FRANCE CULTURE, « LES MATINS », mercredi 30 novembre de 7h40 à 9h00

J’étais l’invité de Marc Voinchet. Pierre Haski en parle dans un article à lire sur Rue89.

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643 réponses à “FRANCE CULTURE, « LES MATINS », mercredi 30 novembre de 7h40 à 9h00

  1. Avatar de Marc Peltier
    Marc Peltier

    A l’instant sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis », l’émission de Mermet sur France Inter, quelqu’un signale l’intervention de Paul sur France Culture.

    L’équipe rédactionnelle de l’émission a donc sélectionné ce message.

    A quand Paul invité de « Là-bas si j’y suis »?

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Jorion chez Mermet ? La place est prise, et le siège est toujours chaud…
      Tapez Lordon sur le blog de là-bas.org et vous avez ça :
      http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=lordon
      Tapez Jorion, vous avez ça :
      http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=Jorion+
      (Pour Chomsky, j’vous laisse l’honneur…)
      Plus de trente ans de radio de service public pour Mermet, bientôt 70 ans le mec, là-bas est sur Inter depuis le gvt Rocard, toujours là 22 ans après, bref une vieille institution menée par un vieil instituteur, avec ses caprices et ses chouchous… changera plus le Daniel…
      Et puis quoi, 300 ou 400 000 auditeurs lecteurs du diplo, de Lordon et Chomsky à évangéliser, franchement, cela en vaut-il bien la peine ?

      1. Avatar de blob
        blob

        >Vignerons

        Ben, si 10% d’entre eux achetent l’un des bouquins de Paul, ça fait quand même rentrer des droits d’auteurs…

      2. Avatar de daniel
        daniel

        La place de Paul est chez Mermet, aucun doute.
        Et plusieurs fois.

        Mermet est un coriace. Il a ses têtes? Oui, toutes celles qui sortent
        du chemin. C ‘est un coriace, mais ouvert à l’intelligence et au coeur.

        Paul, chez Mermet avec ses auditeurs : un slogan à répandre partout.

        Je vois ça facile : 1 question et au moins 35 minutes de liberté de parole totale, quelques sourires en forme d’intervention pour recadrer l’ auditeur nouvel arrivant.
        Quelques chemins traversiers et c’est tout.

        Pas pièges, pas d’obtus, pas de dogmatique,le cul serré. Liberté.
        Immanquable.
        Jusqu’à la prochaine fois.

        Et puis ce sont deux professionnels qui savent y faire…

        Le  » A quoi bon  » est étonnant de votre part
        .

    2. Avatar de bernard laget
      bernard laget

      « A quand Paul invité de « Là-bas si j’y suis »?

      Pas sur que ce soit un plus! , méme avec un teinturier, je pense que « Les matins » de voinchet sont moins contestables que Mermet.

  2. Avatar de Coma81

    Dommage qu’il s’énerve comme ça Jorion, c’est contreproductif.

    1. Avatar de AntoineY
      AntoineY

      Ca c’est vrai!
      Mais il n’est pas toujours facile de garder son sang froid quand les enjeux sont si importants et qu’on s’investit personnellment dans son propos (surtout que ce n’est pas la première fois). Il se pourrait, en effet, que la cecité idéologique de certains nuisent à toute tentative d’amortir le choc quand nous nous prendrons le mur en pleine face.
      Mine de rien, ce sont des vies réelles de gens réels qui sont en jeu dans cette émission de « divertssement ». Ce sont eux qui paient la note finale, avec tout ce que cela implique de catastrophes familiales et personnelles.
      Si jamais tout cela finissait mal, ces journalistes/amuseurs publics qui font diversion, et qui n’ont du reste aucune compétence publquement reconnue dans le domaine considéré (on croît rêver!!) auraient une reponsabilité extrêmement lourde à porter, et des traces de sang sur les mains.

    2. Avatar de Bertrand30
      Bertrand30

      Il n’a pas tort non plus !
      Depuis le temps qu’ils nous la chantent leur ritournelle giscardo-delorienne, ils commencent quand même un peu à nous les casser (les oreilles ) !!

  3. Avatar de humanité
    humanité

    Bonjour Mr Jorion,

    Et surtout bravo pour votre prestation devant un parterre de pseudo-journalistes qui ressemblent plus à des Bateleurs.
    Ils ont fait feu de tout bois tentant de vous désarçonner mais vous avez tenu bon et cela force mon respect. Moi qui suit depuis un certain temps déjà votre Blog ou excelle également Mr.Leclerc, sans oublier Julien Alexandre, je suis admiratif de votre combativité à analyser les tenants et aboutissants que certains prennent comme des prophéties.
    Des pistes vous en avez déjà proposées mais les chiens de garde du systéme aboient encore trop bruyamment pour vous permettre d’être entendu d’un plus grand nombre.
    Mais croyez moi ça vient et votre Blog est un média de plus en plus présent, rompant avec cette sonorité conformiste diffusée par celles et ceux qui s’accrochent à ce qui n’est plus qu’une épave dérivant dans le maelström qui va nous faire perdre plus que notre argent, mais notre notre Liberté.
    Bien à vous.

  4. Avatar de Achille
    Achille

    Je viens de me faire l’intégrale de l’émission ! C’est superbe.
    Recréer des cadres vertueux ? n’est-ce pas recréer le monde originel, tout simplement…
    Le programme est ambitieux et ne pourra pas se faire sans un immense effort que seule la contrainte obligera. Mais l’Homme veut-il seulement se sauver de lui-même ?

  5. Avatar de Personne
    Personne

    Ahhhh, j’adore imaginer les choses.
    Depuis que je suis là, j’ai créé une infinité de choses…
    créer, c’est ma passion, Mon rêve serait d’être Dieu pour pouvoir fabriquer des fleurs et des montagnes…

    Un système qui n’existe pas encore ?
    Alors ?
    Essayons, je n’y connais rien, alors soyez indulgent, c’est probablement naïf de prime abord, mais je crois profondément en l’homme, je l’aime mais d’une force !!! Alors…

    Je vois le monde évoluer un peu comme l’ « open source » en informatique.
    J’imagine un monde futuriste, ou chacun est autonome, un système ou chaque maison est comme une cellule reliée à l’autre, elle produit sa propre énergie, sa propre alimentation et autres artisanats, chaque cellule de ce super cerveau échangerait ces excédant avec les maisons voisines tout en comblant ses propres manques etc…Chacun est en quelque sorte une petite entreprise, voir ne produit rien, si les occupants ne le peuvent, mais tout est relié et dans le partage pure.

    Pour exemple, je vois bien celui qui a plus de soleil partager son excédant avec ceux qui en ont moins dans leur photovoltaïque et inversement, pareil pour le jardinage ou même celui qui fabrique des chaises…

    Je pense l’humain artisan créateur d’une manière ou d’une autre, j’ignore si l’argent a sa place dans ce monde.
    Mais je vois bien un système comme le « sel ».

    S’il fallait créer des entreprises plus grosses ou des super marchés, je ne leur autoriserais que de couvrir une certaine superficie au niveau des clients, ainsi le client autorisé y va suivant son adresse.
    Par exemple une épicerie couvrirait une surface incluant un millier de client par exemple.
    Il y aurait sans doute des inconvénients mais dans l’immédiat je n’y vois que des avantages.

    On est ainsi certain que le partage se fait aussi même là…

    Tout fonctionnerait sur un principe de coopération et non plus de concurrence !
    Même le sport à la télé se fonderait sur des jeux de coopération.

    Ce monde là serait un cerveau qui possède des cellules qui coopèrent et non un cerveau en lutte constante, comme celui que nous possédons d’ailleurs en ce moment…

    Et puis comme le dit si bien ma petite soeur emmanuelle, tout ce qui n’est pas donné est perdu.

  6. Avatar de Alice
    Alice

    Merci d’être ce que vous êtes, vous devriez remplacer Marc Voinchet et Brice Couturier pour leur matinale, ce qui permettrait d’élever le débat..

  7. Avatar de talweg
    talweg

    bonjour,
    très bonne intervention ce matin, malgré un énervement (que je comprends très bien, mais c’est toujours mieux d’éviter, avec des gens comme PC en face) passager de votre part.
    Une question: pourquoi ne pas avoir donné des pistes de solution ?
    Vous vous êtes fait traiter de Cassandre (qui a raison!) incapable de trouver des réponses au diagnostic énoncé. Outre que , en effet, nul n’est obligé de tout maîtriser et moins encore de prophétiser, qu’il existe des maladies mortelles (la crise du capitalisme mène à sa fin) , vous avez « en magasin » , tout de même, des idées pour un autre système. Pourquoi n’en avoir rien dit (sauf votre suggestion in fine sur la redistribution)?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Dans un contexte comme celui-là, à chaque question qu’on vous pose, il vous vient 3, 4, 5 choses importantes à dire. Vous les avez là en mémoire. On vous laisse le temps d’en dire une, deux grand max, après, on vous interrompt : un invité qui parle trop longtemps, on appelle ça l’ »effet tunnel ». Si vous essayez quand même, la fois suivante, on vous prévient : « pas d’effet tunnel ». Si vous le faites quand même on cesse de vous inviter.

      Est-ce qu’on peut alors dire tout ce qu’il faudrait dire ? Non !

      1. Avatar de fatso
        fatso

        J’ai écouté l’émission, et j’ai trouvé les interventions de C. très…. frustrantes (pour rester poli). Un commentaire sur le site de l’émission parle d’une « grandjournalisation » (de l’émission de canal+) de FC. Un effet tunnel !!! Mais c’est exactement ça qu’on veut ! Que l’invité s’exprime, nous fasse part de ses idées ! Et pas qu’il soit interrompu au bout de 3 minutes pour la Pub ou l’intervention d’un chroniqueur qui n’y comprend que dalle. Je ne dis pas qu’il faut qu’il n’y ait personne en face, mais ces gens ont totalement perdu la manière….
        Bon courage pour la suite, et juste comme ça, si jamais on vous invite sur un plateau du type « grand journal », j’espère que vous refuserez (ça vous rendra dingue 😉 )

  8. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Belle énergie Monsieur Jorion ! Bravo et merci.

  9. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Au delà de la forme et des contraintes ( pour l’interviewer comme pour l’interveiwé) de l’exercice , tout s’est terminé sur l’essentiel :

    Le nouveau cadre ne tolérera pas l’accumulation et l’accaparement :

    – des ressources

    – des outils

    – de la richesse créée

    – des services

    – des territoires

    – du pouvoir

    – du vivant

    Finalement votre colère humble d’homme convaincu par les faits ( et non pas plein de certitudes préconçues) a répondu ,comme il le fallait , aux certitudes tirées d’un instrument qui montre chaque jour qu’il défaille , telles que défendues par Couturier , qui aura finalement permis d’aider à finir sur cette concliusion à porter au frontispice de notre appel à contributions .

    PS : à votre âge , j’avais encore aussi la gnaque d’argumenter avec autant de résistance que vous , mais pas à 7 heures du matin . J’étais toujours mieux entre 17heures et 5 heures du matin .

  10. Avatar de Dup
    Dup

    Ce journaliste m’a fait penser à une brève petite histoire (une espèce de dicton en fait) que je tiens d’un grand père andaluz :

    Es una zorra que se lleva un arroyo en una tormenta, va reboleada en la espuma del agua y dice : llovera y to pero tiempo de agua no es.
    C’est une renarde emportée par un torrent durant un orage, elle se débat dans l’écume de la surface et dit : il pleuvra et tout mais c’est pas la saison!

    @Paul Jorion
    Vous auriez pu lui clouer le bec tout simplement en citant le discours de Toulon de son propre mentor. Il l’aurait eu son scoop : « Jorion est Sarkoziste lol » et là je crois qu’il aurait pas osé aller plus loin. La dernière fois que je vous ai vu comme ça c’était avec Woerth, et vous aviez 100% raison pour ce qui attendait la Grèce, hélas. Attention, face à un journaliste ce n’est pas pareil, ils vont vous mélenchoniser en moins deux.

    Une question à l’anthropologue, y avait il un déni similaire face à la crise en 1929?

    1. Avatar de Olivier B
      Olivier B

      Il l’aurait eu son scoop : « Jorion est Sarkoziste lol »

      Le but, ce serait plutôt que Sarko soit Jorioniste… et ça c’est pas encore gagné ! 😉

      1. Avatar de Dup
        Dup

        On a dit réaliste l’utopie, Realiste ! 😉

      2. Avatar de Dup
        Dup

        Un autre andaluz remarquable, ça à l’air hors sujet mais ce journaliste m’a aussi fait penser à cette chanson et j’en profite pour tester le code d’intégration. Si ça marche pas le lien est le suivant : http://www.youtube.com/watch?v=Ct23kbalXRE

        Bonne soirée

  11. Avatar de lectron
    lectron

    Question probablement idiote : que la BCE finance la dette des pays ou, comme le propose le Front de Gauche, qu’elle finance directement les pays de la zone Euro, est-ce la même chose ? Auquel cas cette proposition serait considérée par Paul Jorion, si j’ai bien compris, comme un pis aller alors qu’on nous la présente comme une mesure importante des actions à promouvoir.

    Par extension, serait-il possible d’avoir un état des lieux clair et critique des programmes des principaux acteurs de l’élection présidentielle à venir ? Le faible retentissement de mouvements comme les indignés laisse apparaître que le nécessaire changement de cadre ne se ferait, paradoxalement, que dans le cadre institutionnel des élections.

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Il faudra passer de l’indignation à la révolte,
      car il n’y a pas un seul exemple, dans l’histoire de l’humanité,
      d’une classe dominante cédant le pouvoir face aux urnes…
      Les politiciens qui le font croire ne rêvent que d’une chose:
      retourner à encore et toujours à la table du caviar.

    2. Avatar de Vincent Wallon
      Vincent Wallon

      Et qu’un parti qui se dit la gauche de la gauche essaie de trouver des remèdes pour sauver le capitalisme, ça vous semble pas incongru ? Y-a pas quelque chose qui vous tracasse ?

      Je sais pas où ils en sont sur les échelles des salaires par exemple, ça fait un moment que je ne suis pas allé voir ce qu’ils racontent, on peut pas tout faire, mais j’en suis resté à un rapport de 1 à 20, ça doit correspondre grosso modo au niveau des années 70 ou 80, c’est sûr, le capitalisme était merveilleux et était un modèle indépassable en ce temps là… Pouah…pouah et re-pouah…avec des amis comme ça, t’as pas besoin d’ennemis…
      En même temps, faut pas leur en vouloir, ils pensent avoir LA solution et nous GUIDER vers la sagesse, c’était perdu d’avance.

      1. Avatar de Charles A.
        Charles A.

        Comme sur tout le reste les dirigeants Flan de Gauche continuent
        leur exploits jospinesques.
        Ils font dans le compatible avec le PS, donc la gestion du capitalisme.
        Les salaires sont un exemple parmi tant.
        Avec le revenu maximal autorisé de 20 fois supérieur au revenu médian,
        on est dans le foutage de gueule absolu :
        l’écart sera bien plus important pour les cinq déciles de revenus inférieurs au médian…
        Pour les militants du PC, c’est la reculade absolue:
        Marchais en 1981 proposait un rapport de 1 à 15 dans l’échelle des revenus.

  12. Avatar de POIRON S
    POIRON S

    Bonjour Mr Jorion,
    Bravo pour votre analyse et son explication
    Mais je suis un peu déçu que vous fassiez aucune proposition (excepté celle d’empecher la constitution d’une nouvelle aristocratie).
    Vous vous sentiez agressé certes mais vous pouviez tout à fait émettre des hypothèses de travail, de solutions, de réfléxions … meme discutable. Cela permettrait de dégonfler cette idées qui tourne autour de votre personne de « prophète ».
    Certains économistes s’engagent et écrivent leurs idées dans un manifeste comme les économistes aterrés. Cela peut offrir une base de départ…
    Excusez-moi mais moi j’avais envie d’entendre VOS propositions et je trouvais la question tout à fait pertinente.
    Amicalement

    1. Avatar de jicé
      jicé

      par exemple :

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=23737

      Utilisez la fonction recherche sur la thématique (certes défensive, aujourd’hui dépassé sans doute) de l’interdiction du pari sur la fluctuation des prix; poursuivez sur la question des CDS, de leur rôle, des positions nus, voyez le débat sur la nature de la monnaie etc.

  13. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    c’est vrai que l’objection, » ca a aidé beaucoup a s’enrichir » et « on fait quoi a la place » est assez énervante vu que le préalable au changement de système c’est d’admettre que le système actuel est irrécupérable, et qu’il faudra élaborer une solution en fonction de ce qui restera après, l’idéologie qu’il faut appliquer a tout prix n’est jamais souhaitable, car dans ce cas c’est la terreur ou la guerre civile. et surement la dictature. Avant d’élaborer la solution il va falloir gérer le désastre , j’ai bien peur qu’il soit trop tard pour trouver une solution avec l’équipe « d’experts  » qui nous gouvernent ou qui conseillent nos gouvernants

  14. Avatar de Reno Future
    Reno Future

    Merci d’accepter d’aller dans ce genre d’émission, monsieur Jorion.

    Pour moi qui vous lit sur ce blog mais n’écoute plus France-Cul depuis belle-lurette, c’est également intéressant et instructif de vous voir « hors-contexte », confronté à de l’altérité aussi malhonnête soit-elle ( ici le sinistre Brice ). Finalement, par effet de contraste, votre pensée y gagne en relief. Ainsi que l’inanité de celle de votre contradicteur.
    J’espère que vous pourrez continuez longtemps à répondre à ce type d’invitation.

  15. Avatar de Gérard T.
    Gérard T.

    Bravo Paul, belle prestation.

    Que l’on vienne vous titiller sur des questions et sujets que vous connaissez du bout des doigts m’a fait jubiler. Je suis très fier de recommander vos écrits et paroles à tout ceux qui veulent bien m’entendre.

    Autre chose, je suis stupéfait de ce sondage effectué sur 11 907 personnes (à cette heure) sur le site de Boursorama:

    La France doit-elle sortir du nucléaire ?

    – A terme, pourquoi pas, mais il faut engager cette sortie très progressivement. 45.7%
    – Bien entendu et rapidement. Cette énergie est trop dangereuse. 7.7%
    – Non, surtout pas. Ce serait une erreur sur le plan économique et social. 45.8%
    – Sans opinion. 0.8%

    Nombre de réponses : 11907

    Chacun en tirera ses conclusions.

    Bonne fin d’après-midi à tous.

    1. Avatar de TM
      TM

      Nombre de réponses : 11907

      Chacun en tirera ses conclusions.

      Ce que je vois surtout c’est qu’il faut être membre de Boursorama pour participer au sondage. Quand on voit le niveau des contributions dans les forums de ce site on peut se demander si les petits porteurs d’actions Areva n’on pas un peu faussé le résultat 😉
      Par curiosité : http://www.boursorama.com/forum-areva-1rPAREVA-1

      Bonne soirée néanmoins !

    2. Avatar de Papimam
      Papimam

      Il y avait un débat sur le nucléaire ce soir sur I-Télé entre Eva et riri, pas de quoi rire.
      Monsieur bac + 10 en réthorique opposé à sainte Eva de retour du Japon, c’était chaud bouillant.

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Ce n’est pas un sondage, c’est l’opinion des boursicoteurs,
      dans un pays gangrené comme aucun autre par le capital investi dans le nucléaire.

  16. Avatar de Renard
    Renard

    Monsieur Jorion,

    Vous avez dit ce qu’il y avait à dire.
    La comparaison avec le Cargo cult était parfaite.
    De la petite montée d’adrénaline sur la fin, il n’y a qu’une leçon à en tirer : vous n’êtes pas de leur monde, ils peuvent se permettre de tenter de vous ridiculiser ou de vous interrompre.
    Sans doute là est le vrai problème, ils ne peuvent pas vous entendre, trop de choses à remettre en question.
    Je doute qu’ils vous réinvitent, mais je pense que ceux qui vous ont écouté se souviendront.

    1. Avatar de Atchoum
      Atchoum

      Moi, je leur aurais mis leur nez dans leur caca. D’un ton péremptoire : » Vous ne voulez pas que je parle ? dites-le moi ! » Je crois que cela peut casser son interlocuteur, et le remettre à sa place.

      Fight back Jorion

  17. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    Quel punch !
    Quelle maitrise de votre sujet !
    Vous n’avez jamais été aussi bon, Paul Jorion…
    …Hélas…

  18. Avatar de Ith
    Ith

    S’il n’y a pas de rechange alors c’est le cheminement qui doit etre intense.

  19. Avatar de dissy
    dissy

    Did A Large European Bank Almost Fail Last Night?

    Need a reason to explain the massive central bank intervention from China, to Japan, Switzerland, the ECB, England and all the way to the US? Forbes may have one explanation: « It appears that a big European bank got close to failure last night. European banks, especially French banks, rely heavily on funding in the wholesale money markets. It appears that a major bank was having difficulty funding its immediate liquidity needs. The cavalry was called in and has come to the successful rescue. » Granted the post is rather weak on factual backing and is mostly speculative, but it would certainly make sense.

    http://www.zerohedge.com/news/did-large-european-bank-almost-fail-last-night

    1. Avatar de Mianne
      Mianne

      Laquelle ? CA ? SG ? BNP ?

  20. Avatar de lau
    lau

    Quelle intervention Monsieur Jorion!!
    Brillant, limpide, percutant, irréductible!!
    BRAVO 🙂

  21. Avatar de a.
    a.

    Bonsoir,
    J’ai essayé de laisser un commentaire sur la page de monsieur Couturier. Sans succès.
    J’ai essayé de laisser un commentaire sur la page de monsieur Marc Voinchet. Sans succès.

    C’est finalement normal (dans leurs normes), s’ils n’écoutent pas qui parle, pourquoi devraient ils accepter de lire qui écrit ?

    1. Avatar de edith
      edith

      C’est finalement normal (dans leurs normes), s’ils n’écoutent pas qui parle, pourquoi devraient ils accepter de lire qui écrit ?

      Juste excellent.

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      c’est finalement normal (dans leurs normes), s’ils n’écoutent pas qui parle, pourquoi devraient ils accepter de lire qui écrit ?

      Sauf que Jorion cause une heure durant dans l’émission de Voinchet grosso-modo deux fois par an; sauf que ce même Voinchet lit ce blog de temps en temps – en tout cas suffisamment pour être un des seuls dans les « grands » médias à citer le boulot de François Leclerc, au moins de loin en loin; sauf que Couturier a eu invité lui aussi Jorion dans Le grain à moudre; sauf encore, j’ose le croire, que les deux ont lu, au moins en diagonale, quelques bouquins du même Jorion. Sauf tout ça, alors oui, ils n’écoutent pas les gens qu’ils invitent à parler, ils ne lisent pas les livres ou les articles et billets des auteurs qu’ils convient, un revolver sur la tempe j’imagine…

    3. Avatar de vestu
      vestu

      vous pouvez écrire à france culture qui normalement transmet; mais ces types d’animateurs font leur cinéma puis basta; ils retournent butiner dans leur réseau d’ « amis » ; d’ailleurs,france inter/(culture) est devenu une poubelle où règnent les collusions

  22. Avatar de Pym
    Pym

    Il s’est passé quoi là au niveau de la bourse? Ca a flambé +4% d’un coup à 14h00 c’est du grand délire de robots? Quel monde de merde.

    1. Avatar de beaufou
      beaufou

      La machine a Dollar s’est mise en route faute de liquidité sur les marchés financiers…insolvables.

    2. Avatar de Dup
      Dup

      Un compte demo de trade en ligne vous donne une idée des pertes et profits que peuvent générer de telles fluctuations (avec des leviers de « pecno » du net soit 400 ça fait déjà son effet ), m’est avis que depuis quelques mois quelques initiés doivent se faire des c….. en or, tandis que les simples quidam aux tuyaux percés se les …..

      Créer un max de volatilité pour maximiser les profits afin de permettre aux spéculateurs (en premier lieu les banques) de se refaire pour amortir la crise serait il le un choix stratégique de nos gouvernants??? Si oui un beau pari pascalien ma foi. Une chose est sure c’est que depuis le temps qu’ils se concertent pour stabiliser les choses ils y sont arrivé : ils ont stabilisé l’instabilté, pas pour rien que c’est des experts 😉

      1. Avatar de timiota
        timiota

        Près d’un point critique nonlinéaire, l’accrochage sur des fréquences sous- ou sur-harmonique de la réponse en boucle linéaire n’est pas tout à fait une surprise.
        Des attracteurs nouveaux peuvent donner assez longue vie à ces oscillations.
        Il faut qu’entropie ou énergie les rattrape pour qu’il s’arrêtent, couic.

      2. Avatar de Dup
        Dup

        Entrer en raisonnance ????

  23. Avatar de daniel
    daniel

    Bravo!
    Mission accomplie et un grand moment de radio.
    L’indignation et la véhémence vous vont très bien.
    Un grand virtuose de la parole à la manoeuvre.
    Magnifique.

    Et bravo pour une pédagogie par l’exposition d’un cas concret exemplaire.
    Peut-être ne l’avez-vous pas voulu ainsi, mais vos protagonistes ont montré que la peur d’affronter un avenir encore inconnu paralyse des intelligences par ailleurs confirmées.
    La peur du grand saut mais aussi la bonne vieille idéologie conservatrice :
     » vous n’avez rien de concret à présenter donc vos critiques sont malvenues. »

    Triste de voir cet étrange stupeur face à une époque qui se termine. Adieu intelligence, finesse d’analyse, tout ce vernis superficiel qui fonde une réputation.
    Ne reste que des cul-de-plomb impotents.

    Mais je crois que vous leur avez inoculé ce doute créateur et généreux qui les fera évader
    de leur prison mentale.
    Je le souhaite, à défaut…

  24. Avatar de savad

    Cher Monsieur Jorion,

    bravo pour votre prestation. Je me souviens avoir vu de vos interventions en contexte hostile il y a un an et demi à deux ans, où j’avais trouvé que vous n’étiez pas assez incisif. Tel n’est plus le cas, et vous avez fait pour le mieux aujourd’hui, face à quelqu’un qui vous cherchait noise. J’espère que les gens des médias seront plus prudents à l’avenir.

