J’avais été surpris que le site d’information de notre radio publique francophone de Belgique (RTBF) publie ce 30 juillet un article un peu fouillé sur le rapport Meadows « Les limites de la Croissance » (1972). Après avoir exposé les quatre scénarios envisagé par les auteurs d’alors, l’article fait référence à une nouvelle étude (une thèse de master) de Harvard qui a comparé ces prévisions aux données connues aujourd’hui, montrant que l’un des scénarios ‘Bussiness as usual’ est le plus proche du temps parcouru. L’auteur de l’article et un journaliste publiant des articles de science depuis plusieurs années sur ce site et ailleurs. Le fait de cette publication dans un style « dépèche web » est plus surprenant. Et efficace : aujourd’hui, je constate que l’essentiel de l’article, résumé dans un post d’un militant syndical, circule sur Facebook, avec quelques piques à destination de nos décideurs, buzz oblige.
Aujourd’hui, nouvelle surprise : on voit apparaître divers articles à la veille de la publication du rapport GIEC ; mais le même site d’info en fait un traitement « local » bien en phase avec les inondations catastrophiques de cette mi juillet en Belgique. Il commente un rapport de l’Institut Royal Météorologique donné en octobre 2020 sur « Les conséquences du réchauffement climatique en Belgique ». L’article est net : en Belgique où « on observe un réchauffement de 2,1 °C », dit le rapport, les six années les plus chaudes se sont produites après 2005. Depuis 1981, la Belgique vit un réchauffement annuel significatif de + 0,38 °C en moyenne par décennie. Ce réchauffement se manifeste, soit par des températures estivales impressionnantes (record 39,7 °C le 25/07/2019), soit par une pluviosité importante avec ses conséquences comme les inondations que nous venons de connaître. Et il est explicatif : un air plus chaud de 2°peut contenir 12 % d’eau supplémentaire.
J’estime que ces publications sont le signe des premiers craquements d’un média de grande écoute, visant une opinion publique inquiète et demandeuse d’infos.
Je redonne le lien pour le premier article (déjà transmis précédemment).
Et l’étude de Harvard de 2020 à laquelle il est fait référence.
Et le deuxième article de ce 8 août : Belgique : des précipitations extrêmes, de longues périodes de canicules.
Je mets également le texte facebook qu’on m’a transmis, plus résumé et plus piquant… et ses commentaires.
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