. Une explosion assez forte aurait pu endommager les épaisses parois de béton de cette enceinte.
Ce scenario est hautement improbable mais s’il s’était produit les opérateurs luttant pour sauver la centrale auraient certainement reçu des doses de radiation mortelles déclare Malcolm Sperrin, médecin au Royal Berkshire Hospital de Reading, Grande Bretagne. Les citoyens autour de la centrale auraient eu un risque plus élevé de développer un cancer au cours de leur vie, d’après lui. Et la contamination aurait rendu les opérations de sauvetage beaucoup plus difficiles sur les autres réacteurs qui étaient aussi en danger. La situation aurait aisément pu échapper à tout contrôle.
A quelques mètre il y avait un réservoir d’eau de mer. Il pouvait servir à stopper la fusion du réacteur mais les opérateurs n’avaient pas le moyen de le pomper dans le cœur. Pour une raison encore inconnue, les générateurs de secours n’ont pas pu être connectés au système.
A un moment, quelqu’un sur le site a réalisé que les camions de pompier étaient en fait des pompes géantes mobiles avec leur propre source d’énergie. « Les camions de pompier ont été une idée brillante » dit Harding, « je sais pas si j’y aurais pensé. ». Les camions de pompier furent envoyés en urgence à la centrale et se connectèrent au système de refroidissement secours inopérant. Mais il restait encore un problème : la pression dans le cœur était trop élevée pour permettre aux camions d’y pomper l’eau de mer.
A environ 14 :30 samedi, les opérateurs commencèrent à relâcher la pression de l’enveloppe. Une heure plus tard, quelque chose fit exploser le gaz qui s’était accumulé à l’intérieur de l’enceinte extérieure pendnat cette opération. Le toit de l’unité 1 fut soufflé entièrement et quatre employés blessés mais l’enveloppe de confinement en béton en dessous semble avoir résisté.
Réaction en chaîne
L’explosion, diffusé dans le monde entier, fut la première d’une série de revers sur le site. Dans les jours suivants, les réacteurs 3 et 2 suivirent le chemin de l’unité 1 (voir ‘A n unfolding crisis’ [lien]) ; chacun fut secoué par une puissante explosion d’hydrogène. Sur les unités 3 et 4, les piscines de stockage pour le combustible usagé ont perdu leur eau de refroidissement et on pense que les barres ont commencé à fondre, dégageant plus d’hydrogène et des radiations plus puissantes.
Au moment de la rédaction de cet article, les émanations radiocatives en provenance de FD continuent à survoler le Japon à des niveaux suffisamment élevés pour inquiéter Sperrin – mais il assure qu’ils ne sont pas dangereux à court terme. Dans les semaines et les mois qui viennent, le gouvernement, TEPCE et les autorités sanitaires devront sans doute faire face à des critiques virulentes. Les gens vont demander ce qui a mal tourné.
En attendant, sur l’unité 1, la crise d’urgence est passée. Une fois la pression relâchée, les camions de pompier ont commencé à inonder le réacteur d’eau de mer à 20 :20 le 12 mars, permettant le refroidissement du combustible à une température sans danger. La réponse sur l’unité 1 a aussi fourni un modèle pour stabiliser les deux autres réacteurs. Et jour après jour, les désintégrations radioactives dans les cœurs des réacteurs diminuent. Il faudra sans doute des jours et des semaines avant que les réacteurs soient vraiment hors de danger mais pour le moment la situation est stabilisée.
Pour ce qui concerne les opérateurs de l’unité 1, « je pense qu’ils se sont vraiment bien débrouillé » dit Harding.
