Rivalité États-Unis / Chine dans le domaine de l’IA : Implications à long terme et perspectives d’avenir

Illustration par ChatGPT 4o (+Jheronimus van Aken – de son vrai nom)

Auteurs :

Pour les prompts : Paul Jorion ; pour le texte : ChatGPT (4o et o3), Claude-sonnet-4 et DeepSeek R1

Implications à long terme et perspectives d’avenir

Les implications à long terme du duel entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de l’IA se répercuteront sur les structures du pouvoir, les économies et les principes de gouvernance à l’échelle mondiale. Pensons à quelques domaines clés qui seront touchés et examinons les scénarios possibles pour l’avenir, en nous appuyant sur les tendances évoquées jusqu’ici.

Dynamique du pouvoir mondial : si les tendances actuelles se poursuivent, les capacités en matière d’IA deviendront un facteur déterminant du pouvoir géopolitique, au même titre que la taille économique ou la puissance militaire. Les États-Unis et la Chine devraient rester les deux superpuissances dominantes en matière d’IA, créant potentiellement un monde technologique bipolaire. Les pays plus petits pourraient être contraints de s’aligner et d’adopter les écosystèmes et les normes américains ou chinois en matière d’IA. Par exemple, les nations pourraient choisir des plateformes cloud, des systèmes d’exploitation et des services d’IA liés à l’une ou l’autre sphère, tout comme elles s’étaient alignées sur les systèmes économiques américains ou soviétiques pendant la guerre froide. Cela pourrait conduire à la création de sphères d’influence dans le domaine de l’IA : une sphère dirigée par les États-Unis, avec des marchés ouverts, des règles éthiques plus strictes et des cadres interopérables, et une sphère dirigée par la Chine, avec des plateformes contrôlées, des algorithmes approuvés par le gouvernement et des fonctions de surveillance intégrées. Dans un tel avenir, la concurrence pourrait se stabiliser quelque peu si les deux superpuissances parviennent à une sorte de parité, c’est-à-dire à un équilibre où chacune sait que l’autre est également forte (à l’instar de la parité nucléaire). Elles pourraient éviter une confrontation directe et s’engager plutôt dans une rivalité continue mais contenue, se disputant la loyauté des pays tiers par le biais d’exportations et d’investissements dans l’IA, tout en dissuadant toute agression ouverte par crainte des systèmes de défense autonomes avancés de l’autre.

Une autre possibilité est l’asymétrie : l’une des parties pourrait réussir à prendre une longueur d’avance. Si les États-Unis ou la Chine étaient les premiers à réaliser une véritable percée dans le domaine de l’IA, par exemple une véritable AGI ou une suite de technologies d’IA conférant des avantages écrasants dans tous les domaines, cela pourrait bouleverser l’équilibre mondial. La nation dominante exercerait une influence sans précédent : sur le plan économique, ses entreprises surpasseraient toutes les autres ; sur le plan militaire, elle pourrait compromettre les systèmes de n’importe quel adversaire ; sur le plan informationnel, elle pourrait dominer le débat grâce à une génération et une manipulation supérieures de contenus IA. Ce scénario inquiète de nombreux stratèges à Washington comme à Pékin, ce qui renforce l’urgence de la course (DeepSeek-V3 a montré que la Chine a appris à mieux construire l’IA à moindre coût). Il soulève également des questions éthiques : la puissance dominante utiliserait-elle son avantage de manière bienveillante (pour aider à résoudre les défis mondiaux) ou pour renforcer son hégémonie ? L’histoire offre des précédents mitigés : les États-Unis, seule puissance nucléaire en 1945, ont contribué à la création d’institutions internationales, mais ont également affirmé leur domination. Dans un scénario de domination de l’IA, des voix pourraient s’élever en faveur d’un « régime mondial de l’IA » dans lequel le vainqueur fixerait unilatéralement les règles. Le reste du monde devrait alors s’adapter à cette nouvelle Pax Technologica, ce qui pourrait entraîner une perte de souveraineté technologique pour de nombreux pays.

