*Le seul Blog optimiste du monde occidental*
Margherita Nasi : Bernard Stiegler : « Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir qu’on pourra combattre Daech », Le Monde, le 19 novembre 2015
Paul Jorion : Le dernier qui s’en va éteint la lumière, chapitre 11 : « La guerre, encore et toujours seule solution envisagée pour les questions compliquées », le 14 novembre 2015
Tu me déconcertes, Cloclo, je pensais avoir posé une question simple et concrète, tu me réponds un exposé prospectif de…
Le problème dans ce conflit est de nature sociale et politique. Les palestiniens sont majoritairement pauvres et les israéliens majoritairement…
Hello Konrad, L’apport de l’IA dans la situation humaine mondiale ? Je dirai déterminant et salvateur. Comme pour les oignons,…
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296 réponses à “Le temps qu’il fait le 20 novembre 2015”
Tiens bon, l’ami(e). Reste éveillé(e). Ne laisse rien ni personne t’embrigader dans quoi que ce soit !
Tu serais pas Un Belge une fois !?
Tu n’as besoin de personne pour savoir ce que tu dois penser, mais de tous pour construire ta pensée.
La compassion, une invention chrétienne ? Son absence reléguerait hors humanité qui au fait ? Qu’en dirait un anthropologue non chrétien ?
Projeter un avenir compatible avec notre valeur d’émancipation présuppose un développement de notre intelligence collective. L’intelligence collective ou l’abrutissement collectif n’ont pas grand chose à voir avec notre intelligence individuelle, mais bien plus avec les structures. Celles que Jo Freeman énumère dans son texte de 1970 « The tyranny of structurelessness » qui vient en complément de la tyrannie des structures autoritaires beaucoup plus connues. Mais nous ne combattrons pas des structures d’abrutissement collectif avec d’autres structures d’abrutissement collectif menées par un chef censé nous sauver.
Merci Paul,
Oui, merci pour ce message vidéo extrêmement important !
Encore une fois, certains journalistes/éditorialistes feraient bien de retourner trois fois leurs langues dans leurs bouches et/ou de prendre le temps d’affuter leurs mines, avant de parler et/ou d’écrire.
L’heure est effectivement à la réflexion, à l’ordonnancement et à la structuration des pensées, tant nous sommes TOUS observés, non pas par des agents réels et/ou virtuels de toute sorte, ça à la limite, nous le savions déjà depuis longtemps, mais par les enfants eux-mêmes, tout simplement.
Ce qui me fait peur personnellement au regard des informations du moment, c’est de percevoir une société humaine de plus en plus « court termiste » et pour le moins extrêmement agitée, indécente et véhémente. Une société effectivement incapable de se projeter proprement/correctement dans l’avenir.
Quoi qu’on en dise, nous n’avons toujours pas fait notre deuil national… et ça, ce n’est pas bon du tout ! Nous faisons tout maladroitement et dans la précipitation ! Encore plus maintenant qu’avant !
Bien sincèrement,
Philipe Soubeyrand.
Le deuil est respecté par les citoyens de base, il y a eu beaucoup d’initiatives, comme encore celle de la veillée d’hier soir où Paul est intervenu. A Paris où je suis, le deuil est respecté place de la République et en d’autres endroits. Pour ma part j’ai éprouvé la nécessité de m’y rendre trois soirs de suite, c’était la seule façon de réaliser ce qui s’est passé. C’est vrai, nous sommes des êtres sociaux, nous éprouvons la nécessité de nous réunir pour partager nos sentiments. J’ai comme d’autres allumé une petite bougie, me suis joint ici à un petit groupe où l’on a chanté autour d’un musicien accompagné à la guitare « Imagine » et c’était bon. J’ai vu un lâcher de petites montgolfières en papier s’élever dans le ciel de Paris, et bien d’autres choses encore qui réchauffent le coeur. J’ai vu autour de la statue quelques photos des victimes des attentats déposés parmi les innombrables bouquets de fleurs. Et quelques larmes me sont venues.
Pendant ce temps, à l’assemblée, ce lieu où se réunissent ceux qui sont censés nous représenter, des députés se sont très mal comportés. Tandis que l’exécutif plus incohérent que jamais d’une voix martiale annonçait la guerre, et d’une autre, à l’Unesco signifiait l’inverse.
Bonjour Pierre-Yves,
Le deuil a bien été fait par une petite part de la population, et notamment à Paris. Mais pas tous, voire une large majorité de français… or, ce devait être un deuil national.
Il aurait fallu marquer l’arrêt national, et pas simplement une minute de silence. Par exemple : pourquoi n’a-t-on pas stoppé toute forme de publicité, mis en noir toute forme d’affichage papier et numérique, etc. ?
Sur France Inter, en ce moment même, ils viennent de dire il y a quelques minutes que les indicateurs économiques montrent une nette tendance en « faveur de la consommation » suite à une telle tragédie…
Comment peut-on parler de deuil face à de tels constats ?
Les citoyens français ont bel et bien pris un énorme coup psychologique, voire psychique, et c’est tout leur être « enfant » qui est devenu hyperactif… or rien dans notre société ne prévoit se genre de situation. Par exemple : rien n’a été fait pour modérer/contenir/voire réduire la consommation !
Et cet aflux d’argent sert l’économie.
Pierre Moscovicci vient de dire sur France Inter à l’instant même qu’il n’est pas inquiet pour la croissance du PIB et que la priorité était avant tout à la sécurité des français…
Tout cela n’est-il pas qu’agitation, indécence et véhémence ?
Et comment les enfants perçoivent-ils toutes ces publicités, toutes ces informations et toutes ces analyses ?
Nous n’avons rien appris de Charlie et nous reproduisons nos conneries !
… à méditer d’urgence.
Philippe.
Soubeyrand.
Les méchants procureurs de procureurs opportunistes crient à l’instrumentalisation abjecte. Comme je suis un gentil garçon plein de compassion je me moquerai sans malice du tirage de couverture pépère.
Merci d’ ouvrir le blog à nos impressions.
Après les attentats de Charlie, une remise en question de notre société qui produit de tels phénomènes-monstres s’ était amorcée.
Puis plus rien.
Parmi les dizaines d’ articles parcourus depuis une semaine, entre autres je suis tombé sur celui ci, au ton, vous le remarquerez très martial ; ceci a eu lieu dans une de « nos écoles ».
http://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_schaerbeek-des-eleves-refusent-d-observer-la-minute-de-silence-en-hommage-aux-victimes-de-paris?id=9139326
Après la liberté d’ expression tant revendiquée en janvier, ça laisse songeur.
Bien à vous et merci pour votre travail.
Reste plus qu’à réinventer le Goulag.
Monsieur Jorion, lors d’une récente réunion, je vous demandais si vous estimiez voir possible qu’un jour les robots puissent écrire des choses telles que les ont écrites les philosophes, votre réponse m’a laissé dubitatif, en revanche, la programmation d’êtres humains en machines – en l’occurrence, machines à tuer – semble toujours possible, c’est glaçant !
Comment rendre ce « logiciel terroriste » inopérant?
Merci à Paul et aux premiers commentateurs. Nous avons effectivement besoin de réfléchir et d’éduquer, mais aussi d’apporter de l’espoir aux enfants, et c’est ce que propose le film Demain, voyez ces deux liens sur ce beau projet qui a engendré un beau film
http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/demain-le-film/wall
http://www.demain-lefilm.com/
Heureusement, il y a eu six députés pour voter contre
http://lelab.europe1.fr/les-six-deputes-qui-ont-vote-contre-la-prolongation-et-le-renforcement-de-letat-durgence-2623065
heureusement que les voix hier inaudibles commencent à se faire entendre (Olivier Roy, Fethi Benslama, Gilles Kepel, Jean-Pierre Filiu, Xavier Crettiez et Jean-François Bouthors, Jean-Charles Gérard Chaliand, Marc Hecker, Roland Jacquard, Mohamed Sifaoui, Marc Trevidic, Ziad Majed, Bertrand Badie, Alain Bauer, François Burgat, Dounia Boursat,…)
Désolé si je gâche l’ambiance. Oui, il est très beau ce film, mais ça reste du domaine des bisounours.
Le Pouvoir est ailleurs: dans la Propriété des Ressources.
Et vous aurez beau leur faire plein de risettes, ceux qui les détiennent ne lâcheront rien comme ça.