R. L. Hails Sr. P. E. 10:25 AM 3/23/11
J’ai conçu 24 centrales nucléaires aux États-Unis, neuf de ce genre. Ce rapport, bien mieux que d’autres que j’ai lu, a encore des problèmes, si les REB japonais sont les mêmes que les nôtres. Le confinement Mark I est appelé, l’ampoule et le beignet (doughnut), en raison de sa forme, ou le drywell et le wetwell (la fosse humide), en raison de ses stocks d’eau en fonctionnement normal. Pour de nombreuses raisons, un accident est un cas, où les opérateurs, s’ils ont le l’électricité, peuvent ouvrir une valve de secours et de décharge («dump») de la vapeur dans la fosse humide, afin de la supprimer (d’où son nom, chambre de suppression de la vapeur). Cette enceinte unique complexe en acier sous pression est le confinement, la barrière des produits de fission. Le béton massif qui l’entoure fournit la force et le blindage, mais n’est pas le confinement primaire.
La plupart des rapports des médias sont un non-sens technique, mais je crois que la première cause de la catastrophe en cours a été un tsunami > 14M qui a frappé une installation conçue pour une inondation > 5M. Les inondations ont noyés les appareils électriques et auraient emporté le(s) réservoir(s) de carburant diesel.
La réponse du personnel de la centrale a été héroïque, il n’est pas exagéré de prétendre qu’ils ont sauvé une grande partie de leur nation. Ils sont de talentueux héros nationaux. Mais le soutien hors site de ces gens qui luttent, appelle à un examen sévère, et des sanctions probables. Ils avaient besoin d’électricité en une heure; ils l’ont obtenu au bout de plus d’une semaine.
Cela a été un accident historique, et va faire énormément progresser les connaissances de l’homme, si l’étude est menée objectivement, elle éclatera de nombreux mythes nucléaires. Le bourrage de crâne des médias de Three Mile Island, a abouti à quelques uns graves à cause de la terreur, mais pas un seul à cause de la radio-activité. Tchernobyl a été un test délibéré et illégal, pas un accident, le directeur de l’usine ne pensait pas qu’il ferait sauter, et il n’aimait pas les systèmes de sécurité embêtants. Il avait tout à fait tort. Des dizaines de milliers de victimes, dont la santé a été évaluée, a abouti à des corrélations statistiques non-significatives, pour la simple raison que presque aucun n’a jamais vu un médecin. Les problèmes de santé ont été horribles sous forme de pandémie, due à l’alimentation et l’hygiène. Un exemple: la carence en sel a été pandémique, les métabolismes carencés en sel ont aspiré l’iode radioactif, un agent de grave cancer thyroïdien \.
L’agonie de Fukushima s’est passé dans une société techniquement avancée . Il y a des héros et il y aura des méchants. Il se peut que la redoutable fin-du-monde de l’accident de perte du liquide de refroidissement (LOCA), qui a détruit quatre centrales nucléaires, peut ne pas tuer un seul être humain, quelque chose qui ressemble à un miracle pour l’ingénieur que je suis. L’Homme va apprendre les risques réels associés à l’énergie nucléaire, de nombreux mythes idéologiques, pour et contre, apparaîtront. Nous allons remplacer les paris par la connaissance, combattre la peur par les faits.
Le monde a été modifié par ce tremblement de terre.
pour hervé et d’autres …
c’est vrai que la version google est pas toujours terrible.
Merci
Le nuage oublié (?) de Fukushima (iode 131)
Après la démission récente de Toshiso Kosako conseiller scientifique du premier ministre sur les sujets nucléaires, les mentalités au sein du gouvernement Japonais sur ce dossier nucléaire sont peut-être en train d’évoluer significativement avec les propos d’un autre officiel au sujet de la nécessité de la fermeture de la centrale nucléaire d’Hamaoka, y compris par l’intervention directe du gouvernement…et ce lors d’une réunion sur la situation économique, en présence du premier ministre et de certains membres de son gouvernement dont Banri Kaieda chef du METI.
http://mainichi.jp/select/seiji/fuchisou/news/20110502ddm012070108000c.html
Même si officiellement le gouvernement n’appelle pas (encore) à la fermeture d’Hamaoka, le débat est néanmoins lancé en coulisse avec les arguments principaux suivants:
– Hamaoka est dangereux (situé sur la faille et à l’endroit étant prévu comme devant être l’épicentre du prochain grand tremblement de terre de Tokai -en 2008, 80% de chances dune magnitude >8 dans les 30 prochaines années-)
– mais sur quelle base légale pourrait on fermer Hamaoka et pas les autres centrales nucléaires (hormis Fukushima bien sûr) ou encore se substituer aux prérogatives des autorités locales.
