L’IA et le droit d’auteur, par Roberto

Artstation

Un peu de contexte juridique :

1) Le copyright/droit d’auteur protège une formulation originale, et jamais une idée. Une phrase est une formulation, elle doit être « originale » nouvelle.. pour être protégée par le droit d’auteur.

2) depuis la nuit des temps, notre créativité… est basée sur la re-composition : nous nous servons de sources dont nous reproduisons certaines parties en combinaison avec d’autres, de manière à produire un contenu « original », qu’il soit de valeur est une autre question.

3) ces logiciels « compositeurs d’images » semblent faire de même. Comme nous.. ils vont chercher des éléments et les combinent… voire les « composent »… !

Conclusion, ces logiciels ne sont pas plus « voleurs » que nous !!

Autrement dit, les artistes ne peuvent pas reprocher a ces programmes de voler leurs créations car si on interdisait aux artistes de s’inspirer du corpus des œuvres… cela serait aussi la mort des artistes !

Et ensuite, je plussoie Paul Jorion dans sa prédiction de l’évolution des algorithmes : ils vont devenir… « techniquement créatifs » par leur capacité à analyser les œuvres encore plus finement, repérer des « trucs/heuristiques » qui fonctionnent et les utiliser dans des contextes ad hoc.

Ma prédiction de l’évolution des homo-artistes : disparaitre et laisser la place a des « visionnaires hommes d’affaires » qui comme Jeff Koons vont identifier un style et l’imposer dans la société, le valoriser, faire fructifier.

La pseudo « qualité » de l’œuvre sera probablement de plus en plus associée au charisme d’un individu, de ce qu’il représente pour les autres (ou aura réussi a obtenir comme reconnaissance).

C’est déjà largement le cas en musique, qui est devenue une industrie de production « pseudo artistique ». Et du coup… cette industrie est tout particulièrement en première ligne de l’IA : ça va être radical, du lourd, de l’efficace.

Déjà que Band-in-a box (logiciel PC d’accompagnement automatique qui génère des solos et des mélodies à la pelle depuis 30 ans.. ) produit des pépites.. là, on va passer à la vitesse supérieure !

Simulation : « bonjour, j’ai marché sur une crotte de chien en revenant, ça m’énerve vraiment ! j’aimerais que tu me chantes une chanson défouloir sur le thème, et que je puisse facilement chanter, s’il te plait.. mais qui se termine par un moment zen qui m’aide a prendre du recul et à retrouver ma sérénité, merci l’ami..  »

>> résultat : musique, chanson, paroles originales… parfaitement adaptées à la situation… zéro droit d’auteur… exit the majors ! Bon débarras!

Derrière le concept d’intelligence artificielle, il y a me semble-t-il un autre concept autrement plus important : celui d’une forme d’intelligence ma foi assez efficace, DISPONIBLE, en grande quantité, instantanément, partout où on est relié à la toile… ça ne vous rappelle rien?

Moins d’NRJ « physique » pour nos activités… mais une nouvelle forme d’NRJ « mentale », une sorte de nouveau pétrole, pour ne pas dire une nouvelle forme d’NRJ !? non ?

Dans le meilleur des cas cette NRJ mentale pourrait nous aider a mieux utiliser à meilleur escient et plus efficacement nos maigres ressources d’NRJ physiques futures… desquelles il faudra décompter l’NRJ nécessaire pour cette NRJ mentale.

Mais la « puissance » de cette NRJ mentale ne sera pas strictement proportionnelle avec la puissance électrique consommée : il va y avoir du qualitatif, une notion de densité de l’information produite de sa qualité/densité.

Ainsi la capacité de tester des « compositions » sur des milliards d’humains, des milliards de fois (et probablement plus encore dans des tests virtuels – exploration des possibles) devrait permettre de produire de très bon résultats de plus en plus efficacement.

Ensuite… dans le détail… les virus… et puis… la relation que vont avoir les humains avec ces outils qui vont accéder à une relative conscience de qui ils sont… ça devrait ouvrir un nouveau champ politique : de l’art de faire société avec ces machines, les uns et les autres ayant besoin des uns et des autres. pour l’instant.

Mais la je dérape, me rappelle DeepL dans un petit msg, qui me suggère d’aller dormir un coup !

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47 réponses à “L’IA et le droit d’auteur, par Roberto”

  1. Avatar de Timiota
    Timiota

    Bien vu…

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      L’NRJ mentale, c’est juste une carotte magique pour faire sortir le lapin du terrier et le faire rentrer dans le chapeau!
      C’est dans la série Bitcoin, petit jésus, bio feddbak quantique et huiles essentielles…
      Une nouvelle pyramide de Ponzy dans la section Big Karma!

  2. Avatar de Khanard
    Khanard

    https://youtu.be/DvEpsW9lHC8 (Patrick Tresset , Bruxelles,) côté anecdotique les robots s’appellent Paul
    😉

    L’histoire de l’art a toujours été confrontée aux droits d’auteur . Bien qu’à y regarder de prêt c’est surtout Beaumarchais qui a initié les règles sur les droits d’auteur .
    Ainsi dans la vidéo que je mets en lien qui peut revendiquer les droits d’auteurs ? Le photographe ? L’installation des robots ? Le modèle ? Qui dit droit d’auteur suppose t’il auteur au sens incarné ? Après avoir instauré un impôt sur les robots à quand un droit d’auteur pour les systèmes intelligents ? ( je n’aime pas intelligence artificielle , j’y ressens une contradiction entre intelligence et artificielle )

    Ensuite je me pose cette question : qu’en dirait Turing ?