Sinon, bien sur, avec 3 fois rien on peut faire des trucs, mais c’est pas ça qui changera globalement le cours des choses, ça reste du domaine du marginal.
Mots de Guerre à l’Assemblée et de paix à l’Unesco ? C’est dans l’ordre des choses non ?
Comment y disait le père Hobbes déjà? « To speak impartially, both sayings are very true; That Man to Man is a kind of God; and that Man to Man is an arrant Wolfe. »
J’insiste, car cela a son importance :
la France entre en guerre sans consultation du peuple et/ou de ses représentants.
Car, la révision constitutionnelle de 2008, a entériné l’effacement du parlement qui, au travers de l’article 35 d’origine, était seul habilité à autoriser une déclaration de guerre.
http://www.senat.fr/evenement/revision/texte_originel.html
Constitution du 4 octobre 1958
Texte originel
Article 35
La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/constitution.asp
Constitution du 4 octobre 1958
Version mise à jour en janvier 2015
Article 35
La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.
Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante.
Le code de la défense ainsi modifié, défini un nouveau cadre de sécurité nationale ( ?!) qui permet des interventions militaires Françaises à l’étranger (OPEX) décidées in fine par le gouvernement.
Celui-ci peut donc entraîner notre pays dans des conflits internationaux sans consultation du peuple.
Ce qui est anormal et dangereux.
Quant au mandat de l’ONU j’attends toujours les références des résolutions qui ont autorisé et défini des actions militaires en AFGANISTAN, au MALI, en IRAK, en SYRIE…
Sans parler des résolutions manipulées, faussées ou détournées de leur fin, comme ce fut le cas pour l’intervention Américaine en IRAK en 2003 ; ainsi que pour celle qui consistait soit disant à protéger la population de LYBIE contre d’éventuels bombardements du régime et qui s’est soldé par la destruction de l’ETAT et de son chef; avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.
Quant au bilan de ces interventions pour juguler le terrorisme, voici un aperçu :
http://www.rts.ch/couleur3/programmes/minute/7225974-securite-pas-si-globale-18-11-2015.html?f=player/popup
Oui, mais faut voir de quels mots de paix il s’agissait à l’Unesco.
Les mots qu’a eu Hollande a l’Unesco ne parlaient de paix que pour justifier la guerre décidée la veille. Il a évoqué la paix en termes convenus, rappelant le rôle de la culture. Rien sur les causes du terrorisme, sur le malaise social. J’appelle ça un discours cosmétique, pas une analyse rationnelle destinée à nous éclairer sur ce qu’est la paix et qu’elles en sont les conditions. Ce n’était sans doute pas le lieu pour y tenir un discours substantiel. Il y est allé, parce que c’était programmé. Et il y a trouvé un soutien international. Un réconfort peut-être.
Soit. Mais peut-on se contenter de cet ordre des choses ?
Effectivement, comme tu es le seul à t’intéresser aux discours de Hollande à l’Unesco, Pierre-Yves, il a commis un impair: il aurait dû faire écrire son laïus par Jorion, 100% des auditeurs attentifs auraient été aux anges.
Bernard Stiegler:
» L’effondrement de l’emploi engendre le désespoir qui engendre à son tour la violence »
« Les attentats du 13 novembre sont des attentats-suicides, et ce n’est pas anodin : le suicide est en voie de développement dans le monde entier, et en particulier auprès d’une jeunesse qui sait qu’elle sera au chômage pendant très longtemps. »
« On ne produit plus de raisons d’espérer aujourd’hui. »
« Ce n’est qu’en projetant un véritable avenir pour la planète que l’on pourra combattre Daech, c’est-à-dire le désespoir. »
Lorsque Valérie Pécresse assène (devant Paul Jorion dans l’émission de Paoli sur France Inter): « La vie est une sélection », elle résume, je crois, la façon de voir de la quasi-totalité des « élites » qui nous gouvernent. Ni espoir ni sens dans cette vision du monde où « nous vivons, non plus selon une raison d’être, mais selon une façon d’être, cette “façon d’être” étant une dévastation de l’être. »
Tout es là.
Et sans Ressources (confisquées par les dominants), indispensables à la réalisation d’un autre monde,
il n’y pas d’espoir possible. Le reste ce ne sont que de beaux discours.
Pour vous en convaincre, allez faire vos courses habituelles, mais sans un centime en poche. Vous verrez comme on se sent… démuni.
Étape suivante: abandonnez votre domicile et votre compte bancaire, et cherchez un coin pour dormir à la rue.
J’oubliais: abandonnez votre travail aussi, bien sur.
Et visitez quelques locations à moins de 300 euros…
Si vous faites vos courses sans argent je gage que vous n’aurez pas de problème pour trouver où dormir…. s’il reste des cellules libres bien entendu 😉
Dup, vous n’avez pas saisi.
Prenez un caddy. Faites les rayons pour voir tout ce dont vous avez besoin, mais auquel vous n’avez pas droit, et ressortez le caddy vide (ou avec un petit paquet de nouilles 1er prix)
Vous expérimenterez ainsi la frustration que ça procure. Faites le ventre creux, c’est encore plus amusant.
Répétez l’opération autant de fois que nécessaire, pour mieux comprendre l’état d’esprit que ça peut engendrer…
Vous apprendrez ainsi beaucoup plus qu’en lisant des tonnes de bouquins d’auteurs bien nourris.
« La vie est une sélection ». En appliquant ce qui est par ailleurs une vérité, à l’être humain, Valérie Pécresse ne comprend pas qu’elle s’enferme dans une double contradiction liée à ce qui fait justement la spécificité anthropologique de l’humain.
Ceci indépendamment de la connotation libérale insupportable du propos.
@ Claude L
« « La vie est une sélection ». En appliquant ce qui est par ailleurs une vérité… »
Pour moi les « vérités mainstream » (économique et biologique) qui justifient un régime politique* doivent être systématiquement regardées a priori non pas comme des « vérités », vraies car validées scientifiquement, mais comme des « vérités fabriquées par les élites » en vue de dégager un consensus indispensable à tout fonctionnement démocratique de la société (Chomsky…).
Dans « Misère de la pensée économique » Paul Jorion met en doute la « vérité » des lois de la science économique « mainstream » actuelle.
La partie « Biologie » de l’oeuvre de René Thom pourrait être sous-titrée: « Misère de la pensée biologique** »
Thom est lamarckien.
* http://www.preavis.org/breche-numerique/article161.html
** Voir où Thom situe la biologie sur sa carte du sens:
http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41
@BasicRabbit
+1
« Lorsque Valérie Pécresse assène (devant Paul Jorion dans l’émission de Paoli sur France Inter): « La vie est une sélection », elle résume, je crois, la façon de voir de la quasi-totalité des « élites » qui nous gouvernent. Ni espoir ni sens dans cette vision du monde où « nous vivons, non plus selon une raison d’être, mais selon une façon d’être, cette “façon d’être” étant une dévastation de l’être. »
Bonjour Paul,
Merci pour cette vidéo. J’adhère complètement à votre constat. Si on veut sortir de cette situation, il est absolument nécessaire de changer de paradigme. Dans un premier temps, il faudrait que l’homme accepte enfin d’où il vient, à savoir ses origines animales. Nous sommes issus de processus biologiques longs et complexes qui d’ailleurs ne remettent pas en cause la présence d’une divinité (si les religieux de tout bord pouvaient enfin le comprendre!). L’homme est avant tout un mammifère dont les principales motivations sont sa survie et sa reproduction. Certains scientifique pensent mêmes que nous sommes simplement un véhicule biologique pour transporter une partie du patrimoine génétique de l’espèce. Nous sommes juste de passage et ce qui nous gouverne se sont nos gênes qui « sautent » d’une génération à une autre suivant un mécanisme Darwinien. Je suis proche de partager cette pensée… et je dois vous l’avouer cela fait mal de savoir que nous maîtrisons si peu de choses de notre destin…
Alors pourquoi je parle de cela me diriez vous ? Eh bien, je pense que si l’homme acceptait sa nature animale, il mettrait au point une société dans laquelle cette nature est « canalisé ». Ceci nous permettrait d’éviter cette auto-destruction cyclique.
Encore merci pour vos vidéos. Cela fait plaisir de voir que nous sommes des millions à essayer de comprendre les maux de nos sociétés et à ne pas tomber dans nos penchants guerriers.