-Les politiques doivent prévenir les dangers « prévisibles »…ou pas?
Cordialement
Noko
Pendant ce temps,
Greepeace met la pression sur le gouvernement japonais pour que des mesures correctes de radioactivité soient données en mer au large de fukushima.
http://www.greenpeace.org/australia/news-and-events/news/nuclear-power/rainbow-warrior-testing-waters
Les designers se lancent dans le marché juteux des mesures de taux de radioactivité dans nos assiettes
http://radioprotection.eklablog.com/special-japon-c587930
Le gouvernement japonais relève les quantité admises de radioactivité pour les enfants
http://www.greenpeace.org/canada/fr/Blog/situation-fukushima-la-fin-avril/blog/34468
Les paranoïaques chinois font monter les prix des aliments comestibles japonais importés
http://www.asahi.com/english/TKY201105040103.html
« Les designers se lancent dans le marché juteux des mesures de taux de radioactivité dans nos assiettes »
Fidèle à ses prérogatives et à ses principes, le Kapitalisme profite du malheur des uns pour faire son bonheur.
On va voir se décliner longtemps les idées farfelues pour « profiter » de ce que cette catastrophe peut générer comme revenus.
Tout cela est écoeurant… et me coupe l’appétit !
»Tepco assure que, suivant ses calculs, ces deux structures résisteront à la poussée, sans avoir toutefois intégré dans ceux-ci l’hypothèse d’un nouveau séisme de magnitude 9. »
@françois
S’il y a un nouveau séisme de cette nature, la centrale de Fukushima va être envoyée … en orbite géostationnaire !!
A mon sens, un séisme à 5 juste en dessous est largement suffisant pour mettre à terre ce qui est à peine rafistollé !!
nouveau séisme de 5,3 à l’est de la préfecture de Fukushima à 10 Km de profondeur. Pas de dégâts rapportés.
Le « Pavel Gordienko » effectue actuellement des mesures au large des îles Kouriles.
On recherche en priorité les isotopes du césium. Dans l’eau de mer, les relevés indiquent:
césium 137 : 4Bq/m3
césium 134 : 3Bq/m3
Le césium 134 est trouvé en surface et à 50m de profondeur.
Il s’agit de retombées du nuage. Les courants marins sont Nord-Sud (Kamchatka vers Japon) et le navire ne se trouve pas dans la zone baignée par les courants transportant les effluents de Fukushima.
Des échantillons sont pris pour une recherche poussée (à terre) du strontium 90 et des isotopes du plutonium. Retour à terre à la mi-mai pour la fin de la première campagne de relevés.
http://gazeta.ru/news/social/2011/05/05/n_1825385.shtml
Reactors can resist air crash too, says French firm
Luc Oursel, Chief Operating Officer of Areva, told Indian journalists :
“The EPR has the highest safety standards, it can resist an air crash – an Airbus A380 crash, which is the largest aircraft. Also, if there’s an incident inside the reactor, there will be no impact, no release outside. This is a characteristic of third generation nuclear plants. All Areva reactors meet Generation 3 safety and security criteria,” he added.
Pour l’EPR … je veux bien le croire …
Mais pour ce qui est des centrales du palier REP (PWR), soit une bonne cinquantaine de réacteurs en France, sachez que les bâtiments réacteur ne sont dimensionnés que sur la base d’une résistance au crash d’un avion de type « cessna », un « tout petit » avion de tourisme !
Voilà sans doute pourquoi les stress test tendent à être revus à la baisse, sur ce point notamment …
D’où tenez-vous cette information ?
Sans source compétente et précise, ce n’est pas une information fiable.
