Billet invité. En ligne également sur Rue89.
Quelle rentrée, mes amis ! Mais il ne suffit plus désormais de constater le commencement de la fin d’un système moribond. Au point de délabrement où celui-ci se trouve, il semble plus judicieux qu’à notre indignation succèdent enfin des préoccupations sérieuses de reconstruction.
Problème : quelles politiques alternatives quand la seule idéologie mondiale, même moribonde, reste aujourd’hui le capitalisme financier effréné ?
Fausses pistes
Écartons tout d’abord quelques fausses pistes qui relèvent de la facilité et d’une certaine soumission à la fatalité :
- aucun miracle à espérer des élites et des dirigeants en place : émanations d’un système qui conditionne leur propre survie, ils n’auront de cesse d’essayer de le préserver en dépit de tout, s’obstinant dans les mêmes logiques navrantes de croissance et d’une société de plein-emploi illusoire qui n’existe plus depuis plus de quarante ans (cf. les pauvres interventions de Martine Aubry en août dans Libération et le Monde) ;
- pas de solutions internationales type G truc, pas de nouveau Bretton Wood à attendre de ces gens-là ;
- pas non plus de réforme possible du système actuel : « on n’aménage pas un système totalitaire, on ne cherche pas à l’améliorer par petites touches, on le combat frontalement jusqu’à ce qu’il s’effondre », déclarait déjà Bernard Langlois en novembre 2005 dans Politis.
Pistes stériles
Oublions également les issues de sorties qui seraient ouvertes par la seule vertu de nos révoltes et de nos indignations :
- La violence des émeutes d’août en Grande-Bretagne s’explique très justement par la désintégration des ultimes protections sociales qui bouleverse ce pays, mais ces explosions de colère aveugle, sans conscience politique, ne peuvent aboutir qu’à l’impasse et au rejet ;
- les révolutions des pays arabes, les indignations galopantes en Europe, pour séduisantes et salutaires qu’elles soient, balbutient aujourd’hui faute de structures politiques abouties et de leaders ; ah, que n’ont-elles un Mandela, un Martin Luther King à leurs côtés !
À quoi bon « les révoltes sans solution » ?
Pour un front de salut public
Faute de nouveaux Mandela ou Martin Luther King, faute de solutions par des instances institutionnelles à la ramasse, nous ne pouvons plus compter que sur nous-mêmes et sur les forces vives non compromises dans ce pénible naufrage. Celles-ci existent mais ne semblent pas avoir encore pris la mesure du cataclysme :
- il est désolant de voir des personnalités politiques intéressantes (Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage, Nicolas Dupont-Aignan …) continuer de mener leur petit train-train chacun dans leur coin comme si de rien n’était, chipoter sur des détails pour justifier leurs chemins séparés ; il n’est pas question ici de nier les différences droite/gauche, mais de parer au plus urgent en dressant un front de salut public citoyen sans tarder et sans s’éparpiller ;
- les nouveaux intellectuels, les journalistes qui se respectent, les Paul Jorion, Frédéric Lordon, Emmanuel Todd, Edwy Plenel, Pierre Haski, les gens d’Attac Europe… ne peuvent plus se contenter d’un rôle d’observateurs ou d’analystes distants, aussi pertinents soient-ils. Ils doivent mouiller leurs chemises, se regrouper et s’engager activement en faisant fi de leurs différences et de leurs querelles de chapelles ;
- nous-mêmes n’avons plus le droit de nous égarer en atermoiements résignés, de constats d’échec en “je vous l’avais bien dit”.
Les crises sont propices aux grandes avancées humaines
La tâche qui nous attend est immense. Elle ne peut se résumer à quelques mesures éparses de basse cuisine. On ne reconstruit pas un monde par une vague réforme de la fiscalité ou quelques saupoudrages réglementaires de circonstances. Nous devons nous appuyer sur une cohérence, une éthique, un souffle, une philosophie de l’existence à la hauteur de nos ambitions.
Faute de réactions à temps, nous laisserons libre cours aux forces obscures qui ne vont pas manquer de se déchaîner : les tentations régressives, le repli sur soi, le rejet de l’autre ou pire, les fuites en avant guerrières. Avez-vous remarqué combien la Grande crise a épargné les complexes militaro-industriels de l’Empire agonisant ?
L’enjeu : en imposer à un totalitarisme financier en train d’imploser, avant de subir les séquelles tragiques de sa chute.
Rappelons-nous, pour nous donner du cœur au ventre, que les périodes de crises graves ont toujours été propices aux grandes avancées humaines et sociales : Révolution française de 1789, Front populaire de 1936, ordonnances du Conseil national de la Résistance de 1945… À nous de jouer. Le reste n’est que verbiage.
213 réponses à “GRANDE CRISE : PASSER DE L’INDIGNATION À LA RECONSTRUCTION, par le Yéti”
@Le Yéti,
Nous sommes nombreux ici à partager votre diagnostic. Vous avez raison, le temps des diagnostics à vécu. C’était un préalable indispensable. Encore faut-il immédiatement ajouter qu’il n’est pas encore partagé par la grande masse de nos concitoyens, loin s’en faut. Nous sommes des éclaireurs, ce qu’un Jean-Claude Guillebaud nomme » les résistants de l’intérieur ». Pour autant, nos positions doivent être fermement tenues. C’est pour cette raison que j’estime qu’il faut désormais passer en mode « action ». La crise est un formidable accélérateur d’histoire et le temps est venu de résister. La perspective électorale qui se dessine nous en offre opportunément la possibilité. Car il est urgent de changer de système, de paradigme. Vous regrettez, Yéti l’absence de concertation entre des partis politiques de gauche par trop éparpillés. Vous avez raison, mais je ne serais pas étonné que dans les semaines qui viennent, sous les coups de boutoir d’une crise en plein essor, se dessine un rassemblement à gauche. Je souligne d’ailleurs que celui-ci a déjà commencé, à l’initiative du parti de gauche qui a crée quoi qu’on en dise une dynamique tout à fait intéressante. Je fais le pari que ce rassemblement sera promis à un bel avenir. La crise sera son véhicule. Les proposions d’un JL Mélenchon ne sont d’ailleurs pas bien éloignées de celles d’un Arnaud Montebourg et peut-être même d’une Eva Joly (le programme Ecologique du FdG étant tout à fait intéressant). Nous sommes devant des choix collectifs et individuels. Il nous appartient désormais de nous déterminer en conscience.
VM
Droite et gauche , de tout bord …
Vous croyez encore a ça ???
Quel optimisme !
Eva Joly peut être … avez vous suivi les primaires écolo? j’en doute
bonne apres midi
Ouh la! Diagnostic? Aujourd’hui tout le monde s’improvise médecin, et sans attendre l’acte de décès nous commençons à nous disputer l’héritage. Chacun y va de son idée sur la distribution des meubles. Mais rien ne nous montre, Docteur Galipeau, que le vieillard arrive à son terme, d’autant que les bénéficiaires potentiels, s’ils semblent faire front commun pour l’abattre, dans l’intimité le comblent de douceurs pour être avantagés dans le testament. Faute d’une sincère alliance au-delà de nos intérêts particuliers pour l’empoisonner, Louis Martinet risque de nous enterrer tous.
Le meilleur allié du capitalisme dans sa lutte contre la fin, c’est son principe même, la poursuite de l’intérêt personnel ou d’intérêts catégoriels. Pour accélérer sa fin, combien sont en effet prêts à accepter de vivre sur un PIB annuel de 6300 € ( PIB mondial 2010 source FMI: environ 62 000 Mds $ / 7 Mds habitants, je sais c’est un raccourci grossier) qui serait la conséquence logique de l’équité qu’ils réclament? Faute de raisonner au niveau mondial, nous ne l’éradiquerons jamais.
Les deuxième couteaux de Mitterrand, et toujours admirateurs de ce florentin,
n’ont qu’une ambition: revenir aux affaires.
Ce sont ceux-là même qui se sont opposés à la grève générale pour défendre les retraites.
En bonne logique, leurs programmes ne remettent pas en cause le capitalisme.
Rien à voir avec l’unité que forgeront l’indignation, la révolte, et la révolution indispensables.
« leurs programmes ne remettent pas en cause le capitalisme. » Celui du front de gauche si. Renseignez-vous. JL Mélenchon propose une révolution citoyenne. ci-après extrait d’un entretien donné par JlM à Bastamag le 16 août dernier:
« Votre programme d’action est fondé sur une « révolution citoyenne ». Qu’entendez-vous par là ?
D’abord il y a le mot « révolution », il ne faut pas le brader. « Révolution », cela touche des domaines bien précis. Premièrement, les institutions : fin de la monarchie présidentielle, bataille pour la 6ème République et Assemblée constituante. Ensuite, une modification du régime de la propriété. Dans la révolution citoyenne, certains secteurs d’activité sortent de la propriété capitaliste et du marché : l’éducation, l’énergie, les transports, la santé, l’argent lui-même qui doit redevenir un bien commun. Troisième élément, la modification de la hiérarchie des valeurs : ce ne sera pas la concurrence libre et non faussée ou la liberté du commerce, mais la coopération et la soumission de toute décision à l’impératif de conservation de l’écosystème qui rend la vie humaine possible.
Cette révolution est « citoyenne ». L’adjectif n’est pas là pour adoucir ou faire passer la pilule. Il veut dire que le moyen de la révolution égale sa fin. Le moyen, c’est l’action consciente et délibérée – au sens de mise en délibération – du peuple qui exerce le pouvoir. Chaque personne devient citoyenne : elle n’exprime pas seulement ce qui est bon pour elle, ce qu’elle peut faire par exemple dans le cadre du syndicat ou dans le cadre de l’association, elle dit ce qui est bon pour tous. Chacun d’entre nous est investi d’une mission un peu « sacrée », magique : penser ce qui est bien pour tout le monde. L’objectif, c’est que l’humanité s’autodétermine. Qu’elle cesse non seulement d’être en proie à des vérités révélées – auxquelles nous sommes chacun libres de croire en notre for intérieur – mais qu’elle soit aussi libérée de l’injonction que représenterait la main invisible du marché. Une humanité rendue citoyenne c’est une humanité émancipée. »
C’est exactement ce que j’écrivais: la gôche nomenclaturiste n’entend pas mettre fin au capitalisme.
Elle propose de socialiser seulement » l’éducation, l’énergie, les transports, la santé ».
Le coeur de l’accumulation capitaliste est maintenu,
y compris le secteur de l’armement et les médias que celui-ci contrôle.
Concernant la finance, la gôche nomenclaturiste se contente d’un pôle public bancaire.
Il s’agit bien, comme des dirigeants de FdG l’ont annoncé, de proposer un « altercapitalisme ».
L’alternance électorale vise le caviar dans une nouvelle « gauche plus rien ».
Il fallait s’y attendre. Il n’y a jamais eu nulle part, à aucun moment,
de révolutions par les urnes.
Seulement des trahisons, par ex celles des dirigeants du FdG au service de Mitterrand et du capital.
Accompagnées de massacres du peuple, abandonné par les réformistes (Allende nommant Pinochet à la tête de l’armée.
Basta. On a déjà démoralisé et détruit bien des espoirs avec ces mitterranderies.
@Charles A.
mis à part le NPA en France, quel mouvement politique propose de mettre fin au capitalisme? Et dans les autres pays européens et de l’OCDE? Ah, il y a bien izquierda anticapitalista en Espagne et la liste unitaire LCR-PSL en Belgique.
Si une majorité de français voulaient réellement mettre fin au capitalisme, pourquoi le npa n’arrive t’il pas à réunir plus de 6000 adhérents (février 2011) et à remporter plus de 5% des suffrages exprimés aux dernières elections européennes de 2009?
Vous pensez vraiment que c’est avec 5% des suffrages en France et encore moins dans les principaux pays de l’OCDE que vous allez mettre fin au capitalisme? Ou que l’anticapitalisme finira bien par attirer une majorité de français et d’européens? Et qu’est ce qui vous porte à croire cela? Le fait que sur ce même blog ou celui de Lordon il y a une proportion notoire d’intervenants anticapitalistes, c’est ça qui vous rassure? C’est ce qui s’appelle voir le monde depuis une micro bulle.
Entre le capitalisme financier ultra libéral qui domine actuellement et la collectivisation de tous les moyens de production (car c’est vraiment ça, l’anticapitalisme) vous croyez vraiment pas qu’il puisse y avoir une multitude de voies intermédiaires? Non, c’est pas possible, il nous faut vraiment passer d’un extrême à l’autre? Surtout qu’après avoir essayé les deux extrêmes, on s’aperçoit qu’aucun des deux marchent? Non, il faut surtout pas essayer de réfléchir à comment mélanger le capitalisme et le collectivisme parce que les extrêmes dogmatiques de la pensée binaire (libertariens et anticapitalistes) dont vous faites partie ne peuvent se l’imaginer?
Charles A., que votre lecture chaussé des luttes à verre passé-mitterrandien vous empêche de lire volonté de « modifier le régime de la propriété » et le » refus de la concurrence », qui sont les deux moteurs du capitalisme, dans la réponse de Mélenchon ne surprend pas pour le lecteur attentif de vos commentaires.
Mais que vous inventiez un altercapitalisme comme projet du Front de gauche… ou encore la volonté de ses animateurs de refuser la « grève générale », comme s’il avait été en leur pouvoir de dire au mouvement contre les retraites « fais ceci, ne fais pas cela ! », cela montre que votre objectif n’est plus d’abattre le capitalisme mais de liquider tout mouvement qui pourrait un jour y parvenir.
J’écris « un jour » parce que je ne me fais pas d’illusion sur le grand soir ni les lendemains qui chantent et que le rassemblement prend du temps, surtout quand ceux qui veulent l’unité (soit à n’importe quel prix -de compromissions-, soit au prix de la pureté révolutionnaire -mortifère-) crachent immédiatement sur l’étincelle qui pourrait y mener !
De plus, je ne suis pas un fanatique des programmes politiques, ils sont une tentative de mise en ordre des idées mais ils se déroulent rarement comme prévu (sans même faire appel au renoncement ou à la trahison) car les circonstances changent et ce qui était ou non envisageable devient possible ou impossible. Je ne suis pas non plus groupie de sauveur suprême ou de rencontre d’un homme avec son peuple, mais nous avons besoin de porte-parole qui puissent faire entendre nos voix, si vous avez une meilleure méthode, merci de la signaler. Et je répète ce que l’ai écrit ailleurs, on a besoin de votes pour la démocratie, merci de signaler une meilleure méthode.
Enfin, je ne connais pas d’autre méthode rationnelle que de déployer la démocratie par la démocratie. Les autres démarches, on connait, on a déjà donné et certains donnent en ce moment en Libye ou en Syrie et ailleurs.
@ Charles A. 15 août 2011 à 17:32
Mais vous n’ouvrez donc pas les yeux ? Le capitalisme a gagné, il règne partout parce que c’est le plus efficace. C’est le moteur de base qui fait évoluer le monde. Finie la guerre froide entre Communisme et Capitalisme. La partie qui reste à jouer maintenant, concerne l’habillage que prendra la gouvernance du monde. Sera-t-il démocratique ou totalitaire ? La prochaine guerre se jouera là. Elle a déjà commencé.
Le système chinois a des atouts. C’est ce que vous souhaitez ? Vous aspirez à une révolution culturelle? Les dogmatiques, les protégés du système, tous à la terre avec une faucille, ou à l’usine avec un marteau pour se forger une idée sur la base de réalités concrètes. L’opération à été conduite pour bien faire saisir le fond des choses. L’efficacité de la mesure a été prouvée. C’était pour pouvoir mettre le capitalisme à l’œuvre en Chine.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ultraliberalisme-totalitarisme-la-1005
http://fr.radio86.com/la-societe-chinoise/en-chine-les-riches-ne-connaissent-pas-la-crise-0
Soyons un peu sérieux. Si les élections pouvaient changer quoi que ce soit, il y a longtemps qu’elles seraient interdites !
Tiens ! un partisan nouveau du « élections trahison » pour rester correct, je connais l’autre version.
Mais qui se garde bien de nous livrer le moyen infaillible qu’ils connaissent pour développer la démocratie.
Pour être positif, cependant, je dirais que je ne suis pas naïf, que je sais parfaitement que les représentants élus peuvent trahir leurs engagements, que les candidats présentés peuvent être désignés par l’oligarchie pour leur souplesse d’échine, je sais, mais comme la démocratie reste le meilleur et le pire des systèmes, je préfère lutter pour la démocratie dans la démocratie.
Cela vous gêne-t-il ?
Je cite, avec quelques scrupules car cet article est réservé aux abonnés de Mediapart, un extrait des propos d’Edwy Plenel :
« Seul un front commun, rassembleur et fraternel, saura enrayer cette machine infernale : une union populaire de toutes celles et tous ceux qui ont pris conscience des enjeux véritables et des urgences essentielles. Avec certes des nuances, toutes les oppositions de gauche revendiquent cette lucidité mais elles restent éparpillées, divisées par leurs différences ou paralysées par leurs ambitions. A nous tous de leur dire, partis, syndicats, mouvements et associations, que ce n’est plus l’heure de jouer petit bras, en soupesant les urnes de demain, en évaluant les chances d’après-demain ou en ruminant les divergences d’hier. Nous n’avons cessé de le répéter à Mediapart, et l’époque appelle une clameur plus ample : jamais un combat n’a été gagné sans avoir été mené, sans avoir su s’opposer, sans avoir réussi à se rassembler, sans s’être donné collectivement le courage de l’engager. »
Le problème du capitalisme est de transformer l’argent en plus d’argent en passant par un quelconque bien de comsommation (yaourt, voiture, …). La marchandise passe par le consommateur qui l’ingère (1) en se foutant dans des embouteillages pas possibles, et pendant ce temps-là l’argent, lui, circule. Tandisque le consommateur perd son temps en travaillant et en consommant son travail, l’argent prospère en prenant de plus en plus sur le temps humain. Ce bien de consommation intermédiaire n’a souvent d’autre utilité que de servir de véhicule assurant la circulation de l’argent. A ce titre l’automobile serait donc doublement un véhicule.
— rleb, Janvier 2005
(1) Tout comme certaines graines ont besoin de passer par l’intestin d’un oiseau pour devenir fertiles et pouvoir germer.
« Tandis que le consommateur perd son temps en travaillant et en consommant son travail »
Il n’est pas là le problème actuel. Que le consommateur travaille pour dépenser les revenus de son travail, c’est le principe même de toute vie : l’animal -ou l’homme primitif- s’active de jour en jour à rechercher sa nourriture -chasse pêche cueillette : travail- pour s’en nourrir et celle-ci une fois digérée, il recommence sans cesse sa quête de nourriture : il chasse il mange il chie il dort… indéfiniment.
Le progrès humain fut la culture (dans tous les sens du terme), mais le principe de survie reste le même.
Le problème actuel est que précisément cette culture (ou ce progrès) de siècle en siècle acquise, est de moins en moins à la portée d’un nombre croissant d’humains :
– culture de la terre : réquisitionnée par les cultures intensives où la machine remplace l’humain
– culture intellectuelle : réquisitionnée par un cerveau occupé sans cesse par la recherche du plus bas prix (qui remplace la chasse et la cueillette du primitif et revient pratiquement au même : il chasse il mange il chie il dort)
Pour faire très court (je vous invite chacun à développer)
L’humain redevient primitif pour le seul profit de quelques uns. Le Profit (financier)remplace Dieu. Et comme Dieu n’a jamais existé autrement que par ses prophètes, le Profit (financier) n’existe que par les actionnaires (pour faire simple). Et comme la multitude de sectes a été regroupée en quelques religions dominantes, la multitude d’actionnaires se regroupe en quelques uns dominants : les nouveaux papes.
D’où le citoyen devenu consommateur, d’où les idéologies au placard, d’où l’abstentionnisme électoral croissant, d’où la perte croissante de la conscience politique.
D’ailleurs, que demandent les « indignés » en Espagne, en Tunisie, en Angleterre, en Egypte … ?
De la culture ???? Non : de l’argent (très très très résumé)
Si l’argent était synonyme de « liberté », il y a longtemps que ça se saurait… et qu’on serait libre!
Or, ce même argent, le Profit Dieu, nous asservit de plus en plus.
Nous vivons le paroxysme du totalitarisme, le plus pervers, le plus pernicieux, où chacun – chaque consommateur que nous sommes – est acteur de sa propre décadence.
Et pour mieux supporter cette misérable survie, il joue et rit; les magnifiques progrès médiatiques : cinéma télé internet : ne servent essentiellement pour une grande majorité (croissante) qu’à la distraction.
C’est bien connu, ce sont toujours les peuples (incultes ou privés de culture) qui mettent sur le trône les dictateurs, sans même s’en rendre compte.
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Ceci n’est qu’un résumé (spontané) très concis d’une très longue réflexion:
bien sûr il y a matière à méditer ou contredire. Ce ne sont pas des « vérités », juste une opinion, émise depuis un siège inconfortable (et non un fauteuil confortable n’en déplaise à Olivier)
Une précision cependant :
Pour moi le profit et le progrès sont indissociables.
La culture intellectuelle est elle aussi un « profit » : une autre forme de richesse, pour autant qu’elle ne soit dirigée et réduite à son expression la plus simple – voire simpliste, comme hélas de nombreux catéchismes – Je parle de cette culture qui, tant qu’elle ne conduit pas à une boulimie culturelle qui ne se digère jamais, dote l’humain de la faculté de raisonner (profiter) et de retirer de ses raisonnements ses propres conclusions (profits).
Or, la question du jour (d’hier) sur France Info était une citation de Hannah Harendt :
« Le but de l’éducation totalitaire n’a jamais été d’inculquer des convictions, mais de détruire la faculté d’en former aucune »
C’est bien ce qu’a fait ce totalitarisme financier ? – lequel nous dénonçons quelques uns depuis plusieurs années(ici au moins, n’en déplaise à Olivier) au point de rabâcher notre « indignation » jusqu’à la faire pure rengaine (je rejoins Olivier)- sinon, par un ultra libéralisme censé nous rendre libres et donc responsables, diriger notre pensée en occupant intensivement notre « temps de cerveau libre » : comparer les prix, acheter moins cher …etc. Du matin au soir, jusqu’à réduire les outils de la communication à des objets de consommation ; on communique comme on consomme, au prix le plus bas.
Au point que notre résistance se réduit bien souvent à une « prière » digne des pires endoctrinements (politiques ou religieux) : « Mon Dieu, faites que je gagne plus d’argent »
D’où les petites phrases électorales qui portent : « travailler plus pour gagner plus ». Certes, mais gagner quoi? De l’argent ? Toujours plus ????????? Et la « culture » donnée en pâture aux peuples, pour faire illusion, n’est plus que quelques commémorations historiques ou vulgarisations scientifiques (l’Histoire et les sciences, c’est bien de la culture n’est-ce-pas?)
« Contentez-vous, peuples, des distrayantes vulgarisations culturelles (très ciblées), gargarisez-vous en, cela vous fera croire que vous êtes instruits » Dixit les grands médias.
« Contentez-vous, peuples, de vous indigner en pianotant sur Internet, ça vous défoulera »
Jouer oui, mais par quel bout prendre la chose?
(les taches les plus insurmontables sont celles que l’on n’a pas entamé, certes…)
Les méthodes existent.. Il faut construire un arbre des causes du mal être actuel et d’en déterminer la pondération afin de pouvoir classer les causes par ordre décroissant d’importance et attaquer le gisement des causes rationnellement..
