Dans ma petite vidéo d’avant-hier, à chaud après l’allocution de M. Macron, j’émettais l’hypothèse qu’un président aussi idéalement présidentiel laissait à ses ministres le soin de dire eux de manière très ministérielle dans les jours qui suivraient « toutes les choses impopulaires que M. Macron n’a pas voulu dire ce soir ».
La phase 3 est venue dans la soirée avec l’allocution du Premier ministre, qui nous a expliqué ce que nous allions faire maintenant ou plutôt cesser de faire, ce qui est très rassurant, même si c’est aussi très contraignant.
Pourquoi M. Philippe a-t-il cependant joué au maître d’école disant aux enfants que c’était la mort dans l’âme qu’il les punissait, mais voilà, qu’ils avaient ignoré les bons conseils du proviseur : « les mesures de limitation des rassemblements sont imparfaitement appliquées » : trop de gens à boire dans les cafés et à manger dans les restaurants. Un vieux réflexe sans doute quand on annonce des mesures impopulaires, de laisser entendre à ceux qui les subiront, qu’ils y sont pour quelque chose : que c’est quand même un peu de leur faute ! Dommage, parce que cela décrédibilise tant soit peu un message, en l’occurrence excellent, sans aucun bénéfice.
https://www.nytimes.com/live/2025/11/04/nyregion/nyc-mayor-election