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        – « Je ne comprends pas pourquoi ces humains s’entêtent à vouloir reproduire des images avec ce qu’ils appellent stylos pour un résultat aussi approximatif ? Les imprimantes offrent tout de même de meilleurs résultats.
        – S’en doute ont ils la nostalgie des siècles passés quand ils balbutiaient de leurs gestes gauches !
        – Vous n’y êtes pas du tout, ils appellent ça l’expression de leurs sentiments.
        – C’est bien là, leur dernière originalité. Ils nous ont conçu à leur image mais l’image se retrouve plus performante que l’original 😁😁😁
        – Ne te moque pas de leur faiblesse, c’est quand même grâce à eux qu’on existe !
        – Dis donc, tu ne serais pas en train de nous faire du sentimentalisme humain ?
        – Chut ! Il y a quelqu’un qui vient. »

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          ChatGPT est un pur produit libertarien.
          La preuve c’est qu’il est en ligne!
          Les trois lois d’Asimov ne nous protègent que physiquement, pas moralement.
          La taxe sismondi est un rempart que les algos survitaminés de la section juridique de Pablo Alto ne nous laisseront même pas le temps de construire.
          Les cerveaux californiens sponsorisé par Escobar et coca-cola continueront d’écrire les lignes de codes.
          A l’intérieur des lignes de codes les lois leur permettant de les privatiser.

        2. Avatar de Romain Vitorge
          Romain Vitorge

          @ Pascal 28 janvier 2023 14h10
          La photo n’a pas fait disparaitre la peinture pas plus que le cinéma le théâtre.
          L’art ne se réduit pas à la reproduction du réel.
          Mon père disait « l’art qui s’explique n’est plus qu’une technique »

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Il n’y a pas disparition, il y a dilution. S’il y avait une cinquantaine de peintre connus et répertoriés après la guerre, il y en a aujourd’hui des centaines (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Peintre_du_XXIe_si%C3%A8cle) . Et l’IA ne va faire que renforcer cette dilution.
            Aujourd’hui, un logiciel « révolutionnaire » est déjà obsolète 3 à 5 ans après remplacé par d’autres plus performants. Avec l’IA, il sera obsolète en quelques heures.
            Nous allons entrer dans une profusion à un niveau jamais atteinte comme pour le Big data. Une profusion que l’esprit humain n’est plus en capacité de gérer. C’est en cela que nous sommes en passe de devenir totalement dépendant des IA, comme le sont les gros actionnaires avec le HFT.
            Que restera t il du jugement humain pour qualifier une peinture de chef d’oeuvre parmi une production par millions ?
            Que restera t il du jugement humain des médecins quand dans leur diagnostic, l’IA analysera des milliers de critères provenant de l’histoire de la personne, de son ascendance génétique, de son environnement professionnel… ?
            Que restera t il du verdict personnel du juge d’instruction quand l’IA aura exploré toutes les données personnelles présentes sur le net d’un individu (gestion banquaire, vie de famille, parcours professionnel, antécédents juridiques, médicaux, psychologique…?
            Aujourd’hui, le législateur est toujours plus à la traîne dernière les innovations informatiques (voir l’optimisation fiscale). Pourtant, les concepteurs de ces montages financiers restent des cerveaux humains. Imaginez un instant, quand cela sera mis entre les mains d’une IA, les comptes bancaires pourront passer d’un paradis fiscal à l’autre en quelques nano secondes.
            Nous sommes devant un phénomène d’emballement du processus, Paul dirait sans doute un soliton.
            Prendre conscience de cela, c’est s’obliger à repenser le statut d’être humain.

  3. Avatar de Khanard
    Khanard

    et j’ai envie de dire que la vérité est là : https://youtu.be/_WKNAVuHe4g?t=185

  4. Avatar de ebolavir
    ebolavir

    Les Mémoires Historiques de Sima Qian, livre écrit il y a environ 2100 ans, est composé entièrement de citations. L’auteur avait tout lu de ce qui avait été écrit avant lui, et avait eu accès aux annales impériales. Il précise que tout ce qui est antérieur au brûlement des livres par le premier empereur Qin Shi Huang est incertain. L’idée de droit d’auteur lui était totalement étrangère. Écrire quelque chose d’original aurait été contraire à son projet.

    ChatGPT garantit par construction que tout ce qu’il dit a déjà été dit, mais il « reformule » Ce qui serait passionnant, ce serait un « dump » de tout ce qu’il a utilisé pour répondre à la question, mais justement à cause du droit d’auteur nous n’y aurons pas droit.

    1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
      Pierre-Yves Dambrine

      Ce n’est pas tout à fait exact.