Un expert conteste la résistance de l’EPR
on peut charger certains documents classés….. ICI
on peut charger certains documents classés….. ICI
Pour l’EPR c’est pas si sûr voir le rapport du Sénat :
http://www.senat.fr/rap/o97-4841/o97-484121.html
bonjour,
@Alain V
Je suis un ancien salarié de notre opérateur national, en centrale nucléaire … Voir mes précédents messages.
Cette information n’est pas confidentielle, ce n’est pas un « scoop », cette information est donnée de manière transparente à tout agent lors de son cycle de formation au fonctionnement d’une centrale.
Cette information est disponible dans la « bible » à usage des agents en centrale nucléaire, livre nommé « Mémento de sureté nucléaire », dans les passages relatifs à ce que l’on appelle « la sureté en profondeur », en particulier les aspects conception et dimensionnement …
Je ne peux pas donner de lien, il faudrait pour cela scanner le bouquin en question et le diffuser sur le net …
Maintenant, si l’on en vient à vous dire que les bâtiments réacteur du palier REP actuel résistent à un crash d’Airbus, libre à vous de le croire, mais ce serait de la désinformation totale …
Pour ce qui est de l’EPR, je n’en sais strictement rien, mais pour l’instant on s’en fiche puisqu’il n’y en a aucun en service à l’heure actuelle.
En complément, voilà qui confirme mon assertion sur le type d’avion retenu pour le dimensionnement d’un bâtiment Réacteur (valable en tout cas pour tous les réacteurs du palier REP) :
Voir paragraphe C – 1 du lien donné par « fuku »
Et un cessna 210 c’est ça. (pas bien gros, n’est il pas ?)
@Alain V
Un des administrateurs du réseau Sortir du nucléaire, Stéphane Lhomme, a fait plusieurs mois de prison pour avoir révélé des documents classés secret défense qui expliquaient que les centrales françaises ne pouvaient résister au crash d’un avion. Il en est sorti grâce à une pétition…
Les twin-towers à NY pouvaient, d’après leur certification de construction, recevoir un Boeing 707 à sa masse maximale de décollage, maximum kérosène on board 🙂
@ PAD et la démonstration devait sans doute prévoir qu’elles ne s’écrouleraient pas même une heure après, d’ailleurs l’évacuation n’a été impérative qu’après le premier effondrement..
Les constructeurs n’ont pas été poursuivis ni inquiétés pour erreur de conception. et il ne semble pas qu’il y ait eu une remise en cause des normes ou pratiques à la matière.
La « thermite » est si puissante …
Encore 2 ou 3 questions :
Pourquoi est ce qu’ils mettent tous leurs efforts sur le réacteur 1 ?
pourquoi font ils rentrer des bonhommes dedans si ils ont l’intention de remplir l’enceinte de confinement d’eau (mise à jour n°201). Ils mettent de l’eau depuis 2 mois sans avoir besoin d’ouvriers.
A quoi les ouvriers vont ils servir, que doivent ils faire ?
une fois qu’il y aura 7000 tonnes d’eau dans le machin, je ne comprend pas ce qu’ils pourront faire d’autre.
Est ce que cette eau ne va pas bouillir ? ca en revient à une piscine, non ?
(mise à jour 201)
Je croyais qu’il y avait de l’eau dans la cuve. Depuis le début je lisais que le coeur était refroidi. Si il y a de l’eau dans la cuve, il n’y a pas de raison que l’eau extérieure exerce une pression sur la cuve.
Est ce donc que la cuve est vide et donc l’uranium à l’air ? Si ça se trouve depuis le début ils refroidissent la cuve et pas l’uranium. Ca craint.
(mise à jour 202)
Si de l’eau radioactive passe dans le sol en venant du coeur, c’est donc bien que l’eau est en contact avec l’uranium.
comment peut elle sortir de la cuve et de l’enceinte ?
En temps normal, il y a toujours de l’eau dans la cuve et en plus sous pression comme une cocote minute, elle ne peut pas sortir (c’est heureux). pourquoi maintenant peut elle sortir alors qu’elle n’est mème pas sous pression ?
