J’ai accepté une proposition qui m’a été faite par le Théâtre du Rond-Point à Paris, de présenter un spectacle à la fin de l’année (je ne suis pas le seul à qui cette proposition a été faite : d’autres, que vous aimez bien, se sont vu faire la même offre et l’ont eux aussi acceptée).
Le thème que j’ai choisi, c’est le peuple. J’ai déjà eu l’occasion de le dire : je suis ulcéré que le populisme (une valeur de ma tradition familiale) ait été abandonné de gaieté de cœur à l’extrême-droite, comme synonyme de « haine », du fait que le peuple (les gens ordinaires : les gens qui travaillent) n’intéresse plus personne.
Je ne suis pas de ceux qui imaginent qu’on s’improvise « génie » dans un domaine qu’on ne maîtrise pas, et comme j’ai été très impressionné l’autre jour par le spectacle d’Audrey Vernon, je lui ai demandé de me conseiller dans ce domaine, ce qu’elle a accepté et a déjà commencé de faire.
Parmi les images qui me serviront de décor, j’aimerais prendre certains tableaux de mon « pays » (Bruxellois comme moi-même), Eugène Laermans (1864-1940), peintre « populiste » et, j’imagine, fier de l’être.
Les intrus (1903)
Un soir de grève (1893)
137 réponses à “Le peuple et ceux qui l’aiment (I)”