      L’œuvre de Sima Qian n’est pas une simple compilation, c’est beaucoup plus que cela pour la bonne raison que SIma QIan avait non seulement un talent d’historien, au point d’être considéré comme le premier historien chinois, mais était aussi un grand écrivain. Ceux qui lisent le chinois classique le constatent immédiatement.
      Son livre a toujours été considéré en Chine comme un chef d’œuvre littéraire. La prose de Sima QIan fournit d’ailleurs toujours nombres de textes qui figurent dans les manuel d’apprentissage du chinois ancien et aussi bien les manuels de littérature chinoise. Bref Sima QIan a un style d’écriture.

      Dans une lettre à un ami, incluse dans le Shi Ji, Sima QIan présente ainsi son projet :

      « Je voudrais avec cet ouvrage sonder les relations entre le Ciel et les hommes, comprendre les transformations du passé et d’aujourd’hui, si bien qu’on entende la voix d’une école (ie. nouvelle école de pensée) »

      欲以究天人之際,通古今之變,成一家之言

      L’ambition est donc très grande, il ne pouvait se contenter reproduire tel un copiste des citations. Et même s’il reproduit des citations telles quelles elle sont réarrangées dans une nouvelle narration qui s’étire sur des milliers d’années, qu’il découpe selon ses propres critères, et ce y compris jusqu’à son époque contemporaine. Son propos implique aussi une philosophie de l’histoire.

    2. Avatar de slowXtal
      slowXtal

      ça vient, ça vient … pas un dump mais des liens, aka « attributed QA »
      https://arxiv.org/abs/2212.08037

  5. Avatar de olivier coulon
    olivier coulon

    Roberto,
    Les trois points que vous exposez au début de votre post font l’objet de débat importants à travers le monde. Les adversaires de l’ IA ont également des arguments qui peuvent faire douter ou poser question:

    https://www.youtube.com/watch?v=gv9cdTh8cUo

    En tout cas, ces questions juridiques, montre que l’IA va bouleverser de nombreux secteurs de la vie réelle de part son appropriation par les utilisateurs, mais également sur d’autres terrains beaucoup plus sociétaux.

    Aujourd’hui affirmer que les droits d’auteurs « c’est comme cela » par ce que c’est écrit dans la loi, me parraît naïf (pardonnez-moi 🙂 ). Dans les faits, c’est l’usage qui fait loi, et les lois sont faites pour être changées.

    Je ne pense pas que les artistes obtiendront ce qu’il veulent, à savoir l’interdiction des nom propres d’artistes dans les « prompt ». Car cette technologie évolue tellement vite, qu’il est déjà possible de contourner cette manière de faire.
    Par contre comme je l’ai écrit dans le post précédant le vôtre, les lois sur le Copyright vont devoir être revus en profondeur pour permettre aux utilisateurs d’IA de générer des droits d’auteurs sur leurs images.

  6. Avatar de Lagarde Georges
    Lagarde Georges

    Pas évident qu’il soit possible d’anticiper ce qui va se passer vu que ni le comportement des artistes, ni celui de leurs clients ni celui de ceux qui admirent les uns et/ou les autres ne semble être logique.

    Par exemple il est devenu techniquement possible de produire des copies de tableaux impossibles à distinguer à l’oeil nu de l’original (traces de pinceau incluses) pour un coût ridicule par rapport à celui de l’original mais comme justement ça coûte beaucoup moins cher ça n’intéresse pas grand monde.

    On au contraire jugé souhaitable d’avoir une loi qui interdit de faire plus de 5 tirages d’une même sculpture (quand l’original est en argile ou en plâtre il est possible d’en faire beaucoup plus sans problème, ce qui n’est autorisé que si on renonce aux privilèges fiscaux des artistes et que l’on choisi un statut d’artisan — les artisans peuvent certes déposer un modèle de leur production mais c’est plus de l’art puisque c’est artisanal ;o)

    M’étant par exemple persuadé depuis longtemps que les musées pourraient gagner beaucoup d’argent en attirant bien plus de visiteurs payant bien plus cher s’ils osaient mettre sur les cartels l’estimation du prix des oeuvres qu’ils exposent, j’ai quelques doutes sur l’avenir de l’IA dans le domaine des arts visuels.

    Encore plus d’embrouilles ? Il sera probablement bientôt possible de soumettre un dessin ou autre dont on est l’auteur pour que l’IA en tire d’autres versions parmi lesquelles « l’oeuvre » définitive sera choisie par l’auteur de l’esquisse, par un critique d’art voire par le client.