Merci beaucoup de vos infos régulières mais à chaque fois, elles me font me poser d’autres questions.
je croyais avoir compris un truc et paf le truc 🙁
Ce schéma et la nomenclature associée vous permettra de poser des questiosn plus précises
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reaktor.svg
1/ L’intervention dans le réacteur n°1 est un test destiné à être éventuellement élargi aux autres.
Il était nécessaire de vérifier l’état de certaines conduites afin de procéder au remplissage. Cette masse d’eau froide va agir pour refroidir la cuve du réacteur, qui va baigner dedans. Le niveau d’eau au sein de la cuve n’a pas fait l’objet d’une information publique à ma connaissance, et n’est même pas nécessairement connu.
2/ En ce qui concerne la fuite du réacteur n°2, il est estimé qu’elle est située dans le tore (chambre de condensation), avec lequel la cuve communique fonctionnellement, qui aurait été endommagé lors de l’explosion du 15 mars.
merci de vos réponses.
Je dois ètre un peu simple mais sincèrement, je ne comprends pas tout.
je connaissais l’image dont le lien est donné au dessus mais ça tombe bien.
Comment l’eau peut se retrouver dans le sol, je ne comprend toujours pas.
en supposant que le coeur ne soit pas refroidit mais rien que la cuve (ce qui serait craignos) et que le petit confinement en acier (orange) soit troué au niveau du 24 (tore) comme vous le dites et donc, l’eau contenue seulement dans le gros confinement en béton (gris), comment peut elle alors le traverser pour se retrouver dans le sol et s’infiltrer jusqu’à la mer ?
Il faut forcément que tout soit troué pour ça (orange et gris) et alors, c’est encore plus craignos qu’on le dit.
on aurait alors une cocote minute (jaune) avec ou sans eau à l’interieur dans laquelle il y a un feu nucléaire, plongée dans un récipient rempli d’eau (ou rien qu’à moitié jusqu’à maintenant) et qui fuit dans le sol.
Ca tient debout mais alors l’eau qui part dans le sol ne devrait pas ètre radioactive.
Pour quelle soit radioactive, il faut qu’elle soit en contact avec l’uranium. Donc, soit la cuve (jaune) fuit et laisse rentrer et sortir l’eau, soit l’uranium est sorti de la cuve.
Je ne vois pas d’autre explication.
c’est peut ètre pour ça que maintenant ils veulent inonder complétement l’enceinte en béton au risque qu’elle pète sous la pression : parce que l’uranium est dans l’enceinte en béton et pas dans la cuve.
autre question :
si ils remplissent complètement l’enceinte d’eau, ils ne pourront plus y mettre d’azote. C’est un problème non ?
par contre, j’ai compris pourquoi ils ont peur que la cuve s’écrase sous la pression de l’eau. j’ai lu ça sur futura-sciences.
dans la cuve il y a des gaz et de l’air et donc, mème si elle est trouée en bas, l’eau ne peut pas y entrer (ça fait comme un verre retourné qu’on trempe dans l’eau) mais la pression a l’intérieur n’est pas très forte. Si la pression extérieure à cause de l’eau devient trop forte, gloup comme un sous-marin qui va trop profond.
j’ai lu aussi que le béton 13 est un béton spécial résistant mais que le béton 20 est un béton normal qui ne résiste pas à la chaleur.
peut ètre ont ils peur que le 13 finisse par lacher et alors bonjour oupsss le 20.
Le jaune a été ouvert pour évacué la pression d’hydrogène et a rejeté des radioéléments dont tout le monde parle partout.
Ils arrosent par le dessus donc l’eau se retrouve en bas sous l’effet de la gravité et il faut l’évacuer.
L’ensemble a souffert donc il y a des fissures un peut partout (béton).
Un corium ne peut pas cotoyer de l’eau directement.
