Billet invité
Un grand coup d’arrêt aux bricolages vient d’être donné. La perte de la note AAA de la France est lourde de conséquences, car si elle devait entrainer une dégradation de la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF), dont la France représente 20 %, tout le fragile dispositif financier des plans de sauvetage européens actuels et à venir en serait par terre.
Le FESF ne pourrait plus se financer aux mêmes conditions favorables sur le marché et prêter à des taux préférentiels aux pays en difficulté. Le futur Mécanisme Européen de Stabilité (MES), qui est destiné à prendre le relais et dont le montage financier est de même nature, rencontrerait les mêmes obstacles s’il n’obtenait pas à son tour cette note.
L’ensemble du dispositif mis péniblement sur pied, et dont il est déjà reconnu qu’il ne permettrait pas de faire face à une détérioration accrue de la situation européenne, est en cause. Seul le FMI, selon un nouveau montage en préfabriqué, peut désormais venir à la rescousse, à condition que son propre financement soit réuni, ce qui n’est pas aujourd’hui le cas.
La simultanéité de cette dégradation et de la brusque suspension des négociations sur la restructuration de la dette grecque crée une situation de crise qui s’annonce aiguë.
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