  25. Avatar de Papimam
    Papimam

    Magistral, c’était tout simplement magistral.
    Une première partie sereine et riche.
    Une seconde partie où les mots avaient un sens, un langage clair et net qui hérisse les poils.

    « La machine est cassée, il faut reconstruire un système financier », comment de tels propos peuvent ils encore surprendre.
    Il y a des vérités qui dérangent, qui obligent à sortir du cadre.
    Combien d’efforts et de temps pour qu’enfin on écoute, on doute, on réfléchisse, on comprenne, on critique, on remette en cause et enfin on reconstruise.
    Avec certaines de nos connaissances nous sommes aussi confrontés à ce type de résistance où les quolibets et sourires entendus ne sont pas absents.
    « Carpe diem » ou solliciter les neurones et les doutes.
    Ayant suivi la soirée consacrée à l’amiante la veille sur ARTE, des rapprochements s’imposent avec la situation de la crise et aussi le dossier du nucléaire.
    Combien savent et pourtant se taisent et surtout agissent à contre-sens
    « Otez de mes oreilles cette vérité qui m’effraie » croit on entendre chez trop de citoyens.

    Comment peut on taxer les responsables lucides et informés de cassandres face aux preuves da la justesse de leurs analyses passées ?
    J’ai apprécié les derniers échanges qui portaient une lueur d’espoir, mais il va falloir ramer.
    Vive la poésie, j’avais d’ailleurs illustré mon info à mes correspondants sur la soirée, en l’illustrant par le billet de Jean-Claude Guillebaud publié dans le Nouvel Obs du 17/11 et intitulé « Mais que disent les poètes ? »
    Extraits et conclusion
    « Mieux vaut se tourner vers les poètes et les créateurs, ces -voyants-, seuls capables d’apercevoir encore et d’exprimer l’inexprimable ».
    Voyant, par opposition à borgnes ou aveugles, sourds et mal-entendants, n’est pas prophète.
    « Ecoutons donc les créateurs! Eux savent ce qui manque aux peuples d’Europe insupportés par les bavards et les tricheurs ».

    Après la soirée Taddeï au cours de laquelle un Emmanuel Todd, bien dans son rôle, a également asséné quelques vérités qui défrisent même un jeune ou futur ministre
    J’ai pu y découvrir un économiste qui démystifie et révèle un monde opaque : Pierre-Noël Giraud.
    « Economiste, discipline qu’il enseigne à l’école des Mines Paris Tech, et à l’université Paris Dauphine où il occupe la chaire « Finance et développement durable ». Après « L’inégalité du monde, économie du monde contemporain », « Economie : le grand satan ? », il publie 2001 « Le commerce des promesses – petit traité sur la finance moderne », grand prix Turgot 2001 et prix européen du livre d’économie de la même année. C’est dans ce « commerce des promesses », réédité en 2009, où il part du principe que La finance n’est que l’activité qui consiste à vendre des promesses sur une richesse qui sera peut-être créée plus tard. Elle propose d’acquérir et de vendre des droits qui pourraient s’avérer être en excès a posteriori.  »
    Voir et entendre la partie « Débat – La dette » (vers la 25′).
    http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1505

    En tous cas bravo pour cette intervention où vous avez su mettre toute votre énergie et votre pédagogie pour lever des voiles qui nous empêchent de voir l’essentiel.

    Et aujourd’hui, tout va très bien…….., la bourse affiche + 5.

  26. Avatar de Zeck

    A lire, cet article d’Henri Maler  » Autopsie de l’extrême-gauche par des animateurs cultivés «  qui, en 2006, épinglait le discours et la pratique de certains journalistes – dont Brice Couturier – à propos de La parution de « L’extrême gauche plurielle, entre démocratie radicale et révolution, » de Philippe Raynaud,

    Le site d’ACRIMED

  27. Avatar de baillergeau

    Salut Paul,
    Un bon combat au moment où il fallait le livrer.
    Tes amis sont à France Cu et tu as su leur dire : le pied dans l’entrebâillement de la porte, c’est maintenant – Ils n’ont pas compris, mais c’était maintenant.
    Ta réponse qu’ils attendent pour la tuer, ils ne l’on pas obtenue – tu as su dire capitalisme ou communisme = similitudes mortifères – mais maintenant ?
    La gueule de bois et ensuite ?
    La « morale » prise on ne sait où (?), mais qui dit:
    1) En matière économique, ce qui ne peut être saisi par un citoyen moyennement intelligent et cultivé, n’a aucune raison de lui être exposé pour avoir son avis = limite absolue de la démocratie;
    2) Dans le domaine de l’étique, je plussois à l’idée que « le bonheur est ce qui met un point d’arrêt à la fuite en avant du désir. » (Paul Ricoeur)

    Merci, Paul, d’avoir su être toi.

  28. Avatar de Bossuet
    Bossuet

    Hi, J’aurais aimé placer le montage photo mais ne sais comment procéder.

    Atlas was permitted the opinion that he was at liberty, if he wished, to drop the Earthand creep away; but his opinion was all he was permitted.–Franz Kafka

    « Atlas pouvait penser qu’il avait le droit, s’il le voulait, de laisser tomber la terre et de partir en catimini : mais il n’avait pas le droit d’avoir plus que cette pensée. » Franz Kafka

    http://www.zerohedge.com/contributed/atlas-mugged

  29. Avatar de Evelyne Delmas
    Evelyne Delmas

    Monsieur,

    Je suis extrêmement sensible aux discours de vérité que vous tenez dans vos textes comme dans vos vigoureuses interventions médiatiques. Je suis comme la plupart des gens, complètement ignares des questions économico-financières mais très angoissée par la gravité de cette crise planétaire. Comment ne le serait-on pas ?
    En dépit de cette ignorance regrettable (on peut penser qu’elle a contribué à l’aggravation du problème par défaut de vigilance des peuples), c’est la question du statut de la vérité dans nos consciences qui est au coeur du problème. A cet égard, vous me paraissez un très honnête homme. C’est pourquoi, je me permets de porter à votre attention ce qui suit.
    A la retraite aujourd’hui, hélas, j’ai toujours été une enseignante consciente des causes réelles qui ont dévasté notre système scolaire, au-delà des difficultés inhérentes à ma propre discipline. Très jeune, depuis la fin des années 60, j’ai vu et su de quel côté le vent tournait. Et lorsque vous dites sur l’antenne de FC, que ceux qui détiennent peut-être des solutions à la crise actuelle, ce sont les experts inconnus, les vrais, se trouvant à l’intérieur du système financier mais qui n’ont aucun moyen pour se faire entendre, cela fait écho à mon parcours personnel au sein de l’EN..
    Je transpose vos propos, et je vois exactement la même chose pour la crise scolaire. Il y a de vrais experts, très rares malheureusement, qui savent la vérité de la question, c’est-à-dire la réalité du diagnostic et les remèdes sérieux à y apporter. Depuis plus de trois ans, anonyme que je suis, je tente de solliciter un rendez-vous auprès de responsables politiques pour leur expliquer ce qu’il ne savent pas de cette crise scolaire ou peut-être ce qu’ils refusent par cynisme de reconnaître. Jamais de réponse, jamais.
    Je vous envoie quelques extraits de mes courriels, tous voués à l’échec, pour confirmer dans un autre domaine, celui de l’école, la vérité de vos propos.
    Je vous remercie de votre attention et je vous adresse, Monsieur, mes très cordiales salutations.

    Evelyne Delmas

    Mme Evelyne DELMAS

    Professeur agrégée d’éducation musicale et chant choral, à la retraite

    Docteur en Musicologie (Paris IV)

    Membre du GRIP entre 2005 et 2010

    A l’attention de Madame Eva Joly

    Madame,

    Depuis plus de trois ans, je tente de contacter un député pour évoquer les causes réelles (et donc les vrais remèdes) qui ont contribué à l’effondrement de l’Ecole de notre république. Tout le monde s’entend à reconnaître que l’école est le fondement de notre société et que, à ce titre, elle mérite la plus grande attention dans les réformes nécessaires à engager. Or, depuis Pétain, toutes les politiques ont participé à la casse systématique, méthodiquement organisée de l’école, chacune aggravant davantage la situation sous l’emprise idéologique du sociologisme et du pédagogisme.
    Dans le cadre de « l’Instruction publique », nous avions le meilleur système scolaire, en un temps où il ne s’était pas encore fourvoyé dans l’imposture d’ »Education ». En nous alignant sur un modèle américain terriblement défaillant, déjà mis en oeuvre depuis des décennies, nous avons chamboulé et dévasté tout l’édifice pédagogique français de la maternelle à l’université, détruisant du même coup les principes fondateurs des enseignements.
    Aujourd’hui, quel député, quel sénateur, quel ministre, quel homme politique de quelque obédience que ce soit, connait, considère avec sérieux les analyses de Michel Delord, de Rudolf Bkouche ou de Gilbert Molinier, parmi d’autres obscurs, sur la question de l’école française ?! Qui a le courage de lire les analyses de ces éminents spécialistes, pourtant disponibles sur internet ? Il semble bien que les discours de vérité n’intéressent guère, et pendant ce temps l’école poursuit sa débâcle…

    Voici, parmi d’autres, quelques demandes de ma part, adressées à de nombreux responsables politiques (F.Bayrou, V.Peillon, M.Valls, J.L.Mélanchon, M.Aubry, O.Besancenot, J.F.Copé, J. Cahuzac, X.Darcos, D.Decoings, etc.), toujours sans réponse, aucun retour, une fin de non recevoir. Quelques extraits de ce que je leur adressais :

    « J’ai 59 ans, je suis professeur d’Education musicale au lycée Marie Curie de Tarbes ainsi qu’au CNED de Vanves, docteur en musicologie (Paris IV) et membre du GRIP (Groupe de Réflexion Interdiciplinaire sur les Programmes).

    Je souhaiterais vous faire part de vive-voix du désastre scolaire et vous apporter un témoignage très éclairant. L’Ecole française est aujourd’hui moribonde, personne ne s’en occupe avec sérieux, excepté quelques associations ou quelques rares initiatives isolées, personne ne veux prendre la mesure de la gravité peut-être irréversible de la situation.
    Compte tenu d’une longue expérience professionnelle, d’un investissement personnel considérable, de multiples réflexions qui ont accompagné toute ma carrière, j’ai pu mesurer combien l’Institution avait été, et est toujours, la principale responsable de cette véritable catastrophe. C’est de cela dont je voudrais vous entretenir…

    En espérant une réponse favorable, je vous adresse Madame, mes très cordiales salutations.

    Evelyne Delmas »

    « Monsieur Bayrou,

    A propos de la déchéance de notre système éducatif et de l’efficacité de remèdes simples et immédiats à lui apporter, j’ai un message de toute première importance à vous transmettre. Bien qu’anonyme, j’ai acquis une expérience d’enseignante hors du commun, et je sais aujourd’hui en fin de carrière tous les efforts que nous devrions, que nous devons mobiliser pour reconquérir les principes fondateurs de l’Instruction publique adaptés à notre temps. Ils ont jadis prévalu sous la IIIème République, comme vous le savez mieux que quiconque. A cet égard, je vous signale les travaux remarquables de Michel Delord et ceux de Rudolf Bkouche, mais pas seulement, qui oeuvrent depuis très longtemps pour promouvoir ou sauvegarder les valeurs fondamentales du génie français républicain issues de l’Instruction publique.

    Dans un souci de vérité totale, il y a trois causes essentielles qui ont contribué à la faillite de l’Education nationale, car cette faillite est avant tout institutionnelle :

    – Le refus de réhabiliter avec sérieux l’autorité des enseignants dans l’exercice de leur mission, un refus qui dure depuis plus de 40 ans.

    – Un système administratif et hiérarchique de type stalinien qui conduit aux comportements serviles des enseignants ou bien à leur lynchage méthodique, arbitraire, exemplaire, à l’interdiction factuelle d’acquérir une vraie et réelle liberté pédagogique (rôle catastrophique exercé par l’inspection, l’administration, mais pas seulement).

    – Des programmes déplorables, déstructurants, arbitraires, segmentés, incohérents, sous l’emprise de théories mal comprises dangereusement utilisées (comme le structuralisme, la linguistique par exemple), détruisant toute possibilité de progression efficace.

    Monsieur Bayrou… tant que nous refuserons l’approche sérieuse de ces trois causes en matière d’éducation, l’exigence de Vérité que vous appelez de vos voeux demeurera sans consistance, sans prolongement pertinent.
    Je souhaiterais rencontrer l’un(e) de vos collaborateurs (trices) pour pouvoir exposer très brièvement le bien-fondé de ces troix causes. En la matière, les décisions politiques eficaces dépendent d’un vrai diagnostic, loin des mensonges ou de l’idéologie à la Philippe Meirieu par exemple. L’adéquation entre un vrai diagnostic et des remèdes enfin efficaces devient une urgence de salut public.

    Vous remerciant d’avance pour l’attention que vous voudrez bien porter à ce message et la suite que vous voudrez bien lui donner, je vous adresse, Monsieur Bayrou, mes plus respectueuses salutations.

    Evelyne Delmas »

    Par ailleurs, je joins à mon courriel trois fichiers correspondant à des textes éclairants de M.Delord et de R.Bkouche, deux vrais experts cités précédemment, qui vous permettront de mesurer la qualité de réflexion exercée sur ce problème gravissime.
    Je souhaiterais vous expliquer de vive-voix cette réalité que personne ne veut aborder avec sérieux, avec courage, et je ne vous parlerais surtout pas de la question de la suppression des postes, de la paersonnalisation des parcours scolaires, des projets pédagogiques… autant de fadaises nous détournant de la réalité du désastre. Car cette réalité est tout simplement la conséquence ultime d’une catastrophe programmée par nos élites républicaines depuis très longtemps, toutes appartenances politiques confondues ; le moment étant naturellement opportun pour liquider l’épineuse question, déficit public oblige.

    Je vous remercie pour toute l’attention que vous aurez bien voulu porter à ma demande de rendez-vous, et je vous adresse, Madame Eva Joly, mes très cordiales salutations.

    Evelyne Delmas

    1. Avatar de Alain V
      Alain V

      Oui, le porte-plume, les coups de règle sur les doigts, les textes ânonnés, cela avait du bon, Madame. Nous sommes en 2011, hélas. Le monde a bien changé, et les jeunes qui y vivent aussi. Les outils qu’ils emploient, du portable à l’ordinateur, demandent d’autres méthodes pédagogiques. Beaucoup d’enseignants l’ont compris.
      Avec les méthodes à la Meirieu, les enseignants ont su intéresser nombre de jeunes qui se détournaient autrefois de l’enseignement et les mener à une formation solide. Allez, voir en Finlande, en Autriche, … comment on obtient des résultats scolaires d’excellence. Vous écrirez une autre lettre à votre retour.

      1. Avatar de gruau
        gruau

        Alain, l’enseignement est un domaine où vous avez une quelconque expérience ???

      2. Avatar de Mianne
        Mianne

        Allez, voir en Finlande, en Autriche, … comment on obtient des résultats scolaires d’excellence. Vous écrirez une autre lettre à votre retour.

        Pourquoi choisissez-vous comme exemple des pays où les enfants sont issus d’une seule culture, deux au maximum, donc où les enseignants peuvent s’appuyer sur des références communes à tous pour avancer rapidement dans le programme ?

        J’aimerais bien voir les enseignants finlandais ou autrichiens à l’oeuvre dans nos classes multiculturelles où il n’y a pas plus de trois ou quatre élèves qui partagent les références culturelles de l’enseignante pour savoir immédiatement de quoi elle parle et qui comprennent certains jeunes qui n’acceptent pas, culturellement, l’autorité et l’enseignement d’une femme .

        Je suis d’accord avec ce que dit Mme Delmas sur la casse de l’école en France après que l’Instruction Publique, exemplaire, se fut retrouvée affublée du .nom d’ » Education Nationale » , à l’Américaine . Il y a maldonne . C’est le rôle de la famille d’éduquer et de socialiser l’enfant avant son entrée à l’école pour que l’école puisse accomplir sa tâche de l’instruire au sein d’un groupe. Sinon, c’est le bazar . Instruction Publique , pas « éducation ».

        @ Alain V
        Le porte-plume, avec les pleins et les déliés, obligeait à former les lettres dans le bon sens et empêchait dès le départ toutes ces écritures maladroites et illisibles que l’on trouve aujourd’hui sur des copies de Baccalauréat .

        Seuls les cancres se prenaient, une seule fois, un coup de règle sur les doigts, pas les élèves qui avaient de réelles difficultés . . Ensuite, les cancres se mettaient au travail .

        C’était aux élèves de faire l’effort de s’intéresser à leur travail, de faire l’effort de comprendre des cours d’un niveau élevé pour les préparer à la vie professionnelle . Ce n’était pas aux professeurs de jouer les démagogues et d’abaisser le niveau de leurs cours au ras des pâquerettes pour les rendre « ludiques » , en supprimant toutes les difficultés,

        Enfin, les parents ne déresponsabilisaient pas les enfants pour le travail scolaire . Ils exigeaient que l’enfant rapporte de bons résultats, c’est tout . A lui de faire le nécessaire, sans aide, à lui de faire seul ses devoirs .

        Aujourd’hui les ensseignants se crèvent à prémâcher le travail scolaire à l’extrême, les parents se crèvent à trouver des stratégies pour que l’enfant délaisse un instant la console ou les chats sur Facebook pour faire ses devoirs Ils fl’aident un max, font pour lui les recherches. Le seul qui ne fait rien ou le minimum, c’ est l’intéressé, l’élève .

        Les outils de l’élève d’aujourd’hui, comme l’ordinateur, demandent aussi du travail et il n’est pas simple pour un enseignant isolé de contrôler pendant le cours le travail de 35 élèves sur leur ordinateur. Un sur deux recopie le travail du voisin en ne prenant même pas la peine de le modifier un peu . Les classes ne sont pas toutes équipées en informatique, hélas .Espérons que ces équipements , après la crise, pourront être maintenus en bon état à l’école et dans les entreprises .

        Et Mme Delmas, retraitée, serait encore plus choquée aujourd’hui par les tonnes de paperasses d’évaluation des compétences de l’élève que l’enseignant doit remplir pour chaque correction du moindre paquet de copies et qui, avec la multiplication des réunions en soirée, ne laissent plus le temps de préparer les cours .

      3. Avatar de Alain V
        Alain V

        En tant qu’enseignant en primaire, puis au collège et au lycée (dont 7 ans en Allemagne), j’ai toujours pu et su aménager un espace de liberté dans mon enseignement. Devenu universitaire et comparant nos méthodes d’enseignement avec celles de beaucoup d’autres pays, je puis vous dire que les recherches de Philippe Meirieu et les propositions qu’il a faites aux enseignants correspondent largement à ce qui se pratique ailleurs, en particulier dans les pays qui arrivent en tête dans les enquêtes de l’OCDE.
        J’ai répondu par l’humour, mais d’autres commentateurs n’ont peut-être pas compris en quoi les propos de « Evelyne Delmas » envers l’Education Nationale et Philippe Meirieu, dont elle ne semble pas avoir lu les livres, étaient diffamatoires. Les deux auteurs qu’elle cite sont des prof de math, presque inconnus, et totalement ignorés de la communauté scientifique.
        Il est à craindre en particulier que ceux qui ne connaissent pas Philippe Meirieu, enseignant exigeant qui n’a pas hésité à aller travailler dans des lycées techniques ‘difficiles’, éminent chercheur de réputation mondiale, soient désinformés sur son œuvre, largement reconnue par les enseignants francophones et anglophones. Ses recherches ont porté entre autres sur l’intérêt et les limites du travail en groupes d’élèves (cf. Wikipedia). Le dénigrement de ses propositions émane d’un groupe restreint, mais très actif, de conservateurs et de gens d’extrême-droite. Ils ont l’habitude de rejeter à la fois l’enseignement public et Meirieu. « Evelyne Delmas » ne le sait peut-être pas, ou trop bien.

        On ne peut nier qu’il y ait besoin de réforme en France, qu’il faille donner plus de liberté pédagogique aux enseignants du primaire et surtout qu’il soit proposé à tous les enseignants une vraie formation, au moins égale à ce qui se pratique ailleurs dans le monde. Mais de là à parler de stalinisme, c’est diffamer de très nombreuses personnes qui ne le méritent pas. Parler d’idéologie à propos de l’œuvre de Philippe Meirieu, alors qu’il ne fait que des propositions qui ont pour effet de donner plus de liberté pédagogique aux enseignants, c’est affirmer le contraire de la réalité, c’est peut-être tout simplement colporter des ragots dont on connaît l’origine et les buts.
        D’ailleurs, si les politiques ne répondent pas à « Evelyne Delmas », ce doit être pour une bonne raison.
        PS : Merci à Julien Alexandre pour le difficile travail que vous effectuez. Merci à Paul et à François de nous aider à interpréter les événements. Grâce à vous, nous avons plus de force dans la lutte syndicale et politique. Et nous trouvons des arguments pour convaincre.

        @gruau, 30 novembre 2011 à 21:24

        Alain, l’enseignement est un domaine où vous avez une quelconque expérience ???

        Oui, en septembre, j’ai fait ma 44e rentrée, les 10 dernières à l’université; mes recherches portent sur le travail d’enseignants en collège et lycée : avec mon collègue, nous suivons la recherche-action d’une vingtaine de professeurs de toutes disciplines. Leurs méthodes de travail sont modélisées et comparées, lors de colloques internationaux, à ce que font d’autres enseignants sur les cinq continents. Si vous saviez comme les méthodes et les programmes convergent ! Dans de nombreux pays, nos enseignants ‘conservateurs’ ne seraient même pas embauchés.
        Gruau, j’ai aussi deux enfants en fin de collège et suis délégué parent, si bien que je connais encore ce qui se passe dans l’Education nationale. Quant aux étudiants (90% de boursiers !) à qui j’enseigne les bases de l’économie en allemand, ils ont un niveau très faible à leur arrivée, mais en fin de licence, ils sont meilleurs que ceux d’il y a 10 ans. C’est, à mon avis, parce qu’ils ont surtout appris à apprendre (méthode de travail), au détriment peut-être d’un certain nombre de connaissances factuelles. N’est-ce pas plus important ?

      4. Avatar de Michel Martin

        @Evelyne Delmas,
        Je crois que vous vous trompez de cible et que les pédagogistes, comme vous les appelez, recherchent en effet à placer l’élève au centre du système éducatif, formule que vous haïssez pour ne pas en comprendre la portée. Écouter ne veut en aucun cas dire obéir, c’est seulement prendre en compte les réalités, faire avec. Notre école est encore marquée par l’histoire de ses débuts héroïques afin de rompre la reproduction sociale et former des citoyens doués de jugement et de raison. Son autorité pour laquelle vous avez une nostalgie et votre ambition louable pour nos enfants vous maintiennent dans la voie sans issue d’un autoritarisme viril aujourd’hui devenu impuissant.

    2. Avatar de hema
      hema

      Bonsoir Evelyne,

      Malheureusement , on peut faire la même analyse dans beaucoup de domaines. On vit globalement dans un monde de plus en plus faux, et cela m’est personnellement (mais je ne suis pas tout seul) insupportable.
      Sur l’éducation , j’avais assisté à un débat, l’an dernier, dont le principal orateur était M. Alain Planche, qui m’avait ouvert les yeux sur les principaux problèmes de l’éducation en France, il devait écrire un bouquin pour renforcer son analyse et pouvoir diffuser plus large, peut être que vos témoignages et réflexions peuvent l’intéresser.
      Vous pouvez faire référence à la conférence qu’il a donné au Café Economique de Pessac (33), et puisque maintenant, Paul s’en réfère aussi à Dieu, Inch Allah.
      Je crois que c’est le minimum qu’on peut faire , faire circuler les infos, élargir la base de ceux qui comprennent comment marche (ou plutôt ne marche pas) notre monde.
      http://cafeeconomique.aliceblogs.fr/blog/_archives/2010/12/16/4705091.html
      Cordialement

    3. Avatar de Papimam
      Papimam

      Bravo Madame, persistez à l’image d’Irène Frachon, la victoire est peut être au bout.
      L’éducation de notre jeunesse aux valeurs fondamentales est incontournable, essentielle, primordiale et participera au renouveau, à la (R)évolution comme le prône le mouvement « Colibris » par exemple.
      Anecdote musicale :
      Le dernier de mes instituteurs, un homme modeste mais néanmoins remarquable et à qui je dois beaucoup (règle de 3, poursuite des études secondaires, initiation à la rando…….) nous a aussi initié à la musique classique.
      Comment :
      Il apportait 1 x par semaine son poste radio perso en salle de classe et le branchait, de mémoire vers 14h00,sur une émission musicale de F. Musique sans doute.
      Je me souviens d’avoir ainsi écouté Pierre et le loup et d’autres chefs d’oeuvre.
      Le temps a passé et ce n’est que vers l’âge de 40/50 ans que je me suis pris de passion pour la musique classique, la graine a mis du temps à germer mais elle a germé

      1. Avatar de Michel Martin

        Papimam,
        Je crois que tu te trompes de cible à soutenir cette ancienne hussarde noire nostalgique d’une époque révolue. Non pas que je sois contre l’autorité, mais la piste des pédagogies actives compte assez de succès pour être poursuivie. Le mamouth centralisé a fait son temps depuis longtemps, il doit se ranger aux lois de l’évolution!