@raiponce si si un corium peut cotoyer de l’eau directement.! c’est même conseillé
il semble que les coréens se soient intéressés à cet aspect des choses
in « Steam explosion experiments using partially oxidized corium » en 2008
voir le résumé http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=20975337
@ François,
Bonjour,
http://www.wat.tv/video/nuclear-fukushima-japan-iaea-3ndt3_31wod_.html
http://votreargent.lexpress.fr/bourse/fiches-valeurs/areva-impact-negatif-de-fukushima-oddo-abaisse-sa-cible-avispro_156708.html
http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/suisse/les-centrales-ont-leurs-points-faibles_10-270615
http://tropdebruit.be/news/fukushima-et-la-surete-nucleaire
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1327370/Japan-Rueckkehr-in-den-Ungluecksreaktor#/beitrag/video/132766
D’après le reporter de la chaîne allemande ZDF, il y a des manifestations antinucléaires tous les samedi à Tokyo et ce qui ne s’est encore jamais vu, le dirigeant de Tepco en visite dans un centre pour les évacués s’est fait hué et chahuté…Les Japonais se réveillent, on dirait !
Fukushima: des traces de radioactivité sur un conteneur à Rotterdam
La contamination a été constatée lors du passage du conteneur sous un portique de sécurité, mais la douane a mis trop de temps à l’intercepter pour un deuxième contrôle plus précis, selon la même source.
Le conteneur a donc poursuivi sa route en camion jusqu’à son importateur, une société néerlandaise.
» Nous nous sommes rendus là-bas et avons nettoyé le conteneur sur place, a souligné la porte-parole… »
Comment nettoie t-on une marchandise contaminée ? On passe un coup de Kärcher ? Que devient l’eau ?
Il suffit de la boire!!!!
Cordialement
Noko
Quand on n’a pas d’installation de dépollution d’eau sous la main, surtout pas de nettoyeur HP ! On frotte avec de l’ouate imbibée de produits adaptés à ce qu’on veut retirer et à la nature de la surface, ce qui donne un déchet solide facile à emballer et à évacuer vers une installation apte à le traiter.
Merci pour cet éclairage. Puisque vous êtes là, pourriez-vous nous expliquer comment un conteneur a pu être contaminé selon vous. Se trouvait-il non loin de la centrale?
@quelqu’un
Extrait du lien que vous avez diffusé :
« Il y avait des spots de radioactivité allant jusqu’à 33 becquerels, mais la moyenne était de 6 becquerels, a précisé la porte-parole, soulignant que le taux maximum autorisé est de 4 becquerels.
(…)
La société importatrice avait de son côté demandé jeudi à un spécialiste du contrôle des marchandises dans le secteur des transports, la société privée First Safety, de mesurer le taux de radioactivité du conteneur.
First Safety a mesuré un taux moyen de 40 becquerels et des spots de radioactivité de 200 becquerels, ce qui pourrait être dangereux, a affirmé à l’AFP son directeur Hans Jansen. »
Je ne comprends pas bien. Entre la frontière et l’arrivée à la société importatrice les taux respectifs moyen et de spots de radioactivité seraient passés de 6 à 40 et de 33 à 200 ? La société de mesure se targuerait-elle d’avoir des appareils de mesure 5 fois plus sensible que la douane ?
Il est vrai qu’au pays des tulipes et du florin, comme c’est officiel depuis Le Cave se rebiffe, la valeur a de ces vicissitudes !
pb d’étalonnage sans doute, mais alors il devient plus clair pourquoi les autres containers de même provenance, n’ont pas été jugés positifs à la douane.
d’abord ils étaent peut être en dessous ou masqués sur le porte conteneur, ensuite la douane ne s’est peut être réveillée que parce que le destinataire a fait ses propres contrôles !
Ah ouais ! encore un étalon… et sans doute !
schizosophie, je me pose les mêmes questions que vous et je n’ai pas d’autres réponses que de prétendre que les contrôles douaniers des radiations ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Mais bon, ce qui n’est pas peut encore venir.
Le Liban a une autre approche:
Les produits fabriqués au Japon interdits d’entrer au Liban
BEYROUTH | iloubnan.info / NNA – Le 06 mai 2011
Le ministère de l’Economie et du Commerce a temporairement interdit l’entrée des produits importés du Japon de façon , à moins qu’un certificat issu d’un laboratoire reconnu internationalement n’atteste que ces produits sont dénués de toute pollution nucléaire.
