ALLO LA TERRE ? CONTACT RÉTABLI !

Quoi ! m’écrit quelqu’un, Quarante heures sans nouveau billet ? L’explication est simple : Julien est sur la route, et moi, je me trouve dans un hôtel à Ajaccio – très avenant au demeurant – dont la connexion au réseau me permet – au mieux – de consulter mes mails deux ou trois fois par jour.

Ce soir au festival « Penseurs d’avenir » au Lazaret : Pascal Bruckner et Jean-Marc Lévy-Leblond, demain soir, Marc Lachièze-Rey et moi-même. Hier soir en ouverture de programme, Joël de Rosnay et Claudie Haigneré.

De Rosnay a un peu surpris son auditoire en acquiesçant d’enthousiasme à une première objection venant de la salle qui sapait la première moitié de sa vision d’un avenir radieux très années cinquante, puis en surenchérissant sur une seconde question, qui pulvérisait en fait la seconde moitié. Donner raison à son contradicteur est une disposition de caractère très ouverte et très sympathique mais nous découvrions hier ses limites quant il s’agit de défendre une thèse.

Claudie Haigneré, rejointe sur le podium par son époux Jean-Pierre au moment des questions, nous a offert le portrait de l’exploratrice, et mieux encore, eux deux ensemble, le portrait du couple d’explorateurs. Les temps présents sont chiches en exemplaires de l’espèce humaine au mieux de sa forme, et cela fait donc un bien fou, d’entendre ainsi parler, avec une très grande modestie empreinte de sincérité, de dépasser des limites, « de se retrouver à un endroit où la nature ne vous veut pas et vous le fait comprendre avec une très grande férocité ». Aucune naïveté ici, bien au contraire : l’aveu réconfortant que l’on n’est pas sûr entièrement de savoir pourquoi l’on a envie de faire ces choses dangereuses que l’on fait mais qu’elles vous apportent en tout cas des réponses magnifiques à des questions que l’on est par ailleurs bien en peine de formuler.

Enfin, parmi ces « Penseurs d’avenir », si l’on en croit le libellé de l’affiche, et la centaine de personnes venue les écouter, le sentiment partagé, comme allant de soi, que M. Edward Snowden est notre ami et un chic type.

Quand nos dirigeants prendront-ils conscience du fossé qui s’est creusé entre les gens ordinaires sous la lune à Ajaccio un soir d’été et eux et leurs bailleurs de fonds, leurs maîtres et complices ?

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