        Contre vents et marées, contre la société de l’époque, les Hussards Noirs soutenus par les institutions ont érigé une Muraille de Chine entre la société et l’école afin que l’héritier soit remplacé par le citoyen rompu à l’exercice de la raison et assez érudit pour faire ses propres choix sans être influencé ni par son rang, censé ne plus exister, ni par l’église. Ce choix courageux et raisonné est parfaitement bien argumenté par les Cinq mémoires sur l’instruction publique de Condorcet (1791) qui est sans doute un des meilleurs penseurs de l’instruction de l’époque et dont beaucoup d’arguments demeurent valides aujourd’hui (pour les pressés, son
        discours, en 2 pages sur l’instruction
        , présenté à l’assemblée législative en avril 1792).
        On peut facilement comprendre qu’à l’époque, l’école ait eu à lutter contre des forces contraires considérables et qu’elle ne serait pas parvenue à s’imposer sans cette poigne de fer. Toutefois, cette sanctuarisation virile de l’école au service du citoyen et donc de la république, a eu comme inévitable effet d’ériger l’autorité de l’école et de ses maîtres, en aveuglement et en obstination. Tout d’abord, la porosité entre l’école et la société n’est pas nulle quoi qu’on décide, et le mieux est d’en tenir compte et de la gérer plutôt que de l’ignorer. Ensuite, l’héritage social n’est pas mort à la révolution malgré tous les espoirs et les efforts qu’on a mis sur l’école. Le livre de Bourdieu « Les héritiers » atteste de cette persistance sociale. Enfin, l’école est demeurée sourde au rôle de l’écoute en éducation et en instruction, tantôt en s’abritant derrière une confusion entre écouter et obéir, refusant d’écouter sous prétexte de refuser d’obéir, tantôt en revendiquant l’impossibilité matérielle à prendre en compte chaque individualité.
        D’autre part, le progrès qui sous-tend toute l’architecture de l’autorité de l’école, qui fonde la société du progrès et de la raison s’étiole sous nos yeux. Toutefois, nous y croyons encore un peu, bien que nous ne soyons plus tout à fait certains que nos efforts d’aujourd’hui apporteront une vie meilleure à nos enfants. Saurons-nous marier l’écologie et le progrès afin de replacer nos actions dans un cadre responsable et enthousiasmant? L’école a besoin de cette assise du sens sans laquelle son autorité est comme en apesanteur.
        La démocratie s’est progressivement étendue à la famille et l’émancipation de la femme nous conduit naturellement de l’autorité paternelle à l’autorité parentale. C’est que la femme passe progressivement du statut de servante à celui de compagne. Cette modification est en cours et est encore bien mal maîtrisée, laissant bien souvent les enfants devenir la proie de leurs pulsions, devenir des « sauvageons ». Sans compter que même dans les familles maîtrisant bien la conduite de l’autorité parentale et où la complémentarité fructueuse du père et de la mère apporte une éducation efficace à l’enfant, l’écoute a pris une grande place, attestant ainsi de la meilleure prise en compte des valeurs féminines. L’école ne saurait ignorer ces évolutions touchant l’éducation des élèves qui lui sont confiés.
        Si on peut toujours être d’accord avec les principes de sanctuarisation de l’école afin qu’elle ne soit le jouet d’aucun groupe d’influence (famille comprise), il n’en demeure pas moins qu’elle ne peut ignorer ces évolutions dont elle est en partie responsable grâce à son rôle positif dans l’émancipation féminine, la pénétration de la démocratie dans la famille et l’application de la raison. De plus, de nombreuses expériences de pédagogie active ont montré que l’instruction pouvait s’appuyer efficacement sur le dynamisme des élèves sans pour autant que l’école sombre dans le laxisme ni qu’elle soit la proie ou le jouet de groupes d’influence externes. C’est une question de définition des domaines d’action et de responsabilité et non une question globale. Il est tout à fait possible de s’inspirer des principes de la sociocratie (mariage de la hiérarchie, de l’écoute et de la participation), comme l’a expérimenté Kees Boeke* pour définir au sein de l’école qui est responsable de quoi et mobiliser efficacement l’énergie des élèves sans pour autant que la direction abandonne le moins du monde ses responsabilités de direction, mais au contraire s’y consacre pleinement. Mais il faudrait que l’état s’engage dans cette voie et donne aux directeurs et aux enseignants le droit de s’organiser selon ces principes éprouvés et au fond de bon sens, qu’elle les reconnaisse responsables dans leur domaine, afin qu’eux-mêmes sachent susciter et baliser la responsabilisation progressive des élèves, c’est à dire qu’elle les accompagne dans leur devenir adulte citoyen. Mission qu’elle manque aujourd’hui dans les faits et qui est pourtant une de ses principales prérogatives, à cause de cette conception autoritaire unilatérale et sourde, omnipotente et finalement paralysante et de cette hiérarchie bureaucratisante et infantilisante.

        * Kees Boeke (1884 – 1966), psychosociologue et pédagogue Hollandais reprit le terme « sociocratie » inventé par Auguste Comte pour décrire un mode d’organisation basé sur l’équivalence des participants et la prise de décision par consensus, mode d’organisation qu’il a expérimenté au sein de la Werkplaats Community School in Holland. Kees Boeke formula pour cela trois règles
        fondamentales :
        1. Les intérêts de tous les membres sont pris en considération, chacun acceptant de se soumettre aux intérêts de la communauté
        2. Une solution n’est adoptée que si elle est acceptée par ceux qui vont la mettre en oeuvre
        3. Tous les membres sont prêts à agir conformément aux décisions prises unanimement

    4. Avatar de vigneron
      vigneron

      depuis Pétain, toutes les politiques ont participé à la casse systématique, méthodiquement organisée de l’école, chacune aggravant davantage la situation sous l’emprise idéologique du sociologisme et du pédagogisme.

      « Depuis » inclusif ou exclusif ? Direct au panier votre bafouille en arrivant à cet endroit là, Madame SLECC (Savoir Lire Ecrire Calculer Compter…).
      Et franchement, Madame le Professeur, il me parait suffisamment bien en cour votre Michel Delord et amplement soutenu en haut lieu son (comme votre…) GRIP, non ?

      1. Avatar de kercoz
        kercoz

        Tu papes un peu trop vite et tu te trompes de cible …Je connais un peu le gus et il est plutot passionné , marginal et « génant » pour l’institution …
        http://michel.delord.free.fr/ll-dernieres.html
        Ici il défend Laurent Laforgue qui se fait lourder .
        S’ils ont pu mettre en place ce genre de labo , c’est plus pour les mettre sur la touche qu’autre chose . Réutiliser les marginaux pour faire du créatif , c’est meme intelligent !

  30. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Du coup j’ai une idée de logo pour le blog : Une moissonneuse, ou alors un cerf-volant ou bien Dalida. Une sorte de Marianne bis, il venait d’avoir 18 ans, il était beau comme un enfant etc.

    1. Avatar de octobre
      octobre

      Exellent ! drôle ! et observé avec attention ! beaucoup d’esprit !
      Croyez-moi, je ne cherche plus rien dans le Pariscope.

      1. Avatar de lisztfr
        lisztfr

        Vous voulez du Kierkegaard ? 🙂 ou du Say ? Attendez….

        Autre chose…

        En entrant dans le salon, Tchitchikof dut un instant clignoter, tant l’éclat des bougies, des lampes et de la parure des dames était redoutable. La pièce en était tout imprégnée de lumière. Les habits noirs voltigeaient çà et là, séparément et en essaims, comme on voit les mouches fondre sur un beau sucre raffiné, en été, dans un chaud mois de juillet, quand la vieille ménagère le met en morceaux devant une fenêtre large ouverte ; les enfants de la maison s’assemblent alentour, et suivent avec la vive curiosité de leur âge le mouvement des rudes mains de la vieille, qui lève et abat le marteau sur les fragments qu’elle réduit en petits cubes irréguliers, et les escadrons aériens manœuvrent habilement la gaze de leurs ailes dans le courant d’air, s’abattent hardiment sur la table en vraies commensales reçues, et, profitant de la myopie de leur hôtesse et du soleil qui lui blesse la vue, envahissent, les unes l’amas des cubes confectionnés, les autres les galeries que forme l’entassement des gros fragments à réduire. Rassasiées, sans ce secours, des mille richesses de l’été, mets friands que le ciel prodigue en tout lieu à ces filles de l’air, elles sont venues là moins pour se nourrir que pour voir de près le cristal sucré qui brille, pour aller et venir dans tous les passages que forme un monceau de sucre, pour se faire voir, pour se voir, pour se frotter les unes aux autres les pattes de devant et celles de derrière, et pour s’en chatouiller à elles-mêmes la poitrine sous leurs ailes légères, pour tourner sur elles-mêmes, s’envoler et de nouveau venir s’abattre et s’ébattre avec de nouveaux bataillons. (Gogol)

    2. Avatar de timiota
      timiota

      Ou encore une version à nous du « culte du cargo » des polynésiens

      1. Avatar de Nerima-kun
        Nerima-kun

        Dans le feu de l’action, Paul Jorion a fait une petite erreur (gênante tout de même pour un anthropologue) : le « cargo cult » ne concerne pas la Polynésie, mais la Mélanésie (hors Nouvelle-Calédonie) et la Papouasie. Il resterait encore actif sur l’île de Tanna (secte John Frum) dans le Vanuatu (ex-Nouvelles Hébrides).
        Il est vrai que, depuis quelque temps, les anthropologues et autres ethnologues ont tendance à insister sur les ressemblances voire l’unicité originelle de ces deux grandes aires culturelles du Pacifique, que sur leurs différences.
        Personnellement, je ne trouve pas le culte du cargo plus ridicule que tant et tant de croyances chrétiennes, musulmanes, hindouistes, bouddhistes, etc.

  31. Avatar de beaufou
    beaufou

    Je voudrais revenir a la faillite possible de la Reserve Federale.
    La FED echange les sommes qu’elle cree contre des bons des entites qui recoivent ces sommes.
    Donc, si un nombre de banques fait faillite, elles entraineraient la FED avec eux?

    1. Avatar de tchigo
      tchigo

      je vois pas comment une entité qui peut battre monnaie peut faire faillite, je dois dire.

      1. Avatar de beaufou
        beaufou

        Elle le pourrait si le Dollar devenait une monnaie de singe.

  32. Avatar de tchigo
    tchigo

    en tout état de cause, personne ne peut s’assurer du contrôle des commentairres. Je suis sûr que Julien Alexandre fait du bon boulot et est très honnête, mais j’aimerais que des remarques telles que

    Les témoignages d’auditeurs qui ne connaissaient pas Paul et qui pleuvent dans nos boîtes mail semblent indiquer le contraire.

    soient étayées, par souci de transparence. Il serait simple d’avoir le ratio de messages acceptés / messages reçus affichés, par exemple. Trop d’éloges tuent l’éloge, à mon humble avis

    1. Avatar de Paul Jorion

      27 mails de félicitations, 2 « très bien mais… », 1 de réprobation. Je vous cite un passage de ce dernier.

      « Monsieur Jorion, vous êtes très rarement invité sur des médias alors, de grâce, lorsque vous l’êtes, respectez les journalistes qui vous invite même s’ils ne sont pas d’accord avec vous. France Culture est des rares médias où les invités ont du temps pour s’exprimer. Pour les écouter depuis des années se sont d’excellents professionnels dont leur métier est de proposer un débat contradictoire pour faire progresser la réflexion. Alors Monsieur Jorion ne vous les mettez pas à dos, ne chercher pas à les attaquer quant vous n’avez pas d’argument, c’est vain et contre productif car vous serez ostraciser par le système que vous dénoncez ! »

      1. Avatar de tchigo
        tchigo

        merci de votre souci de transparence, j’en suis honoré. Je vous avoue qu’avec du recul, je suis plutôt du côté des 27 bien que mes premiers commentaires se placent dans les 2 « bien mais ». Comme l’ont bien expliqué certains, et comme je le conçois aisément moi-même, l’exercice radiophonique est très difficile, encore plus dans un contexte hostile, et je préfère mille fois un homme qui doute et avoue qu’il ne sait pas quand il ne peut pas répondre qu’un homme imbu de certitudes et manquant de nuances. Donc, avec du recul, et les éclairages de Ken Avo, merci encore !
        D’ailleurs je revenais sur le débat Lordon Slama aux matins le 5/5 de cette année, et la présentatrice était largement plus ouverte au débat, même si Slama bouillait de rage…

      2. Avatar de justebienlibre
        justebienlibre

        Félicitation mr jorion,
        Paul , j’ai découvert à force de recherche de média libre, une radio où je pense que vous pourriez faire votre vidéo du vendredi par exemple.
        Ou peut être même une émission!
        Enfin la libre antenne de cette radio, ainsi que certaine émission conforte en mille points vos dires par moultes témoignages et réflections.
        Voici le lien : sachant qu’il n’ y a aucune publicité sur cette radio, juste la participation d’auditeurs.
        http://icietmaintenant.com/index.php
        Au plaisir de vous y entendre sans énervement ….

    2. Avatar de Julien Alexandre

      @ tchigo

      Difficile de vous inviter à relire tous les message de cette fil vu le nombre. Mais vous verriez qu’il y a des critiques, parfois dures, simplement il y en a peu. Les seuls messages qui ont été modérés proviennent du troll qui a utilisé 10 pseudos différents pour répéter les même arguments, et que j’ai signalé ici.

      Quand c’est bien, c’est bien, c’est tout !

  33. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Je vous ai senti très dépité Paul,

    Et vous avez bien raison de vous en alarmer, car tous ces gens bien installés dans les médias ne se rendent pas vraiment compte de la situation réelle d’un bon nombre de leur concitoyens.

    Bouleversant, alarmant ! Les premiers communiqués tenteront de rassurer les opinions mais en réalité rien n’y changera surtout dans les premiers moments.

    La Chine à moitié dans le ceci et cela en montre bien le premier exemple de conduite au monde, et encore vous n’avez pas du tout un propos 100% religieux à la Jérémie, alors imaginez un pur prophète extra-terrestre.

    Imaginez déjà un monde qui se sentirait constamment obligé de fonctionner partout et cela 24/24 sous l’accablement de la faim, de la soif, de la chaleur, de la peur, l’esclavage et l’enfer graduellement sur terre, la folle matrice.

    Les vieillards, les enfants, les femmes seront forcément les plus touchés, beaucoup s’en mordront les doigts aussi bien les personnes les plus dures et les plus ricanantes si ce n’est pas déjà ça à certains moments.

    Quand bien même le climat de détraquerait, mais non on rechercherait encore à se voiler la face sur les ondes, faut pas réfléchir, faut pas s’arrêter, faut pas penser, faut même plus prendre le temps de prier son prochain.

    Tout commencera un jour, un beau matin et dans un temps médiatique guère peu différent à ce que nous avons si souvent l’habitude de voir, cela ne touchera pas que l’ensemble du secteur bancaire, beaucoup même n’accepteront pas plus l’impensable.

    Les problèmes se répandront il y aura de moins en moins de situation idéale, à ce moment là même les plus fous chercheront à amasser sans cesse de l’argent et de l’or. Au fur et à mesure les bons moments en famille deviendront rares, la vie dans le monde ne sera pas plus facile autre part.

    Nous nous approchons peu à peu en fait d’un monde complétement nouveau, merveilleux, euphorique, complétement livré à la folie de grandeur, d’ivresse et de pouvoir des premiers pingres de ce monde dans les affaires humaines.

    Parole du prophète Jérémie.

  34. Avatar de baillergeau

    Salut Paul,

    Un bon combat au moment où il fallait le livrer.
    Tes amis sont à France Cu et tu as su leur dire : le pied dans l’entrebâillement de la porte, c’est maintenant – Ils n’ont pas compris, mais c’était maintenant.
    Ta réponse qu’ils attendent pour la tuer, ils ne l’on pas obtenue – tu as su dire capitalisme ou communisme = similitudes mortifères –
    mais maintenant ?
    La gueule de bois et ensuite ?
    La « morale » prise on ne sait où (?), mais qui dit:

    1) En matière économique, ce qui ne peut être saisi par un citoyen moyennement intelligent et cultivé, n’a aucune raison de lui être exposé pour avoir son avis = limite absolue de la démocratie !!!!

    2) Dans le domaine de l’étique, je plussois à l’idée que «le bonheur est ce qui met un point d’arrêt à la fuite en avant du désir. » (Paul Ricoeur)

    Merci, Paul, d’avoir su être toi.

  35. Avatar de ig
    ig

    çà mouline dans le noir, pas d’accès à la vidéo. Il semble que ce soit juste chez moi…
    Au secours

  36. Avatar de Charles A.
    Charles A.

    Echo parfait des analyses de Paul ce matin, le début de l’artlcle de Lordon dans le Monde Diplo de Décembre:
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/LORDON/47026

  37. Avatar de Dr Georges Clownet
    Dr Georges Clownet

    Je n’aurais qu’un mot Paul : EXCELLENT !

    « On ne remplace pas une aristocratie par une autre !  »

    Merci. De l’air frais, une brise matinale, un souffle de vie. Sur l’antenne, sur les ondes, merci.

    Où doit-on s’inscrire pour leur botter le cul ? J’ai des chaussures de sécurité à coque renforcée, et la jambe alerte, je peux tomber du boulot.

  38. Avatar de la cancre attitude

    .

    Après cet interview , le chroniqueur s’interroge :
    « Demander à un invité que vous recevez à votre micro par quoi au juste il entend remplacer le système actuel dont il prophétise la fin imminente ne me paraît pas excessif.*** »

    Cà fait deux fois que cette question dérange notoirement l’hôte de ces lieux .
    C’est l’occasion de comprendre que la réponse « le royaume de dieu  » était une façon de dire aux interlocuteurs d’alors :
     » c’est pas parce que je sais des choses que je sais tout , mais vous qui prétendez savoir tout , dites nous donc …. »

    N’empêche le rabbin avait raison : « la fluidité de l’argent est nécessaire à toute économie , sinon on a une économie de troc » .

    Ce qui veut dire que le capitalisme ne meurt pas , il mute .
    Même si la fluidité de l’argent par trop restreinte le fait toujours, à terme , capoter .

    1. Avatar de Dup
      Dup

      Sauf à sortir du cadre et donc repenser l’argent….. auquel cas il (le capitalisme)meurt pour de bon .

      1. Avatar de la cancre attitude

        Idée intéressante !
        Pour réver quel type de société seraient engendrées par cette sortie du cadre :

        « Sans la monnaie, la distribution des biens ne peut se faire que de trois façons :

        * le don ;
        * la réquisition ;
        * l’échange sous forme de compensation : troc de marchandises, ou paiement de prestations en nature ou « au pair ».
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_monnaie

      2. Avatar de Dup
        Dup

        Repenser l’argent ne signifie pas faire sans mais plutôt se demander a quoi il sert et l’adapter a sa finalité soit l’échange et non pas l’accumulation comme c’est le cas aujourd’hui. Je ne suis pas chantre de la monnaie fondante mais je retiens la démarche. J’avoue honteusement que je ne l’ai pas lu mais l’argent mode d’emploi doit jeter pas mal de base pour une telle réflexion.

    2. Avatar de baillergeau

      Tu demandes une réponse, tout en sachant qu’elle n’est pas encore née.
      C’est ainsi à chaque modification importante de la société.

      1. Avatar de Dup
        Dup

        C’est la même chose que ce que fait le journaliste avec Mr Jorion dans cette émission, en fait ils nous demandent tout simplement de spéculer, un comble 😉

  39. Avatar de Mianne
    Mianne

    @ Pym

    Il s’est passé quoi là au niveau de la bourse? Ca a flambé +4% d’un coup à 14h00 c’est du grand délire de robots? Quel monde de merde.

    Il s’est passé quoi ?
    Une rumeur ? Un démenti ? un contre-démenti ?
    Tiens, ça devrait donner des idées à Nathan et aux autres créateurs de jeux de société pour inventer celui qui succédera au Monopoly .

    Une idée de jeu pédagogique pour Noël :

    Contenu de la boîte de jeu :
    -Un dé, une plaque de carton représentant les petites cases numérotées d’un parcours bordé d’entreprises du CAC 40 et de multinationales avec, inscrit sur chacune, son pourcentage d’augmentation de valeur ou de baisse de valeur
    – un paquet de cartes de rumeurs et de démentis à tirer au hasard
    – Une boîte nommée « Bourse »
    – Une bonne quantité de monnaie de singe en billets de 500, 100, 50, 10 dollars ou euros ( au choix de l’éditeur)

    Règle du jeu :

    Au départ, chaque joueur tire aux dés son ordre de passage et reçoit 10 000 euros ou dollars, au choix de l’éditeur, en monnaie de singe . Chacun dépose 5 euros ou dollars sur chacune des entreprises pour lancer le jeu .
    Une caisse, dénommée « Bourse », tenue par un joueur, encaisse les pertes des joueurs ou leur remet leurs gains ,

    Quand c’est son tour de jouer, le joueur lance les dés et arrive sur une case qui lui donne le choix entre les deux entreprises situées de chaque côté de la case pour investir une certaine somme ou au contraire retirer .une partie de sion investissement . Puis il prend la carte du dessus du paquet « rumeurs » .

    Si la carte mentionne une ‘bonne » nouvelle ( « les bénéfices ont augmenté de 30% » ou encore « l’entreprise vient d’annoncer 20 000 licenciements, donc de bons gains de productivité en vue » )ou le démenti d’une mauvaise nouvelle , le joueur empoche ce qu’il avait misé, augmenté du pourcentage inscrit sur la case de l’entreprise en question .Son gain lui est remis par la Bourse .
    S’il avait désinvesti, il perd le pourcentage indiqué et le remet à la Bourse .

    SI c’est une « mauvaise » nouvelle ( » l’entreprise a dû embaucher 300 salariés de plus » ou encore « le CA de l’entreprise a décidé une augmentation des salaires ») ou le démenti d’une bonne nouvelle, , le joueur reprend sa mise diminuée du pourcentage inscrit.
    S’il avait désinvesti, il gagne ce pourcentage .

    Si le joueur tire une carte catastrophique, comme la carte  » le directeur financier s’est enfui avec la caisse et la femme du PDG » ou encore  » toute l’équipe de direction est en prison pour trucage des comptes » ou encore  » l’entreprise se déclare en faillite », le joueur perd toute sa mise .

    Le jeu continue jusqu’à ce que l’un des joueurs soit complètement rincé

    Un jeu pédagogique, quoi .

    1. Avatar de ERIX le Belge
      ERIX le Belge

      Le jeu continue jusqu’à ce que l’un des joueurs soit complètement rincé

      Juste une correction à cette excellente idée : « Le jeu continue jusqu’à ce que tout le monde soit rincé et qu’il n’en reste plus qu’un qui empoche toute la mise.

      Tout le monde veut être celui-là, et quand par chance, malheur, hasard, il le devient, il se retourne et n’a plus que des ennemis…
      Un jeu pédagogique, tout à fait…

  40. Avatar de Alessio Moretti

    @Paul Jorion
    Avec tout ça j’espère que vous n’oubliez pas de continuer à réfléchir (avec la skholé – le temps suspendu – que ça demande), d’une manière qui puisse laisser trace sur des livres.
    Même si nous vivons « dans l’urgence d’une imminence », votre rôle naturel semble plutôt être celui du recul. Là où vous pouvez être le plus utile, c’est en radicalisant votre réflexion fondamentale.
    Il me semble qu’il faut donc développer une école (de militants-pensants), telle que d’autres puissent faire entendre votre voix (vous ne pouvez pas vous épuiser dans ces temples du crétinisme que sont les plateaux de télé/radio – vous pouvez y laisser vos plumes mentales)

    (Bon, n’ayant pas encore pu lire dans le détail les autres commentaires – je vais m’y mettre, comme chaque jour -, je m’excuse si je répète sans le savoir des choses déjà dites par d’autres)

    1. Avatar de Michel
      Michel

      Tout à fait d’accord, cela manque de délégation,d’organisation, bref de stratégie. Ce qui est tout à fait normal en regard du caractère précipité des évènements. Difficile, bien évidemment, de passer, dans un délai aussi court, d’un statut d’expert et chroniqueur économiste à celui d’un (et même plusieurs) fédérateur efficient. On en est un peu au stade du  » De Gaulle, débarquant tout seul à Londres ». Là, c’est sûr, ça n’est pas encore gagné… Il reste encore du chemin à faire avant d’acquérir l’audience, le conseil national de résistance, la reconnaissance. En clair, conquérir une stature suffisante pour avoir sa place et son mot à dire dans « l’après » (sauf que le phénomène actuel ne concerne pas qu’un seul pays). Exemple historique assez comparable dans le processus, en fin de compte. La France libre n’ambitionnait certes pas de battre l’Allemagne à elle toute seule. Comme il ne s’agit pas ici de convaincre les septiques et détracteurs en place ou de les pousser dans leur retranchements… La force des évènements s’en chargera probablement très rapidement. (Notons, toujours à titre de comparaisons imagées, que les radios pétainistes continuaient à pérorer lors que les carottes étaient radicalement cuites .) Indécrottable condition humaine, force des certitudes, surtout lorsqu’elles sont erronées. 🙂

  41. Avatar de tchigo
    tchigo

    concernant les beaux parleurs, j’ai réécouté lordon avec slama, le 5 mai dernier dans les matins également, c’était jouissif !

    Je redonne le lien à ceux qui l’auraient manquée. ca commence à la 86ème minute environ.

    D’ailleurs, ce qui est assez amusant, c’est que Couturier comme Slama ont tenté de les piéger en demandant quelle était l’alternative possible.

  42. Avatar de Bernard Henry Botul
    Bernard Henry Botul

    C ‘est la GLOIRE !!

    http://www.rue89.com/rue89-eco/2011/11/30/paul-jorion-le-prophete-contre-les-sceptiques-de-france-culture-227072

    Alleluiyah !!

    Moi qui ai toujours cru que les prophetes etaient des escrocs !!

  43. Avatar de hema
    hema

    @valy

    Bienvenue

  44. Avatar de freddy
    freddy

    voilà enfin un intervieuw dont il sort quelque chose de clair.
    1) la machine est cassée.
    2) la colle des hommes politiques ne colle plus.
    3) le pot de colle est vide.
    bonne soirée quand même.

