Le 5 novembre : jeudi …

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25 réponses à “Le 5 novembre : jeudi …

  1. Avatar de Jeanson Thomas
    Jeanson Thomas

    Trump a choisi de s’exiler à Vannes, c’est ça ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Chez moi. La cabane à outils est à sa disposition. Il me dit que ça lui convient.

      1. Avatar de chabian
        chabian

        Oui, Il va y ouvrir un golf. En exil. Il a un œil sur la clientèle du blog et son leader d’opinion.

      2. Avatar de Tout me hérisse
        Tout me hérisse

        Excellent, il pourra chanter « d’am kabanenn Gwened » (adaptation de la célèbre chanson «Ma cabane au Canada »), accompagné par le Bagad de Lann-Bihoué.
        Il aura un succès fou au box-office, faute d’avoir eu un succès électoral  🙂

  2. Avatar de timiota
    timiota

    Basse Couardise et haute trahison au menu ?

    Pearl Harbour est un port solitonique sur la rivière d’Auray ?

    1. Avatar de timiota
      timiota

      L’avis de Richard Sennett (un sociologue assez subtil des USA, vieux maintenant, mais qui en a vu beaucoup) sur la période post-élection :

      Même si Donald Trump perd l’élection, les États-Unis ne vont pas guérir de sitôt
      Richard Sennett

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/nov/02/donald-trump-us-election-base-extreme

      La colère qui anime les partisans du président [Trump] était [déjà] visible il y a 50 ans. En se durcissant, ils pourraient se tourner davantage vers la droite
      La base est animée par une sorte de jeu pervers à somme nulle qui permet aux gens de se sentir mieux dans leur peau en rabaissant les autres ».

      Même si Donald Trump perd, sa base ne l’abandonnera pas. Ces casquettes Maga, ces vestes de marque Trump et ces autocollants de crosse de fusil sont des symboles précieux pour environ 30% des Américains. La « vraie » Amérique leur appartient ; si l’élection tourne mal, la base ira jusqu’à l’extrême pour la récupérer. Dans un pays de plus de 300 millions d’habitants, 30 % de la population est composée d’extrémistes.

      La base de Trump essaie en partie de trouver comment utiliser sa blancheur comme un outil politique, en véhiculant la pureté et la nostalgie de l’intégrité ainsi que la couleur de la peau. L’exclusion des étrangers — comme lorsque Trump a qualifié les migrants mexicains de « violeurs » et de « tricheurs criminels » — et la ségrégation des personnes de couleur à l’intérieur du pays sont justifiées pour cette même raison : les deux groupes sont considérés comme des « corps impurs ». Mais le racisme ne peut à lui seul expliquer l’agression méprisante [sneering: ricanante], la méchanceté de la base envers les autres Américains.

      La base est animée par une sorte de jeu pervers à somme nulle qui permet aux gens de se sentir mieux dans leur peau en rabaissant les autres. Inversement, reconnaître que les autres ont des besoins et des droits qui leur sont propres semble écarter de soi le bénéfice de ces besoins et ces droits. C’est ce jeu à somme nulle qui, je pense, alimente l’hostilité de la base envers les autres. En fin de compte, c’est un jeu que le joueur ne peut pas gagner — rabaisser les autres ne peut pas, en fin de compte, faire de vous une personne plus forte — mais la base a quelque chose comme une addiction au jeu [au pari]. Elle essaie de se sentir mieux dans sa peau, mais n’y parvient pas, alors elle continue à jouer, en essayant de convertir la colère et le mépris en valeur personnelle. La frustration la pousse toujours plus loin vers les extrêmes.

      Il y a cinquante ans, alors que nous travaillions sur notre étude « Les blessures de classes cachées  » [The Hidden Injuries of Class, 1972, non traduit] , Jonathan Cobb et moi avons entrevu les origines du jeu à somme nulle dans un bastion blanc, ouvrier et démocrate de Boston. Beaucoup de ces familles avaient, par nécessité, été en contact avec des personnes très différentes pendant la Seconde Guerre mondiale, dans leur pays et à l’étranger, et partageaient un destin commun d’insécurité pendant la Grande Dépression.

