Mark Esper, ministre de la Défense US jusqu’à tout à l’heure, avait défié Trump sur deux points : il avait refusé d’envoyer l’armée dans les villes où des pillages avaient eu lieu dans le sillage des manifestations Black Lives Matter consécutives au meurtre de George Floyd à Minneapolis le 25 mai. Il avait aussi fait retirer toute référence dans les bases militaires aux généraux confédérés, ainsi qu’interdit la présence du drapeau des états sécessionnistes (vous aurez noté que sur la couverture de mon nouveau livre, Trump ne porte pas à la boutonnière le drapeau des États-Unis mais celui des états confédérés esclavagistes).
Les deux mois et demi de transition entre deux présidences constituent une période équivoque durant laquelle le pays est vulnérable en raison de la passation progressive des pouvoirs d’une administration à celle qui lui succède. On s’efforce donc traditionnellement, d’un commun accord, d’éviter toute secousse. Or le remplacement d’un ministre de la Défense n’est pas une secousse mais une véritable turbulence.
La question qui se pose du coup c’est : « Le limogeage de Mark Asper, accompagné de son remplacement (ministre faisant fonction) par Christopher Miller, un ancien béret vert, directeur du National Counterterrorism Center, fait-il partie du Plan B séditieux du président sortant ? »

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