Pays baltes : le souvenir de l’époque soviétique, par Jacques Baudin

Pays baltes : le souvenir de l’époque soviétique, par Jacques Baudin

10 décembre 2025 13h06

Nous revenons d’un voyage de 3 jours dans chacune des 3 capitales baltes et je reprends l’actualité de votre blog en étant fort intéressé par votre théorie de fonctionnement de la conscience. Cependant, à côté de cet intérêt intellectuel pour le déchiffrage du fonctionnement humain, je suis assez obsédé par la « laisse » de ce voyage : elle prend ma conscience.

La surprise de ces 10 jours est la présence fascinante chez nos interlocuteurs du temps de l’époque soviétique. Je pourrais raconter comment chacune de nos guides (femmes) que nous prenions chaque première matinée de notre arrivée dans les capitales est une représentation complexe de l’histoire de ces pays et comment elles disent ou dissimulent certaines choses, mais deux choses me hantent :

1- la haine institutionnelle de chaque pays contre Poutine, caricaturé devant les ambassades russes où s’accumulent les témoignages des exactions (Tallinn) ; dans une sinistre geôle de l’immeuble du KGB à Vilnius on en voit par le judas une effigie en pied comme si’l y était détenu.

2 – la peur que cela recommence : Vilnius a été un révélateur ; notre guide Jurate Terleckaité, est une universitaire qui milite pour la diffusion de témoignages de la réalité soviétique ; elle a traduit en français un livre de son père Vladas Terleckas sur un moment atroce de l’histoire de son pays « Pages Tragiques de l’Histoire de la Lituanie 1940-1953 »; elle a aussi traduit un livre de Dalia Grinkevicuté « prisonnière de l’île glacée de Trofimovsk ». Après avoir lu ces livres, reprocher à Kaja Kallas sa focalisation contre Poutine au détriment d’autres causes européennes n’a plus de justification à mes yeux.

3 – Trois de ces 4 femmes avec lesquelles nous avons parlé ont toutes un point commun : leur appel à notre vigilance, à notre conscience « Vous devriez ! » pour éviter le retour des Russes de Poutine en Pays Baltes. L’exception (Lettonie) regrette l’époque où tous les élèves chantaient et faisaient de la danse et du sport gratuitement, où tout le monde avait du travail : elle était dans son monde idéal devant le musée des occupations de Riga…

19 réponses à “Pays baltes : le souvenir de l’époque soviétique, par Jacques Baudin”

Scapatria

10 décembre 2025 13h55

Une cousine polonaise a un souvenir désastreux de la période communiste, restriction des libertés, y compris dans le choix des études, pauvreté, peu de marchandises nécessaires disponibles à l’achat . Elle me dit avec justesse qu’on ne peut pas savoir ce qu’est le communisme sans l’avoir vécu.

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arkao

10 décembre 2025 14h06

Pays baltes: le souvenir de la Shoah:
https://www.yadvashem.org/fr/shoah/a-propos/debut-solution-finale/le-massacre-des-juifs-des-pays-baltes.html

« Le 22 juin 1941, les armées allemandes lançaient l’opération Barberousse. Deux jours plus tard, Vilnius était prise. Leur entrée dans la ville fut accueillie par les transports d’enthousiasme des Lituaniens accourus pour fleurir les chars d’assaut de la Wehrmacht. Les Allemands étaient considérés comme des libérateurs de l’occupation soviétique. Dans le même temps, nombre de familles juives recevaient des menaces de mort des antisémites lituaniens. Pour quelle raison un peuple qui n’avait pas de fortes traditions antisémites comme son voisin du sud, la Pologne, soutenait-il l’offensive allemande dans les pays Baltes ? »
https://shs.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2006-2-page-309?lang=fr

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1. ilicitano
  
  11 décembre 2025 15h54
  
  Bonjour arkao
  
  Votre lien de cairninfo : sciences humaines et sociales , que je découvre , est très intéressant
  Il montre l’histoire d’une société des Etats Baltes très contreversée ,
  J’ai donc fait des recherches pour y voir « plus clair » .
  
  Les Etats baltes ont vécus, dans leur histoire, de multiples invasions :
  teutonique , suédoise , polonaise , ……, russe , allemande pendant la deuxième guerre mondiale,…
  
  Leur histoire récente montre une double victimisation :
  Les Baltes se présentent comme victimes de deux occupations (nazie et soviétique)
  
  Cependant l’occupation nazie a montré une collaboration très étroite avec le nouvel occupant et tout particulièrement sur l’extermination des populations juives locales .
  