  45. Avatar de berthon

    se souvenir ,en direct, VERGES traitant B.Teinturier de « p’tit con » il l’avait bien cherche avec des accusations stupides genre facho et ainsi de suite

  46. Avatar de BRAGHINI
    BRAGHINI

    Je vous ai écouté ce matin sur France Culture. Je tiens à
    vous dire que j’approuve totalement le fond comme la forme de votre
    intervention. Cela est rassurant d’entendre un discours indépendant s’écartant
    du « médiatiquement correcte » de certains qui critiquent docilement le système
    car ils en attendent égoïstement quelque chose. Brice Couturier est un spécimen
    emblématique du dogmatisme économique, il nous abreuve tous les matins de ses
    injonctions libérales. Face à vous, il a fait preuve d’un pauvreté (si ce n’est
    d’une malhonnêteté) intellectuelle qui donne envie d’écouter une autre radio.
    Votre argumentation, contrant son affirmation selon laquelle le capitalisme
    serait la raison de l’émergence des « pays pauvres » alors que celui-ci
    s’engraisse sur leur croissance tout en précipitant le monde dans le chaos l’a
    laissé sans voix et sans arguments. Il vous a alors questionné sur le système
    que vous proposez après la chute du capitalisme, comme si vous étiez le prophète
    qu’il dénonçait auparavant. Merci de l’avoir remis à sa place! (je ne parlerai pas des commentaires déplacés d’Olivier Barrot au cours de sa chronique de 8h50!)
    Vous avez pourtant clairement posé le problème: l’argent n’est pas là où il devrait être et ne
    sert pas à ce dont il devrait servir! C’est ce diagnostic qui fâche et c’est
    celui qu’il faut admettre si l’on désire réfléchir collectivement aux solutions
    qui sont certainement très complexes. Conservez votre liberté de parole!

  47. Avatar de stephane
    stephane

    Pour souligner à quel point l’exercice médiatique est un pouvoir et que même une antenne comme France Culture n’échappe pas à la règle en devenant un porte-voix à un discours dominant où certains hérauts jouissent d’opportunité pour célébrer les mêmes antiennes… Il y a quelques temps (à la rentrée je crois), j’ai eu le déplaisir d’entendre M. Raphael Enthoven enfiler quelques chroniques sur deux trois semaines qu’on aurait pu résumer ainsi : Circulez y’a rien à voir ! C’est à dire : les indignés ? z’ont rien compris, c’est trop facile, ça casse pas une patte à un Heidegger… J’avais lu un article de son oeuvre dans la revue Philosophie… donc finalement en me le remémorant je ne m’en étonnais guère. La teneur de ce papier : l’Utopie ? Gross Katastrophe… Voire une déviance mentale proche de la démence. Non, vraiment n’allez pas par là, c’est sans issue. Bref un bon discours petit bourgeois propre sur soi, les pieds au chaud dans les pantoufles, sûr que l’Histoire lui donne raison… (« les cocos, les fachos… tous des utopistes mes amis ! » voyez où ça a mené…).
    J’imagine la tronche qu’ils ont dû tous faire quand Paul Jorion a répondu à M. Couturier « le Royaume de Dieu » comme substitution au système capitaliste actuel… Mais ont-ils seulement compris ?

    1. Avatar de Alessio Moretti

      @Stéphane
      le dénommé Enthoven n’est pas un philosophe: un philosophe est quelqu’un qui fait des recherches et (surtout) des « découvertes » en philosophie (i.e. des reconfigurations, voire des inventions conceptuelles utiles pour les penseurs qui suivent – pour y arriver il faut se lever tôt), lui n’en fait pas et donc n’en est pas (je défie quiconque de me trouver l’ombre d’un concept que lui ou son triste beau-père trilitère, le bavard de haut lignage, auraient offert à la communauté philosophique). Il y a pourtant en France actuellement des philosophes dignes de ce nom (mais généralement les non-techniciens ne connaissent pas leurs noms). Par contre celui dont vous parlez est très bien placé dans la hiérarchie, fort structurée, des parasites culturels majeurs: comme tel il a, cela se comprend, un devoir de veto, dont vous m’apprenez qu’il use (le père au fils de l’épouse du Président)

    2. Avatar de lou
      lou

      Raphael Enthoven, c’est la fille de BHL qui en parle le mieux.

  48. Avatar de Man
    Man

    Superbe !!!!

    C’est bien dommage que vous devez avoir du mordant pour simplement faire passer un message sur la logique à bout de souffle du capitalisme !!!!

    Incroyable , vivement une société plus humaine !!!! J’ai envie de faire partie dans la création de cette société

    Au plaisir de vous lire

  49. Avatar de idle : propagande
    idle : propagande

    Ils vous ont convaincu dans les faits au delà de vous avoir convaincu par leur facilité de conversation et leur élégance ?
    Non il n’ont convaincu que les cons vaincus./

  50. Avatar de dissy
    dissy

    Egan Jones Downgrades France From AA- To A; Negative Watch, Sees Debt/GDP Rising From 91% to 117% By 2013.

    http://www.zerohedge.com/news/egan-jones-downgrades-france-aa-negative-watch

  51. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Au fait !

    Quelqu’un pourrait-il rappeler à monsieur Brice Couturier que j’ai rarement entendu étaler autant de bêtise en l’espace de 5 minutes de chroniques que ce matin, le début de la seconde guerre mondiale un an après 1938 et le vent sombre soufflant sur le monde que sentaient déjà venir certains ?!

    Comme période darwniniste, ça se pose un peu là, non ?

    Si ? Non ?

  52. Avatar de Bernard Touche
    Bernard Touche

    Paul,
    Chapeau pour ta prestation dans ce débat ! Je suis régulièrement (autant que je peux !) tes analyses (parfois trop longues et ardues pour moi !) mais là, c’était clair et bien argumenté : convaincant. Partages-tu tes analyses avec Jean-Luc Mélenchon qui devrait en apprécier la pertinence ? Ses propositions et analyses (à la place qui est la sienne: à savoir, acteur politique !)me semblent proches des tiennes.
    J’aimerais bien ton avis sur ce sujet
    Cordialement
    Bernard Touche

  53. Avatar de Moi
    Moi

    En tous cas, pro ou anti, tout le monde semble d’accord sur un point: grand moment de radio. Autrement dit, pendant un court moment, tout le monde a senti qu’on n’était pas dans le discours convenu qui est là pour endormir les consciences. Et vu la multiplication de ces vrais débats (Jorion, Todd, Lordon, Mélenchon, Généreux, etc) dans les médias de grande écoute, tout ça sent la fin des haricots de la pensée unique.
    Il reste guère plus que le JT de TF1 à conquérir… 🙂

    PS: je dois admettre, au vu de cette émission, que Paul avait sans doute raison de vouloir se coltiner des média « hostiles ». Au moins, cela fait « bouger les lignes ». Il faut dire qu’avec l’appui de la réalité, cela aide, et que les Optimiste (le commentateur éphémère qui nous faisait bien rire) de service sont de plus en plus ridicules.

  54. Avatar de Flavien
    Flavien

    Quel belle prestation, quel panache!

    De par votre coup de sang vous me sembler aller au cœur du problème, je m’explique:

    Nous sommes en effet presque tous avide de réponses, de certitudes. A défaut de boussole intérieure, nous dépendons de réponses extérieurs.

    Nous voulons des réponses a cette crise. Mais réfléchir ensemble, penser ensemble, semble difficile.
    Quelles sont les questions fondamentales à se poser ?
    Je ne sais pas…mais comment pouvons nous réfléchir, penser, si dès que l’inconnu se présente, nous nous empressons d’ apporter des réponses du passé, du tac au tac , comme un réflex.
    Les journalistes qui vous accompagne ce matin ne veulent pas réfléchir activement avec vous, ils veulent des réponses.
    De préférence de vieilles réponses, du déjà vu quoi.

    Vous avez essayé de créer un espace de vrai réflexion ce matin là…
    Une réflexion qui n’a pas peur de d’explorer le neuf, celle qui dit : je ne sais pas , vous non plus, alors pensons ensemble.

    Merci…

    1. Avatar de Alessio Moretti

      @Flavien
      à mon avis le journaliste (le deuxième) ne voulait pas « des certitudes », il voulait ridiculiser Jorion (= les idées dangereuses que ce dernier fait vivre). Je veux dire: il avait élaboré sa stratégie avant le début de l’émission, en sachant très bien qui est Paul Jorion. Ce n’était pas un bourru: c’était un malhonnête (de la même espèce que ces « scientifiques » payés stablement par des multinationales pour saper toute étude de santé publique allant contre leurs propres intérêts). C’est comme ça que j’ai senti la chose (je doute que ce soit un naïf, ce journaliste: il a fait un plaquage dialogique). Pardon si j’enfonce une porte ouverte.

      C’est pour cette raison que je suggère (cf. plus haut, 140) aux jorionistes (dont je me revendique), et tout d’abord à Jorion lui-même, d’élaborer de leur côté une stratégie plus forte:
      (1) prévoir à l’avance la possibilité de ces blocages, pour ne pas s’y épuiser ou se démoraliser (en clair: entrainer sur le long terme des militants-pensants, il est temps de faire école intellectuelle!)
      (2) développer (Jorion) sa vision de « l’après », même si l’après est en un sens imprévisible. Une bonne manière de le faire, à mon avis – une manière urgente -, est de mettre sur pied une confrontation théorique systématique de la pensée de Jorion avec celles (disons) de Caillé, Lordon, Stiegler, Badiou (!), Hardt et Negri (!) et quelques autres. Il en est grand temps! Cela veut dire mettre sur pied une sorte de « fédération des révolutionnaires » (ou « fédération des vrais réformateurs » – ou « fédération des vrais experts », …). Les temps sont mûrs pour ça, il faut arrêter de rêver d’obtenir la reconnaissance de l’establishment (elle ne viendra pas…)
      (3) faire de la clarté au niveau des grandes « oppositions » où s’insère la théorie de Jorion: tirer au clair le rapport au communisme, à la décroissance, etc. Je sais que Jorion dit déjà des choses très profondes là dessus (je les lis et relis!), mais ça peut (et doit) être rendu beaucoup plus clair (il faut lutter contre l’implicite, il y a trop d’implicite pour l’instant). D’où mes remarques étranges sur l’existence d’une discipline étrange qu’il est temps de prendre en compte (pour s’en servir utilement), la « géométrie oppositionnelle » (c’est une arme conceptuelle incontournable à ce stade). Elle permet d’expliciter TOUTES les oppositions sous-jacentes à une situation (simple) donnée.

      1. Avatar de roma
        roma

        « trop d’implicite pour l’instant » quand l’implicite s’expose par suite de propositions et déductions etc. une idée se forme au bout du compte, de chacun à chacune… et on discute. J’ai bien aimé le moment de la chaise vide, pendant que l’autre glissait sur ses chaises musicales. Vous lui reprocheriez sa voix à Jorion? on se cotiserait pour lui acheter des cartons de clopes ? étant nul en math la « géométrie oppositionnelle » comme un schmilblick je vous propose ; « Le Schmilblick des frères Fauderche est, il convient de le souligner, rigoureusement intégral, c’est-à-dire qu’il peut à la fois servir de Schmilblick d’intérieur, grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres qui lui permettent ainsi d’urnapouiller les istioplocks même par les plus basses températures. Haut les cœurs et chapeaux bas devant cette géniale invention qui, demain ou après-demain au plus tard, fera germer le blé fécond du ciment victorieux qui ouvrira à deux battants la porte cochère d’un avenir meilleur dans le péristyle d’un monde nouveau… » – Pierre Dac1. et sans précaution: est-ce que ça ne ressemblerait pas à un échange spontané une chance d’écoute entre deux êtres ? 😉

  55. Avatar de titi

    Excellente prestation que j’ai eu le bonheur d’entendre partiellement ce matin en voiture. Brillant!

  56. Avatar de edith
    edith

    @ Paul Jorion

    Qu’est ce qui fait que l’être humain plutôt que de prendre acte des erreurs qu’il a faites, s’enfère à continuer sur la même voie au lieu d’en chercher une autre ?

    C’est un comportement que nous avons tous, et il est utile de savoir pourquoi

  57. Avatar de FREDDY
    FREDDY

    Construisez sérieusement un raisonnement avec des mécanismes de transmission économiques et financiers ; c’est cela qui vous manque .
    Voila le veritable apport qu’un anthropologue respectable pourrait enfin apporter a l’économie.

  58. Avatar de furby
    furby

    Merci Paul,

    Conversation avec mon Mari ce soir:

    « J’ai écouté Paul Jorion ce matin sur France-culture….je l’ai trouvé pas suffisamment offensif!!!!!

    Réponse: « Toi, qui écoute Marc Voinchet tous les matins comment l’as-tu trouvé?…..

    Moi, Paul, l’Aristocratie ne me parle pas trop mais la bourgeoisie Rance ….Si comme le beurre qui a trop vieilli dans notre vieux pays…Et je peux vous dire que la France de Pétain n’est pas morte…

    Inutile de vous dire que je réponds comme je peux à cette france-là…même quand elle m’est très proche. Bien à vous. France Furby

  59. Avatar de Raid.neck
    Raid.neck

    J’ai écouté l’émission de ce matin.
    Merci! Merci, pour cette intervention claire qui vous a quand poussé dans certains retranchements (même s’il faut bien dire que les chroniqueurs étaient pour le moins enquiquinants et conformistes). Néanmoins, j’en ressort non pas avec de la satisfaction mais avec des peurs, peurs terribles que ce qui va se passer à l’avenir. Je me pose des questions, est-ce que tous les efforts que je fait/nous faisons pour rester « calme » dans cette situation où plus grand chose ne va plus ne va pas se transformer pour la plupart en enfer ?
    Est-ce que le monde dans lequel nous baignons ne sera pas le support de la créations de nouvelles aristocraties au fin fond de nos campagnes ( pourquoi ne pas relire Barjavel ? Ravage ?)…
    N’y aura-t-il pas le même phénomène dans les communautés ethniques/religieuses qui composent en France et qui n’ont pas la même vision des choses que vous ou qui sont ou pourraient être décrites ici ?

    C’est mon côté paranoïaque qui parle.
    Je sens une dualité qui pointe en moi et qui me fait peur parce qu’elle ne me montre que le côté sombre des choses. Mais en même temps cette envie de participer à quelque chose de nouveau ou « différent » comme disent nos flegmatiques voisins anglo-saxons.
    Bien à vous

  60. Avatar de phiphi the biker

    Bravo mr Jorion et merci de nous ouvrir les yeux et déboucher nos oreilles ! et de mettre vos compétences au service d’une réflexion pour tenter de trouver un nouveau cadre pour nos avenir et celui de nos enfants .
    Je vou ai vu , il y a pas mal de temps ( je ne sais plus quand exactement ) à une émission tardive de Frédéric Tadéi ( j’attends avec impatience l’ouverture de son blog  » newsring » ) , et depuis , je ne vous  »lâche » plus .
    Donc merci aussi à Frédéric Tadéi qui m’a fait vous découvrir .
    Cela fait vraiment du bien d’entendre d’autres analyses que le bourrage de crâne que l’on subit depuis des décennies !
    J’aimerais avoir vôtre avis sur les analyses et solutions présentées par Mr Mélenchon et mr Jacques généreux ( à moins que cette question n’ai pas sa place dans vôtre blog )
    Bravo !

  61. Avatar de mercier
    mercier

    Pour info, mes deux mails à France culture

    « Bonjour,

    On aimerait que les économistes « de marché » formatés que vous invitez régulièrement soient aussi vigoureusement interpellés que Paul Jorion ce matin…
    Meilleures salutations
    Th Mercier

    PS : ci-dessous article de fond, qui nous change de la lecture de Libération ou du Monde….

    Bertrand Rothé
    Comment la finance contrôle le débat économique
    http://www.acrimed.org/article3721.html
    par Bertrand Rothé, le 28 novembre 2011
    « Je tiens à remercier Antoine Brunet ancien économiste d’HSBC, Philippe Labarde, ancien membre du CSA, Frédéric Lordon du CNRS, François Ruffin de Fakir, Jacques Sapir de l’EHESS, Jean-Luc Gréau, et ceux qui ont accepté de me parler à condition que je ne les cite pas pour « continuer à être invité dans les colloques », voire d’intégrer un jour une banque.
    Sans eux, je n’aurais pas pu écrire cet article. »

  62. Avatar de Thom Bilabong
    Thom Bilabong

    Clôture de la bourse ce soir : CAC 40 + 4,22 % !!

    Les boursicoteurs doivent l’avoir en bandoulière avec des fleurs autours du cou et faire sauter le champagne.

    Tout ça pourquoi ? Parce que des grandes banques centrales semblent s’être décidées à soutenir un peu l’euro. Elles ont trop à perdre ? Et pour combien de temps vont-elles pouvoir soutenir ? Avec quoi? Des dettes ?

    Demain, on apprendra que finalement il n’y a pas tant de ressources sous le pied que ça. Et plouf !

    1. Avatar de Paco76
      Paco76

      N’est-ce pas le ‘yo-yo’ dont parle Paul J. ??

      1. Avatar de Thom Bilabong
        Thom Bilabong

        Si, et c’est consternant car pendant ces brefs moments de répit, le déni s’installe durablement.

        Ainsi, 4% de hausse du CAC provoque l’orgasme très longtemps chez ceux qui ont déjà beaucoup perdu et qui espèrent une accalmie pour reprendre leurs esprits.

        Tandis qu’il faut -10% , -15% en plusieurs séances pour que l’once d’un doute s’installe dans les mêmes esprits.

        En fin de compte, lorsqu’on crie « attention, la catastrophe arrive », rien ne se passe. Et lorsque la catastrophe est là, on la minimise. Consternant.

  63. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    @ ceux qui critiquent Paul Jorion dans la forme du discours à l’émission de ce matin face à Brice Couturier, je vous invite à vous reporter à ce qu’a théorisé à ce propos Frédéric Lordon depuis longtemps déjà quant à l’impossibilité d’affronter un ensemble de personnes prétendant tenir leurs certitudes de 30 ans d’un même système de pensée claironné quotidiennement partout et sur tous les tons. Il suffit dès lors à ces personnes de quelques mots d’évidence et sur un ton entendu pour vous clouer le bec (les références récurrentes au système soviétique en sont le plus parfait exemple) là où il vous faut des heures pour démonter patiemment un à un et avec force de démonstration chacune de leurs inepties.

    La lutte est inégale et on ne peut sortir avec l’image du vainqueur de cela car ces gens bénéficient à plein et savent parfaitement exploiter ce fait d’être les tenants du système en place.

    Paul connait très bien tout cela et en particulier le point de vue de Lordon qui lui choisit de s’y refuser sur ces rings médiatiques-spectacles. Paul choisit en toute connaissance d’y aller quand même pour tenter coûte que coûte de faire connaître ses idées au risque d’être abaissé au rang de clown, de cassandre ou de prophète. Il leur suffit de quelques mots pour cela.

    De grâce ne lui reprochez pas d’être placé en position d’emblée inférieure par rapport à ces gens, Paul n’y est pour rien et se sort même de ce genre de chausse-trappe plutôt très bien le plus souvent autant qu’il est possible !!!

    Merci !

    1. Avatar de Paul Jorion

      Merci de comprendre la démarche.

      1. Avatar de Itaki75
        Itaki75

        Non seulement on comprend mais en plus on soutient 😉
        Que la force soit avec vous, Jedi Jorion.

        1. Avatar de Paul Jorion

          Une bénédiction version laser ? Toujours bon à prendre ! Merci !

    2. Avatar de liervol
      liervol

      Comment retourner ce « symbolisme » si je peux appeler cela ainsi pour ridiculiser ceux qui l’utilisent ?

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Lordon qui lui choisit de s’y refuser sur ces rings médiatiques-spectacles.

      C’est vrai que Lordon prend des risques de knock-down médiatique énormes en tant qu’économiste-directeur de recherche CNRS deuxième classe officiel, régulier, adulé et sans contradicteurs de Mermet…

    4. Avatar de Paco76
      Paco76

      100% d’accord avec @Ken Avo…Deux illustrations par Frédéric Lordon himself :
      http://www.dailymotion.com/video/x8kyyz_la-strategie-de-la-vaseline_news
      Bon finalement, il est ‘passé’ chez Taddei, mais en ‘solo’..

      http://www.dailymotion.com/video/xlw6cx_frederic-lordon-fete-de-l-humanite-france-inter-16-septembre-2011_news
      Se caler vers 23’50 » pour illustrer le propos de @Ken Avo…
      Bonne écoute…
      …Et Kenavo, bien sûr !

      1. Avatar de phiphi the biker

        merci pour ces 2 liens ,

        Je répondrais au monsieur qui pose la question des médias et des émissions telles que  » c’est dans l’air  » , où l’on entends toujours les mêmes personnes ( Calvy , Cohen et consorts ) qui disent toujours la même grand messe ; je répondrais donc qu’heureusement , il y a de nos jour internet , et que c’est par ce biais que l’on est entrain de créer petit à petit ( et l’actualité nous y aide ) les conditions d’écoute qui feront changer les auditeurs
        Vive internet donc , véritable tête de pont pour réveiller les consciences
        Je vais donc diffuser au maximum possible ces 2 liens dans mon environnement , dons certains le diffuseront à d’autres ( je l’espère ) etc : une véritable réaction en chaine !
        Et plus on sera à faire cela , et plus les messages passeront et tendront à créer les conditions , sinon du changement , tout au moins à ouvrir la réflexion pour tenter d’y parvenir .

    5. Avatar de HP
      HP

      Les termes sont « experts » pour les tenants de la thèse officielle ou commune, contre « cassandres » ou « prophètes » pour ceux qui ont un autre point de vue.

    6. Avatar de ropib
      ropib

      Je ne suis pas d’accord. Je pense qu’il y a aussi un travail de séduction à faire.
      Alors moi je veux bien dire que c’est un travail compliqué etc. et je peux reconnaître qu’il y a un courage à aller répondre à des journalistes. Ça n’est pas un problème de personne, c’est une question de stratégie. De la même manière que Paul n’est pas un prophète, je ne pense pas qu’on puisse exiger de l’auditeur critique à faire mieux. L’approche critique c’est ce qui fait du sens, c’est ce qui permet justement au discours de passer. Évidemment je suis forcément biaisé par le fait que je suive ce blog, que je suive la littérature, et que j’essaye de suivre les différentes interventions médiatiques, que je suis intéressé par différentes pensées pas vraiment mainstream et parfois proches de celle de Paul Jorion. Mais même Lordon est plus ou moins bon, je veux dire c’est un exercice à part entière: parfois son discours passe mieux que d’autres.
      Alors on a eu des philosophes qui critiquent l’expression écrite, d’autres qui critiquent l’expression orale. Mince, des fois le discours passe mal quand bien même celui-ci est de grande qualité. Là aussi on est dans une histoire de limite humaine, on ne va pas accuser le monde d’être injuste (comme Descartes… on s’en fout qu’il nous dise qu’il est génial dans son coin, heureusement qu’il n’a pas dit que ça).
      Peut-être que je me trompe, donc. Peut-être que pour un néophyte la pensée de Paul est-elle bien passée lors de cette émission, et peut-être n’étais-je tout simplement pas la cible, ma déception étant alors presque attendue.