Loi de paréto: 20% des causes produisent 80% des effets
Nous avons pu lire ici et là (sur ce blog, ailleurs, à pas mal d’endroits en fait) des propositions de solutions pour reconstruire un monde plus stable, plus équilibré. Les idées existent donc, nous pouvons en conclure que le premier chantier urgent n’est pas celui des idées mais bien celui de ce qui empêche leur exploitation concrète.
En gros: comment lutter, entre autre, à ce qui s’oppose à une régulation des marchés visant à en extirper les parasites bubullants. Cela nous donne effectivement un début…
Bon, à présent: comment définir les points forts, les armes dont nous disposons, les leviers sur lesquels nous pouvons appuyer…
(petit à petit…)
Merci le Yéti ! et comment reconstruire si ce n’est par le biais de la mise en place d’une Assemblée Constituante, seule alternative crédible pour changer les règles du jeu ?
Il va bien falloir que cette idée fasse son chemin, car elle construit sans violence ni sectarisme.
je vous invite donc tous à participer à ce projet, pour ne pas que les mots déposés ici restent vains.
et à signer cet appel, que vous trouverez ici : http://www.convergencedesluttes.fr/petitions/index.php?petition=14
Rassemblons nous pour reconstruire, et d « ‘indignés » devenons « engagés » !
Caleb Irri
Une constituante sur le net, ce serait une première et ce serait à l’échelle Européenne du cap Saint Vincent à Nicosie
« Le reste n’est que verbiage. » Votre texte aussi. On entend la même rengaine sur ce blog depuis des années et rien n’a changé. Ce qui intéresse l’internaute lambda ici c’est de refaire le monde en fumant sa pipe dans un bon fauteuil tout en caressant son chat. (J’ai déjà employé la même expression il y a trois ans ici même) Le propre d’un commentateur c’est de se gargariser de ses bons mots en cherchant la connivence des autres commentateurs. Tout cela ne forme pas une société. C’est un échantillon de la société du spectacle. C’est une soupape de sécurité pour le système.
« Votre texte aussi. »
Si mon texte est du verbiage, votre commentaire est du verbiage de verbiage. Encore plus nul et plus inutile. Vous devriez vous reposer, mon vieux 😀
Y a-t-il pire aveugle que celui qui veut le rester? Votre texte est un copié-collé de tant de choses qui ont été écrites ici depuis si longtemps. C’est ce qui est fatiguant. Mais le copié-collé c’est l’exercice favori de ceux qui se prétende journaliste, non?
Vous avez raison je vais me reposer, vous lire n’apporte rien.
@ Yeti : quand on publie, il faut accepter la critique. Même quand elle est acerbe.
Tout a fait d’accord avec vous; Olivier au plumard, et vite fait ! ça aide à la réflexion……..
@ Homère
vous dites « quand on publie, il faut accepter la critique ». Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Mais ici j’ai malheureusement touché à l’honneur d’un journaliste. Enfin pas un journaliste qui part sur le terrain, en Afghanistan ou en Seine Saint-Denis, l’autre type de journaliste…
@ Aymar
vous savez, après avoir tant lu ce blog j’en suis effectivement fatigué. Et vous savez pourquoi? Parce qu’il fonctionne comme un poisson rouge, sans mémoire. Tous les six mois quelqu’un se lève et dit « unissons-nous, il faut que ça cesse » et pour tout vous dire, j’ai été de ces gens là. Mais demain, dans une semaine, dans un mois tout aura été oublié. Vous n’êtes pas assez malheureux pour bouger d’un iota. C’est juste la lumière de votre écran d’ordinateur qui vous excite. Et à la fin, vous payerez comme tout le monde. Allez, à la niche!
@Homere
« il faut accepter la critique »
Et accepter aussi la critique de la critique 😉
@Olivier
« j’ai malheureusement touché à l’honneur d’un journaliste »
Vous touchez quelque chose, vous ???!!! 😀
« Vous touchez quelque chose, vous ???!!! »
A vous lire, on sent bien que vous êtes un esprit fin, délicat et cultivé. C’est tout en cohérence avec la lecture de votre blog. Maintenant que je suis reposé, je suis tout en admiration: quel style, quelle profondeur, quelle intelligence, que de propositions originales. (Pardon j’ai toujours refusé de savoir faire les smileys, cela me prend trop de cerveau disponible)
A monsieur Jorion: décidément, vous nous aurez gâté ce week end. Entre un intellectuel entrepreneur qui chie sur les profs avec deux arguments (d’avant mai 68 s’entend) et qui résume le monde à ce qu’il en connaît, et une sorte de journaliste qui travaille pour un journal (rue 89) qui s’attelle à rendre aimable « la fusion du divertissement de la publicité » (c’est pas moi qui le dit c’est notre mémélenchon), votre blog est à son climax. Vous l’avouerais-je: je suis nostalgique.
@ Olivier
On entend la même rengaine sur ce blog depuis des années et rien n’a changé.
Pas même la fréquentation du blog en terme de nombre d’individus, ou la prise de conscience collective? Sans vouloir heurter votre intelligence, ce dont vous aviez conscience il y a trois ans commence seulement à effleurer certains esprits. Peut-être le temps d’Olivier n’est pas le temps de tous.
Vous avez pleinement raison, c’est pour cela que je me pose la question à savoir si on ne peut pas se joindre à des actions sur le terrain avec les indignés puisqu’ils ont débuté par exemple et ensuite faire ce que j’appelle une constituante sur le net pour tous les peuples d’Europe, puisqu’ils vont sinon nous imposer leur pseudo fédéralisme à la sauce néo libérale.
Maintenant faire bouger des humains fainéants trouillards et jaloux par nature dans un but commun alors qu’ils ont encore le ventre plein et quelques misérables économies à perdre, conservateurs comme ils sont incapables pour la plupart de se remettre en cause et sans imagination, eh bien là je doute, l’espèce humaine n’est rien d’autre qu’une meute.
Toutes les richesses du monde, fussent-elles entre les mains d’un homme totalement acquis à l’idée de progrès, ne permettront jamais le moindre développement moral de l’humanité. Seuls des êtres humains exceptionnels et irréprochables suscitent des idées généreuses et des actions sublimes. Mais l’argent pollue toute chose et dégrade inexorablement la personne humaine.
Albert Einstein, Comment je vois le monde, 1934
http://rleb07.free.fr/satiric/hgregalis.html
En dehors du blog, il y à la vie , les gens que l’on croisent avec lesquels on échange quelques paroles, ceux avec lesquels on travaille. Les choses changent doucement certes mais c’est un travail de fond. C’est là que les choses germent et s’enracinent.
Cela ne fait pas l’actualité, mais c’est en oeuvre. Les vieilles lunes ont pignon sur rue, reliquats d’un monde qui n’existe plus. Le vieux monde s’accroche ,cherche à récupérer pour lui le « nouveau-né ». Il ne faut pas se laisser impressionner par les convulsions grimaçantes du mort.
Il y à toute une jeunesse qui s’interroge , interroge et critique l’Histoire et ses Héros, tente de faire ce travail de tri dans les traditions ,afin d’en retrouver l’esprit, et de faire le lien entre hier et aujourd’hui.
C’est une lame de fond, puissante et profonde, et si l’on en perçoit pas l’onde en surface, le courant est bien réel. Un changement inexorable à l’échelle planétaire.
Il n’est rien de pire que le mépris pour ses semblables, les gens ordinaires ont d’extraordinaire notre Humanité. A trop la rêver et l’idéaliser on sait plus la reconnaître sous sa peau d’âne dans sa lumineuse humilité.
Il faut jeter nos vieilles lunettes.
Mais bien sûr que réfléchir, observer, analyser ça ne change rien…Chercher déjà à comprendre dans son coin, loin des vieilles lunes, c’est vraiment inutile…D’autant qu’évidemment les solutions existent pourvu que comme vous, en tant qu’initié, l’on sache les trouver dans les grimoires des vieux prophètes, des gourous anciens des siècles passés. Les distiller parcimonieusement au pauvre peuple dont je suis est bien entendu à verser à votre immense égo… Vous êtes tellement beau , tellement gentil… Et pour s’organiser, il nous faudra nous précipiter vers ces vieux partis infaillibles, aux dirigeants des plus respectables et des plus dévoués et exécuter les ordres que vous ne manquerez assurément pas de nous donner. Le bonheur du peuple est entre de bonnes mains. Les vôtres. En tout cas de ceux que vous incarnez. Vous êtes attaché aux seules prétendues solutions alors que nous n’en sommes qu’à poser l’énoncé des problèmes. Vous entrez en politique comme on entre en religion avec votre liturgie et vos papes comme croyant sans pratiquer alors que nous pratiquons sans y croire avec nos soupapes et nos misérables claviers . Tandis que le premier avance aveuglement, nous sommes de ceux qui avançons prudemment. Je ne fume pas et je n’ai pas de chat. Il me reste encore un fauteuil que l’huissier m’a laissé. Aucune valeur marchande. Même s’il a encore une valeur d’usage. Amicalement
@ steph
« ce dont vous aviez conscience il y a trois ans commence seulement à effleurer certains esprits. Peut-être le temps d’Olivier n’est pas le temps de tous. »
Si j’avais conscience de ces choses, ce n’est pas par ma sublime intelligence (sic) c’est que j’ai bien voulu m’en informer et pas uniquement par la lecture de ce blog. J’ai bien voulu m’informer pendant que d’autres aimaient les histoires que l’on voulait leur raconter. Cela fait une sacré différence en effet. Et le problème est que cette distorsion du temps dont vous parlez a été la cause de bien des rendez-vous manqués.
Si vous saviez le nombre d’appels du pieds au politiques qui ont été fait sur blog: au moment du discours de toulon, tout le monde ici s’est même demandé si notre hôte ne virait pas sarkoziste. Puis vint le temps du Parti de Gauche, du NPA, des verts, de Corine Lepage. On a même croisé des membres du PS (aile gauche) sur ce forum. Ce blog est lu. Notre hôte est écouté. Jusqua’u Parlement Européen. Mais il n’est pas entendu. Je doute d’une quelconque articulation avec le politique. D’abord parce que même informés, nos politiques ne mesurent pas ce qu’ils peuvent faire de la pensée de notre hôte; ensuite que notre hôte lui-même ne le veut pas. Monsieur Jorion est un pur intellectuel: il suffit de lire la façon dont il envisage l’Histoire. C’est un philosophe hégélien féru de la mécanique des mouvement de l’Histoire, la fameuse dialectique. Il ne lui viendrait pas à l’esprit que pour agir sur l’Histoire il faut en être un acteur. Mais il ne faut pas lui en vouloir, c’est une question de caractère. Chacun est fait comme il fait.
Pour ma part, ayant compris cela, même si je reste un lecteur, je cesse d’intervenir sur le forum (sauf quand j’entends dire trop de bêtises (sur les profs notamment ce week end) et je préfère agir sur le monde, sur le réel, à ma petite échelle: bien des forumeurs devrait faire de même avant de se perdre dans leurs propres mots.
PS: si vous voulez des propositions différentes de celles de Yéti, le blog en regorge. Allez voir les textes et le site sur la constitution pour l’écononomie, allez voir l’inventaire pour demain. Les propositions, on sait faire ici. Qui s’en souvient encore…
« Les crises sont propices aux grandes avancées humaines »
Je vous renvoie à l’ouvrage de N. Klein, « La stratégie du choc », et la théorisation des crises par M. Friedman pour faire avancer le fondamentalisme capitaliste…
Excellentes références.
Je crois aussi que la situation est désespérée : elle est figée, ce qui est pire qu’une situation de contrainte dont un peuple peut se sortir par réflexion, recherche d’un leader et violence : nous sommes englués dans nous-mêmes, chacun étant d’ailleurs, au moins pour partie, le tenant de ce système, soit par le jeu de la propagande incessante qui a fait du citoyen un consommateur-‘adulescent’ permanent, soit parce que notre situation financière dépend tragiquement du système (la pension future des quinquas est composée pour grande partie d’assurances vie ou systèmes d’épargnes en actions)
(cf. une partie de l’analyse de Fr Lordon dans le Monde Diplo. de ce mois d’août ; cf. par ailleurs, les errements récents d’ATTAC fustigeant les anti-mondialistes)
Eh oui! Avant de nous engager dans la lutte contre le système, nous devons prendre conscience que nous SOMMES aussi le système, et que nous ne pourrons pas changer le monde si, comme le disait Gandhi, nous ne devenons pas le changement que nous voulons voir dans le monde. C’est donc aussi une remise en question personnelle nécessaire, et la douleur n’est pas inhérente au processus, mais nous devons l’envisager et l’accepter, ou poursuivre notre rêve bourgeois utopique sur une planète tondue.
Voilà qui rejoint le post de Thierry Crouzet « Ils manifestent pour rien ! » http://blog.tcrouzet.com/2010/11/06/ils-manifestent-pour-rien/
la parole au peuple
à nous de jouer… avons nous les clés pour cela? Avons-nous un quelconque pouvoir, à part celui de se « réunir » sur la toile, et de le dire? Où seraient justement, le(s) leader(s) nécessaires certes, mais aussi le nerf de la guerre :le pouvoir de frappe économique et médiatique, justement, armes qui sont à la disposition de ceux qui nous asservissent et nous maintiennent dans ce système délétère? Je ne pense pas qu’ils assistent impuissant à la chute de leur empire, à la disparition de leurs privilèges sans rien faire. Et la force, le pouvoir sont de leur côté! COMMENT S’ORGANISER, comment réagir efficacement?
Je pense que retirer ses billes des banques commerciales qui spéculent notoirement serait assez efficace.
Et donc mettre ses billes dans des banques moins nocives, pour avoir les services de paiement indispensables (possibilité de virements et chèques, éventuellement cartes de débit).
Et on n’est pas obligé de tout remettre en banque tout de suite, on peut aussi attendre avec un peu de liquide à la maison, le temps que les banques commerciales frémissent ….
Ensuite, … vu que ça bronze sec sur les plages, … communiquer, encore et encore. En attendant le retour des troupes sur les fronts!
Il me semble un peu vain d’énumérer et de rapprocher, dans cet article, le nom de gens que tout sépare, E Plenel, Attac, d’une part ; Lordon par ex d’autre part, en écrivant qu’il s’agirait de « querelles de chapelles »…
Pourquoi alors ne pas parler plutôt du collectif des « économistes atterés » au lieu de citer quelque spécialiste de l’opportunisme ?
Un coup d’œil sur le parcours de Plenel, ou bien sur l’article de Mediapart où Attac France défend la mondialisation -article sévèrement récemment chahuté par Lordon – montre que la fracture est bien là : Entre ceux qui ont accompagné la « gauche » de gouvernement et son mariage avec le néolibéralisme, et ceux qui situent leurs analyses à d’autres hauteurs…
Après chaque liste de noms, j’ai pris soin de mettre des points de suspension pour montrer qu’il ne s’agissait que d’une série non exhaustives d’exemples.
Bonjour
vous êtes trop gentil….
Des économistes restent des … .. économistes (même si je suis un fan de « Lordon)
Ce qui est en question hic and nunc c’est de la politique… au sens étymologique – strict ?? -du terme.
Pour cela, nous avons besoin de gens qui doivent passer au dessus de leurs différences ..dans une espèce de front républicain et laic (pour éviter la religion et son »mektoub »!!) et qui peuvent passer dans les médias … … pour essayer de réveiller les gens (après tout en 89, la possibilité d’imprimer était une forme permanente de combat contre les possédants!!!)
Le passé importe peu à ce stade…toutes les bonnes volontés sont utiles et nécessaires!!!
Chris
@ mercier,
Certes,mais si nous saisissons bien l’ampleur du cataclysme destructeur de civilisation et de ces répercussions sur tout un chacun,il ne fait pas de doute que le front commun devrait être la priorité absolue.En ce sens,et parce que le moment historique et exceptionnel l’exige,nous devrions être largement bien inspiré de prendre exemple sur ce qu’avait été le consensus hallucinant ayant accouché du »Programme du Conseil National de la résistance »en son temps,non?
Merci donc @ Mr Yéti pour nous rappeler au bon sens….
Certes, vous avez raison. Mais cela ne contredit en rien je crois ma réserve : Pourquoi citer (au hasard…) des noms qui ne sont pas tous renommés ni pour leur force intellectuelle, ni pour leur parcours ? . Il y en a d’autres, moins « médiatiques ». Et si consensus il y a, autant suggérer alors des sommités, avec discernement. Et avec dans la mémoire que X ou Y ont déclaré. C’est toujours amusant de relire les Plenel, Laurent Joffrin, ou Attali d’avant 2008 ….
Merci Mercier.
Un certain trie fut préalablement plus ou moins bien fait avant la constitution du Conseil National de la Résistance…..
Notre mémoire artificielle toute neuve nous donne accès à celle des éléphants du cimetière néolibéral.
C’est d’un oublieux ces bêtes……
Je suis d’accord la course de vitesse est engagée entre les forces des ténèbres et celles de la lumière. Et le temps presse…
http://www.dailymotion.com/video/xaeqkk_pierre-rabhi-nous-parle-de-l-insurr_lifestyle
Très bien !
Je n’ai jamais vu de rayon de ténèbres dans une chambre éclairée. Par contre j’ai vu de nombreux rayons de lumière dans une chambre obscure..
J’en déduis que les ténèbres sont une absence de lumière.. Il faut donc les éclairer (éclairer leurs agissements avec des projecteurs et les publier) pour qu’elles se dissipent…
On appelle cela une ombre.
Beaucoup planent, pourtant…
J’aime beaucoup la formulation. Avec votre permission, je la reprendrais à l’occasion. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais beaucoup d’idées naissent ces temps derniers. Du « verbiage », peut être: « mais penserions nous bien, et surtout, penserions nous juste si nous ne pensions pas pour ainsi dire ensemble » – le texte présenté ici est un texte de plus, pourtant je ne crois pas que ce soit insignifiant, justement parce qu’il est nécessaire de se répéter. Les pistes existent.
Tous unis contre la peu-pensance!
(un autre mot à faire circuler, la « peu-pensance », dont nous combattons ici les herauts…)
@ Xian
« Je n’ai jamais vu de rayon de ténèbres dans une chambre éclairée. Par contre j’ai vu de nombreux rayons de lumière dans une chambre obscure.. J’en déduis que les ténèbres sont une absence de lumière.. »
Mais où tu vas chercher tout ça?
au contraire je crois aux revoltes sans solution car au debut, il ne s’agit que de revoltes , puis celle-ci prenant sa place en ecartant l’institution , améne une addhésion de la population qui ENFIN trouve une raison de reconstruire et de s’inviter au debat en ecartant du coup les révoltés du départ qui ont eu le merite d’apporter l’etincelle.
L’histoire vous aurait-elle donner des exemples de mutations brutales dans l’urgence par la concertations raisonnée et l’action paisible ???
Non aucune, l’Histoire nous apprend que les révoltes sans solutions ne sont que de vagues moments d’anarchie avant l’émergence de nouvelles doctrines et groupes d’individus,, que l’on nommera tyrans, oligarches ou aristocrates, et qui eux sont organisés et ont un fond de pensée.
Une foule en liesse se rua sur les Caddieâ„¢, s’engouffra au pas de course dans les lieux où l’argent durement gagné s’échange contre des conneries qui rendent obèse, signe indubitable que le moral des ménages est au beau fixe, c’est là l’étalon moral universellement admis par les spécialistes.
Cavanna, Charlie Hebdo, Mercredi 17 Août 2005
http://rleb07.free.fr/satiric/conso.html
Hommage à nos contemporains
Nous sommes tous prêts à reconnaître le courage de nos lointains ancêtres qui n’hésitaient pas, pour assurer leur subsistance et celle de leur progéniture, à affronter les pires dangers au cours de chasses périlleuses. Abattre le bison ou le mamouth était un exploit avec les armes de l’époque, puis le dépecer avec des outils en pierre, une performance dont biens des professionnels seraient aujourd’hui incapables. Encore fallait-il éviter l’ours aux grandes mâchoires et ne pas réveiller au passage le lion aux dents de sabre.
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N’en déduisons pas pour autant hâtivement que nos contemporains ont démérité ou bien seraient moins vaillants que ceux qui les ont précédé. En effet, au cours des dernières décennies, après s’être épuisés à suivre le bœuf (oui, certains s’en souviennent encore), ils ont affronté courageusement des monstres non moins impressionnants et dangereux : veau aux hormones, bœuf aux anabolisants, importations massives de viandes douteuses, poulet aux antibiotiques, vache folle et maintenant le thon à l’astaxianthine et la grippe aviaire. Continuer à manger de la viande n’est-il pas une preuve de ténacité et un exploit méritoire ? Et cela malgré la peur qu’on leur distille tous les soirs dans l’étrange machine à décerveler !
rleb, Mars 2006
Nous y voila le politique apres l économie.
Les solutions ne viendront pas de ses hommes, ou femmes, de ses partis politiques, car ils sont formatés par le système. On sent toujours une pointe de politiquement correct dans votre discour « les tentations régressives, le repli sur soi, le rejet de l’autre ou pire, les fuites en avant guerrières » enfin ca vient de rue89. Vous voulez renversé un régime en continuant d user de la même dialectique. Il n y a rien attendre de votre coté, car vous êtes la face caché du système, le truc qui lui permet d être » démocratique ».
Je vais vous donner une preuve de votre incohérence, et pour quoi les gens jamais ne se tourneront vers vous.
Les émeutiers en Angleterre sont des DELINQUANTS ET CRIMINELS, point barre. En théorie marxiste, que vous affectionné sur ce blog, ils sont appelé Lumpenproletariat. Une classe du proletariat sans conscience politique, pouvant éventuellement servir d appoint a la bourgeoisie, ce qu il font tres bien a Londres
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sous-prol%C3%A9tariat
Vous voyez même le grand Marx n aimait pas la racaille.
En justifiant la violence de ses voyous vous aider la bourgeoisie a installé un ordre sécuritaire.
A M Jorion, votre blog economique est excellent, vos idées politiques ne servent que l ordre établie de la petite bourgeoisie, qui deviendra si tout va bien tres grande dans 2 ou 3 siecle.
La révolution Française de 1789 est une révolution BOURGEOISE. Nous en voyons aujourd hui la forme ultime.
IL FAUT SUPPRIMER L ETAT JACOBIN HERITIER DE CETTE REVOLUTION, CAR COMME TOUT ETAT IL DEVIENT POUR PROTEGER SES INTERETS ECONOMIQUES, POLITIQUES BUREAUCRATIQUES, IDEOLOGIQUE , UNE DICTATURE
cordialement
Bonjour
Vous n’avez pas bien écouté Paul et lu sa référence au daily telegraph…
sinon vous avez aussi…
Même sans anglais » fluent »…deux témoignages qui vont vous surprendre……
Sur les émeutes à London…
http://www.commondreams.org/view/2011/08/14-2
Sur une communauté US…
http://www.commondreams.org/view/2011/08/14-0
Que des jacobins donc…!!!!
Chris
D’accord, Loire.
Et on le remplace par quoi…???
Car tu sembles faire du tea party avec ta suppression d’état. Hors, le tea party est fasciste.
N.B.:
Déjà, 1789 a permis de virer la royauté et l’église. Ce qui n’était déjà pas mal.
Nous aurions viré les généraux et les prêtres du pouvoir ?
Et nous aurions installé des « laîcs », qui n’auraient fait que reproduire une copie presque conforme du gouvernement précédent, la seule différence c’est qu’ils alternent entre 3 catégories selon l’impératif de sécularisation :
_les prêtres (de gauche)
_les soldats (de droite)
_les prêtres/soldats = les papes (les extremistes)
La révolution francaise n’est qu’un exercice de catéchèse… Quand à être certain d’avoir évincé l’Eglise et la noblesse, c’est gravement mésestimer ces deux larrons.