Paul, même si le pire est probable, la vie est plus forte que tout. Je suis agnostique et je fais partie de ces gens qui pensent que la vie suit des mécanismes que nous ne comprenons pas. L’homme n’est certainement pas au centre de l’échiquier, ni la finalité de la vie mais j’ai la conviction que nous avons un rôle à tenir et c’est ce que nous faisons….
Je crois au contraire que notre jeunesse crève d’être « canalisée » et de n’avoir plus d’espace pour exprimer sa nature animale, plus de terres vierges à explorer (pour conquérir et piller certes mais nous sommes ainsi : une espèce colonisatrice). Je n’ai entendu personne remarquer que 3 hommes en armes face à une foule n’auraient jamais du pouvoir faire un tel massacre si les gens s’étaient rué sur eux en nombre. Face à un ennemis sans honneur nous n’avons même plus de héros, ceci expliquant peut-être cela ou vice versa… Nos arrières grands parents sortaient de la tranchée face à des mitrailleuses! Serions nous devenus des gentils, terrorisés et faibles à force d’être « canalisés »:
« Toi qui voulait baiser la Terre dans son ghetto,
Tu en reviens meurtri, vidé par sa violence,
Et tu fuis ce vieux monstre, à l’écaille indigo,
Comme on fuit des cauchemars souterrains de l’enfance. » HF Thiéfaine
Pour ce qui est des tranchées ( des deux côtés) , il y avait une mise en condition « pinard » qui n’avait rien à envier à la fumette , et la certitude que celui qui n’acceptait pas de prendre une balle en chargeant , en prendrait 10 au peloton d’exécution .
Plus , effectivement , « les tripes » , au moins au début .
@ Dup, je ne voulais pas répondre mais finalement je le fais car ce que vous écrivez est inapproprié et, pour tout dire, indécent.
Inapproprié car nos aïeux qui sortaient de la tranchée étaient armés et malheureusement pas surpris par ce qui les attendait. Je reconnais et j’admire leur héroïsme. Mais ce que vous dites des jeunes du Bataclan qui auraient dû se jeter sur les Kalachnikovs est indécent et inepte puisque évidemment ç’aurait été impossible comme action : rien face à un tir nourri, c’était simplement faciliter la tâche des assassins. Par contre, certains d’entre eux ont aussi su manifester de l’héroïsme car des gens ont été sauvés par d’autres, au mépris de leur propre vie. Lisez les témoignages. Alors SVP ayez un peu de pudeur.
Sur la difficulté humaine de contrer un attaquant à la mitrailleuse, c’est hélas avéré depuis les premières versions vraiment automatique de la chose en 1895 (en Afrique du Sud, dit wiki : (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitrailleuse)
citation sur la mitrailleuse :
« L’Américain Hiram Maxim, résidant en Angleterre, va créer alors la première mitrailleuse réellement automatique. Elle utilise l’énergie du recul consécutive au tir pour éjecter l’étui et chambrer une nouvelle munition. L’arme tire alors tant que la détente n’est pas relâchée par le servant, qu’aucun incident ne survient et que des munitions sont disponibles. Après une démonstration en 1885, l’armée britannique en achète plusieurs exemplaires en 1889. D’autres nations européennes, comme l’Allemagne, la Russie, l’Autriche-Hongrie en achètent ensuite. L’arme prouve son efficacité lors de plusieurs batailles coloniales, comme en 1893 en Afrique du Sud, lorsque cinquante soldats et quatre Maxims tiennent en respect cinq mille »
On n’a pas inventé entre temps la mitrailleuse à paix, pas sous forme très pratique, disons.
Amazones du Dahomey
@ Jacques Seignan
Je m’attendais à une telle réponse et j’y ai réfléchi avant de poster, vous avez certainement raison. Mais j’ai décidé de poster : d’abord, ce n’est pas du tout un reproche que je fais au gens qui étaient là bas. Mais sur des centaines de personnes présentes pas un seul ne s’est levé et ça m’a choqué et je n’ai pu m’empêcher de penser : « et toi tu te serais levé? » Et c’est justement parce que la réponse est « non moi non plus » que j’ai posté. Ce n’est pas un manque de pudeur, (quoique peut être), mais y en a marre d’être pudique, d’être timide, désarmé et dominé jusqu’à se laisser abattre comme des agneaux en attendant que des gens armés et autorisés viennent nous sauver.
Des « Juges pénitents » c’est tout ce que nous sommes.
http://classiques.uqac.ca/classiques/camus_albert/chute/chute.html
Le chargeur de l’ak47 contient 30 cartouches ce n’est en aucun cas une mitrailleuse… Et comme l’a fait remarquer P Jorion les assaillants n’étaient pas organisés au point de couvrir les rechargements de leurs complices.
Correction bien sur : 12 et non pas 10 balles .
J’aurais du éviter cette bourde , pour avoir eu un grand oncle mort comme ça .
11 je crois, car il y a toujours un tireur a blanc dans un peloton de manière à ce que chacun puisse croire qu’il ne va pas tuer au moment d’agir ou qu’il n’as pas tué après coup.
Dup – please, ne dites pas n’importe quoi, les gars y allaient, parce qu’entre la cour martiale et les mitrailleuse…
tenez, juste pour prendre la mesure:
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/161115/jetais-ce-soir-la-au-bataclan
http://www.musicme.com/#/Beart/videos/L-Eau-Vive–L-Esperance-Folle-En-Hommage-A–Guy-Beart-746E525A412D4C5A504D30.html
J’espère que la pub aura le bon goût de ne pas démarrer .
Malheureusement ce ne sont pas des poètes qui nous gouvernent, mais des gens de mèche avec les marchands de mort.
Si c’était le cas, ils feraient apprendre par coeur à tous les enfants de ce pays républicain, au lieu d’une Marseillaise aux paroles guerrières et vengeresses, ce magnifique poème de Victor-Hugo :
Liberté, Egalité, Fraternité
Malheureusement pas des poètes qui nous gouvernent ? C’est Socrate qu’on réassassine… Gardez nous des poètes aux manettes ! Autant que des philosophes, des prophètes, des prêtres, des scientifiques ou des ingénieurs ! Les politiciens roués et les pieux menteurs sont parfaits.
Bien d’accord, d’ailleurs si on compare ceux que l’on a maintenant avec des De Gaulle, Churchill ou autre Mitterrand, selon vos critères, on est plutôt mal…
De toute façon, vous n’avez pas à vous inquiéter, les poètes ne courent pas après le pouvoir. Et lorsqu’ils exercent un quelconque pouvoir, comme le chef de guerre Massoud en Afghanistan (qui était poète à ses heures), ils se font assassiner, s’ils deviennent trop gênants, comme ce fut le cas pour ce dernier avant le 9/11.
Ne vous en faites pas, la grande faucheuse n’a pas fini de rire sous sa cape. Les hommes n’ont pas fini de trouver des raisons de s’entretuer. Et le dernier qui sortira éteindra la lumière, selon l’expression qui servira de titre au prochain livre de Paul Jorion.
Victor-Hugo, qui fut député, ne fut pas assassiné, mais il dût s’exiler sous le règne de Badinguet.
Après l’ombre Victor Hugo,
le nuage Baudelaire,
le désert Rimbaud,
la chaire Artaud,
Les tonnes d’alcool,
Et la morphine encore plus.
je fais la paix nocturne avec la petite loche (probablement une descendante de celle qui venait, il y a quelques mois, se lover dans la soucoupe des croquettes de la chatte) et l’observe, minuscule sous la lumière de la lampe.
Je fais la paix aussi avec l’insecte véloce qui a squatté la table de la cuisine et disparaît je ne sais où dès que j’apparais avec mon halo de lueur inquiétante.
Nous cohabitons. Sans problèmes. Ils m’acceptent comme une commensale bizarre, qui prend soin d’éteindre la lumière avant de disparaître dans un inconnu étrangement immanent.
