Feux : tout faux ! par Thomas Jeanson

Habitant au milieu de la forêt des Landes depuis 30 ans, je suis impressionné par la nullité des commentaires sur cette année 2022.

Comme moi, vous avez entendu :

 » On n’a jamais vu ça  »
 » C’est une année exceptionnelle  »
 » Il va falloir trouver les responsables  »
 » C’est la faute :

– des écologistes qui n’ont pas voulu faire de pare-feu dans la forêt usagère du Pyla
– des propriétaires qui n’entretiennent pas la forêt
– du manque de moyens aériens
– des pyromanes

Alors que la réalité pourtant très palpable, éclatante même, est bien plus simple :

1) Les feux de 2022 sont ni plus ni moins, la réalisation d’un risque qui est réel depuis des décennies.
2) Oui, les conditions de climat font qu’un feu peut-être aujourd’hui hors de contrôle pendant des semaines.
3) L’adaptation consiste non pas à coller des rustines (canadair) sur le modèle d’avant (monoculture de résineux) mais à repenser l’ensemble de l’occupation du terrain selon ces nouvelles contraintes climatiques.

Si l’Etat continue de compter sur la chance pour préserver cette région d’un feu en centaines de milliers d’hectares, il se produira sans surprise, dans la décennie qui vient.

PS. Je vois un parallèle de non gestion de l’État, avec la banlieue, ou la forêt, qui porte au statut de héros les policiers ou les pompiers. Alors que le déploiement intensifs de ces agents est justement la preuve que le travail en amont n’est pas fait.

Partager :

49 réponses à “Feux : tout faux ! par Thomas Jeanson”

  1. Avatar de CloClo
    CloClo

    Je suis bien d’accord avec toi Thomas, l’impréparation et le déni font qu’on colle des moyens et des solutions qui n’ont aucun chance de d’endiguer le problème. Et ton parallèle avec la police, et je dirai l’armée aussi sont des signes pour ceux qui sont doués d’intelligence (j »aime bien ce genre de formulation coranique ou biblique ça claque je trouve). On trouve les mêmes idioties avec la transition énergétique, la voiture électrique…

    Plus loin c’est toute l’organisation de la société au niveau mondial qui n’est pas envisagée dans le sens le plus efficace. Et contrairement aux élucubrations des souverainistes et des partisans des autocrates, on peut tout à fait gérer cela en préservant les libertés, la démocratie, l’Etat de droit, et le bien être.

    1. Avatar de Hadrien
      Hadrien

      S’adapter c’est adapter notre nombre et consommation à la finitude de la planète. Cesser de croire aux carabistouilles des croissantistes. Je doute que la démocratie soit compatible.

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Je doute que l’extermination des gens soit une solution, ni leur enfermement, ni les coups de matraque, donc reste quoi mon bon Hadrien : la démocratie. Et puis c’est tout.

        Si si bien éclairé avec le net, un bon tri, bien sélectionné, un mouvement suffisant, la démocratie ça marchera. D’abord contrairement à l’idée répandue et première que les gens sont tous débiles et cons comme des boulons, la majorité est paisible et aspire à vivre peinard. Enfin moi je vise ça hein, je suis déjà suffisamment violent et taré et je suis plutôt très sadique en vérité, j’ai des idées en imagination de massacre sur tous ceux qui me les brise plutôt corsée et expéditive et d’ampleur galactique, donc oui on va dire que je me mets en position d’être autre chose qu’un enfoiré de tortionnaire qui pense sauver ses fesses. C’est mieux croit moi que je reste du côté de la « lumière ». 😀

        1. Avatar de Inox
          Inox

          « D’abord contrairement à l’idée répandue et première que les gens sont tous débiles et cons comme des boulons, la majorité est paisible et aspire à vivre peinard. »

          Mais l’un n’empêche pas l’autre.. 😆

        2. Avatar de Hadrien
          Hadrien

          16:09
          à Cloclo nul ne doute que tous ici ou pratiquement tous sur ce blog sont des démocrates convaincus. Toutefois la démocratie est un problème de société pas un problème d’individus. En particulier pour qu’une démocratie fonctionne, il faut quasi consensus, sur une conception plus ou moins commune disons aristotélicienne de la vérité. Il est clair que dans un pays comme les États-Unis avec le phénomène Trump, ce n’est plus le cas.