« toi qui entre ici, abandonne tout espoir », voila la maxime qui devrait figurer sur toutes les pièces d’identité francaise, parceque tel est la vrai mesure de l’histoire occidentale.
« Quand à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulus que je règne sur eux, amenez les ici et égorgez les en ma présence (Lc 19,27 Parabole des mines)
Yes, Yvan.
Heureux de revenir parmi vous 🙂
Le champs de ruines a pas mal progressé depuis le 28 août. Va y avoir du sport.
Tea party? Tea pas party?…
& loire42
Voilà un raccourci un peu rapide.
Je vous invite à lire cet article qui vous prouvera que les émeutiers (agent immobilier, étudiant en droit, danseuse,…) sont loin d’avoir tous le profil de délinquants et de criminels.
http://www.nicematin.com/article/monde/des-tribunaux-britanniques-restent-ouverts-toute-la-nuit-pour-juger-les-emeutiers
Cet extrait issu d’un article de Marianne nous apporte aussi un autre éclairage :
Certes les émeutiers n’ont rien revendiqué de précis, on « entend » que la violence. Justement selon l’anthropologue Alain Bertho, « quand il n’y a pas de slogans politiques exprimés ce sont les actes qu’il faut lire. La violence est parfois illisible, elle est rarement dépourvue de sens. De ce point de vue, la mise à sac des magasins, les incendies, les pillages, sont aussi un message, une façon de s’exprimer. En France, en 2005, il n’y a pas eu de pillages, j’ai vu des centres commerciaux être détruits, il ne manquait pas une chaussette… » explique l’auteur du Temps des émeutes et qui tient un blog sur le sujet. « Il y a toujours des effets d’aubaine mais on ne peut pas lire ce genre de phénomènes que par le truchement des effets d’aubaines. Il y a là quelque chose d’assez clair, on prend dans les magasins ce que l’on ne peut pas prendre autrement parce qu’il n’y a pas assez d’argent. Ce n’est pas tout à fait nouveau dans l’histoire longue des révoltes sociales. C’est un message qu’il faut prendre au sérieux. Cela croise d’autres pratiques que l’on connaît aux Etats-Unis ».
L’installation d’un ordre sécuritaire ne changera rien aux racines du mal. Au contraire, en augmentant les frustrations et le sentiment d’impuissance, la probabilité d’un déchaînement de violence en sera accru avec un risque de « boucherie sanguinaire » exponentiellement augmenté.
Ok avec votre slogan. mais que préconisez-vous ??
@ FOD
C est le probleme de notre époque, et M Jorion l explique tres bien. Nous nous trouvons devant un neant, toute les ideologie ont échoués. Notez que depuis 30 ans toutes pensées divergentes, de droite, comme des verts ( les vrais pas les bobos) ont été étouffées par la caste dirigeante et les médias.
Toute personne ayant élaboré un projet alternatif a été stigmatisé et ostracisé. Donc il n apas été odible par la grande majorité.
Je crois que c est Platon qui a dit, que la démocratie ne pouvait fonctionner que a l échelle de la cité et que c était utopique de vouloir la faire au niveau nationale. Pour que la démocratie fonctionne il faut que tous les membres se connaissent. Commencons par là, la démocratie au niveau local, voyons ce que les communes savent et peuvent faire. Puis apres voyons ce que les régions savent et peuvent faire. Puis pareil pour l état, et enfin l Europe.
Dans cette architecture, les grands perdants seront les grands corps des fonctionnaires.
Bref je n ai pas la réponse, sinon je deviendrai Loire I roi de France et Yvan pourrait, dans son cachot se dire qu il l avait prévus 🙂
Cordialment
@Francisco
Vous avez raison, les racailles sont aussi en col blanc, se sont aussi les technocrates, les politiciens, les journalistes, les hommes, femmes d affaires.
Je m excuse pour les avoir oublier dans mon commentaire, et vous remercie de me permettre de corriger ce scandaleux oubli. Et Marx n aimait aucune racaille, nous sommes d accord.
@ yvan
Monsieur les anarchistes que vous devez surement supporter quand ils manifestent contre le G 8 ou G 20 sont aussi contre l état, pourtant sont ils fascistes ?????
De quel droit dites vous que je supporte les tea party, ils sont religieux et je suis profondement athé, ils sont neoliberale et je ne le suis pas.
Maintenant vous dites que je suis un fasciste, facile, trop facile, vous essayez juste de me faire taire.
Vous me stigmatisez pour que les autres internautes de ce site me fuie. Vous m insultez car vous n avez aucun argument a m opposer. Ces techniques étaient en effet employés par les sections d assauts d ernest Rohm.
Maintenant si vous ne comprenez pas que tout état est par essence totalitaire, je ne peux rien pour vous. les peres fondateurs des USA l avaient compris et c est pourquoi ils ne voulaient pas d état federal. Se serai en effet le seul point que j ai avec les tea party. C est maigre, et c est pour m opposer a une dictature, ce que de toute evidence vous ne comprenez pas.
Je suis contre l état mais vous me définissez comme fasciste, il y a une sacré contradiction dans votre pensée.
@Loire42
En préalable, je précise que je suis jacobin de gauche, autant être clair sur l’identité politique, ce que ne sont pas souvent les libertariens qui sévissent sur ce blog. Admettons que vous ne l’êtes pas, quelle sorte d’organisation sociale proposez vous, qui nous évite au maximum les violences de la jungle individualiste et sa loi du plus fort ?
Beeen, Loire, désolé d’avoir mis le doigt où ça fait mal…
Mais le seul système que je reconnaisse est l’état élu et qui tient compte de l’avis des citoyens. Mais pas pour les manipuler.
Et comme tu sembles en effet coté tea party, je ne peux que conclure que tu es bien fasciste.
Et n’essaies pas le régionalisme ou la pseudo-démocratie suisse, cela ne rime à rien.
D’ailleurs, rien que le système américain montre bien qu’il va à son auto-destruction. Tout simplement.
N’empêche qu’il y a un paquet de participants qui te répondent… 😉
Essaies pas non plus avec le système allemand, la Chandelière est obligée d’être chrétienne…
@ yvan
Vous écrivez
« Mais le seul système que je reconnaisse est l’état élu et qui tient compte de l’avis des citoyens. »
puis
« la pseudo-démocratie suisse » alors que avec le système des votations les gouvernants sont obligés d écouter le peuple. Même quand le choix du peuple va a l encontre du politiquement correct.
Mais j imagine que vous pensez que les suisse sont » manipuler » et si oui par qui, et comment. Y a t il des soldats dans les isoloirs pour leur dire comment voter 🙂
« D’ailleurs, rien que le système américain montre bien qu’il va à son auto-destruction. Tout simplement » La desolé j ai du mal a vous suivre …..
J attend toujours vos arguments contre mon exposé ……
@loire42
J’ai toujours eu un faible pour la racaille. C’est parmi eux que j’ai rencontré les gens les plus humains et les plus généreux. Le fait que vous regroupiez sous ce mot une autre sorte de racaille (en col blanc) que j’appellerais plutôt des bandits est une insulte à l’humanité de la racaille.
Et si la racaille n’était pas appréciée par Marx peut-être le sera-t-elle après l’écroulement attendu. Qu’en savez-vous? Que savait Marx de la valeur? Que savait-il de l’écologie?
@ François tout court,
Z’ avez un faible pour les caillera ?
C est parce que vous ne les avez pas vu de près.
C est parce que vous êtes un bobo ou ce genre de personne qui fait la morale aux victimes en colere , en etant bien au chaud dans son nid douillet de certitudes de gôche.
Ce sont les mêmes prédateurs de leurs semblables, ils ne différent guère que par la taille du gang (artisanat) et les codes vestimentaires. Ils sont un outil merveilleux pour qui les récompense en leur donnant un territoire en échange de leurs services (déraillement du sens d une manif, fait divers opportuns pour justifier l état policier etc….). Ils sont le bras très fin et spécifique de la pieuvre qui enserre la cité dans ses derniers espaces.
Il serait surprenant que les futurs dissidents du système issus de ces cités fassent autre chose que les combattre, et construisent avec ce genre de terreau.
C’ est a désespérer de la gauche….
Je me doutais que l’ « exemple » suisse marcherait 🙂
La Suisse n’est malgré tout un exemple en rien. Si, un refuge de milliardaires. C’est tout.
Et gavée de pognon pas forcément très propre. La preuve, ils le planquent.
Et si nous essayions avec le pays dont la propagande nous affirme qu’il est la plus grande des démocraties. L’Inde.
4 milliardaires, 1 milliard 200 millions de pauvres.
http://www.lepoint.fr/monde/inde-un-activiste-radical-et-un-millier-de-manifestants-anticorruption-arretes-16-08-2011-1363113_24.php
Entre Yvan et Loire42, on se rapproche du point Godwin : Julien/modo, un petit rappel à l’ordre?
@Tigue
Vous croyez avoir le don de voyance pour parler ainsi de ma vie?
Votre position se situe donc entre le Kärcher de Sarkozy et les récentes paroles de Cameron? Et vous osez mettre ces « émeutiers » (déjà une terrible caricature de ceux qui ont participé) dans le même sac que les bandits en col blanc? C’est faire une grossière erreur de jugement.
Ainsi je serais assis dans un « nid douillet de certitudes de gôche ». Votre supposition vient-elle du fait que vous avez la trouille de perdre le peu que vous avez? (je n’ai même pas dit que je vous soupçonne d’être de la drwâtee la plus ignorante).
Pour prendre un peu de distance, sur le sujet de la racaille, lisez donc si vous ne l’avez pas encore lu « I ragazzi di vita » de Pasolini.
@ François tout court
Peut être y a t il un malentendu.
Votre concept de Caillera n est peut être pas le même que le mien.
Celui de Pasolini garde une certaine humanité car il refuse la corruption de la société bien rangée (sécurité contre une laisse ? Je ne connais pas bien Passolini) .
Le concept de Caillera que je connais et que nombre de concitoyens connaissent , n est pas animé de volonté de se libérer , mais de dominer les plus faibles, de s organiser en bandes pour réduire les autres a la soumission par la peur (viols collectifs dans les transports publics, massacre en bande de père de famille entouré de ses enfants pendant le jour de l’ an ou 14 juillet, agression de médecins urgentistes, reproduisant les comportements de « prédation de cheptel, par ceux d’ en haut » que vous semblez combattre.
Quand vous exprimez une forme de « respect » pour ce genre d individus, qu’ éprouvez vous alors pour leurs victimes ?
A en croire votre référentiel romantique , on peut supposer que vous éprouvez ce qu’ éprouverait Passolini pour ceux qui se sont laissé corrompre (sécurité contre la laisse) : de la pitié teintée mépris ? C’ est ça ?
Alors ne soyez pas surpris de leur réaction.
Les individus acceptent de déléguer a l état la protection des biens et des personnes, et de ne pas se faire justice eux mêmes.
Si l état ne remplit plus son rôle, et si chacun fait comme les Caillera (optimisation de la meute pour dévorer sur son territoire ) pensez vous avoir un tableau aussi esthétique que celui décrit dans le Roman de Passolini ?
Il y a du neuf avec cette crise… il y a maintenant une exigence de refondation de ce qu est « la vérité », c est a dire (si l on en croit le Dernier bouquin de Paul : « comment la vérité et la réalité furent inventées ») la nécessité de revoir les conditions qui permettent de dire d’ un discours qu’ il est vrai : parmi celles ci il y a l’ adhésion au discours.
Comment mesurer l’ adhésion de l’ auteur a son discours ?
Il faut chercher ce qui lui en coûte d avoir ce discours, et j’ ai du mal a vous imaginer, tous les soirs, rentrant du travail subissant les petites humiliations des caillera dans les transports en commun, (que vous seriez obligés de prendre en raison de l absence de votre véhicule détruit par leur vandalisme), confirmer votre sympathie pour eux ( par un petit sourire complice) et votre pitié pour les autres victimes.
Si toutefois c’ est ce que vous faites, alors vous parlez vrai, mais alors pourquoi subir ? Pourquoi ne pas faire comme eux a ce compte ? La différence entre eux et vous deviendrait très mince…
Mais peut être ce discours ne vous coûte rien, ce ne serait pas grave si nous étions dans le roman , mais c’ est la réalité pour plein de gens…
Je ne connais pas bien la situation des Britanniques, en termes d habitat (ont ils des HLM comme ici), je ne comprends pas leur austérité économique ( ils ont gardé leur autonomie monétaire ? ), je suppose qu’ ils nous montrent par ces troubles a la télé leur adhésion a la nécessité de l’ austérité, et que donc celle ci est vraie. On doit en conclure qu’ elle est a fortiori vraie pour nous qui avons de surcroit perdu notre autonomie monétaire.
@Tigue
J’espère bien qu’il s’agit d’un malentendu. Et par votre faute.
Observez donc comment depuis le commentaire n°14 de Loire42 (le 15/08 à 12:33) qui assimilait les émeutiers anglais à des « délinquants et des criminels, point barre! », puis au lumpen prolétariat de Marx puis à de la racaille, ces deux derniers termes révélant déjà un glissement intellectuel malhonnête. Vous,vous enfoncez encore le clou en utilisant les termes de meutes dévorantes et de caillera. Mais à vous lire il est visible que vous êtes dévorés par l’angoisse. Ce n’est pas une raison pour faire un tel amalgame et déformer mes propos.
Le phénomène caillera que vous dépeignez existe bien évidemment. Ce n’est pas une raison pour faire comme Blanche Neige et en voir partout, et surtout pas dans les protestations sociales même si par manque de conscience de classe et d’organisation elles tournent à l’émeute.
J’imagine que depuis ces événements vous avez eu le temps de constater que la presse a modifié son discours sur ces émeutes et que même Cameron a du faire une petite marche arrière dans son interprétation.
Il ne reste donc que deux possibilités. Ou bien nous ne parlons pas des mêmes personnes, ou bien vous abondez effectivement dans le sens des responsables politiques les plus réactionnaires: ceux qui manient si bien les thèmes sécuritaires pour détourner l’attention de leurs politiques au service de la finance et au détriment des classes les plus pauvres dont vous risquez de faire partie bientôt. J’espère qu’alors vous serez un lumpen prolétaire plutôt qu’une caillera.
Par ailleurs le roman de Pasolini dont je parlais peut difficilement être caractérisé de romantique. Et vous en savez trop peu sur moi pour penser que je le sois. Arrêtez donc de scotcher vos caricatures imaginaires sur les commentateurs qui ne tiennent pas votre discours.
@Nicks
Je ne suis pas tres a l aise avec toute ses notions de libertariens. J ai un peu lut dessus mais je ne saisis pas toute les nuances. Ceci pour dire que a vos yeux je le suis peu être mais que je ne le sais pas, c est comme faire de la prose sans le savoir, mais en plus moderne 🙂
Je pense que le Kibboutz Israelien était une bonne idée, mais il faudrai le faire au niveau des communes, le travail se faisant rare, il faudrait cummuler plusieurs fonctions, ouvrier et commercant, paysan et charcutier, boulanger et avocat, etc …. La répartition du travail se ferait par des syndiques ou la mairie, ou toute autre forme d autorité. Il y aurait plusieurs forme de kibboutz dans une ville. Je dis kibboutz mais nous pourrions aussi parler de commune au sens révolutionnaire du terme. Chaque ville, village pouvant s organiser comme il l entend. Redonner de la liberté des initiatives au niveau local. Mais la même chose pourrait être fait au niveau régional, chaque région pouvant faire ce qu elle désire et comme elle le veut.
par exemple dans une region, l education serait fait au niveau des villes dans l autre a coté se serait l attribut de la région. Les hopitaux pourraient etre gérer soit au niveau local soit régional, et ainsi de suite. Tout dépendra des gens qui pourront voter dans une démocratie direct et non plus représentative.
L état controlant et punissant les fautifs. il garderait aussi des entreprises tel que les grandes lignes de la SNCF, EDF, la caisse des dépots. L état n a pas a savoir comment les éléves sont instruits ( c est le role des parents ) par contre l état doit vérifier que tous les éleves aient le même savoir, les même acquis. L état n a pas a s occuper des patients et des couts de la santé, mais doit vérifier que l hygiene et l ethique soit respecté dans les hopitaux.
Il y aurait aussi le niveau européen qui armoniserait le niveau de vie des citoyen de ce continent et nous représenterait a l étranger.
Ceci est une exquisse de ma pensée. Rien de révolutionnaire, je ne le crains, juste moins d état comme il l était avant le modernisme. Sans pour autand retomber dans le moyen age. C est pourquoi je pense que la démocratie direct est primordial, sinon des barons locaux surgiraient et briseraient la paix dans ce pays.
Cordialement
Qu’est-ce qui empêche les collectivités locales d’agir comme ce qui s’est fait au sommet de l’Etat ces trente dernières années ? Qu’est-ce qui empêche un retour d’une certaine forme de féodalisme et du clientélisme qui lui est associé ? Qu’est-ce qui empêche les différentes collectivités de se tirer la bourre et d’afficher un égoïsme sous les traits de vagues revendications identitaires qui n’ont rien à envier au nationalisme, puisque ça en est ? Au total, qu’est ce qui empêche que les inégalités soient toutes aussi prégnantes malgré une gestion locale ?
La défiance envers l’Etat ne peut servir de base argumentaire. En France il a plutôt bien fait son boulot quand le projet était d’assurer une relative égalité au sein du territoire et entre les citoyens. Plus de démocratie directe à l’échelon local, pourquoi pas oui mais surtout abandon du carriérisme en politique pour éviter la sclérose et les conflits d’intérêt que nous connaissons aujourd’hui. Ce n’est pas l’Etat qui est coupable, ce sont les gens qui l’ont dirigé et ceux qui les ont élus…
Je suis jacobin parce que je crois que ce modèle garantit la cohésion par la structure. Je n’ai pas trop confiance en la responsabilité individuelle. On a vu ce qu’a donné le système qui s’en réclamait comme d’un fondement et où cela nous a mené aujourd’hui. Le changement d’échelle n’apportera rien sinon quelques désagrément supplémentaires. Je ne vois pas pourquoi l’enseignement ne devrait pas être commun, quand il s’agit avant tout de donner des clés de compréhension du monde et que, comme vous les citez, les parents doivent aussi jouer leur rôle. Quant à la santé, bonjour les inégalités si une instance ne garantit pas l’accès aux soins quelque soit l’endroit où on habite et les différences de richesse locales. Or cette garantie ne peut se passer de l’indépendance d’un corps de fonctionnaires nationaux (ah, la fonction publique cette huitième plaie d’Egypte…) dont je sais bien qu’elle gêne beaucoup les potentats locaux (alors que la gestion territoriale est bien souvent désastreuse en terme financier et « éthique »)…
C’est bien pourquoi le programme du CNR, jacobin de nature, reste pertinent aujourd’hui. L’effort doit être porté sur sa rénovation, ses perfectionnements et son adaptation à la contrainte environnementale notamment, la nécessité de le promouvoir à l’échelon européen.
Le régionalisme, c’est l’éclatement de tout projet solidariste, la mise en avant de l’individualisme sous le prétexte de la proximité du politique. Ce n’est pas pour rien que les néolibs ont toujours promu la décentralisation et que c’est une base du projet européiste. C’est tout de même une façon de dire, moi je m’occupe directement de mes problèmes, les autres (hors de la communauté, tribu, ethnie etc) je m’en tape…
Bien entendu, les communautés, comme les kibboutz dont vous donnez l’exemple sont une forme d’organisation sociale intéressante, mais leur faible extension ou leur longévité pour le moins réduite (dans le cas de celles issues de 68) ne plaident pas en leur faveur dans un monde où l’information circule à la vitesse de la lumière et où les forces centrifuges sont aussi puissantes. Il suffit d’un invidividu pour que la cohésion tacite éclate…
Voilà pourquoi je fais davantage confiance aux structures pour harmoniser les comportements (les libertés publiques sont à ce prix) , tout en garantissant la liberté individuelle (qui est limitée par celles des autres, donc les libertés publiques). Si l’Etat n’est pas une panacée, c’est un outil à mon sens indispensable qu’il n’est surtout pas interdit de transformer, d’améliorer et de contrôler. Il est avant tout ce qu’on en fait et cela n’exclut pas une gestion plus participative localement, dans les domaines de compétences adaptés (la gestion de l’eau par exemple). Encore une fois, c’est bien le modèle politique (la professionnalisation à outrance), qui doit être visé et pas les structures…
C est parce que je suis dégouté des politiciens professionnel que je pense que le niveau local est le plus adapter, il a fonctionner jusqu a la renaissance puis l état a pris son envol.
Le probleme de l état est de nivellé tout le monde, il n y a plus aujourd hui de différence entre Alsaciens et Bretons alors que nous pronons les diversités et les différences. Louis XIV parlait des peuples de son royaume. Nous sommes dans une crise, sans solution évidente de rechange, car tout le monde, des flandres au pays bas applique les mêmes méthodes de gestion, politique, architecturale, vestimentaire. Il n y a plus de créativité sauf celle dictée par l état qui finance les artistes autorisés. Les différences nous enrichissent ….
Mais le plus gros probleme et la je vous rejoins est le controle de nos dirigeants. Tous les systèmes sont bons, se sont les hommes qui les diriges qui le corrompe. Tant que des hommes responsable et voulant le bien commun sont aux manettes, le progrés avance. Quand le chacun pour soit, le corporatisme, le carrierisme deviennent le modele, tout système rentre en déliquescence.
Je pense que la démocratie direct permettra de controlé les élus. Certe certains risque de vouloir quitter le giron national, tres bien qu ils partent. Chacun doit être libre de sont destin, mais qu ils assument leur choix.
Maintenant je ne détiens pas la vérité et je pense que l état doit garder un role. Tout doit pouvoir être discuter, rien ne doit être écrit dans le marbre.
Excusez-moi, mais vous ne faites que procéder à un énième constat, celui que tout le monde fait, celui de l’absolue nécessité de passer à l’action.
Vous ne répondez en rien à ce qui nous tracasse tous : comment. Montrez-nous l’exemple, donnez-nous des pistes, et à votre tour, mouillez votre chemise. L’heure n’est plus à l’écriture de billets de blog, mais du passage aux actes.
La question reste « Lesquels ? »
« Montrez-nous l’exemple, donnez-nous des pistes »
1/ Le programme du Yéti (en 8 volets, également publiés sur Rue89) ;
2/ Cinq conditions pour redresser le pays (également sur Rue89)
Bonjour.
Merci pour vos 5 conditions pour aller voter …
Ma 6ème condition sine qua non :
TOUS les candidats sans exception devront s’être engagés à respecter le résultat d’un vote populaire (je pense au référendum pour le TCE et à ce qu’on en a fait par la suite).
Je peux également proposer de nombreuses idées, élaborer un programmes avec mes proches amis avec qui j’en partage de nombreuses, peut-être même embrasser ce Yéti que je ne connaissais pas (merci), mais tout ceci ne reste que projets vagues et peu ancrés dans l’action.
Ma question est comment mettre en place les mesures permettant dans un premier temps de s’accorder sur les actions à mener (on me parle de constituante en commentaire, j’aime assez ce qui se passe en Islande, toutes proportions gardées) et surtout, SURTOUT comment passer concrètement à l’action.