      Bon, alors, concrètement… Je vais jouer les conseillers, non pas que je me considère comme meilleur que Paul (c’est la critique de la critique, qui a pour effet d’empêcher l’approche critique et la fabrication du sens chez le spectateur: ça ça ne va pas, sinon autant arrêter de s’intéresser au travail des autres, et finalement à son propre travail, et finalement arrêter de réfléchir), mais simplement j’exprime mes attentes, peut-être trop élevées (et alors ? y a un problème ? en plus on est entre personnes qui partageons grossièrement un même avis sur le fond). Je considère que la réponse à « qu’est-ce qu’il y aura après » ou « que peut-on faire », alors qu’éventuellement Paul Jorion aurait pu parler de certaines idées, comme l’interdiction de faire des paris (en gros, désolé de ne pas réutiliser les termes exacts, peut-être que je tords les concepts… mais bon, on est là pour discuter, si les paroles sont sacrées on n’aboutit à rien), je suis d’accord pour dire que ça ne valait pas le coup. L’allégorie du miroir qui se brise était vraiment bonne et permettait de bien visualiser ce qui était en train de se passer. La filer plus loin n’était pas non plus nécessaire.
      Par rapport à la certitude… je trouve que Paul est tombé dans le piège. J’ai réécouté l’émission, et ça m’a permis de prendre un peu de distance par rapport à mon émotion du matin (et il faut bien dire que je faisais d’autres choses en même temps). On a toute une partie de l’interview qui se passe correctement. On a ensuite Couturier, ok, et à nouveau Paul répond, de manière agacée un peu, on pourrait dire que à ce moment Couturier et les autres vont avoir une réaction de défense non exprimée (peu importe qu’ils aient raison ou tors, qu’ils soient méchants ou je ne sais quoi). On a après un très court moment pendant lequel Couturier ne laisse pas Paul développer son discours. Alors à ce moment ça se passe mal, on n’arrive plus rien à suivre, Couturier tords le dispositif à son avantage dans la forme (mais franchement il était loin du compte sur le fond). Paul Jorion dit alors que Couturier l’empêche de parler… alors que c’est sur une période très courte, après un long moment de développement. Alors oui c’est un piège, oui à ce moment là le débat était en train de se désagréger, mais en l’occurrence il me semble qu’il était encore possible d’être pédagogue. C’est un piège aussi pour les autres journalistes qui vont se retrouver en position d’ennemis. Ca n’est pas constructif de leur part, ils vont essayé de réfréner cette réaction, mais ils seront loin de réussir. Je n’aime pas Voinchet, mais là je crois que c’était le seul à voir ce qu’il se passait, sans réussir à retrouver le fil pour autant (l’émission a été stoppée hein, faut le reconnaître, elle a été stoppée de manière propre, presque insidieuse, mais stoppée, et à plusieurs reprises par Voinchet, parce qu’elle était cassée).
      Sur les certitudes… le ton de Paul, juste à ce moment, pouvait laisser le faire croire. Alors que non, il n’y avait pas de certitude en fait, il n’y avait même pas de chose trop complexe A->B->C (alors c’est du live hein). Il y avait une description (coupée par les journalistes, d’accord) de l’état actuel des choses. Il y avait soit une rupture (ce miroir qui se brise) soit une continuité du système, comme Couturier voulait le croire, mais qui amenait à une situation de blocage (avec une aristocratie etc.) qui n’était pas assumée par Couturier. C’est à dire que ce que Couturier n’arrivait pas à exprimer (oui bon, il est nul peut-être, mais son métier c’est de faire genre il comprend ce que dit l’invité tous les jours et d’avoir une parole en français correct… alors oui, Lordon, Bourdieu… le monde médiatique n’est pas plus en bonne santé que le reste) c’est qu’il croyait en la Fin de l’Histoire (Fukuyama a dit lui-même qu’il s’était planté, sur France-Culture, comme Greenspan sur l’autorégulation)… cette histoire de 4% de croissance mondiale historique, avec une nécessité de rééquilibrage avant de repartir dans la croissance… voilà on est dans cette croyance là, d’une immuabilité enfin atteinte, c’est un phénomène générationnel classique, une sorte de « bon sens » c’est à dire une pensée non exprimée, qui ne voit que 2 alternatives: l’apocalypse (après moi il n’y a plus rien) ou la continuité (après moi tout est figé). Je veux dire… il l’a exprimé explicitement ! On est complètement dans l’angoisse enfantine d’aller se coucher en laissant ses parents lorsqu’ils reçoivent des invités: l’angoisse de la non-existence, de la non persistance. Sauf que c’est vrai, on va mourir. Ce que dit Paul Jorion sur le miroir qui se brise et dont on ne connait pas la forme des morceaux, c’est ça, c’est accepter la génération. Paul Jorion propose cette troisième alternative quelque part: être un père. C’est à dire réfléchir sur des moyens d’action que d’autres pourront éventuellement mettre en œuvre, l’acceptation de l’émancipation d’autrui et d’une certaine perte de contrôle de soi-même sur la situation qui de toutes façons perdurera malgré notre propre mortalité. Cette invitation faite à participer à l’élaboration du monde d’après, c’est un peu ça. Oui il n’y avait aucune certitude… mais l’explication de Paul Jorion n’est pas passée. Celle sur les bons experts et les mauvais experts non plus, parce que c’est l’exercice même de l’expertise qu’il fallait aborder: on n’est pas expert en imitant le ton de l’expertise (ça c’est ce que croit Couturier) mais en ayant accès aux données.
      Alors voilà, je crois qu’à un moment il aurait fallu arrêter de parler des conclusions, tant pis. Il fallait arrêter de dire que le capitalisme était en train de s’effondrer. Je me trompe peut-être hein, mais en gros je pense que c’était perdu, le débat était fondu autant que le système financier. Je pense qu’il fallait expliquer la différence entre un anthropologue et un journaliste… non parce que les journalistes fonctionnent par mimétisme: devant un anthropologue ils croient avoir inventé l’anthropologie. Je dis ça… j’y connais rien moi, mais c’est ce que je voulais entendre en fait, j’aurais voulu que Paul Jorion explique tranquillement son métier, et pas juste des références (travail dans telle banque, dans telle institution, sur le marché aux poissons)… non concrètement, un anthropologue du journalisme, il ferait quoi de sa journée ? Je pense que ça aurait été intéressant à ce moment là ou l’économie s’était de toutes façons éloignée. Non ?
      Désolé si je me trompe totalement, j’essaye d’analyser moi-même cette émission frustrante (elle n’a été frustrante que pour moi ?).

      1. Avatar de Joséphine
        Joséphine

        Votre commentaire-récit jaillit comme une source et coule allègrement jusqu’au moment où ça coince Couturier.
        C’est ce que m’évoque votre commentaire.
        A garder l’image d’un cour d’eau, les retenues qui arrêtent la progression d’une source ne doivent pas être forcément considérées comme un obstacle regrettable. Mieux vaut considérer l’obstacle comme ce qui fait grandir la source en cour d’eau, rivière etc
        L’émission, les journalistes, les questions, les pierres, les branches, les arbres morts font parti des configurations du terrain qui contraignent la source à se frayer un passage et après tout, n’en est-il pas mieux ainsi plutôt que de vouloir rester un filet d’eau claire surtout que nous étions sur les ONDES de radio-france et en aval cette ribambelle de pêcheurs à la ligne aux écoutes?

    7. Avatar de Pascal C.
      Pascal C.

      Ken Avo,

      Lordon reprend à ce sujet les analyses de Pierre Bourdieu, cf. Sur la télévision.

  64. Avatar de Guzmán de Alfarache
    Guzmán de Alfarache

    Merci Paul. Un Brice Couturier offensif et intelligent comme toujours – mais il ne suffit pas d’être intelligent pour ne point être bête – dans une chronique à son image – nourrie du système qui justement le nourrit (FC est devenue en dépit d’une certaine ouverture, statutaire disons, le repaire de conformistes de tout poil en matière politico-économique) – puis après votre réponse : un bébé qui essaie d’apprendre à marcher. Cela dit, il est probable qu’à son âge il ait encore l’impression d’avoir raison ( ce serait remettre trop de choses en question). Dans le meilleur des cas, comme dirait un maître balinais, Il lui faudra retomber 2000 fois avant de savoir marcher normalement. Well done!

    1. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Couturier n’a sorti que des lieux communs.
      P. Jorion secoue le cocotier. Ca décoiffe..

      1. Avatar de Guzmán de Alfarache
        Guzmán de Alfarache

        Quand je dis que Couturier est intelligent c’est qu’il agence avec un certain talent des poncifs que beaucoup partagent. C’est une de mes marottes : « La bêtise des intelligents » (Flaubert et De Biasi, Nietzsche, Deleuze, Zourabichvili, Rosset, Alain Roger, Belinda Cannone etc.)

        « Le philosophe qui, comme Deleuze, parle de la bêtise est toujours un peu suspect de s’exclure du discours qu’il tient. « Pour qui se prend-il ? » pense-t-on. Comme si, parlant des imbéciles, on ne parlait, pour une fois, pas de soi… Comme si la bêtise faisait exception à la règle selon laquelle, quoi qu’on dise, on ne parle jamais que de soi. Mais comment la bêtise ferait-elle exception à la règle où elle trouve justement sa source ?

        La bêtise est la partie de nous-même qui, regardant l’autre comme un miroir – concave ou convexe -, traverse le monde en y cherchant son pareil, son alter ego, son frère, son ombre ou son reflet. La bêtise, c’est la réduction du monde au « Moi », de l’autre au même, de la différence à l’identité. Telle la pensée unique, la bêtise choisit de reconnaître, plutôt que de rencontrer. Elle est le contraire de l’exception, l’amie de l’ordinaire, l’antithèse du singulier, l’ennemie de la différence… Comme dit Desproges : « l’ennemi est con. Il croit que c’est nous, l’ennemi, alors qu’en fait, c’est lui ! » La bêtise vous noie dans un groupe où plus rien ne vous distingue et où c’est le courant qui vous porte. Elle surfe sur la vague, elle se répand sur les ondes, elle est affable, accueillante, hospitalière. À la bêtise, tout le monde se retrouve : c’est le lieu commun.
        On la reconnaît chez les donneurs de leçons dont la conduite contredit les paroles, chez les imprécateurs athées qui croient que Dieu c’est le Diable, ou encore chez les hédonistes fervents qui jouissent non pas pour être heureux, mais pour oublier qu’ils ne le sont pas… Mais on la reconnaît aussi chez ceux qui croient la reconnaître et se donnent le beau rôle, à la façon dont l’hypocondriaque fait graver sur sa tombe « je vous l’avais bien dit. »

        Bref, la bêtise a toujours le dernier mot. La bêtise a toujours raison. » R.E.

        Et Couturier veut avoir à tout prix le dernier mot…

  65. Avatar de pierre foul
    pierre foul

    Merci Mr P. Jorion sur l’éclairage que vous nous apportez sur le système qui gouverne nos vies et
    sur l’ incit-tion à réfléchir en d’-utres concepts d’ org-nis-tion économique non b-sée sur l- préd-tion et l’-ccumul-tion stérile des richesses.( milles excuses pour l’écriture m-is une lettre du cl-vier me pose problème…je ne vous dis p-s l-quelle) .

  66. Avatar de calamity jane
    calamity jane

    O.K. avec @ Vincent Wallon.

  67. Avatar de Garorock
    Garorock

    Rien à ajouter.
    Je suis d’accord à 99% avec la majorité des commentaires.
    Ou bien le contraire…
    P.S: bien joué, Paul!

  68. Avatar de Louise M.
    Louise M.

    Euh… C’est une question technique.
    Je vois 350 commentaires… mais je n’ai accès qu’à 173…
    C’est sûrement un peu naïf, mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer…

    A part ça, j’ai trouvé Paul Jorion très bien… je fais suivre le lien sur mes réseaux.
    L’important à ce stade est qu’on soit des milliers à réfléchir sur un … APRES…

    Je crains seulement qu’en désespoir de cause le noyé nous entraîne vers le fond…
    PAS CONFIANCE !

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Les réponses à un commentaire ne sont pas numérotées.

  69. Avatar de ra
    ra

    Superbe l’image de la machine dont on n’a pas le plan.

  70. Avatar de roma
    roma

    avis de décès, que faire du cadavre ?
    NHK World
    http://www3.nhk.or.jp/daily/english/20111130_39.html
    « L’exploitant de l’usine endommagée d’énergie nucléaire de Fukushima Daiichi a annoncé les résultats d’une analyse sur l’état du combustible fondu dans les unités de la centrale.
    La Tokyo Electric Power Company, ou TEPCO, et plusieurs instituts de recherche ont rendu public leurs analyses sur la fusion des barres de combustible d’au moins 3 des unités de l’usine lors d’une réunion d’étude parrainée par le gouvernement mercredi. Les analyses ont été basées sur les températures, les quantités d’eau de refroidissement et d’autres données. TEPCO a déclaré que dans le pire des cas, toutes les barres de combustible dans le réacteur Numéro 1 peuvent avoir fondu et se retrouver au fond de l’ enceinte de confinement.
    Le fond de la cuve est en béton recouvert d’une plaque d’acier. L’exploitant a déclaré que le carburant pourrait avoir érodé le fond à une profondeur de 65 centimètres.
    La partie la plus fine de la section n’est que de 37 centimètres d’épaisseur.
    TEPCO a également déclaré que 57 pour cent du carburant dans le réacteur N° 2 et 63 pour cent dans le numéro 3 du réacteur peuvent avoir fondu, et que certains des combustibles fondus peuvent être tombés dans les cuves de réacteur… »

    溶融燃料の現状、東電が解析結果を公表
    http://www.youtube.com/watch?v=jIsAr8H3zjQ&feature=youtu.be

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        Merci, très intéressant :

         » Il n’existe aucun moyen d’arrêter le combustible nucléaire qui présente une fusion traversante des enceintes. Tout ce que nous pouvons faire est de prier pour que le combustible n’atteigne pas la veine d’eau souterraine. »

        Seulement il y a des tonnes de combustible et leur densité est très grande. Je pense que ça a déjà fait un trou énorme au fond, intuitivement. C’est fait pour chauffer et pour fondre. Les éléments métalliques (uranium) se mettront toujours au fond du mélange, et les silicates fondus, tout cela est beaucoup plus léger et peut remonter. A mon humble avis, ça pourrait descendre très loin, le fond étant toujours chaud. Il n’y a rien qui puisse altérer le mélange en fusion car même le métal n’a pas la même densité de l’uranium…

        En URSS ils avaient installé un système réfrigérant en dessous…

      2. Avatar de roma
        roma

        http://fukushima.over-blog.fr/article-centrale-nucleaire-de-fukushima-daiichi-toutes-les-donnees-sur-les-reacteurs-et-les-combustibles-74272123.html
        « La radioactivité est invisible, mais le tonnage est concret, c’est pourquoi il est intéressant de comparer la catastrophe de Fukushima avec les accidents nucléaires précédents. A Three Mile Island en 1979, la quantité de carburant perdu dans la fusion du cœur était d’environ 30 tonnes, et en 1986, le réacteur de Tchernobyl avait environ 180 tonnes lorsque l’accident est survenu.
        En 2011, la catastrophe est pire : les 6 réacteurs sont concernés (explosions, destruction des infrastructures, inondations, fuites, perte de contrôle) et ce sont 1350 tonnes de combustible qui sont en cause.
        Dans le cas d’une explosion du réacteur 4, la piscine commune pourrait aussi être affectée car elle n’est qu’à 50 mètres de ce dernier. Ce serait alors 1096 tonnes de combustible supplémentaire qui seraient en cause, soit un total de plus de 2400 tonnes de combustible radioactif. »

  71. Avatar de Inox
    Inox

    Je n’ai pas trop compris cet acharnement à vouloir une description d’un éventuel système de remplacement. A part peut être espérer une réponse négative et donc tenter de justifier notre système actuel, « faute de mieux ».

    Le thème du débat était beaucoup plus axé sur la prise de conscience de l’effondrement du système capitaliste actuel. Et cette prise de conscience collective est essentielle afin d’aborder le plus efficacement possible une reconstruction. Ne mettons pas la charrue avant les beaufs.

    Bien joué également l’argument du capitalisme qui sort de la misère des milliards de gens. Toute la question actuelle est de savoir si cela est éphémère ou pas. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que le capitalisme semble y être parvenu, qu’il est le seul à pouvoir y parvenir.

    1. Avatar de Alessio Moretti

      @Inox
      La question du « système de remplacement » est capitale!!!!!!!!!!!

      Les amis, réveillons nous: les gens normaux ont très peur que si tout s’écroule on en revienne au soviétisme (je ne vous apprends rien, je sais)

      Pour arriver à leur faire admettre qu’il faille changer radicalement de cadre, ils ont mentalement besoin qu’on leur montre « patte blanche », les gens du commun

      (après, je pense qu’il y en a qui ont des intérêts personnels, les oligarques et leurs serviteurs…)

      Il faut distinguer:
      – le fait que cette question a été posée de manière vicelarde à Paul (cela m’a l’air clair)
      – le fait que cette question est naturelle (tout le monde se la pose, moi on me la pose toujours!)

      Jorion s’est trouvé, je crois, de par le hasard de la vie (je veux dire: son talent naturel + le hasard) – comme Darwin, comme Freud, comme quelques autres – faire une découverte énorme: la structure « toute simple » du prix. Ca le porte à proposer des « changements », dans l’ordre des choses, qui paraissent insensés (même si ça crève de plus en plus les yeux que ça pète de plus en plus)

      Mais cela – le fait d’avoir fait une découverte énorme – ne lui consent nullement de faire l’économie de la question du « système de remplacement »!
      Cela ne veut pas dire qu’il doit mentir (ou affabuler) et raconter là dessus n’importe quoi (juste parce que « le peuple » a besoin de certitudes).
      Cela veut dire qu’il doit « reprendre sa copie » et lui ajouter un gros « patch » sur ce que nous pouvons dire du système futur. Il faut qu’il soit capable de parler là dessus, même si (au fond) c’est pour expliquer que nous ne savons pas encore. C’est son prochain livre!
      Mon conseil pour Jorion (étant philosophe, c’est mon métier de savoir « problématiser » à partir de n’importe quel sujet donné) est qu’une manière naturelle de combler cette lacune vague, mais psychologiquement intenable pour la plupart des gens (= qui ne peuvent abandonner des certitudes que pour vite adopter de nouvelles certitudes) consiste à problématiser la chose (= l’après), tout d’abord en se frottant aux autres personnes (= les autres théoriciens sérieux, il y en a) qui se posent à peu près le même problème. Il est grand temps de faire une sorte de fédération (avec les gens assez proches [Caillé, Lordon], avec les moins proches [Stiegler] et avec ceux qui peuvent faire peur [Badiou, Hardt & Negri] – j’en oublie sûrement). Il faut se lancer coude à coude dans le propositif.

      Dit plus clairement: il est peut-être temps que Paul perde de son temps (pourtant très précieux) à étudier les théories de ses stricts contemporains (un théoricien créateur, normalement, ne peut pas étudier ses stricts contemporains, il y en a trop, il ne peut étudier que ceux d’avant, car là il y a eu une sélection). Je crois savoir, par contact personnel, que Badiou, Stiegler, Caillé et quelques autres ignorent le détail (pourtant important!) de leurs différences et convergences respectives (c’est structurel). Or, ce détail est capital! La physionomie de « l’après-crise » (ou la clef d’un après-crise à conquérir) se situe à mon avis quelque part entre ces théoriciens (entre leurs visions hypothétiques). Il est temps, pour le propos même de Jorion, que, directement ou indirectement, une synthèse contemporaine soit faite. Puisqu’il est très dur de faire cela tout seul, même quand on se nomme Paul Jorion, il est temps, pour reprendre l’une de ses suggestions fortes (dans « La guerre civile numérique », il me semble), de créer à nouveaux frais des « clubs » (comparables à ceux d’il y a deux-cent ans…). En commençant par le « club des vrais experts » (ou « club des réalistes de bonne volonté »)

      1. Avatar de Inox
        Inox

        Cette question est capitale, vous prêchez un convaincu. Mais comme vous le dites, il faut déjà se réveiller… J’ai quand même l’étrange impression que la très grande majorité d’entre nous est encore en train de rêver.

      2. Avatar de Marc Peltier
        Marc Peltier

        On ne peut pas demander ce travail de fédération ou de mise en réseau aux acteurs eux-mêmes. C’est en soi un travail intellectuel qui doit être autonome, ne serait-ce que pour éviter les pièges des auto-références.

        Ayant développé des outils intellectuels adaptés (N-Opposition Theory), vous me semblez bien placé : qu’attendez-vous?

      3. Avatar de lou
        lou

        Ce blog n’est il pas la base de ce club? Ce qu’il y a de bien avec Jorion( les autres ne tiennent pas de blog comme ça si ce n’est Lordon, mais il en a pas la meme utilisation), c’est qu’il ne fait pas de la recherche de solutions, une affaire de « vrais experts », mais également de « profanes », ou d’amateurs. Voilà à mon avis le gros point d’achoppement à votre idée, pourtant essentielle. (je me censure quant à certains noms que vous citez)
        Je trouve mais c’est par préférences personnelles que Paul Jorion est plus proche ou plutôt compatible avec la pensée de Stiegler: il y a là une bonne complémentarité. Caillé et la radicalité? Je pense plutôt à Bernard Friot.
        Créons une plate-forme numérique informelle.

      4. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        Alessio Moretti,

        La synthèse a déjà a été faite, très embryonnaire il est vrai, mais selon un axe qui me semblait très pertinent car le plus à même de repérer où se trouvent les divergences.
        Il s’agissait d’identifier les principales postures ou attitudes face à la crise de quelques intellectuels critiques du système. Quatre postures, A, B, C et D correspondant pour la première à la l’idée que le système allait se rétablir à l’identique, la seconde qu’il avait de graves difficultés mais qu’on pouvait le réparer, la troisième que le système allait par la force des choses devoir muter, la quatrième qu’on se dirige vers un effondrement pur et simple. Il est bien évident que les postures A et B ne sont pas revendiquées par les intellectuels critiques. Restent C et D Jorion se positionnant sur C tandis que Michéa et Badiou sont sur D.
        J’associerais Stiegler également à la posture C.
        La crise suivant son cours, mon sentiment est que Jorion se situe maintenant sur une ligne à cheval entre C et D, ce qui ne le rapproche pas nécessairement d’ailleurs de Badiou car il me semble qu’à la différence de Badiou, Jorion ne fait pas de l’option révolutionnaire un a priori.

        Badiou conformément à sa philosophie de l’évènement se fait une idée spontanéiste de l’émergence de la société communiste qu’il appelle de ses voeux. Son ontologie platonisante trouve son répondant dans une conception du politique qui est aux antipodes des références aristotéliciennes de Jorion où émerge la notion de système en tant qu’un système n’est jamais que le produit historique et finalisé des représentations que nous projetons dans un Réel inatteignable en soi, seules des réalités possibles pouvant être appréhendées et expliquées.
        Badiou se passe des médiations finalisées des institutions humaines pour arriver sans transition au politique dont la révolution est la figure la plus aboutie, essentialisée de sa philosophie, toute véritable révolution devant sa consistance à la fidélité des acteurs impliqués aux évènements singuliers qui ont fait la révolution.
        Badiou s’arrête là, il ne dit pas grand chose de ce que sera cette société. Badiou ne se désintéresse pas pour autant de l’analyse de l’existant mais c’est toujours pour en faire une critique radicale. Il ne veut pas voir dans l’existant les germes d’un futur possible, mais exclusivement les conditions d’émergence de la révolution.

      5. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        @Alessio Moretti

        Les philosophes abusent de parenthèses comme ça ? depuis quand ? Ou les philosophes italiens seulement ? Cela crée un effet de double discours et l’on se prend à ne lire que les parenthèses, comme en sourdine. Version Originale.

    2. Avatar de Jean-Luce Morlie
      Jean-Luce Morlie

      @ Pierre-Yves D. et Alii,

      Ce choix des quatre postures de la crise de Grenier nous enferme, à mon avis, dans une problématique incomplète. J’ai évoqué ce problème à plusieurs reprises sur le blog ; (mais je ne retrouve que deux de mes interventions sur ce thème).

      selon le schéma de grenier, l’ordre de changement linéaire d’une A>B>D>C déboucherait sur un nouveau stade d’équilibre formulé en A+1 (le système émergeant).

      Bateson posait le problème en termes de changement de contexte et de changement de contexte de contexte.

      la forme social A, prend sens dans un contexte « a » ; la forme A+1 prendrait sens dans un contexte (a+1) . Le changement de cadre est en fait un changement de contexte au sens batesonien. Pour faire court, le cadre est l’ensemble des préjugés impensés d’une civilisation, par exemple pour la propriété nous voulons l’abolir mais sans prendre en compte le contexte psychologique dans le quel nous accordons de la valeur au maintien ou à la disparition de la propriété . Faire l’effort de penser que nous sommes la propriété des choses, est pour l’instant hors de portée de l’ancienne génération de révolutionnaires aigris ils ne comprennent pas que dans de monde qui pourrait advenir c’est le propriétaire qui est l’esclave de ses propriétés.

      En fait, sachant qu’il sont incapables de contrer frontalement les multinationales dans les domaine geostratégiques la distribution des énergies, du blé, etc. nos révolutionnaires à l’ancienne désirent seulement être en position d’être applaudis pour avoir redistribué les patrimoines immobiliers à portée de leurs petits bras…

      Plus fondamentalement, Bateson analysait la régression de contexte, en posant l’hypothèse au vers un stade « A reformulé » mais dans le cadre d’une régression au contexte « a-1 ».

      Pratiquement, ce schéma nous permettrait, il me semble, de mieux comprendre comment nous allons inévitablement glisser vers un capitalisme mettant en scène son propre combat contre les féodalités capitalistes , genre finance glamour, mais à seule fin de déguiser un nouvel ordre féodal dans lequel les « faux-cul du social et du « care » » auront vidé les banquiers pour s’asseoir aux tables de leurs restaurants, en mettant les chômeurs à la plonge. »

      La forme cyclique répétive, reprendrait alors la place comme structure mentale dominante et qui lui avait été ravie par l’exponentielle, comme modèle de stabilité ( tant que les limites du substrat dans lequel elle s’exprime ne sont pas atteinte, sa dérivée est égale à elle même ).

      Pour mémoire:

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=18775#comment-126294

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=170

      1. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        comme des apparatchiks occupaient les palais du tsar ?
        mais , c’est nier tout possibilité de changement de fond, de toujours penser l’homme avide , et n’aimant que se vautrer dans le luxe.
        la pauvreté heureuse pourrait être salutaire , du moins si on arrive à en tirer leçon et ne pas plonger dans la misère .
        enfin, ce serait un moyen pour retrouver les vraies richesses, et le sens de l’homme.
        de toutes façons, c’est planétaire . et s’il y a du nouveau , c’est sur ce plan là . dans le cas contraire, la planète n’y survivrait pas , ou les hommes s’entre déchireraient de désespoir .

      2. Avatar de jérôme
        jérôme

        Pour le territoire de la carte, une maîtresse oubliée dans la géographie conceptuelle majoritaire; l’esprit aborigène. Riez, sans vous contenir, mais de grâce, tentez d’y exercer l’acuité du regard de votre esprit, ne serait-ce que par féodale curiosité. Merci

      3. Avatar de Inox
        Inox

        Excusez mon ignorance, mais d’un point de vue macrosocial, avons nous un seul exemple qui n’ait pas invariablement évolué vers la concentration des biens et l’égoïsme à outrance ? Notre espèce est elle seulement capable d’évoluer vers autre chose ? Ou autrement dit, pouvons nous éviter l’émergence d’un groupe d’individu qui en veut toujours plus et fini par dominer les autres ? Et si on ne pouvait pas évoluer, ce qui est tout à fait possible (personnellement je crois au dualisme de propriété), on fait quoi ?

      4. Avatar de Jean-Luce Morlie
        Jean-Luce Morlie

        Vous écrivez

        « c’est nier toute possibilité de changement de fond, de toujours penser l’homme avide , et n’aimant que se vautrer dans le luxe ».

        Je crois, avec Bateson, tenter de dire exactement l’inverse : grâce à la possibilité de changer de contexte d’apprentissage, nous sommes armés pour réussir un changement de phase dans la poursuite de l’anthropogenèse . Entre les niveaux batesoniens 1 et 2, les pigeons sont capables d’assimiler « des transformations dans le repérage de transformations géométriques, c’est-à-dire de transformer leur mécanisme de repérage de transformation. Hegel comme Einstein en furent tout aussi également capables en transformant leurs modalités « d’apprentissage du temps ».