    2. Avatar de Ar c'hazh du
      Ar c’hazh du

      Pour préserver l’état de droit, il faudrait se débarrasser de l’état de droite…
      Au vu du résultat des dernières élections, nos con – citoyens n’y semblent pas disposés.
      Sans doute un souci du côté de la dotation d’intelligence.

  2. Avatar de Christian Brasseur
    Christian Brasseur

    J’ai vu une émission relative à la gestion de la forêt en Bavière: la question de comment choisir telle ou telle essence qui serait apte à résister au changement climatique reste sans réponse après 25 ans de recherche sur le sujet.

    Une chênaie centenaire dans les Ardennes que je connais particulièrement bien, périclite d’année en année, et suivant les conseils de deux pépiniéristes locaux, son propriétaire remplace les arbres morts tantôt par des tilleuls, tantôt par des érables champêtres, ces derniers étant censés résister particulièrement bien au changement lui disaient-ils. En vain, car plusieurs de ces arbres plantés il y a une dizaine d’années sont malheureusement morts depuis cet été .

    En réalité, il faut dire que jadis, cette forêt fut créée de toute pièce par l’homme, et tant que le climat tempéré que nous connaissions le permettait, elle prospérait: ce temps semble désormais révolu.

  3. Avatar de Nikolaz
    Nikolaz

    Les commentaires radiophoniques ne sont pas si manichéens, tout de même ! Il est vrai qu’on entend plus parler de l’adaptation de la production agricole alimentaire que de celle de l’agroforesterie.
    J’ajouterais qu’on parle cependant beaucoup d’adaptation (ici comme dans d’autres domaines tels que l’urbanisme), mais extrèmement peu des causes, de la cause : les émissions de CO2 qui ne baissent pas. Comme le dirait notre blogueur, cela n’arrivera pas sans changement de paradigme économique au profit d’une économie mixte et planifiée.

  4. Avatar de Hervey

    Oui.

    Je cherche une formule approprié qui ne soit pas assassine … la réalité y suffit.
    « Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil » Shakespeare

    La société somnambule se consume sous la pluie.

    1. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      Le seul fait que le feu « Landiras 2 » de 7500 ha, ait du attendre la pluie d’hier pour être déclaré « fixé  » est une invitation à l’humilité …

      Mais non, le pays a besoin de héros et de responsables…

      1. Avatar de Hervey

        @Thomas Jeanson
        Attention ! Héros et responsables ne sont pas les mots à tirer dans le chapeau à solutions.
        Il faut davantage regarder du coté de ceux qui souffrent dans leur chair et qui n’en peuvent plus des causes non traitées. C’est de ce réservoir là que surgiront « héros et responsables ».

        https://www.nationalgeographic.fr/environnement/les-jeunes-generations-peuvent-elles-surmonter-leur-eco-anxiete
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Solastalgie

        1. Avatar de Thomas Jeanson
          Thomas Jeanson

          Oui, sous telle ou telle forme … 😉

          1. Avatar de CloClo
            CloClo

            Et le concept d’angoisse concernant l’Ukraine, elle lui est pas encore monté à sa cervelle ? Une petite idée ? Sacré Fred L.

            (Désolé pour l’aparté, mais vu qu’il l’ouvre quand même assez régulièrement sur tout en fait, je pointais ce silence infini en passant…)

            1. Avatar de Hervey

              Hi hi ! C’est vrai ça.

            2. Avatar de nadamai37
              nadamai37

              Lordon est un néo-léniniste : quand il dit qu’il est « eco-furieux » on sent que l’État n’est pas loin :
              « En dépit des apparences, l’écofascisme a l’avenir pour lui, et il pourrait être aussi bien le fait d’un régime totalitaire de gauche que de droite sous la pression de la nécessité. En effet, les gouvernements seront de plus en plus contraints d’agir pour gérer des ressources et un espace qui se raréfient. Une comptabilité exhaustive enregistrera, avec tous les coûts, les biens autrefois gratuits qu’utilise l’industrie industrielle et touristique. La mer, le paysage et le silence deviendront des produits réglementés et fabriqués, payés comme tels.  » (B. Charbonneau)