Dans une missive envoyée au ministère des Finances le 4 mai, le ministère de l’Economie a assuré que cette décision ne s’applique pas aux marchandises importées du Japon avant le désastre des réacteurs nucléaires de Fukushima le 11 mars 2011.
Je comprends mieux, pourquoi ma nouvelle radio sony, a un bruit de fond ….
Pad, merci de ce genre de remarque idiote.
@Yvan
Il n’est pas du tout exclu de trouver ici et là des petites radioactivités issues de petites pièces …
Votre produit manufacturier est constitué de pièces qui parcourent des milliers de kilomètres franchissant des contrôles plus ou moins sérieux, à l’entrée des ports et aéroports …qu’il ne vous en déplaise ne change rien !
Si ça grésille beaucoup, c’est peut être a cause d’une erreur de livraison… C’est pas un compteur Geiger par hasard ?….
Un document sud-africain en anglais non spécifique à Fukushima mais sans doute intéressant pour qui s’intéresse au nucléaire en général et à ses risques :
http://www.eskom.co.za/content/Research%20sharing.PDF
Je suis stupéfait. La liste des accidents nucléaires civiles et militaires est tellement longue qu’on fini par croire qu’on l’a souvent échappé belle, alors qu’en fait on est en plein dans la catastrophe…
Le nucléaire n’est pas le développement durable mais la catastrophe durable.
@ F. Leclerc
Ma question (11) du 26 avril: « Que devient toute cette eau? »
Vous me répondiez: « Dans le cas d’un circuit fermé de refroidissement, elle est supposée ne pas en sortir ! Dans celui de l’inondation des enceintes de confinement, c’est pareil car elles sont sensées être étanches.
Mais il faut mettre en place ce circuit fermé dans le premier cas, et vérifier l’étanchéité des enceintes dans l’autre avant de procéder à l’inondation.
L’opérateur est en train de s’activer à rechercher des fuites, soupçonnant l’existence d’autres que celles qu’il a déjà localisé, à l’origine des masses d’eau contaminée répandues sur le site. »
L’opération en cours sur le réacteur 1 ne ressemble -t-elle pas à une inondation ( je n’ose pas parler de cercueil liquide)? ou bien est il envisagé une circulation en circuit fermé? Et est ce possible avec la quantité d’eau qu’il est prévu d’injecter?
Je me pose un peu les mêmes questions que Dom qui me paraissent « frappées au coin du bon sens » comme dirait ma grand-mère(et j’ai le schéma si gentiment conseillé par hervé!) .
@isabelle
Moi je me pose la question de savoir d’où vient toute cette eau?
Si quelqu’un à la réponse je suis intéressé. Y-a-t-il un énorme cours d’eau à proximité ou un lac ou un réservoir naturel? Toutes installations cumulées on doit avoir un débit de plusieurs dizaines de tonnes par heure. Comment est-ce possible sachant qu’il n’y a pas de circuit fermé? Attention je ne suppose pas qu’on pompe de l’eau de mer en douce…il y a sans-doute une explication rationnelle mais je ne l’ai jamais lue.
des barges américaines au départ (d’abord refusées), mais je ne sais pas si on les voit maintenant , à la TV ou sur des photos.
Décontamination des terres agricoles proches de la centrale.
– http://www3.nhk.or.jp/daily/english/06_17.html
Le ministère japonais de l’agriculture envisage de cultiver des tournesols et du colza dans les exploitations irradiées autour de la centrale de Fukushima Daiichi. Ces cultures étant connues pour leur capacité à décontaminer les sols.
(…)
Si cette solution est retenue, qu’adviendra-t-il ensuite des récoltes ? (si les plantes absorbent effectivement les éléments radioactifs, elles deviennent elles-mêmes radioactives)
Les brûler ? les enfouir dans le sol un peu plus loin ? les déverser en mer ? les mélanger à des productions saines, en diluant jusqu’à ce que le mélange soit conforme aux doses autorisées ?
