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Le monde s’était habitué à être fiable. L’envie vous prend de lire un livre ce week-end ? Amazon vous le livrera dans les 24 heures.
C’était compter sans les épidémies.
Stocker coûte cher : il faut de la place. La solution, c’est le flux tendu : ne stockez qu’un seul exemplaire des articles que vous vendez et restockez aussitôt que vous l’avez vendu – mais pas avant.
Pour que cela puisse marcher, il faut que le restockage soit fiable. Sans quoi c’est rapidement la rupture de stock. Et qui dit « rupture de stock » dit « risque de réputation » pour votre marque : la prochaine fois, dans le doute, on préférera s’adresser ailleurs.
Pour que le restockage soit assuré il faut soit que le restockeur soit 100% fiable – ce qui veut dire qu’il faut que ses propres fournisseurs soient eux-mêmes à 100% fiables : c’est le moins fiable dans la chaîne qui définira la fiabilité de la chaîne tout entière, soit que vous ayez diversifié votre réapprovisionnement.
Car il y a moyen de se garantir contre le risque : une certaine redondance, une certaine duplication dans la chaîne, pour que si l’un fait défaut, la diversification de vos restockeurs fasse que l’un au moins pourra vous réapprovisionner.
Or c’est là que la bangla-deshisation du travail peut – comme aujourd’hui – jouer un très mauvais tour.
Vous avez diversifié ? (j’en suis fort aise !) mais vous avez bien entendu choisi les fournisseurs les meilleurs marché. Quid s’ils se trouvent tous dans la même province de Hubei (Chine) en proie à la quarantaine ?
Voilà pourquoi votre fille est muette, et les marchés boursiers en très petite forme aujourd’hui.
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