              1. Avatar de Christian Brasseur
                Christian Brasseur

                La comptabilité exhaustive, je l’ai proposée dès mes 15 ans, à mon prof de « sciences économiques », sa réponse fut: « cela ne fonctionne pas comme ça » (il faut dire que je fréquentais un collège catholique de très bonne réputation me disait-on à l’époque, mais par définition, « conservateur »). J’étais en effet, aux yeux de ce professeur sans doute un coco, qualificatif dédié par la suite aux écolos qui apparurent plus tard sur la scène politique. J’avais conscience des enjeux, alors que ceux qui détenaient le pouvoir (dont il me semble, les enseignants faisaient partie) semblaient les ignorer ou au mieux, les feindre…(« don’t look up » n’était donc pas très loin il me semble déjà dans les années 74, 75 dont je vous parle alors que le rapport Meadows était né ). A mes yeux, c’est bien cette génération qui se trouve l’une des grandes responsables du merdier dans lequel nous nous trouvons…

  5. Avatar de Dalla Vecchia Luigi
    Dalla Vecchia Luigi

    Oui et dans le même jus, je pesterai contre mon voisin de campagne qui, avec force bataillons de machines en tous genres, s’attaque à la nature en disant « ça fait sale » pour couper toujours plus raz en pleine sécheresse, au point d’avoir créé un désert de terre à nue dont les pailles s’envolent vers chez moi tels des fantômes de ce qui a été.
    Pourtant cela ne lui suffit pas, il faut qu’il rase la frontière et même tente des « incursions » chez moi pour y ratiboiser le dernier « vert » qui fait « sale ». Il se trouve que j’ai tendance à couper raisonnablement « haut » pour que les pissenlits poussent et en période de sec, j’ai tendance aussi à ne pas couper ou à contourner les îlots de verdure formés par des groupes de chardons magnifiques (aux fleurs bleues violettes) et de carottes sauvages et à tenter de les préserver pour nourrir les abeilles restantes qui désormais pullulent chez moi. (Faute de ne trouver la moindre fleur en voisinage). Ces plantes sont formidables de réussir à pousser en cette période et sans arrosage.
    Figurez-vous que l’intoxiqué de télévision d’à côté, sorti de sa bulle, et n’ayant plus rien à détruire chez lui, vient me voir pour me dire que je dois débroussailler chez moi à cause des feux et que, « si je veux », il peut s’en charger pour me rendre service (il a déjà détruit la haie qui le sépare du voisin d’à côté et tentait de faire de même avec la mienne avant que je ne m’interpose.
    Pourtant je n’ai pas de broussaille. Tout est géré raisonnablement, j’ai des ronces très vertes qui me fournissent des mûres, et forment des murets organisés faisant de l’ombre, avec du lierre (très vert), la prairie n’a que quelques spots d’herbes grillées et a gardée avec les îlots de chardons et d’autres herbes folles un aspect verdoyant, les arbres plantés ça et là, souffrent, mais sont encore très verts. L’étagement de la végétation permet des îlots ombragés.
    Chez mon voisin « sécuritariste », tout est pailles prêtes à s’embraser à la moindre étincelle…. Mais c’est « carré », dans les « normes » et …pas « sale »

    1. Avatar de Hervey

      Il faut lui donner l’adresse d’un psy (…)
      😉
      Bien lui préciser qu’il arrive à faire des miracles.

      Vous voyant très patient d’avec ce voisinage … je me permets sans trop insister.

    2. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      Un cousin du voisin de Paul, sans doute…

    3. Avatar de Christian Brasseur
      Christian Brasseur

      Vivent vos chardons et herbes folles qui sont à préférer aux herbes mortes de votre voisin!

    4. Avatar de François M
      François M

      J’ai le même genre par chez moi. Il a planté quelques arbres, trop grand, quasi jamais arrosé. Il n’en verra pas un bout de feuille verte l,année prochaine.
      Désespérant.

  6. Avatar de Chabian
    Chabian

    D’abord vous faites bien de souligner « la nullité des commentaires ». Dans notre société des médias et du spectacle pour nous hypnotiser, des tas « d’éléments de langage » surgissent spontanément ou volontairement pour répondre à des mauvaises questions (qui est responsable) et à mal poser le problème.
    Un exemple, repéré grâce à une lectrice bénévole de la presse (« Lau Cnstnt » sur FB) : on nous bassine sur les poissons morts sur l’Oder et on cherche des responsables, alors que des dizaines de cas du même genre en France sont rapportés dans la presse régionale.
    Ensuite, je suis interpellé par la formule « non gestion de l’Etat ».
    L’Etat gère ! Il organise la routine (commerce, monnaie). Parfois il planifie. Souvent, il tire les leçons des accidents. Mais il n’anticipe point ! Parce que l’opinion ne le demande pas, n’est pas constituée et unifiée ; donc…
    Les pays européens découvrent la pandémie quand les morts sont chez eux, et gèrent selon l’agenda (1er tour des municipales); mais ils se retrouvent tous sans masques, qu’ils ont jetés quelques mois auparavant.
    Attention au « il n’y avait qu’à », doublement facile.
    Et à ne pas réécrire l’histoire. Quand le vin est tiré…
    Vous avez raison : ce qu’il faut c’est une adaptation au climat.
    Elle se fera, mais dans la douleur. Et sans doute avec trop de retard…

    1. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      @ Chabian

      Il se trouve que j’ai un bout de forêt, et que j’habite au milieu.