Vous avez bien de la chance, moi ici j’ai affaire à des milles pattes de 20 cm de long, d’autre plus petits mais pestilentiels, a des araignées 2 fois plus grosses qu’en France (famille des tarentules) et parfois à de petits scorpions non mortels mais qui rendent bien malade… Alors je trucide, j’écrase, je noie, je brûle et parfois même j’utilise les armes chimiques contre les volants difficiles à circonscrire (frelons asiastiques…). J’arrive tout juste à m’en vouloir un peu de ne pas avoir le moindre remords…
« PARDONNEZ-LEUR, SEIGNEUR, ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT »
Sur France 2, en ce moment une émission ou l’un des bénéficiaires du « Système » s’assemble avec un des exclus de ce Système, le Président du Conseil du Conseil Constitutionnel tente d’établir un trait d’égalité humaine avec un « Sans Domicile Fixe ».
Que ne reçoit-il pas les autres humains à la rue pour apporter un remède à ce scandale ?
Depuis que la république n’est pas la République, depuis qu’elle agit de par le monde avec une mentalité prédatrice, depuis qu’elle a installé un principe monarchique de domination de la multitude par un petit nombre de riche possédants, depuis que les mots n’ont plus le sens de ce qu’ils décrivent en une « Novlangue » menteuse qui transforme l’élection en une dépossession citoyenne que l’on appelle démocratie, nous sommes entraînés sur une pente glissante qui nous entraîne vers le Chaos, le Trou Noir, la mort de l’Espèce.
Ce dont il s’agit c’est, tous ensemble, de commencer la Reconstruction d’une Humanité, dès maintenant où le péril est si grand.
Merci Paul Jorion de remplacer la lueur de la bougie par celle des lumières de l’intelligence et bravo.
Une » nouvelle alliance » … entre hommes cette fois ci ?
C’est un peu pour ça que le chemin me semble passer par des rencontres internationales . Paris , Washington , Moscou , Téhéran , d’autres moins médiatisées …
Mais la compassion n’y sera pas forcément le moteur , même si elle peut s’en trouver mieux in fine , et que le « marché » peut en ressortir un peu plus « équitable et durable » .
Ahhhh la république… La vraie. Rendez la nous ! Celle ousqu’on espérait mieux pour ses gniards… Rendez nous l’Algérie Française ! Ou au moins la regrettée Sonacotra d’antan… ou carrément le Service des Affaires Musulmanes et de l’Action Sociale.. ah non merdum faut un ministère des colonies, plus une guerre.
Un article d’Acrimed au sujet du genre d’attaque dont tu as été la cible par des éditorialistes peu pensants : http://www.acrimed.org/Avec-nous-ou-avec-les-terroristes-les-editorialistes-faucons-sont-de-retour
Je t’embrasse, je vous embrasse touTEs.
Acrimed…les Torquemada de la médiacritique, qui passeraient gentiment par pertes et profits 95% des médias mainstream si on les laissait faire, et complotistes diplômés qui donnent des leçons de pureté journalistique…
D’accord vigneron, mais tant qu’on y est, quelle est la partie de l’article en question qui encourt tes reproches ?
Quelles sont les phrases critiquables ? Allons, soyons précis dans cette affaire !
Par principe je lis plus Acrimed depuis au moins 4 ans. Et comme disait le génial pied-bot (qui nous serait bien utile…), ils faut toujours s’appuyer sur des principes, ils finiront bien par céder.
« Plus depuis au moins 4 ans » ?
Il devrait alors y avoir prescription !
(De manière plus générale, il vaudrait peut-être mieux ne pas vouer aux gémonies un texte qu’on n’a pas lu).
Ce que je signifie juste c’est que, pour moi et tous ceux qui ont cheminé plus ou moins comme moi, un texte émanant de chez Acrimed ne vaut pas un clic, i.e.. n’existe pas.
La cause de vigneron ne manque de rien : elle manque seulement de cause. (d’après Ciceron)
Vigneron: » J’ai pas lu, j’ai pas vu mais c’est pas ce qui va m’empêcher d’en causer. »
Ou bien:
» J’ai rien à dire mais je le dirais quand même ».
Fort de café.
Laisse tomber Daniel, je te répète que j’ai assez pratiqué la rhétorique et la ligne acrimed pour n’avoir plus avoir à perdre des clics dans ces sens uniques battus et rebattus..
Vigneron va nous dire en quoi Acrimed est complotiste. Exemples à l’appui, bien sûr.
Davesnes, Corcuff l’a fait vite et bien. Pas la peine d’en rajouter. Je lis Corcuff, plus du tout la bande à Maler.
Il en est des événements graves dans la vie des peuples du monde comme il en va des événements graves dans les familles : il vaut mieux attendre le lendemain de l’enterrement pour donner son commentaire bavard , afin d’ éviter , en croyant parler du mort , de régler ses comptes avec les survivants.
Et aggraver les contentieux .
Cet article d’Acrimed recense les critiques des critiques de la politique actuelle. Mais sur le fond pas grand chose et beaucoup de sophisme:
Zemmour-Acrimed, même rhétorique.
Vigneron a raison .
« Mais le diable dort-il sous la bible
Mais les rois savent-ils prier »
https://www.youtube.com/watch?v=LHvKGO3u3eY
Continuons en musique…
Arrivant l’autre jour à la Quincaillerie à Ixelles, où Paul faisait une conférence impromptue il y a 15 jours, j’entendis cette musique
https://www.youtube.com/watch?v=ErpIW_lmxig
et me suis dit: il n’y a pas eu de guerre française au Viet-nam ou en Algérie coloniale depuis longtemps. L’esprit guerrier est bien moins à la mode qu’il y a 40 ans. Comment le faire à nouveau croître. Certains s’y emploient avec zèle. Il faudra leur faire réécouter Catherine pour les rendre un peu moins machos…
Heureusement, il y a encore des jeunes qui rêvent et imaginent.
C’est justement ce qui est dit dans cette video : à quoi rêvent les jeunes et qu’imaginent ils pour en arriver à faire les kamikazes? Et ceux qui se laissent tuer comme des agneaux sans se révolter et au moins mourir debout ! c’est d’une tristesse infinie, les deux camps c’était nos jeunes! Les uns sans honneur et les autres sans courage. Attention, je ne dis pas que j’aurais eu le courage moi non plus car je suis presque sur que je ne l’aurais pas eu : mêmes causes mêmes effets…
Apres lecture de Bernard Stiegler des billets récents et de vos deux vidéos je vous fais part de mes « réflexions ».
Je trouve que vous amalgamez ceux qui soutiennent l’emploi de la force ou de « la guerre » contre DAESH.
Vous repoussez un peu trop vos contradicteurs éventuels dans une posture caricaturale (qui représente peut être une partie significative des soutiens à une actions armée mais significative ne veut pas dire univoque).Tout le monde ne soutient pas, par exemple, la position des membres de l’opposition dont le spectacle lamentable de mardi est le reflet.
N’estimez pas non plus que les gens n’aient pas conscience du gâchis et du crime terrible pour la société que le parcours de cette jeunesse terroriste.
Ou que l’on est quitte de l’action de tel ou tel acteur dans le soutient à l’action armée de la France.
Surmonter, amortir, dissiper le soliton nécessite un changement de cadre et l’idéal, l’enchantement le réenchantement dont parle Stiegler.
Et je suis bien d’accord avec ça.
Mais comment réaliser celà dans les 10-15 ans qui viennent (c’est au mieux la fenêtre temporelle dont nous disposons), avec des forces aussi destructrices que DAESH? Entre autre parce que DAESH promeut une guerre civile globale.
C’est pour cette raison notamment que je vous parlais des l’emission avec J.P. Filiu et D. Bouzard (http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-sommes-nous-en-guerre-2015-11-16). Notamment parce que l’exclusion sociale n’explique pas seulement la radicalisation (même si bien sur elle y contribue). Celle-ci procédant aussi d’une authentique démarche de décérébration et de déshumanisation parfaitement cynique ou criminelle.
A tout le moins je trouve que vous devriez préciser votre point de vue: j’imagine peut être à tort que vous considérez qu’il faudrait pour tous les pays non limitrophe de ne plus avoir aucune action sur cette zone du monde des maintenant? Mais comme vous ne le dites pas…. on ne peut commencer cette discussion.
Votre analyse et votre philosophie montrent la voie, mais je trouve que vous ignorez ou minimisez un risque majeur du soliton.
Nous sommes ce que nous sommes et en 2015 avec tout notre passé…. c’est triste, ça ne nous mets pas dans de bonnes conditions pour la suite ok.
Bon voilà je vous ai tout dit.