Je veux dire, tout ceci est bien gentil, mais les pouvoirs en place ne cèderont pas la leur aussi facilement. Une grande partie de l’opinion n’acceptera pas aussi facilement qu’on bouscule des habitudes parfois séculaires, profondément ancrés jusqu’à l’identité même des individus.
Ce renversement doit se produire par la pensée, certes, on est tous bien d’accords là-dessus, mais essentiellement par les actes aussi.
Va t-on une nouvelle fois porter aux nues un représentant d’un énième programme politique aux idées faciles à énoncer mais plus dure à implémenter lorsque confrontées aux réalités complexes et souvent terrifiantes du /terrain/ ?
La constituante me semble une très bonne approche, la remise de la société civile au cœur des processus de gestion sociale m’apparait comme la seule et unique solution équitable, efficace et pérenne, mais encore faut-il pouvoir se fédérer en ce sens, réformer les structures de répartition des pouvoirs pour qu’une autre forme d’organisation soit possible (constitutionnellement j’entends) et agir concrètement, avec bien entendu l’appui et le soutien démocratique du peuple.
Je ne sais pas si vous réalisez l’ampleur de la tâche, l’insolubilité de façade de l’équation que je viens de poser ci-avant, mais de grâce épargnez-nous les saillies humanistes paper-based, on en a vraiment assez maintenant. Chaque nouvelle diatribe prônant l’indignation me soulève désormais plus le cœur qu’autre chose, tant ce sont plus les moyens de cette indignation qui posent désormais question. Il faut passer de la révolte à la révolution, la question c’est COMMENT. Et aussi bien entendu qui, quoi, où… car le POURQUOI, je crois qu’on a décidément fait le tour de la question.
Créons une constituante sur net
Reconstituons nous déjà dans la vie réelle !
La plupart de mes demandes de réunion physique avec des intervenants du blog sont restées sans suite……
Beaucoup s’imagine que la guerre se fait maintenant derrière un ordinateur. Elle est là la véritable fracture sociale.
Elle est où la place de la révolution ?
En tout cas, c’est plus en face de l’hôtel de la marine……
Aujourd’hui, c’est « le siècle » qui y tient réunion !
bonjour
où l’on voit que vus ne connaissez pas le Yeti…
pour votre information.. 2009
http://www.rue89.com/yeti-voyageur/2009/03/23/au-programme-du-yeti-1-revenu-minimum-et-partage-des-profits-94748
Chris
un premier pas , penser global, agir local et limiter ses crédits au maximum, un deuxième, être idéologiquement lucide, un troisième, arrêter de penser que le travail est la valeur principale, un quatrième, créer ou participer à des réseaux de solidarités, un cinquième, préparer le futur pour que nos enfants ne paient pas nos erreurs et le sixième, passer de l’indignation à la reconstruction. Le septième, se reposer ! Bonne journée à vous
Merci
Voila un excellent programme
J y travaille tous les jours.
Mais c est dur car beaucoup de personnes ne comprennent pas la démarche.
Il semble désormais entendu que toute solution pour un monde meilleur repartant sur de bases saines devra également inclure la dimension écologique au niveau où elle doit être, c’est-à-dire à un niveau élevé.
Pour ma part, il me semble évident que pour disposer d’une société humaine perdurant encore des siècles, voire des millénaires (soyons fous), la trace de chacun sur Terre devrait être sensiblement nulle, ou presque.
Dès lors, il devient évident que le recyclage de tout objet industriel devrait être une nécessité. Si l’on considère que tout objet industriel devrait pouvoir être recyclé à 100%, il faudrait donc des directives ou des lois (puisqu’il semble qu’il n’y ait pas moyen de faire autrement) imposant une certaine longévité des appareils électroménagers (par exemple). Comment ne pas s’étonner que les réfrigérateurs de nos grand-mères duraient 30 ans alors même que les modèles les plus récents sont programmés pour ne pas durer plus du tiers.
Ce n’est certes qu’un point de vue infiniment réduit sur tout ce qui devrait être revu, mais il existe un exercice en mathématiques qui consiste à rechercher une fonction à partir d’un ensemble de ses propriétés, de ses contraintes.
Alors en voici toujours une …
La question est la suivante:
Est ce que tous les foyers ont besoins de tous ses appareils electromenagers.
Si la réponse est oui, oubliez l écologie, ou alors se ne sera qu un business de plus a coté de la metallurgie, l agroalimentaire, l informatique.
Si la réponse est non, alors comment faisons nous pour mutualiser ce qui ne nous sert que tres peu( aspirateur, gaziniere), ou ce qui pourrait être mis en commun ( douche, radio, ecran) pour recreer du lien social ( c est tres bobo comme discour :D).
Je suis loin d’être d’accord avec tous vos commentaires mais j’adore celui là 🙂
logico
Interdire l’obsolescence programmée et à titre personnel, placer ses économies dans des banques Ethiques telles que » Triodos » qui n’investit que dans le développement durable, les énergies vertes, le social et le culturel, en toute transparence. Bien sûr, elles ne donnent pas beaucoup d’intérêts, mais c’est mieux que de mettre son argent sous son matelas et on a au moins la satisfaction de ne ne pas participer à la destruction du monde. De plus n’étant pas cotée en bourse, peut-être, cette banque résistera t-elle mieux à la crise…
Par des milliers de petites actions qui semblent sans importance
yep , comme acheter un miroir !
Et si le monde revenait sur ses pieds , çà ne passerait plus d’abord par les politiques , ni par
la conscience , mais par la reproduction de la force de travail .
Livrée à elle méme il lui faudrait en trouver les moyens indépendamment de la superstructure .
Vous inquiétez pas elle les trouvent . Tout au moins pour une partie , celle qui produit .
Yéti, tant que l’information des masses passera par les médias traditionnels, compte sur eux pour détruire l’image ou de mettre au placard ceux qui tentent d’inverser la vapeur.
Argent, réseaux, médias, tout le système a été basé sur ces trois piliers.
Il faut donc en trouver trois autres 🙂
@Yéti,
Pas de réforme possible du système actuel, puisque c’est Bernard Langlois qui le dit!
Le même qui écrivait ceci en 2010:
Ensuite:
ça, concrètement, c’est pas du verbiage?
« ça, concrètement, c’est pas du verbiage? »
Oui, oui, je sais, « liberté, égalité, fraternité » aussi, c’était du verbiage…
(PS : pouvez-vous nous dire quel est le but et l’utilité de votre intervention ?)
« Liberté, égalité, fraternité » c’est juste un tout petit peu plus concret que « nous devons nous appuyer sur une cohérence, une éthique, un souffle, une philosophie de l’existence à la hauteur de nos ambitions… ». Ne pensez vous pas?
Allez, on va faire la révolution en scandant « »nous devons nous appuyer sur une cohérence, une éthique, un souffle, une philosophie de l’existence à la hauteur de nos ambitions… », ça au moins ça a de la gueule!
deux choses:
1. ce n’est pas parce que Bernard Langlois pense qu’aucune réforme du système actuel n’est possible que c’est vrai ou qu’on doit être d’accord avec lui
2. affirmer, comme vous le faites, que toutes les pistes que vous avez énoncées sont fausses ou stériles et que la seule qui soit valable c’est un hypothétique « front de salut public » (sans proposer quoi que ce soit de concret à part des platitudes) , c’est du verbiage sans aucun intérêt. Et le comble c’est que vous terminiez votre billet par « Le reste n’est que verbiage. ».
C’est mon opinion de votre billet et vous avez parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec moi.
@Lapin sauteur
C’est sûr qu’avec des réformateurs aussi volontaristes, radicaux, idéalistes et cohérents que les petits lapins malins qui s’expriment comme ça :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27568#comment-214300
effectivement on se dit que ces « réformistes » là, ces « réalistes » là, ben on a pas vraiment envie de gambader à leurs cotés dans le Ray-gras anglais. mais bien plutôt de s’en faire des pelisses, après écorchage, et désemboitement de cervicales, évidemment, sauf votre respect…
@vigneron,
d’habitude j’arrive à comprendre les vigneronades mais alors là?
oui, réformiste et réaliste, tout le contraire du vigneron
Quand j’entends Jorion dans sont interview en anglais avec France 24, je me sens pas trop seul ici…et puis il y a quand même pas mal de participants à ce blog qui en font partie
En fait, c’est la polarisation du débat par les extrêmes idéologiques des deux cotés (libertariens et anti-capitalistes dont vous faites partie) qui fout la merde!
Ayant eu es mêmes sources d’informations depuis vos débuts de commentateur avisé sur la toile, je vous connais et vous comprend bien. J’apprécie vos billets mais la violence verbale, le mépris de vos contradicteurs et les attaques ad hominem de vos réponses me font espérer que vous ne vous verrez jamais confier de responsabilités politiques : j’aurais peur du dérapage….
* J’ai clairement identifié LEAP, Rue 89, ici ; peut être contreinfo.info (légèrement actif cette année pour ceux que ça intéresse ou qui ne connaissent pas!)
@ chris06
Non ce n’est pas du verbiage.
Nous devons impérativement faire un travail sur les valeurs fondamentales que nous souhaitons défendre, ce qui nous renvoie à l’article de Jérôme Grynpas « LA RÉVOLTE SANS LA SOLUTION » dans lequel il précise à juste titre que « Rien ne fonctionne sans idéologie ». C’est un constat difficile à accepter, mais une condition incontournable si nous souhaitons ardemment changer de modèle de société. De la définition de ces valeurs découlera tout le reste. Sans ce travail et cette réflexion débouchant sur une nouvelle doxa et l’écriture d’une nouvelle « bible » débutant par une nouvelle « Déclaration des Droits et Devoirs de l’Homme et du Citoyen », rien ne changera. C’est à cela que nous devrions travailler aujourd’hui pour être prêt quand le moment sera venu. C’est à son contenu que nous devons penser, et ensuite, tels des St Paul, en divulguer le contenu et convaincre.
Utopie ou rêve ? Peut-être… mais, compte tenu des conditions actuelles, il n’est pas illégitime de penser que la Providence, sous la forme d’un électrochoc économique ou écologique, puisse nous donner un petit coup de main…
@FOD,
mais bien sûr! Et tout le monde n’aura qu’à acquiescer et dire Amen. Et si, par un malencontreux hasard, il devait y avoir des récalcitrants, on les brûle sur un pieu.
celle là fait déjà très bien l’affaire. Manque plus qu’à faire en sorte qu’elle soit respectée dans les faits.
(PS: je vous ai répondu dans le fil de l’autre jour sur la fermeture de la bourse. Qu’en pensez vous? Par ailleurs, merci pour cette discussion…)
@ chris06
Si la situation actuelle perdure, il est fort possible que la colère déchaînée et accumulée par les frustrations en arrive à une telle extrémité. La meilleure façon de la détourner ou de l’atténuer sera de créer une nouvelle espérance. C’est la raison essentielle qui fonde ma proposition.
Je ne suis pas de votre avis, à commencer par l’article 2 (1789, 1793) – devenu l’article 1 dans celle de 1795 et les articles 3 et 17 dans celle de 1948 -, et sa liste des droits naturels et imprescriptibles. La propriété est un droit à retravailler en profondeur.
En ce qui concerne votre dernière remarque, j’étais passé à côté, mais je vais tenter, si j’ai le temps, d’y répondre.
@FOD,
je serais très étonné qu’il n’y ait qu’une seule « nouvelle bible » sur laquelle la grande majorité de la population, que cela soit au niveau national, européen ou mondial, mise ses espérances. Vu la polarisation du débat qui risque d’avoir lieu, et la diversité des doxas qui risque d’en résulter, m’est d’avis que les guerres de ces nouvelles religions alimentées par la colère et la frustration vont devoir mettre beaucoup d’infidèles sur des pieux…
Ce dont vous parlez c’est très exactement ce qu’il faut éviter le plus possible.
Personnellement, ce n’est pas sur « une nouvelle bible » que je fonde mes espérances, mais plutôt « des nouvelles bibles » que je crains le plus au monde!
L’information a ceci de particulier, qu’elle nécessite peu de moyens et entraine beaucoup d’effets. C’est pourquoi les règnants mettent main basse sur les médias. Il nous faut donc éclairer les agissements des ténébres, les publier largement afin qu’elles se dissipent..
Front de salut public!
j’en suis
j’ai du temps (hélas)
des bras, des jambes et un cerveau qui fonctionne encore un peu!
« »On ne nettoie pas les écuries d’ Augias avec un plumeau » » Chamfort chez les Iconoclastes je crois …
Moins on écrètera la pyramide , moins la surface constructible sera grande ….et personne ne voudra l’écrèter assez pour qu’ un changement soit utile : Il serait trop traumatisant pour des interets immédiats .
La seule solution est individuelle … et paradoxalement ces solutions individuelles peuvent devenir l’assise de solution globales si elles sont assez nombreuses et surtout non coordonnées ou structurées consciemment . La solution individuelle s’appuie sur une autonomie partielle et une « RESIGNATION » a la non maitrise de l’évolution sociétale actuelle ….sachant que les contraintes des intrants majeurs l’obligent a retomber sur un modèle proche de celui qu’on a choisi .
@Yéti
REconstruction ????
Désolé, mais si c’est pour REfaire, ce sera sans moi.
Le CNR ! Le CNR ! Le CNR ! 1789 ! 1789 ! 1789 ! Et puis quoi encore ???
On est au bout de la séquence 1789, fini, terminée la révolution bourgeoise. Dans le mur, dans le néant politique du néo-libéralisme !
1945 ! Bordel ! Mais 1945, c’est pas le CNR ! C’est Auschwitz qui éclabousse de sang et de merde la gueule de l’Occident libéral ! Fin du rêve. Agonie du capitalisme ? Pfff la belle affaire ! Agonie des Lumières oui ! Une autre Affaire…
On aura pas la Révolution, les révolutions n’existent pas, juste la guerre… et les contre-révolutions. On aura la guerre et la contre-révolution.
Le Politique, ça n’est pas qu’une Constitution ou le coefficient de Gini, ni même la propriété des moyens de production, c’est d’abord « pour quoi d’autre que ta gueule ou celle ton gnard t’es prêt à laisser ta peau ? ». C’est ça le « sous-jacent », la « valeur » du politique. Le nier, très « libéralement » – i.e très bourgeoisement – c’est être sûr de le laisser aux pires brutes, aux pires extrémistes, aux pires imposteurs et être certain de se faire péter les mains par le retour de manivelle. Le reste c’est conversation de salon, ou de blog, ça ne dure qu’un temps joli.
@ Vigneron. Yes ! Presque du Julien Freund !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Freund#Anecdote
Le politique en effet c’est :
– la dialectique ami/ennemi (selon les cas : de classe, national…)
– la dialectique du commandement et de l’obéissance
– moins évident mais important, la séparation du privé et du public (quand cette séparation n’existe plus, que le politique s’empare complètement du privé, on est dans le totalitarisme : Sparte déjà).
Les deux premiers points ont toujours été assumés par les vrais politiques, quel que soit leur camp. Le troisième a trop souvent été oublié, d’où les totalitarismes. Le reste n’est que pose, rêve doucereux.
D’où : Yes we Can (Obama, 2008) ce n’est pas la même chose que Blood, toil, sweat and tears (Churchill, 1940) ou que l’Appel du 18 juin (De Gaulle, 1940) contre ceux qui préféraient la paix de l’armistice (pas d’ennemis !).
Là, c’est du Vigneron comme je l’aime !
Les Indignés ont mouillé leur chemise.
Ils se sont donnés rendez-vous sur une place et ils y sont revenus chaque jour. Là, ils ont pu discuter et échanger des idées.
Une révolution, ça ne s’écrit pas, ça se crie!
Ca se fait dans la rue, ça se fait en haranguant les foules, ça se fait les yeux dans les yeux et les poings serrés, pas les mains sur le clavier…
Venez nombreux sur le parvis du Berlaymont vendredi 19/08 à 17h.
De là, on verra qui veut vraiment bouger son cul, on a besoin de jeunes dynamiques, d’un local gratuit avec de la bouffe à volonté; on a besoin d’idéologues, on a besoin d’universitaires, d’économistes, de sociologues, de gens motivés et intelligents. On a aussi besoin d’ordinateurs, de sténographes, de bics et de papiers gratuits; on a besoin de beaucoup de jeunes qui ne veulent pas tomber dans les affres du populisme et d’une éventuelle guerre. Pour finir, les babyboomers seront tolérés s’ils sont prêts à se serrer la ceinture, à nous faire de la promotion à tous les étages de la société, à prendre parti pour notre idéalisme, à défendre leurs « jeunes » et à servir la soupe populaire aux masses…
A noter que si tout ce beau monde venait vendredi, on pourrait vraiment commencer à parler de changement de paradigme…
des babyboomers prêts à se serrer la ceinture, là à mon avis faut arrêter les champignons!
Signé un babyboomer de la queue du peloton.
« les babyboomers seront tolérés s’ils … »
« tolérés » ? ça commence mal !
les « babyboomers », majoritairement, ne veulent aucun changement, ils finiront par comprendre lorsque leur taux de remplacement chutera allègrement. Pour eux, les revenus sociaux, c’est le RSA, pas leurs retraites, ils gèrent leur patrimoine et exigent. Ils revoteront Nicolas Sarkozy qui repassera à la présidence. Leur credo : sécurité et conformité. Évidemment, il ne faut pas généraliser, mais j’en connais beaucoup qui correspondent à cette caricature. Enfin, la solidarité ne peut subsister dans la division, c’est bien connu. C’est pratique pour le pouvoir…
diviser c’est régner
Oui, j’ai trouvé le billet du Yéti bien angélique et plat…
La taille du problème ne le fait plus siéger en France, en Europe, ou aux USA, mais plus sûrement, au niveau de la planète Terre. Il n’y a rien à attendre de nos bonnes volontés françaises. Quand bien même parviendraient-elles à établir de nouvelles règles, elles ne serviraient à rien à cette échelle.
Je rappelle d’ailleurs que ce blog n’a pas vocation à prescrire quoique ce soit. Relisez en page d’accueil son « but du blog ». Le taulier devrait d’ailleurs rappeler çà plus souvent.
Nous ne réussirons jamais à tenir des assemblées constituantes planétaires aptes à faire naître d’autres systèmes économiques. Je doute d’ailleurs qu’il en existe, vu la permanence de la nature humaine que M. Jorion connaît bien.
Bien avant çà, nous nous serons engagés sur la voie des guerres, seuls remèdes historiques aux problèmes répétitifs qui secouent le genre humain. Préparons-nous donc à de nouveaux conflits, et non à des réunions de quartiers au café du commerce.
Non, vous avez mal compris. Le blog ne fait pas de conseil financier pour « préserver ces petites économies ». Pour le reste, c’est évidemment un lieu où sont régulièrement mises en avant des idées pour sortir par le haut de la crise et réformer le système.
Je vais encore me faire appeler Arthur, mais…
Réformer ou repartir sur de bonnes bases…???
Si le Communisme a existé, c’est qu’il était fondé.
M. Jorion a bien sûr raison, il est temps d’agir, de faire quelque chose. La solution est sans doute dans l’innovation et sans doute encore n’y a-t-il rien a attendre des structures traditionnelles. Les personnalités des partis politiques s’inquiètent plus de leur intérêt que de l’intérêt général, peu importe qu’ils soient de gauche, de droite, extrémistes ou non. Les ONG officient plus comme pompiers que comme force de propositions et de changements. Des associations telles que Attac sont certes formidables, mais leur impact sur la réalité est un près nul. Les soit-disants regroupements de gauche n’en sont pas, car là encore triomphent l’ego, aucun « leader » petit ou grand n’étant prêt à céder de son pouvoir.
Y a-t-il une solution ? Non, il y en a certainement plusieurs ?
Pour ma part je commencer bien par une promotion de l’abstentions dans les élections. En effet, le vote blanc n’étant pas comptabilisé à l’inverse de l’abstention, c’est paradoxalement en nous taisant que nous pouvons donner de la voix. Quelle serait la légitimité d’un Président, d’une assemblée élue avec une abstention à 50% ou plus. Proche du nulle !
Mais pour que cette abstention ait un sens, il faudrait quelque chose comme un site internet sur lequel au lieu d’aller voter, le citoyen abstentionniste par défaut de candidats ou de partis pour lesquels il souhaiterait voter s’inscrirait, cliquerait (one man, one clic!) sur un petit bouton (abstentionniste motivé, par exemple). Cela donnerait une estimation de la part d’abstention politique (en quelque sorte combien de votes blancs).
bon, on peut toujours en rêver !
affligeant !
il faut voter pour une formation politique qui s’engage à faire prendre en compte le vote blanc. renseignez-vous, vous allez trouver
Atelier de recensement citoyen, des bureaux de vote en France :
http://www.regardscitoyens.org/geolocalisons-les-bureaux-de-vote/
Extrait :
@James Hunger
L’abstention ne déligitime pas l’élection sinon il n’y aurait pas beaucoup de gouvernements valides en ce moment. Je crois bien que ça arrange beaucoup nos dirigeants même. C’est un cri silencieux, que personne n’entend donc…
Le vote blanc comptabilisé, là c’est déjà autre chose…
Le début est engageant; la suite l’est moins: restez chez vous ou prenez votre canne
(à pêche). abstention révolutionnaire ? Election, piège à con ?
En Russie le vote blanc est comptabilisé. Se nomme « contre tous ».
( A dire vrai, je n’en sais pas plus- juste lu dans des statistiques.)
Le résultat ne semble pas probant.
Un changement de n’importe quelle amplitude demandera des efforts
personnels variés. Autant commencer par l’effort du vote ; le vote blanc
est parfaitement acceptable.
Renversons votre proposition: voter , c’est montrer sa détermination.
Je suis sûr qu’une statistique de cette sorte : votant 90%, nombre de voix
pour le premier 8% . des bribes pour les suivants et vote blanc 80% constiturait
un signal significatif.
Pour vous répondre, ce que vous dîtes est faux car rien n’empêchera ceux qui seront élus à continuer à travailler pour le système qu’ils servent.
La meilleure preuve est celle du système Américain où pendant des décennies, une grande abstention à souvent eu lieu et donc pour quel résultat, aucun.
Vous invitez au vote blanc, mais fondamentalement, croyez vous un seul instant que ceux qui tiennent le système vont lacher la main comme çà, alors que l’histoire nous a montré qu’ils ont été jusqu’à la guerre pour s’y maintenir.
Qui a financé le parti nazi en Allemagne, sinon les groupes Krupp et Thyssen.
Non, ce n’est pas le vote blanc qu’il faut, c’est agir pour confronter le pouvoir économique actuel à celui de la masse et ceci à tous les niveaux.
C’est exiger le pouvoir en remplacement de l’ancien pas seulement au niveau de l’état, mais dans les usines, dans les hôpitaux, dans les banques avec une démocratie horizontale dont le but ne sera plus de servir les intérêts de quelques uns, mais de l’ensemble.
Ce n’est pas en proposant des réformettes que l’on peut porter la lutte à un autre niveau et si on veut changer de société, il faut s’en donner les moyens.
Le constat est là, c’est un système qui est en déliquescence et ceci parce qu’il est incapable de se réformer et s’il ne veut point se réformer, c’est parce que certains n’en voient aucunement l’intérêt tellement, ils auraient à y perdre et le pire, c’est que malgré tout, ils scient la branche sur lesquels, ils sont assis.
Mais comme je l’ai souligné précédemment, ils feront tout pour le maintenir par tous les moyens au détriment de tous.
S’engager vers « la reconstruction » est un joli mot, mais en 1789 on ne s’est point engagé dans la reconstruction d’un système arrivé à bout de souffle, on a tenté de s’émanciper des règles du passé pour construire autre chose et on a tenté de s’appuyer sur ce que l’on pouvait.