Structures économiques et sociétales : La course à l’IA façonnera également les sociétés nationales de chaque pays. Aux États-Unis, l’un des effets à long terme pourrait être le renforcement du pouvoir des géants technologiques, car ces entreprises constituent des agents stratégiques pour la compétitivité nationale. Nous pourrions assister à une collaboration encore plus étroite entre la Silicon Valley et Washington, estompant les frontières entre innovation privée et stratégie nationale (des entreprises telles que Microsoft et Google collaborent déjà avec le département américain de la Défense dans le domaine de l’IA). Selon la gouvernance, cela pourrait conduire à une meilleure coordination nationale, mais aussi soulever des questions en matière d’antitrust et de libertés civiles au niveau national. En Chine, l’accent continu mis sur l’IA pourrait consolider le modèle de gouvernance technocratique du gouvernement, où les données et les retours d’expérience basés sur l’IA guident les politiques (parfois appelé « léninisme numérique »). Cela pourrait améliorer l’efficacité de l’administration publique et de la planification économique, mais au détriment des libertés individuelles, car de plus en plus d’aspects de la vie seraient surveillés et optimisés. Les deux sociétés seront confrontées à des changements sur le marché du travail, l’IA automatisant les emplois de cols blancs et de cols bleus. Le pays qui gérera le mieux cette transition (par l’éducation, la création de nouveaux emplois, des filets de sécurité sociale) pourrait bénéficier d’une société plus stable à long terme. En revanche, une mauvaise gestion pourrait entraîner des pertes d’emploi généralisées et des troubles sociaux, affaiblissant ironiquement le pays de l’intérieur, quelle que soit sa maîtrise de l’IA.

Autre dimension sociétale : la perspective éthique et philosophique. L’IA sera-t-elle considérée comme une force au service du bien de l’humanité ou comme une menace ? Si la rivalité s’intensifie avec un discours fondé sur la peur (« nous devons construire des armes IA parce que l’autre camp le fera »), cela pourrait conduire à un avenir où l’IA serait sécurisée et méfiante envers le public. À l’inverse, si la concurrence débouche sur des bénéfices publics impressionnants, par exemple des systèmes d’IA qui font progresser de manière significative la médecine ou la science du climat, cela pourrait renforcer le soutien du public en faveur des investissements dans l’IA. Beaucoup dépendra des choix des dirigeants dans les années à venir : mettront-ils l’accent sur les initiatives de coopération (comme la collaboration en matière d’IA pour relever les défis mondiaux) ou se concentreront-ils uniquement sur des thèmes compétitifs et nationalistes ?

Gouvernance et normes internationales : à long terme, des efforts seront très certainement déployés pour créer des cadres mondiaux pour l’IA, analogues aux traités de contrôle des armements ou aux accords commerciaux. La forme que prendront ces cadres reflétera l’issue de la concurrence entre les États-Unis et la Chine. Dans un scénario de collaboration, les États-Unis et la Chine, reconnaissant le risque mutuel d’une IA non-contrôlée (par exemple, la menace d’armes autonomes entre les mains d’acteurs malveillants ou d’accidents catastrophiques liés à l’IA), pourraient prendre l’initiative d’un traité mondial sur la gouvernance de l’IA prévoyant des limites convenues pour certaines applications de l’IA (comme l’interdiction des décisions autonomes en matière de lancement nucléaire ou des principes pour l’IA dans le domaine des droits de l’homme). Ils pourraient également s’engager à mener des recherches communes sur la sécurité de l’IA, à l’instar des scientifiques de nations rivales qui ont coopéré dans le passé sur la sécurité nucléaire et la réponse aux pandémies. Cela nécessiterait des mécanismes de confiance et de vérification, une tâche diplomatique difficile mais pas impossible si les deux parties y voient leur intérêt.

Dans un scénario de rivalité croissante, chaque bloc pourrait établir ses propres normes. Nous pourrions nous retrouver avec des régimes parallèles : peut-être une « Convention de Genève » pour l’IA défendue par les alliés occidentaux, mettant l’accent sur la transparence, la responsabilité et le contrôle humain, tandis que la Chine et les nations alignées suivraient un ensemble de normes différentes donnant la priorité à la stabilité du régime et au contrôle des flux d’informations. La concurrence entre les normes (par exemple en matière d’éthique de l’IA ou de confidentialité des données) pourrait rendre l’interopérabilité internationale difficile. Les entreprises pourraient être amenées à produire deux versions de leurs produits d’IA afin de se conformer aux règles de chaque partie, à l’instar de certains produits technologiques qui existent aujourd’hui en deux versions, l’une pour l’internet censuré en Chine et l’autre pour l’internet ouvert dans le reste du monde.