Ça ne remet pas en cause l’adhésion pour les idées du blog depuis 2009 maintenant.
j’écoute une deuxième fois le billet d’aujourd’hui; Vous nous dites que la ‘guerre’ contre DAESH est déclenchée pour sortir de la crise…
j’ai vraiment un énorme malaise avec ce que vous dites. Vous parlez de la France cette semaine? de la Politique d’Obama ayant refuse d’intervenir en Syrie? Et l’Ukraine? Et la tentative de désescalade avec l’Iran et son programme nucléaire?
Ensuite vous ajoutez qu »on tire dans le tas’ c’est qui le ‘on’ ? les raids francais sur Racca c’est du tir dans le tas ????
Ensuite n’avez vous pas entendu les dirigeants francais répéter abondamment que ce sont des français qui ont perpétrés ces attentats?
… Quels que soient mes choix personnels et plus tard ceux qui seront les tiens, reste à créer ce que nous devrons vivre, ici et maintenant, sur cette terre et avec les autres. Reste l’essentiel de la vie : devenir pleinement un homme. Accomplir ce que l’on juge inaccompli, en soi et autour de soi. Parfaire ce qui est imparfait, en soi et autour de soi. Bien sûr les voies recommandées, les voies recommandables, sont d’abord celles de l’amour et de la compassion. Mais aussi celles de la vigilance et de la solidarité. Celles de l’élan et de la générosité. Celles de l’éveil et de la lucidité.
S’il faut en croire les astrologues, nous sommes, et pour très longtemps, entrés dans le règne et l’ère d’Uranus, la planète de la violence gratuite et arbitraire, la planète du terrorisme par excellence. C’est là, sache-le bien, le nouveau et terrifiant visage du Dragon. Son feu est celui des bombes, ses ailes celles des missiles et son corps, la carcasse des voitures piégées. Si terrifiant et si rusé soit-il, je crois pourtant qu’on peut le vaincre si l’on croit pleinement et passionnément en ce monde, si on croit à ceux qui nous sont proches comme à ceux qui nous sont lointains, à ceux que l’on connaît par le hasard de la naissance et de l’éducation comme à ceux que l’on a choisis de rencontrer et de connaître. Il faut aimer le monde, si l’on veut le parfaire. Les révolutions ont échoué – j’entends les révolutions politiques – parce que toutes voulaient changer, parfaire le monde alors qu’elles le haïssaient. Méfie-toi aussi du détachement. Détache-toi de l’inessentiel, des mirages que proposera ce monde de gaspillage et d’égoïste enfermement, mais attache-toi au contraire à ses faiblesses et à ses fragilités. Affranchis-toi de ce qui paraît rapporter. Il y a tant de beautés sensibles et secrètes en ce monde et surtout tant d’étonnants mystères qu’il importe de respecter !
Jacques Lacarriere « Lettres à mon fils »
Cher Paul,
il me semble que vous « confondez » deux temporalités. Oui, le monde va très mal et les questions que vous évoquez (inégalités, redistribution, épuisement des ressources..), oui il faut y réfléchir, inlassablement. Et il y a malheureusement des questions vitales (le terrorisme aveugle), au sens propre, qu’il faut traiter maintenant. Les deux sont liées mais nous ne pouvons pas attendre la résolution du long terme pour régler le court terme. Et à ce titre vous ne pouvez pas considérer que la dimension policière est inutile; elle est un mal nécessaire aujourd’hui.
Pour conclure la question de la compassion est me semble-t-il très personnelle; elle renvoie à la problématique de la responsabilité (sommes nous responsables de nos actes ?) qui ne sera jamais tranchée, car elle est une des questions philosophiques par excellence.
Cordialement,
Que nous soyons responsables ou irresponsables de nos actes, la compassion se pose dans les mêmes termes.
Faut il comprendre : la compassion est plus forte que la « vérité imposée « ?
Ou que la compassion préexiste aussi bien à « la vérité que l’on cherche » qu’à la « vérité imposée » ?
Je pense que la compassion ne se pose pas dans les mêmes termes. Si on considère que les terroristes sont intégralement responsables de leurs actes (et donc d’une certaine façon libres de les commettre) la compassion pour eux sera plus difficile que si on considère qu’ils sont aussi les produits de circonstances qui les déterminent. Chacun va placer le curseur sur cette échelle.
Cdt,
+1 (cf mon commentaire au dessus)
et je me permets de renvoyer vers ce billet qui propose quelques pistes
http://blogs.mediapart.fr/blog/chem-assayag/200115/apres-charlie-repenser-le-lien-entre-religion-et-notre-politique
et sur mon blog qui je l’espère intéressera certains d’entre vous
http://neotopia2017.blogspot.fr/
cdt,
Jacques Lacarriere et son fils n’avaient sans doute pas le problème de savoir ou ils dormiront ce soir, et ce qu’ils feront demain, pour se permettre de si jolis textes.
Car c’est ça le problème pour de plus en plus de jeunes et de moins jeunes, (sans parler des refugiés, ce qui est encore une autre paire de manche)
Quant à parfaire ce monde, sans révolution, ça va être difficile.
Une petite lueur douce-amère, à ce sujet : http://www.politis.fr/Nous-sans-arme-et-sans-haine,33092.html . (L’auteur anime un atelier d’écriture avec des sans-abris.)
Bien noter, aussi, le dernier paragraphe.
Bonjour M Jorion.
1) Le 13/1: Axel Kahn dit selon moi tout ce qu’il y a à dire concernant la criminalité islamiste. Lire « 3 idées reçues sur le terrorisme »:
http://www.huffingtonpost.fr/axel-kahn/3-idees-recues-sur-le-ter_b_8597552.html?utm_hp_ref=france
J’ajoute que l’argument qui rend notre société responsable (« les auteurs seraient des « victimes de la société ») n’explique en rien pourquoi d’ autres minorités réellement opprimées (les noirs américains, les Tibétains etc..) terrorisent relativement peu.
2) Tous les gens normaux sont d’accord avec vous: il faut répartir la richesse plus également. Le problème: comment ?! Robespierre, Lénine, Mao, Polpot, Mugabe, Castro & co éclipsent nos jihadistes dans l’horreur (et l’inefficacité). Une difficulté énorme et nouvelle se présente: la mondialisation (les riches -comme les criminels-utilisent les frontières qui brident les démocraties). Il ne suffira pas d’interdire la spéculation, encore moins dans un seul pays.
3) Supposons le miracle accompli: Les capitaux des 1% de super-riches se retrouvent chez les 50% de pauvres. Que va t il se passer?
Ces capitaux serviront à détruire encore plus les ressources naturelles – car les pauvres les consommeront ou se détruiront dans l’inflation (qui précipitera les retraités dans la misère).
Je pense avoir autant que d’autres de la compassion pour mes prochains mais pour ce but, la raison sera plus efficace que les émotions. Nous devons déclencher une révolution copernicienne au delà des sciences exactes: Il faut déterminer le vrai sans le confondre avec le bien (ou le mal).
Le fait qu’il y ait des victimes consentantes ne justifie pas le fait qu’il y ait des victimes.
Qu’Axel Kahn et moi disions à peu près la même chose ne me surprend pas : nous nous étions déjà mutuellement fait la réflexion 😀 .
Personnellement j’ai été choqué par cela lorsque j’ai vu les réactions pour la mort du chien et en parallèle le réjouissement pour la mort des terroristes. J’ai ressenti quelque chose de profondément malsain et je me suis dit voilà on est en train de penser comme eux, nous avons perdu ce qui nous restait d’honneur.
Le clébard innocent fait depuis longtemps l’objet de plus de compassion que le quidam, rien de neuf.
En temps normal j’aurais été de ceux qui pleurent le clébard mais là, à ma grande surprise, avec les cadavres des ennemis « à nos pieds », j’ai eu comme un haut le coeur.
Ce n’est pas le quidam, c’est l’ennemi : coupable et monstrueux, dans sa totale négation de toute humanité à ses victimes ; et voilà qu’à notre tour nous nions la sienne…
« Les capitaux des 1% de super-riches se retrouvent chez les 50% de pauvres. Que va t il se passer?
Ces capitaux serviront à détruire encore plus les ressources naturelles – car les pauvres les consommeront ou se détruiront dans l’inflation (qui précipitera les retraités dans la misère). »
Déposséder les richesse de leur richesse ? Vaste programme, la supposition est très légèrement audacieuse! Cela devrait vous rassurer quant aux emplois inappropriés qu’en feraient ces pauvres. Et, en effet, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, surtout si vous prenez à cœur la santé des retraités, et qui ne le ferait.