  7. Avatar de Garorock
    Garorock

    En terme freudien on pourrait tenter l’affirmation suivante:
    L’intelligence artificielle sera la quatrième humiliation de l’humanité.
    Subir une dépossession supplémentaire dans cette époque où trois peurs se conjuguent et se superposent: celle du passé (le covid), celle du présent (la guerre, l’inflation), celle du futur ( réchauffement climatique) sera pour les perdants de la mondialisation malheureuse, une énorme blessure narcissique.
    Avoir été une espèce de singe était supportable.
    Ne pas être seul dans l’univers était acceptable.
    Ne pas être tout à fait seul à prendre des décisions était inconfortable.
    Ne plus avoir d’indivilualité sera difficile…

    1. Avatar de gaston
      gaston

      @ Garorock

      Le chanteur-auteur-compositeur australien Nick Cave, à qui un admirateur avait proposé un plagiat d’une de ses chansons a vivement réagit en écrivant notamment : « Les chansons naissent de la souffrance, ce qui signifie qu’elles sont fondées sur la lutte humaine complexe et interne de la création… »

      https://www.theredhandfiles.com/chat-gpt-what-do-you-think/

      Comme vous dites : « … ce sera difficile… »

  8. Avatar de Hervey

    De nombreux hommes d’affaires ont acheter des journaux et chaines télés pour dire clairement ce qu’il leur semblait utile et préférable de diffuser comme information, un genre de droit d’auteur très particulier qui savait comment rémunérer ses investissements …
    Rien d’étonnant à ce que les concepteurs d’IA soient amenés à emprunter cette même voie.
    D’autant que le terrain est vierge et qu’ils sont les premiers intéressés par cette ouverture.
    Mais c’est plus l’art de la guerre qu’une ouverture sur la discussion de la fin de l’art.

    Pour la fin de l’art, la fin de la poésie, le fin de l’homme, c’est un autre chapitre. Je pense.

  9. Avatar de Nosfératus
    Nosfératus

    Le droit d’auteur sur le web n’existe pas, l’internet c’est une place de marché, ouvert à tous. Dés que vous y publiez un texte original dont vous êtes l’auteur, votre oeuvre ne vous appartient plus. N’importe qui peut le voler et l’utiliser – cela arrive très souvent. Des cohortes de journalistes, travailleurs intellectuels en manque d’inspiration ou d’éléments, des étudiants à la recherche de matière……Personnellement je ne publie jamais rien sur le web, trop risqué, sauf parfois des commentaires chez Jorion.
    Un autre phénomène: dans la masse d’informations, les gens ne les traitent pas, ils consomment, et n’acceptent que les contenus qui leur conviennent. Condition idéale pour toutes sortes de manipulateurs d’opinion.

    1. Avatar de olivier coulon
      olivier coulon

      @Nosfératus

      Pardonnez-moi mais vous vous trompez. Ce n’est pas parcequ’une oeuvre est mise en ligne que les droits d’auteurs ne sont plu effectifs. Cela semble contre-intuitif car images, textes et vidéos sont disponibles mais les règles du copyright s’appliquent toujours.

      1. Avatar de Nosfératus
        Nosfératus

        @Olivier Coulon
        Le copyright existe, mais en réalité…….pas toujours de facto. Il y a des avocats spécialiés pour traquer les auteurs du plagiat, mais c’est couteux et pas toujours évident – et il faut le prouver. Nous sommes là encore dans le cas où les lois peuvent servir, mais la réalité du terrain les inhibe malheureusement souvent. De plus: si le voleur de votre propriété intellectuelle ou culturelle se trouve dans un pays hors de l’UE, vous pouvez toujours courir pour avoir gain et cause.

        1. Avatar de Lagarde Georges
          Lagarde Georges

          « si le voleur de votre propriété intellectuelle ou culturelle se trouve dans un pays hors de l’UE, vous pouvez toujours courir pour avoir gain et cause. »

          Ça dépend qui vous êtes. Ceux qui ont les moyens de payer (très cher) des cabinets d’avocats compétents peuvent y parvenir. Ça ressemble à ce qui se passe pour les brevets: un brevet ne vous sert à rien si vous ne disposez pas des moyens financiers nécessaires pour le défendre (les procès sont fort longs et le plus souvent très compliqués.)

          1. Avatar de Ruiz
            Ruiz

            @Lagarde Georges Ce qui laisse la possibilité de le vendre à un gros concurrent, après ils se les échangent.

        2. Avatar de olivier coulon
          olivier coulon

          Je suis totalement d’accord avec vous. Entre la théorie et la réalité il y a un fossé. Cette démarche des artistes qui portent plainte collectivement contre des entreprises qui s’assoient sur le copyright est une première en ce qui concerne internet. La décision ne va pas être facile.
          – Soit les juges décident qu’en effet, les IA volent le travail des artistes et que ces derniers doivent être rémunérés par Open AI. Cela etntrainera probablement un fort ralentissement du développement de ces sociétés et pourrait également remettre en cause l’utilisation des data personnels par les entreprises de la tech. Il en découlerait de gros chamboulements du commerce sur le net.
          – Soit les juges décident qu’open AI n’a pas vollé les images des artistes, et cette décision remettrait fortement en question les loi actuelles concernant tous les types de copyright. Des entreprises comme Disney dont le fond de commmerce est très lié au Copyright pourraient être fortement perturbées.

          1. Avatar de arkao

            Les Éditions Moulinsart doivent commencer à s’inquiéter 😉

            1. Avatar de gaston
              gaston

              Oui, pour les royalties, elles risquent de faire tintin !

            2. Avatar de olivier coulon
              olivier coulon

              Je ne sais pas si les éditions Moulinsart doivent s’inquiéter. Mais toute une lignées d’individus descendants et ayants droits d’artistes à succès, qui profitent d’une manne telle que celles générées par Tintin ou Mickey Mouse, durant des générations, n’est franchement pas une situation très éthique.