  La Shoah des états baltes a été maximaliste:
  * Estonie : La petite communauté juive fut rapidement exterminée, avec une forte implication de la police locale
  ==> 5000 juifs
  
  * Lettonie : Les Schutzmannschaften et les unités de police auxiliaire participèrent aux fusillades de masse, notamment à Rumbula.
  Les Schutzmannschaften lettons furent particulièrement actifs dans les massacres.
  Deux divisions SS lettones (15e et 19e).
  Les volontaires espéraient que l’Allemagne reconnaîtrait une autonomie nationale.
  La Shoah en Lettonie fut l’une des plus rapides et systématiques :
  environ 70 000 Juifs furent assassinés, souvent par des unités locales.
  
  * Lituanie : le pays a été marqué par un fort nationalisme et une élite intellectuelle active.
  L’occupation soviétique avait provoqué une haine profonde.
  Les milices lituaniennes (Ypatingasis būrys) furent directement impliquées dans les fusillades de masse, notamment à Ponary près de Vilnius.
  La communauté juive était très importante (environ 220 000 personnes).
  Le taux d’extermination fut l’un des plus élevés d’Europe ==> 95 %
  
  Pourquoi cet antisémitisme maximaliste d’une partie de la société balte.
  
  Que dit l’IA
  Les Baltes n’ont pas « spontanément » exterminé les Juifs :
  ils furent pris dans un contexte où l’occupation nazie, l’hostilité au régime soviétique et les préjugés antisémites convergèrent.
  La propagande allemande sut exploiter ces tensions pour transformer une haine latente en participation active au génocide.
  ==> le judéo-bolchévisme
  
  Le judéo-bolchévisme:
  Le judéo-bolchevisme ou comme variantes : judéo-marxisme, ou judéo-communisme, est une expression politique et polémique employée dans des discours alliant antisémitisme et anticommunisme.
  Il a été récupéré ensuite par le nazisme et les partis d’extrêmes droites européens
  
  Durant la révolution russe, et dès les journées de juillet 1917, la presse de droite dénonce les bolcheviks comme un mouvement essentiellement contrôlé par des Juifs.
  Après la Révolution d’Octobre et durant la guerre civile russe, l’antisémitisme devient progressivement un élément essentiel de la propagande des Armées blanches.
  Des affiches et pamphlets publiés par les Blancs dénoncent Vladimir Ilitch Lénine et Léon Trotski comme les agents d’une conspiration juive internationale dirigée contre la Russie et plus largement contre la civilisation
  et affirment que pratiquement tous les dirigeants bolcheviks sont juifs.
  Ce mythe gagne également les milieux occidentaux.
  
  https://fr.wikipedia.org/wiki/Jud%C3%A9o-bolchevisme
  
  ***********
  
  Dans les pays baltes la mémoire de la Seconde Guerre mondiale reste conflictuelle.
  En Lettonie et en Estonie, certains monuments et commémorations honorent des anciens combattants ayant servi dans la Waffen-SS, présentés localement comme des résistants anti-soviétiques, ce qui suscite de fortes controverses internationales.
  
  —
  
  ## ⚖️ Situation actuelle dans les pays baltes
  
  ### 🇱🇻 Lettonie
  – **Défilé du 16 mars à Riga** : Chaque année, des vétérans de la Légion lettone (unités Waffen-SS) défilent dans la capitale.
  – **Narratif local** : Ces hommes sont célébrés comme des patriotes ayant combattu contre l’URSS, non comme des nazis.
  – **Controverse** : L’événement est dénoncé par la Russie, Israël et des ONG internationales comme une glorification de collaborateurs nazis.
  
  ### 🇪🇪 Estonie
  – **Monument de Lihula** : Érigé en 2002 puis déplacé, il commémore les Estoniens ayant combattu dans la Wehrmacht et la Waffen-SS.
  – **Mémorial de Sinimäed Hills** : Lieu de rassemblements annuels où sont honorés les combattants SS estoniens.
  – **Débat interne** : Pour certains, ces monuments incarnent la lutte pour l’indépendance contre l’URSS ; pour d’autres, ils représentent une réhabilitation du nazisme.
  
  ### 🇱🇹 Lituanie
  – **Moins de célébrations officielles** : La Lituanie n’organise pas de défilés Waffen-SS comparables.
  – **Controverses mémorielles** : Certaines figures nationalistes ayant collaboré avec les nazis sont encore honorées dans l’espace public (plaques, rues), ce qui provoque des tensions diplomatiques.
  – **Position officielle** : Le pays insiste davantage sur la mémoire des victimes du communisme, mais reste critiqué pour son ambiguïté vis-à-vis des collaborateurs.
  