      Concernant la parcelle au sens large, j’ai agi en complète opposition à ce qui se fait autour de moi dans les domaines suivants :

      – soutien des niveaux de nappes phréatiques par l’établissement de seuils sur les sources et les fossés ( tandis que la doxa locale draine à outrance )

      – maintien des barradeaux ( talus plantés de chênes ) alors qu’ils sont partout rasés pour faire un rang de pin supplémentaire.

      – diversification des essences avec des plantations de chênes d’Amérique, chênes lieges, et robinier, tandis que tout est en pin maritime alentour.

      – Distance de sécurité de 100m avec les bâtiments, quand partout ailleurs, c’est n’importe quoi ( jusqu’au contact !!)

      Pour la protection de la zone habitée :

      – 600 m de tuyau enterré avec une sortie tous les 30m pour un sprinkler ou une lance, le tout alimenté par un diesel qui pompe dans le ruisseau. Avec un débit d’1m3 minute, le bazar est aussi capable de faire le plein…des camions de pompiers !

      – chaque bâtiment est équipé d’un tuyau d’arrosage fixé sous l’avant toit, qui produit une brumisation tout autour en cas de feu. Ça coupe le rayonnement de chaleur, et ça mouille le pied du mur, une idée perso que je n’ai pas vu ailleurs.

      Tout ça n’est pas sorcier, la motivation est venue à force de voir le reste des forêts de la planète bruler, c’est assez évident au bout de 30 ans, que les landes sont le candidat parfait pour un méga- feu.

      Peut-être que tout ça ne servira à rien, et que je cramerai comme les autres, mais au moins j’aurai tenté quelque chose…et on ne pourra pas me traiter de Yaka.

      Du coup, oui, je reproche au responsables de collectivités de ne pas changer de braquet en terme de protection ( alors que le climat est clairement passé à autre chose ) et notamment de ne pas imposer des périmètres de protection des habitats aux propriétaires forestiers, comme j’ai pu le faire pour moi, parce que c’était  » mes  » arbres.

  7. Avatar de vivien
    vivien

    bonjour exactement,

    Qui parle de la sécheresse due au réchauffement climatique dans notre région inédite depuis janvier! climat océanique pluvieux je le rappelle! Les écolos!

    mais non les écolos sont des salauds,

    regardez! y a que les chasseurs et les agriculteurs qui ont amenés des quilles de rouges et du magret aux pompiers.

    fumiers de vegan!

    tout le monde parle de la forêt usagère à cause des écolos.
    c’est oublier que la forêt qui a le plus cramé c’est cette forêt de sylviculteurs à Landiras, Hostens, Belin et compagnie, des forêts mortes qui ne servent à rien à part se vendre à prix d’or aux chinois.

    tiens ils ont bouché des trous de golf au ciment à Toulouse, on en a quelques un par içi aussi.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Ils ont bouché des trous de golf au ciment à Toulouse et à Paris, dans les beaux quartiers, ils dégonflent les pneus des SUV…
      Le saint Tryptique de Jésus Guévara:
      1. Mépris
      2. Boycott
      3. Sabotage
      Y’a des p’tits garcs qui sont passés direct à la phase 3.

  8. Avatar de Guy Leboutte

    La monoculture, qui plus est de résineux qui brûlent mieux, s’avère évidemment un piège redoutable.

    Ici un commentaire WWF sur les forêts belges, d’une tenue qui m’a étonné, voir notamment les remarques sur la biodiversité des forêts et sur les « îlots d’arbres vieillissants ». On ne compensera pas l’abattage d’un arbre endémique adulte par la plantation de 10 ou 30 jeunes pousses à l’avenir incertain!
    https://wwf.be/fr/actualites/les-forets-belges-face-au-changement-climatique

  9. Avatar de Lagarde Georges
    Lagarde Georges

    Les commentaires dans les médias comme le fait que les responsables politiques ne se soucient pas de l’efficacité des solutions qu’ils choisissent n’a rien de surprenant, c’est au contraire plutôt la règle me semble-t’il et ça n’est vraiment pas nouveau.