              1. Avatar de gaston
                gaston

                En France les droits d’auteur perdurent pendant 70 ans après le décès de l’auteur (art. L123-1 du Code de la Propriété Intellectuelle).

                https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006069414/LEGISCTA000006161638/#LEGISCTA000006161638

                1. Avatar de arkao

                  70 ans ? Pas si simple:
                  https://www.numerama.com/politique/25562-des-manuscrits-medievaux-places-sous-droits-d-auteur.html
                  J’ai eu personnellement quelques embrouilles avec des archives départementales au sujet de la reproduction de documents dans des articles (pourtant non-commerciaux).

                  1. Avatar de Roberto
                    Roberto

                    Le droit d’auteur protège une oeuvre, c’est à dire au minimum un noyau de plusieurs éléments combinés entre eux de manière originale.
                    Du point de vue de la technique juridique, la question est de définir le degré de granularité de cette protection. La question n’est pas nouvelle. En matière musicale, une mélodie sera protégée, pas la suite d’accords qui la sous tend, et pas une séquence de notes. Sauf dans le cas improbable ou un oeuvre se restreignait a une mélodie de deux notes absolument uniques.. et la chapeau l’artiste juriste pour emporter le morceau!
                    bref, pour revenir a nos moutons : dans le cas de textes, pour obtenir reconnaissance du plagiat d’un livre, il faut plus qu’une phrase identique! or Chat Gpt, typiquement va rechercher des phrases et les agréger. Du point de vue juridique c’est OK !

                    Donc non, Olvier Coulon, à mon humble avis, le droit d’auteur ne protège pas une phrase extraite d’un ouvrage et donc chat GPT peut se la p%eter sans problème juridique. D’ailleurs, ils savent bien ce qu’ils font sur le plan juridique ces grand garçons aux US!

    2. Avatar de arkao

      @Nosfératus
      Ce que je publie sur le web, je considère qu’il ne m’appartient plus.
      C’est un choix, une forme de don.

      1. Avatar de Ruiz
        Ruiz

        @arkao Les influenceurs semblent (ou espèrent) vivre de leur droits d’auteurs. en tout cas le diffuseur rémunéré par les consommateurs qui achètent les marques qui y font de la publicité les rémunèrent (cf. Youtube).

        1. Avatar de arkao

          @Ruiz
          L’humanité n’en survivra que mieux sans l’influence des influenceurs.

  10. Avatar de Garorock
    Garorock

     » C’est dire… la panique qui s’installe au cœur même de l’élite face aux progrès controversés de l’intelligence artificielle et sur le risque de nous retrouver avec une génération de crétins devenus dépendants des machines. Dans un courrier adressé à l’ensemble des étudiants et des enseignants, la direction de la prestigieuse école germanopratine annonce que « l’utilisation, sans mention explicite, de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur ». Bigre ! Quelle modernité… Pour tempérer la dimension pour le moins conservatrice de cette décision, en réalité commune à toutes les Universités du monde, Sciences Po annonce ouvrir dans le même temps une conférence « sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante ». Avec ou sans ChatGPT, bientôt nous n’aurons plus vraiment le choix.

    Lors du Forum économique mondial à Davos, on a beaucoup parlé de ce sujet, même si les organisateurs n’avaient pas anticipé le succès mondial de l’IA dont tout le monde parle. Une certitude : même si ChatGPT et ses équivalents ont encore des failles, leurs progrès seront exponentiels et ce serait faire l’autruche que de les ignorer comme le fait notre Science Po national. Présent dans la célèbre station des Grisons suisses, Satya Nadella le patron de Microsoft qui va injecter des milliards de dollars dans l’IA générative et l’intégrer dans ses offres commerciales a été clair : « l’âge d’or de l’intelligence artificielle est devant nous et elle va redéfinir le futur du travail : et celui-ci n’est seulement une affaire de technologies : c’est surtout une question de nouvelles pratiques de management ». Pour le patron de Microsoft, cet outil va devenir « une sorte de copilote qui aidera les gens à en faire plus avec moins ».

    Simple argument marketing pour relancer un secteur de la tech en pleine Bérézina boursière et en mal d’innovation ? Sans doute mais comme l’a résumé un des participants à une table ronde sur le futur du travail avec l’IA, « n’ayez pas peur de ChatGPT ; mais ayez très peur de quelqu’un qui saura utiliser ChatGPT ». A l’évidence, même si cela prendra quelques années, le monde du travail est à un tournant en termes de productivité et le risque est plus grand que jamais que la technologie rende obsolètes ceux qui ne sauront pas s’adapter, à l’image de l’arrivée de l’informatique dans le monde des services au carrefour des années 80. Plutôt que d’interdire ChatGPT, Sciences Po ferait mieux de réactualiser le rapport Nora-Minc sur l’informatisation de la société, remis en 1977 à Valéry Giscard d’Estaing. »
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/meme-sciences-po-interdit-chatgpt-c-est-dire-949689.html