      Mais ces souvenirs communs s’étaient affaiblis dans les années 1970. Quelque chose semblait désormais manquer, tant dans leurs communautés locales que dans leurs propres objectifs de vie. Cette absence les mettait en colère – en colère contre les autres, exprimée par la conviction que les élites et la classe inférieure, les programmes sociaux de la Fondation Ford et le ghetto, étaient en collusion contre des Américains décents et travailleurs comme eux. Le trope n’a rien fait pour qu’ils se sentent mieux. [The trope did nothing to make them feel better : l’histoire qu’ils se racontaient ainsi ne les réconfortaient pas plus (?) ]

      Ce qui pouvait à ce moment passé être considéré comme une question de classe — comme celle des personnes laissées pour compte pendant le boom de l’après-guerre — est aujourd’hui une question de masse, un sentiment de quelque chose qui a mal tourné et qui traverse les États-Unis du sommet à la base. Exprimé politiquement, ce sentiment a gonflé la base lors des dernières élections ; les électeurs de Trump étaient un mix de retraités, d’ouvriers de l’industrie, de propriétaires de petites entreprises et de banlieusards prospères, y compris une tranche étonnamment importante de Noirs de la classe moyenne. Ces électeurs le désertent maintenant ; même de nombreux évangéliques chrétiens semblent en avoir assez.

      Cette désertion alimente la chose la plus effrayante du côté de la base. La « trahison » est la façon dont ses membres expliquent pourquoi ils perdent la partie : ils n’ont jamais compté sur Harvard, mais ils ont compté sur l’armée, cette icône de la force américaine. Mais il y a eu John McCain, et après lui le défilé des anciens généraux qui ont essayé de mettre de l’ordre dans la Maison de Trump. Tout comme McCain a été qualifié de « perdant », la Maison Blanche considérait que ces soldats n’étaient pas à la hauteur.

      De même, des médecins comme Anthony Fauci déstablisent les personnes pour qui le port d’un masque est un signe de faiblesse, ou de libéralisme, ou les deux. Les généraux et les médecins sont motivés par le service [~le bien public] — et le service est un concept qui se situe en dehors de la sphère du jeu à somme nulle, parce que vous donnez aux autres plutôt que de leur prendre. En langage de Trump, le service, c’est bon pour les « pigeons ». [It’s for suckers]

      Dans d’autres pays et à d’autres moments, un pareil sentiment de trahison a nourri le feu de la violence extrémiste. Après la première guerre mondiale, la croyance de nombreux Allemands selon laquelle ils avaient été trahis de l’intérieur [cf. Traité de Vesailles etc.] a légitimé les représailles nazies contre les Juifs et d’autres ennemis internes perçus comme tels. Mais aujourd’hui, aux États-Unis, le contigent de la « vraie » Amérique se réduit à mesure que la liste des personnes qui l’ont vendue s’allonge.

      Après une élection que Trump va probablement perdre, ce qui m’inquiète à propos de cette base, c’est qu’elle va se déplacer vers les conspirtainnists et complotistes , vers les justiciers armés et un Ku Klux Klan renaissant, car l’agressivité de ces groupes est une constante sur laquelle on peut compter. L’Amérique traditionnelle se sera retournée contre l’Amérique réelle. Si cette perspective vous semble trop extrême, il suffit de se rappeler qu’en 2016, la sagesse commune commandait que quelqu’un comme Trump ne saurait être élu.

      Dans les années 1970, je pensais que les blessures de classe cachées pouvaient se guérir en partie grâce à une interaction locale, en face à face, avec des personnes différentes. Cet espoir n’a plus de sens aujourd’hui. J’ai perdu mon empathie pour les motivations complexes qui animent la peur et la réaction. Le mantra « rassembler le pays » perd tout son sens à mesure que la base se durcit et se déplace vers l’extrême droite ; il faut au contraire lui demander des comptes pour les tendances criminelles encouragées par son dirigeant.
      Les États-Unis ne vont pas guérir de sitôt.

      – Richard Sennett est professeur de sociologie à la LSE [London School of Economics]et professeur invité d’architecture à l’université de Cambridge

      1. Avatar de Juannessy
        Juannessy

        En tous cas , ce n’est pas avec des Richard Sennet que les USA feront nation .

  3. Avatar de Corbet Renaud
    Corbet Renaud

    Bof, il va surement croire que Vannes est en Russie… 😉

    1. Avatar de Jeanson Thomas
      Jeanson Thomas

      Il a choisit Vannes, parce que la traduction Google c’est Hoax !