    Pour que le choix collectif se porte sur une solution efficace – quand elle existe, ce qui n’a d’ailleurs rien d’obligatoire – il faut d’abord qu’on ait essayé toutes sortes d’autres solutions plus compatibles avec ce dont les électeurs ont l’habitude et/ou qui dérangent moins les décideurs.

    C’est choquant pour ceux qui on l’habitude de tenir compte (au moins dans leur domaine de compétence) des connaissances dont on dispose et de l’ordre de grandeur des problèmes à résoudre. Pourtant la règle commune est d’abord de vérifier que les choses ne s’arrangent pas d’elles même. En suite il est très tentant de laisser les autres essayer différentes solutions et de voir s’il y en a une qui marche vraiment tout en étant pas trop difficile à accepter.

    Personnellement je suis choqué quand je vois les photos de ceux qui, munis de costumes protecteurs impressionnants mais d’ustensiles dérisoires, sont chargés dans certains pays d’Asie de désinfecter les rues en cas d’épidémie. Je dois avouer qu’au contraire, quand je vois les Canadairs opérer près de chez moi ça me rassure sur les chances de voir le hameau où j’habite protégé en cas d’incendie (et je sais bien que proposer de couper les buissons et les arbres qui sont dans son voisinage immédiat ne servirait à rien: ça fait des siècles qu’ils sont là et ça s’est jamais fait.)

    Quand mes ancêtres méditerranéens se sont lassés des processions pour faire venir la pluie, ce qui leur a pris pas mal de siècles, ils ont accepté le barrage et le canal d’irrigation que l’état leur proposait (en en prenant pratiquement tout le coût à sa charge.) Je connais au moins une commune où les gens n’y croyaient pas vraiment et ont préféré ne pas en profiter : ils avaient effectivement quelques raisons de se méfier de ceux qui le leur proposaient et surtout aucun moyen de vérifier par eux-mêmes que ça leur serait profitable.

  10. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    « la preuve que le travail en amont n’est pas fait. »
    Le travail en amont ne peut qu’être fait de travers étant donné que dans le système capitaliste actuel la priorité est la rentabilité à court terme, ce qui signifie par exemple que les investissements nécessaires pour la transition énergétique et la prévention des incendies seront toujours à minima pour ne pas entamer le taux de profit.
    On pourrait d’ailleurs appliquer le même constat dans le secteur de la santé où on a demandé d’applaudir les soignants alors qu’en amont on a tout fait pour que ces soignants se trouvent débordés lors de cette pandémie !
    C’est le roi Ubu qui est au commande dans ce système.

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Salut l’arsène,

      Oui le système capitaliste n’est pas un bon système de gestion du patrimoine collectif et d’appréciation des coûts réels. Certes.

      Sauf erreur de ma part pour la forêt ici en France, il y a 20 000 ans à la suite de la fin de l’ère glaciaire et la reconquête depuis l’Espagne et l’Italie des l’ensemble des conifères et des feuillus jusqu’aux confins du Nord de l’Europe, on était encore en pleine forêt primaire pendant des millénaires, la faune et la flore en France était d’une richesse et d’une diversité extravagantes. Phoques, saumons, cerfs, élans, ours, loups, et des centaines d’espèces de mammifères, d’oiseaux et poissons divers.

      Pourtant quand Jules César lance sa campagne en Gaule de -58 à -50, la forêt primaire est quasiment déjà largement entamée et détruite, il y a de vastes prairies. Au moyen âge la forêt primaire en France a disparue, la diversité faune et flore est très largement entamée. Les poissons migrateurs par exemple ne peuvent plus remonter certains cours d’eau vu le nombre de moulin à eau qui jalonne le parcours (1 tous les 100 ml sur certains cours en Normandie par exemple). Et le déboisement, déforestation est à son maximal avant la révolution industrielle… La France est accessoirement le pays le plus peuplé du continent européen.

      Tout cela s’est fait largement en économie de subsistance et d’exploitation énergétique massive du bois. Rien à voir avec le capitalisme quoi.

      Tout cela pour dire que changer de système sans changer d’état d’esprit, ça ne fera pas l’ombre d’une différence. Le communisme productiviste de l’URSS a été une catastrophe sans nom au niveau écologique.