J’ai comme l’impression, comme disait ma grand’mère qu’ « on n’est pas sorti de l’auberge ». Et, dans notre cas d’espèce, que le pouvoir recruteur des excités du bulbe shamois n’est en rien menacé.
Je tiens à vous remercier, ce soir je m’endormirais avec cette épouvantable cauchemar: des pauvres, retraités en plus, faisant chauffer la carte bleue au point d’épuiser une planète qui n’a pas besoin d’eux riches, même si faiblement. Car évidemment que peuvent-ils faire d’autre ?
Saisir le beau, apprécier l’amitié et tout ce genre de choses gratuites rien ne les y a préparé, et c’est trop tard.
Hadrien, on peut imaginer des modèles économiques réalistes, sans grand rapport avec ce qui a pu exister jusqu’ici. Laissez tomber Pol Pot et Staline, pffftt…
Vous considérez implicitement que en 2015, nous aurions déjà fait le tour de la question, mais c’est absurde!
Avant qu’un truc n’existe, il n’existe pas, et vous ne pouvez donc déjà en avoir connaissance!
Et pourtant…
L’ »immense pitié » doit être réhabilité. Merde
réaction à chaud désolé et réhabiliter n’est pas le bon terme mais la pitié, celle qui a du sens… c’est ce qui pourrait bien agir
Après l’immense bêtise systémique c’est possible, avant la cruauté constitutionnelle faut voir. Merde, me semble le juste milieu.
Père Teilhard de Chardin.
WAR.
Je crois qu’il était brancardier
On ne sait pas ce qu’aurait pensé Saint Thomas , son devancier, de cet extrait .
Mais dans le spiritualisme , il me semble que la communion (au cosmos , au grand Un) est l’équivalent de la compassion telle que la laisse entendre Paul Jorion .
J’aimerais bien l’avis d’Arkao sur Teilhard de Chardin
Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu
Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille
Qu’un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux
On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêve
On glissera le long de la ligne de feu
Quelque part ça commence à n’être plus du jeu
Les bonshommes là-bas attendent la relève
Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secouent
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac l’haleine la sueur
Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées
Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri
Louis Aragon
Merci à Vigneron et Corre pour ces deux citations: c-dessus, si riches de sens :
« Le Front m’ensorcelle… Pendant 48 heures, j’ai habité un trou placé un peu en nid d’aigle au flanc d’une colline d ‘où je voyais, de fort près, la ligne depuis Thiaumont jusqu’à Fleury. Au moment du tir de barrage, toutes les côtes et tous les ravins se mettaient à fumer : on eût dit un grand volcan… Et puis, tout d’un coup, à une centaine de mètres de moi, j’ai vu sortir au pas les vagues de fantassins qui rentraient dans Fleury, sans hâte, curieusement, jetant des grenades dans les trous… Le bien-être physique qui se répand dans l’âme, à cette minute-là, signifie la vie supérieure à laquelle on vient d’être baptisé. Parmi les hommes, celui qui est passé par le feu, est une autre espèce d’homme… Sans cette âme nouvelle et surhumaine qui vient relayer la nôtre au Front, il y aurait là-haut des épreuves et des spectacles qui ne se supporteraient pas…et qui laissent même, c’est un fait, une trace impérissable de plénitude et d’épanouissement… Ces heures plus qu’humaines imprègnent la vie d’un parfum tenace, définitif, d’exaltation et d’initiation, comme si on les avait passées dans l’absolu. Tous les enchantements de l’Orient, toute la chaleur spirituelle de Paris ne valent pas, dans le passé, la boue de Douaumont… »
Père Teilhard de Chardin.
WAR.
Avoir vécu, directement comme acteur-victime mais aussi comme lecteur du philosophe l’immersion dans l’horreur mortifère est un « baptême » qui donne un sens supérieur à la victoire de la vie. Pour les survivants il y a transcendance (sur-vie) nous dit Th. de Ch.
Au contraire le poète Aragon exprime notre compassion due à l’égard de ceux qui ont été fauchés par la mort, en pleine vie, et dont ne subsistera qu’un nom sur le monument dévolu à la commémoration de leur sacrifice: Un sous-venir, pensée figée dans la pierre, une régression du mouvement générationnel de la vie.
« …Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri »
Louis Aragon
Décidément il y a beaucoup plus de vérité dans le langage du philosophe et du poète que dans les gesticulations rituelles du politique. Vigneron l’avait dit plus haut
Zérosphère.
Autres témoignages, sans sphère:
« Maintenant, plus à gauche,une salve de noirs percutants pioche le signal de Monthil qui s’enveloppe de fumée. Presque aussitôt un nouveau pointillé jaillit du nuage et du couvert: il plonge à toute vitesse dans un creux en arrière: c’est la 160.e d’ Infanterie de Toul qui est à son tour pris de panique.
Ainsi quelques obus de gros calibre ont suffit à provoquer des débandades dans ces divisions du XX.e Corps qui se disait de « fer » et d’ « acier ». Nous sommes bouleversés… »
» Brusquement, je vois surgir une multitude de petits points noirs sombres, une poussière humaine qui roule sur le versant jusque dans les fonds de la Loutre Noire. Au bas de la pente ce reflux s’arrête; nous voyons la poussière s’agglomérer en paquets réguliers qui remontent la côte lentement, très lentement. Mais à peine la troupe a-t-elle atteint la crête que fondent encore sur elle des panaches jaunes. Et, de nouveau, la troupe parait éclater: le pointillé dévale encore le versant à toutes jambes. Trois fois cette scène se reproduit: c’est le 26.e de Nancy qui nous donne ce spectacle douloureux. »
dans « l’hécatombe des généraux » Pierre Rocolle. page 31.
La distance était trop grande pour que l’observateur puisse distinguer les morts fauchés dans leur course.
« Le bien-être physique qui se répand dans l’âme, à cette minute-là, signifie la vie supérieure à laquelle on vient d’être baptisé. Parmi les hommes, celui qui est passé par le feu, est une autre espèce d’homme… »
oui, c’est ça.
Merci , merci Vigneron, pour ce trés bel extrait de P Teilhardt de Chardin qui m’a beaucoup beaucoup ému et scotché sur ma chaise, plein de profondeur de beauté et de vérité; there you are…… 🙂
Le texte de Theillard me gène considérablement. Jusifier la guerre au nom du progrès de l’âme humaine… de la naissance d’un homme nouveau. Je ne trouve pas ça si loin de Daesh qui promet des vierges au paradis à ses combattants. Pourquoi tout ce baratin ? Les hommes sont tous exaltés quand l’épreuve est finie et que la vie est toujours là. C’est tout.
Ça n’est pas tout à fait ce qui est donné à penser , mais dès que l’on « sacralise » l’esprit , on n’est jamais loin de ce que vous redoutez .
D’où mon aparté plus haut , sur la « nouvelle alliance » entre seuls hommes , et la position de la « compassion » vis à vis de la « vérité imposée » ou de la « vérité humainement recherchée » .
Pour le coup et paradoxalement , c’est un esprit , au bord de l’illuminé , qui donne la meilleure direction à mon goût :
« L’homme n’est ni ange , ni bête , et le malheur veut que , qui veut faire l’ange fait la bête » .
Mais Blaise n’est pas « en odeur de sainteté » chez Paul Jorion !
Un texte qui gêne pas c’est du papier peint, pas un texte. Il ne justifie rien, il témoigne. La cause de ce baratin c’est trois ans au front, deux frères tués. J’attendrai les oeuvres des soudards à sourates de Daesh pour juger du parallèle. Il y a de la mal-lisance dans votre conclusion, l’exaltation dépasse de beaucoup les sentiments du survivant. Sinon lisez Junger.
Non, Charlus, il témoigne de son expérience personnelle et ne justifie en rien la guerre par le témoignage de l’intensité de son vécu et de son expérience. Ce qui , bien évidemment, aurait été extrêmement malsain. Tous les soldats ne vivent pas ce genre d’expérience qui peut très bien être éprouvé , en dehors de ce contexte. Il se trouve que c’est à cet endroit précis, dans l’enfer de la guerre que lui l’a vécu. « L’enfer » ou ce qui correspond a son « ressenti »et/ou à son « vécu » existe aussi, hélas, ailleurs que sur un théâtre de guerre…dantesque
Il lui a survécu, à sa boue, le bien heureux!