  4. Avatar de Julien
    Julien

    « Trump face au FBI », France 5 😉 J’imagine que le FBI a un dossier encore plus épais que ce qui est décrit dans ce documentaire !

  5. Avatar de sydney
    sydney

    Vous avez des infos fraiches sur Trump qui démissionne ou perdra le 3 ?
    En tout cas si votre livre sort vous avez l’espoir que c’est fini le 3 pour lui, de ce que je lis partout ça me semble probable mais nous ne sommes pas encore le 3 novembre.
    Votre livre va être un best seller si il dégage. Allez on y crois on y crois !

  6. Avatar de Jeanson Thomas
    Jeanson Thomas

    A 113, Timiota

    Y aurai pas une correlation entre les sorties de livre de Paul, et les débuts de confinement ?

    Ça me paraît louche…

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est ma timidité naturelle : je suis gêné quand les gens peuvent acheter mes livres dans des librairies ouvertes.

      1. Avatar de Dup
        Dup

        Faites comme M. Messagier (cf un poème des Grands Poèmes faux dont j’ai oublié le titre) et écrivez quand même pour l’argent 😉

  7. Avatar de François M
    François M

    On va avoir au moins 4 semaines pour le lire tranquillement à la maison, dès la semaine prochaine…

  8. Avatar de CHAPONIK Eliane
    CHAPONIK Eliane

    Trump qu’a analysé depuis longtemps Paul Jorion fait partie de ce qu’on appelle « le fasciste ordinaire » c’est à dire un homme exprimant une haine féroce contre tout ce qui est humain. Quant à Joe Biden il m’apparait comme le type même du « brave homme » qui se veut être un homme de pouvoir mais dont la vision politique semble particulièrement étriquée
    C’est en fait, ce ce que j’ai ressenti en regardant le reportage des journalistes états-uniens;

  9. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    C’est passible de poursuites judiciaires lorsque Trump devant ses fans imagine que Joe (Biden) serait « flingué » après trois semaines de présidence ?
    Parce que là on touche le fond. On racle même ..

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/donald-trump-choque-en-lancant-que-joe-biden-pourrait-etre-assassine-juste-apres-lelection_fr_5f993336c5b6aab57a0ded2e

    1. Avatar de Paul Jorion

      Il vaut mieux qu’il le dise : c’est probablement la date que ses équipes lui ont communiquées, et qu’il n’aurait pas dû révéler.

    2. Avatar de Michaël R
      Michaël R

      Suffit de rappeler aux cinglés pro-trump que s’ils assassinent Biden après son élection, ce sera une FEMME NOIRE qui sera présidente….leur pire cauchemar….

  10. Avatar de 2Casa
    2Casa

    Monsieur Jorion,

    Pour info, émission très intéressante sur LCP en ce moment sur Trump et l’impeachment. Aucune surprise si on vous suit depuis longtemps mais synthèse claire.

    Remarque adjacente, dans le cadre d’une autre émission sur le Ku Klux Klan, dispo en ce moment sur Arte TV, les arguments de Trump (Hoax, Witchhunt, Radical left, etc) sont exactement les mêmes que ceux que vous soulignez ici. Mon niveau d’anglais n’est pas suffisant pour déterminer s’il s’agit simplement d’éléments de langage courants aux USA ou de tactiques traditionnelles de décrédibilisation mais les similitudes sont vraiment troublantes.

    Bonne journée !

  11. Avatar de Mac
    Mac

    Mieux que l’impeachment, la liquidation à l’arbalète dans un sauna privé (variante : golf privé) .. ça marche bien.. Mais faut bien viser comme disait le duc de Guise

  12. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    Sortir ce bouquin le jour de la conspiration des poudres, c’est votre manière de dynamiter le parlement?

  13. Avatar de Dup
    Dup

    Comme a laché un papy qui venait acheter du pinard ce week end
    « Pues si el mundo se va a acabar… por gilipolla(s?) »
    Ouais le monde va se finir… par connerie/par les cons/parcequ’il est con… (le fait que l’andaluz ne prononce pas le s final laisse ouverte plusieurs interprétations… le sens profond était à cause des con dans la conversation mais la citation telle qu’elle et extraite du contexte est assez savoureuse) 😉

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