        De même, nous pouvons apprendre, à apprendre comment les révolutions mènent à chaque fois à la reconduction du même : à l’oppression des uns par les autres. Pour cela, peut-être devons-nous tout d’abord apprendre que nous avons mal « appris des révolutions », apprendre que nous sommes encore incapables d’en tirer les leçons; c’est-à-dire reconnaître que les présupposés avec lesquels nous croyions précédemment être en mesure d’apprendre des révolutions sont faux, par exemple, comme d’en déterminer « le but » en terme de renversement de l’existant ou par la proposition de lendemains qui chantent et la prescription détaillée de l’organisation sociale qui doit être.

        §

        Lorsque JLM déclame un équivalent littéral de « il faut spolier les spoliateurs », il ne tartine pas de la confiture intellectuelle sur la tartine des travailleurs.

        §

        En ce sens, et si l’on suit le schéma batesonien, pour lequel l’apprentissage du contexte où s’élabore le choix dans lequel la réponse adéquate sera sélectionnée, alors, le noyau central de nos sociétés est plus révolutionnaire que ses bords, car la mosaïque des classes moyennes est bien plus près de se poser la question qu’est -ce qui ne va pas dans sa façon de concevoir la société, que ne le pourrait l’alliance sacrée des Lepen et des Mélanchon, lesquels savent déjà ce qui ne va pas dans la société, ce qui est tout différent. Une bonne partie de la classe moyenne ( au sens ou 70 % de la société s’identifie à l’idée de classe moyenne) a peur de se « faire baiser », comme on dit de nos jours à la télé, des deux côtés, tout comme elle commence à reconnaître qu’elle a été dupée par les promesses du spectacle de la consommation, et s’attriste de ce que ses enfants le seront encore plus. Non seulement l’employé de banque communiste, retraité de soixante-dix ans , qui toute sa vie n’a levé le poing qu’en invoquant Steka Razine et qui, dans l’affaire Dexia, a vu s’envoler ses 30.000 euros d’économie, mais aussi la bourgeoise, sans enfants, qui vient de voir disparaître dans un fonds spéculatif la cassette familiale de 800.000€ constituée sur trois générations d’héritages et dont le désir était de les « repasser » aux neveux et cousins, pleure non pas sur l’argent perdu, mais sur la découverte de sa propre bêtise, tout comme pleure, « d’y avoir cru », le cadre de 55 ans licencié, sans plus d’espoir .

        Par ailleurs, toujours dans cette perspective batésonienne, le choix d’une solution identique n’a pas la même signification selon qu’il est opéré à partir de contexte d’apprentissage de niveaux différents. Plus précisément, ce n’est pas parce que j’appliquerais de bon cœur quelques mesures « semi-radicales » défendues par le front de gauche (en fait le front de gauche est mou dans son genre,) que je partage le cheminement qui conduit le front de Gauche à proposer ces mesures et que de même, que je partage le cheminement de Charles quand il considère, comme moi-même, que tout compte fait, le Front de gauche est, sauf votre respect votre honneur, pardonnez-moi l’expression : « faux cul ».

        Lorsque Paul Jorion fait le choix d’affirmer qu’il n’est pas prophète, c’est au grand scandale d’une autre variété de lepenistes et de mélenchtonistes, et dont le point commun avec les deux précédentes catégories est d’en rester sur cette pensée mécaniste que la raison dans l’Histoire se réalise lorsque qu’un groupe réunis les conditions d’un rapport de forces lui permet d’imposer sa réponse… l’important pour imposer, puisque c’est imposer , répondre à la place, « faire le chef » qui compte c’est avoir la réponse, d’ou la réclamation des intellos de rance culture pour réclamer la confiture.

        Constatons que le 1% d’indignés qui contestent le 1% ploutocratique au nom des 98 autres %, a déjà la capacité de résister aux leçons des professionnels de la révolution, lesquels savent déjà comment faire et trépignent d’impatience à l’idée des leçons qu’il s’agirait de leur donner.

        Le petit % d’indignés travaillerait peut être à changer de contexte d’apprentissage, le croiriez-vous ?

        Comme le soulignait Bateson, l’apprentissage de contexte est schismogène, car il convient de s’y dépouiller de la vieille peau, et donc, pour un moment, de perdre son identité, sans en avoir déjà une autre. Selon G.Bateson, lorsque la mutation de niveau d’apprentissage vers un niveau supérieur est trop difficultueuse, il n’y a pas seulement blocage « au niveau où ça coince », mais retour au stade antérieur de développement.

        Toujours selon le cadre interprétatif batésonien, ce serait alors les extrêmes droites et extrêmes gauches qui, en proposant des solutions, auxquelles il n’est déjà plus possible de croire dans le cadre du commencement de la mise en doute du cadre d’apprentissage jusqu’ici dominant, qui ouvriraient le chemin au renouvellement de l’alliance entre les ploutocraties et les sociaux-démocrates, non pas pour la réactualisation d’un capitalisme bien tempéré, mais vers une réaffirmation d’une organisation simplement féodale, pour laquelle, chacun et chaque chose, seront à sa place avec des droits et des devoirs, précisés dans cadre de vertus bien affiché , amusant que tout partout, ça crie « corruption ».

      5. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        sans doute que l’exercice du pouvoir ne peut jamais être révolutionnaire . cependant , on peut essayer d’en avoir ., du pouvoir et voir ce qu’on en fait .
        mais excentrique . sans extrémisme … quoique vivre ne peut tolérer que les extrêmes ( loin de moi, cette idée politique, hein !) : naitre, aimer, mourir . c’est tout un truc 😉
        amicalement

      6. Avatar de Hé Las
        Hé Las

        @Inox
        mais oui , est-ce pour ça que la balance balance ? on est plein aux as, et hop, plus rien .

        à propos d’ignorance, c’est amusant de savoir qu’on ignore « tout » . ce qui nous met sur un pied d’égalité .

      7. Avatar de kercoz
        kercoz

        @Jean Luce Morlie:
        Il me semble que le débat porte sur les capacités pour une espèce , en l ‘ occurence , la notre , de s’adapter /supporter des modifications comportementales et ce en des périodes courte (historiques) ..ce que je nomme « rigidité comportementale ».
        Il y a plusieurs questions a se poser sur cette volonté de forcer le modèle:
        -est ce possible sans traumatisme des sujets ,ds le genre :
        http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-histoire-des-obsessions-de-l-antiquite-a-freud-2011
        – pour quelle raison ? économique ? , pour quels bénéfices ? avec quels risques pour nous ou pour les autres especes .
        -Ce qui est curieux , c’est que le domaine que l’homme connait le moins , c’est lui-meme . notre niveau de connaissances sociologique est dérisoire …Nous nous interessons qu ‘a la partie « psycho » sans comprendre que sa complexité rend inutile cette étude (sauf a faire de la pathologie réparatrice ds le seul but productiviste)…notre ignorance sur la rigidité a laquelle nos civilisation s’attaque est plus un autisme qu’une ignorance ….les etudes multiples devraient nous alerter . Meme (Durkheim ? ) signalait a Marx et Smith , que les spécialisations nécessaires au productivisme causeraient des dégats et traumatismers sur l’individu …qu’il faudra « soigner » .

      8. Avatar de vigneron
        vigneron

        Kercoz, laisse tranquille Emile… je suis pas sûr qu’il apprécierait ta récupération plus qu’outrancière, fausse, même avec un (?) :

        Meme (Durkheim ? ) signalait a Marx et Smith , que les spécialisations nécessaires au productivisme causeraient des dégats et traumatismers sur l’individu …qu’il faudra « soigner » .

        Révise… ou gagne du temps, mange tout de suite ton chapeau :
        http://www.uqac.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/classiques/Durkheim_emile/division_du_travail/division_travail.html
        C’est pas beau la division du travail chantée par Durkheim ?
        1) Je me charge de te dégoter le texte
        2) Tu te charges du chapeau
        3) Résultat : grâce à moi tu n’auras pas besoin de ta soupe de légumes-maison ce soir et moi j’me marre, bref nous voilà solidaires… <:o)

  72. Avatar de Bergons
    Bergons

    Monsieur Jorion
    Après avoir suivi l’émission dans son entier, je me permets quelques remarques sur le discours tenu, bien que n’ayant aucune compétence ni en économie ni en pratiques médiatiques.

    – « la machine [le capitalisme] est cassée » : dans une assemblée de spécialistes ou sur ce blog, OK, mais sur une radio nationale je ne suis pas sûr que ce soit intelligible pour la majorité des auditeurs. Si vous annoncez cela il faut le montrer. Au travail, quand je tiens ces propos à mes collègues ils n’y croient pas. Ils travaillent, sont payés, ont de la gasoline pour la voiture, le supermarché est rempli, ils sont connectés de partout, la télé marche, le ciné, le Mexique ou La Corse aux vacances. Tout marche. Pour eux.
    Il faut trouver un autre biais. La machine marche, n’importe comment peut-être, les commandes sont cassées mais pour l’instant elle avance sur son élan, si on regarde par la fenêtre sans trop d’attention on voit défiler le paysage sans se rendre compte qu’elle avance à grande vitesse droit dans le mur.

    – « Les hauts responsables, les experts ne savent même pas comment ça marche » : c’est un peu pareil pour le commun des mortels ceci n’est pas crédible à moins d’en apporter la preuve. Tous ces grands hommes qui occupent depuis des années les plus hautes responsabilités, banquiers internationaux, hommes d’état, président du FM truc, de la banque Machin, ils n’y connaîtraient rien ? non c’est pas possible.
    Ils (les experts) ne savent plus comment va évoluer le système vu l’état où ils l’ont mis, là c’est un peu moins abrupte. Et d’ailleurs même s’il ne savent pas comment ça va évoluer ils ont compris que ça allait mal tourner et cherchent à protéger leurs amis et récupérer le maximum. Vous l’avez d’ailleurs dit « puiser dans la caisse avant fermeture ».

    J’ai trouvé qu’il vous manquait une stratégie simple de réponse aux questions les plus courantes ou récurrentes (« Et qu’est-ce que vous proposez à la place ? »), pour les cas où il faut se faire comprendre en un temps limité. Enfin vous en avez peut-être une mais je ne l’ai pas perçue aujourd’hui.
    Et cela serait encore mieux si cette stratégie était commune à tous ceux qui oeuvrent plus ou moins dans le même sens ou dans des directions proches. Actuellement j’entends ou je lis divers personnes, vous, Lordon, Sapir, Todd, les économistes atterrés, ATTAC et d’autres et chacun à sa façon de voir les choses, son axe de réflexion, son originalité (c’est ce qui fait leur richesse) mais cette diversité fait aussi obstacle à la diffusion d’idées claires compréhensibles par un plus grand nombre. Bien sûr définir une stratégie commune nécessite de passer sous silence au moins temporairement les divergences quand elles ne sont pas trop importantes, chacun y perd un peu de son originalité. En face on a des gens qui nous disent tous la même chose : il faut diminuer la dette donc moins dépenser, la rigueur est nécessaire, c’est vos enfants qui vont payer la dette, etc … c’est efficace.

    Voilà, des remarques sans prétention. Je peux tout à fait me tromper.

    A propos de Couturier, je ne sais pas si quelqu’un l’a noté ici mais son édito même est ridicule : l’effondrement total n’étant pas encore là, tous ceux qui l’ont prédit se sont trompés. Tel un arbitre sifflant la fin du match au milieu de la première mi-temps.

    A part ça j’ai eu plaisir à vous écouter. Les occasions d’entendre un autre discours sont bien trop rares.

    1. Avatar de lou
      lou

      Je crois surtout que c’est une question de définition. De quoi on parle. Capitalisme? Economie de marché?…Par exemple, quand j’ai dit en petit comité « de gauche », que le capitalisme s’effondrait, on m’a répondu: non, tu vois bien, la droite remporte les élections autour de nous, en Europe.
      Bien décortiquer la mécanique: c’est en plus un signe qu’on ne prend pas les gens pour des crétins. Et que l’on parie sur leur volonté de comprendre. C’est redonner du sens, redonner une prise. Bref, de l’éducation populaire, voilà ce que c’est.
      Parfois, nous avons besoin d’entendre ou de lire quelque chose qui provoque un déclic: bon sang, mais c’est bien sûr.Même si par la suite, on n’adhère pas à tout, il y a eu comme une lueur qui nous fait penser: tout n’est pas perdu.
      Car par ailleurs, je reçois des powerpoint son et images, qui eux, font pas dans la dentelle: tous pourris, tous à gagner de l’argent sur notre dos…la dernière image évoquant l’immigration…Marine va faire un bon score.

  73. Avatar de zébu
    zébu

    Je viens de voir la vidéo. Pas eu le temps de lire les 350 commentaires précédents et je vais essayer d’être bref et non redondant (je m’excuse par avance néanmoins si c’est le cas).
    Sur la forme, je ne vois pas de coup de sang mais bien un ton combatif, ferme mais dans le même temps, très poli. C’est assez rare pour être souligné.

    Sinon, sur le fond.
    L’exercice ainsi pratiqué me fait irrémédiablement penser à de l’alpinisme.
    Pour quelle raison ?
    Parce la longue approche, du camp de base de l’annonce de la crise à venir jusqu’au mur à escalader auquel nous faisons face, est terminée ou en passe de l’être.
    L’essentiel des critiques du commentateur, sur la pérennité du système, son ‘bienfait’ pour des centaines de millions de pauvres, le basculement de son axe vers l’Asie, etc., ont été balayées. Et elles les ont été très rapidement et sans rencontrer une véritable opposition.
    Paul Jorion a donc ACQUIS une position de sureté, celle du constat, maintenant partagé.

    C’est tellement vrai que dès le début quasiment, le commentateur a essayé de déstabiliser Paul en lui posant la question ‘joker’ : quel système à venir après le capitalisme ?
    Faut-il donc être si peu sûr de ses propres cartouches pour livrer celle que l’on reproduira de manière récurrente, comme unique alternative, dès le départ …
    Et sur cette, question, il me semble, contrairement à certains que j’ai (rapidement) parcouru que Paul a parfaitement raison de tenir à sa méthode d’alpinisme :
    1/ refuser de prédire, afin d’éviter la posture attribuée du prophète
    2/ refuser de tenter de définir ce qui remplacera le capitalisme, sans quoi on ne manquera pas (ce qu’il a dit) de réaliser le rapprochement d’avec ce que l’on connaît, afin justement de mieux noyer dans de faux débats sans fins l’orientation majeure proposée :
    3/ penser autrement que par l’accumulation des richesses, afin d’éviter la reproduction des aristocraties. C’est le cap, l’objectif défini, le point d’arrivée, la ligne de mire. Et il ne faut pas en dévier.
    4/ le processus ne peut être que collectif et rationnel

    Ce sont des points de passage et d’arrimage, sur lequel il ne faut absolument pas déroger, sous peine de dévisser.
    Et Paul l’a très bien défini.

    Un peu comme un alpiniste chevronné qui aurait emmené un groupe de néophytes pendant la tempête dans une longue marche d’approche, connaissant très bien le territoire pour l’avoir arpenté et pratiqué mais qui arrivé au point d’escalade dirait :
    « j’ai pu vous emmener jusqu’ici parce que je connaissais le chemin et que je sais qu’au-delà de cette falaise, on pourra sortir de cette tempête. Mais, malgré mon expérience, je ne sais pas escalader cette paroi parce que personne ne l’a fait avant. Nous allons donc devoir, collectivement, apprendre à l’escalader et chaque expérience, intuition, raisonnement de chacun devra être partagée car nous sommes tous encordés. Par contre ce que je sais, c’est que plus l’on tardera et plus la tempête arrivera vite et plus il sera difficile d’escalader cette paroi. Enfin, de par mon expérience, je suis en capacité de définir l’objectif et la manière d’escalader, adaptés à cette expérience là ».

    Et c’est carrément plus rassurant que de suivre quelqu’un qui dit : « Suivez-moi, c’est par là », sans dire ‘comment’ et qui au bout d’un certain temps finit soit par dire qu’il ne sait plus où il est vraiment, ou que c’est la faute à untel qui l’a distrait, ou même que la réalité ne devrait pas être ainsi …

    Bon.
    Ben nous v’là bin.

    Pour paraphraser Bourdieu, je dirais que l’économie, c’est de l’alpinisme.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Pas mal zébu, à une nuance près :
      Le but n’est (presque) pas le haut de la montagne !
      Il n’y a rien en haut de la montagne qu’un tour de marionnette de plus de l’homme et de sa technicité, un trou avec moins de gâchis si l’on veut.
      Ce qui est le but, c’est la fraternité de l’ascension. Le fait que du réciproque soit mis en route, qui repousse l’aristocratie comme l’huile laisse glisser l’eau.
      C’est un peu « the medium (ascension) is the message (la montagne) ».

    2. Avatar de schizosophie
      schizosophie

      @Zebu

      Je ne te suivrais pas dans ta métaphore « premier de cordée », mais profitons de ce buzz pour faire un point que ton exposé de la méthode de Jorion permet. J’acquiesce aux points 2/ à 4/, mais c’est le 1/ qui me semble être en jeu dans les motivations sous-jacentes à cette cacophonie radiophonée.

      A propos de ton « 1/ », s’agissant de prédiction. Il est arrivé à Jorion d’y déroger, comme lorsqu’il pronostiquait, le 21 juin 2010, la fin de l’euro pour septembre 2010 au plus tard. Ce qui dérange ceux qui le peignent sous les traits d’un prophète de malheur est que même le non-avènement de cette fin-là, celle qui a été pronostiquée à cette échéance-là, n’est pas une preuve de son non-avènement ultérieur car tout ce qui a été fait pour l’éviter n’a fait qu’en renforcer la probabilité.

      Au fond, Jorion permet de voir la nature critique du capitalisme, il permet de comprendre que les crises ne sont pas des moments successifs rythmés par des intermèdes de bien-être du système, mais que la crise est le moment (au sens mécanique) du capitalisme comme système. Et il me semble même qu’il le découvre en même temps qu’il le voit, et ce avec des arguments qui se précisent. Quelques autres l’avaient compris avant lui, mais leurs thèses spectaculairement démodées ressurgissent, et Jorion contribue, à sa manière, discutable et discutée, à leur défoulement et ses recherches permettent de contribuer à leur affinement. C’est pourquoi il fut mal reçu hier matin. C’est, en particulier, la thèse de leur côté du miroir, celle de l’absence définitive de bons intermèdes dans le cadre capitaliste que lui reprochent les fidèles de la société de confiance.

      Quant aux crétins, ils ne font que demander l’heure, pour savoir sur quel 31 se mettre opportunément ou quelles pièces repriser, ce qui laisserait du taf aux couturiers.

      1. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        Corriger la dernière phrase de l’avant-dernier paragraphe.

        Je voulais écrire : « C’est, en particulier, de leur côté du miroir, la thèse de l’absence définitive de bons intermèdes dans le cadre capitaliste que lui reprochent les fidèles de la société de confiance. »

      2. Avatar de dag
        dag

        Un modeste couturier ne vous apprendrait pas qu’il n’y a pas de 31 mais de trentain , une étoffe si rare de nos jours qu’on ne sait même plus l’écrire . On en vient à l’ignorance en économie ou la méprise de l’économie ou la passion de l’ignorance qui tentent effectivement de s’imposer par force et moquerie dans l’obscurité de la caverne agitée . Et les larrons de foire ce qu’ils savent bien en revanche , c’est qu’il y a danger à y convier le philosophe .

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @dag, le 1 décembre 2011 à 09 h 42

        Merci, je ne savais pas que l’expression « se mettre sur son trente et un » dérivait de « trentain ». My taylor is richer, then.

      4. Avatar de L'idiot
        L’idiot

        Soyons lugubre : « Madame mandait qu’on faisait à Saint-Denis le trentain de la reine sa mère, c’est-à-dire un service solennel un tel jour qu’elle lui marquait ». [Choisy, Mémoires.]

      5. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @l’idiot
        Vos précieuses et parcimonieuses lanternes éclairent ce blog d’un jour nouveau et refoulé.

        Le Grain était honnête homme, humain, qui ne faisait que le mal dont les ordres et son emploi ne pouvaient pas l’exempter.
        « Monsieur, lui dit-il, je vous arrête de la part du roi. Vous êtes un coquin de faux-monnayeur que nous cherchons depuis longtemps. Levez-vous et ne faites point de violence, car si vous en faites, je vous ferais garrotter.
        – Moi ?, répliqua monsieur de Valence, moi, faux-monnayeur ? Vous vous méprenez, prenez bien garde à ce que vous allez faire !
        – N’êtes-vous pas arrivé tel jour ici ?, repris Le Grain. N’avez-vous pas couché, la veille dans tel endroit ? N’étiez-vous pas vêtu de telle sorte et n’aviez-vous pas tant de gens avec vous ?
        – Oui Monsieur, répondit l’évêque de Valence. Mais je ne fus point faux-monnayeur. Et une preuve en est que j’ai six mille pistoles dans ma cassette, je vous en remets la clé, et s’il y en de fausses, je me soumets à tout ce qu’il vous plaira »

        (version modernisée par Mézigue, le charme originel est ici)

    3. Avatar de zébu
      zébu

      @ Timiota et Schizosophie :
      Punaise, si j’avais seulement le dixième de votre précision lexicale … et les bagages qui vont avec.
      Je me vois astreint à voyager léger, comme les chevaux du même nom, réduit à l’escarmouche …
      Bien vu Timiota, sur ‘le médium est le message’ : à force de grimper, nous nous apercevrons au bout d’un temps certain, qu’en fait de grimper, nous sommes tout simplement en train de marcher à quatre pattes par terre, qu’une inversion de réalité nous faisait alors prendre pour plan incliné.
      Et nous nous relèverons alors, aussi naturellement qu’un bébé qui a compris qu’il peut commencer à marcher et arrêter de faire du quatre pattes. A partir de ce moment là, ce sera la fin de la peur, du moins, de cette peur de tomber (à relier avec ce que dit Schizosophie, sur la ‘société de confiance’, condition indépassable au capitalisme pour s’assurer, dans l’ascension de la réalité : que cette confiance vienne à défaillir et c’est toute la cordée qui dévisse, irrémédiablement).
      Schizosophie, oui, sur le 1/ : je l’avais moi même oublié. Ce qui semblerait signifier effectivement, comme tu l’expliques ensuite, que la réalité (empirique) de la fin de l’euro n’a finalement plus d’importance car l’examen des forces en présence (ou de la mécanique en place, si on parle mécanique) conduit irrémédiablement à tirer comme conclusion celle qui s’impose : le moteur est cassé, la voiture roule encore, de par sa force d’inertie. Les analystes ‘capitalistes’ se fondent sur le fait que la voiture roule encore pour s’écrier : ‘mais regardez, elle roule encore !!’, sans percevoir combien l’objet est inanimé, sans force (cf. plus loin, explication sur l’entropie).
      Ton analyse sur le moment du capitalisme fondé sur la crise, comme force, est très intéressante : ou comment fonder la résurgence d’un système à partir de sa propre chute. C’est tout le mythe capitaliste.
      Je rapprocherais cela de l’entropie et de la thermodynamique.
      Pour un observateur extérieur qui verrait une balle tomber dans un escalier, il lui apparaît comme inéluctable que la balle ne peut que descendre de l’escalier et que les rebonds qu’elle connaît du fait de sa chute sur les marches de cet escalier ne peuvent en aucun cas lui permettre de remonter cet escalier. Au mieux, pour cet observateur, la balle ne peut que s’immobiliser sur une des marches, en fonction de ses mouvements particuliers, dus à sa taille, sa plasticité, sa tonicité, la profondeur de chaque marche, etc.
      A l’inverse, pour un observateur qui appartient au système capitaliste, le fait que la balle rebondisse prouve bien la capacité du dit système à la résilience et même mieux : à s’améliorer, malgré sa chute (rebond). Pire : à cause même de sa chute (la chute, comme condition sine qua non, pour faire rebondir la balle, en quelque sorte). Sans cette chute, effectivement, nul mouvement, qui équivaut à la mort : tout, même la chute définitive, plutôt que l’absence de mouvement, car c’est cette absence de mouvement qui trahirait la ‘réalité’ même du capitalisme, à savoir que la chute est sa seule force. Et révéler cela, c’est révéler toute l’imposture du capitalisme, sa réalité profonde (empirique, non objective).
      L’observation du rebond n’est donc valable que dans le ‘moment’ (ce que tu indiques) de l’analyse, que si l’observateur fait fi des conditions de l’expérience, soit la réalité même.
      En un sens, Paul Jorion fait placer l’observateur que nous sommes non plus dans le cadre du ‘moment’ capitalistique, dans lequel nous font plonger tous les thuriféraires de ce système, mais nous en extrait, pour accéder à la réalité empirique d’Aristote, en lieu et place de la réalité objective de Platon que définit et qui est définit par le ‘moment’.

      Nul ne peut ‘prévoir’, définir, quelle sera la réalité prochaine et si la balle traversera alors l’escalier ou le mur ou le toit. Ou si la balle continuera encore à être balle.

      1. Avatar de Paul Jorion

        Ah ! Non, pas platonicien : socratique !

      2. Avatar de zébu
        zébu

        Je viens de corriger !

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @zébu, le 1 décembre 2011 à 10 h 15

        Nous y voyons un peu plus clair dans la situation du problème. La métaphore mécanique ou systémique a aussi ses limites, en fait celles liées aux fermetures disciplinaires des discours, y compris scientifiques, celles qui forgent et forment les experts et les spécialistes. D’ailleurs, tu glisses très bien jusqu’au problème de l’observateur, qui nous renvoie à la relativité et à la nature de l’existence du temps ou plus exactement aux limites de la pertinence de cette catégorie. (J’arrête ici, ça fume)

        Tout ça requiert des baluchons très précis, difficiles à désigner dans des textes courts, et beaucoup de travail pour rendre le contenu explicite et lisible. Mais déjà, comprendre la problématique en mettant en jeu la notion de l’observateur, parce que cela mène à creuser jusqu’à celle de point de vue, fait apparaître que la critique de la réalité est indissoluble de celle de la représentation.

        Bien que ma présente expression du problème, en l’état, apparaisse fumeuse à beaucoup, on sent tout de même bien que cette situation de la critique change les perspectives, sinon le cadre.

        Difficile, l’alpinisme avec de lourds bagages, surtout quand on a décidé d’arrêter d’emmerder les sherpas. Marchons patiemment.

      4. Avatar de zébu
        zébu

        @ Schizosophie :
        D’où la nécessité que la démarche soit collective, sinon, on renvoie automatiquement sur la question sur la relativité de l’observateur : suis-je sûr, malgré la pertinence apparente de la méthodologie d’analyse, que ce que j’analyse est bien la réalité empirique ou la réalité objective ?
        Il n’y a que l’Autre pour pouvoir le confirmer ou l’infirmer.
        « Tout ça requiert des baluchons très précis, difficiles à désigner dans des textes courts, et beaucoup de travail pour rendre le contenu explicite et lisible. » : des points d’ancrage, c’est ça.
        Des points où l’on sait à l’avance que l’on pourra planter un piton, dans lequel on passera alors son mousqueton, pour assurer sa progression (quand bien même on chutera, on sera en mesure de freiner puis stopper cette chute, grâce aux pitons ; si un piton cède, l’autre prend le relais, etc.)
        Le ‘rendre le contenu explicite et lisible’, c’est tout simplement identifier dans la progression les points d’ancrage, pour tous.
        Pour revenir à la méthodologie utilisée, ce serait pour certains la désignation aux autres de ces points, selon leurs ‘compétences’ (je ne parle pas de ‘spécialistes’ forcément : anticipation, analyse des failles, analyse ‘météorologique’, etc.), afin que collectivement, ces points puissent être définis comme points d’ancrage empiriques et non objectifs.

        Je crois que c’est ça qui manque.
        On a la méthode. On a le contexte. On a les objectifs.
        On a (pas) le temps.

      5. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @zébu

        Point d’ancrage… attention aux métaphores territorialistes, spatiales, même horizontales, qui risquent de faire tomber dans l’idéologie, dans des positions (voir Joseph Gabel, du côté de la théorie). Je dirais donc plutôt : « lieux d’approfondissement », travailler les mots, approches indéfinies de la racine.

        Pour le collectif, ok. Mais ça c’est hors numérique, parce que in vivo. Et puis il y a les affects, et leurs charges de surprise…

        Clair qu’on ne décide pas du rythme, mais approprions-nous du temps le peu qui nous en soit préhensile (onkr, onkr) sans hystériser ni nous ramollir.

      6. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Je ferai remarquer qu’en approfondissant les points d’ancrage , on allonge la dimension des clous d’ancrage , et que la famille shadock qui pompe peut se trouver une parenté shadock qui approfondit .

        Pour le temps , je reste fidèle à mes fondamentaux : la créativité doit être hors temps et ne peut naître que si elle pense qu’elle a tout le temps devant elle .

        Mais pour faire humainement profitable , il faut qu’un chiant du temps présent et futur immédiat , ramasse un jour les copies pour en faire quelque chose .

        Il parait que ça se passe ici le 1er janvier 2012 à 0h00mn00s .

        Au grand désarroi et fureur des créatifs et empathiques , auxquels il n’est pas interdit de continuer leurs échanges , jusqu’à la prochaine récolte .

      7. Avatar de juan nessy
        juan nessy

        Je corrige avant de me faire déglinguer par Schizosophie , qui avait bien recommandé de ne pas spatialiser ou matérialiser les métaphores .

        Je laisse donc tomber l’ancrage , mais je fais la même réflexion shadokienne sur les lieux , les mots et les racines .

        Et la même ouverture pour que les approfondissements indéfinis et infinis se poursuivent aussi longtemps que le monde vivra .

      8. Avatar de Fod
        Fod

        Je crains que la description d’une réalité objective ne soit qu’une vaine recherche. Non seulement parce que, comme le rappelle Schizosophie, « la critique de la réalité est indissoluble de celle de la représentation », mais aussi parce que – et cette fois, je cite Chris Frith, neurophysiologiste – « même un cerveau ordinaire et tout à fait sain ne nous donne pas une image vraie du monde. Puisque nous n’avons pas de connexion directe avec le monde physique qui nous entoure, nos cerveaux s’en font une idée par des inférences fondées sur les sensations brutes qu’ils reçoivent de nos yeux, de nos oreilles et de tous les autres organes sensoriels. Ces inférences peuvent se révéler fausses. De plus, il y a toutes sortes de choses que nos cerveaux savent, mais qui ne parviennent jamais à nos esprits conscients. ».

        Représentation et affects perturbent notre perception de la réalité, sans parler des innombrables biais cognitifs qui subvertissent nos jugements. Même les outils les plus sophistiqués rendent compte partiellement de cette réalité, et n’oublions pas, non plus, que ces outils sont eux-mêmes le produit d’une représentation. Je crains que ce problème ne soit définitivement insoluble. Peut-être aurons nous faits un pas sur la voie de la sagesse quand nous aurons accepté l’idée de cette impossibilité d’une connaissance ontologique de la réalité ? Le doute étant la seule voie raisonnable, notre défi est donc d’essayer de limiter cette subjectivité indépassable d’où la nécessité, comme le dit Zébu, d’un travail collectif à la seule condition qu’il réunisse des individus d’horizons et/ou de disciplines différentes. Un travail collectif au sein d’un cénacle réunissant des compétences et des connaissances monodisciplinaires est voué à l’échec.

        Cela pose un autre problème, et celui notamment des limites d’un blog. Aussi intéressant soit-il et plein de bonnes intentions, rien ne remplacera jamais la confrontation et la coopération directes par des rencontres physiques en « un lieu d’approfondissement » cher à Schizosophie.

        Contrairement à Raffarin pour qui « le chemin est droit, mais la pente est raide », le chemin est tortueux, semé d’embûches et la pente très glissante (excusez-moi pour la métaphore spatiale ! 😉 ). Mais à l’impossible ne sommes-nous pas tenus?

    4. Avatar de Hé Las
      Hé Las

      donner à l’irrationnel sa part

    5. Avatar de gilles
      gilles

      @ zebu

      bien que d’accord avec toi sur l’analyse générale, ton 2/ me semble poser le problème de la dimension politique et idéologique de cette affaire. Car Paul Jorion semble parfois se placer sur le plan d’une simple analyse de la situation qui permettrait de la comprendre puis de trouver ensuite les moyens de la résoudre.
      Or « éviter la reproduction d’une aristocratie », c’est un élément éminemment poltique qui, qu’on le veuille ou non, place celui qui l’énonce à une certaine place sur l’échiquier politique. Le système qui remplacera le capitalisme ne sera pas simplement un ensemble de règles neutre sur le plan idéologique comme aimerait nous le faire croire aujourd’hui les sectateurs du (futur) ancien système moribond. Lorsque Paul Jorion en appelle à explorer les expériences du socialisme utopique pour tenter de trouver des solutions, ou lorsqu’il cite Saint-Just, on est bien la dans une délimitation idéologique des bases sur lesquelles devra se reconstruire notre société. Et cela m’apparaît comme une noble façon de faire de la politique. Alors pourquoi éviter de poser ces options fortes clairement ? Ne serait-il pas plus simple d’engager le débat directement, plutôt que de rester dans le flou, quitte à se voir coller une étiquette par le camp d’en face. Ce qui ne manquera pas de se faire de toute façon.

      1. Avatar de timiota
        timiota

        @Gilles, @ Zébu (@Schizo : j’n’ai pas le bagage philo suffisant)

        Vous voulez un « outil » dans lequel vous ayez « confiance » : les pitons d’escalade si on veut spatialiser la métaphore.
        Vous pensez qu’il sera collectif (on ne sera pas)…
        Et qu’il doit assurer de ne pas reproduire l’aristocratie. Ce qu’il doit faire « intrinsèquement », car autrement, si l’outil est normatif, le résultat dépend d’un jugement de valeur, donc d’une « Terreur » bis : « Ah toi tu fais en réalité partie de ceux qui veulent rétablir ou reproduire l’aristocratie, car tu as dis blablabli et pas blablabla ».
        Eh bien je me dis dans tout ça que cela nécessite comme solution les « systèmes associés » de Bernard Stiegler/Simondon. Ceux où la réciprocité est intrinsèque à la mécanique intime et où le degré d’adhésion est élevé (Exemples : la langue au sens du quotidien, l’imprimé en ses débuts et en son rebond Encyclopédique jusqu’à nos jours, enfin l’internet ou Linux dans les choses récentes). Certes quand on en vient à croire que le pouvoir logique de la langue est grand, on croise sur son chemin les sophistes, qui montrent les limites de cette croyance trop simple d’un « raisonnable », un « raisonnable » assez démonté par la neuroscience ces temps ci (A. Damasio, L’Erreur de Descartes etc.). Et cela est vrai pour chacun des systèmes associés, mais cela n’empêche pas leur apport global, quand on parvient en phase d’adoption après une phase d’adaptation des plus pénibles si elle part en vrille.
        Dans ce cadre, j’aurais une pensée crypto-kercozienne (si si), suivant laquelle le degré « d’association » ou de « réciprocité » n’est contagieux (aidons les banquiers à être vertueux..) que s’il « diffuse » suffisamment entre individus ou entre couches sociales. La non diffusion de la richesse dans les jours présents n’est qu’un symptôme de la « non-association » de la société, de sa fêlure visible dès qu’on regarde derrière la seynette à prétention unificatrice des lucarnes médiatiques.

        Une éducation peut elle être prônée, qui assurerait que chacun avec sa place dans la société pense d’une part à l’étage de ses proches ou de ses collaborateurs, mais aussi sincèrement au rang suivant de relations ? Afin d’être contagieux !
        (au-delà de la bonne intention ou de l’examen de conscience catholique !)

      2. Avatar de zébu
        zébu

        @ Timiota :
        « Ceux où la réciprocité est intrinsèque à la mécanique intime et où le degré d’adhésion est élevé ».
        Perso, je dirais ‘implication‘ en lieu et place de ‘adhésion’. Parce que la réciprocité doit s’imposer (comme mécanique) et non être choisie (ce qui n’empêche évidemment ni l’adhésion ni la promotion/valorisation de celle-ci, par des sous-systèmes internes/externes). On pourrait aussi parler d’intrication, où la notion de ‘place’ ne se pose pas : l’individu est d’office considéré comme impliqué, intriqué dans la mécanique, il n’est pas un rouage hors du système et la question de ‘pouvoir’ faire ne se pose pas non plus : son ‘faire’ est par nature reconnu, puisqu’il existe (je suis donc je fais : quelque chose, partie, etc.).
        Reste celle de la volonté
        Dès lors où on demande de l’adhésion, à fortiori pour un niveau élevé, des effets feed-back se créeront, venant créer du ‘bruit’ dans cette réciprocité et in fine de la distorsion dans ses effets, devant être alors corrigée, impliquant toute une suite d’actions/réactions ‘non naturelles’ qui viendront d’abord alourdir la mécanique pour ensuite la freiner puis la gripper définitivement.
        Comme tu le dis, cette ‘intrin-sécité’ EST une mécanique : quand on vit, on oublie que l’on respire. Sans cette mécanique intime, aucune réciprocité possible entre un être vivant et son environnement (vivant ou non).
        Je pense au Prix.
        C’est une mécanique intime car elle est préhensible (comme dit Schizosophie) par tous, même par ceux qui ne le pratique pas ou la refuse. Pour ces derniers, je pense au don/contre-don/dette (avec une socialisation de la dette).

        Pour les systèmes éducatif, à voir du côté de la Finlande, où les coûts sont pris en charge collectivement, où le système éducatif élémentaire est fondé sur l’enseignement de la coopération (travaux de groupe) et l’absence de ‘notes’ (concurrence, compétitivité individuelle vs collective), le tout complété par un système secondaire très exigeant (examen très ‘serré’) pour entrer à l’université.
        Il est vrai que le système de valeurs nordiques favorise ce type de système éducatif …
        A adapter évidemment.

        Cordialement.

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @timiota, le 2 décembre 2011 à 00 h 34

        Pour ce que je comprends de votre commentaire, il me semble qu’un sac de peau, bagage préhistorien, se substituerait avantageusement aux malles remplies de pierres philosophales, le gai savoir sur la ligne de crête ou le sentier de la guerre n’étant peut-être pas sans lien avec Stiegler via la proposition qui suit :
        lire le Geste et la Parole avec cette question en tête : l’usage fait-il l’outil ou l’outil fait-il l’usage ?

        Puis, fort de cette expérience, évaluer la phrase suivante :
        la « diamat » n’aurait pas dû s’envisager comme la matérialisation de dialectique, elle peut se comprendre comme la dialectique de la matière.

        (PS. laissez tomber les kercauseries)

      4. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @zébu, le 2 décembre 2011 à 10 h 12

        Ce n’est pas bien grave, mais il me faut bien restituer.

        Sans ergoter pour faire le malin, je ne reconnais pas tellement « mais approprions-nous du temps le peu qui nous en soit préhensile », (volontairement sans « b » pour porter l’accent sur la disposition et les conditions de possibilité du point de vue de l’acteur plutôt que sur le dispositif et le rôle de l’agent) dans « C’est une mécanique intime car elle est préhensible (comme dit Schizosophie) ».

        Je parlais de ce peu de temps dont nous disposons, j’évoquais ce dont nous avons l’usage. Peut-être ne vois-je pas que cette mécanique intime que vous nommez « intrin-sécité » est liée à cette disposition ; cela dit, la relation ne m’apparaît pas avec évidence, et encore moins au moyen de la notion de « prix ».

        No offense cependant.

      5. Avatar de zébu
        zébu

        @ Schizosophie :
        Désolé, lecture trop hâtive : d’où mon écriture, avec le ‘b’ (je ne connaissais pas le terme sans, d’où la ‘saisie’ du terme avec le ‘b’, instinctivement).
        Donc, oui, le prix est préhensible par tous (et sans faire référence à ce que dit Schizosophie 😉 ) : tout le monde peut s’en saisir, même ceux qui refusent de l’utiliser.
        Et finalement, oui, le prix est aussi une mécanique préhensile (sans ‘b’) : un queue paradigmatique qui permet de se saisir de la ‘casserole’ du capital bouillonnant sans se brûler les ‘mains’ …
        Une fonction sociale qui permet, à travers lui, de comprendre et faire sien les mécanismes économiques, politiques et sociaux.
        Le prix est donc un outil bivalent : il donne à saisir et peut saisir.
        Je le rapprocherais de l’outil des outils : la main.
        Le prix serait-il l’inversé de la ‘main invisible’ des marchés, puisque tout le monde peut le ‘voir’ (préhensile/préhensible) ?

      6. Avatar de zébu
        zébu

        correction : « et peut être saisi. »

  74. Avatar de Eg.O.bsolète
    Eg.O.bsolète

    Cher Paul

    C’était très bien mais je crois qui votre témoignage gagnerait en pertinence si vous insistiez un peu plus sur les limites à la croissance en amont (les limites de l’exploitation des ressources terrestres) par rapport aux limites à la croissance en aval (les limites liées aux effets de notre exploitation).

    1. Avatar de Paco76
      Paco76

      ‘La croissance industrielle est fondamentalement destructrice’, je ne sais plus qui a dit ça…
      Mais, dans l’immédiat, l’important, c’est de prendre place dans les ‘médias’ et déboulonner enfin les statues qui posent là depuis 20 ou 30 ans, six lustres, rendez-vous compte !
      Enfin, ce n’est que mon humble avis…

      1. Avatar de Eg.O.bsolète
        Eg.O.bsolète

        Prendre la place dans les médias car ces derniers ont une part de responsabilité plus que significative dans la situation actuelle. Et puis on attend d’eux aussi une certaine auto critique.

        Le pouvoir des médias sur les masses (le 4ème pouvoir) et l’instrumentalisation qui a pu en être fait à travers l’histoire aurait du nous donné la puce à l’oreille, cela fait longtemps que nous aurions du encadré beaucoup plus ‘la place du village de masse’ que sont devenus les médias au cours du XXème siècle. Cela nous aurait peut être évité de tomber dans le piège du conformisme idéologique divinatoire (la confiance-croyance en la croissance éternelle garantie) et du déni profond de réalité (les limites physiques-arithmétiques), cela nous aurait peut être évité d’en arriver à cette situation inextricable que nous connaissons et qui nous réduit à avancer à l’aveugle.

        Les médias ont corrompus les citoyens jusqu’à la moelle à l’aide de la publicité et de l’infotainement au point d’en faire de citoyens sans âmes (appelé consommateur). Ils ont diverti les citoyens avec tellement d’efficacité que la collectivité s’est endormis sur de fausses certitudes. Les médias ont clairement œuvrés pour l’abrutissement général et ils continuent encore de le faire.

        Il faudrait méditer sur le lien très fort qui existe entre le concept de DIVERTISSEMENT et le fait de NE PAS ASSUMER LA CONDITION HUMAINE (faite de souffrance et de mort), de NE PAS ACCEPTER LE REEL. Une société qui s’est à ce point engagé dans le divertissement est une société malade qui présente tous les symptômes de la décadence.

        Divertir > Détourner > Fuir le réel … jusqu’à ce que … le réel dise stop.

      2. Avatar de Kercoz
        Kercoz

        @B’solate :
        Voir Bourdieu sur les Faits « DIVERS » ,…… faits pour divertir , pour occuper l’espace et détourner le regard .
        @Schysosophiste : Reboutonnes toi tu as l’égo qui déborde .

      3. Avatar de schizosophie
        schizosophie

        @Kergosse, le 2 décembre 2011 à 15 h 07

        Ce n’est pas sale et ça vous fait de l’ombre, incidemment.

  75. Avatar de dissy
    dissy

    Britain has entered second credit crunch, confirms Downing Street
    Britain has entered a second credit crunch, Downing Street said on Wednesday night, as America was forced to intervene to stop the eurozone crisis leading to a global financial collapse.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8927148/Britain-has-entered-second-credit-crunch-confirms-Downing-Street.html

  76. Avatar de Double6
    Double6

    J’ai écouté Paul Jorion, enfin quelqu’un qui pense qui a des idées qui cherche des solutions et qui dépasst le simple jeu des opinions. Bravo ! Il me donne un peu d’espoir!!!

  77. Avatar de dissy
    dissy

    Debt Crisis: US rescue act is a sign of the mess we’re in
    For the eurozone, it was another humiliating turn of events. Faced with Europe’s abject failure to sort out its own mess, the US Federal Reserve has been forced to come riding to the rescue instead.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8927169/Debt-Crisis-US-rescue-act-is-a-sign-of-the-mess-were-in.html

    Fed saves Europe’s banks as ECB stands pat
    Stripped to essentials, America is once again having to rescue Europe from itself.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8926987/Fed-saves-Europes-banks-as-ECB-stands-pat.html

  78. Avatar de Gilles Plante
    Gilles Plante

    Cher Paul Jorion,
    Votre prestation de ce matin sur France Culture fut très bonne.
    Votre mise au point contre le barrage de Brice Couturier, qui n’est là que pour faire audimat, fut efficace, à tel point que l’animateur (si j’ai bien compris) a tenté de corriger le tir en fin d’émission.
    Bien sûr, il y eut, à la toute fin, votre lamentable interlocutrice sur vos «certitudes. Qu’en dire ? Disons : «La pauvre !»
    Sur le fond, je reprends ce qu’un interlocuteur exprime plus haut : «Vous avez pourtant clairement posé le problème: l’argent n’est pas là où il devrait être et ne sert pas à ce dont il devrait servir! C’est ce diagnostic qui fâche et c’est celui qu’il faut admettre si l’on désire réfléchir collectivement aux solutions, qui sont certainement très complexes.»
    D’abord, le problème et sa solution de principe sont connus depuis des lunes : c’est le problème de l’usure ; et la monnaie ne doit pas devenir un commerce autonome par rapport à sa fin, soit faciliter les échanges.
    Ensuite, et là ça devient complexe, le déploiement du principe dans les circonstances concrètes est difficile. Et c’est là qu’il faut réfléchir et élaborer un mode systémique de mise en oeuvre du principe qui requiert, comme règle méthodologique d’aménagement des moyens, un «empirisme organisateur», si je puis me permettre l’usage de cette expression 😉
    Amicalement

  79. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    C’est une bonne intervention, efficace, car elle se concentre, qui plus est avec des images bien choisies, sur quelques points fondamentaux qui méritaient d’être soulignés à ce moment-ci du développement de la crise. Non pas en revenant de manière détaillée sur des questions très techniques mais en insistant sur l’arrière plan épistémologique, finalement le seul plan sur lequel nous pouvons agir en profondeur pour permettre de changer le fameux cadre.
    Mon sentiment général est donc qu’il s’agissait surtout pour Paul Jorion d’évoquer « Le capitalisme à l’agonie » du point de vue de celui qui a écrit « Comment la vérité et la réalité furent inventés », son livre sur la philosophie de la connaissance. C’est ce qui explique que Paul n’ait pas cédé un pouce de terrain à son interlocuteur qui aurait voulu l’entraîner sur un terrain plus partisan par définition très miné.
    Qu’est-t-il possible de connaître d’une situation — en l’occurrence identifiée comme le capitalisme finissant — ? ; Que savons-nous de façon certaine ? Que nous montre l’histoire des civilisations ? La conclusion logique coulait alors de source : le plus urgent est de réfléchir à propos des choses sur lesquelles nous ne savons rien après voir établi au préalable un constat solide sur la situation actuelle et son évolution extrêmement prévisible s’agissant de l’implication des rouages du système, les analyses pouvant alors être vérifiées par les faits.

  80. Avatar de cha22
    cha22

    Monsieur Jorion = Monsieur je sais tout mieux que tous les autres, mais ne veux surtout pas répondre aux questions.
    Nous voilà bien avancés.
    Sérieusement, je ne connaissais pas ce Monsieur, je n’avais aucun préjugé, j’ai entendu l’émission par hasard, mais j’ai été assez atterré.
    Peut être effectivement un positionnement marketing, après tout, en ces temps incertains, il peut encore rafler la mise.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      Content que vous ayez tout de même trouvé le chemin jusqu’au blog. Peut-être à la lecture des papiers changerez-vous d’avis.

    2. Avatar de jérôme
      jérôme

      http://www.lepoint.fr/economie/la-situation-financiere-s-est-fortement-aggravee-selon-noyer-30-11-2011-1402258_28.php

      hum..la mise sincère de l’atterrement sans préjugé aucun, un marketing incertain, après tout, nous voilà assez bien avancés ?

      Auriez-vous des réponses, par hasard, sérieusement ?

      http://www.lefigaro.fr/marches/2011/11/29/04003-20111129ARTFIG00746-faciliter-l-acces-des-citoyens-aux-emprunts-d-etat.php

      http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201771952574-crise-les-banques-centrales-du-g7-s-unissent-256459.php

      Et si la panique poussait au va-tout la spéculation ( accumulation de positions vendeuses à terme, transformant la perte de cours en gain spéculatif de trésorerie scripturale, via des personnes morales – « acteurs » – interposés )?

      Les exceptions comptables bancaires, l’existence ferme des paradis fiscaux comme zone de non-droit rend les citoyens esclaves des spéculation d’accaparement des moyens financiers, cela vous paraît-il efficient, par Etats, désunion européenne et BCE interposés ?

      Nous n’avons pas l’armée, la planche à billet où l’influence politique des Etats-Unis, les économies de la République populaire de Chine ou sa taille, ou bien même la vigueur relative des pays bénéficiaires de la mondialisation des échanges et investissements.

      http://auxinfosdunain.blogspot.com/2011/11/defaut-ou-inflation-faites-votre-choix.html

      http://leblogalupus.com/2011/11/30/baisse-de-la-notation-des-plus-grandes-banques-americaines-et-de-letat-us/

      Les notes de Bank of America, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Citigroup et Wells Fargo ont notamment été abaissées..
      «  »
      La plupart des notes des banques européennes et notamment françaises étaient inchangées.Parmi celles qui ont vu leur note modifiée, l’espagnole Banco Bilbao Vizcaya Argentaria a vu sa note abaissée (A+ contre AA-), de même que la britannique Barclays (A contre A+ auparavant) ou la banque suisse UBS (A contre A+).

      Les banques publiques chinoises ont vu leur note relevée pour mieux tenir compte du soutien gouvernemental, qui diminue la possibilité de faillite: Bank of China a vu sa note passer à A contre A- et China Construction Bank à A contre A-.
      «  »

      Nouveaux critères et nouvelles notations d’ici le 15/12

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111128trib000667336/les-etats-unis-et-l-europe-veulent-renforcer-leur-cooperation-pour-la-croissance.html

      L’ISDN qui n’active pas les CDS, ça vous cause ? Les finesses d’écriture comptable des banques, et l’ignominie des bonus et des écarts de revenus, l’accaparement des patrimoines et la dislocation du modèle productif sous la litanie du grigri croissance-PIB, la crise est politique, mondiale, et majeure, et oui, c’est effectivement atterrant de voir les G20 servir à temporiser.

      Les enjeux sont comme les budgets militaires, silencieux et en hausse, pendant que le reste s’écroule. On stigmatise à tout va, en attendant l’élection, et le prophète.

      http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/11/30/773951/the-dollars-for-euro-collateral-crunch/

      «  »
      Back in September 2010, the European Repo Council’s survey of the European repo market noted a striking anomaly.

      The European repo market – worth approximately €6,979bn – had seen a near doubling in the amount of repo being used for dollar funding.

      What’s more, the boom seemed sudden and mostly unexplained, with dollar funding surging very suddenly to 28.3 per cent of the market in June 2010 versus 15.9 per cent in December 2009
      «  »
      «  »
      So what changed?

      The only thing that comes to mind is that in the interim much of the euro collateral pledged may have started to lose its value, a fact which would either have resulted in significant margin calls for additional collateral or the return of the US dollar funding outright.

      We know from the statistics what happened next. By June 2011, most of the exceptional dollar trades had been unwound. In which case, did banks move elsewhere to satisfy their dollar funding needs? Perhaps the currency swap markets direct?

      Or did some struggle to find workable alternatives at all?

      Whatever the case, the June 2010 dollar repo boom potentially gives us an indication of the size of the US dollar funding deficit in Europe – a number that’s far too close to $1,000bn for comfort.
      «  »

    3. Avatar de Itaki75
      Itaki75

      « ne veux surtout pas répondre aux questions »? Lisez ce blog avant de dire de telles bêtises, svp.

    4. Avatar de lisztfr
      lisztfr

      Non c’est vous qui savez tout mieux que les autres.

      1. Avatar de jérôme
        jérôme

        Les autres contreparties de notre intelligence..Ma dame, d’une image de douceur vous invite à nous préparer.

        Que la la justesse des sensibilités s’unisse en liaison empirique.

        Par l’exemple indivi-duel, nous rire l’existence.

    5. Avatar de dFraix
      dFraix

      Désolé, mais Paul a répondu à toutes les questions. Réécoutez, vous verrez..

      ps : « Je ne sais pas » est une réponse. Pas celle que vous attendez sans doute, mais Paul n’était pas à l’oral du bac ! Il a le défaut d’être honnête, c’est tout.

  81. Avatar de dissy
    dissy

    Standard & Poor’s abaisse la note de la Flandre.

    L’agence de notation Standard & Poor’s a décidé d’abaisser la dette de la Flandre de AA+ à AA, quelques jours après avoir abaissé la note de la Belgique.

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-11-30/standard-poor-s-abaisse-la-note-de-la-flandre-880649.php

  82. Avatar de dissy
    dissy

    « Sarkozy et Merkel sont un obstacle à la survie de l’Union européenne »

    Guy Verhofstadt s’en est pris à « l’incapacité de Merkel et de Sarkozy à aboutir à des solutions » face à la crise persistante de l’euro.

    http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-11-30/sarkozy-et-merkel-sont-un-obstacle-a-la-survie-de-l-union-europeenne-880646.php

  83. Avatar de Philippe
    Philippe

    Brillante prestation de M. Jorion.

    Vous entendre moucher propre et net ce type de « journaliste » est un réel bonheur, vous avez été royal : clair, concis pugnace à souhait face à ces olibrius si nombreux aux manettes dans nos médias, les propos que vous exposez sont étayés par une ligne de pensée solide et sans détours.

    Les chiens de garde du système tapent sans relâche sur leur clou (défense du système en place), à leurs contradicteurs de faire de même avec des arguments construits et sans appel, vous avez accompli cette tâche avec brio.

    A renouveler aussi souvent que possible. Bravo.

  84. Avatar de lucien lerouffe
    lucien lerouffe

    Removing capitalism… 99%… please wait…

  85. Avatar de Saule
    Saule

    Monsieur Jorion vous avez été excellent.

    L’entrée de monsieur Couturier à été pénible. Se hissant comme sur une quelconque estrade, sur les tombes des sacrifiés des deux dernières guerres pour lire son devoir de classe avec l’arrogance des ignorants .
    Ce garçon n’est probablement pas méchant mais un tantinet bas de plafond, comme disait mon grand-père. Difficile d’élever et d’élargir le champ de vision et le débat.

    Ses derniers tentatives de vous contrer en cherchant dans les débris de ses leçons bien apprises, quelques arguments pour défendre ce qui s’apparente à une croyance, face à une réalité qu’il ne veut pas voir, furent pathétiques.
    Amenant sous des airs faussement innocents sa question sur le système que vous préconiseriez, comme on jette son filet de misère afin d’attraper quelque menu fretin dont il aurait fait ses agapes.

    Point n’est besoin de revenir sur l’intervention de cette dame dont je n’ai pas retenu le nom. Du même calibre que votre contradicteur. Il est des personnes qui ont des oreilles mais qui n’entendent pas. Incompatibilité de formats. Le votre est au sens large, le leur est au sens strict

    Ces gens sont à la recherche d’une aristocratie nouvelle à laquelle amarrer leur coquille de noix. Votre idée selon laquelle le nouveau système serait le fruit d’une réflexion partagée ne répond pas à leur attente. Ils sont dépités et le font savoir, bêtement.

    Vous n’êtes pas un prophète et ne voulez pas régner.

  86. Avatar de Jean-Michel
    Jean-Michel

    Une question Paul, nos concitoyens (oligarques et aristos (au sens moderne) compris) ont-ils un désir de cacocratie ? …pour ensuite provoquer une nouvelle révolution ?

  87. Avatar de Mianne
    Mianne

    Mr Jorion, j »ai apprécié votre fermeté et votre façon de clouer le bec à ces personnes de mauvaise foi, On ne peut affirmer sans mauvaise foi, avec tant d’assurance et de mépris, que vous n’êtes qu’un vilain pessimiste puisque dans cette chute vertigineuse parvenue à quelques centimètres de l’arrivée au sol, « pour l’instant, tout va bien ».

    C’est vrai que chaque révolution n’a fait que remplacer une aristocratie par une autre et qu’après le renversement de celle-ci, il faut définir avant tout un cadre, une réglementation qui empêche toute aristocratie de se constituer .

  88. Avatar de Vigilius Argentoratensis

    Le ticket d’entrée dans les médias Européens a un prix du côté des sujets qui peuvent être abordés. Paul, vous me paraissez avoir choisi il y a longtemps déjà de payer ce prix en connaissance de cause, qui est celui du silence radio sur un ou deux fondamentaux et aussi maintenant sur les solutions émergeantes, forcément politically incorrect qui déjà frémissent et crèvent partout la surface, encore indiscernables au coeur de la cocotte-minute sociale de l’indignation. Peut-être même n’avez-vous finalement pas perdu votre âme ce faisant, avec cette aptitude à plier sans rompre, c’est-à-dire sans vous coucher. Et bien-sûr, nous le savons bien tous quelque part, l’invitation à rejoindre le royaume de dieu, c’est tout sauf une boutade, surtout à une époque où on est même obligé de le rappeler à un curé, à un rabbin et un imam.

  89. Avatar de L'expat
    L’expat

    Bravo pour l’emission !
    En meme temps les marches sont  » rocketing »
    Peut on dire que les marches saluent les banques centrales, comme la foule aplaudissait Daladier au Bourget a son retour de chez Hitler ?

  90. Avatar de Fred Milongeroz

    2007, 2008, 2009, 2010, 2011, … et la fin du monde prévu en 2012. Tout va bien, je retourne danser. Dire que je sors tout juste d’une dépression de 5 ans! Voici qu’on entre en… dépression n’est-ce pas? Si le coeur de notre Société a fondu, faisons peut-être appel à la physique quantique… ça danse dans les molécules, dans les atomes. Notre moissoneuse batteuse est en panne. Observons un peu la nature : les aigles arrivés à la quarantaine, se cassent le bec, et doivent attendre que le nouveau repousse pour vivre 2 fois plus longtemps. Observons la nature, que nous dit-elle? Dépression, tremblement de terre, pour l’instant nous sommes dans le coeur …. du cyclone? Ce que j’aime chez Jacques Attali c’est son livre qui m’a appris à faire des labyrinthes… faut savoir se perdre pour se retrouver (y en a jsutement dans mon blog). Et cette moissonneuse batteuse, ne serait-elle point un labyrinthe dont nous devons tous sortir à présent?
    Je retourne danser.

  91. Avatar de Michel
    Michel

    Je rentre et je lis une avalanche de commentaires. Je suis surpris de voir une écrasante majorité de commentaires défendre Paul Jorion, même si je sais qu’ils sont « modérés ». Plutôt filtrés ? Je verrai bien si le mien passera. Aurais-je mal entendu, mal compris, ce qui s’est passé hier matin ? Face à cette interrogation, j’ai décidé de réécouter les 50 minutes de son intervention, stylo à la main. Et là, surprise. C’était encore pire que ce que j’avais retenu du direct :
    La pensée économique de Paul Jorion :
    « Un État ne peut pas faire faillite. » « Un État, on peut toujours faire rentrer les impôts. » « On appelle ça une dépression (…) une entrée en fanfare dans la dépression (…) on est bien partis pour le faire. » « Sur quoi on débouche ? On débouche sur l’hyperinflation, comme ça a été le cas en Allemagne. » L’hyperinflation n’est pas là. Mais qu’est-ce qui nous prouve que ce ne sera pas là pour demain ? »
    Le système d’argumentation de Paul Jorion, lorsqu’il le développe seul :
    « 50 % de chances que ça ne tienne pas 15 jours » « Fin et sortie du capitalisme. Plus que jamais. » « Le système financier américain qui est terminé. » « Ce processus peut continuer une semaine ou deux, pas plus. » « C’est la panique au sommet. » « On le voit bien. » « Ce n’est pas vrai qu’il n’y a personne dans le monde qui ne sait pas. » « La machine est cassée. » « Ces marchés, ça n’existe plus. » « Les marchés, c’est un cadavre. » « Ils savent que la machine est cassée. » « Toutes ces mesures ne servent à rien. » « Le cœur est fondu » « Ça ne marche plus. » « Toute cette machine s’est arrêtée. » « Tout ça ne marche plus. Il faut s’informer mon cher monsieur, il faut savoir. »
    Les réponses de Paul Jorion aux questions posées :
    « Vous n’écoutez pas la télé, vous ne lisez pas les journaux, vous n’écoutez pas la radio. Vous ne parlez pas aux banquiers, ni aux politiques » « Vous m’appelez ‘prophète’. Les gens qui n’arrêtent pas de se tromper, on les appelle ‘experts’ et ceux qui disent ce qui se passe depuis plusieurs années, on les appelle les ‘prophètes’ » « Vous comprenez ce que ça veut dire ? » « N’essayez pas simplement de mobiliser le temps de parole en disant n’importe quoi. » (Son interlocuteur s’étonnait d’entendre Paul Jorion affirmer que l’URSS n’était qu’une variante du capitalisme et il a dit « Alors, si tous les systèmes se valent ») « Continuez à faire votre barrage ! Vous m’interrompez à chaque phrase » (Après un quasi monologue de 10 minutes sans interruption, c’est assez gonflé).
    Les références de Paul Jorion :
    « Parlez à des banquiers plutôt. Vous allez savoir, vous allez comprendre comment ça fonctionne. Eux savent comment ça marche. »
    Le cœur de la pensée de Paul Jorion, au-delà de « Ce système est grippé. Cette machine ne marche plus. » :
    « Je fais partie du petit nombre de gens qui sont en train de travailler à essayer de proposer autre chose, qui ne soit plus le capitalisme qui est complètement fini. »
    Je suis très heureux d’avoir accès à la pensée d’un membre de cette petite élite visionnaire, mais la suite est moins claire :
    « Pourquoi me demandez-vous quel système ? Moi je ne vous pose pas cette question-là. Je vous pose pas… Pourquoi me demandez-vous l’autre système ? »
    (BC : le capitalisme a permis de faire sortir 150 millions de chinois de la misère) « On peut faire la même chose d’une autre manière »
    BC : « Laquelle »
    Marc Voinchet (comme pour atténuer cette insolence qui consiste à demander « laquelle ? ») : « c’est ça qui nous intéresse, laquelle ? »
    Paul Jorion : « Mais ne répétez pas ça comme un disque rayé. C’est parce que vous m’appelez ‘prophète’ que vous croyez que vous pouvez me poser des questions de ‘prophète’ ? »

    Paul Jorion affirme son autorité :
    « Je fais partie des gens qui réfléchissent à ce qu’il faudrait mettre à la place. » « Je fais partie des experts qui savent comment ça fonctionne. » « Vous êtes du côté de cette Histoire qui se termine. Je sais pas pourquoi je la (sic) continue à discuter avec à ce sujet-là. Vous êtes, vous êtes… »
    « Je fais des analyses. Et ces analyses ont quelque chose de supérieur à ce que l’on peut entendre ici et ailleurs : elles sont exactes… »
    « J’ai les yeux un peu plus ouverts que d’autres personnes et je vous dit ce qui est en train de se passer. » « Je fais partie des gens qui ont les yeux ouverts. Je suis un Diogène si vous voulez, qui est là… »

    Paul Jorion règle définitivement son compte aux États-Unis, dont les jours sont comptés :
    « Il n’y a que parce que les gens utilisent encore le dollar que ce système peut fonctionner. » (Merci pour cette révélation lumineuse. Et il n’y a que parce que les gens respirent encore que tout le monde est vivant.)

    Paul Jorion est altruiste :
    « Il y a un certain nombre de gens qui, Dieu merci (…) disent que cette machine ne marche plus. C’est important que le peuple sache que cette machine ne marche plus. » (Le peuple vous remercie de vos lumières.)

    La conclusion de Paul Jorion, qui approfondit encore un peu plus sa pensée :
    « Il est urgent de penser au système qui se mettra en place. » « Non pas de cette manière, mais d’une autre manière. Et c’est ça qui faut faire. »

    Et le pire, c’est qu’il ne s’agit que de citations fidèles.

    1. Avatar de Paul Jorion

      Vous avez raison, il y a filtrage : une demi-douzaine de commentaires de félicitations confondaient enthousiasme avec propos excessifs à l’égard des autres participants à l’émission et sont passés à la trappe. À part ça, veuillez compter comme un seul vote le critique qui hier a cru astucieux d’intervenir sous de multiples pseudos, comptez votre propre message comme défavorable – même si, comme vous le dites très bien, il ne s’agit que de citations littérales – et vous obtiendrez un décompte représentatif des auditeurs qui me soutiennent, d’un côté, et de ceux qui pensent comme vous, de l’autre. Gardez le moral quand même !

      1. Avatar de Michel
        Michel

        Merci,

        Je n’ai aucun problème avec le fait d’être minoritaire, ou même à contre-courant.

        Bonne journée.

      2. Avatar de Jérémie
        Jérémie

        Cela vous poserait quand même un petit problème, si tout le monde venait faire devant votre porte, vous savez la minorité n’est pas toujours plus soucieuse d’une meilleure hygiène de vie.

        Bonne odeur chez vous.

        Et croyez moi je ne suis pas plus le premier admirateur de Paul,

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      Evidemment si vous ne préférez retenir que cela de son intervention, je peux comprendre alors qu’il vous ait grandement déçu, c’est devenu tellement important la bonne com.

      Votre commentaire est très peu compréhensif à l’égard de Mr Jorion, surtout lorsqu’on sait à quel point les premiers tenants du système préfèrent noyer le poisson à longueur de temps.

      Personnellement je me sentirais pas plus à l’aise devant tous ces gens si bien rodés à la langue de bois,

      Il est bien évident qu’à force d’être invité je peux comprendre alors que Paul se sente parfois insulté dans le fait de se faire traité d’abord de Prophète, super l’introduction pour Jérémie.

      Ca bien sur ça ne vous aura pas trop dérangé, quand bien même l’interviewé afficherait une meilleure mine de premier de la classe, la plupart des médias continueraient à vouloir nous la faire, quel grand décalage de conduite avec le reste de la société.

      A sa place aurais-je vraiment fait mieux ? Bien plus proche en réalité et en conduite du premier réel des gens, se fichant d’ailleurs pas mal du qu’en dira-t-on, faudrait-il être toujours bien convenable dans l’intention de pouvoir mieux faire essayer de changer les mentalités des plus grippe-sous de la terre.

      Evidemment pour les plus pingres de la terre aucun autre mode de penser ou d’expression possible, c’est la liberté tant promise dans la rigueur, c’est la tendance serais-je moi aussi un mal pensant, un trop mal communiquant pour mon prochain ?

      Vous êtes surpris, car c’est bien plus cela que vous avez préférez retenir de son intervention, alors que vous savez très bien comment se passe les choses dans ce genre d’émissions préparés à la va vite, les bonnes conventions médiatiques qui ne laissent pas mieux passer
      la parole de Pierre, Paul ou Jacques quand bien même les choses se déliteraient à l’usure.

      La prochaine fois Paul demandez leur de mettre une limite à leur quota, car trop de questions posés à la va vite n’amène pas mieux à faire passer autre chose dans le même temps.

      Si une seule chose, moins de café le matin Paul vous n’avez pas besoin de ça, faut
      pas non plus être jaloux si l’autre a plus d’admirateurs que moi.

      Dieu merci Paul ne recherche pas toujours à occuper la première place dans ma tête
      comme dans la tête des gens, il y a déjà pas mal de médias comme ça sur la terre.

    3. Avatar de lou
      lou

      Commentaires:
      « Un État ne peut pas faire faillite. » Oui, et ? Expliquez nous comment il le serait?
      « La machine est cassée. » « Ces marchés, ça n’existe plus. » « Les marchés, c’est un cadavre. » « Ils savent que la machine est cassée. » « Toutes ces mesures ne servent à rien. » « Le cœur est fondu » « Ça ne marche plus. » « Toute cette machine s’est arrêtée. » Ah, et vous, vous trouvez qu’il se porte comme un charme le système? Vous faites donc partie de ceux qui continuent inlassablement de nous dire que ce n’est qu’une secousse de plus, que le capitalisme en a vu d’autres…Oui, ceux sont surtout les peuples qui voient bien de quoi il s’agit, dans ces cas là
      Son interlocuteur s’étonnait d’entendre Paul Jorion affirmer que l’URSS n’était qu’une variante du capitalisme et il a dit « Alors, si tous les systèmes se valent » L’interlocuteur en question n’a donc pas compris ce que disait Paul Jorion: l’URSS n’avait pas un autre système (économique) mais bel et bien un capitalisme…d’Etat (ou d’apparatchiks) donc ce ne sont pas deux systèmes qui se valent puisqu’un seul est mentionné.
      « Pourquoi me demandez-vous quel système ? Moi je ne vous pose pas cette question-là. Je vous pose pas… Pourquoi me demandez-vous l’autre système ? » Paul Jorion n’est ni un prophète (même si il ne donne pas cher de l’euro par exemple, ce sur quoi je ne suis pas d’accord, mais bon), ni madame Soleil/Irma, ne lit pas dans les cartes….contrairement aux zéconomistes de tout poil qui ne se lassent jamais de nous prédire/prescrire…une bonne dose de purge, de serrage de ceinture parce qu’ »on a vécu au dessus de nos moyens »…
      (BC : le capitalisme a permis de faire sortir 150 millions de chinois de la misère) « On peut faire la même chose d’une autre manière » de la même manière que ce n’est pas un système particulier, bien scientifique tout ça qui les y a fait rentrer, dans la misère, mais bon. Quand les dominants décident/comprennent qu’ils ont tout à coup à gagner à ouvrir les frontières aux investissements étrangers, et enrichir une partie de la société en exploitant l’autre partie. A l’arrivée, le PIB global augmente meme si le PIB par tête, lui, reste bien bas. Mais surtout, c’est parce que les chinois pragmatiques n’ont pas adopté un système, mais adapté en faisant un tri sévère, les recettes qui leur convenaient. Maintenant, avec la hausse de l’inflation, le ralentissement des exportations, n’est ce pas un signe de plus de la fin d’un système mondial à bout de souffle.
      Paul Jorion règle définitivement son compte aux États-Unis, dont les jours sont comptés :
      « Il n’y a que parce que les gens utilisent encore le dollar que ce système peut fonctionner. » (Merci pour cette révélation lumineuse. Et il n’y a que parce que les gens respirent encore que tout le monde est vivant.)
      Je suis bien aise que vous trouviez cela lumineux (sic), car manifestement peu d zéconomistes ont eu cette révélation.

    4. Avatar de Didier
      Didier

      @ Michel : je prends très mal votre commentaire car la transcription des propos de Paul Jorion consiste à nous dire en soft ‘ben voyons, avez vous bien entendu ? » ou autrement dit en hard et en français direct « bandes de crétins, vous ne vous rendez même pas compte de ce que raconte Paul Jorion »
      Vous savez, ici on respecte, on lit, et on apprend aussi (c’est mon cas en tout cas – merci encore François Leclerc). Alors vos commentaires à deux balles, méprisants, qui au fond n’apportent rien, ….

    5. Avatar de fujisan

      Tiens, pas un mot sur « casser la machine à concentrer la richesse, à reproduire des aristocraties ». Révélateur ?

      Abolir à jamais les privilèges de toute aristocratie quelle soit de marchands, de bureaucrates, de technocrates, de médiacrates… ? N’y pensez-pas !

      « Vous êtes du côté de cette Histoire qui se termine. » j’aurais dit : « Vous êtes du côté de cet Ancien Régime en décadence qui a fait preuve de son incompétence, qui fait tout son possible pour se discrétiter, se rendre ridicule ».

    6. Avatar de schizosophie
      schizosophie

      Michel « rentre et lit une avalanche… » à 08h49 sur rue89 (et devient « Nouvel inscrit » sur ce site) et Michel « rentre et lit une avalanche… » à 08 h 37 sur le blog de Paul Jorion. Michel est un spontex matinal.

    7. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      @Michel :

      Relisez vos propres notes( quelle ….patience! ) dans 3 mois , et revenez nous dire où vous en êtes .

      Pour ce qui est de « la pensée » , la définition que vous en donnez , et ,en application numérique , la vôtre ,dans la mesure où elle n’est pas la déclinaison de la »pensée » d’autrui , pourrait utilement complèter l’appel à contributions qui fait l’objet d’un billet de cette page .

      Même s’il s’ agissait d’un plaidoyer convaincant pour le statu quo .

    8. Avatar de Grandgillou
      Grandgillou

      @ Michel
      Mais enfin, monsieur Michel, pourquoi prenez vous la peine d’écrire ce que j’ai déjà entendu ?

    9. Avatar de Michel
      Michel

      Hola! Il y a un Michel de trop ici… Je vais changer de label.
      J’ai horreur des confusions.

      Cordialement.

      Michel G.U

    10. Avatar de Béotienne
      Béotienne

      Mon bon, comme aurait dit Mme de Sévigné
      Permettez- moi d’opposer ma lecture « simpliste » à votre répertoire sommaire.

      Début d’émission description de la situation actuelle par l’interviewer :
      Réponse de P.J
      – On n’a pas résolu la crise de 2007
      Donc réponse inadéquate à la crise systémique du système bancaire.
      Question, comparaison situation banques/Etats ?
      Réponse P.J
      – même en crise un Etat bénéficie toujours de rentrées.
      Mais la réaction actuelle des Etats est de diminuer les impôts, exemple des USA ; les Républicains veulent supprimer les recettes.
      De plus comparaison euros/dollars : L’Europe ne peut faire fonctionner la planche à billets comme aux USA. Explication du risque encouru par cette solution pour les USA.
      Nous sommes au bord d’une dépression mondiale
      Question sur l’euro en référence au discours d’Attali.
      Réponse de P.J
      – Je me refuse à faire des prédictions, tout est possible mais l’activation du FESF = même type de réponse qu’à la crise de 2007 et ça ne marche pas.
      Question : que préconisez-vous ?
      -Réponse P.J
      – reconstruire un nouveau système financier.
      J’abrège :……………………………………………………….
      Questions de B. Couturier :
      Vous êtes « le prophète de l’Apocalypse »…
      Mon commentaire :
      Voilà l’encagement stratégique, prophète donc presque gourou, implication d’une approche de secte ;
      Nous sommes dans un processus d’invalidation.
      En finale P.J., qui a argumenté à partir d’analyses fondées, se refuse à se laisser enfermer dans le rôle imposé de « prophète » et de proposer « une offrande » à la machine en jouant les oracles.
      Le journaliste se croyait à Delphes. Voilà où en est le système actuel , à l’incantation TINA, TINA, BOUDINTINA ,BOUDANANA, NANA …
      Je n’ai plus l’envie de poursuivre, c’est tellement cousu de fil blanc, le reste est à l’avenant.

  92. […] LES MATINS J'aimeJ'aimeSoyez le premier à aimer cet […]

  93. Avatar de yannt
    yannt

    clap-clap-clap.
    tout est dit.

  94. Avatar de Runn
    Runn

    Merci pour le partage de cette interview.
    J’imagine la fatigue après 1 heure passé ainsi…

    Surtout continuez !

  95. Avatar de Arielle

    MERCI Paul JORION de nous aider à comprendre les évènements …mille mercis.

    Ces notions de « concentration des richesses » et de « crédits »…aux fins de continuer à accumuler la richesse pour les Etablissements prêteurs (Etablissements financiers ou Banques) + les Industriels vendeurs de biens de consommation pas forcément vitaux….me font conclure qu’ils ont tous généré « eux même » leur propre DESTRUCTION ..puisqu’ils n’ont pas su s’arréter dans leur spirale infernale !

    Politique de courtes vues… car en contribuant à une surconsommation + en prétant de manière trop risquée…ils se sont « pilonnés » eux même….et les Politiques en les renflouant sont sortis du bois…en montrant qui les finançaient ou qui ils privilégiaient….mais en se pilonnant eux même également par le recours à la dette Publique !

    J’ai été passionnée par la lecture de votre livre « LE CAPITALISME à L’AGONIE »…passionnée également par une lecture de notre MONDE à la lumière des phénomènes de DOMINANCE (Konrad LORENZ).

    J’en conclu que l’espèce humaine, de par son intelligence conceptuelle supérieure a hélas DEMULTIPLIE au sens de VICIE, toute possibilité de retour à l’équilibre qui existe dans les sociétés animales où le CHEF veille à un équilibre de survie …même s’il choisit (de par la supériorité reconnu de sa dominance) la meilleure part du festin et la plus belle femelle !

    Je fais un PARI…Positif….néanmoins……………

  96. Avatar de Kerjean
    Kerjean

    Éparpillé façon puzzle le Couturier. Hahahaha

  97. Avatar de Poum Poum
    Poum Poum

    Du très bon Paul Jorion comme on l’aime, chapeau

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