Cela n’est pas sans évoquer certain sparadrap dont il est bien difficile de se débarrasser…
On incinère (avec filtration des fumées), puis on bloque les cendres dans du béton, coulé dans un fût de béton. Ensuite, direction stockage pour 300 ans (10 périodes du césium 137).
La filière existe en France (stockage à Soulaines), au Japon il faudra la créer si elle n’existe pas.
Et voilà. Encore une retombée positive ignorée de l’exploitation de l’énergie nucléaire. Nos champions du béton peuvent se réjouir, une belle filière, un beau filon à exploiter. Merci pour eux !
La mise à jour 202 laisse à penser que la situation n’est pas si rassurante, on pourrait même spéculer qu’un corium pas trop actif ayant pénétré assez profond soit une explication cohérente avec les constations, aussi peut-on lire ou relire les scénarios de pire cas tels qu’ils étaient envisagés au MIT dès le 17 mars
http://mitnse.com/2011/03/17/on-worst-case-scenarios/
qui semble expliquer l’usage abondant d’eau en pareil cas comme faisant partie des meilleures pratiques revues dans les 20 ans qui ont suivie TMI.
Si, toutefois, l’eau est fournie pour étancher la corium alors qu’ il se répand sur le plancher du réacteur, l’ablation se produit à 5-7% du taux de pré-refroidissement, et la production de gaz est supprimée. Le taux d’ablation continue de subir des à-coups, comme le corium forme une croûte solide, et puis cette croûte est brisée et re-formé.
Et puis il y a ces rejets de gaz radioactifs. Viennent-ils seulement du délestage de surpression des cuves (étanches?) ?
« Naoto Kan, le premier ministre japonais, vient d’exiger l’arrêt de la centrale nucléaire de Hamaoka, en raison des risques qu’elle représente.
Elle est située dans une région du centre du pays à forte probabilité sismique, à environ 200 kms de Tokyo. »
La mise à jour 204 de ce midi ci-dessus, est le prolongement direct de mon commentaire d’hier soir et confirme l’évolution rapide (mais encore partiel) des mentalités concernant le nucléaire au sein du gouvernement et parmi les autorités japonaises.
La suite ne s’est donc pas faite attendre, néanmoins il faut nuancer et encore rester très prudent car, comme l’indiquent le Nikkei et le Mainichi Shimbun, le gouvernement « cherche » à « suspendre » l’activité de la centrale de Hamaoka et « appelle » la compagnie Chubu Electric Power à le faire.
1- « cherche », « appelle »: ce n’est pas exécutoire car le premier ministre n’en a pas le pouvoir (!!!!!!: Cela ne vous rappelle pas certains aspects de la crise financière?) avec la loi actuelle, mais néanmoins, Akihisa Mizuno le président de Chubu Electric promet de « considérer rapidement la requête » (on peut sans doute espérer qu’il s’y pliera finalement.
2- « suspendre »: on ne parle que d’un arrêt (provisoire)…le temps de renforcer les mesures de sécurité (protection contre un tsunami de 15m de haut, un système de refroidissement à air -??-, des pompes d’eau de mer supplémentaires…). Cela devrait prendre environ 2~3 ans…mais redémarrer après!
On n’est donc pas au bout du chemin…mais on avance.
Cordialement
Noko
PS: à noter aussi que, pendant ce temps là, toutes les (3) centrales nucléaires de Japan Atomic Power sont maintenant toutes à l’arrêt suite à des fuites radioactives de leur centrale N°2 de Tsuruga (la N°1 étant en maintenance jusqu’en Mars 2012 et l’autre à Ibaraki -près de Fukushima- arrêtée depuis le tremblement de terre et le tsunami).
http://e.nikkei.com/e/fr/tnks/Nni20110506D06JF946.htm
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110506p2g00m0dm092000c.html
Arnie Gundersen (video) : Fukushima Groundwater Contamination Worst in Nuclear History
(thèmes: rejets contaminant l’air, rejets contaminant l’eau, réacteur n°3)