La source de nos maux réside dans nos besoins d’argent infinis pour satisfaire des désirs matériels pour la plupart inutiles. Qui dit suprématie de l’argent dit faillite de l’âme. Le salut ne pourra donc venir qu’avec une réduction collective de nos dépendances matérielles. Et si au lieu d’être une métaphore de l’apocalypse, la lumière du dernier qui s’en va n’était pas celle de notre conscience intérieure? Il s’agit du miroir en chacun de nous d’une lumière créatrice au-delà des êtres et des dieux. Alors que les atomes de 7 milliards d’êtres vivants peuvent être contenus dans une cuillère à café, pourquoi la planète est-elle trop petite pour contenir leurs egos?
Seriez vous Serge Dassault, ou Bernard Arnault ?
Bon nombre d’entre nous s’en foutent du fric, hein. Seulement amasser est une tare imposée par CE Système (capitaliste des rentiers), puisqu’il y va de la sécurité matérielle de chaque individu.
A tel point que les sans fric, et sans avenir, pourraient bien tous finir terroristes. S’il y a une leçon à tirer des récents évènements c’est bien celle là!
C’est fou de devoir en arriver là, pour que la « bonne société » commence (et encore c’est pas gagné) à s’intéresser aux « sans avenir » qui se chiffrent par millions rien qu’en France, par milliards dans le monde! …
Alors que le Système déconne grave depuis au moins 40ans.
Putain mais ouvrez les yeux! Il vous faut quoi de plus?
@Dominique Gagnot
Un nouveau billet « L’usure malencontreuse des mots » pourrait vous mettre sur la piste… d’une adaptation de vos propos.
En effet, votre manière, que d’aucuns qualifie(ro)nt de ringarde, risquent de porter atteinte à ce confort qu’il faut entretenir, au titre du calme et de la sérénité.
Pourtant, je ne vous vois pas comme un « oiseau de mauvais augure » mais plutôt comme un défenseur d’une utopie devenue incontournable…
qui demande effectivement un changement radical.
A trop attendre, il risque de s’avérer douloureux.
Il faut quoi de plus ?
Pick oil et pick haine ? Changer d’énergies.
Nous ne sommes tout simplement pas des robots s’animant par la seule logique/raison aussi justes soient-elles. Ce qui s’impose implicitement, globalement, est la pauvreté consentante et légitime, la richesse volontaire et légitime. Un côté livré à la haine légitime (satisfaire les besoins vitaux) l’autre au pouvoir légitime (conserver les superflus vitaux). Chaque côté s’obstinant à voir l’autre par le gros bout de sa lorgnette. Résultats ponctuels ? une planète dé-finie, dé-vastée. Une famille, la nôtre, humaine, s’ex-communiant, irresponsable, coupable, pourrie. La menace est donc bel et bien de renoncer à notre singularité et nous transformer en robots de la haine raisonnante des victimes et des coupables.
Alors la bonne question est me semble-t-il : il nous faut quoi de plus à l’ère de l’anthropocène, l’ère de NOTRE espèce ? L’énergie renouvelable, durable, celle du commun des vivants remplaçant l’énergie fossile du commun des mortels, celle qui pourrait nous permettre de nos réconcilier avec nous-mêmes et les autres. Bonne nouvelle : nous avons des « outils » pour « embrasser » le soliton : l’empathie, la compassion. Elles seules nous donneront accès à l’imaginable du réel et de la nature tressé de « et » et non de « ou ». Elles sont le commun permettant une transmission aux générations suivantes.
Je sais, c’est fumeux pour vous. Mais fesez gaffe, fumeux ou pas, à trop nous éloigner du sujet, nous, les robots, eux, sont déjà là.
baleine, vous oubliez juste un détail: vous n’avez pas le Pouvoir.
Le Pouvoir est à ceux qui Possèdent…
A défaut de leur prendre, vos belles paroles ne changeront rien, (sauf peut être à la marge, c’est à dire de manière insignifiante) car ce sont ceux qui possèdent les Ressources qui décident du Système, directement et indirectement.
Parce qu’en fait un blog suffit pour ça !
1) Non
2) Je n’ai ni envie ni besoin de pouvoir.
3) le pouvoir et la mort sont désormais indissociables.
4) changer les propriétaires des ressources sans prendre la précaution minimum de connaître les nouveaux propriétaires ? Hum hum.
Bonne journée Dominique.
@baleine
« »changer les propriétaires des ressources sans prendre la précaution minimum de connaître les nouveaux propriétaires ? Hum hum. » »
——————————
Ben évidement!
Et donc le problème est de décider qui seraient les nouveaux propriétaires.
Ce à quoi on peut répondre: le peuple (si on souhaite une démocratie évidement, mais on va le supposer)
Problème suivant:
Concevoir une structure capable de gérer ces ressources conformément à la volonté du peuple, et incorruptible.
(ce à quoi j’ai émis une proposition par analogie avec la NASA…, conquête de la Lune / conquête de la Terre. Ce qui n’est qu’une proposition qui ne demande que des contrepropositions…)
Problème suivant:
Éclairer le peuple de sorte à ce qu’il puisse faire des choix éclairés,
etc., etc.
Baleine, ( ce n’est pas seulement pour vous, c’est très général): On (l’éducation, les médias) a réussi a vous convaincre qu’il n’y a pas d’alternative à la propriété privée des ressources, à tel point que vous rejetez jusqu’à l’idée même de vous posez la question!
C’est fou.
Bonsoir Paul,
Vous qui vous intéressez également à la psychanalyse, comment expliquez-vous que lorsqu’une part du peuple, de la populace, de nos contemporains, lorsqu’il n’a pas pas soif de vengeance, parce qu’il s’agirait de légitime défense, se moque, ignore, fuit cette terrible vérité, se dérobe, s’échappe de ce monde qui est aussi le sien, se construit un monde parallèle, une 4ème dimension, se croyant à l’abri parce qu’il n’est pas parisien, parce qu’il n’est pas personnellement touché, parce qu’il pense que son nombril est à l’abri, dans sa maison, sa voiture, son portable, son objet, parce qu’il pense qu’il ne risque rien ?
Il me semble totalement connecté déconnecté, irrationnel, qu’il me fait peur…Aussi.
Fuit-il consciemment ? Fuit-il par ignorance la plus totale ?
Ou se comporte-t-il finalement, par instinct animal, pour avoir pris modèle sur les animaux quand ceux-ci volent, mordent, tuent ou se dissimulent, comme l’autruche ?
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».
Cette citation d’A. Einstein prend, hélas, de plus en plus de valeur…Ces valeurs qui manquent tant à ce peuple.
François Leclerc himself a de la peine à se faire lire et commenter .
Pire que de l’ignorance, c’est du déni.
Depuis tout petit on nous enseigne que le capitalisme (des rentiers), est un merveilleux système qui apportera la prospérité à chacun de nous.
Sauf que le capitalisme enfonce les « inutiles » dans une misère noire. Et ça on ne l’enseigne pas.
Au contraire, puisqu’on s’occupe aussi de ceux là! Y’a le RSA, la CMU, c’est pas la misère hein, souffle t-on à notre inconscient bien pensant.
On ne peut donc concevoir que cette saloperie puisse exister, et elle fait peur et on la fuit, comme les fantômes.
Le Système veut qu’il en soit ainsi.
C’est pas du Brel
c’est pas du Cabrel
et c’est pas de la brêle.
C’est de l’ironie mordante,
comme la grêle.
DIDIER SUPER – LE MILLIARDAIRE
https://www.youtube.com/watch?v=5QzOIDoUiNI
Tuer, être tué
Ils tuent et se tuent.
La violence extrême des auteurs des attentats exprime une très profonde vérité : tuer et être tué vont de pair.
C’est dans un même mouvement qu’ils tuent et se tuent. Et ceux qui ne se tuent pas savent que nous les tuerons.
Nous avons tendance à opposer tuer et être tué. Il faudrait tuer pour ne pas être tué. Erreur épouvantable !
Tuer et être tué vont ensemble, toujours. L’un n’empêche pas l’autre. Au contraire, il le fait advenir.
C’est ce qu’ils ont compris, eux, dans leur folie.