      A part limiter volontairement nos besoins accessoires, et nos désirs, en prônant une décroissance organisée et basée sur un rapport différent au travail et à l’environnement, tout autre système me paraît peu convaincant. Il me semble que nous pouvons organiser et maintenir une large infrastructure de distribution d’eau, d’énergie et de transport, afin de maintenir approvisionnement en nourriture, et en bien et services (éducation, santé, information, gestion des déchets) et en minimisant tout le reste vers ZERO. Devenir minimaliste et décroissantiste. Et comme dirait l’autre c’est pas gagné… C’est même certainement perdu. Mais bon, on se regarde dans le miroir tous les matins, et ça n’a pas de prix de pouvoir continuer à le faire. Une vie très simple, entourée, agréable et ludique, c’est quand même un truc répandu dans notre espèce.

      Tu connais cette blague :

      « Un investisseur américain se promène au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain. Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons. L’Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.
      « Pas très longtemps », répond le Mexicain.
      « Mais alors, pourquoi n’êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? » demande le banquier.

      Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille. L’Américain demande alors : « Mais que faites-vous le reste du temps ? »
      « Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie.»

      L’Américain l’interrompt : « J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires. »

      Le Mexicain demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il ? »
      – 15 à 20 ans, répond le banquier.
      – Et après ?
      – Après, c’est là que ça devient intéressant, répond l’Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.
      – Des millions ? Mais après ?
      – Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. »

      1. Avatar de l'arsène
        l’arsène

        « changer de système sans changer d’état d’esprit, ça ne fera pas l’ombre d’une différence. »
        Oui, mais alors comment peut-on changer d’état d’esprit quand nos dirigeants nous bassinent qu’il faut consommer plus pour que la fameuse croissance soit la plus élevée possible et que tous nos médias relaient sans relâche ce mantra !
        Car c’est ce fameux système actuel qui nous l’ordonne, car sinon on nous assure que tout s’effondrera , il suffit d’écouter nos ministres alors que c’est justement la sur-consommation qui nous mène direct dans le mur !
        C’est pourquoi je reste persuadé qu’il faut avant tout changer ce logiciel mortifère et pour cela mettre au pouvoir des personnes qui pourront changer les règles et les lois afin que la population saisisse les enjeux et soit partie prenante, mais je sais aussi que pour l’instant c’est mission impossible !
        Ceci dit, ta blague du pêcheur mexicain et du banquier américain résume parfaitement l’absurdité du système !

      2. Avatar de Benjamin
        Benjamin

        @ CloClo,

        « A part limiter volontairement nos besoins accessoires, et nos désirs, en prônant une décroissance organisée et basée sur un rapport différent au travail et à l’environnement, tout autre système me paraît peu convaincant.  »

        Désolé de jouer sur les mots mais ce n’est pas de la décroissance : limiter volontairement ses besoins accessoires (donc ne privilégier que les besoins essentiels), ce n’est que de la sobriété !

        La décroissance c’est la résultante de la sobriété dans un système capitaliste… 😉

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Si revenir à des besoins essentiels mais sociaux, plus égalitaire et édifiants et vivre dans la frugalité/sobriété ce n’est pas de la décroissance alors je ne sais pas ce que c’est que la décroissance.

          1. Avatar de un lecteur
            un lecteur

            La décroissance est un concept.. , la frugalité/sobriété au niveau planétaire ne peut être envisagée dans notre société de consommation actuelle. Il faut l’émergence d’un (naissance/croissance) nouvel humanisme bâti sur des valeurs connues mais reléguées aux rangs de l’insignifiance dans le comportement essentiellement égoïste et darwinien de l’homo-cross-the fucking-road que la doxa idolâtre comme étant l’accomplissement ultime des sciences économiques (de merde).

      3. Avatar de Garorock
        Garorock

         » Le communisme productiviste de l’URSS a été une catastrophe sans nom au niveau écologique.  »
        Qui c’est le crétin qui a proposé de recommencer ce truc pour remplacer la bouse actuelle?
        Même Roussel n’y a pas pensé!
        On parle de communisme 3.0.
        Celui avec le pass sani-terre.
        Ca ne te plairait pas pas de vivre comme un grand bourgeois des années 50?
        C’est le projet.
        Pour tout le monde.
        Dans 50 m2. Une radio, de l’eau chaude, un peu de chauffage, de la saine nourriture… Un poster d’Edith Piaf et des moulins à vents…

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          Euh d’abord je faisais un petit historique pré capitaliste et je comparais aussi une autre tentative non capitaliste plus moderne pour montrer que le problème est plus profond que nous pensons en pensant qu’abattre le capitalisme est suffisant.

