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Le fait que l’Espagne ait perdu tout accès au marché des capitaux dans un avenir prévisible, et condamne du coup à première vue l’existence-même de la zone euro, a fait la une du Blog de Paul Jorion pendant toute la journée d’hier. J’en ai parlé d’abord dans mon billet au titre ironique « Les Grecs ont fait le bon choix ! », où j’ai attiré l’attention sur le fait que l’arrivée en tête du parti de droite Nouvelle Démocratie aux législatives ne faisait apparemment ni chaud ni froid au marché international des capitaux puisque le coupon de la dette espagnole à 10 ans avait crevé le plafond des 7% dans la matinée (et se trouvait toujours à 7,158% en clôture). J’y suis revenu dans l’après-midi dans La perte de confiance dans la dette espagnole – Le direct. (Merci à Tim Gupwell qui a immédiatement traduit les billets en anglais).
Qu’en pensait pendant ce temps-là la presse française ? Rien, semblait-il. En parle-t-elle quand même ce matin ? Pas vraiment, pas en tout cas dans ce à quoi j’ai accès. Dans Les Échos en ligne ? euh… rien. Dans la version imprimée ? euh… rien. Dans Le Monde en ligne ? euh… rien. Dans Le Figaro en ligne ? euh… rien. Dans La Tribune (désormais en ligne uniquement) ? euh… rien.
En Belgique, on trouve la nouvelle à la une de l’Écho, qui sauve l’honneur de la presse francophone. Et dans la presse anglo-saxonne ? Là, c’est différent : on ne parle que de ça ! La nouvelle fait le premier titre du Financial Times en ligne, premier titre du Wall Street Journal en ligne, premier titre sur le site de l’agence Bloomberg, etc.
Quelle conclusion en tirer ? (À moins que j’aie très très mal regardé), en France, l’avenir de l’euro, ça n’intéresse absolument plus personne.
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