  —
  
  ## 🔎 Enjeux mémoriels
  – **Double victimisation** : Les Baltes se présentent comme victimes de deux occupations (nazie puis soviétique).
  – **Réécriture nationale** : Les anciens collaborateurs sont parfois requalifiés en « combattants pour la liberté » contre l’URSS.
  – **Tensions internationales** : Ces commémorations sont régulièrement dénoncées par l’Union européenne, Israël et des organisations juives, qui y voient une banalisation du rôle des collaborateurs dans la Shoah.
  
  —
  
  ## 🗣️ Synthèse
  La situation actuelle est marquée par une **mémoire fragmentée** :
  – **À l’intérieur** : Les commémorations sont vues comme des actes de patriotisme anti-soviétique.
  – **À l’extérieur** : Elles sont perçues comme une glorification de criminels de guerre.
  Cette tension illustre le dilemme des pays baltes : comment honorer la lutte contre l’occupation soviétique sans occulter la participation à l’extermination des Juifs.
  
  GPT-5
  
  **********
  
  On peut considérer que la Russie exploite ,actuellement, dans sa rhétorique , ce dilemme des pays baltes et aussi ce dilemme de la société ukrianienne .
  
  *********
  
  A l’aide de l’IA
  
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  1. Ruiz
    
    11 décembre 2025 17h57
    
    Autrement dit l’intégration récente (depuis 89) à marche forcé des pays baltes dans l’U.E et l’OTAN a donné à ces nations les états indépendants qu’elles attendaient, concrétisant ainsi finalement les espoirs de liberté mis dans la victoire des Nazis sur l’Union Soviétique au début de la seconde guerre mondiale.
    Peut-être en était-il de même en Pologne et en Ukraine ?
    Cela relativise les critiques sur l’incompréhension du discours de Poutine proclamant son combat contre le nazisme dans son action militaire, pourrait justifier une extension locale du conflit que de nombreux stratèges attendent, et place ainsi Poutine à l’image de Netanyaou en grand conquérant et candidat criminel de guerre dans la poursuite de l’action d’une Union Soviétique créée aux mains des juifs Trotski et Lénine.
    https://chiourim.com/revelation-lenine-etait-juif-html/
    Mythe s’il y a ? ne veut pas dire fake-news.
    
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  2. arkao
    
    11 décembre 2025 18h49
    
    Si on rajoute à ces événements passés la présence actuelle non négligeable de populations russophones, le narratif est prêt pour accompagner une « opération militaire spéciale ».
    Kaliningrad, un nouveau Dantzig?
    Certes les pays baltes font partie de l’OTAN mais jusqu’où irait Trump dans son lâchage de l’Alliance et de l’Europe?
    La Pologne et l’Allemagne se réarment de façon intensive.
    Les temps sont incertains et inquiétants.
    L’IA nous sauvera-t-elle à temps?
    
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    1. Chabian
      
      13 décembre 2025 19h37
      
      Il me semble que, selon les données résumées plus haut, il y a d’abord un antisémitisme des conservateurs russes (les armées blanches) et peut-être des conservateurs dans les pays voisins s’ils regrettent la disparition de l’Empire du Tsar (ce qui n’est pas certain ; mais dans ces pays c’est une noblesse pro-allemande qui domine des paysans en servage ou à peine mieux).
      Et il me semble que l’anti-communisme des européens occidentaux ne s’appuie pas sur un antisémitisme en 1917-1921. Pourtant des armées alliés (anglais, français) attaquent l’URSS par le sud, et appuyent les armées blanches.
      L’anti-sémitisme en allemagne apparait surtout d’abord chez les réactionnaires allemands (contre la 2e internationale socialiste et contre les dirigeants socialistes allemands, dont Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht, etc.). Ensuite dans les milices fascistes, chemises noires, etc. Enfin dans les projets de Hitler et visiblement dans le procès de l’incendie du Reichstag. L’anti-sémitisme se répand aussi en France, en Belgique (Rex, mais aussi les milieux des bourgeois cathos) à la même époque, vers 1936. Par contre l’Italie de Mussolini n’a pas du tout été anti-sémite et n’a pas livré de juifs (résistants français arrêtés dans sa zone d’occupation en France, alpes et Vercors, par exemple) à Berlin.
      Dans les pays baltes, je lis rapidement que la Russie des Soviets cède dès 1917 la Lettonie à l’empire allemand, tandis que Lithuanie et Estonie obtiennent leur indépendance, la dernière par une guerre contre l’URSS. Ensuite en 1939, les accords Molotov-Ribentropp comportent un volet secret qui partage des zones d’influence entre Allemagne et URSS, mais ce n’est qu’en juin 40, avec les nazis à Paris, que l’URSS demande l’accès militaire et ensuite annexe l’Estonie. à la même époque, elle envahit la Lettonie après un plébiscite douteux. Et aussi la Lithuanie. En juin 41, donc après un an de présence soviétique, c’est l’envahissement allemand (opération Barbarossa) durant quatre années et le déchainement de l’anti-sionisme des pays Baltes, qui étonne même les armées allemandes (qui pourchasseront les juifs plus tard).
      Je trouve donc que l’Ia est bien édulcorante en disant qu’il n’est « pas spontané ». Il y a vraiment eu des pogroms bien connus qui posent question !
      
      Répondre
Hervey

10 décembre 2025 14h34

La « laisse » ou les … ?
Vous semblez ne pas vous être complètement remis de ce voyage ?
🙂
Jusqu’à peu, on ne vivait pas de la même façon à l’Est et à l’Ouest, les valeurs n’étaient pas les mêmes.
C’est ce que vous voulez nous dire ?

Poutine est un voyou et une brute, Trump ne vaut pas mieux.
Mais est-ce suffisant pour que Est et Ouest suivent ces deux épouvantails ?

Répondre
1. JACQUES BAUDIN
  
  10 décembre 2025 18h22
  
  Mon propos est seulement de nourrir nos mémoires des ingrédients sans lesquels il n’y a pas de conscience.
  
  Répondre
  1. Hervey
    
    12 décembre 2025 11h38
    
    @JACQUES BAUDIN
    
    Les récits de conquête ou de reconquête sont toujours plus vaillants dans les consciences … ils ne se taisent que lorsque survient l’épuisement des troupes.
    
    Le moment est peut-être venu pour l’Ukraine (peu soutenue par ses alliés) de mettre un genou à terre en cédant sous conditions le territoire du Donbass … (???) « prenant conscience » du rapport de force défavorable.
    
    La suite … (?)
    
    Répondre
    1. Grand-mère Michelle
      
      12 décembre 2025 13h46
      
      @Hervey
      
      Oui, d’autant plus que la mémoire récente de la guerre civile(avec ses morts, ses blessés et ses destructions/appropriations des territoires des « particuliers », désormais occupés par la Russie), qui régnait en Ukraine avant la pénétration des troupes russes, est totalement occultée de nos jours.
      
      À examiner aussi, la production de céréales en Ukraine(OGM fournis à crédit par Bayer/Monsanto et dont la récolte leur est ensuite revendue-à quel prix?) sur l’immense « plaine à blé » qui constitue la majorité de son territoire, ainsi que les difficultés de leur exportation depuis le début de « l’opération spéciale de Poutine »(exportation que la Turquie a « diplomatiquement » facilitée en 2023).
      Les causes réelles des guerres n’apparaissent généralement qu’après qu’elles se soient terminées… en examinant quels sont les opérateurs de la reconstruction.
      
      Et pendant ce temps-la, Mark Rutte, le « chef » de l’OTAN, s’exprime opportunément pour contribuer à propager la russophobie à travers l’UE entière…(entendu il y a un quart d’heure aux infos/radio), servant ainsi docilement « l’économie de guerre », seule solution pour maintenir une « croissance » vouée à disparaître, du fait de son absurdité.
      Les « pays », qui croient être des « Nations libres et souveraines », sont perpétuellement manipulés par des « grandes puissances »(militaires/plus fortes,plus armées, et économiques/plus riches) …aux dépends, principalement, des populations laborieuses de pauvres gens crédules et abusé-e-s.
      
      Répondre
      1. Hervey
        
        15 décembre 2025 14h42
        
        Vous partez du principe que le monde est divisé en maitres et esclaves, dominants et dominés et que dans tous les cas, ce système se reconduit, fatalement.
        
        Que voulez-vous que je vous réponde ?
        
        Répondre
2. Ruiz
  
  11 décembre 2025 7h39
  
  Ils les ont choisis dans des procédures électorales de pays dotés de constitutions.
  
  Répondre
  1. Hervey
    
    11 décembre 2025 9h54
    
    Bien fait !
    
    Répondre
Rafio

11 décembre 2025 18h55

Y’a rien qui va là dedans.

Focalisation de Kaja Kallas contre Poutine au détriment des autres causes européennes.
Pardon, mais cette focalisation, aussi justifiée et compréhensible soit-elle à titre personnel, la disqualifie pour le poste de chef de la diplomatie européenne.
Lui proposer ce poste est une première faute.
L’accepter en est une deuxième.
Justifier après coup une focalisation au détriment des autres intérêts européens en est une troisième.

Par ailleurs ce qui justifie à vos yeux l’inanité du reproche qui lui est fait est la lecture de deux livres qui évoquent les crimes soviétiques… de l’ère stalinienne ! On nage en pleine confusion.
Staline est mort il y a 72 ans -Poutine devait avoir 6 mois-, l’URSS s’est effondrée il y a de cela 34 ans et le régime soviétique avec elle.
Que les mémoires baltes en soient profondément et douloureusement marquées cela me semble normal. Mais que cela soit l’alpha et l’oméga de leur diplomatie, et, aujourd’hui, de la nôtre, ça c’est tout à fait déraisonnable.

La haine peut éventuellement faire de bons soldats.
Jamais de bons diplomates.
Surtout lorsqu’il s’agit de traiter avec un gros voisin lui aussi profondément et douloureusement marqué.
Les Baltes se mentent à eux-mêmes. Que ce mensonge soit devenu notre boussole en dit long sur notre décrépitude.

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1. sextusempiricus
  
  12 décembre 2025 23h10
  
  Le » régime soviétique » ne s ‘est pas effondré , il a seulement essayé de trouver en autre nom .
  
  Répondre
  1. Rafio
    
    13 décembre 2025 4h36
    
    Capitalisme ultralibéral inspiré par les experts du FMI et de la Banque Mondiale, essentiellement fait du pillage des ressources locales par de jeunes oligarques financés et pilotés par des multinationales étrangères, et que les Russes écœurés ont appelé « merdocratie ». La presse disait que les loups étaient revenus dans Moscou. Au sens littéral des termes. On peut trouver regrettable qu’ils n’aient pas persévéré dans cette voie. De là à leur en vouloir…
    
    Répondre
Tony

12 décembre 2025 8h13

J’ai franchement pas compris le poste. Je vis en LT et je ne suis pas un bot. J’ai bien aime le commentaire de la Shoah. C’est un tout petit pays en froid avec des gros pays comme la Russie et la Chine. Avec la Bielorussie ca va plus non plus: on a des ballons tous les jours et la fermeture de la frontiere a cree un gros incident diplomatique. Les Lituaniens viennent de decouvrir l’immigration « de masse » recemment: livreurs Bangladesh et bien sure les Ukraniens. Dans la concurrence des memoires j’en ai entendu une bonne: plus d »ukrainiens sont morts durant la grande famine que durant la Shoah. Ils ont des gens d’origine russe – souvent envoyes durant l’URSS pour remplacer l’elite Lituannienne envoyee en Siberie. C’est gens d’origine Russe apprenne le Lithuanien en deuxieme langue. Ils disent que le Russe est leur langue maternelle. Avec les Polognes je suis pas sure que c’est la grande joie: Ils veulent Vilna. Oui la peur de la Russie existe mais j’ai du mal a disserner ce qui releve juste du J’embete a la reelle envie d’envahir.

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sextusempiricus

12 décembre 2025 23h05

Il suffit de deux générations pour que les atrocités dont sont capables les humains soient oubliées ou pire , réduites au rang de fictions .

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Guy Leboutte

14 décembre 2025 0h08

La Russie est-elle dangereuse pour l’Europe? Beaucoup de gens à gauche minimisent ou nient ce danger, en partie en raison de la prépondérance qu’ils donnent à leur critique, pleinement justifiée, du militarisme US et occidental. Mais cela ne fait pas de Moscou un temple du pacifisme mondial, et il faut savoir remplacer le « ou …, ou … » par un « ni…, ni … » (Danièle Sallenave).

Il y a des traits « nationaux » qui traversent intacts les changements de régime. Pour la Russie, on voit dans « Les âmes mortes » de Gogol une bureaucratie tsariste tentaculaire et absurde, qui montre qu’en la matière les bolchéviks n’ont rien inventé. D’autres exemples sont dénombrés par l’historienne Sabine Dullin, qui parle avec prudence d’un « despotisme impérial russe » ininterrompu depuis au moins le XIXe siècle.
L’intérêt est de repérer une continuité.
https://theconversation.com/la-longue-histoire-du-despotisme-imperial-de-la-russie-270533

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