          Le communisme 3.0 je ne sais pas ce que c’est. Quand je regarde Roussel il prône le nucléaire, le pouvoir d’achat, la relocalisation industrielle rien de bien neuf, et LFI c’est pareil le pouvoir d’achat, la relocalisation mais avec des éoliennes et la marée motrice. Pour les micro parti NPA et LO idem à des variantes productivistes ou décroissantistes près. Je ne te parle pas des autres vu que tu causes communisme 3.0, je me contente des représentants du truc…

          Mais oui 20 m2 par personne, bien aménagé et isolé durablement, un peu d’internet, une bonne nourriture, et plein d’amour et de joie partout c’est un horizon politique intéressant. Mais va falloir abandonner certaines choses…

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Cloclo
            Pour le bidule 3.0, l’idée (pas nouvelle) c’est quand même de faire d’une partie de ce qui est privé quelque chose de commun dont on a le droit d’usage. Sujet maintes fois abordé sur ce blog.
            Ca pourrait s’appeler utopie réaliste…
            Le mot « communisme » n’effraie que ceux qui l’habillent de vieilleries disparates qui n’ont jamais été que des tentatives infructueuses et mortifères.
            Ceci dit, je ne sais pas si c’est une bonne idée de garder ce mot.
            Mais comme Paul aime bien qu’on appelle un chat, un chat; je l’utilise. Et crois-moi, pouvoir encore l’écrire sans que 10 mnts plus tard, une voiture de la CIA ne se gare devant chez moi, c’est un plaisir qui ne durera peut être que jusqu’en 2027… 😊

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      Ça merde parce que c’est géré …

  11. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonsoir Thomas Jeanson (et bonsoir à tous),

    Votre texte démontre une chose : face aux problèmes non économiques et financiers (quelque soit leur complexité), notre classe politique et nos (très) hauts fonctionnaires posent quasi-systématiquement un mauvais diagnostique et, de fait, y apportent de mauvaises solutions qui – de surcroît – s’avèreront dans le temps avoir été trop « simplistes ».

    Pourquoi me direz-vous ?… Je crois que c’est le fruit de 2 erreurs de raisonnement qui se cumulent :

    1. Pour la plupart, nos politiques et hauts fonctionnaires sortent des mêmes moules de « pensée académique » où ils y ont appris à ne jurer que par la théorie de « l’efficacité organisationnelle » appréhendée uniquement sous la dimension des résultats économiques et financiers à court terme (de l’organisation) – alors même que l’efficacité organisationnelle est non seulement multifactorielle dans ses « causes » mais aussi multidimensionnelles dans ses « conséquences ».

    Du coup, lorsqu’ils doivent faire face à un problème dont les conséquences ne sont pas (uniquement) économiques et financières (typiquement les problèmes liés à l’éducation, le social, la santé, l’environnement, …), leur « logiciel » d’analyse ne sait pas faire : au mieux, ils tentent de décrire le problème en s’appuyant sur tout ou partie des sortants du processus qui pose problème (i.e. les conséquences) et négligent les entrants du processus qui pose problème (i.e. les causes) ; au pire, ils escamotent littéralement la phase de diagnostique pour passer à l’établissement de solutions « au doigt mouillé » en faisant appel au « bon sens » (populaire).

    N.B. : et même quand les conséquences du problème sont économiques et financières, leur « approche » les amène bien souvent à confondre « cause » et « conséquence ». Exemple typique : la petite phrase – souvent utilisée par les politiques à une certaine époque – qui dit « quand le bâtiment va, tout va ! » est un diagnostique erroné… 😉

    2. Par paresse intellectuelle, nos politiques et hauts fonctionnaires pratiquent aisément la réduction du nombre de « causes » pour ne se concentrer que sur la plus importante en supposant celle-ci comme « nécessaire et suffisante », alors même que le problème peut avoir été causé par de nombreux facteurs concomitants : dans ce cas, la cause la plus importante sera nécessaire mais pas suffisante.

    Ces deux erreurs de raisonnement accumulées ensemble amènent notre classe politique et nos hauts fonctionnaires à non seulement confondre « cause » et « conséquence » mais également à faire de la conséquence la plus important du problème sa cause nécessaire et suffisante.