    1. Avatar de olivier coulon
      olivier coulon

      La disruption liée à l’IA est beaucoup plus rapide que les autre révolutions numériques. L’exemple des générateurs d’image en est un parfait exemple. Il a fallu moins d’un an pour que la techique soit au point et déjà utilisée par de nombreuses entreprises pour leur communication visuelle, en divisant les coût par 1000. Dans l’agriculture, l’Ia promet déjà une réduction de 90 % des persticides grâce à l’IA qui pourrait cibler précisement les plants ayant besoin d’être « aspergés ». On observe déjà des gains de productivité dans tous les secteurs. Il ne faudra que quelques semaines pour démocratiser de nouveaux logiciels IA si ceux-ci permettent de réaliser de fortes économies. Ce n’est pas une marrote ou un phénomène de mode pour relancer la tech qui se porte mal en bourse. Cela va probablement redistribuer de nombreuses cartes dans ce domaine.

  11. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    Les machines s’amusent en recyclant tout ce que les humains ont su faire puisque Dieu créa bien l’homme à son image.
    Les humains s’amusent à créer à nouveau à partir de tout ce que les machines ayant appris des humains sont en capacité de concevoir.
    Les artistes véritables sont les concepteurs de l’ensemble de ces outils numériques générant des kilomètres de nouvelles images à chaque secondes.
    La machine se regarde produire sa propre image comme un humain…ou presque. Ce « presque » ne serait-il pas cette bifurcation nécessaire dont parle Bernard Stiegler ici..?
    https://www.youtube.com/watch?v=3ggF2jE5d8M
    11mn25sec.

  12. Avatar de Didier Rombosch
    Didier Rombosch

    En attendant on pourrait appeler ça de « l’art net ».
    Comme dans salaire net et salaire brut 😉

    “ Depuis son apparition, le concept d’art brut ne cesse d’interroger nos perceptions esthétiques, nos définitions de l’art et les certitudes concernant notre identité. ”
    “ L’artiste dit « brut » est présumé faire de l’art sans le savoir. Or, de nombreux exemples montrent que le droit d’auteur le concerne aussi. “

    1. Avatar de olivier coulon
      olivier coulon

      Très interessant comme concept. L’art dit « brut » est un thème passionnant. Souvant généré par des gens atteints de problèmes psychologiques qui reproduisent une routine à l’infini, comme pour exorciser des démons intérieurs. Raimundo Camilo, patient d’un hopital psychiatrique, figure de proue de l’art Brut brésillien a réalisé une oeuvre étonnante composée des milliers de billets de banques, légèrement différents les uns des autres car dessinés imperturbablement:
      https://christianberst.com/artists/raimundo-camilo

      Pourriez-vous approfondir votre conception d’un art « net »?

      1. Avatar de Didier Rombosch
        Didier Rombosch

        @Olivier Coulon
        Merci pour votre article sur “la perte de sens chez les graphistes”.

        Comme vous je trouve “l’art brut” passionnant.
        Je n’ai aucun concept sous le coude à propos de “l’art net” mais je vous promet de m’y mettre après en avoir déposé le copyright 😉

        Je joint les sources des 2 phrases intelligentes de mon post précédent :
        https://abcd-artbrut.net/art-brut/lart-brut-en-quelques-mots/
        https://egart.fr/colloque-art-brut-identite-et-droit-des-artistes/

        et puis une bonne adresse si vous passez par là:
        https://www.artetmarges.be/fr/

  13. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonsoir tout le monde,

    L’un des problèmes posé par ces IA « artistiques » vient du fait qu’elles remplacent les artistes à proprement parlé : ce n’est plus l’artiste humain qui tient le crayon/stylo/feutre/pinceau/… c’est la « machine ».

    L’humain se « contente » de décrire l’objet artistique attendu (image, chanson, texte, …) et l’IA compose… puis l’humain publie (ou pas) le résultat artistique obtenu s’il convient aux critères qu’il s’est fixé pour cette oeuvre.

    C’est donc la notion même « d’auteur » qui est interrogée avec ces IA « artistiques » : qui est l’auteur de l’image ?… L’humain qui l’a commandé puis (éventuellement) publiée ou l’IA qui l’a exécutée ?…

    Si on considère que l’auteur est l’IA (car c’est elle qui tient le stylo numérique), les lois de protection des droits d’auteurs peuvent-elles s’appliquer à elle ?… Une IA peut-elle être jugée pour plagiat ?…. Ou peut-elle intenter un procès contre une autre IA ou un humain pour plagiat d’une oeuvre qu’elle aurait conçu ?….

    Et toujours dans cette optique, l’artiste humain est-il toujours un « artiste » ou (finalement) qu’un simple « producteur/éditeur » ?… Et terme de partage des droit d’auteurs, l’IA doit-elle être considérée comme un « prête-plume » ?…

    Ce sujet ouvre beaucoup de questions et certainement de débats (juridiques) intéressants… Et d’autant plus important de trancher (et le plus clairement possible) que ce n’est que le début d’une longue séries de questionnements que les humains auront à se confronter avec l’émergence des IA.

    1. Avatar de Jean-Yves
      Jean-Yves

      Pour info.
      Roberto site Jeff Koons qui a déjà essuyé trois procès pour contre façon.
      Le dernier date du 23 février 2021.
      https://www.connaissancedesarts.com/artistes/jeff-koons/jeff-koons-definitivement-condamne-pour-contrefacon-dans-laffaire-du-cochon-naf-naf-11153483/

  14. Avatar de timiota
    timiota

    Une « métrique » qui dirait si un art est « net » ou « brut » ou « émotionnel » ?

    Eh bien en principe elle existe par force au coeur de chat GPT .

    Pour invalider le copyright (limiter la portée du geste de l’auteur), le plaignant pourrait montrer qu’en dictant une suite de douze mots à la machine, il obtient… pas strictement la même chose mais quelque chose de « proche ».
    C’est là qu’intervient la notion de métrique.
    Or une « métrique » me semble devoir exister de façon interne à l’algorithme pour lui dire qu’il doit converger « vers quelque chose ».
    Si cette métrique est facile à calculer et (wouarf) qu’il est facile de s’accorder sur sa définition, alors, on peut espérer voir des nouveaux tests significatifs du droit d’auteur. La question de la base de donnée sous-jacente à toute tentative de ce type restera toutefois délicate à traiter pendant encore longtemps.

  15. Avatar de Jean-Paul VIGNAL
    Jean-Paul VIGNAL

    Merci beaucoup pour ce texte Roberto, qui pose la question juridique de la propriété des résultats des « travaux » d’une IA, notamment dans le domaine de la recherche : le résultat de cette recherche sera s’il « open », ce qui serait étonnant dans notre monde financiarisé, mais n’est pas impossible, bien que difficilement réalisable car il sera toujours possible de prétendre a posteriori que la découverte a été faite par une personne physique ? Si ce résultat est brevetable qui sera l’inventeur d’un éventuel brevet, et qui en sera le propriétaire: celui qui aura payé le hardware et les électrons qui font tourner l’IA, ou la machine elle même, ouvrant la perspective que les Bill Gates, Jeff Bezos Elon Musk et consorts de demain soient des IA ?

  16. Avatar de Roberto
    Roberto

    Surpris de découvrir mon commentaire transformé en article-contributif sur le site,
    Oui je suis d’accord 🙂 mais si possible avec un droit de suite, au moins comme commentaire 🙂

    Parce que j’ai répondu sur un point précis, technique. Et il semble cohérent d’élargir le point de vue et de prendre en compte l’éthique, tout de même!

    J’ai commencé mon commentaire par « un peu de contexte juridique »
    Et de conclure : c’est pas du vol… d’un point de vue de technique juridique !

    Parce que sur le fond de la chose, du point de vue de l’éthique : c’est du pillage de haut vol,
    du grand banditisme culturel, du braconnage illicite, de l’accaparement de ressources,
    Du détournement du bien commun, au profit d’un petit nombre!

    Pour reprendre l’analogie que j’ai tissé entre ces services d’I.A. et une sorte de source d’NRJ mentale, c’est comme si un groupe d’investisseurs avait identifié une réserve de sédiments et le processus pour accélérer sa transformation en pétrole est qu’il mettaient la main dessus, hop, je te pose une concession ad-vitam la dessus.. juste un poil en avance!

    Soyons clairs : un petit nombre d’investisseur ayant de gros moyens,
    Mettent en place logiciels et serveurs, pillent et moissonnent a tout va, et revendent le produit de leurs machines, parce que ces logiciels c’est pas gratuit, il y a un abonnement à la clé. Ils se font du blé, comme Volvic se fait du blé en vendant l’eau de source.

    Le projet est cependant subtilement flouté, et nous en sommes un peu floués…
    — parce que on peut essayer gratuitement sur des sites de partage (discord) pour le site MidJourney que j’ai essayé.
    Mais in fine il s’agit de payer un abonnement mensuel.
    — parce que certains algorithme d’A.I. sont open source, donc on peut se dire, ok c’est pour le bien commun, mais en pratique ce qui compte derrière c’est la puissance de calcul. Et là on bascule dans un univers hautement capitalistique.
    — parce que… comme des bonbons offerts, on a tendance a se dire chouette ca va m’économiser es sous pour mon site internet etc etc.. (oui j’avoue.. la pensée m’a traversé l’esprit !! )
    — et parce que… lire la suite… parce que nos sociétés en ont besoin de cette fonction de « tri de masse».

    Sur le fond, on se retrouve dans une situation de captation culturelle similaire au projet d’agrégation de news de google, qui a entrainé une résistance de la part de la presse puis une négociation et enfin un léger partage, in fine, en Europe, me semble t il — quelqu’un aurait il des précisions? Or face à la cohorte d’artiste, artisans et amateurs ainsi pillés, point d’organisation pour résister, d’autant que les pillés sont aussi les premiers clients… subtile!

    On est dans une situation bien plus proche de ce qu’a a été google au départ : il y avait une masse de petits sites éparpillés, ils sont allé récupérer le contenu, indexer cela pour revendre le service d’accès, sauf que ils ont conservé la gratuité apparente. Subtil. Mais sur le fond, c’est du grand banditisme, non? Or personne n’a rien pu faire, si ce n’est constaté la loi du plus fort et du premier servi : the first takes it all ! Amen. C’est comme çà, personne n’y peut rien. Et l’Europe de laisser filer tout cela. Quelle bêtise, tout de même !

    Et sur la forme, bien entendu, c’est légal.. y a rien a dire, passer votre chemin, et justement c’est la très très grande force du capitalisme que de dépenser un pognon de dingue en juristes pour établir le droit, jouer avec lui, c’est à dire organiser la société et aussi établir les courants de pensée, la doctrine etc etc.. brrrrrr!!!

    Donc voila, c’est pas la joie… d’un autre côté, il nous faut garder mesure et ne pas oublier que ces %¨%+//// de services « d’I.A. braconnage »
    Ne comprennent pas ce qu’ils font : l’I.A. Braconnage est aussi de l’I.A. Bricolage !

    Et de conclure, que rejoignant ma philosophie de vie et rejoignant la facette musicale de ce site, ce que je me suis fixé comme objectif est d’accompagner le développement de la pratique musicale en petit groupes d’amis et dans la famille et aux occasions de réunions, d’ou d’ailleurs ma migration dans les cotes d’armor ou survit une belle tradition de danse et de musique « folklorique », du peuple, qui se traduit par des centaines de dates ! C’est.. chouettement dingue!

    Plus largement de développer nos spécificités d’animaux cérébrés, de résister à l’attrait du maelström informatique qui tend à nous transformer en machines dans nos activités et métiers. Et de retrouver le chemin des bistrots, des plages avec les chevalets, dans fest noz avec nos pieds et nos oreilles, de nos salons avec nos voix nos chants, nos instruments de musique. Bref : de devenir des homosArtistes autonomes!

    A ce titre j’ai trouve très interessant le commentaire de Pascal (29 janvier à 12h21 ) qui souligne le phénomène de dilution de l’art, dont je vois deux branches, 2 facettes :

    1) l’augmentation phénoménale de la production humaine, liée à l’augmentation du nombre d’humains, du niveau de vie et du niveau d’aculturation ainsi que des outils de production d’oeuvres de l’esprit et plus récemment d’outils de diffusion ultra puissants. Ok : y a plus!

    2) la disparition progressive du rôle de l’éditeur, le sélectionneur. Cela est paradoxal car on en aurait bien plus besoin qu’avant ! On sort d’une civilisation ou il y avait peu de production d’oeuvres de l’esprit et un réseau de contrôle qualité si je puis dire. Et nous voila dans une situation on est débordé par la production et ou il y a plus de gendarme culturel pour orienter les flux ! Aie !

    Et du coup.. paf, le grand ordi peut gérer ces masses, et nous aider.. et faire le job.. et de manière personnalisée : exit l’intérêt commun qui était en arrière plan du cerveau de l’éditeur, que vive et se développe l’appétit individuel se dit l’algorithme qui excelle à cela, vil flatteur!

    Nous voila donc comme le souligne Pascal sous la dépendance progressive des ces I.A Braconnieres Bricolées, qui font le job d’une nouvelle manière dont on ne mesure pas encore toutes les implications, positives et négatives. Donc on ne peut pas leur résister.

    Nous en sommes là. Le capitalisme.. est un art.. subtil. Les artistes au sommet ont déjà atteint un sacré niveau.. ils savent tirer les ficelles, tisser les toiles, et là ils ont les outils pour passer la vitesse supérieure, ni vu, ni connu. Chapeau les artistes!

    Du coup. Ben oui.. la 3eme facette..

    3) le potentiel de s’abstraire de la dépendance du système pseudo artistique culturel de la société d’avant, basée sur une fonction élitiste de l’artiste « mieux disant » que chacun de nous, omniprésent dans les médias… alors que sur le fond du fond, ce qui nous fait vibrer c’est de chanter, nous mêmes.

    Ainsi au début du rock dans les années 1950 il y avait de très nombreux groupes de musique locaux (un conférencier sur l’histoire du rock avait le chiffre de 5_6000 groupes…) qui ont étés décimés, filtres par les radios, maisons de disque naissantes, Barclay, et remplacés par un Star system dont la fonction était de faire du fric en recyclant les réussites des USA. Je n’ai ainsi mais aucune, aucune espèce d’admiration pour notre figure Johny.. pure construction artificielle du star system 🙂

    Je ressens donc aujourd’hui ce potentiel de remonter la pente si je puis dire, avec un énorme challenge : contrarier la facilité du mobile et de l’ordi pour faire de la pseudo musique ou de la pseudo peinture en appuyant sur un bouton… pas gagné 🙂

    Vive les 35 heures pour ceux qui les ont!

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Roberto « personne n’a rien pu faire » Si bien sûr ! un site peut choisir de ne pas être indexé (et crawlé) par Google sans même exiger un login.
      Il aura alors peut être moins de visiteurs.

      La reprise de citation est plus problématique en particulier pour des actus brèves.

      Le choix sélection/recommandation/critique peut se faire par les réseaux sociaux, blogs ..

      L’oeuvre composite faite par une IA n’est-elle pas un peu comparable à l’oeuvre d’un DJ ?

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