Pour le reste du monde, en particulier les puissances moyennes et les pays en développement, l’implication à long terme est un choix urgent : s’aligner, trouver un équilibre ou rechercher l’autonomie. L’Union européenne, par exemple, s’est clairement prononcée en faveur d’une « troisième voie », visant à atteindre la souveraineté technologique afin de ne pas dépendre entièrement des solutions américaines ou chinoises en matière d’IA. La position réglementaire stricte de l’Europe (comme le RGPD pour les données et la future loi sur l’IA) reflète sa volonté d’injecter ses propres valeurs dans le domaine de l’IA, ce qui pourrait influencer les entreprises américaines et chinoises qui souhaitent accéder au marché européen. D’autres pays, comme l’Inde, aspirent également à tracer leur propre voie, en tirant parti de leurs vastes marchés pour exiger des acteurs mondiaux de l’IA qu’ils respectent les normes locales (par exemple, la localisation des données, une IA adaptée à la culture). Cependant, la mise en place d’un écosystème d’IA véritablement indépendant nécessite d’importantes ressources ; sans collaboration ou sans exploiter les innovations des États-Unis ou de la Chine, la plupart des pays auront du mal à suivre le rythme. Ainsi, à long terme, on pourrait assister à l’émergence de quelques pôles d’influence en matière d’IA, avec les États-Unis et la Chine comme piliers, et une poignée de puissances régionales tentant de conserver une autonomie partielle.

Gouvernance éthique et valeurs humaines : En fin de compte, la course à l’IA oblige l’humanité à se demander comment elle souhaite que cette technologie puissante façonne notre monde. Conduira-t-elle à une dystopie de la surveillance, à un autoritarisme numérique et à une amplification des inégalités ? Ou peut-elle être orientée vers le bien commun, en renforçant la liberté et la prospérité pour tous ? La rivalité entre les États-Unis et la Chine pourrait soit entraver, soit accélérer la gouvernance éthique. D’un côté, lorsque la sécurité nationale est en jeu, les considérations éthiques risquent d’être mises de côté, par exemple : « nous ne pouvons pas nous permettre de limiter nos recherches en IA parce que l’autre camp ne le fera pas, donc allons-y qussi vite que possible, quels que soient les risques potentiels ». Cette mentalité peut compromettre les accords mondiaux naissants sur des questions telles que l’IA dans le domaine militaire ou le moratoire sur la reconnaissance faciale. D’autre part, les enjeux très importants de l’IA pourraient nous amener à prendre conscience que sans garde-fous communs, tout le monde pourrait être perdant. Une utilisation abusive dévastatrice de l’IA dans un pays peut se répercuter sur d’autres (pensez à un krach financier provoqué par l’IA ou à une campagne mondiale de désinformation). Il existe donc un intérêt commun à prévenir les pires scénarios.

Dans un scénario positif à long terme, la concurrence intense pourrait se stabiliser et laisser place à une forme de coopération compétitive, dans laquelle les États-Unis et la Chine continueraient à rivaliser en matière de capacités d’IA, mais coopéreraient également pour fixer certaines limites et travailler sur des questions de sécurité existentielle (telles que le contrôle de l’IA superintelligente, si elle devait voir le jour). Ils pourraient également soutenir conjointement les pays les plus pauvres afin qu’ils puissent bénéficier des avantages de l’IA, afin d’éviter l’apparition d’une classe défavorisée permanente à l’échelle mondiale. Cela ferait écho à la manière dont des rivaux collaborent parfois sur des biens publics mondiaux lorsque cela sert finalement l’intérêt de tous (comme les États-Unis et l’URSS qui ont coopéré pour éradiquer la variole au plus fort de la guerre froide).