    De là, les solutions proposées au dit problème n’apporteront rien puisqu’elles ne traiteront d’aucune cause réelle du problème (ou alors par le plus grand des hasards). Elles feront parfois illusion un temps… mais n’empêcheront en rien le problème de survenir à nouveau !

    1. Avatar de sde
      sde

      « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. » Bossuet

    2. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      A leur décharge, je dirais aussi que l’adaptation du massif au réchauffement n’est pas une petite question.

      Le pin maritime est, de fait, 100 fois plus rustique et performant que n’importe quelle autre essence.

      Faire des périmètres de protection, diversifier, c’est donc enlever du profit à des milliers de propriétaires, et repenser une filière industrielle assez énorme ( Groupe Gascogne et ses scieries / papeterie notamment )

      C’est plus confortable politiquement, d’attendre que ça brûle, que de s’attaquer à transformer une filière qui fonctionne encore telle quelle.

      Ceci dit, l’idée de redessiner ce paysage pour le rendre résiliant, avec retour à des espaces de lande consequents, parsemées de bosquets plus jardinés de type agroforesterie me plait beaucoup.

      1. Avatar de Michel
        Michel

        Vous connaissez peut-être, voire sans doute.
        N’étant pas expert, je ne sais si c’est pertinent.
        En tout cas il est question de forêts de résineux, et d’incendies.
        https://www.lesauvage.org/2022/07/incendies-des-resineux-les-preconisations-de-charles-flahault-en-1924/

      2. Avatar de Benjamin
        Benjamin

        @ Thomas Jeanson,

        « Faire des périmètres de protection, diversifier, c’est donc enlever du profit à des milliers de propriétaires, et repenser une filière industrielle assez énorme ( Groupe Gascogne et ses scieries / papeterie notamment )

        C’est plus confortable politiquement, d’attendre que ça brûle, que de s’attaquer à transformer une filière qui fonctionne encore telle quelle. »

        CQFD : la dimension économique et financière prend le pas sur tout le reste… et il vaut mieux la ménager (pour réduire le risque capitalistique) que de prévenir les vrais risques (dont celui de l’incendie).

      3. Avatar de Pascal
        Pascal

        Ne pas oublier une formule clé largement utilisé à l’ENA et certainement dans d’autres « grandes » écoles : PVMVPV (Pas de Vagues, Mon Vieux, Pas de Vagues) le plus sûr moyen de faire une longue carrière 😮‍💨 de « haut fonctionnaire ».

  12. Avatar de Garorock
    Garorock

    Luigi,
    si le pass sani-terre – sorte de permis à points permettant de circuler sur la planète en état de sobriété – avait été en vigueur, votre voisin aurait perdu un point. Il lui en serait encore resté onze pour vous faire chier…
    Mais ça peut aller vite… 😊
    T’as dépassé le nombre de KWH qui t’étais imparti: 1 point en moins.
    T’as dépassé le nombre de mètres cube d’eau qui t’étais imparti: 1 point en moins.
    T’as pris l’avion: 2 points en moins.
    T’as repris deux fois du steack à la cantine: 1 point en moins.
    T’as dépassé le 110 sur l’autoroute: 1 points en moins.
    Etc…
    Qu’est ce qui se passe se demande Cloclo quand t’as perdu tous tes points? 😊
    Tu as le droit au supplice de la chèvre! Et si t’es pas mort de rire, tu repars avec 12 nouveaux points et une leçon de morale ou de logique: Si c’est bon pour toi mais mauvais pour les autres, ne le fais pas!

    1. Avatar de Ar c'hazh du
      Ar c’hazh du

      Si « prendre l’avion » c’est 2 pts et « dépasser 110 » c’est 1 pt, combien de point en moins pour « pondre un(e) chiard » ?
      Et si je pond pas, j’ai combien de point en + ? 🙂

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        C’est pour cela que je suis aussi un peu dubitatif sur cette histoire de points…

  13. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    @ CloClo,

    C’est histoire de donner l’illusion de mettre les points sur les I (et les barres sur les T)… lol !

    La vraie question que je me pose : est-ce que certains pourront continuer à vivre sans permis sani-terre (i.e. annulé à 0 point)… comme d’autres continuent à rouler sans permis ?

    1. Avatar de 2Casa
      2Casa

      Condamnation à la mort sociale : RSA. Émissions moyennes individuelles de CO2 : 2.4 T, presque dans les clous…

      Encore un p’tit effort !

Répondre à Hervey Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote bancor BCE Bourse Brexit capitalisme centrale nucléaire de Fukushima ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta