P.S. Petit coup de chapeau au passage à mon ami Philippe Quéau dans son éloge désespéré de l’image numérique (c’est pourtant pas grave 😉 ).
Ils sont de qui, Pad, ces « poêmes »?
*Le seul Blog optimiste du monde occidental*
P.S. Petit coup de chapeau au passage à mon ami Philippe Quéau dans son éloge désespéré de l’image numérique (c’est pourtant pas grave 😉 ).
Si l’on voit mieux en écoutant … selon Wim, à voir Jean-Marie on n’entend plus rien.
Pauvre Philippe.
Mémorable prise de becs en effet ! (que j’avais vue en direct, les apparitions de Straub à la télé étant plus que rares ! On remarquera le silence, amusé, de P. Virilio)…
mais je comprends parfaitement la colère de Straub – qui trouve d’ailleurs aujourd’hui toutes ses raisons confirmées dans les faits, « incarnées » dans les désastres en cours et la course à l’abîme, où le virtuel (dans les images) tend à prendre le dessus sur le réel.
Face à « la question la plus fascinante », selon H.G. Wells (billet précédent), je prends encore le parti de Bernanos, « La France contre les robots » – comme par hasard, sujet même du dernier film de Straub (2020)… « Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté ».
Nous n’avons que « notre » monde – même si il y a un/d’autre(s) monde(s) dans « ce » monde…
https://www.youtube.com/watch?v=XZyzWDXs7hg
Quant au virtuel et aux images aujourd’hui, c’est devenu un des outils majeurs (voir le principal moyen du marché numérique, aux yeux d’Annie Le Brun, par exemple) de l’aliénation et de la servitude volontaire, une prison sans murs, prison d’images, qui « ne montrent rien, mais se montrent » (« Ceci tuera cela. Image, regard et capital »). Images dématérialisées, pour la plupart au service de la consommation, qui éradiquent l’imagination, le désir, du regard… Il suffit de voir l’usage massif que font les gens quotidiennement de milliers d’images numérisées sur leur smartphone… et qu’en reste-t-il à la fin ? à part une colonisation (marchande) du regard ? L’image devenue boutique.
PS : dans la bataille de réf. (vers la fin) entre les deux invités, gross(ièr)e erreur de P. Quéau de réduire Hölderlin à « l’immanentisme » ! lui qui incarne, bien au contraire, l’idéalisme allemand et une poésie de l’infini
Certaines images le disent encore plus vite.
😉
https://www.facebook.com/photo/?fbid=10224469883039013&set=a.1073373838978
Bien dit / bien vu !
PS : même si ma comprenette n’a pas été immédiate…
le temps de me renseigner sur la signification du sigle IGPN (longtemps que je ne vis plus en France… où l’usage/l’abus des acronymes – de plus, changeants – est devenu vertigineux… J’ai découvert le sens des EHPAD au début de l’épidémie de corona ; et si je pense que j’ai été naguère (plutôt jadis) au RMI… j’ignore comment il est désigné désormais, etc.)
@Vincent Teixeira
Je suis d’accord avec vous.
Simplement je suis pétri d’images.
Mais pas de n’importe quelles images.
Pas plus tard qu’hier, j’écrivais dans un carnet : Pouvoir écrire comme Andrew Wyeth peint, ne rien ajouter mais préciser tout.
« Mais pas de n’importe quelles images. »
Evidemment… ça change tout ! On est bien d’accord.
(Straub aussi était un homme d’images… mais pas de n’importe quelles images).
L’immanentisme c’est pas plutôt du côté de Heidegger voire Cassirer qu’il faut le chercher ?
Au sujet de l’image devenue boutique, un article intéressant sur les banques d’images:
https://imagesociale.fr/10776
Merci, assez bonne pioche, arkao.
Dans une veine un peu similaire, je m’étais interrogé avant internet (et en gros jusque vers 2010, les réseaux sociaux) sur la prééminence des représentations de visages dans la pub.
Cette prééminence a pour conséquence qu’il devient difficile de regarder un visage réel sans que s’y superpose un tant soit peu la bibliothèque virtuelle des visages de la pub, plus « furtive » que la bibliothèque des visages de star.
Superposition qui détourne mon cerveau d’un regard « tel quel » (du moins un regard forgé dans les relations sociales directes « in-person » uniquement) et ajoute des fils invisibles d’associations dont il ne se dépêtre pas vraiment, puisque je n’en ai pas une expérience consciente, réflexive. Seulement le feeling d’un biais diffus.
Toujours est-il que la « rationalité » supposée du consommateur, qui est censée être flattée par la pub (qui se contente de redéfinir l’ »utilité » du produit à l’aune qu’il faut, celle d’un prestige ou autre avantage immatériel par exemple), apparait dans ce succès de facto du visage dans la pub pour un paravent, c’est le regard de l’autre qui déclenche l’acte de consommer, sans que n’y soit attaché aucune pseudo-utilité, on descend pas loin de l’ocytocyne, la molécule du « rapprochement humain ».
Je laisse d’autres argumenter sur le fait qu’on puisse avoir là un germe d’un certain transhumanisme, tel serait le futur, avec une « culture » où le visage numérique est devenu un « trait » plus phénotypique que culturel, favorisant une certaine forme de « pousse » de l’organe du cerveau, compatible avec le devenir d’une société lancée sur une trajectoire capitaliste et qui n’en sort presque pas.
“Parce que à la fin ce qu’il y a dans la musique de Bach c’est quelques siècles de paysannerie” conclut soudain calmé Jean-Marie Straub.
C’est bien dit et tellement vrai : BWV 212, sans amplification sonore, bach to acoustic 😉
https://www.youtube.com/watch?v=zM5NM9NJAi0
A coup sûr (même si je me prononcerais guère concernant Cassirer, le connaissant mal)… mais certainement pas du côté de Hölderlin !
Marrant de voir un type comme Straub face à un » ancien » de grande école .
Le genre de types qui ne connaissent que … rien en fait .
Ils sont de qui, Pad, ces « poêmes »?
C’est le problème lorsqu’on a trop de pognon sur son assurance-vie et qu’on a peur de le perdre: on fini…
Dall-E réinvente la pochette intérieure de l’album de Queen « News of the world » http://www.queenvault.com/linernotes/notwinner1.jpg
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@Tom Ce qui entraîne la motivation c’est le caractère variable du montant, peu importe que ce soit un salaire ou…
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effectivement, pour le moment, c’est pas top. Mais au moins, pas de déchets radioactifs comparé à la fission, c’est déjà…
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