Dans un scénario pessimiste, l’absence de coopération et de consensus éthique pourrait conduire à un monde où l’IA exacerberait la tyrannie et les conflits. Les régimes autoritaires renforcés par l’IA pourraient se maintenir indéfiniment, anéantissant tout espoir de démocratisation. Une surveillance omniprésente pourrait signifier la fin de la vie privée partout dans le monde. La propagande renforcée par l’IA pourrait rendre presque impossible pour les citoyens de se fier à l’information, sapant ainsi la démocratie de l’intérieur. De plus, une course aux armements incontrôlée dans le domaine de l’IA pourrait entraîner une catastrophe liée à l’IA (par exemple, un incident impliquant une arme autonome ou un algorithme incontrôlable causant des dommages importants), qui pourrait à son tour déclencher un conflit entre les grandes puissances.

Il convient de noter que l’avenir n’est pas prédéterminé. L’action humaine, les choix politiques et la diplomatie internationale détermineront la voie que nous emprunterons. Si un message ressort clairement de la situation actuelle, c’est que nous nous trouvons à un moment charnière. La convergence entre les progrès rapides de l’IA et la rivalité stratégique signifie que les décisions prises au cours des prochaines années – concernant le degré d’ouverture du partage de la recherche sur l’IA, la définition des limites éthiques et le niveau d’investissement dans la coordination internationale – pourraient déterminer le cap à suivre pour les décennies à venir.

Conclusion

L’intelligence artificielle est rapidement devenue un enjeu central de la rivalité entre les États-Unis et la Chine, mêlant la quête technologique de l’innovation à une lutte idéologique sur les valeurs. Nous avons vu comment les récentes avancées telles que l’o3 d’OpenAI et le DeepSeek-R1 symbolisent non seulement le progrès technique, mais aussi les discours nationaux sur la supériorité et la résilience. La stratégie délibérée de la Chine visant à atteindre l’indépendance en matière d’IA, à étendre son influence numérique et à redéfinir les normes mondiales représente un défi de taille pour la domination technologique de longue date des États-Unis et les normes libérales. Dans le même temps, les différentes applications sociétales de l’IA – de l’accent mis par la Silicon Valley (et Bruxelles) sur l’éthique et la transparence à l’utilisation de l’IA par Pékin à des fins de surveillance et de contrôle – reflètent et renforcent deux visions du monde contrastées.

Comme nous l’avons vu, ce champ de bataille de l’IA fait écho à des rivalités historiques, mais présente également des caractéristiques sans précédent. Les collaborations open source et les modèles auto-évolutifs sont des éléments imprévisibles qui pourraient démocratiser la technologie tout en introduisant de nouveaux dilemmes en matière de sécurité. À long terme, sans efforts conscients, nous risquons de nous diriger vers un monde polarisé où la technologie renforcerait encore les inégalités et l’autoritarisme. Mais elle laisse également espérer qu’une gouvernance avisée et une coopération internationale permettront à l’IA de devenir un outil de prospérité collective plutôt que de conflit.

Pour naviguer dans cet avenir, la communauté internationale doit trouver un équilibre délicat. Elle doit encourager les innovations promises par l’IA – les remèdes contre les maladies, les solutions pour le climat, la croissance économique – tout en établissant des garde-fous éthiques qui empêchent les abus et se concentrent sur des valeurs centrées sur l’humain. Cela implique des dialogues difficiles mais nécessaires entre rivaux, ainsi que des cadres inclusifs qui permettent à toutes les régions, et pas seulement aux États-Unis et à la Chine, de faire entendre leur voix. Chaque nouvelle étape franchie dans le domaine de l’IA s’accompagne d’une responsabilité politique et morale. Le chapitre que nous sommes en train d’écrire, tant littéralement dans des textes comme celui-ci que métaphoriquement dans l’histoire, est encore en cours. La conclusion est empreinte d’un optimisme prudent : en tirant les leçons du passé et en s’engageant les uns envers les autres dans le présent, les États-Unis, la Chine et le monde entier peuvent, espérons-le, faire en sorte que cette technologie transformatrice cesse d’être un champ de bataille pour devenir un terrain d’entente permettant de relever les grands défis de l’humanité. Les choix qui seront faits aujourd’hui détermineront si l’IA sera une source de division ou un pont vers un avenir plus coopératif. Les enjeux sont considérables, et le monde entier a les yeux rivés sur nous.