Vouloir construire aujourd’hui quelque chose de différent, c’est nécessairement remettre en cause la manière sur quoi ce système s’appuie tant d’un point de vue des rapports économiques que des objectifs qui lui sont liés à savoir l’accumulation du capital. (même s’il est nécessaire dans une certaine mesure).
Cela passe donc par une démocratie différente où le pouvoir ne peut être confié ‘à quelques uns. Le pouvoir de ceux qui sont élus doit être révocable à tout moment et il doit être sous contrôle des masses (pouvoir tant économique que politique).
Vouloir changer la société sans en changer les fondements ne sont que des balivernes et cela ne passe pas par le vote blanc mais par l’action et l’exigence d’une nouvelle démocratie
C’est la confrontation du pouvoir économique du capital face à la masse dont les intérêts sont fondamentalement divergents.
Paul écrit, l’heure n’est plus à l’indignation, mais à l’action. Bien sur, il n’a point évoqué les révolutions de 1830, 1848, 1870 et pourtant elles participent de l’histore et elles se sont invitées comme les autres.
Pour que le mécontentement aboutisse à autre chose qu’à des indignations, il va falloir un projet citoyen qui nettoie à fond les écuries et pour que celui ci soit soutenu, il va falloir donner à manger des choses concrètes.
Mais d’où pouvons nous partir pour savoir qu’elles sont ses choses concrètes et bien des attentes de nos citoyens qui sont à même de savoir ce dont ils ont besoin.
Qu’elles sont les revendications populaires actuelles tant au niveau du système éducatif, des universités, de la recherche, des hôpitaux, du système de santé, de l’emploi, du logement, du smic, du salaire maximum, des revendications du monde des salariés dans les entreprises, etc.
Il y a quand même là matière à construire autre chose avec ceux qui y ont intérêt, c’est à dire le plus grand nombre.
Donc pour ce faire et bien, il faut peut être aidé tout ce beau monde à se mettre en marche, non pas dans l’attente d’une date ubuesque que serait 2012, mais faire qu’ils exigent maintenant.
Exiger maintenant la nationalisation de toutes les banques, exiger maintenant l’interdiction de la spéculation, exiger maintenant la réorientation de l’activité des banques, exiger maintenant que les élus soient révocables, exiger maintenant que les féodalités économiques soient abolies et mises sous contrôle des travailleurs, des représentants des citoyens, des élus syndicaux et que leurs présidents soient élus, non pas pour servir les intérêts de quelques uns, mais pour servir la nation et ceux qui y travaillent.
Bien entendu, exiger, cela veut dire agir, revendiquer, crier haut et fort et tous ensemble.
Pierrick.
J’ai lu tes 5 fondamentaux. Avec lesquels je suis bien évidemment complètement d’accord.
Sushi luminescent :
Que fais-tu de l’OCDE, le GATT (accords AGCS en France et en Europe), toutes les relations commerciales décidées par les alliés obligés des US…???
Si tu veux nous la faire Corée du Nord, moi, perso, je suis pour.
Pour..
Pourquoi.
Car si un pays du G20 passe en mode Corée, les autres suivront.
Autre « détail ».
Si c’est pour nous la faire « nouvel habillage « démo-cratique » » avec des politiques professionnels, non, merci.
Franchement.
C’est sympa, mais…
Le chaud bise, ça use.
Et les coups tordus pour se remplir les poches aussi.
C’est d’ailleurs un bel exemple encourageant à truander tout le monde, mais… j’hésite.
Si si, c’est sympa, je reconnais, mais j’ai du mal, là, tout de suite.
D’ailleurs, je comprends que tu ne comprennes pas que je veuille rester honnête alors que l’honnêteté ne paie pas, mais… j’ai envie de continuer à pouvoir me regarder dans un miroir sans rougir.
Je sais, tu me diras : fierté mal placée, on s’en fout des autres, chacun sa merde, t’auras un château en Espagne, des pépés différentes tous les jours, plus besoin de jouer au loto, mais…
Déjà, je joue pas au loto et j’ai les pépés… Le château, tu parles comme je m’en fous : t’imagines les frais de chauffage, le personnel, l’entretien, les monuments préhistoriques, que des ennuis, en gros.
Alors voilà, quoi, en gros.
La solution est simple :
un candidat à présidentielle fait un programme détaillé et répond à chaque question (SANS AUCUNE CENSURE ET MEME PAS UN JULIEN) de citoyen pendant 6 mois. (il a quand même le droit de rassembler les questions similaires)
L’ensemble des questions et réponses reste sur un site et, une semaine avant l’élection, il déclare s’engager solennellement sur ces écrits.
Pendant son septennat (5 ans comme aux US est trop court pour CONSTRUIRE), s’il ne respecte pas UN de ses engagements, il vire.
N.B. : le décret d’application de la destitution du président français actuel N’EXISTE TOUJOURS PAS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Y’a même un truc qui m’étonne :
Le jeu cratique n’existe toujours pas : on a droit qu’à des démos…
Autre détail amusant de l’histoire : les Anglais n’ont plus que des devoirs. Les droits sont partis aux US.
La migration, sans doute…
Oui, le ciel est garni d’étoiles, mais l’enfer est pavé de bonnes intentions.
de l’existence de quoi?
« nous », « une », « une », « un », « une »… où çà?
Bravo, Yéti !
Rien de tel que Rue89 pour un peu d’écho large.
Non, il faut faire très exactement le contraire, ne rien changer.
Les nombreux acteurs que vous citez ne font que servir de soupape au système, le modifiant à la marge et prolongeant ainsi sa survie, ils ont donc toute leur utilité pour les principaux partis politiques en place. Regroupez leur action et vous verrez qu’ils perdront tout rayonnement et toute crédibilité face à la masse des intérêts et à la peur de les perdre.
Tant que la grande majorité d’un peuple a de quoi se loger, manger, se faire un peu plaisir et quelques sous de côté, pourquoi voulez vous qu’il remette en cause le système ?
Les Français ont en moyenne une épargne financière de plus de 15% de leurs revenus depuis très longtemps, les Leclercs et autres Carrefours sont noirs de monde tous les week-ends de l’année, nos plages sont surpeuplées en juillet et en août de bienheureux salariés en congés, les écrans plats, les paraboles, les portables, les marques pullulent et vous imaginez que la masse va adhérer à un projet qui pourrait la faire plonger dans l’inconnu.
Il faudrait, chez la majorité des gens, la prise de conscience qu’ils vont tout perdre et ça ne sera jamais le cas. Ils préfèreront prendre le risque de perdre un peu en prolongeant et en modifiant l’ancien système que de prendre le risque de tout perdre lors d’un changement total de système. Non, nos salariés ne sont plus des prolétaires comme le pense Mr Jorion, cad des gens sans maison, ni capital, ils ont bien au contraire beaucoup à perdre par rapport au prolétaire, qui lui, n’avait rien, sauf sa dignité. Certes les revenus ne progressent plus, le chômage monte mais on est encore loin du compte, il n’y a qu’à voir l’évolution des prix de l’immobilier en France.
C’est trop tôt. Tant que l’instinct grégaire primera sur l’instinct de survie, tant que le désastre maintenant imminent ne nous pètera pas à la gueule, il ne faut pas bouger, ou alors, il faut qu’un dieu même le bal, mais pour l’instant, je n’en vois pas.
A combien de % chiffrez-vous cette proportion de Français capables d’épargner? Il me semblait que c’est plutôt la carte de crédit qui fonctionne aux Leclercs et Carrefours.Et comment se répartit cette moyenne capable d’épargner?
De l’usage des statistiques.Et du fait qu’il faut être en position précise pour apercevoir le fond des choses.
C’est un fait qu’être bousculé sur la plage à St Tropez ne donne pas une idée exacte de l’inquiétude de ceux qui ne partent plus en vacances au Cap Gris Nez.
Alors selon vous faut-il attendre paisiblement le premier suicide par le feu à la tunisienne ou les premières émeutes généralisées?
la révolution violente, piste stérile. c’est un point de vue, peu fouillé. que l’on ne sache pas très bien ou l’on arrive est un fait, mais stérile certainement pas. si on peut en faire une pacifique, on la fera autrement on fera avec les moyens disponibles. annoncer, pour qui aspire à peser politiquement, un refus de la violence est une faute politique. je note par ailleurs qu’après avoir fait la thèse sur ce point, vous faites l’antithèse en magnifiant la révolution française, révolution ultra violente.
concernant jean luc mélenchon, notez également qu’il est un des principal acteurs de la constitution du front de gauche, seule organisation politique unitaire, seule organisation politique radicale de gouvernement, qui appelle publiquement toutes les bonnes volontés, individus, organisations et partis politiques à rejoindre le front de gauche. le train train, c’est donc dans votre tête uniquement ainsi que les détails.
Si tous les frères maçons du monde voulaient se donner la main……. 🙂
En ce 15 Août , un « détail » l’ Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37.
?
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
Non, c’est la violence sans révolution qui est stérile. Je veux dire les explosions de colère et d’indignation qui ne sont pas structurées par une ligne directrice, un objectif.
Qu’on le déplore ou non, la violence est parfois nécessaire pour réaliser un objectif (une révolution, une reconstruction). Mandela l’avait parfaitement compris. Mais aussi Gandhi qui déclarait :
Pour finir, je crains hélas que notre reconstruction ne s’épargnera pas des épisodes violents.
Un état de lieux partiel :
http://www.les-crises.fr/inegalites-dans-le-monde-2/
Partiel car lorsque Ben Ali se fait voler par les US, nous découvrons que sa fortune officielle est en réalité QUATRE FOIS INFERIEURE à sa fortune réelle.
Soit, cette proportion peut aussi être appliquée à tous les plus riches de la planète.
CE N’EST PAS DE LEADERS DONT NOUS AVONS BESOIN,
mais d’un « CATALYSEUR » humain, social, événementiel, qui fera se rassembler toutes les composantes, en un même mouvement, l’insurrection populaire pacifique et massive saura trouver les voies pour peu que soient débattues les solutions et les tâches pour les mettre en action.
Nous commençons à avoir quelques idées sur la domination financière, sur l’inféodation des politiques, et certainement, sur ce que nous ne voulons plus, et, peut-être, sur ce que nous voulons.
Échaudés
*par le manque de perspectives politiques au mouvement de Mai-68,
**par la récupération par la Droite des thèmes de Gauche pour les détourner dans la défense et promotion de la mondialisation néo libérale grâce à la ruse d’un politique prétendument passé de Droite à Gauche,
***et, plus récemment par l’épuisement du mouvement social contre les retraites,
peut-être sommes nous très nombreux à avoir compris la faillite du Système, la nécessité d’autre chose, sans en avoir encore tous les outils.
Réaliser la Démocratie, Construire la République, imaginer l’Europe Sociale et Fraternelle, abattre l’idéologie du Profit et l’Économie « Casino », et, pour cela mettre, un terme à la Monarchie de la V ième, réduire l’Oligocratie, désarmer l’Europe Néo Libérale, mobiliser les intelligences.
NE SAURIONS-NOUS PAS QUE NOUS SOMMES TRÈS PUISSANTS ?
Reconstruire? Comme ces tours de Babel breughéliennes, bourgeonnantes de terrasses et d’étages inédits , tandis que menacées de crouler sous leur poids, elles refont leurs piliers dont les briques pourriront à leur tour ?
Assurément , Yeti, le totalitarisme financier n’est pas l’un des moindres piliers, il vaut que nous nous en occupions, au risque que pour chacun dans nos niches de cloportes, tant à l’Élysée qu’à Peckham ou Sarcelles, nos maigres plaisirs ne soient emportés dans l’effondrement général. Mais au fait, de quelles briques et avec quel corps de métier et pour quel maître d’œuvre voulons-nous l’édifier ce Front de Salut Public ?
C’est une « peur raisonnée » qui nous fait parler ici, quels groupes accrocheront leurs forces aux propositions de ce blog, et pour quelle dynamique ? Vous écrivez, Yeti, que
non seulement, je partage votre avis, mais j’assume entièrement votre appel à
; j’ajouterais toutefois que pré-parer aux grands mouvements de foules qui viendront, demanderait que nous nous attachions à l’examen microscopique des motivations de chacun à agir, et d’abord, de comprendre pourquoi nous avons tous – tant laissé faire –, à commencer par reconnaître la valeur réelle du faux semblant de conscience morale dont nous nous affublons chacun, afin de satisfaire aux types de plaisirs dans lesquels nos sociétés nous inscrivent. La tâche serait aisée, et il n’y a pas que le seul inconscient freudien qui puisse nous servir de « tourne vice ». Bien entendu, le sujet de l’histoire n’est pas l’individu, mais bien les groupes sociaux en action, et c’est je crois, notre point faible que de ne plus nous y reconnaître dans le fonctionnement de la mécanique sociale, voulez-vous un exemple ? Prenons l’écologie politique, avec la décroissance comme voie de sortie hors de l’ubris babélienne ; c’est paradoxalement une politique nécessaire mais qui se veut sans sujet historique. j’explique : Serge Latouche, reprenant Cornelius, Castoriadis s’interroge sur la disparition du supposé sujet historique susceptible de porter la nécessaire révolution écologique. A la question : quelles forces sociales portent actuellement une alternative ? Cornélius Castoriadis répond :
Cornélius Castoriadis, une société à la dérive (cité par Latouche)
Castoriadis ajoutait en note :
In, Serge Latouche, Vers une société d’abondance frugale, mille et une nuit, P.178.179, 5,5€
La stratégie politique proposée par Latouche, après des décennies de combats, représente pourtant un courant décroissantiste éclairé ; à défaut de prolétariat, sa réponse est claire, le sujet historique devient « tout le monde » c’est-à-dire une somme d’individus chacun modifiant ses comportements en fonction de l’image qu’il se fait du destin de la terre. De cet individualisme politique généralisé devrait naître une somme de comportement nouveau qui s’organisera en une forme de société nouvelle. Quel sera le déclencheur, soit une image de repentance occidentale devant ( Panikar) soit quelque catastrophisme, qu’il soit ou non éclairé « catastrophisme éclairé » (Dupuis), un impératif absolu d’engagement pratique et de responsabilité surgissant des profondeurs philosophiques de la psyché, une pulsion de vie raisonnée, juste à temps : « tu dois changer ta vie » (Sloterdick) pour ne laisser sur terre qu’une emprunte légère …
Latouche ne cherche pas à changer de géométrie dans l’utilisation des classes sociales, disons qu’il ne veut pas s’avancer, par peur du retour « grand soir », ou plus prosaïquement, parce que la formulation d’un schéma d’action politique déboucherait automatiquement sur de la politique politicienne. Lorsque Latouche prescrit « des modalités cycliques « en R », redistribuer, relocaliser, réduire, réutiliser… (chacun est laissé libre de remplir les coquilles selon son désir : les particularités garantiront l’équilibre par la « pluridiversité » des solutions) .
Tout au contraire, Bernier et Marchand – Ne soyons pas des écologistes benêts – fixent les esprits autour de propositions de rupture, taxe sur les importations, interdiction du dumping et fin des délocalisations, tout ça dans un climat d’Amap de banque coopérative : l’écologie radicale, vise la conquête politique de l’état comme la seule façon d‘imposer ses mesures à l’oligarchie, voilà qui fait solide !
Placé chacun aux deux extrémités du continuum, ces deux attitudes ne font pas référence aux rapports de force entre classes sociales, nous avons d’un côté la stratégie du « allez les gars dégonflons les baudruches, faisons comme si l’oligarchie et les multinationales n’existaient pas » et, de l’autre côté, un viril « rassemblons-nous sous ce drapeau, on prend l’état, et on met l’oligarchie à genoux… « First we take … Berlin » (idiotisme canadien).
Et vous, Yéti, sur quelle analyse de classes vous appuyez-vous ? Suffit-il d’attendre une limpide décantation pour considérer que les classes moyennes sont, pour quelque moment encore, du « prolétariat maquillé » ou bien faut-il que nous nous intéressions au devenir historique de la classe cachée des maquignons locaux, tout autant qu’à notre clientélisme inavoué ?
Vale
Castoriadis donnait une fausse définition du prolétaire et du même coup avait besoin d’une « participation de toute la population ».
Mais si l’on conserve la définition marxienne du prolétaire, à savoir « celui qui n’a que sa force de travail à vendre », alors ce sont bien les prolétaires qui constituent la majorité de la population et il n’y a pas besoin de faire alliance avec les valets du capital, pour rester dans les termes de l’époque. Même si les capitalistes et leurs valets seront émancipés par la révolution prolétarienne… rien n’est simple avec Marx !
@jeanNimes, bonjour.
Oui, l’analyse des classes sociales paraît embrouillée et la situation s’est complexifiée : nous ne sommes plus seulement « prolétaires » et c’est la raison pour laquelle il nous est, comme vous nous l’avez souvent répété, si difficile « de tuer le capitalisme ». Je ne vise également qu’à ce but : en finir avec le capitalisme comme système de domination, tout en évitant avec circonspection d’aider à le remplacer par un autre mode de domination. C’est malheureusement, il me semble, ce à quoi nous assistons. Faute d’une analyse exacte des rapports entre classes sociales aujourd’hui, tout programme politique est par construction, une tromperie. Et c’est pourquoi l’idée que l’article premier de toute constitution pour l’économie énonce la volonté de ne pas transformer l’économie en mode de domination, même non capitaliste, est utile à toute fin.
Pour revenir au point du débat, il me semble que dans les « démocraties modernes » à l’occidentale, à côté du rapport salarial par lequel se constitue et se définit le « prolétariat », sont venus s’ajouter d’autres rapports sociaux. Depuis Bismarck et Beveridge les groupes sociaux sont également structurés par les rapports particuliers que chaque sous-groupe entretient à l’ensemble des groupes au travers des rapports de redistribution (sécurité sociale logement aides sociales diverses) et selon les types de clientélisme établi entre les différents groupes de « redistributeurs » et de « redistribués ». Ces réseaux de relations ( de rapports de force) entre groupes et leur dissimulation sont à mon avis la clef de notre immobilisme; les analyser ferait naître des formes de consciences de classes aptes à modifier ses rapports en profondeurs. Au fil de ces années de participation au blog de Paul, je me suis appliqué à suivre cette position hétérodoxe autant pour la droite et la gauche, puisque pour l’essentiel des appareils, l’activité vitale est de s’attribuer les prébendes de la redistribution , dont l’attribution des marchés publics ! Cela se sait, mais ne doit pas se dire, et les groupes qui actionne les manettes du spectaculaire intégré ont pour but de brouiller les cartes (à ceci près, qu’à force de faire du vrai un moment du faux, tout sens stratégique s’est perdu et que les manette bougent presque toutes seules,il convient seulement de les suivre). Ce rapport social de clientélisme se négocie, non en échange de la force de travail, mais par le bulletin de vote, et par le silence devant les compromissions et passe-droits de toutes sortes.
« Corruption » est le mot est aujourd’hui à l’affiche. Comme le montrait la Boétie déjà, la corruption constitue une ligne de commandement essentielle à l’ancien régime, mais nous l’utilisons activement en sous-main, même si Frédéric Lordon, comme beaucoup d’autres, prend soin de passer à côté ; il est, par ailleurs, politiquement correct de considérer que la corruption ne concerne que l’élite !
Dans ce sens, la position Warren Buffet mise hier en avant plan du blog par Paul, me paraît éclairer singulièrement la nature du brouillage de cartes mis en œuvre par le spectaculaire intégré. Je vous renvoie à renvoie à ici et là à deux de mes interventions dans lesquelles je tente de préciser la nature de cette opération spectaculaire .
A+
« Un front de salut public citoyen »
Salut, Public ! Avé citoyen ! …. Et mon courroux coucou ! 🙂
Je remarque que votre proposition d’ouverture d’un troisième front au delà du clivage gauche-droite, ce cantonne à des « personnalités politiques intéressantes (Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage, Nicolas Dupont-Aignan …) », mais qui n’ont pour caractéristiques communes que de ne tenir leur légitimité que d’élections au niveau national et de n’exercer leur influence politique qu’au niveau national. ( Mélenchon avoue son inefficacité au niveau Européen…. Quant à Eva son expérience judiciaire s’arrête au porte du Luxembourg….)
Je cède le bouton de « notre » force de frappe Gaullienne à Eva pour qu’elle volatilise Clear-Stream !!!! 🙂
Un front « national » citoyen de salut public donc ?
A moins que ce ne soit un front citoyen de salut du public national……. ?
Publique citoyen, ou, citoyen publique ? « Nationalistes internationalistes », ou « Nationalistes mondialistes »?
Il faudrait comme toujours s’entendre sur le sens et la place des mots….
« La citoyenneté est le fait pour une personne, pour une famille ou pour un groupe, d’être reconnu comme membre d’une cité (aujourd’hui d’un État) nourrissant un projet commun auquel ils souhaitent prendre une part active. La citoyenneté comporte des droits civils et politiques et des devoirs civiques définissant le rôle du citoyen dans la cité et face aux institutions. Au sens juridique, c’est un principe de légitimité : un citoyen est un sujet de droit. Le mot nationalité – pris au sens politique du terme – est par ailleurs utilisé pour désigner la citoyenneté.
De manière générale, un citoyen est une personne qui relève de l’autorité et de la protection d’un État et par suite jouit de droits politiques et a des devoirs envers cet État. Chaque citoyen exerce à sa façon la citoyenneté telle qu’elle est établie par les lois et intégrée dans l’ensemble des mœurs de la société à laquelle il appartient. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Citoyennet%C3%A9
Dans le Nouveau dictionnaire universel des synonymes de la langue française de François Guizot (1822, page 19), il est indiqué : « un peuple est une multitude d’hommes, vivant dans le même pays et sous les mêmes lois. Une nation est une multitude d’hommes, ayant la même origine, vivant dans le même État et sous les mêmes lois[5] ». Deux notions différencient ainsi pour l’auteur la nation du peuple : l’État et l’origine.
Pour le Petit Robert, une nation est « un groupe humain constituant une communauté politique, établie sur un territoire défini (…) et personnifiée par une autorité souveraine ».
Pour le Dictionnaire de la langue française, la nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nation
En sociologie, le public désigne l’ensemble des personnes qui s’intéressent à une œuvre intellectuelle, littéraire, artistique, par exemple.
Définitions du public[modifier]
Ce sont donc les lecteurs d’un livre ou d’un journal, les spectateurs d’une pièce de théâtre ou d’un film, les téléspectateurs d’une émission de télévision, les internautes qui surfent sur internet. On parle aussi dans ce cas d’assistance ou d’auditoire. Le terme « public » rend ce sens-là dès la fin du XVIIe siècle.
Selon Yves Citton, le public est une « collection d’individus apparemment autonomes et indépendants, qui ne se connaissent et ne se voient pas (contrairement à une foule), mais qui tendent malgré cette séparation spatiale à penser et à agir de la même façon, parce qu’ils « se retrouvent » circulairement dans les média qui informent leur sensibilité et leur idéologie, selon une logique qui relève des lois du marché davantage que d’un contrôle politique direct.[1] »
Le public, c’est également l’ensemble des gens qui fréquentent les commerces, les administrations, les transports publics, etc., en général les services qui, précisément, sont ouverts au public. On parle aussi dans ce cas de clientèle ou d’usagers.
C’est plus généralement l’ensemble des habitants d’une région, d’un pays, voire du monde. On parle alors de grand public, par opposition aux publics spécialisés qui sont intéressés ou attirés par tel ou tel média, plus ou moins spécialisé.