Ils commettent des attentats, alors nous les bombardons, alors ils commettent des attentats pires, alors aussitôt nous décidons de multiplier nos bombardements. Mais jusqu’où ?!…
Rien ne tout cela n’est nouveau. Cela fait des siècles et des siècles que cela est su, que cela est dit et redit.
L’Evangile : « qui veut sauver sa vie la perdra ».
Tchinguiz Aïtmatov, dans Tuer, ne pas tuer : « Les ennemis nous amènent la mort, et nous aussi, mort aux ennemis ! Et comment alors vivre après sur terre, seuls des tueurs resteront sur terre ? »
Philippe Murray : « nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts ».
Ce ne sont que quelques exemples.
Nous savons. Mais nous faisons comme si nous ne savions pas.
Si François Hollande, le gouvernement, la classe politique française… restent dans l’histoire, ils n’y resteront pas pour leur courage et leur lucidité en ces heures tragiques, ils y resteront tout au contraire pour leur manque de courage et leur manque de lucidité. S’abandonnant à leurs émotions, agissant par réflexes, prisonniers d’un atavisme venu du fond des âges, ils oublient l’essentiel, réfléchir. Ils ne savent pas ce qu’ils font.
Inconscients d’être les complices d’un sacrifice insensé, les mains ensanglantées, nous allons vers le pire.
Si nous voulions vivre, ce qui s’appelle vivre, nous choisirions la vie, pas la mort.
Envoi:
Je ré-essaye.
Le monde est vaste. La douleur est partout. Mais elle est amplifiée quand elle n’est pas reconnue. Ou même censurée par les grands moyens d’information.
Dans un petit coin de l’Europe, un petit peuple lutte pour garder ce qu’il estime être ses raisons de vivre. Elles ne sont pas très différentes des nôtres, sauf pour la structure économique: ils repoussent le libéralisme économique. Ils croient que le système économique soviétique aurait pu être amendé au lieu d’être détruit. Ils ont mis en place une structure proche de la NEP: initiative individuelle est favorisée pour les petites unités. En revanche, l’industrie lourde est nationalisée.
Ils essayent de se construire un État viable et indépendant. Pour l’instant, leurs seuls succès sont militaires ou guerriers, et dans ce cadre, strictement défensifs. En effet, ils ne font que se défendre. Avec succès, essentiellement parce qu’en face, l’armée ukrainienne n’a pas le moral. Dire qu’elle ne répond pas aux espoirs de ses mentors est un euphémisme.
Jusqu’à présent, à chaque confrontation, elle a abandonné ses morts et son équipement. Mais elle emploie son artillerie avec usure…
Les civils sont les principales victimes, par centaines en 18 mois.
Censure ou désintérêt, on pourrait au moins avoir des informations équilibrées. C’est ce voile que j’essaie de lever.
( Ce texte est traduit du Russe en Anglais, puis de l’Anglais en Français et compacté. Donc 3 causes d’erreurs, mais le sens matériel est préservé, je crois.)
Ça commence ici:
Viktor, retraité, et « Little Hiroshima », témoin. Elle lui apporte un colis alimentaire.
Pervomaysk, dans les environs de Zelenkhoz, dans la maison de Viktor et son jardinet.
Viktor:
-Le 13 Novembre autour de 7 heures, je suis sorti par la porte de devant et j’ai soudain entendu deux détonations.
Little Hiroshima:
-Grads?
Viktor:
-Non, deux obus de mortier. Ils sont tombés très proches: la datcha et le jardin ont été balayés par les éclats.
Viktor pointe les décombres.
Des tuiles cassées jonchent le sol. Le réfrigérateur a été éjecté à travers le jardin.
Viktor:
-Je regarde au sol et je vois ma femme sans tête.
Little Hiroshima:
Je l’observe. Des larmes?
Non, Viktor s’est simplement détourné. Mais pas de larmes.
Il souligne à l’endroit où il trouva sa femme.
Viktor:
-Je fais le tour des gravats. Je trouve mon fils sous un tas. Sa jambe a été arrachée. Il était de l’autre côté de la maison. Le chien a également été tué sur le coup.
Viktor n’a plus que sa fille. Elle vit aussi dans Pervomaysk, à quatre kilomètres de la frontière, juste sous la trajectoire des obus.
Little Hiroshima:
-Elle a beaucoup de bombardements?
Viktor:
-C’est calme ces derniers temps. Mais en Août, c’était un obus après l’autre.
Le fils de Viktor avait 36 ans.
La maison a survécu, mais elle est grêlée par des éclats.
Quand nous sommes partis, il nous a accompagné à la sortie.
Il était simplement là, silencieux.
« Little Hiroshima » est russe. Elle s’est faite le témoin de l’Opération Antiterroriste ( dite ATO) menée par l’Ukraine contre le Donbass (ou Novorussie, ou DPR/LPR) ayant voté pour l’auto-détermination. Elle rassemble des dons et fournit une aide d’urgence à des « abonnés » dans le Donbass.
Des terroristes comme les morts de la famille de Viktor, il y en a, très approximativement, de 4000 à 6000, dans le Donbass dont de nombreux enfants. Nous soutenons l’Ukraine.
Pas le chien ! Pas le chien Daniel ! Pas le chien… Efface le chien.
Ben non !
J’ai pas la télé et donc j’peux pas en causer . J’ai la vague impression qu’ un clébard a y voir quequ’chose, mais rien de plus. Donc silence.
Et paix à toutes celles qui souffrent, y compris les clebs et vous.
En plus, je ne sais pas comment modifier mes texte pour corriger les fautes ou mettre en évidence une citation.
Regressions…
Avec des raccourcis, quelques réflexions philosophiques glanées au fil de mes lectures.
La Culture est née face aux défis de la Nature (le ratage zoologique de l’humanité, ratage de l’évolution)
Il fallut inventer des concepts partageables et échangeables pour parler de l’essentiel : la vie et la mort, l’amour et la haine, le désir et la terreur, l’espoir et le désespoir.
3 concepts sont nés à la même époque : celle du miraculeux 6è siècle avant l’ère vulgaire.
– Un (Inde)
– Impermanence (devenir dans l’Impermanence) (Chine)
– Logos (Méditerranée)
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Le logos s’offre sous 3 espèces :
– les lois de la cité (l’éthique)
– les lois de la nature (la physique)
– les lois de Dieu (le Réel)
Ces trois concepts sont complémentaires et renvoient sans cesse l’un à l’autre.
Notre époque verra-t-elle l’émergence de la salutaire synthèse des trois : le Un, le devenir et le Logos, c’est à dire l’unité, l’évolutivité et la cohérence du Tout ?
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Ce miraculeux 6è siècle d’avant cette ère chrétienne qui se termine sous nos yeux vit les Upnishads et le Bouddha en Inde, Lao Tseu et son Tao-Té King en Chine, Zarathoustra en Perse, les Prophètes d’Israël en Judée et les Philosophes physiciens en Ionie.
Le Logos est l’héritier de la Mésopotamie, de ces premières cosmologies et cosmogonies tournées vers le ciel, vers les astres du zodiaque, vers cet ordre cosmique qui subjugua tant les Mages du haut des Ziggourats.
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Conversion du logos en pathos : la souffrance devient la loi.
On ne peut pas physiquement remonter le temps, mais on pourrait remonter par la pensée le fil de cette aventure humaine et la reprendre là où elle a mal tourné, pour imaginer ce nouveau paradigme et non pas subir ce qui nous mène aveuglément vers l’apocalypse. Certains la souhaitent, d’autres ne sont même pas conscients qu’ils nous y conduisent, du haut de leur vaniteuse et absurde irresponsabilité. Parmi ces petites gens on trouve curieusement, entre autres, ceux qui ne savent plus quoi faire de leurs sous-marins, leurs pistes de décollage et autres joujous ridicules, comme les gamins qui ne savent plus quoi faire de leurs montagnes de jouets et sont jaloux de celui qui s’émerveille devant une libellule.
Qu’ils y aillent sans nous dans leur apocalypse aux commandes de leurs ridicules engins destructeurs. Ils ont perdu la boussole et ont besoin d’éclaireurs pour leur redonner du sens à leur vie et non pas l’inverse. Qui a besoin de l’autre ? Mais comme ils ne le comprendront jamais, il reste à se frayer un chemin, avec comme arme, notre intelligence. C’est pas gagné mais à part ça, il n’y a rien.