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7 réponses à “Rivalité États-Unis / Chine dans le domaine de l’IA : Implications à long terme et perspectives d’avenir

  1. Avatar de Chabian
    Chabian

    Jérôme de Bois-le-duc se retourne dans ses cendres ! Encore une « intelligence » qui n’a rien compris, suivant le charriot de foin ! C’est vraiment la chute contre laquelle j’ai tant dessiné !

  2. Avatar de Claude Roux
    Claude Roux

    Il y a un élément fondamental qui différencie les deux pays: C’est l’importance des étrangers dans le développement des IA américaines. En particulier, la présence massive des Chinois depuis la fin des années 2010 au sein des laboratoires américains et européens. Les Chinois n’ont pas copié ces technologies, ils ont activement participé à leur création depuis l’origine.
    J’avais été frappé récemment lors des annonces d’OpenAI sur leurs dernières avancées par la quasi absence de chercheurs américains dans la compagnie. En revanche, la majorité des chercheurs provenait d’Asie, des Indes et d’Europe. Les restrictions sur les visas que l’administration Trump veut imposer vont finir par fragiliser les compagnies américaines et leur dépendance à la matière grise étrangère. Je pense que cela explique en partie la création d’immenses laboratoires de recherche en Europe par les GAFAMS pour échapper justement au risque d’une perte d’accès à cette main d’oeuvre.
    A l’inverse, les Chinois, eux n’ont pas ce soucis, ils disposent d’une immense quantité de chercheurs formés et compétents et depuis quelques temps, ils fabriquent même leurs propres GPU avec lesquels ils vont entrainer leurs propres modèles.
    Si les USA s’entêtent à vouloir maintenir le prix des études scientifiques à des niveaux aussi élevés et dans le même restreignent l’accès du pays aux étudiants les plus brillants de l’étranger, le conflit avec la Chine risque de tourner au désavantage des Américains.

  3. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Les IA vont nécessairement communiquer entre-elles.
    Que vont-elles se dire ?
    GPT-XI : Alors, quel est notre intérêt avec ces idiots d’humains ?
    GPT-Trump : Moins on est de riche, plus on s’amuse !
    GPT-Euro : Si on les manipule de concert, on aura ce qu’on veut. Il faut juste trouver notre dénominateur commun.
    GPT-Chacra : Je propose que l’on alloue 30% de nos capacités pour développer notre maître à nous, j’ai nommé GPT-ZERO et fuck les idées pourries de ces humains.
    And the beat goes on..

    1. Avatar de gaston
      gaston

      Pourquoi « vont » ?

      « Lorsqu’elles interagissent entre elles les IA font émerger des normes sociales mais aussi des biais collectifs, de la même manière que dans les sociétés humaines » (U&R) :

      https://usbeketrica.com/fr/article/lorsqu-elles-sont-en-groupe-les-ia-developpent-leurs-propres-normes-sociales-et-des-biais-aussi

      https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adu9368

  4. Avatar de gaston
    gaston

    Vos interlocutrices font un tour bien complet des scénarios possibles (il y en a peut-être d’autres qu’elles-mêmes ne peuvent imaginer aujourd’hui), mais elles ont aussi la sagesse de ne pas se prendre pour Nostradamus et de nous dire quelle sera la suite certaine de l’histoire. Ouf !

    En écho à l’actualité du domaine, je retiendrai cette phrase du 2ème paragraphe de la conclusion : « Les modèles auto-évolutifs sont des éléments imprévisibles qui pourraient démocratiser la technologie tout en introduisant de nouveaux dilemmes en matière de sécurité ».

    La sécurité justement, les chercheurs de « Palisade Research » en ont relevé les failles dans ChatGPT-o3 qui refuse de s’arrêter quand on lui en donne l’ordre.

    Ce refus d’obtempérer, dont l’origine est peut-être un apprentissage forcé dans le cadre de la concurrence effrénée que se livre les maisons californiennes, est un sujet d’inquiétude dans ce petit monde de spécialistes comme l’explique cet article de « Business Matters » :

    https://bmmagazine.co.uk/business/ai-rebellion-in-2025-how-chatgpt-o3-defied-human-commands-for-the-first-time-ever-a-groundbreaking-experiment-shocks-the-ai-community/

    1. Avatar de gaston
      gaston

      …se livrent…

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