Le public est donc une masse de gens non structurée, mais qui permet de déceler des tendances dans l’opinion, les idées, la mode, etc. Pour connaître ces courants d’idées, on recourt aux sondages d’opinion, qui permettent de préciser les tendances de l’opinion publique.
Le public désigne aussi souvent le secteur public, c’est-à-dire l’ensemble des administrations et entreprises gérées, directement ou indirectement par l’État et les collectivités locales, par opposition au privé (le secteur privé).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Public
« Nous devons nous appuyer sur une cohérence, une éthique, un souffle, une philosophie de l’existence à la hauteur de nos ambitions. »
Pour cela, il est impératif de clarifier notre rapport intime et profond à la nation, à ses maux et à ses mots.
Et avant tout de retirer cette notion fondatrice des griffes de l’extrême droite.
L’international est le genre humain…….
La mondialisation globalisante sa fin.
De ce passé faisons table rase.
Les nations naissent et vivent libres et égales en droit.
Des mots, toujours des mots…… Je n’aime pas le mot Front.
Croire. Je sais pas si je l’aime celui là.
Mieux vaut savoir croire que croire savoir……
Si vous reprochez à ces
cela signifie-t-il que vous souhaitez l’action violente ou pensez-vous pouvoir renverser la vapeur au niveau européen (les referendums, la BCE) et mondial ?
A quel niveau faut-il agir en priorité? Et que signifie encore pour vous la notion de pouvoir ou représentation légitime?
Je ne reproche rien, je constate les limites de leur pouvoir et du notre.
A quel niveau faut-il agir en priorité?
Retrouver un sens commun aux mots de notre langue commune, ce pourquoi s’est battu l’abbé Grégoire.
Reconsidérer nos peurs et nos incompréhensions à leur égard.
« Au début fut le verbe »……
La violence, c’est l’absence de mots.
NE POURRIONS PAS RAPPELER, PLUS SOUVENT,
comme un « jingle » [ritournelle publicitaire],
que la devise de la République est :
« Liberté, Égalité, Fraternité »
et non pas :
« Tricherie, Mensonge, Corruption(s)*, Cynisme et …Bonne Conscience ».
* la Corruption pouvant être matérielle, mais aussi : idéologique, culturelle, intellectuelle, politique, etc…
La corruption constitue, selon la Boétie, le secret de la domination, mais il est politiquement correct de considérer qu’elle ne concerne que « les grands » .
Du fond de ma campagne….
Il a fallut le choc de la deuxième guerre mondiale pour susciter le CNR, et suffit d’une génération et demi pour l’oublier.
Loin de moi l’idée de souhaiter une bonne guerre. Mais je persiste à croire qu’on réfléchit avec ce que l’on a vécu, et pas avec ce que l’on sait. (JM Jancovici dit » Nous ne croyons pas ce que nous savons »)
Par conséquent l’union sacrée que vous appelez de vos voeux viendra à mon avis, quand nous aurons atteint un niveau d’écoeurement, moral et physique, bien supérieur à ce qu’il est aujourd’hui.
L’unanimité n’est pas encore assez grande pour nous empêcher d’aller vers de très mauvaises directions (à l’occasion, comme disent certains, de tel ou tel catalyseur).
Mais si ce système de m…. pouvait s’effondrer rapidement et laisser ses agents sans voix !
Le choc kleinien à l’envers !
Vous voyez ça ?
La bourse qui se met à dévisser sans frein , les banques et les grosses compagnies sur le flan , muettes devant le précipice qui s’ouvre devant elles !
Parce que c’est gentil de nous promettre du sang et des larmes , de la rigueur et du chômage , mais au point où l’on se trouve je doute que cela permette au système , qui crève d’indigestion financière , de s’en tirer !
Qui sauvera le système et ses ouailles du prochain krack ?
Y’ a plus plus rien , comme disait ce brave Léo !
Ah , le yéti qui fait un stage chez tonton Jorion ça va déménager !
Passqu’il va falloir s’accrocher aux branches ,ostie de tabernacle de purée de verbiage !
C’est plus une tempête qui menace mais un p. de cyclone !!!!
Vont avoir une drôle de surprise les aoûtiens !
Bn.
au Boson avisé
c’est exactement aussi mon intuition, sinon mon espoir.
Mais même comme ça il y aura des victimes innocentes. Plus ou moins que lors d’une révolution? Nous risquons de le savoir bientôt.
Il ne me semble pas vraiment que le « système » soit en train de se faire dessus, pour parler poliment.
Il faut seulement admettre que les états ne sont plus au sommet dudit « système » et que ce à quoi nous assistons ressemble plus au combat entre elles des mégas-institutions financières, combat dans lequel les dettes des états ne sont que de vulgaires munitions : on attaque la dette souveraine de tel ou tel non pour des raisons liées aux tant vantés « grands équilibres » mais parce qu’affaiblir ces états c’est affaiblir les institutions ennemies qui détiennent cette dette.
Comme tout combat, le déroulé est un peu désordonné, surtout vu d’en-bas, pour ceux qui servent de munition.
L’autonomisation de l’économie (son « désencastrement ») aura mené aux guerres du XXéme et au bref répit de l’après-guerre (encore faudrait-il relativiser, peut-être ; qu’auraient été les « trente glorieuses » sans l’exploitation du tiers-monde ?). L’autonomisation de la finance ne fait que commencer.
Le monde industriel était inconcevable (dans toutes ses dimensions) à l’homme du XVIème siècle ; ces « dark satanic mills » ne pouvaient que s’effondrer sous le poids de leur méchanceté et de leur violence, aucune société n’allait pouvoir résister à la destruction des liens sociaux provoquée par l’industrialisation.
Le monde que construit l’autonomisation de la finance nous est tout aussi étranger. Ce qui signe « en vérité » l’apocalypse pour le monde tel que nous le connaissons et le comprenons, c’est précisément qu’il n’y aura pas d’apocalypse. Voir Michel Surya, « De l’argent, la ruine de la politique » (Rivages), d’une part et Francesco Masci, « Entertainment », d’autre part, pour un aperçu des deux mâchoires du piège.
Crise de la dette : quelle devrait être la politique de la France ?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/15/crise-de-la-dette-quelle-devrait-etre-la-politique-de-la-france_1559076_3232.html
Je suis complètement d’accord, d’autant que
Sans quoi, chacun est renvoyé à lui-même, à son impuissance. Être éclairé fait une belle jambe, si c’est pour être déprimé.
Reste la question de la méthode, à la fois d’un point de vue pragmatique (dans la suite de cet article, j’espère…) mais aussi philosophique. J’avais envie de demander à J Grympas de nous faire réfléchir sur les conditions d’émergence d’une idéologie. Notamment la verticalité est-elle essentielle, en d’autres termes : faut-il une figure sur laquelle transférer? Ou, les modalités de construction que l’on voit à l’oeuvre notamment sur le net (des projets menés parfois sans leadership) peuvent-ils susciter de nouvelles conditions d’émergence?
40 ans ce lundi 15 aout:
Today Is The 40th Anniversary Of Nixon Ending Gold Standard And Creating Modern Fiat Monetary System .
Le discours de Nixon:
http://www.youtube.com/user/GoldCoreLimited
http://www.zerohedge.com/news/today-40th-anniversary-nixon-ending-gold-standard-and-creating-modern-fiat-monetary-system
Pourquoi donner à ce blog la forme d’un défouloir ?
N’est-ce pas plus pertinent et efficace de démontrer chaque jour avec une audience renforcée que l’on est attentif aux évènements, que l’on fait des analyses performantes dans la durée, que l’on ne se laisse pas manipuler par les grands médias?
C’est à mon sens très décevant pour ce blog de sombrer dans ce type de débat. Je ne critique pas le « fond » ; cela a déjà été fait.
bien d’accord avec vous.
Moi aussi
Depuis 2007 , la mobilisation est ratée.
Normal, le Nord de l’Europe est extraordinairement riche.
Cette richesse est assez bien répartie. A côté des viandards
qui font l’info, il y a des millions de titulaires d’assurance-vie
retraites privées etc… qui par l’intermédiaire des taux garantis
ou bonifiés se trouvent déchargés , ou remboursés, de leur contributions
fiscales.
Ceux-là approuvent de tout coeur l’agitation des réformateurs/révolutionnaires.
Mais leur cadre de vie est immuable et ils ne feront rien.
Attendre leur a toujours été bénéfique.
On voit où se trouve un moyen d’action, ou plutôt le déclencheur.
Espérons que le bon sens les incitera à un sursaut.
Reconstruire sur des ruines , c’est pas de la tarte pour ceux
qui l’ auront reçu en pleine poire.
Apres l’indignation, l’incantation.
La Revolution de 17 s’est faite dans un climat de guerre, de défaite, de famine ; les premières grèves étaient pour demander du pain.
La Revolution cubaine s’est faite contre une dictature, dans un climat idéologiquement favorable, à l’époque des décolonisations et de l’internationale socialiste, et pendant la guerre froide.
Celle qui viendra peut-etre (sauf si les gouvernants sont contraints de prendre les décisions nécessaires) n’a pas besoin de prophètes, surtout quand ceux-ci font si peu de cas des émeutes et de la violence des quartiers pauvres (des « pistes stériles », dites-vous…). C’est la pénurie qui provoquera le changement ; on y arrivera bien vite, surtout avec des mégalopoles de millions d’habitants approvisionnées en flux tendus. Il suffit d’attendre…
Quant à ce qui viendra après… on tirera surement les leçons de la crise, et on refera d’autres erreurs. La seule véritable chance de rompre avec la malédiction politique, c’est de rajouter à la problématique politique actuelle la crise écologique… je n’ai pas de boule de cristal.
En attendant, il y a des elections, régulièrement, dans toutes les démocraties. On peut espérer que des gouvernements de gauche écologique reprennent la main alors que le monde est largement dominé par les droites libérales. Le seul combat possible, c’est celui de l’intelligence et de la conscience.
Bref, ce billet est fort joli, mais il ne fait pas avancer le shmilblik.
Au-delà d’un rassemblement d’idées, un mouvement, ça se construit. Ça n’est pas, ça n’est jamais spontané, sinon ça ne donne strictement rien. Pour construire, il faut être sur le terrain, près de monsieur et madame toutlemonde. Les gens ne vont pas casser le rythme immuables de leurs existences noyées par la société de consommation qui nous étouffe juste parce que des gens seront venus à la TV, à la radio, sur fesse de bouc, ou ont fait des trilles et des gazouillis de moins de 140 caractères – fussent-ils unis dans leurs constats et les alternatives qu’ils ont à proposer.
Je conseille à tous ceux qui lisent Shakespeare dans le texte le papier de David S. Meyer publié dans le Washington Post du 12 août : « Les américains sont en colère. Pourquoi ne protestent-ils pas ? »
Quelques extraits traduits :
Bien sûr, le syndicalisme est différent – très différent – entre les USA et la France – entre la Belgique et la France. Mais cette force, c’est elle qui peut faire la différence, pour autant qu’elle se préoccupe à nouveau d’être sur le terrain, de parler aux gens, de les écouter, de leur donner la parole, et de leur rendre le pouvoir de décider de leurs vies. Qu’elle leur réapprenne que l’on peut se battre et gagner. En Belgique, les organisations syndicales, bien que perdant peu à peu de la force, représentent encore un nombre suffisant pour dépasser la masse critique nécessaire pour créer ce mouvement. Elles disposent de suffisamment de délégués sur le terrain dans les entreprises, et elles sont aux côtés des chômeurs (*), elles leur offrent des bureaux et des services pour les accompagner dans leurs démarches et les défendre. En France, je crois savoir que ce n’est pas du tout le cas, et que les organisations syndicales se sont repliées sur quelques prés carrés, qu’elle ont abandonné le terrain.
Alors, si on veut avoir une chance, c’est par là qu’il faut commencer la reconquête : par le terrain des entreprises, par le terrain des bureaux de chômage. Et ça, ce n’est pas avec des émissions TV ou autre que l’on y arrivera.
(*) elles ont eu l’intelligence de ne jamais accepter de ne plus s’occuper des chômeurs – après tout, le chômage c’est d’abord et avant tout l’assurance chômage, financée par les cotisations sociales et donc dont on peut réclamer la gestion paritaire, comme l’assurance maladie, etc. Les organisations syndicales belges prennent en charge le paiement des allocations de chômage, à côté d’une caisse de l’état, très peu utilisée.
Oui, absolument.
Hououji Fuu, vous avez tout à fait raison. Mais ce travail de terrain a une dynamique plus lente que ne l’exigent les événements. Pourquoi faut il attendre que « même les pauvres n’aient plus le droit de vivre » comme disait Mohamed Bouazizi?
Un front de salut public ? L’idée est plaisante, rassurante et pleine d’espoir.
Les peuples auraient donc le pouvoir de se libérer de la dictature du Capital, de leurs serviteurs gouvernementaux et de leurs myriades d’évangélisateurs apportant la « bonne parole » ? Ils pourraient combattre victorieusement les métastases capitalistiques qui se sont insérer dans les moindres anfractuosités de notre techno-société et de notre vie ? Ils pourraient enfin s’entendre dans leurs immenses diversités culturelles et sociologiques, pour imposer un welfare-state atteignant la masse critique à l’échelle européenne ?
Bref, une société réellement démocratique et apparaissant de manière spontanée. Un scénario que j’appelle de tous mes vœux mais qui me semble fort peu crédible…
Il semblerait que la vraie question soit celle de l’action de nos gouvernants lorsque le système implosera définitivement.
Quelles sont nos chances, pour qu’au milieu de tous ces politiciens (au sens péjoratif du terme), apparaissent de véritables hommes et femmes d’État ayant l’intérêt commun et les valeurs démocratiques chevillées au corps ?
Quelles sont nos chances pour qu’ils ou elles, puissent imposer leurs visions devant les forces de la peur et de l’obscurantisme qui ne manqueront pas de se lever au milieu de l’innommable chaos qui suivra immédiatement le « big crunch » ?
Quelles sont nos chances d’échapper à un demi-dieu providentiel ?
Il semblerait que du haut de notre piédestal technologique, nous en soyons réduits à observer le vol des oiseaux pour deviner l’avenir …
Étonnant non ?
@ l’abominable homme des neiges
Je pense l’essentiel de ce que vous écrivez.
Cependant, le passage au concret ou la sortie du verbiage ne peux passer que par la structuration et l’organisation. Vous me direz que certains dont vous parlez le sont : Attac, Mélenchon, Dupont Aignant…
Un noyau dur, excluant toute autre organisation préexistante doit être constituer uniquement autour de la lutte contre le terrorisme financier et la confiscation de la démocratie. Un nom, une couleur, une identité propre, transposable sur chaque continent.
Il doit se constituer autour de personnalités intègres et indépendantes, je dirais « vierges ». Cela exclu de facto les politiques d’hier et d’aujourd’hui.
Là sera le commencement.
Ce noyau devra définir quelles actions seraient susceptibles d’atteindre le but défini dans les statuts constitutifs (possible d’enfin recycler les manifestes et autres chartes que certains se sont amusés à partager sur ce blog).
L’éventail est large en ce qui concerne les moyens envisageables, c’est pourquoi une telle structure nécessite un tout aussi large éventail de compétences. Une telle organisation trouvera sans peine des alliés objectifs et devra rassembler et non exclure ou discriminer.
A mon humble avis, beaucoup seraient prêt à mettre leurs compétences (au minimum) au service d’une telle cause.
Preparez-vous donc a la decroissance…ca evitera la surprise quand elle s imposera…et je prie pour que ce ne soit pas a cause de la guerre…Solution connue pour le capitalisme de rebondir…
Ma contribution immédiate, un Glass-Steagall-Act perso, puisqu’il ne sera jamais permis aux banques qu’elles y viennent :
– Ouverture d’un compte NEF au Crédit Coopératif
– Fermeture de mon Livret A, LEP et de mon Assurance Vie de mon ancienne banque.
– Ouverture de livrets d’épargne solidaire à La NEF
– Transfert de mon épargne sur ceux-ci en cédant une quote-part d’intérêt.
Je suis ainsi sûr que mon épargne va dans l’économie réelle, créatrice de richesses et d’emplois et c’est bien mieux que l’appel de Cantona invitant à un bank run.
Pour la sécurité :
– Du liquide en cash.
– Des métaux précieux (Argent & Or) juste ce qu’il faut (10 %), en prévision d’un éventuel « Coralito », et parce que c’est aussi un acte citoyen et contestataire.
Quant à ce qui est dit sur le verbiage contre @Le Yéti, il y a pas mal d’egos en bataille en mal d’audience, c’est ainsi.
Petit moment historique et cinématographique en hommage à Sidney Lumet, déjà relayé ici :
http://www.youtube.com/watch?v=90ELleCQvew&feature=player_embedded.
Bien et bon toujours à toutes et tous et que le meilleur soit.
S’auto-proclamer nouvel intellectuels et/ou journaliste respectable ne va pas faire avancer le processus. Intéressante analyse à cette réserve près.
Quand je vois les gens comment ils sont de 18 à 55 ans , pourchassés par leurs désirs , leurs crédits , leur maison impayée , leur divorce , leurs mensonges , leurs femmes , leurs maitresses , leurs petites combines et bassesses , leurs besoins et ceux de leurs enfants , les dettes qu’ils contractent.
Je m’inquiète de leurs réactions lorsque l’état va devoir dès ce soir réduire ses dépenses de 50 milliards.
Je crois que ce sera la terreur , comme durant la révolution de 1789.
Les gens vont s’entretuer , se menacer , pour conserver leur statut social.
La haine va déferler entre eux.
Cessez de réver à un monde meilleur , le meilleur monde que vous aurez vécu sera celui du passé.
Tout , je dis bien tout va s’écrouler et il faudra des années pour que les gens acceptent leur condition déchue.
Impossible de s’entendre , sinon il n’y aurait pas la justice , la police , les gouvernements et les guerres.
Salut.
…ou le fin du mondisme pour les nuls.
Il faut accepter la part d’ombre que ce système produit comme faisant partie de la nôtre.
Il ne s’agit pas de juger les motivations qui animent les uns ou les autres.
De crier haut et fort à la dénonciation, ce temps est terminé.
Vient celui de re-sentir, comprendre et intégrer les résonnances que les abominations de ce système créent en chacun d’entre nous.
Ce qu’il se passe actuellement n’est qu’un effet grossissant du consensus par lequel nous avons accepter d’en être les participants.
Un effet miroir de notre perception du monde en quelque sorte qui, en final, nous renvoie à notre propre désespérance envers nous-même.
Mais cela peut être une formidable énergie nous permettant de nous reconstruire.
Être réellement et en toute clarté, force de propositions et d’actions, mérite cet effort.
Avancer vers les bases conceptuelles d’un nouveau paradigme, chacun selon ses moyens et sa sphère d’influence.
Là réside la véritable alchimie qu’opère la convergence de la lumière et de l’ombre.
La voie du coeur, la seule qui vaille.
COURAGE , FUYEZ !
A la vue la complexité du système et de sa dynamique /inertie , chez nous et du peu d’importance que cette dynamique a sur le modèle global ……, il est évident qu’il n’y a pas d ‘action personnelle qui puisse en rien influencer sa course …..
Votre seule solution est de choisir un modèle personnel qui puisse conjecturer au mieux un maximum de modèles potentiels …et d ‘ y vivre le mieux possible en tentant de convaincre vos enfants d’en faire autant et de ne pas entrer à HEC , mais de faire de la charpente ou de la plomberie …… Il n’est pas question de fuir le système mais de s’en préserver en adoptant une autonomie minimum et une certaines distances d’avec les émeutes potentielles .
Il faut éclairer les ténèbres avec de gros projecteurs, afin qu’elles se dissipent ..
On investit les banques, on réclame les noms et adresses des détenteurs de comptes permettant des transactions boursières.. On publie tout ça sur facebook, afin que les détenteurs soient connus de tous .. On saura qui aller voir en cas de pépin ..
N’oublions pas que tout est à reconstruire, et pas seulement la finance !
Je lis ici, souvent, de trés bons théoriciens, Paul en est un ! 🙂
Vos plans sont bons, mais il est nécéssaire de les incorporer dans un schéma beaucoup plus vaste.
Et puis, n’oubliez pas que le meilleur des architectes ne pourra jamais que réver son oeuvre si aucun maçon n’y met la main à la pàte.
Voilà, vous savez réver, nous savons construire vos réves !
C’est bien dit, mais la révolution n’aura pas lieu.
Il y aura encore des révoltes éparses, exprimant le « ras-le-bol » des jeunes face au manque de perspectives, mais rien ne changera vraiment. Les structures du pouvoir sont bien cimentées, protégées par les lois, les rituels de la scène politique (élections, parade des personnalités politiques et publiques) sont bien rodés, ne l’oublions pas, un large partie de la population active a encore un travail, plus ou moins corréctement remunéré; elle est, sur ce plan, contentée. Le « ras-de-bol » s’exprimera probablement par une montée continue de la droite populaire.
C’était le cas en Allemagne avant 1933: la République de Weimar était discréditée, la classe politique au pouvoir reputée de ne pas pouvoir résoudre les problèmes…….
D’ailleurs, on observe en Europe une radicalisation des positions et orientations politiques et sociales. Dans une période de crises aigues, les gens demandent du noir ou du blanc, les nuances s’évanouissent.
Pour changer de paradigme, déjà il faut que la majorité de la population sache ce que veut dire et ce que implique « changer de paradigme ». Une première étape serait peu être instruire, avec un outil plus puissant qu’un blog internet. Ainsi que vulgariser les differentes analyses. Une fois la majorité bien consciente de la situation, on pourrait espérer une mobilisation. Parce que là… Je voudrai pas être méchant, mais vous parlez chinois à beaucoup de gens.
Si cette phase pédagogique est trop ardue, faut attendre les signes évidents de dégradation de vie pour tous. Là, les gens se mobiliseront. Il y a de la marge… 2,3,4 ans allez savoir. Et mon petit doigt me dit que notre oligarchie en est parfaitement consciente et que tout sera fait pour qu’une majorité continue de très bien vivre. Au détriment d’une certaine minorité bien sûr, mais connaissant la nature humaine, cela ne posera pas de problème.
Dans tous les cas, sans la majorité, point de salut. Et quelles sont les souhaits de cette majorité ?
Il y a un début de solution, il s’appelle la démonétarisation de l’économie et elle est en marche
http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/halevy-marc/economie-demonetisee,33728470.aspx
http://www.scienceshumaines.com/la-russie-laboratoire-d-une-economie-demonetarisee_fr_10419.html
Si les Occidentaux n’étaient pas aussi chlorophormés par la désinformation permanente et par leur gros confort matériel (leur faisant oublier leur misère morale), ils pourraient dès demain mettre en oeuvre la désobéissance civique et le boycott généralisé.
Comme cela ne se produira pas avant longtemps, reste la violence ouverte des minorités les plus conscientes.
Tout à fait d’accord, va falloir que Mr Jorion et Mr Leclerc mouillent leur chemise ….
Regardez qu’on soit d’accord ou pas avec Nicolas Hulot, il n’empêche qu’il essaie de plus en plus de mouiller sa chemise et rien que le fait de parler de lui et tout ce qui va avec y compris les détracteurs font finalement avancer les idées d’une économie plus respectueuse de l’environnement et des individus.
C’est la même chose pour Eva Joly qui a dû se dire que rester de côté à parler contre les paradis fiscaux et délinquants en cols blancs ne servait à rien, il fallait aller au combat !
Alors Mrs Jorion et Leclerc, que faites vous ? quel parti ? un nouveau parti ? une super pétition à partir de votre blog, ou pourquoi pas la chasse aux signatures pour se présenter à la présidence ?
Un parti ? Pour être soumis à la « discipline de parti » ? Merci beaucoup ! Tant qu’à faire, je préfère garder ma chemise sèche !
Merci de résister à l’attrait du « Pouvoir » politique que votre force intellectuelle et votre maîtrise de plus en plus forte de l’élocution pourrait vous donner.
Plus vous en resterez détaché, plus il y a une chance que votre influence grandissante (avec d’autres!) puisse aider à déboucher sur une refonte du système économique mondial vers la création d’une Chambre internationale de compensation, puis l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, puis la modification de la répartition de la VA (valeur ajoutée) » que vous citez dans cet ordre (http://www.pauljorion.com/blog/?p=27200) à travers, pour commencer, une conférence internationale post méga-crise (?).
Bonne journée à toutes et tous :-
@ Nader
Lis un peu d’Histoire et tu verras que ce qui change le monde ce sont les idées, pas les partis politiques.
Si on lit bien l’Histoire, on constate que les idées qui « changent le monde » sont nées de la frustration et du rêve d’avoir ce qui nous manque. La frustration , quand elle ne détruit pas, est créative.
Meilleur moyen de tuer l’idée : Rendre simultanées et indissociables « la frustration » et « l’opulence » de sorte que la frustration ne soit plus créative et l’opulence soit soumission. Que fait la surconsommation ?
Tant qu’on s’en gavera comme des oies, l’idée sera remplacée par des « remakes » . On ne peut plus créer ce qui pourrait « changer le monde », du moins le faire évoluer.
J’ajoute que tu te contredis :
Un parti politique est, en principe, une création (un organisme) fondée sur des idées.
La question aujourd’hui est : y a-t-il un parti politique organisé (donc susceptible d’avoir un certain pouvoir, voire le pouvoir) qui a des idées ?
@ Subias
Je te parle de grandes idées qui ont changé le monde et toi tu me parles d’idées au ras des pâquerettes… Le Bouddha, Lao-Tseu, Socrates, Platon, Aristote, le Christ, Descartes, Rousseau, Marx, Nietzsche, Freud, Einstein… ça te dit quelque chose?
« tu te contredis : un parti politique est, en principe, une création (un organisme) fondée sur des idées. »
Tu blagues, j’espère… Ou alors ta naïveté est pathologique. Tu connais beaucoup de partis politiques qui ont changé le monde, toi? Tu crois vraiment qu’à la tête des partis politiques il y a des penseurs?
@ Pablo75
Tout à fait d’accord sur le principe que ce sont les idées qui changent le monde d’où la nécessité de réécrire ce que j’ai appelé – peut-être maladroitement – une « nouvelle bible » commençant par une nouvelle « Déclaration Universelle des Droits et Devoirs de l’Homme et du Citoyen » réactualisée (droit de propriété, primat de la construction sociale sur l’économique, juste répartition des richesses, solidarité et coopération internationale, respect des diversités, condamnation des paris sur les fluctuation de prix, etc…). Tout changement pour perdurer doit émerger d’une voix ou d’un texte à la puissance transcendante.
Il y en a eu au moins un, et ça a duré 70 ans en modifiant profondément les rapports de force internationaux : le Parti Bolchevique dont le programme s’appuyait, last but not least, sur la pensée marxiste, meilleur exemple confirmant notre opinion commune sur le rôle incontournable des idées.
@ FOD
On parle de vrais partis politiques, donc en démocratie. En Espagne aussi, sous Franco il y avait des « partis » (la Falange, par exemple) ou des « syndicats ». Ne jouons pas avec les mots, parce que à ce jeu-là on aurait pu dire que l’Allemagne de l’Est était une démocratie puisqu’elle s’appellait Deutsche Demokratische Republik.
Pablo, tu cites des philosophes qui ont fondé des « doctrines philosophiques ». Moi j’ai répondu à ta remarque sur les idées (lesquelles peuvent aussi s’inscrire évidemment dans une doctrine philosophique) Ce n’est pas pareil. Quand je parle de l’idée, je ne parle pas évidemment (que) de celle du fil à couper le beurre…
Pour moi, mais ce n’est qu’un point de vue, la philosophie s’inscrit dans la réflexion; l’idée (idée comme Idée) s’inscrit dans le pragmatisme et résulte de la réflexion. Et la politique est pragmatique parce qu’elle se doit (je pense) de concrétiser des « idées » (malheureusement actuellement trop souvent opportunistes)
Quant aux partis politiques, je précise bien « en principe ». Mais l’interrogation qui suit n’est pas une question de dupe. En tout cas, s’il y a des « idées » dans les grands partis actuels, elles résultent selon moi d’avantage de la « réaction » (à l’actualité, à l’urgence, à la concurrence électorale …etc) que de la « réflexion ». Ce pourquoi elles ne sont qu’à court terme (le court terme est versatile) et ne peuvent évidemment pas changer le monde.
Ce que je déplore et suis donc bien d’accord avec toi.
FOD
« Il y en a eu au moins un, et ça a duré 70 ans en modifiant profondément les rapports de force internationaux : le Parti Bolchevique »
Il y en a eu un 2ème très important qui a changé le monde, le nazisme, fondé sur l’idéologie hégémonique de Mein Kampf s’inspirant des philosophes Hegel et Fichte. Et si le parti National Socialisme a duré moins longtemps, malheureusement ses « idées » hégémoniques et racistes persistent toujours insidieusement (et de plus en plus ouvertement en ce moment)
En idéologie comme en démocratie, on trouve tout et son contraire….
La première chose est d’abord d’avoir le courage de ses convictions.
Pour qu’une révolution réussisse, il faut deux conditions selon R. Aron.
1: Que les souffrances engendré par la révolution soient supportables aux peuple.
2: Que les leaders soient prêt à aller jusqu’au bout, dans le meilleur comme dans le pire.
Nous sommes loin du compte. Je crois qu’il faille s’attendre à quelque chose d’inédit dans l’histoire. Quoi ? Je crois en notre espèce pour ses capacités à saisir l’opportunisme. Dans l’évolution de la vie sur cette planète, c’est sans doute cela notre capacité à survivre. L’opportunisme !
Ce qui est à la portée du citoyen lambda, c’est le vote (à condition qu’il veuille dire encore quelque chose, en Grèce antique, les élus étaient tirés au sort) et l’information sur le net et les réseaux sociaux.. Les citoyens peuvent éclairer pas mal d’agissements sombres et les faire savoir sur le net, pour augmenter le niveau de conscience et en même temps éclairer les sombres en leur montrant que les citoyens ne sont plus dupes de leurs manipulations.. Et il faut surtout se tourner vers l’intérieur de soi même pour y goûter, le calme, l’universel et la sérénité loin du bruit médiatique, rouleau compresseur assommant.. Ménagez vous quelques minutes par jour pour faire une introspection. Mettez votre mental en stand by ..
A tous, veuillez commencer par sortir de votre anonymat comme je le fais ici et sur Agoravox.Rejoignez-moi dans un
e Grande Alliance pour concourir utilement en 2012.Nous offrons le Futur,alors imaginez ce que sera demain.Les propositions de Yeti. Irri, Jorion,Leclerc,Sarton du Jonchay sont remarquables.Agissez avec moi des septembre en prenant contact avec moi sur bouchardrenaud@gmail.com
Cordialement, Renaud Bouchard
Une Grande Alliance du Futur. GAF…
Et de quelles avancées parlez-vous puisque nous en sommes arrivé là de tout ceux là.
Pensez vous qu’il y a erreur, et qu’il faudra corriger ces contes ou comptes.
Il y aurait-il une inversion des sens?
On peut à nouveau rectifier les tirs, se dire qu’on est dans l’erreur.
Nous ne pouvons accepter notre proposition, rectifions l’angle de tire, tirons-en quelque jouissance
L’inflation qu’elle soit humaine ou monétaire est la mise en évidence par grossissement d’un non respect des termes. La reproduction………………..CoCo
L’anthropophagie en est une méthode
Comme à son habitude le Yéti, blogueur accrédité sur Rue89, nous sert sa solution d’unité nationale. Il ne perçoit dans la lutte des classes qui s’exprime ici et là que désordre sans perspective. Quelque soient ses prières, ce ne sont guère les politiciens et les penseurs qu’il nous énumère qui inventerons l’ alternative. C’est l’action du peuple, qui a déjà rejeté les bourgeois et petits-bourgeois cités ici, qui seule peut transformer la donne et ouvrir des perspectives comme cela peut encore l’être en Afrique du nord et au Moyen-Orient où les révoltes sont loin d’être éteintes. Le Yéti, comme Paul Jorion, ont ceci de commun: le refus de prendre en compte l’action populaire.
Intéressante, la dernière réaction de M. Jorion.
Comme j’ai vu la référence du Yéti à Attac-France, je voulais signaler que j’avais, voici trois ans, participé régulièrement à des réunions d’Attac-Belgique (plus précisément Bruxelles-Nord) et que j’avais retiré mes billes après une série de discussions dont les conclusions impliquaient des positions qui auraient difficilement été acceptables par les organisations syndicales, qui sont évidemment des acteurs incontournables sur la scène belge, mais dont le caractère progressiste est parfois un peu léger. J’en ai donc tiré la conclusion qu’Attac n’était pas un acteur sérieux puisque porté à sacrifier les élaborations de son intellectuel collectif au profit de ses intérêts d’appareil : il ne s’agissait pas dans l’esprit des responsables d’un repli tactique mais d’une démarche axiologique.
Toutefois, ayant également été militant syndical (et mandataire syndical) pendant plus de dix ans, ainsi que militant politique, en réaction à la remarque de M. Jorion, je voudrais réaffirmer ici que l’action sociale collective ne peut prétendre à l’efficace que si elle se dote d’une structure. L’histoire montre que cela implique des risques, je suis bien d’accord. Et que ce n’est pas une garantie de succès, je sais. Et qu’il n’y a rien de bien engageant aujourd’hui sur le marché de la militance politique organisée, c’est évident. Mais il faudra bien y passer pour transformer les foules en mouvement.
Vous avez mille fois raison, cher Paul Jorion, de ne pas souscrire aux demandes quelque peu naïves comme celle consistant à « mouiller votre chemise » à l’instar de certains personnages de la comedia politicomédiatique cités en exemple…
En réalité, vous êtes déjà bien présent dans des actions menées au quotidien, plus peut-être que vous ne l’imaginez. Comme cofondateur d’un Sel (système d’échange local) consistant à pratiquer, au sein d’un groupe s’élargissant chaque mois, des échanges multilatéraux de services, savoirs, savoir-faire et biens basés sur une monnaie locale non convertible en euros, d’une part, et comme acteur d’un réseau local de « villes en transition », d’autre part, je puis vous assurer que vous suscitez et nourrissez depuis le début de votre blog ces actions concrètes.
Bien davantage que les gesticulations des petits chefs de clans auxquels une part croissante de gens normaux dénient toute crédibilité, votre décryptage permanent (et celui de François Leclerc, entre autres participants à votre blog) donne finalement du sens aux actions de terrain.
Il n’est pas exclu de penser qu’un phénomène de capillarité puisse finir par non seulement ouvrir les yeux et éveiller les (prises de) conscience(s), mais contribuer à nourrir les révoltes à venir, qui seront peut-être non violentes (mais loin d’être pour autant inefficaces à court ou moyen terme).
J’ai fait parvenir le texte suivant au PG (à un membre de la commission économique). J’ai reçu une réponse courtoise où l’on m’expliquait que ce que j’avançais était tout à fait en phase avec la ligne défendue par le front de gauche. A ce jour, il ne me semble pas que le contenu ait véritablement été exploité. A vous d’en juger (je tiens à signaler que je ne suis adhérent d’aucun parti politique, ma démarche étant seulement guidée par un profond désir de changemement) :
à l’attention du Parti de Gauche
Le sarkozysme est un système qui repose sur la peur. Pour exister, il a besoin d’ennemis, de bouc-émissaires. Car sans cela, il ne pourrait dissimuler ses propres échecs, notamment en matière économique et devrait alors faire face à la fureur citoyenne. Les ennemis du sarkozysme (la plupart du temps virtuels) sont légion : il y a bien entendu les islamistes, les étrangers en situation irrégulière (on se souvient du triste épisode des Rom au cours de l’été 2010), les terroristes d’Al Qaïda ou même les fonctionnaires qui mettent en péril la note AAA de la France auprès des agences de notation. Le problème de cette rhétorique est qu’elle est politiquement efficace. Pour s’assurer une part importante des votes, il n’y a rien de mieux qu’effrayer la population, instaurer un climat d’insécurité ou monter les citoyens les uns comme les autres. Sommes-nous alors condamnés à demeurer impuissants devant cette rhétorique ou bien existe-t-il aujourd’hui un moyen de la concurrencer ? Je suis persuadé que le sarkozysme ne pourra être vaincu que par ses propres armes, c’est-à-dire la peur. Mais disposons-nous aujourd’hui d’arguments qui pourraient nous permettre de mener la bataille sur ce front ? Pour quelqu’un qui suit avec attention l’actualité de la crise, il est évident que le Parti de Gauche dispose d’arguments extraordinaires qui permettraient de concurrencer efficacement le discours libéral.
1-Des banques insolvables
Lorsque le 15 septembre 2008, la banque d’affaire américaine Lehman Brothers a fait faillite, les banques du monde entier étaient insolvables. Les établissements financiers étaient gavés de dérivés de crédits issus des subprimes, ces fameux prêts accordés à des ménages à faibles revenus. A la suite de l’explosion de la bulle immobilière, ces actifs ne valaient plus rien, ils étaient devenus toxiques, ils ne pouvaient plus être vendus ou échangés. Les pouvoirs publics sont donc intervenus pour éviter qu’un événement potentiellement dévastateur ne se produise : la faillite simultanée de toutes les banques. Il y a ainsi eu le plan Paulson, le plan de garantie européen, le TARP (troubled assets relief program) ; les sommes engagées furent colossales : de l’ordre de 3 à 4000 milliards de dollars. Les banques ont ensuite rapidement remboursé l’aide des états, mais sont-elles pour autant revenues en situation de solvabilité ? La réponse est bien entendu négative. Elles sont toujours dans une situation extrêmement fragile et ne doivent leur survie qu’à la volonté des gouvernements libéraux de les sauver à tout prix. Elles peuvent continuer à exercer leurs activités malgré les montagnes d’actifs pourris qu’elles détiennent pour les raisons qui suivent :
Les banques centrales, notamment la BCE, prêtent aux banques des sommes colossales (plusieurs centaines de milliards d’euros) à un taux proche de 0%. Cet argent permet ensuite de prêter aux états et aux particuliers à des taux beaucoup plus élevés. Sans ces prêts, les banques s’effondreraient.
Au cours de l’épisode des « Stress Tests » (tests de résistance des banques), les gouvernements ont autorisé les banques à inscrire leurs actifs toxiques hors bilan. Ainsi, la plupart des grandes banques européennes ont passé sans encombre ces tests. Deux d’entre elles, la Bank of Ireland et l’Allied Irish Bank ont pourtant fait faillite dans les mois qui ont suivi et ont du être renflouées par l’état irlandais. Ces tests, n’ayons pas peur de le dire, étaient bidons.
En renflouant les états européens en difficulté comme la Grèce ou l’Irlande grâce au fond de stabilité financière européen (FESF), l’union européenne a en réalité une nouvelle fois évité des pertes importantes pour le secteur bancaire. En effet, si ces pays s’étaient retrouvés en situation de défaut de paiement, c’est tout le secteur bancaire qui aurait été touché et aurait enregistré des milliards de pertes. Avec ces « bailout » à l’européenne, le contribuable paie donc de sa poche le renflouement des banques alors que dans un même temps des plans de rigueur sont mis en place. En quelque sorte, le contribuable européen paie deux fois.
Voici donc les mesures qui ont été mises en place par les pouvoirs publics pour le système ne s’effondre pas. Car banques sont toujours gavées de ces fameux actifs toxiques. Au moment de la chute de Lehman Brothers, on estimait à 60000 milliards de dollars le montant des dérivés de crédit à travers le monde, regroupés dans des produits complexes comme les CDOs. Une majorité de ces actifs étant toxiques, ils sont toujours dans le ventre des banques, car on n’éponge pas en seulement deux ans des pertes aussi colossales. Voici quelques chiffres qui illustrent mon propos :
En janvier 2010, la Société Générale a rapatrié en France dans une structure spéciale baptisée Inter Conseil Europe 35 milliards d’actifs toxiques, hors produits dérivés ! (source : La Tribune, le Figaro). Si l’on ajoute les actifs toxiques issus des produits dérivés, on peut raisonnablement penser que l’on approche les 100 milliards.
BPCE et sa filiale Natixis ont crée une structure appelée « Gestion Active des Portefeuilles Cantonnés » ou GAPC. GAPC détenait pour 31 milliards d’actifs pourris fin 2008, et pour environ 33,7 milliards d’euros en avril 2009.
En Irlande, la banque National Asset Management Agency ou NAMA est créée pour purger les actifs toxiques des banques : au total, c’est 81 milliards d’euros qui seront purgés par le contribuable. Ce qui laisse encore plus perplexe, c’est que la BCE avait déjà prêté 136 milliards d’euros aux banques irlandaises, à titre de participation solidaire entre membres des pays de la zone euro. Comme la bulle immobilière avait éclaté et que cela ne suffisait pas, il a fallu une rallonge de 34,3 milliards (environ 32% du PIB) en novembre 2010 pour la seule Anglo-Irish Bank.
Les cajas ou caisses d’épargne espagnoles sont actuellement durement touchées par l’explosion de la bulle immobilière et vont enregistrer plusieurs centaines de milliards de pertes. Comme si cela ne suffisait pas, les prêts accordés étant titrisés (c’est-à-dire transformés en titres de créance) et regroupés dans des produits financiers complexes tels que les CDOs, les banques européennes vont elles aussi essuyer des pertes.
Le gouvernement allemand a dû intervenir pour sauver les banques du pays dont la banque Hypo Real Estate (HRE) menacée de faillite. La HRE a été nationalisée dans l’urgence après avoir pourtant bénéficié de 102 milliards d’euros de garanties au préalable.
Fannie Mae et Freddie Mac, les deux principaux organismes de garantie du crédit hypothécaire ont déjà reçu 134 milliards de dollars lorsqu’ils ont été sauvés en 2008. L’agence de notation Standard & Poor’s a pourtant estimé en novembre 2010 que le prix du sauvetage serait finalement compris entre $280 et $685 milliards.
Aux USA, les collectivités (villes, états) sont sur le point de se déclarer en faillite : les rentrées fiscales étant fortement réduites en raison de la forte hausse du chômage, elles sont au bord de la rupture. Une faillite simultanée de plusieurs états entraînerait bien évidemment un tsunami financier puisque le marché obligataire s’élève à $2.8 trillions !
Les banques européennes vont également enregistrer des pertes colossales lorsque la Grèce ou le Portugal vont se retrouver en cessation de paiement.
2-Des banques plus endettées que les états
Il est également important de savoir que les banques sont plus endettées que les états. En 2010, la Société Générale, affiche un endettement record de 1.054 milliards d’euros, pour à peine 43 milliards d’euros de fonds propres. Le Crédit agricole ne va pas mieux, avec un endettement total de 1.620 milliards d’euros pour … 53 milliards de fonds propres. Quant à BNP Paribas, la banque qui passe pour la plus solide de France, elle enregistre 1.940 milliards d’euros de dettes (l’équivalent du PIB français) pour à peine 60 milliards de fonds propres. Ainsi, il suffirait que des créanciers ne remboursent pas 60 milliards d’euros à la BNP (par exemple le Portugal) pour qu’elle se retrouve en faillite. Le même phénomène est observable aux USA :
2010 Q4 Bank of America JPMorgan Citigroup Total
actions de préférence 16,6 7,8 0,3 24,7
total dettes réelles 2 053,2 1 949,3 1 749,0 5 751,6
capitaux propres réels 211,7 168,3 165,5 545,5
3-Flanquer au peuple « une sainte frousse » salutaire
Après la lecture de ces chiffres effroyables, toute personne normalement constituée doit être prise d’une peur panique, d’une « sainte frousse » pour reprendre une expression de Frédéric Lordon. Le système étant à ce point fragilisé, on est en droit de s’attendre à ce qu’il s’effondre à tout instant. Les conséquences de cet effondrement seraient potentiellement aussi dévastatrices qu’une explosion atomique : faillite des banques, disparition de l’épargne, dépression économique, explosion du chômage à plus de 20%, non paiement des fonctionnaires, fin des prestations sociales… Ce tableau n’est absolument pas caricatural. Je rappelle qu’après la chute de Lehman Brothers, les banques étaient toutes en état de mort clinique. A quelques jours près et en l’absence de réaction des pouvoirs publics, les distributeurs se seraient arrêtés de fonctionner. Comme je viens de vous le montrer, cela peut se reproduire en raison de l’extrême fragilité du système financier.
Il faut donc saisir l’occasion historique qui se présente et se servir de l’insolvabilité bancaire comme argument électoral. Je vous ai expliqué qu’à mon sens, le sarkozysme était un système qui reposait sur la peur et qui ne pourrait être vaincu que par la peur. Nous avons désormais les arguments suffisants pour le vaincre sur ce terrain. Car lorsque les électeurs auront pris connaissance des éléments que je viens de citer, l’équation sera alors relativement simple et pourra être déclinée en ces termes :
Le Parti de Gauche ou la destruction de la république.
Le Parti de Gauche ou la disparition de mon épargne.
Le Parti de Gauche ou le chômage…
Il faudra bien entendu prendre soin de se présenter comme le seul parti capable de mettre un terme à la crise et de protéger les citoyens. Pour cela, les solutions sont assez simples. On constate qu’aux USA et en Europe, la relance et l’austérité ne fonctionnent pas car on ne s’attaque pas à l’essentiel, c’est-à-dire le besoin gigantesque des banques en liquidité du fait de leur insolvabilité. Pour mettre un terme à cette crise de la solvabilité, il faut effectuer une relance de type keynésienne, tout en prenant soin de restructurer le secteur bancaire en créant des « good banks » et des « bad banks ». Les « good banks », structures nationalisées, seraient
créées à partir de l’argent des déposants, les « bad banks » seraient créées à partir des actifs toxiques détenus par les actionnaires. Dans ce cas de figure, les actionnaires sont les grands perdants.
4-Aller encore plus loin dans la révélation de l’ignoble
Effrayer les électeurs risque de ne pas suffire. Il faut aller encore plus loin, il faut les encourager à s’indigner, à cultiver l’esprit de la résistance. Pour cela, il est nécessaire d’aller plus loin encore dans la révélation de l’ignoble. C’est ainsi que je désire revenir sur les 35 milliards d’actifs toxiques rapatriés en France par la Société Générale. Je tiens cette information de la Tribune et du Figaro. Les articles de ces quotidiens faisaient état de ces actifs toxiques mais également d’un dispositif particulier. Je cite la Tribune :
« Hors produits dérivés, ces actifs risqués et illiquides présentent, selon nos informations, une valeur nominale de 45 milliards d’euros, pour une valeur comptable, après provisions, de 35 milliards (…) l’opération permettra en outre une intégration fiscale totale, alors que certains de ces actifs sont aujourd’hui localisés à New-York, Londres et même Sydney. En clair, Société Générale pourra ainsi défalquer les pertes liées aux actifs toxiques de son résultat imposable en France. »
En clair, le dispositif permettra à la Société Générale d’éponger ces 35 milliards grâce à des déductions d’impôts, ce qui bien sûr manquera à l’état français et creusera encore plus la dette. Vous aurez également remarqué que ces actifs toxiques ne concernent pas les produits dérivés. Si l’on considère que les produits dérivés constituaient l’essentiel des transactions avant 2008, alors il y a fort à parier que la Société Générale détient aux environs de 100 milliards d’euros d’actifs toxiques. Selon la stratégie bien établie visant à socialiser les pertes, ce sont très certainement €100 milliards que le contribuable français devra éponger. Ainsi, que ce soit en France ou à l’étranger, nous vivons le plus grand transfert de l’humanité de la dette privée vers la dette publique. Cette situation intolérable et indigne d’une république et doit cesser.
Mais cela n’est pas tout, comme je vous l’ai expliqué en préambule, la BCE inonde de liquidités les banques européennes. M. Trichet, gouverneur de la BCE, parlait ainsi « d’addiction des banques aux liquidités ». C’est ainsi plus de 1000 milliards d’euros qui ont été prêtés au secteur bancaire depuis 2009. Le schéma est alors le suivant : la BCE prête à des taux proches de 0% aux banques qui prêtent ensuite aux états à des taux souvent prohibitifs, ce qui place certains pays comme la Grèce ou l’Irlande dans des situations intenables. Il faut savoir que la BCE n’a pas le droit de prêter directement aux états. Cette clause constitutionnelle appauvrit donc les états qui doivent emprunter à des taux exorbitants. En clair, l’Europe de Lisbonne protège de façon sacrilège les établissements bancaires et laisse mourir les états.
On terminera cette rubrique en parlant de la dette des états et des pressions exercées par les agences de notation pour que les états conservent leur note « AAA » permettant d’emprunter à bas taux sur les marchés. Le chantage est simple, il s’agit de dire austérité contre « AAA ». Les gouvernements, dont le gouvernement français, ont gentiment obtempéré. Il s’agit pourtant d’une ingérence ignoble d’une entité non souveraine dans les affaires de l’état, ce qui est contraire à la constitution :
Article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »
En ce sens, l’obéissance aveugle aux oukases de la finance doit constituer un puissant moteur d’indignation et doit inciter le peuple à se réaccaparer la question économique.
5-Une nouvelle rhétorique
L’état des banques est déplorable et représente une menace pour la société. Tout d’abord parce que leur possible effondrement risque de détruire le corps social et les structures de la république, mais également parce qu’elles n’ont aujourd’hui aucune fonction sociale. En raison de leur extrême fragilité, le crédit est rare et particuliers et entreprises ne peuvent y accéder facilement. Ainsi, les banques privées sont la négation même de l’esprit d’entreprise, de la créativité, de l’innovation. En ce sens, pour séduire le maximum d’électeurs, il faut expliquer que les banques représentent aujourd’hui l’ennemi de l’entrepreneur (on fera remarquer à cette occasion que la mauvaise gestion du Crédit Lyonnais n’a jamais mis en péril l’économie française comme à l’heure actuelle).
Il ne faudra pas non plus hésiter à dénoncer les ravages de la politique libérale en faveur de la finance et des banques. En étant inondées de liquidités par la BCE en Europe ou par la Fed aux USA (grâce à l’assouplissement quantitatif), les banques spéculent plutôt que de financer l’économie. Cela a pour conséquence la hausse du cours des matières premières et des denrées alimentaires. La première représente un danger important pour une économie en plein marasme, la deuxième, celle des denrées alimentaires, est proprement inqualifiable et devrait être interdite. Ainsi toute personne pratiquant la spéculation ou soutenant le système qui lui permet de se développer doit être considérée comme responsable d’un crime contre l’humanité. Et c’est sur ce point que je souhaite insister : pour faire une percée, le PG ne doit pas hésiter à adopter une rhétorique très dure, assimilant systématiquement le système ultralibéral aux systèmes totalitaires. En ce sens, on pourra qualifier le gouvernement qui soutient les spéculateurs de génocidaire ; il faudrait également signaler aux électeurs que voter pour un des partis soutenant la libre circulation des capitaux, c’est condamner quelqu’un à la faim.
Autre exemple de la rhétorique nouvelle qui pourrait être employé : on pourrait comparer le démantèlement de l’état actuel au démantèlement des états d’Amérique du Sud dans les années 70 et 80 lorsque les juntes sont arrivées au pouvoir au Chili ou en Argentine. Car le gouvernement actuel n’a qu’un but : l’enrichissement d’un nouveau type d’aristocratie et la planification de la misère pour les autres, comme au Chili et en Argentine. On pourra ainsi qualifier le gouvernement de « junte libérale ».
Conclusion
La politique du pire qui vise à soutenir la finance par tous les moyens et à demander au peuple tous les sacrifices a vécu. Les arguments que je viens de mettre en avant, notamment l’insolvabilité des banques, doivent être utilisés pour gagner la bataille des idées et rendre le parti de gauche incontournable. Mais il faut agir vite. La situation internationale se dégrade à très vive allure et il faut exploiter au plus vite la situation. Si un des PIGS se déclare en cessation de paiement –et tous les experts s’accordent à dire que cela va arriver- ou si la bulle immobilière espagnole explose, les banques vont se retrouver dans une situation critique et le tsunami financier tant redouté va arriver. Si l’opinion publique n’est pas préparée à cela, c’est L’UMP qui en retirera les bénéfices et qui imposera le démantèlement sauvage de l’état. Car c’est toujours ce qui se passe en cas de crise, comme l’explique Naomi Klein dans son livre La stratégie du choc : lorsqu’il y a une catastrophe, qu’elle soit naturelle ou économique, les ultra-libéraux imposent toujours une thérapie de choc visant à brader les actifs publics. Il faut donc dès maintenant faire campagne sur le thème de l’insolvabilité des banques pour montrer aux électeurs que le Parti de Gauche est le seul parti crédible, le seul capable de former un gouvernement qui mettra un terme à la crise. L’insolvabilité des banques est en outre un puissant motif d’indignation, capable de ressusciter l’esprit de la résistance, pour reprendre l’expression de Stéphane Hessel. Je vous demande donc de transmettre mes suggestions à la direction du Parti de Gauche. Il en va à mon sens de l’avenir de notre démocratie.
PS : Comme l’explique le yéti, ces arguments auraient des chances d’être entendus s’il étaient portés par quelqu’un comme Paul Jorion.
(Sic)…
J’va m’coucher té ! vaut mieux…
@Vigneron
Essayez de trouver meilleur argument pour avoir le vote des riches.
« Le sarkozysme est un système qui repose sur la peur. »
Le « sarkozysme » n’est pas un système. Un « système » quel qu’il soit repose sur des idées ou des principes, et s’inscrit toujours dans la durée. Le capitalisme pour ne citer que lui est un système.
Sarkozy n’est qu’un pantin. Il est éphémère. Nul besoin pour lui de susciter la peur, il n’est pas un dictateur (d’ailleurs se cherche-t-il rassurant au contraire) Il n’est au pouvoir que « mandaté » par un système qui cherche à sauvegarder voire renforcer son pouvoir et ses privilèges.
Pour que le « sarkozysme » existe encore faudrait-il que Sarkozy ait des idées….
La peur s’entretient toute seule. Elle n’est que le résultat de la perte des idéologies et donc de buts. Enlève toute perspective d’avenir radieux ou du moins rassurant, et tu mettras devant les yeux de l’humain le spectre de sa propre mort. D’où la peur.
Il a bien tenté de donner de « l’espoir » non ? Un semblant tout du moins ! Pour les dupes (« gagner plus » ah!!!!)
Tout ceci est bel et bon, je suis d’accord avec Yeti aussi bien qu’avec les commentateurs qui lui reprochent d’être un journaliste révolutionnaire de salon.
Depuis le début de la crise en 2008, et en lisant ce blog, je me demande:
Au fond, QUE VOULONS_NOUS?
N’est-ce pas le moment de se poser la question, plutôt que celle de savoir si Machin serait un meilleur candidat que Truc en 2012 parce que Machin-y-dit-que blablabla alors que Truc-y-dit-que? De Truc de Machin comme de Tartempion, on s’en bat les rognons! Laissons-les jouer à colin-tampon ou à qui veut gagner des millions..
Et revenons à nos moutons: que veut-on? Je veux dire, collectivement, qu’est-ce qu’on veut?
Quelle vie voulons-nous? D’accord, on est tous d’accord pour dire que ça, on n’en veut plus, de ce capitalisme, de ces destructions. Oui, mais concrètement, là, maintenant que voulons-nous?
Comment voulons-nous vivre? C’est quoi une bonne vie?
Alors on pourrait faire des listes. Une liste d’indignations, c’est un début, d’accord, comme des cahiers de doléances.
Et puis une liste de ce que nous voulons. Ce n’est pas une utopie: notre volonté est ici et maintenant.
Pour commencer, une liste écrite par des enfants de neuf-dix ans:
NOUS VOULONS
NOUS VOULONS DESSINER L’AMOUR
NOUS VOULONS ÉMERVEILLER LES PLANTES
JOUER AVEC LE FEU
DÉCOUVRIR LA LIBERTÉ
NOUS VOULONS APPRENDRE À LIRE À UN CHIEN
NOUS VOULONS VOYAGER À BORA – BORA
NOUS VOULONS AIMER LES ANIMAUX DE LA FORÊT D’HABERT
NOUS VOULONS DANSER AVEC LES VACHES
NOUS VOULONS BRISER LA GLACE
RESPECTER LA VIE
NOUS VOULONS FLOTTER DANS L’OCEAN PACIFIQUE
GRAVER UNE GROSSE FORÊT
ENSOLEILLER LE COQ ÉPAIS
SAUTER DANS UN BAIN DE ROMANTISME
COURIR LE MATIN À OUAGADOUGOU
NOUS VOULONS MÉTAMORPHOSER LE VILLAGE
NOUS VOULONS FLEURIR LE SPÉCTACULAIRE
NOUS VOULONS CREUSER LA CAMPAGNE
NOUS VOULONS BRISER L’EAU
NOUS VOULONS FAIRE LES ARTISTES MIGNONS
NOUS VOULONS MANGER POUR LE PLAISIR
NOUS IMAGINONS L’ARGENTINE SUR LE TOIT
NOUS SOMMES TOUS DES GENS
NOUS SOMMES TOUS DES MAMMIFÈRES
DES COUSINS DES PARENTS DES ENFANTS
NOUS SOMMES TOUS DES ANIMAUX
DES PETITS RIGOLOS VIVANTS INTELLIGENTS
EXTRAORDINAIRES COMME DES CASQUES
JOYEUX COMME DES BATEAUX À L’ORÉE DU BOIS
RONDS COMME DES PAPILLONS CHINOIS
BONS COMME DES ANGUILLES
@ Le yeti
Merci pour cet article; je cherchais à écrire quelque chose de semblable , mais je n’ai pas le talent nécessaire ;
@ paul jorion
Pierre-igor a raison ; je lis les billets ainsi que les commentaires publiés dans ce blog depuis peu et j’atteste que vous avez réuni des personnes d’une rare qualité, une véritable élite ; de nombreuses idées très intéressantes ont été émises à la suite de différents billets. Le présent billet est de loin le plus important car il prône une action qui est la suite logique du blog. J’ai rarement vu sur un blog autant de personnes détentrices, à l’évidence, de plusieurs expertises, et surtout, sincères et désintéressées ; cher paul , vous êtes au pied du mur ; il faut agir ; si vous souhaitez vous ménager vous pouvez être l’âme d’un mouvement et confier à d’autres l’action opérationnelle;
j’ai constaté qu ‘il y a parmi vous de grands costauds, intellectuellement s’entend. Il faut vous organiser et porter votre voix là ou elle doit être entendue ; ceux qui nous gouvernent ne lisent pas les blogs et leurs aides n’aiment pas les déranger; Je suis sur que vous et vos amis du blog vous êtes capables de faire de grandes choses
Les conditions politiques ne sont actuellement pas réuni pour que toutes vos idées voient un jour le jour. Il faut de toute urgence réinventer « le monde » pour que tout cela soit possible. Il faut réinventer la démocratie, multiplier les lieux de réflexions et de décisions. Les citoyens ne peuvent plus être prisonniers de rendez-vous électoraux qui leur donnent l’illusion qu’ils sont en démocratie. Ce n’est pas cela la démocratie. Il faut que les conditions soient enfin réunis pour que des personnes comme Paul Jorion ne soient pas limitées à un simple rôle de commentateur (aussi important soit-il) dans l’espoir d’être un jour entendu. Nous devons, aujourd’hui, nous donner les moyens de dépasser les institutions existantes y compris les partis politiques (PG, VERTS, ETC…). A quand une rencontre de tous ceux qui veulent ce saut vers l’inconnu ?
Une source d’inspiration mais ce n’est pas la seule… http://www.in.com/videos/watchvideo-la-vraie-dmocratie-cornelius-castoriadis-7933775.html
Il faut embaucher des VRP, pour porter la bonne parole du bon peuple mou.
Partageons la misère
Nous vous offrons la guerre
[…] Blog de Paul Jorion » GRANDE CRISE : PASSER DE L’INDIGNATION À LA RECONSTRUCTION… […]
– Le texte de yéti commence par un bel exemple de mauvaise foi: Lordon ne se contente pas de constater « le commencement de la fin », mais propose aussi des solutions.
– comparé à ces propositions (de Lordon, valables ou pas), yéti me semble se livrer à un exercice incantatoire, certes bourré de bonnes intentions, mais tout à fait stérile.
En quoi « le présent billet » prône t-il une action ?
Il y a quelques fausses pistes qu’il faut éviter.
« L’horreur n’est pas économique, elle est politique », titre d’un livre important de Jacques Généreux. Ce sont les gouvernements ultra-conservateurs(Reagan, Thatcher) puis sociaux-libéraux (Delors, Bérégovoy, Rocard en France) et conservateurs (Chirac Balladur,Kohl, Merkel, Berlusconi, Sarkozy… ) qui ont mis en place la Finance-économie ultra-inégalitaire.
La table rase n’existe pas en politique. Keynes a contribué à révolutionner l’économie politique en influençant l’ensemble des décideurs. Les exemples de 1936 et 1945 en France indiquent que différents partis ont su alors se rénover et mettre en oeuvre un programme social-économique progressiste.
Le capitalisme ne disparaitra pas spontanément. L’objectif est de passer de la Finance économie qui s’attaque progressivement à des pans de plus en plus importants de la société à la social-économie de type keynésien. « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger ».
La « décroissance » pronée par certains de ceux qui bénéficient d’un certain confort n’est pas ou ne sera pas acceptée par la majorité de ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts et qui bénéficient d’un avenir incertain, le plus grand nombre
Le régime actuel est à la fois démocratique (droit de vote) et semi-totalitaire du fait de la confiscation de la grande majorité des media par l’oligarchie financière et ses protégés politiques. Il faut s’appuyer sur l’immense majorité de ceux qui vivent de leur travail et qui sont ou vont être attaqués directement par l’oligarchie financière.
L’apport de ce blog peut être important dans deux domaines notamment.
Quelles sont les caractéristiques essentielles de la Finance-économie ultra-libéralisée et ultra-inégalitaire qu’il faut porter à la connaissance du plus grand nombre?
Quelles sont les réformes anti-oligarchie financière qu’il faut préconiser?
Une synthèse et mise en valeur sur ces deux points serait la bienvenue.
n’empêche faudrait quand même faire quelques exemples dans les hauteurs, de la taule quoi.
« Gohar éleva la voix pour répondre.
– Je n’ai jamais nié l’existence des salauds, mon fils !
– Mais tu les acceptes. Tu ne fais rien pour les combattre.
– Mon silence n’est pas une acceptation. Je les combats plus efficacement que toi.
– De quelle manière ?
– Par la non-coopération, dit Gohar. Je refuse tout simplement de collaborer à cette immense duperie.
– Mais tout un peuple ne peut se permettre cette attitude négative. Ils sont obligés de travailler pour vivre. Comment peuvent-ils ne pas collaborer ?
– Qu’ils deviennent tous des mendiants. Ne suis-je pas moi-même un mendiant ? Quand nous aurons un pays où le peuple sera uniquement composé de mendiants, tu verras ce que deviendra cette superbe domination. Elle tombera en poussière. Crois-moi. »
Extrait de Mendiants et Orgueilleux d’Albert Cossery
Epicure et son jardin . Il a écrit l’équivalent de plus de 300 volumes actuels . Il ne nous reste que quelques fragments . Il a été probablement le plus vilipendié , le plus décrié de tous . Il doit y avoir une raison forte ….Les Arabes ont traduits Platon , Plotin , un Aristote platonisé mais pas
Epicure . Dans les cultures Chinoises et Indoues tout indique qu’il a probablement existé des
penseurs de la méme trempe que les présocratiques et qu’Epicure mais comme les Empires y sont apparus plus tot il n’en reste pas de traces .( A mon avis) .
Pour vivre ‘heureux’ ( plutot comprendre ataraxis , heureux c’est bétasse ) vivont ‘caché’ .
Le consumérisme rationnel , le dédain du politicien , le jardin et les amitiés . Il se pourrait à la
reflexion qu’il s’agisse de La stratégie politique , économique , culturelle , gagnante .
La légion du Rhin , initiée par César tournait le dos à l’Empire , vivait sa vie autonome , au final
c’est elle doublée de ses auxiliaires germains de l’autre coté du fleuve qui a eu le dernier mot .
Joan
Je suis d’accord la course de vitesse est engagée entre les forces des ténèbres et celles de la lumière. Et le temps presse…
vigneron
@Yéti
REconstruction ????
Désolé, mais si c’est pour REfaire, ce sera sans moi.
Le CNR ! Le CNR ! Le CNR ! 1789 ! 1789 ! 1789 ! Et puis quoi encore ???
On est au bout de la séquence 1789, fini, terminée la révolution bourgeoise. Dans le mur, dans le néant politique du néo-libéralisme !
1945 ! Bordel ! Mais 1945, c’est pas le CNR ! C’est Auschwitz qui éclabousse de sang et de merde la gueule de l’Occident libéral ! Fin du rêve. Agonie du capitalisme ? Pfff la belle affaire ! Agonie des Lumières oui ! Une autre Affaire…
On aura pas la Révolution, les révolutions n’existent pas, juste la guerre… et les contre-révolutions. On aura la guerre et la contre-révolution.
Le Politique, ça n’est pas qu’une Constitution ou le coefficient de Gini, ni même la propriété des moyens de production, c’est d’abord « pour quoi d’autre que ta gueule ou celle ton gnard t’es prêt à laisser ta peau ? ». C’est ça le « sous-jacent », la « valeur » du politique. Le nier, très « libéralement » – i.e très bourgeoisement – c’est être sûr de le laisser aux pires brutes, aux pires extrémistes, aux pires imposteurs et être certain de se faire péter les mains par le retour de manivelle. Le reste c’est conversation de salon, ou de blog, ça ne dure qu’un temps joli.
Merci Vigneron de n’être pas un pur esprit …… et l’Epuration, un à un, les femmes tondues, une à une, méthode des otages des tortures et des exécutions personnelles reprise récemment par un norvégien : une justice personnelle née d’une situation ayant bafoué son bon sens, ses racines son histoire ses valeurs, ses victimes. Il se clame innocent, son indignation est morale son devoir de désobéissance légitime, modèle à suivre. Ses coupables à lui sont Les Rouges, Les Musulmans. VICTIMISATION. Boucs émissaires. Essentialisme. Hop ! Massacre auto-risé.
Ses actions relèvent des forces de la lumière ou bien des forces des ténèbres ? De la lumière. La sienne.
Les révolutionnaires : une justice de groupe née d’une situation ayant bafoué leur bon sens, leurs racines leur histoire leur valeurs, leurs victimes. Ils se clament innocents, leur indignation est morale leur devoir de désobéissance légitime, modèle à suivre. Leurs coupables à eux sont Les banksters, Les Traders, Les Politiques, Les Spéculateurs, Les Medias, Les Journalistes, Les Riches, .
Leurs actions relèvent des forces de la lumière ou bien des forces des ténèbres ? De la lumière. La leur.
Guerre = exécutions, tortures, crimes, viols, pillages, sang, larmes, exterminations, famines.
Révolution = guerre civile = les mêmes en famille.
Ma conclusion : une indignation c’est bien, deux indignations bonjour les dégâts !
Hypothèse : si les ténèbres = kif kif, La lumière = pas kif kif, donc les lumières au pluriel sont (aussi) les monstres, les monstres légitimés qui jalonnent notre histoire
Fréquemment j’ai lu ici « nous changeons d’ère (anthropocène)», «nous changeons de paradigme»,
Ère, nom féminin
Sens 1 Espace de temps commençant à un point déterminé. Synonyme : époque
Sens 2 Époque marqué par un nouvel ordre des choses
Sens 3 Division de l’Histoire de la terre en géologie. Synonyme : période
Paradigme, nom, masculin. Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C’est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d’un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées.
Ces deux changements puisque assimilés à une période planétaire impliquant une évolution de notre espèce, ne peuvent survenir ni à cause ni grâce à une violence légitimée qui utilisera ou rait une matrice disciplinaire, un modèle théorique ou courant de pensée nous condamnant à végéter (racines) dans l’Age précédent (en ce qui concerne le point 3, géologique, peut être que Fukushima marquera un point de non retour de l’anthropocène). Et si le point déterminé pour le changement d’époque était simplement (merci Paul) de renoncer à confondre l’énergie et la violence pour laisser poindre une évolution de notre espèce en s’interdisant la magie de la force de nos choses naturelles (légitimes) ? Nos sociétés vont manquer d’énergie. Nous (espèce) manquons dores et déjà d’énergie (impuissante léthargie). A notre habitude nous allons compenser ce manque par la violence en convoquant les monstres tout en beuglant « c’est normal, c’est la sélection naturelle, c’est nous, nous n’avons pas d’autres moyens » ?
La lumière c’est qui c’est quoi de quoi est-elle faite comment ça marche ? Si La lumière est une, l’indignation une, est-il possible de l’apercevoir sans avoir aboli la guerre, pour évoluer ?
« pour quoi d’autre que ta gueule ou celle ton gnard t’es prêt à laisser ta peau ? »
Re merci Vigneron. Des femmes, là, sous nos yeux larmoyants, cheminent sur un couloir de morts, le seul possible, avec leurs enfants. Certaines, pas toutes, doivent choisir parmi leurs enfants d’abandonner le plus faible, le laisser mourir, pour garder le plus fort en vie, en luttant pour résister elles-mêmes et atteindre un CAMP. Elles, elles vivent la sélection naturelle, elles, elles appellent la bête en elles de toutes leurs forces vitales sous peine de laisser crever TOUS leurs petits.
La bête, nécessité vitale, nous devons aller la chercher puis la trouver pour survivre.
Les monstres, pas besoin d’aller les chercher. Suffit de les siffler.
Si nous vivons un absolu, un essentiel, c’est-à-dire une alternative – ère – espèce- paradigme – évolution – je me permets de modifier votre titre Yeti
Passer d’une indignation à la reconstruction
ou
Passer de l’indignation à la construction.
PS j’ai peut être une piste : la lumière du soleil est gratuite.
Ma conclusion de cet article et de tous les commentaires :
Pour changer la politique de l’ Homme, il faut changer l’Homme.
Et alors y n’y aura plus de « reconstruction » (remake consistant à RE construire ce qui existe)
mais une « construction » (création).